nseignantL’École libératrice n°127 - juin 2009...

16
4 L’État sacrifie l’Éducation nationale T TE EM MP PS S F FO OR RT T U UN NS SA A 6 La déclaration syndicale de Paris M MÉ ÉT TI I E ER R 11 L’avenir de la revalorisation social Budget 2010 : plan social sans précédent CPPAP n° 0209 S 06771 - ISSN N° 1241 - 039 X e l nseignant n°127 - juin 2009 L’École libératrice S’opposer et proposer ! Le journal du Syndicat des Enseignants-UNSA

Transcript of nseignantL’École libératrice n°127 - juin 2009...

4L’État sacrifiel’Éducationnationale

TTEEMMPPSS FFOORRTT

UUNNSSAA

6La déclarationsyndicale de Paris

MMÉÉTTIIEERR

11L’avenir de la revalorisation

socialBudget 2010 :

plan social sans précédent

CP

PAP

02

09

S 0

67

71

- I

SS

N N

° 1

24

1 -

03

9 X

el’ nseignantn°127 - juin 2009L’École libératrice

S’opposer et proposer !

Le journal du Syndicat des Enseignants-UNSA

Cotisations 2008-2009

À retourner au SE-UNSA - 209 boulevard Saint-Germain - 75007 Paris

Nom : ..................................................................................... Prénom : ...............................................................................

Nom de jeune fille : ................................................................ Né(e) le : ..............................................................................

Adresse : .................................................................................................................................................................................

Commune : ............................................................................. Code postal : .......................................................................

Téléphone : ............................................................................. Portable : .............................................................................

Adresse mel : .........................................................................................................................................................................

Nouvel(le) adhérent(e) : �� Non �� Oui �� Actif �� Retraité(e)

ÉTABLISSEMENT (nom et adresse) : .....................................................................................................................................................

SITUATION : � Titulaire � Stagiaire � Détaché(e)-MAD � Temps complet� Temps partiel : ..........% � Autres cas (CLM, CLD, CFA,…) .................................

CATÉGORIE :

� IUFM � 1ère année � 2e année Catégorie (PE, PLC, PLP, CPE, PEPS) : ...................................................................................

� Premier degré � Professeur des écoles � Instituteur � Suppléant � Liste complémentaireSpécialité (directeur, Zil, ASH, EMF, etc.) ...............................................................................................................................................

� Second degré Discipline : ................................................................................................................................................................� Certifié(e) � PLP � Agrégé(e) � Bi-admissible � AE-CE � PEGC Section : .............................................. � Autre (préciser) : ................................ � Chargé(e) d’enseignement EPS � Professeur EPS

� Conseiller(e) principal(e) d’éducation � COPsy � DCIO

� MI-SE � Vacataire � Contractuel� Assistant d’éducation � Auxiliaire de vie scolaire � Assistant pédagogique

Échelon : .......... Montant de la cotisation : ...................� Classe normale � Hors classe � Classe exceptionnelle

Mode de paiement : � Chèque � Paiement fractionné : � Première demande � Renouvellement

J’adhère au Syndicat des Enseignants-UNSA, date et signature : .....................................................

Les informations recueillies sont destinées au fichier syndical. Elles peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès, conformément à la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’Informatique, aux fichiers et aux libertés.

SITU

ATIO

N P

ERSO

NN

ELLE

SITU

ATIO

N A

DMIN

ISTR

ATIV

ECO

TISA

TION

1ère année étudiant 38 €2e année stagiaire 77 €

Liste complémentaire 77 €

Pension inférieure à 1400 € 92 €

Pension entre 1400 et 1850 € 112 €

Pension supérieure à 1850 € 120 €

Retraités

Situations particulières

IUFM

Vacataire 38 €Contractuel 121 €

Temps partiel : au prorata du temps partielCPA : au prorata du salaireSuppléant 77 €

Disponibilité, congé parental 38 €

Montant de la cotisation.

Le montant de votre cotisation annuelle est proportionnel au salaire. Il est égal à 5,7 millièmes

de votre traitement annuel brut.La cotisation peut être versée en

une seule fois, par chèque adressé à votre sectiondépartementale. Elle peut également être réglée

en plusieurs fois par prélèvement fractionné sur votre compte bancaire ou postal.

S’opposer et proposer !

TitulaireCLASSE NORMALE 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11Instituteur 116 € 119 € 122 € 124 € 127 € 134 € 140 € 149 € 164 €Prof écoles, Certifié, COPsy, CPE, PLP, Prof EPS 126 € 132 € 140 € 149 € 157 € 169 € 180 € 195 € 209 €PEGC, CE d’EPS, AE-CE 125 € 132 € 138 € 146 € 153 € 162 € 172 €Bi-admissible 134 € 141 € 149 € 159 € 168 € 180 € 195 € 209 € 219 €Agrégé 152 € 165 € 176 € 189 € 202 € 218 € 233 € 249 € 261 €

É C H E L O N S

HORS CLASSE 01 02 03 04 05 06 07Prof écoles, Certifié, CPE, PLP, Prof EPS, DCIO 157 € 178 € 191 € 204 € 221 € 236 € 249 €Agrégé 209 € 221 € 233 € 249 € 261 € 291 €PEGC, CE D’EPS 145 € 153 € 162 € 171 € 195 € 209 €

CLASSE EXCEPTIONNELLE 01 02 03 04 05PEGC, CE D’EPS 195 € 211 € 221 € 236 € 249 €

MI-SE / Assistant d’éducation 69 €

Réduction d’impôt

66% du montant de votre cotisation

BBuulllleettiinn dd’’aaddhhééssiioonn

actualité éducative de ces dernières semainesnous rappelle combien les approches des différentsacteurs peuvent être divergentes, et combien

les conservatismes de tous poils ont encore de beaux restes.La formation des enseignants, la réforme du lycée ou la nouvelleversion du brevet des collèges en sont la démonstration.Sur chacun de ces sujets, nous imprimons la marque du SE-UNSA.

Ainsi, notre singularité s’exprime-t-elle dans le débat sur la formationdes enseignants. Là où certains défendent des prés carréscorporatistes, pour le plus grand bénéfice du ministère,nous nous battons pour une conception du métier qui dépassele repli identitaire de chaque lieu d’enseignement. Pourquoi refuserd’admettre que le cœur du métier d’enseignant est le même, que l’onexerce en école, au collège ou au lycée ?Pourquoi confiner les approches pédagogiques au premier degréet s’obstiner à vouloir renforcer le tout disciplinaire ailleurs ?C’est oublier que la massification, l’hétérogénéité, la difficulté,le décrochage, la violence touchent l’ensemble du Système éducatif.La formation des futurs enseignants ne peut ignorer ces évolutions.

Sur le brevet des collèges, là encore, des conceptions différentess’opposent. Celle sur la nécessité d’un socle communde connaissances et de compétences bien sûr, mais aussicelle sur la conception même de son évaluation.Le brevet devrait permettre la mesure des acquis des élèveset non celle de leurs insuffisances. Ce renversement de l’échelledes valeurs, qui basculerait vers une évaluation plus positiveau service des élèves et de leur réussite, nous singularisepar rapport aux tenants d’une école immobile et immuable.

Enfin, le débat sur la nécessaire réforme du lycée, les appréciationsportées sur le rapport Apparu et celui de Richard Descoingsmontrent là encore une ligne de clivage entre différentes conceptionsdu rôle du lycée.

Cette façon particulière dont le SE-UNSA aborde les sujets éducatifsn’est pas le fruit de quelques lubies. C’est la conséquence même

de ce que nous sommes, c’est-à-dire un syndicatmoderne, regroupant tous les enseignantsde la maternelle au lycée, en capacité d’analyserdans sa globalité un Système éducatif enmouvement, ses lignes de forces, ses faiblesseset ses injustices… et de faire des propositionsinnovantes.

n°127 • juin 2009 • l’enseignant

3

Christian Chevalier, secrétaire général,le 16 juin 2009.

4 TEMPS FORT - L’État sacrifiel’Éducation nationale.

6UNSA - La déclarationsyndicale de Paris.

7SOCIÉTÉ - Vigilance surles jardins d’éveil.

8ÉDUCATIF - Le rapportDescoings.

10FORMATIONLa masterisation.

11MÉTIER - L’avenirde la revalorisation.

14PREMIER DEGRÉ - Notreintervention en CAPN.

15SECOND DEGRÉ - Violenceen milieu scolaire.

SOMMAIRE

209, bd St-Germain - 75007 Paris01 44 39 23 00

www.se-unsa.org mél : [email protected]

L'

Directeur de la publication : Fabrice CoquelinResponsables de la rédaction :Emmanuelle Andrieux, Dorothée Crespin, Thierry FoulkesPhotographe : Jean-Pierre LallementChef de fabrication : Patrick TesteMise en page : Robert Leroux, Nathalie OlryMise en ligne : Jean-Louis BouquetSecrétariat : Ouezna Mohellebi, Nathalie Olry

Publicité : L’Enseignant209, boulevard St-Germain75007 ParisTél : 01 44 39 23 98

Imprimerie : IPS - Pacy-sur-EureLes informations utilisées pour l’envoi de ce bulletin peuvent donnerlieu à l’exercice du droit d’accès, de rectification, de suppression dans les conditions prévues par la loi n°78-17 du 6/10/1978 relatives à l’informatique, aux fichiers et aux libertés.

Prix au numéro : 4 € - Abonnement : 36 €/an

l’enseignant209, boulevard St-Germain - 75007 Paris

tél : 01 44 39 23 89 - fax : 01 44 39 23 83mél : [email protected]

ÉÉDDIITTOO

Résolument différents

Ce numéro est accompagné d’un hors série «Guide pratique», d’un agenda, d’un bloc-notes, et, pour les abonnés concernés, d’un 8 pagesspéciales «Retraités» et/ou d’un guide correspondant d’établissement.

> Un nouveau secrétairegénéral à la tête du SE-UNSA.Le dernier conseil nationaldu SE-UNSA, réuni mi-mai à Paris,a vu Luc Bérille transmettrele flambeau à Christian Chevalier.Luc rejoint la direction nationalede l’UNSA, où il poursuivra sonengagement militant commeil a su le faire tout au long de ceshuit années à la tête du Syndicat.Christian Chevalier a été élu àl’unanimité au poste de secrétairegénéral. Et comme il l’a précisé lorsde son élection : «En cette périodeoù la rupture tient lieu de modede gouvernance, je vous rassure,ce n’est pas le cas chez nous ; c’estbien d’un passage de témoin dontil s’agit et cette transition s’effectueen toute continuité».Merci à vous deux, Luc et Christian,et bon courage pour l’avenir !

Fabrice Coquelin(*) Voir vidéo sur www.se-unsa.org

4

Sarkozy, 34 000 postes sont rayés deseffectifs 2010 sur les 68 000 fonction-naires partant en retraite. Près de36 000 collègues (11 000 enseignantsdu premier degré, 17 000 du seconddegré et 8000 non-enseignants)devraient quitter l’Éducationnationale. La facture présentée estdonc de 18 000 postes pour notreministère.

Et les élèves dans tout ça ?On s’en moque puisque c’est lasacro-sainte formule arithmétique dunon-remplacement d’un fonctionnairesur deux qui prévaut ! Après, leministre de l’Éducation nationale secontorsionne pour habiller les chiffres,pour les rendre présentables.C’est ainsi que X. Darcos nous avaitpromis 500 créations à la rentrée 2008pour les écoles afin d’y accueillir les15 000 élèves supplémentairesattendus. C’était chichement évalué.Mais c’était sans compter les instruc-tions de «saine gestion» données auxrecteurs et IA. Au final, les documents

officiels du Rapport annuel de perfor-mances 2008, présentés aux élus,montrent une diminution de plus de2200 postes d’enseignants des écolespendant la même année ! Les indica-teurs ne s’en sont pas améliorés.À la rentrée 2010, les élèves serontplus nombreux tant dans le premierque dans le second degré.Les générations qui avaient provoquél’augmentation des effectifs en école(et qui se maintiennent à un hautniveau) sont arrivées depuis trois ansau collège. Pour y faire face : moinsde postes. Il va donc falloir rogner :maternelles, remplacements, options,horaires sont dans le collimateur…

S’il fallait un chiffre pour s’enconvaincre, il suffit d’observercelui de la dépense intérieured’Éducation. Elle représentait 7,6%du PIB en 1995, 7,2% en 2002.Elle était de 6,1% en 2008.On mesure la priorité accordée… Uneorientation que dénonce le SE-UNSA.

Dominique Thoby

> Chaque budget del’actuelle majorité présiden-tielle est pire que le précédent.2010 ne dérogera pas à cette tendance.À chaque rentrée, le ministre prometque les moyens permettront de garderle même taux d’encadrement et quel’Éducation restera la prioriténationale…Les derniers chiffres parus apportentun cinglant démenti aux affirmationsministérielles.Le ministre de la Fonction publiquea rendu publiques les principalesorientations du futur budget 2010.En pleine crise, les fonctionnaires sontcoupables de tout et le libéralismeambiant conduit à sacrifier unenouvelle fois les services publics surfond de disette budgétaire réaffirmée.Depuis six mois, la valse des milliardsau profit des entrepreneurs privés, enparticulier bancaires, n’a pas infléchid’un iota la pensée présidentielle : laFonction publique est coupable detous les maux budgétaires. Confor-mément à l’axe tracé par Nicolas

Selon N. Sarkozy, la Fonction Publique est coupable de tous les mauxbudgétaires.

L’État sacrifiel’Éducation nationale

Syndicat des enseignants - UNSA

TTEEMMPPSS FFOORRTT

Budget 2010

www.se-unsa.org

continue d’avis favorables à sapolitique. Les fortes mobilisations dejanvier et mars ne peuvent être passéesà la trappe.

Le gouvernement sait qu’ilne peut ignorer les revendica-tions exprimées à nouveau le 13 juin.L’exigence de social au centre de sapolitique économique reste forte. Demême, toute annonce de mesures enfaveur des entreprises ne peut être faitesans contreparties, significatives enmatière d’emploi. Le patronat doitaussi assumer ses responsabilités dansla crise et prendre en considérationpar une négociation les questions liéesau pouvoir d’achat, les conditionsd’indemnisation du chômage, del’emploi, de la formation.S’agissant de la Fonction publique, cegouvernement persiste à la reléguer àun simple gisement d’économie.L’ampleur des suppressions d’emploiva toucher de plein fouet des servicespublics dont la qualité est au servicedes besoins de la population.De nouveaux rendez-vous sociauxsont donc à attendre dès la rentrée.

Dominique Thoby

(1) Voir vidéo sur www.se-unsa.orgrubrique «Actions».

(2) Unions départementales et régionales.

UD et UR(2) le prouvent. Idem dans laFonction publique avec l’effet désas-treux des suppressions massivesd’emploi. Mais il faut l’admettre, lalassitude et le repli sur soi sont bienlà, à quelques semaines de la trêveestivale.Le gouvernement, de son côté, nefanfaronne pas au lendemain de cettejournée d’action. En effet, il ne peutignorer les résultats des enquêtesd’opinion qui montrent une baisse

> Alors que, dans unsondage, 75% des personnesinterrogées apportaient leur sou-tien à la nouvelle journée d’action du13 juin(1), les 160 manifestationsorganisées sur tout le territoire n’ontpas été la traduction de cette adhésion.Cette faible affluence veut-elle direque les salariés ne se sentent plusconcernés ? À l’UNSA, nous savonspertinemment que c’est le contraire.Les remontées des entreprises via nos

> La terrible agression,par un élève, de notrecollègue de Fenouillet a suscité unegrande émotion. Localement, le SE-UNSA est immédiatement intervenu.Une vingtaine de collègues de cecollège se sont réunis dans les locauxdu Syndicat, à l’initiative de notrecorrespondant. Nicolas Sarkozy aquant à lui annoncé, dans les jourssuivants, des mesures censées réglerle problème de la sécurité dans lesétablissements scolaires. Le SE-UNSA

a réagi, accusant le gouvernement desurfer sur l’émotion et de produire,sans concertation, un arsenaluniquement répressif. Ni les fouilles,

ni les portiques ne régleront leproblème réel de la sécurité des bienset des personnes. À quelques joursd’une échéance électorale, cetteopération de communication s’estrévélée aussi démagogique qu’hypo-crite. En effet, en s’entêtant àsupprimer des milliers d’emplois ausein de l’Éducation nationale, legouvernement prive l’École d’autantd’adultes chargés de la surveillance etde la prévention au quotidien.

Nous ne pouvons, parailleurs, accepter que les enfantset les jeunes soient présentés àl’opinion publique comme un danger

et une menace. La jeunesse est notreavenir. Il faut lui faire confiance. Pourle SE-UNSA, c’est d’un débat sereindont notre société a besoin. Il doits’engager pour garantir aux élèves,comme aux personnels de l’Éducation,le droit de pouvoir travailler en toutetranquillité.

Laurent Escure

L’action du 13 juin

Course à l’échalotte sécuritaire

5

n°127 • juin 2009 • l’enseignant

TTEEMMPPSS FFOORRTT

Mobilisations de l’intersyndicale

Prévention

www.se-unsa.org

CCLIN D’ŒIL

> Réunis à Paris à l’ini -tiative de la CES(1), tous lesdirigeants syndicaux des payseuropéens, dont Alain Olive pourl’UNSA, ont adopté la Déclaration deParis pour «combattre la crise etgagner demain».L’Europe est confrontée au retour duchômage de masse. Le nombred’emplois appelés à disparaître aucours de l’année est tel qu’il fautremonter aux années 1930 pourretrouver des chiffres comparables.Et pourtant, la réponse des autorités,tant européennes que nationales, estinadaptée à l’ampleur du problème.C’est pourquoi la CES et ses 82 orga -nisations syndicales affiliées reven-diquent dans la Déclaration de Parisun «nouveau deal social» pour plusde justice sociale, des emplois plusnombreux et de meilleure qualité.

Cette déclaration est cons -truite autour de cinq axes :• des emplois plus nombreux et demeilleure qualité avec un plan derelance européen à hauteur de 1% duPIB sur les trois prochaines années ;• des systèmes de protection socialerenforcés pour assurer plus de sécuritéet éviter l’exclusion sociale avec unagenda social européen ambitieux ;• des droits élargis et mieux respectéspour les travailleurs avec la fin de laprépondérance des règles du marché(la CES revendique un protocole deprogrès social pour donner la prioritéaux droits sociaux et à l’actioncollective ainsi qu’une améliorationde la directive sur le détachement destravailleurs) ;• de meilleurs salaires en systématisantle recours aux négociations collectives(la CES demande à la BCE(2) un conseilconsultatif des partenaires sociaux) ; • la solidarité européenne face aux excès du capitalisme financieravec une véritable réglementation des marchés financiers et une distri-

bution équitable des richesses.La CES appelle le Conseil européen,le nouveau Parlement européen et lanouvelle commission à agir rapide -ment. Elle insiste auprès du patronatpour qu’il engage un dialogue sur cesquestions et participe à la résolutionde la crise. Pour la CES, le moment estvenu pour plus d’Europe et uneEurope plus sociale.La déclaration intégrale est sur le site «l’UNSA et l’Europe»http://europe.unsa.org

Florence Dodin (1) Confédération européenne des syndicats.

(2) Banque centrale européenne.

Le BIT(*) prévoit une forteprogression du chômage

dans le monde. Ses prévisions sur le marché du travail en 2009 révèlentde nouvelles hausses du chômage etdu nombre de travailleurs pauvres, en situation d’emploi vulnérable. Selonle BIT, le nombre de chômeurs dans le monde pourrait atteindre 210 à 239millions en 2009. La crise frappe lesplus jeunes. Elle pourrait engendrerentre 11 et plus de 17 millions dejeunes chômeurs supplémentaires enun an. Pour faire face à cette situation,la Conférence internationale du travailva examiner un pacte mondial pourl’emploi qui vise à placer la créationd’emplois et la protection sociale au centre des politiques de reprise.

(*) Bureau international du travail.

Création d’un réseauinternational pour une

«protection sociale solidaire» chez lesenseignants. L’IE(1), l’AIM(2) et la MGEN(3)

ont lancé ensemble un réseau«Éducation et Solidarité» pour rendre plus visibles les systèmes de protection sociale solidairesmutualistes et participer à leurdéveloppement. L’assemblée constitutive s’est tenue les 14 et 15 mai 2009. L’UNSA-Éducation asoutenu l’initiative dès son début. Ellea été élue au conseil d’administrationinstallé le 15 mai 2009 .

(1) Internationale de l’Éducation.(2) Association internationale de la mutualité.(3) Mutuelle générale de l’Éducation nationale.

6

Syndicat des enseignants - UNSA www.se-unsa.org

UUNNSSAA

Déclaration syndicale de Paris

Combattre la criseet gagner demain

Réduction de l’impact de l’article 89 !

Les députés devraient examiner la loi Carle qui abroge l’article 89 de la loi du 13 août 2004. L’obligation pour les communes de verser un forfait pour les élèvesfréquentant une école privée d’une autre commune serait maintenue,mais réservée au cas de dérogationprévue pour le public. Cela réduiraitconsidérablement l’impact de l’article89, car seuls quelques milliers de forfaits seraient versés au privé au lieu de 400 000. Ce ne serait qu’une première avancée «comptable»à mettre au compte des militantslaïques du CNAL et du SE-UNSA.Cependant l’esprit de «parité» public-privé que nous contestionsdemeurerait. Nous continuerons à condamner la dérive qui consiste à ce que le financement soit désormais«déclenché» par la simple volonté de déplacement des familles. Avec le CNAL, le SE-UNSA mettra donc tout en œuvre pour contester ces financements publics aux établissements privés et pour les limiter.

Décret Kouchner-Vatican.

Le CNAL, avec l’UNSA-Éducation, avait dénoncé ce protocole d’accorddès sa signature le 18 décembredernier. Aujourd’hui, le CNAL demandel’abrogation du décret n°2009-427 du 16 avril 2009 publiant cet accord. Il apporte, en outre, son soutien auxrecours en Conseil d’État déposés pardeux de ses organisations constitutives(l’UNSA-Éducation et la Ligue del’Enseignement) ayant, sur ce sujet,capacité à agir.

Le SE-UNSA publie ses 21 engagements pour le

développement durable dans le cadrede son agenda 21. Parmi eux, onprendra en compte ceux pris par le siège national en matière de tri et de consommation raisonnée, et aussides engagements sur les autres piliersdu modèle durable : la volonté de renforcer la solidarité internationale,celle de respecter la diversité culturelle,celle de lutter contrel’exclusion et la poursuite de notre combat pour la laïcité et la justice sociale.

Dans le shaker, le gouvernement achoisi de ne mettre ni la qualité del’encadrement des crèches, ni l’ambi -tion éducative et la gratuité de l’écolematernelle. Le résultat risque d’être àla fois cher et amer pour les parents.

De leurs côtés, les établis-sements catholiques sont déjàsur les rangs, prêts à capter leur futureclientèle. Ils vont pouvoir créer desjardins d’éveil adossés à leurs écoleset cela en étant abondamment subven-tionnés en fonds publics. Le SE-UNSA appelle donc les militantslaïques à la plus grande vigilance surles projets qui vont se mettre en placedans les territoires. Il agira avec leCNAL(2) pour rappeler que lorsque lesparents le souhaitent, l’école mater-nelle publique, laïque et gratuite estbien le lieu pertinent pour l’accueil des2-3 ans. Stéphanie Valmaggia - Laurent Escure

(1) Caisse nationale des allocations familiales.(2) Comité national d’action laïque.

>> Le conseil d’adminis -tration de la CNAF(1) a approu-vé, le 5 mai 2009, l’appel à candi-dature pour expérimenter les jardinsd’éveil. Cela donne le top départ auprojet de Nadine Morano de créer8000 places d’ici 2012 dans ce typede structure. Dans l’appel à projet qui a été diffusé,nous constatons que la bataille menée,notamment dans le cadre de l’action«Pas de bébé à la consigne», n’aurapas été vaine. L’adossement à l’écolematernelle de ces jardins, qui est pournous une ligne rouge, n’est plusmentionné, même s’il n’en est pasexclu. Les directeurs d’école ne sontplus listés comme directeurs poten-tiels de ces jardins. Cependant, auSE-UNSA, nous ne sommes pas dupesde l’écran de fumée que constitue cetteinitiative. L’impérieux besoin desfamilles pour la garde des très jeunesenfants ne pourra ni en nombre, nien qualité, être satisfait par ce cocktail«canada dry» appelé jardin d’éveil.

Démystificationet vigilance

7

www.se-unsa.org n°127 • juin 2009 • l’enseignant

La maternelle est bien le lieu pertinent pour l’accueil des 2-3 ans.

SSOOCCIIÉÉTTÉÉ

Jardins d’éveil

> Richard Descoings,chargé par Nicolas Sar-kozy d’une mission obliga-toire d’information sur le lycée,a rendu son rapport le 2 juindernier. Force est de constaterqu’après six mois de concertationet la visite de quatre-vingts lycées,les préconisations du directeur deSciences-Po ne bouleversent pasle débat(*).Certes, le rapport insiste, à raison,sur l’indispensable rénovation desSTI, le nécessaire accompa-gnement des élèves et l’impor-tance de l’orientation, mais, pourle reste, ses propositions relèventtrop souvent de l’anecdotique oudu vœu pieu.• Pour rééquilibrer les séries de la voiegénérale, il envisage une série S plusscientifique et une série L plus généra-liste.• Pour aider à l’orientation, il propose

préconise la signature d’au moins unaccord d’échange par lycée.

Dans sa conclusion, troisscénarios sont proposés parRichard Descoings.• Le premier consisterait à «ne rienfaire», en s’appuyant sur le conser-vatisme bien compris de ceux pourqui le lycée actuel fonctionne bien. Ilqualifie cette hypothèse d’«explosive»car «le degré d’inégalité supporté parles spoliés du système devient pro-prement insupportable».• La seconde possibilité serait deconcentrer la réforme sur quelquespoints précis et urgents.• La troisième piste issue de cettegrande consultation serait une«véritable refondation du lycée» quine pourrait se faire qu’à partir d’une…«vaste concertation» !Le président de la République s’estsaisi du rapport pour demander ungrand débat national autour de sespréconisations. Le SE-UNSA y parti-cipera pour défendre son projet pourles lycéens en posant toutes lesquestions, y compris celles quidérangent.

Antoine Tresgots(*) Le rapport est consultable et téléchargeable

sur http://blog.lyceepourtous.fr8

École primaire et nouveautés 2009

niveau et les évaluations nationalesen CE1 et CM2.

De nombreux collèguesnous ont fait part de leurdésarroi, de leur fatigue et de celle deleurs élèves, de l’impossibilité deboucler le programme, de la coursecontre la montre qu’ils ont subie etfait subir à leurs élèves. Dans le mêmetemps, le ministre s’est félicité d’uneécole enfin remise en marche grâce àdes programmes recentrés surl’essentiel, un accompagnementéducatif, des stages de remise à niveau,de nouvelles évaluations et une aide

personnalisée qui «donnent satis-faction à tous».Pour le SE-UNSA, il est temps dedresser un bilan. C’est pourquoi nouslançons un sondage express à desti-nation de vous, les enseignants.Connectez-vous sur www.se-unsa.orget donnez votre avis sur ces boule-versements et leur impact sur lesélèves.

Pascaline Perrot

> Dès son arrivée au pou-voir, le président a engagéune réforme de l’École, réformecensée diviser par trois en cinq ansle nombre d’élèves en échec. Depuis,la situation n’a cessé de se tendre dansles écoles primaires, et pour cause !Sept grandes nouveautés ont marquél’année scolaire qui s’achève : laréduction du nombre d’heures declasse et la suppression du samedimatin, les nouveaux programmes, lamise en place de l’aide personnalisée,la mise en place de l’accompagnementéducatif dans les écoles de l’éducationprioritaire, les stages de remise à

Donnez votre avis en ligne

Syndicat des enseignants - UNSA www.se-unsa.org

ÉÉDDUUCCAATTIIFF

Lycée

Rapport Descoings :tout ça pour ça ?

des stages, un sy stème de par-rainages et le développe ment des asso -ciations d’anciens élè ves et desinterventions de parents. • Pour les lan gues vi vantes, il

9

www.se-unsa.org n°127 • juin 2009 • l’enseignant

ÉÉDDUUCCAATTIIFF

> Le DNB(*) est un objetétrange. Contrairement auxautres diplômes délivrés parl’Éducation nationale, il n’est ni undiplôme d’insertion professionnelle,ni un prérequis à l’entrée dans unnouveau cycle de formation. Alors àquoi sert-il ? On serait tenté de répon -dre : à rien. Et c’est vrai pour tous lesélèves qui poursuivent leur parcoursdans notre Système éducatif. Pourtant,il pourrait avoir une vraie utilité, cellede certifier les acquis des élèves en finde scolarité obligatoire et en parti-culier les acquis de ceux qui quittentle Système éducatif prématurément,lesquels n’ont aucune chance d’obtenirle DNB dans sa configuration actuelle.

Les échanges avec le minis -tère avaient fait naître l’espoir d’unchangement de pers pective vers uneévaluation mesurant les acquis desélèves plutôt que leurs insuffisances.Las, le ministère a cédé aux pressionsdu syndicat majoritaire et a finalementchoisi de conserver le «bon vieux»DNB en lui adjoignant l’attestation dusocle. Le SE-UNSA ne peut donc êtreque très réservé à l’égard du projet quicherche à concilier deux logiques

inconciliables : celle de la validationprogressive des acquis des élèves d’unepart, et celle, traditionnelle, ducontrôle continu et des épreuves termi-nales donnant lieu à notation chiffréeet établissement d’une moyenne.

La loi d’orientation de 2005n’a pas rendu la tâche facile àceux qui défendent la logique du socleen imposant une note de vie scolaireet en créant des bourses au «mérite»attribuées sur la base de mentions auDNB. Le projet final du ministère porte

la marque de cette contradiction origi-nelle que nous dénonçons. Il refusede dire quelle logique doit primer àterme et maintient les enseignants dansune position schizophrène intenable. Pour que le DNB serve à quelquechose, il doit gagner en simplicité eten lisibilité à l’extérieur du Systèmeéducatif. Pour cela, il doit bien êtreconçu comme une attestation descompétences acquises. Le SE-UNSA

continuera à militer dans ce sens.Claire Krepper

(*) Diplôme national du brevet.

Collège et nouveau brevet

Faire du neuf avec du vieux ?

Maîtrise du socle commun

Validation des 7 piliers du socle commun de connaissances et de compétences.

(Validation progressive dès la classe de quatrième sous la forme d’attestations remplies en conseil de classe

et validées par le chef d’établissement).

NO

UV

EA

U D

IPLÔ

ME

NAT

ION

AL

DU

BR

EV

ET

Épreuves ponctuelles

• 1 épreuve orale interne : histoire des arts.• 3 épreuves écrites : français, maths, histoire-géo-éducation civique (sans changement).

Contrôle continu

• Note de vie scolaire (coef. 1), EPS (coef. 2). • Toutes les autres disciplines (coef. 1).

La question du calendrier. Le SE-UNSA

a demandé une mise en œuvre échelonnée du nouveau DNB. Les attestations de compétences et l’épreuve d’histoire des arts ne devraient être obligatoiresqu’à la session 2011. Le SE-UNSA a demandé que l’expérimentation en 2009/2010soit accompagnée d’un développement d’outils (cadres de référence, outils d’évaluation) et de formations.

La question du contrôle continu. Le nouveauDNB conserve une approche traditionnelle du

contrôle continu. Les élèves qui ont connu des difficultésdans l’année arriveront donc aux épreuves terminales avecun handicap qu’ils ne pourront que très exceptionnellementsurmonter. Le DNB continuera donc à être attribuéuniquement aux élèves qui n’en ont pas besoin et serainaccessible aux élèves pour lesquels il pourrait être utile.

La prise en compte des compétencesd’expression orale. L’introduction d’épreuves

orales, passées en cours d’année scolaire, était prévue dans

le projet initial. L’entretien en langue vivante étrangère, qui avait succédé à un entretien sur le parcours des métierset des formations, disparaît au final. Seul subsiste un oral qui visera à évaluer le travail interdisciplinaire accompli par l’élève dans le cadre de l’histoire des arts et au sein d’un groupe de travail. Il pourra prendre la forme d’une présentation collective. Le SE-UNSA est favorable au principe d’épreuves oralesintégrées dans la formation. Les compétences mises en œuvre dans ce type d’épreuves(élaboration d’un dossier personnel, préparation de supportsde communication, capacité à s’exprimer oralement,…) sont essentielles à une formation équilibrée.

La qualification langue régionale.Le nouveau DNB portera une «qualification langue

régionale» pour les candidats qui auront obtenu, dans la langue régionale concernée, la validation du niveau A2 du Cadre européen commun de référence pour les langues.Une reconnaissance particulièrement bien venue, pour le SE-UNSA.

Le nouveau brevet en 4 points

commission, prévues pour la mi-juiet de fait les rendait caduques. Onnotait une opposition de tous lessyndicats unanimes qui, jusqu’à laveille du CTPM(*), demandaient lereport du comité ou le retrait de cestextes : refus du ministère ! C’est alorsqu’on attendait un retournement desituation en séance lorsque la FSU etle Snes décidèrent de rompre par leurabstention le front syndical ; lacaricature s’exprima même par deuxvotes différents de ces organisationssur la même formulation !

Pour le SE-UNSA, la forma-tion des maîtres ne relève pas dela géométrie variable. Il n’y a pas d’uncôté la Noblesse du second degré et,de l’autre, le Tiers-état du premierdegré. C’est ce qui conduit le SE-UNSA

à réclamer une épreuve de connais-sance générale du Système éducatifdans tous les concours d’enseignants.S’obstiner dans la voie de la primautédu «disciplinaire» est une impasseélitiste à l’esprit bien peu républicain !

Joël Pehau(*) Comité technique paritaire.

10

pleine consultation des organisationssyndicales, le ministre a décidéd’examiner les textes relatifs auxstatuts des enseignants lors d’uncomité paritaire. Ce faisant, ilanticipait les conclusions de la

> Le projet de masterisa-tion lancé par le ministre del’Éducation nationale met enévidence deux conceptions du métierd’enseignant. D’un côté, une visions’appuyant sur le postulat que la seulemaîtrise de sa discipline permet d’êtreun enseignant qualifié. De l’autre, uneconviction profonde que cela ne suffitpas, qu’enseigner est un acteautrement plus complexe, faisantappel à d’autres mécanismes. C’est ceparti pris que le SE-UNSA porte dansles différents groupes de travail sur lesujet. Derrière ce qui pourrait n’êtrequ’une posture, pointe en vérité unchoix de société autour de la ques-tion : «Quels enseignants pour quelSystème éducatif ?».

Pour le SE-UNSA, les ensei-gnants exercent tous le mêmemétier, mais dans des lieux différents.Cela implique donc un même niveaude recrutement, une même formationet un accompagnement fort à l’entréedans le métier. Ce point de clivage avecd’autres organisations syndicales n’estpas sans conséquences. Alors que lesgroupes de travail se tenaient, que lacommission Marois-Filâtre était en

Syndicat des enseignants - UNSA www.se-unsa.org

Le ministère met en place, dès la rentrée 2009, un dispositifde prêt à taux zéro. Il concernerait les enseignants néotitulaires ou

ceux ayant obtenu une mutation ou une permutation. Ceux-ci pourraient alorsfinancer jusqu’à 50% leur nouvel achat immobilier, de 15 000 à 30 000 euros.Les possibilités de prêt pourraient être cumulées au cas où les deuxcoemprunteurs remplissent les mêmes conditions. L’organisme bancaire chargéde ce dispositif n’est pas encore déterminé. Plus d’infos sur www.se-unsa.org

Le recrutement des futurs enseignants au niveau master,prévu par le gouvernement pour le concours 2010, va créer

de réelles difficultés dans les départements d’outre-mer. En effet, il est certainque, faute de masters en nombre suffisant, le potentiel de candidats ne sera pasassez conséquent. Le SE-UNSA avait donc déposé un amendement permettantd’étendre les mesures transitoires actées(*) pour 2009 jusqu’en 2015.Cet amendement a été rejeté.

(*) Voir sur www.se-unsa.org rubrique «Jeunes enseignants-l’IUFM».

Après avoir cosigné un manifeste avec l’Ageem, le ministrepublie un cahier des charges pour la formation des enseignants

de maternelle. Le document en question propose une déclinaison du référentielde compétences actuel des enseignants, référentiel en sursis pour causede masterisation annoncée de la formation des futurs enseignants !Si le texte est de qualité, vivra-t-il plus longtemps que les roses ? Son butpremier (et unique ?) est certainement de sceller la paix avec les enseignantsde maternelle.

Enseigner, c’est un métier qui s’apprend au-delà de la seule maîtrise disciplinaire !

FFOORRMMAATTIIOONN

Masterisation

L’heure de vérité

11

MMÉÉTTIIEERR

> Bonification : du mieux pour les jumeaux ! Depuis 2003,l’attribution d’une bonification pour enfant dans le calcul de la pension est subordonnée à une interruption d’activité de deux mois. Le ministère en faisait une lecture restrictive. En cas de naissances multiples, il exigeait uneinterruption de quatre mois minimum pour bénéficier d’une bonification pourchacun des enfants. Le Conseil d’État vient de le contredire. Une interruptiond’au moins deux mois est donc suffisante pour bénéficier d’une bonification de quatre trimestres pour chaque jumeau. Les collègues concernés ont un délaid’un an après la date de mise à la retraite pour faire des recours gracieuxauprès du service des pensions afin que leur pension soit recalculée.

> Après de longs mois, le gouvernement a choisi de référenceruniquement la MGEN comme mutuelle complémentaire pour les personnels de l’Éducation, de la Jeunesse et des Sports, de la culture. Ce dispositif organisela participation de l’État employeur au financement de la complémentairesanté de ses agents. La pratique solidaire de la MGEN est ainsi reconnue.

que le ministère ne s’engage concrè-tement. Pour lui, la revalorisation adéjà eu lieu au travers des mesuresdisparates qu’il a prises depuis un an(défiscalisation des HS, prime d’entréedans le métier, prime pour trois HS…).

Le ministre entend s’attacherà trois prio rités : une revalori-sation indiciaire et indemnitaire desdébuts de carrière, une réflexion surune dynamisation des parcours desenseignants (notam ment des modalitésd’accès à la hors classe) et l’accès à unéchelon fonctionnel pour les fins decarrière. Il s’agirait de permettre à ceuxqui ont atteint l’indice terminal de lahors classe de pouvoir postuler à unéchelon supplémentaire. Disons-le toutnet, le compte n’y est pas.L’amélioration nécessaire des traite-ments des premiers échelons, sans queles indices terminaux soient relevés,conduirait à un tasse ment des carrières.Comment comprendre que des ensei-gnants recrutés à un niveau supérieurà celui de l’agrégation aujourd’huipuissent être, en définitive, moins bienrémunérés ?Les deux autres dispositifs renvoientà des modalités obérées par lesrécentes annonces sur les ratios. Lesaugmentations annoncées (passage à7% pour les PEPS, certifiés, agrégés et PLP, à 5% pour les CPE, à 2% pourles PE), si elles sont réelles, n’enaboutissent pas moins à un renfor-cement des inégalités entre les corps.Pour le SE-UNSA, le compte n’y est pas.

Guy Barbier

cadre «A supérieur» à l’instar des ingé -nieurs de recherche… ou des agrégés.• Il ne doit pas y avoir de décrochageentre les corps dits «comparables» :PE, certifiés, profs d’EPS, CPE, PLP.• La revalorisation ne saurait s’arrêteraux débuts de carrière. Elle doit pou -voir concerner tous les enseignantsconformément à l’enga gement prési-dentiel.À l’heure où nous écrivons, troisgroupes de travail se sont tenus sans

> Dans la lettre adresséeà tous les éducateurs, NicolasSarkozy écrivait : «J’ai bien cons -cience que votre statut social, votrepouvoir d’achat, se sont dégradés aufur et à mesure que votre tâche deve -nait plus lourde, vos conditions detravail plus éprouvantes. La Nationvous doit une reconnaissance plusgrande, de meilleures perspectives decarrière, un meilleur niveau de vie, demeilleures conditions de travail».L’affirmation était sans ambages etprenait valeur d’engagement. Decontorsions en reculades, elle sembleaujourd’hui oubliée.

Dans le cadre de la maste-risation des concours de recru- tements, la revalorisation des ensei-gnants et des CPE est posée. Pour leSE-UNSA, elle doit reposer sur desprincipes clairs.• L’augmentation du niveau de recru-tement s’inscrit dans le cadre plus largede la Fonction publique. Recrutés àla licence, nous appartenons au cadreA. L’évolution des exigences auxconcours inscrit nos métiers dans le

L’avenir de la revalorisation

Nous sommes loin des promesses faites sur le pouvoir d’achat.

Carrières

www.se-unsa.org n°127 • juin 2009 • l’enseignant

12

Syndicat des enseignants - UNSA www.se-unsa.org

décrets statutaires par rapport à laréforme du recrutement, le SE-UNSA

a saisi l’occasion de déposer unamendement visant à ce que les règlesde la Fonction publique s’appliquentaussi pour ces corps.

Le SE-UNSA a argumenté sademande, jugeant qu’il y a discri-mination puisqu’un salarié de droitprivé ne se voit pas opposer cettecondition alors qu’on l’exige d’uncontractuel qui, par exemple, peutavoir déjà enseigné depuis plusieursannées. C’est d’autant plus incom-préhensible que cette discriminationn’existe pas pour l’accès au corps desagrégés (il suffit d’appartenir auxcorps de certifiés, PLP ou PEPS).Pour le SE-UNSA, cette injustice doitêtre corrigée définitivement ! Le Snes,viscéralement attaché, semble-t-il, àcette discrimination pour les ensei-gnants du second degré, a voté contrel’amendement du SE-UNSA.Merci pour les non-titulaires !

Dominique Thoby

Les premiers assistantsd’Éducation (AED) ayant été

recrutés en 2003, mécaniquement, lafin de l’année scolaire va conduire à lafin de contrat pour un certain nombred’entre eux. L’administration entretientl’opacité la plus totale malgré nosmultiples interventions répétées,encore récemment, en audienceet CTPM. Si l’administration dans sonensemble s’entête à ignorer les AED,la question du suivi des élèves ensituation de handicap à la rentrée2009 vient impacter notre demande.Le ministère est contraint, parl’intervention des associations,à trouver des solutions pour les AVS-I(*)

qui arrivent en fin de contrat. Il proposeque, dans le cadre d’une conventionet moyennant une subvention, les AVS

qui souhaitent poursuivre leur missiondans le cadre scolaire et périscolairepuissent être recrutés en CDI par uneassociation si la famille de l’enfant suivile demande. La question de l’avenirde la mission reste posée. À quandla création d’un véritable métier ?

(*) Auxiliaire de vie scolaire individuel.

En avril 2008, une indemnité de départ volontaire a été crééedans la Fonction publique d’État. Cette indemnité peut être

accordée aux fonctionnaires ou aux agents en CDI qui quittent l’administrationaprès une démission. Pour l’Éducation nationale, la circulaire d’applicationqui précise les modalités de calcul de la dite indemnité vient d’être publiéeau BO n°22 du 28 mai 2009. Son montant est modulé en fonction du motifdu départ et de l’ancienneté de l’agent.

> Chaque année, denombreux personnels nontitulaires de l’Éducation nationalese présentent aux concours internes.Depuis la fin du dispositif «Sapin»(dernier plan de résorption deprécarité), c’est une des seules voiesde titularisation qui leur reste pourl’accès aux corps enseignants. Dansle cadre de la réforme sur le recru-tement, le ministère prévoit de faireévoluer l’exigence de diplôme : licenceaujourd’hui, master 2 demain.Si on examine les conditions d’accèsaux concours, on constate que pourles troisièmes concours ouverts auxsalariés du privé, il faut justifier decinq années d’exercice professionnelsans condition de titre.De manière générale, la conditiond’accès aux concours internes estaménagée pour les agents de l’Étatsouhaitant accéder à des corps defonctionnaires… à l’exception ducorps des certifiés, des PEPS et des CPE.Au Comité paritaire ministériel quiexaminait les modifications des

> Action emploi de viescolaire (EVS). Plus de 30 000salariés de droit privé, recrutéscomme EVS dans l’Éducationnationale (ÉN), vont sans doutese retrouver au chômage dès la fin juin.Le contrat qu’ils ont signé (contrataidé) comporte un volet d’aide etde suivi d’un projet d’insertionprofessionnelle. Une convention fixele partage des responsabilités enla matière entre le pôle Emploi et l’ÉN.Force est de constater que ce suivi etcet accompagnement ont été majoritai-rement inexistants pendant trois ans.Le SE-UNSA alerte le ministère depuisplusieurs mois sur cette carenceinacceptable et sur les conséquencesprévisibles. Il est donc pleinementpartie prenante de l’action menéedepuis avril. Nous estimons urgentqu’une décision politique s’imposeet que des mesures permettentla prolongation des contrats en courspour une réelle mise en œuvre deformation donnant accès à un véritableparcours d’insertion professionnelle.Le 27 mai, des délégations ont étéreçues en audience auprès des préfets.Le 13 juin, les EVS ont participé auxmanifestations sur l’emploi dans lecadre interprofessionnel. Le 17 juin,ils étaient encore devant les pôlesEmploi pour se faire entendre !

MMÉÉTTIIEERR

Non-titulaires et concours internes

L’équité réclamée

www.se-unsa.org n°127 • juin 2009 • l’enseignant

qui les a d’autant plus fragilisés.Dans d’autres académies, l’attitudede l’administration a été plus modérée.Mais, quelle que soit la situation, lesélus du SE-UNSA sont intervenuschaque fois que nécessaire et ont faitcorriger les erreurs détectées.Le SE-UNSA exige qu’un bilan précissoit fait au plan ministériel afin demettre en exergue les effets négatifsde cette note de service 2009 etd’obtenir des améliorations pour lemouvement 2010.

> Dans le 2nd degré, lemouvement intra-académi-que est en cours. Il se terminerapar l’affectation des TZR cet été. L’action menée au plan national (cfL’Enseignant n°125) pour combattreles modalités du mouvement 2009 etdéfendre les droits des personnels acontinué au niveau académique. Lesadministrations rectorales, face àl’action syndicale, ont été obligées demettre en place une concertation surles dispositions du mouvement intra.Dans la majorité des académies, surla base des préconisations acquises auniveau du ministère, nous avonsobtenu le respect du travail des élusdu personnel en disposant dedocuments permettant la défense desintérêts des personnels. Pour autant,la volonté politique de communiqueravant les commissions a marquéfortement le mouvement intra. Quanddans certaines académies les rectoratsont mené autoritairement cettepolitique de communication, lescandidats ont reçu des messagescontradictoires, sans explication, ce

> Dans le 1er degré, lesmouvements départemen-taux sont dans la tourmente. Le projetdu ministère sonne, à l’épreuve des faitsdans les CAPD mouvement, comme lafin de la mutation choisie qui devientdésormais subie. À l’heure où les CAPD mouvement seréunissent, force est de constater queles dysfonctionnements que le SE-UNSA

a pointés, à plusieurs reprises, seproduisent dans les départements.Le SE-UNSA remarque que les modifi-cations voulues par le ministère ont uneffet négatif pour les personnelscandidats à une mutation. La commu-nication des projets avant lescommissions sur I-prof, les messagescontradictoires, ont été très déstabili-sants. Pour autant, les collègues n’ontpas été dupes. L’administration estdémasquée dans sa volonté de vouloirlimiter le rôle des CAP et de priver lescandidats du contrôle des élus dupersonnel qui les représentent. De plus, les modifications techniques(paramétrage du logiciel…) nonconcertées, non expliquées aux candi -dats, ont rajouté à la dégradation et àla confusion. Les CAP ont été trèstendues ; nos élus se sont battus pourfaire valoir les droits des collègues. LeSE-UNSA exige que le ministère réaliseun bilan sur ce mouvement 2009.

Vincent MoretteStéphanie Valmaggia-Desmaison

Nouvelles modalités :un bilan s’impose

13

MMÉÉTTIIEERR

Mouvements intra 1er et 2nd degrés

PETITES ANNONCESLocations

PAYS BASQUE (Montory) Loue Gîte 6 persttes vacances - Tél : 05 62 06 24 89.BIARRITZ-CENTRE - tts sais. T1 calme800m plage pkg - Tél : 06 72 00 24 74.PROCHE PORNIC (44) - loue Villa 6 persface mer - août - Tél : 06 87 44 54 44.LA ROCHELLE Loue - T3 terr sud - mer Tél : 06 61 64 05 60.ARCACHON (33) F2 neuf, 4 pers, centre250 m plage - Tél : 05 56 34 28 11.ST-J-LUZ (64) F2 - 4 pers - centre - 50 mplage et Thalasso-calme Tél : 05 56 34 28 11.

31 CAPITOLE - T1 300€/S Tél : 06 37 60 95 35.BASSIN ARCACHON - (Claouey) - maisoncfrt 4-6 pers - calme - forêt/bassin/océanTél 05 56 34 28 11.GIENS (83) F2+mezz - 4p - pisc. park - LLLV - 800m plage - Tél : 06 31 01 64 65.CH. CHBRE. ETUD. MAX 350€ - Paris Tél : 06 84 13 23 73 .

Pour toute insertion de petite annonce dans l’Enseignant, s’adresser à : Nathalie Olry - L’Enseignant - 209, bd Saint-Germain - 75007 Paris - Tél : 01 44 39 23 98 - Fax : 01 44 39 23 83 - [email protected] ligne (35 lettres, signes ou espaces. Chaque ligne entamée est comptée entière) 12,50€ pour les abonnés,

15€ TTC pour les non-abonnés. Les chèques ou mandats postaux sont à libeller à l’ordre du SE-UNSA.

BORDEAUX AV T-3 - 67m2 - dernier ét.Terrasse traversant E/O vue calme lumi-neux proche écoles lycées - commerces170 000€ - Tél : 06 32 86 22 17.

300 PIANOS de concert et d’étude enexpo à partir de 1000€, occasion, nf priximpor tateur - livraison et SAV dans toute la France. Bechstein. Ets Bion - 60150Ther donne (5 kms de Beauvais) - Tél : 03 44 07 70 12 ouvert 7/7 sur RdV.www.300pianos.fr

MENEZ À BIEN VOS PROJETS

D’ÉCRITURE pour vous ou avec vos élèves

Guide pratique - 19€ - 180p - liv - gratuit

www.artimots.com - Tél : 06 80 41 20 42.

Divers

Syndicat des enseignants - UNSA

14

diplôme d’État de psychologuescolaire ;• 108 pour le diplôme de directeurd’établissement d’éducation adaptéeet spécialisée alors que la capacité deformation peut concerner 150collègues et que des postes sontvacants.

Les recrutements et infor-mations pour les modules deformation d’initiative nationale sontopaques. Le SE-UNSA a demandé à laDgesco(*) de réunir les organisationssyndicales pour définir le cadre detoutes les concertations à mener surl’ASH et engager concrètement lesdiscussions.

Nelly Paulet(*) Direction générale de l’enseignement scolaire.

> Alors que la probléma-tique du handicap et celle del’aide aux élèves en difficulté sontaffichées comme des priorités éduca-tives nationales, les dégâts causés parles restrictions budgétaires touchentfortement l’ASH. Est-il acceptable quel’effort attendu dans ce domaine soitune nouvelle fois sacrifié ?À la CAPN du 9 juin, le SE-UNSA aélevé le ton pour dénoncer lesproblèmes concernant le devenir desformations spécialisées :• 119 départs en option E ;• 46 en option G ;• 667 départs en option D (commentcouvrir les besoins des 4050 Clis pourlesquelles 40% des postes sont vacantset pour les 1550 UPI ?) ;• 129 candidats retenus pour le

Une hécatombe pourles formations spécialisées

> C’est dans une périodeparticulièrement difficile pournotre pays que s’est tenue la CAPN

premier degré du 9 juin.Alors que, sous l’effet de la criseéconomique, le gouvernement avisiblement décidé de prendre sonparti de l’envolée du déficit budgé-taire, il compte, par contre, tenir bonsur la réduction du budget de l’État.Le chiffre est tombé : le budget 2010devra acter la suppression de 34 000emplois de fonctionnaires. L’entrée endiscussion avec l’Éducation nationalese fait sur la base de moins 18 000postes, un record tristement inédit.De telles perspectives ont de quoicouper le souffle car cette ponctionpour 2010 interviendrait dans unesituation de poussée de la démo-graphie scolaire, en école comme encollège, et alors que le président de laRépublique s’est engagé à un

maintien des moyens au lycée…

Qui va encore refaire les fraisde cette saignée dans le premierdegré ? La scolarisation des 2-3 ans à

n’en pas douter. Mais aussi, et c’estdésormais inévitable, l’ensemble dessupports d’emplois censés assurer laréussite de tous les élèves.Pour le SE-UNSA : «Il ne faut pasrajouter à la crise celle del’Éducation». Nous ne pouvons quedénoncer le caractère doublementsuicidaire de telles réductions d’em-plois en temps de crise. Elles ne ferontqu’accroître le chômage des jeunes,tout en sabotant l’un des vrais ressortsà l’après-crise : la formation, la quali-fication. Nous l’avons réaffirmé lorsdes manifestations interprofession-nelles du 13 juin.Concernant précisément la CAPN,nous avons attiré l’attention duministère sur deux sujets : la mobilité(voir article page 13) et la politiquede l’enseignement spécialisé (voir ci-dessous).

Stéphanie Valmaggia-Desmaison

Notre intervention en CAPN

L’Info-Directeurs n°2 estsortie. Le SE-UNSA a lancé

une nouvelle publication spécifiquepour les directeurs (L’Info-Directeurs).Le premier numéro se proposaitde faire le point sur le régimede décharges, la rémunération,les bonifications indiciaires…Le n°2 est enfin disponible et traite,suite aux attentes que vous avezexprimées en grand nombre,des ÉPEP. Si vous n’êtes pas encoreabonné(e), renvoyez-nous voscoordonnées à [email protected]

La reconnaissance de laqualification des personnels

en charge de la direction d’établis-sements ou services médico-sociauxet du suivi du dossier fait face à uneinertie du ministère que le SE-UNSA

condamne. Alors qu’un décret récentdéfinit la coopération entre l’Éducationnationale et le secteur médico-social,où en est l’inscription du DDEEAS

au niveau 1 de la classificationau répertoire national des certificationsprofessionnelles ? Sachant quela date butoir est fixée en février 2010,le SE-UNSA attend des réponses etun calendrier précis des opérations.

PPRREEMMIIEERR DDEEGGRRÉÉ

Suppressions de postes

Enseignement spécialisé

www.se-unsa.org

SSSEECCOONNDD DDEEGGRRÉÉ

15

même si c’est parfois avec autorité, lecheminement éducatif. Ces dernierstemps, plusieurs CPE ont subil’agressivité d’élèves, mais une analysede ces agressions montre qu’aucunportique n’aurait empêché ces méfaitsplutôt fortuits.

Ce que demandent les CPEavant tout, c’est :• d’être plus nombreux et bien formés,dès l’année de stage, afin de pouvoirconsacrer un «vrai» temps aux élèves(halte au travail standardisé dansl’urgence) ; • de pouvoir appartenir à des équipesplus stables ; • d’être soutenus par leur hiérarchie ; • de bénéficier d’une protection juri-dique efficiente ;• d’obtenir une réelle reconnaissancefinancière compte tenu de leur expo-sition aux risques.

Michel Martinet

Lors du CTPM du 28 mai,nous regrettons que le Snep

ait refusé de prendre part au vote surle projet de décret relatif aux profsd’EPS. Même s’il a compris son erreurdès l’annonce du résultat final du votequi s’avère positif et conforme ausouhait de l’administration, rien nepeut excuser ce manque de courageet de responsabilité. Certes, le Snep s’est empressé defaire un courrier à tous ses syndiquéspour essayer de se justifier. Une trèslongue lettre qui tantôt fait référence à l’histoire, tantôt à la fédération et à son unité, tantôt aux résultats des dernières élections. Mais, au final,cela ne dupera personne : le Snep n’apas pris part au vote pour ne pas faire ombrage au ministère, effaçant sans vergogne la lutte menée par lesenseignants et les étudiants depuisplusieurs mois, ne tenant aucuncompte de l’avis de ses adhérents et de la profession en général. Est-ce vraiment cela être LEdéfenseur d’une discipline et de ses enseignants?

La reconquête du mois de juin, prônée par Xavier Darcos, faitsentir ses effets négatifs. Les examens ont été repoussés jusqu’au

1er juillet pour le brevet et les délais de correction des bacs ont parfois été sensiblement réduits. Pour certains profs, il faut mener de front conseils de classes, corrections et commissions d’appel. Chevauchements garantis. Bien sûr, le ministre pourra sans doute afficher un grand succès, mais qu’aurontréellement gagné les élèves ?

> Le thème de la violenceen milieu scolaire a faitbruyamment son retour depuisun mois, avec plusieurs faits graves.Le ministre Xavier Darcos s’est saiside l’émoi suscité par ces événementspour proposer quelques solutionsdiscutables. Parmi toutes les propo-sitions, il réserverait aux CPE,principaux et proviseurs, un traite -ment spécifique avec l’acquisition«d’une habilitation à faire ouvrir lescartables, les sacs et y confisquer unearme éventuelle». Les CPE sont souvent au cœur desviolences en milieu scolaire et sesentent pleinement concernés par ceproblème majeur, mais ils n’accep -teront pas d’être convertis en vigilesou policiers. Les CPE désamorcent quantités deconflits au quotidien qui peuventdégénérer ; ils y réussissent car lecontact avec les élèves emprunte,

Les CPE ne serontjamais des policiers

> Voie pro : la mise enœuvre de la réforme confirmeles craintes du SE-UNSA. Les engagements pris par le ministrene sont toujours pas tenus. La démarche est bâclée. Il faut que cessent les beaux discours. L’accompagnement individualisé doit être effectivement doté des 2,5 h postes annoncées dans la grille,et non des 1,94 h constatées sur leterrain, signe d’une volonté mesquined’économie sur le dos de ceux qui ont le plus besoin d’aide. Il est tempsde créer ces sections de niveau V en nombre. Où sont les BTS implantésen LP ? Le SE-UNSA exige et agit pourque dans l’urgence les DHG soientenfin abondées. Rien n’est prévu pourmettre en œuvre les passerelles : ni le financement, ni la modulationdes capacités d’accueil des classes, nil’organisation du suivi pédagogique.Le protocole d’accord avait prévuune reconnaissance matérielle dutravail lié au CCF, elle n’existetoujours pas. À des objectifs, il fautfaire correspondre des moyens. Ni le ministre, ni ceux qui l’ontsoutenu, ne semblent l’avoirenvisagé ; le SE-UNSA est présent danstoutes les instances pour l’exiger !

n°127 • juin 2009 • l’enseignant

Violence en milieu scolaire

www.se-unsa.org

Des guidespour votre carrièredisponibles dans votre section

10Calendrier >2010CCalendrier 2010>

>200

9>2

009

Siège national

Syndicat des Enseignants-UNSA209, boulevard St-Germain 75007 Paris 01 44 39 23 00 - www.se-unsa.org

Faites la différence !

000999