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Saint-Mihiel la petite Florence lorraine PLAN DU CIRCUIT HISTOIRE DE SAINT-MIHIEL ABBAYE BÉNÉDICTINE HôPITAL PLACE BAILLEUX MARCHÉ COUVERT ET PLACE DU SAULCY 1 2 3 4 6 7 11 12 13 14 16 ANCIEN HôTEL DE VILLE MUR DE FORTIFICATION HôTEL DE ROUÿN HôTEL DE GONDRECOURT COUVENT DES MINIMES CAFÉ DES ARCADES ÉGLISE SAINT-ETIENNE ABBAYE : ÉGLISE SAINT-MICHEL 15 9 L a maison dispose en fond de jardin d’un pavillon tout à fait remarquable bâti au XVIII e siècle. Inspiré du Grand Trianon de Versailles édifié par l’architecte J.-H. Mansart à la fin du XVII e siècle, ce pavillon « à l’italienne » est surmonté de trophées militaires qui rappellent que ce sont des officiers de la garnison, en pension chez le propriétaire, qui firent construire cette fabrique comme lieu de réunion. 8 3 14 C onstruit sans doute dans la seconde moitié du XVI e siècle pour un commanditaire resté inconnu, l’hôtel de Bousmard a conservé de cette époque le corps principal sur rue. La façade est rythmée au rez-de-chaussée par un jeu de trois colonnes galbées d’ordre dorique, le 1 er étage de trois colonnes à chapiteau corinthien, le tout couronné d’urnes. On remarquera sous la corniche la présence de gargouilles. Au XVIII e siècle, la demeure subit d’importantes transformations. On aménage notamment les deux entrées cochères côté rue, tout en modifiant les encadrements des baies du 1 er étage. Devenu tour à tour lieu de résidence du comte de La-Tour-en- Woëvre, nommé en 1730 lieutenant au bailliage de Saint-Mihiel, et de Claude-Hubert de Bazoche, avocat et homme politique à partir de 1787, il passa à la famille de Bousmard au XIX e siècle. Cette dernière compta d’importantes figures politiques et ecclé- siastiques, dont Nicolas de Bousmard, évêque de Verdun de 1575 à 1584, et Charles-Henri-Ignace, président du parlement de Metz au XVIII e siècle. HôTEL DE BOUSMARD XVI e siècle 10 15 2 MAISON DU ROI 5 MAISON DITE LIGIER-RICHIER É difié en 1554 comme l’indique l’écusson soutenu par une des gargouilles du toit, l’hôtel de Faillonnet témoigne du goût Renaissance qui investit la ville au XVI e siècle. Sa façade principale, qui se déploie sur près de 21 mètres, affiche une grande homogénéité de style. Les baies sont ryth- mées par les frontons triangulaires couronnés d’œils de bœuf, et les pilastres cannelés où se superposent les ordres : toscan au 1 er niveau et corinthien au 2 e niveau. Les cinq gargouilles zoomorphes représentant un bœuf, un bélier, un lion, un chien et un cheval viennent rompre avec l’austérité de l’architecture et ajouter de la singularité au décor. Il semblerait que l’hôtel ait connu plusieurs phases de construction. Les quatre travées centrales paraissent avoir été bâties dès l’origine, alors que la première travée latérale gauche et les deux dernières travées latérales droites se révèlent être des ajouts probablement du XVIII e siècle. Devenue cour de justice permanente en 1571, Saint-Mihiel attira l’aristocratie et la noblesse de robe qui vinrent s’éta- blir dans le quartier du bourg, contribuant activement au foi- sonnement économique et intellectuel de la cité. Propriété au début du XVIII e siècle des avocats Jeannot et Rouvrois, puis de Rouvrois, vice-président du Tribunal, l’hôtel fut acquis par la famille de Faillonnet, dont Henri de Faillonnet, maire de Saint-Mihiel en 1814-1815. La Caisse d’Épargne l’acquit au début du XX e siècle, avant de s’installer rue Carnot. Occupé par l’armée allemande durant toute la Première Guerre mon- diale, il appartenait à la fin des années 1980 à la ville de Saint- Mihiel, avant d’être racheté par un propriétaire privé. HôTEL DE FAILLONNET OU MAISON AUX GARGOUILLES XVI e siècle MAISON N°4 RUE RAYMOND-POINCARé XVIII e siècle RUE CARNOT C l a s s é M . H . l e 1 9 . 0 5 . 1 9 9 4 P a v i l l o n i n s c r i t M . H . l e 2 4 . 1 2 . 1 9 2 6 BOUSMARD MANSION Most probably built during the second half of the 16th century, Bousmard Mansion has retained the main street-fronting section that dates from this era. It became the property of the Bousmard family in the 19th century, whose ancestor Nicolas de Bousmard was Bishop of Verdun between 1575 and 1584. FAILLONNET MANSION, OR THE HOUSE OF GARGOYLES Built in 1554, as indicated by the crest flanked by one of the five zoomorphic gargoyles on the roof, Faillonnet Mansion reflects the Renaissance style that swept the town during the 16th century. Owned by the Faillonnet family at the beginning of the 19th century, it was occupied by the German army for the duration of the First World War. HOUSE N°4, RUE RAYMOND-POINCARé At the bottom of the garden is an Italian-style gazebo, built in the 18th century in the style of the Grand Trianon of Versailles, constructed by J.-H Mansart. I n s c r i t M . H . l e 0 6 . 0 3 . 1 9 9 5 Carte postale du début du XX e siècle : « Maison Renaissance, rue de la Vaux, n°3 » dite Hôtel de Faillonnet ou Maison aux gargouilles. Carte postale du début du XX e siècle : « Maison Renaissance, rue Carnot », dite Hôtel de Bousmard.

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La maison dispose en fond de jardin d’un pavillon tout à fait remarquable bâti au XVIIIe siècle. Inspiré du Grand Trianon de Versailles édifié par

l’architecte J.-H. Mansart à la fin du XVIIe siècle, ce pavillon « à l’italienne » est surmonté de trophées militaires qui rappellent que ce sont des officiers de la garnison, en pension chez le propriétaire, qui firent construire cette fabrique comme lieu de réunion.

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Construit sans doute dans la seconde moitié du XVIe siècle pour un commanditaire resté inconnu, l’hôtel de

Bousmard a conservé de cette époque le corps principal sur rue. La façade est rythmée au rez-de-chaussée par un jeu de trois colonnes galbées d’ordre dorique, le 1er étage de trois colonnes à chapiteau corinthien, le tout couronné d’urnes. On remarquera sous la corniche la présence de gargouilles.

Au XVIIIe siècle, la demeure subit d’importantes transformations. On aménage notamment les deux entrées cochères côté rue, tout en modifiant les encadrements des baies du 1er étage.

Devenu tour à tour lieu de résidence du comte de La-Tour-en-Woëvre, nommé en 1730 lieutenant au bailliage de Saint-Mihiel,

et de Claude-Hubert de Bazoche, avocat et homme politique à partir de 1787, il passa à la famille de Bousmard au XIXe siècle. Cette dernière compta d’importantes figures politiques et ecclé-siastiques, dont Nicolas de Bousmard, évêque de Verdun de 1575 à 1584, et Charles-Henri-Ignace, président du parlement de Metz au XVIIIe siècle.

Hôtel de Bousmard xvie siècle

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Édifié en 1554 comme l’indique l’écusson soutenu par une des gargouilles du toit, l’hôtel de Faillonnet témoigne du

goût Renaissance qui investit la ville au XVIe siècle.

Sa façade principale, qui se déploie sur près de 21 mètres, affiche une grande homogénéité de style. Les baies sont ryth-mées par les frontons triangulaires couronnés d’œils de bœuf, et les pilastres cannelés où se superposent les ordres : toscan au 1er niveau et corinthien au 2e niveau. Les cinq gargouilles zoomorphes représentant un bœuf, un bélier, un lion, un chien et un cheval viennent rompre avec l’austérité de l’architecture et ajouter de la singularité au décor. Il semblerait que l’hôtel ait connu plusieurs phases de construction. Les quatre travées centrales paraissent avoir été bâties dès l’origine, alors que la première travée latérale gauche et les deux dernières travées latérales droites se révèlent être des ajouts probablement du XVIIIe siècle.

Devenue cour de justice permanente en 1571, Saint-Mihiel attira l’aristocratie et la noblesse de robe qui vinrent s’éta-

blir dans le quartier du bourg, contribuant activement au foi-sonnement économique et intellectuel de la cité. Propriété au début du XVIIIe siècle des avocats Jeannot et Rouvrois, puis de Rouvrois, vice-président du Tribunal, l’hôtel fut acquis par la famille de Faillonnet, dont Henri de Faillonnet, maire de Saint-Mihiel en 1814-1815. La Caisse d’Épargne l’acquit au début du XXe siècle, avant de s’installer rue Carnot. Occupé par l’armée allemande durant toute la Première Guerre mon-diale, il appartenait à la fin des années 1980 à la ville de Saint-Mihiel, avant d’être racheté par un propriétaire privé.

Hôtel de Faillonnet ou maison aux gargouilles xvie siècle

maison n°4 rue raymond-Poincaré xviiie siècle

rue carnot

Classé M.H

.

le 19.05.1994

Pavillon inscrit M.H.

le 24.12.1926

Bousmard mansion

Most probably built during the second half of the 16th century, Bousmard Mansion has retained the main street-fronting section that dates from this era. It became the property of the Bousmard family in the 19th century, whose ancestor Nicolas de Bousmard was Bishop of Verdun between 1575 and 1584.

Faillonnet mansion, or tHe House oF gargoyles

Built in 1554, as indicated by the crest flanked by one of the five zoomorphic gargoyles on the roof, Faillonnet Mansion reflects the Renaissance style that swept the town during the 16th century. Owned by the Faillonnet family at the beginning of the 19th century, it was occupied by the German army for the duration of the First World War.

House n°4, rue raymond-Poincaré

At the bottom of the garden is an Italian-style gazebo, built in the 18th century in the style of the Grand Trianon of Versailles, constructed by J.-H Mansart.

Inscrit M.H.

le 06.03.1995

Carte postale du début du XXe siècle : « Maison Renaissance, rue de la Vaux, n°3 » dite Hôtel de Faillonnet ou Maison aux gargouilles.

Carte postale du début du XXe siècle : « Maison Renaissance, rue Carnot », dite Hôtel de Bousmard.