NOËL : NAÎTRE À L’ESPÉRANCEQue l’Esprit de Dieu nous pousse les uns vers les autres, dans le...

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NOËL : NAÎTRE À L’ESPÉRANCE Notre-Dame-de-Grâce. Cathédrale – Saint-Louis – Saint-Martin – Saint-Jean – Saint-Druon – Proville Saint-Vaast - Saint-Géry. Saint-Géry – Saint-Joseph – Sainte-Olle – Saint-Roch – Immaculée – Ramillies – Escaudœuvres – Neuville-Saint-Rémy – Tilloy 3151 www.paroissesdecambrai.com N°45 – 1,25 € – TRIMESTRIEL – DéCEMBRE 2013 VIVRE DANS L’ESPéRANCE ( P.8 ) LA ROUTE QUI NOUS CHANGE ( P.11 ) ROMS : QUELLE EST LA SOLUTION ? ( P.4)  LE 115, POUR LES PERSONNES EN DéTRESSE ( P.9)  CE QUI M’AIDE à TENIR ( P.10)  DANS LE VEUVAGE, GARDER L’ESPéRANCE ( P.11 )  SAINT-GéRY LA NEUVE ( P.16) 

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NOËL : NAÎTRE À L ’ESPÉRANCE

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Notre-Dame-de-Grâce. Cathédrale – Saint-Louis – Saint-Martin – Saint-Jean – Saint-Druon – ProvilleSaint-Vaast - Saint-Géry. Saint-Géry – Saint-Joseph – Sainte-Olle – Saint-Roch – Immaculée – Ramillies – Escaudœuvres – Neuville-Saint-Rémy – Tilloy

3151 www.paroissesdecambrai.com

N°45 – 1,25 € – TRIMESTRIEL – DéCEMbRE 2013

vivre dans l ’espérance (P.8 ) la route qui nous change (P.11 )

Roms : quelle est la solution ? (P.4)  le 115, PouR les PeRsonnes 

en détResse (P.9)  Ce qui m’aide à teniR (P.10)  dans le veuvage, 

gaRdeR l’esPéRanCe (P.11)  saint-géRy la neuve (P.16) 

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bonne année 2014 et le vœu qui reviendra le plus souvent est celui d’une bonne santé.J’aimerais vous souhaiter

un vœu supérieur à celui de la santé, c’est celui de la sainteté.C’est pour nous partager sa sainteté que le Fils de Dieu s’est fait homme

et qu’il est venu, petit enfant, dans la crèche.La sainteté, c’est la vie dans l’amour, comme Jésus, comme tant et tant de saints et de saintes à sa suite.Aimer Dieu, aimer son prochain : voilà le programme de Jésus et il l’a mis en pratique.Je vous souhaite cette sainteté. Je vous souhaite cette vie dans l’amour. Que l’Esprit de Dieu nous pousse les uns vers les autres, dans le dialogue,

dans l’entraide, dans le respect et l’estime réciproque, dans la recherche d’une compréhension mutuelle, dans la volonté de travailler à un monde plus juste et plus fraternel !Voilà notre espérance : devenir des saints ! Devenir capable d’aimer envers et contre tout ! Comme Jésus ! Comme Dieu !Je vous souhaite une bonne année 2014, une bonne santé, et surtout une bonne sainteté !

C’est la période des vœuxMathieu Dervaux, votre nouveau doyen

Rédaction et administration :Caméra édition CambraiPresbytère - 8, rue Saint-Georges59400 Cambrai

Directeur de la publication : Georges Sanerot. Edité par Bayard Service Edition : PA du Moulin - Allée H. Boucher - BP 60 090 - 59 874 WambrechiesTél. : 03 20 13 36 60 - Fax : 03 20 13 36 89 e-mail : [email protected] Internet : www.bayard-service.comSecrétaire de rédaction : Cécile Aubert. Publicité : Bayard Service Régie - Tél. : 03 20 13 36 70Tous droits réservés textes et photos. Imprimé par Imprimerie Léonce Deprez (Barlin). Dépôt légal : 4e trimestre 2013

Messe dominicalesDepuis le 1er octobre, les assemblées dominicales s’organisent selon les horaires suivants :Samedi : 18h à Escaudœuvres, 18h30 à Proville, 19h à Saint-Jean.Dimanche : – 9h30 à Immaculée (mois impairs) et à Saint-Louis (mois pairs).– 10h à Saint-Géry.– 10h30 à Saint-Joseph (mois impairs) et à Sainte-Olle (mois pairs).– 11h à Saint-Martin (mois impairs) et à Saint-Druon (mois pairs).– 11h à Saint-Roch (mois impairs) et à Neuville (mois pairs).– 11h à Ramillies (5e dimanche et fêtes)– 11h30 à la cathédrale– 18h aux Petites Sœurs des pauvres à Escaudœuvres.

Le Noël du monde ouvrierVendredi 20 décembre, 19h à Saint-

Martin.

Le pardon et la réconciliationA la cathédrale, le samedi 21 décembre

de 9h à 12h et de 15h à 18h.

Veillée de Noël à CambraiPour les enfants de 4 à 8 ans et leurs

familles, veillée de Noël le 24 à 16h à Saint-Géry.

Pour préparer et célébrer la naissance de Jésus-Christ

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Pour prendre contact avec les paroisses catholiques➤ Internet : paroissesdecambrai.comS’adresser aux responsables de l’église du quartier ou à l’un des secrétariats ci-dessous.

Paroisse Notre-Dame-de-Grâce (Cathédrale, Saint-Druon, Saint-Jean, Saint-Louis, Saint-Martin, Proville)

6, rue Saint-Georges – CambraiTél. : 03 27 8134 71.De 10h à 12h et de 15h à 18h

(sauf samedi après-midi)e-mail : [email protected]

Paroisse Saint-Vaast-Saint-Géry (Escaudœuvres, Saint-Géry, Immaculée, Saint-Joseph, Neuville-Saint-Rémy, Tilloy, Sainte-Olle, Ramillies, Saint-Roch)

Maison Saint-Aubert – 8, place Fénelon - Cambrai - Tél. : 03 27 81 87 11.

De 10h à 12h et de 15h à 18h (sauf samedi après-midi).

e-mail : [email protected]

Messes de Noël Le 24 déc. Le 25 déc.Cathédrale 23h30 11h30Saint-Druon 11hEscaudœuvres 18hSaint-Géry 10hImmaculée 20hSaint-Jean (chapelle) 19hSaint-Louis 9h30Saint-Martin 17hNeuville-Saint-Rémy 19hSainte-Olle 10hProville 18h30Ramillies 11hSaint-Roch 18h30

En semaine à Saint-MartinEn dehors des offices, l’église Saint-Martin,

rue Gauthier, est ouverte le mercredi de 9h30 à 11h30. Une personne vous accueille et peut vous renseigner, vous pouvez prier un moment... Ce lieu est pour vous !

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I l passe sa vie sur quelque soixante kilomètres de long, trente de large.

On dirait que le repos lui est interdit. Fils de Dieu, né sur la route dans un pays occupé, il parle de l’égale dignité de tous, de la fraternité humaine. Il ne dit pas «aimez-moi, mais aimez-vous».Il souligne l’exigence de justice et de partage. Il propose l’émancipation de l’individu à l’égard du groupe, et de la femme à l’égard de l’homme. Il demande la séparation des pouvoirs politique et religieux. Accompagné d’une poignée d’hommes et de femmes, il répète que l’Amour de Dieu est toujours là. Il proclame que nous sommes heureux si nous avons une âme de pauvre, si nous sommes affli-gés, artisans de paix.

C’est la venue de cet homme, porteur d’espérance que fête Noël. Sa puis-sance à lui, c’est d’être faible, sans puissance, pauvre.Pourquoi la démocratie et les droits de l’homme sont-ils nés en Occident ? Sans doute grâce à la folle espérance apportée par Jésus, reconnu Fils de Dieu. Tout n’est pas accompli, mais l’espérance est là.

Guy Demets

La crèche de Neuville-Saint-Rémy.

Quel est le sens de la vie ?Nos questions sur Dieu, sur l’Église, s’éclairent grâce au parcours Alpha. Chacun est le bienvenu, à la maison paroissiale Saint-Aubert, place Fénelon à Cambrai, à partir du 4 décembre de 19h30 à 22h sur le thème : «Le christianisme... faux ? dépassé ?» Tout commence par un repas convivial. Puis un bref exposé et des questions libres introduisent un temps de discussion. D’autres rencontres sont proposées par la suite. Aucun engagement n’est demandé. C’est passionnant, et c’est gratuit. On peut même s’inviter en cours de route ! C’est ouvert à tous, jeunes ou moins jeunes, chrétiens ou pas. Ça peut éclairer beaucoup de choses pour vous !Pour des raisons d’intendance, merci de vous inscrire au 06 20 90 05 50.Alpha Nord (http://alpha.cathocambrai.com)

La folle espérance de NoëlIl est né sur le bord de la route, comme un enfant des Roms. Il vient dire que nous sommes heureux, surtout si nous avons une âme de pauvre, si nous sommes persécutés pour la justice, et artisans de paix. C’est le Fils de Dieu qui nous promet la joie.

L’espoir est le fait des hommes. L’espérance est le fait de Dieu

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Caméra. Cristina Frasin, pourquoi êtes-vous venue en France ?

Cristina Frasin. Je suis venue dans votre pays pour témoigner de l’ac-tion que nous menons en Roumanie, en partenariat avec le Secours catho-lique français, pour aider les enfants des familles pauvres et en particulier les enfants roms.

Que faites-vous en Roumanie pour aider ces enfants ?

Nous avons créé un centre d’ac-cueil dans lequel nous accueillons une majorité d’enfants roms, mais nous accueillons aussi d’autres enfants. Ainsi ils apprennent à vivre ensemble : cela aide les enfants roms à s’intégrer et les autres à abandon-ner leurs préjugés.

Pourquoi les Roms sont-ils discriminés en Roumanie ?

Les Roms sont venus du Nord de l’Inde il y a très longtemps. Quand ils sont arrivés en Roumanie, ils ont été réduits en esclavage. Plus tard, l’esclavage a été aboli, mais les Roms ont toujours été la classe la plus basse de la socié-té. A cela s’ajoute la situation écono-mique qui pousse beaucoup de Roms à chercher ailleurs de meilleures condi-tions de vie.

Quand ils arrivent en France, ils sont méprisés, rejetés. Alors quelle est la solution ?

Je ne sais pas quelle est la bonne solu-tion, mais il y en a une très mauvaise : celle qui consiste à mettre tous les Roms dans le même panier, parce que chaque famille, chaque enfant, est un cas particulier. On ne résoudra pas le problème par des mesures globales et en faisant des Roms une catégorie sociale. Pour commencer à résoudre le problème, il faudra d’abord retrouver le sens de la personne.

Roms : quelle est la solution ?Cristina Frasin, roumaine, invitée dans notre diocèse par le Secours catholique répond à nos questions :

Le Secours catholique fait partie du réseau Roma. Qu’est-ce que c’est ?

Une des raisons pour lesquelles il est difficile d’aider les Roms, c’est qu’ils vont d’un pays à un autre. D’où l’idée d’un réseau de coopération entre nos deux pays pour promouvoir l’intégra-tion des communautés roms, là où elles sont installées.

Comment pouvons-nous vous aider ?La meilleure façon d’aider les enfants roms, c’est de changer de regard : tout simplement les regarder comme nous regardons nos propres enfants. Quand les enfants roms viennent dans notre centre, ils se sentent regardés autre-ment et tout naturellement leurs yeux s’illuminent, des sourires apparaissent sur leurs visages, ils sont rayonnants.

Propos recueillis par Gérard Pique

un mail anonymePauline est assistante sociale en hôpital à Lille. Elle reçoit, comme d’autres, un mail qui dit le pire des Roms et de leur manière d’abandonner ou de maltraiter leurs enfants. Ce n’est pas son expérience : «C’est totalement faux ! Le public rom est majoritairement un peuple qui a un très fort attachement à ses enfants. J’ai pu le constater à plusieurs reprises. Lors d’une hospitalisation, l’enfant n’est jamais laissé seul, la mère est très souvent présente du matin au soir. Je n’ai jamais vu ou entendu de telles situations. Il est bien dommage d’écrire de tels propos.»Certes la situation n’est pas facile.... Mais comment y voir clair quand on reste anonyme ?

Cristina avec une femme rom.

La meilleure façon d’aider les enfants roms, c’est de changer de regard

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MISER SUR L ’ESPÉRANCEL’espérance donne forme et force à notre relation à Dieu. Elle est fondée sur l’assurance que la vie humaine, au-delà de la mort, trouve la plénitude de son sens. Elle se nourrit de nos regards sur le monde, quand le cœur vient au secours des yeux pour nous faire découvrir, autour de nous, l’aspiration à un supplément d’âme.

L ire la presse, écouter les infos, ces gestes étaient importants

dans mon enfance. Dans les années soixante, j’étais avide de connaître le monde. Depuis, tout semble s’être accéléré, les nouvelles technologies nous abreuvent jusqu’à plus soif d’in-formations qui mettent à mal mon regard de croyante.

Il y a des bonnes nouvellesCes mots, ces actions par le monde, ces images insoutenables… Et pour-tant l’espérance, présente dans mon cœur, me fait lire ce petit entrefilet où l’on raconte qu’un jeune homme s’est jeté à l’eau sans réfléchir pour sau-

ver la vie d’une mère et de son enfant. Je vois aussi dans les pages locales, ces habitants d’un village qui se sont mobilisés pour permettre à un enfant de s’envoler vers l’Amérique et pou-voir peut-être marcher. A l’approche de l’hiver, c’est une première page sur ces hommes et femmes qui, tous les jours, donnent sur le peu qu’ils ont à plus démunis qu’eux.L’espérance, c’est aussi ces photos si belles d’un coucher de soleil sur la mer pour ces enfants qui jouaient sur la plage pour la première fois.

Olinda Defontaine

TÉMOIGNAGE

Trouver des raisons d’espérer, même dans les médiasChoisissons notre information : sans nous voiler la face sur les atrocités, sachons aussi ouvrir notre cœur à ce qui est beau, à ce qui est bon, que nous ne savons plus voir, ni entendre.

Ici en mars 1996, l’abbé Pierre, photographié lors de l’expulsion de sans papiers réfugiés dans l’église Saint-Ambroise à Paris.

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Un bien grand mot !Pour en redonner, il faut du temps ! A la permanence du Secours catholique, les personnes arrivent tellement écrasées par toutes sortes de difficultés, refoulées, quelquefois humiliées… Nous les accueillons avec leur histoire. Il faut que l’accueil soit sincère : prendre du temps, ne pas juger, ne pas faire de promesses que l’on ne pourra tenir.Redonner de l’espérance, c’est faire sentir à la personne qu’elle a de la valeur, lui redonner de la place, la rendre actrice de sa vie et lui faire comprendre que telle qu’elle est, elle est unique aux yeux de Dieu. Pour nous, l’espérance c’est voir la personne revenir avec le sourire, simplement pour le petit café.Nicole Gros, responsable de l’équipe du Secours catholique de Somain

Le levain dans la pâteA Assise, le 4 octobre dernier, le pape François a demandé aux chrétiens de refuser «un monde sauvage qui ne donne pas de travail, qui ne s’inquiète pas de savoir si des enfants meurent de faim, qui ne s’intéresse pas à ceux qui doivent fuir la famine, l’esclavage, qui cherchent la liberté et rencontrent douleur et mort.» Le pape François veut remettre au centre ce à quoi l’Eglise peut servir : être proche des pauvres, œuvrer pour la paix, comprendre plutôt que juger, être exemplaire, dialoguer avec tous les hommes.G.V.

C et été, j’ai accompagné à Lourdes des personnes partant en pèle-

rinage pour la première fois. Leur préoccupation première était de connaître et découvrir Lourdes et son message. Ils nourrissaient l’espérance de profiter de l’occasion d’être là, dans la cité mariale, pour voir mais sur-tout savoir tout ou presque de la vie de Bernadette, de sa famille, de ce que Marie a confié à Bernadette au cours des dix-huit apparitions.Autre cheminement : celui des caté-chumènes adultes qui se préparent à recevoir les sacrements (baptême, pre-mière communion, confirmation). Ils

vivent une espérance très forte à l’idée de découvrir et de vivre ce qu’est le message de l’Evangile, l’Eglise et le don de la grâce. Dans une démarche d’adultes responsables, ils désirent connaître la vie de Jésus et ce mystère chrétien qui, si longtemps, leur est resté fermé. Après un cheminement de plusieurs mois, leur bonheur est grand quand, en adhérant aux valeurs de l’Evangile et en se nourrissant des sacrements, ils trouvent un sens à leur vie. Portés par l’espérance, ils s’enga-gent dans des voies qui sont celles du partage et de la fraternité.

Michel Waimier

TÉMOIGNAGE

Elle fait avancer chacunL’espérance en ces temps est un sentiment qui fait avancer les peuples. Elle se présente sous des formes diverses : réussite, guérison, connaissance, savoir...

LA PETITE VOIX INTÉRIEUREEcoutons cette petite voix intérieure, mystérieuse et discrète, qui murmure : «Ne t’inquiète pas ! Ne baisse pas les bras ! ça ira mieux demain ! Dans les épreuves que tu traverses, tu n’es pas seul(e).»L’espérance, ce sont les amis qui t’accompagnent. Appuie-toi sur eux. Ils ne te laisseront jamais tomber.L’espérance, ce sont toutes ces associations proches de toi, compétentes et généreuses, où tu trouveras réponse à tes questions et chaleur de la rencontre. Ce sont ces fêtes de quartier qui t’arracheront à ta solitude et où tu te feras de nouveaux amis. Tu en reviendras pacifié(e) et réconforté(e). Ce sont ces jeunes qui choisissent, bénévoles, des formations de service, par exemple le diplôme de premier secours.L’espérance ? Ces jeunes, volontaires et dynamiques, prêts à tout pour réussir leur vie, malgré, parfois, des conditions difficiles. Ces nombreux ateliers où tu enrichiras ton savoir-faire et qui t’aideront à sortir de tes soucis : cuisine, calligraphie, lecture, écriture, sport, théâtre… Ces rencontres intergénérationnelles qui refusent la désespérance de la solitude.Et avant tout, l’espérance qui permet de tenir debout, qui te nourrit d’un inestimable bonheur, c’est celle que te donne ton enfant, que te donnent tes enfants. Par lui, par eux, tu accèdes à l’incomparable dignité de père et de mère. C’est pour lui, pour eux, que nous vivons dans l’attente d’une vie réussie. Même dans un contexte peut-être peu facile.Et la petite voix de reprendre : «Ne t’inquiète pas ! Ne baisse par les bras, il fera bon demain.»Claude Marache, avec les amis du Centre social

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L’arrivée en train de malades se rendant à Lourdes

en pèlerinage, en août 2013.

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IL EST ARRIVÉ

Le voici arrivé, celui qu’on attendait.Dans sa chambre parée, il a trouvé la paixDe toutes les naissances, il a beaucoup de chance,Entouré d’amitiés, son berceau se balanceIl a besoin des rayons du soleilPour germer et sortir de son profond sommeil,Les chaleurs familières appellent sa présence,Et, déjà dans son nid, ses pieds s’agitent et dansent,Il est beaucoup aimé, admiré, embrassé…De tous les côtés, au point d’être gêné…De toutes les femmes, il devient le point d’attiranceEt, des baisers piquants, doit avoir la patience.Dans les bras de maman, l’enserrant tendrement,Il se promène, heureux, souriant aux passants.Pourtant, parfois, il pleure, trépignant d’impatience,Voulant son biberon, désir de jouissance.Nul ne sait quel est son avenir ? Pour l’instant.Dans l’ombre des hommes, il gazouille gaiementDes mots d’ange mystérieux de confiance, d’innocence,Et ses yeux de lumière s’entrouvrent à l’existence.Le plus souvent, il dort, ses gros poings bien serrés,Pour vivre, il semble décidé à lutterSans trop se fatiguer dans une bonne ambianceFaite de soins de délicates prévenances.Il est encore petit et il se rafraîchit.Il suce avec délice le doigt qu’il engloutit,Et en bavant de joie, sourit en récompense…Malgré ses fantaisies, il prend de l’importance.Il est l’aube naissante, le bourgeon printanier,La graine qui germe dans un sol extasié,Le joyau précieux dont l’immense brillance,Dans l’écrin du foyer, fait naître l’espérance.

René Dussart

UN GRAND AMOUR M’ATTENDCe qui se passera de l’autre côté, quand tout pour moi aura basculé dans l’éternité…Je ne le sais pas !Je crois, je crois seulement qu’un grand amour m’attend !

Je sais pourtant qu’alors, pauvre et dépouillé,je laisserai Dieu peser le poids de ma vie.Mais ne pensez pas que je désespère…Non, je crois, je crois tellement qu’un grand amour m’attend !

Si je meurs, ne pleurez pas,c’est un amour qui me prend paisiblement.Si j’ai peur… et pourquoi pas ?Rappelez-moi souvent, simplement, qu’un grand amour m’attend !

Mon Rédempteur va m’ouvrir la porte, de la joie, de sa lumière.Oui, Père, voici que je viens vers toi.Comme un enfant, je viens me jeter dans ton amour, ton amour qui m’attend.

Saint Jean de la Croix

LA PETITE FILLE ESPÉRANCECe qui m’étonne, dit Dieu, c’est l’espérance.Et je n’en reviens pas.Cette petite espérance qui n’a l’air de rien du tout.Cette petite fille espéranceImmortelle.

L’Espérance est une petite fille de rien du tout.Qui est venue au monde le jour de Noël de l’année dernière.Qui joue encore avec le bonhomme Janvier.Avec ses petits sapins en bois d’Allemagne couverts de givre peint.Et avec son bœuf et son âne en bois d’Allemagne peintsEt avec sa crèche pleine de paille que les bêtes ne mangent pas.Puisqu’elles sont en bois.C’est cette petite fille pourtant qui traversera les mondesCette petite fille de rien du tout.

Charles Péguy

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Lorsque l’enfant paraîtAttendre un enfant est un événement d’importance que toute la famille accompagne de ses vœux. Voici un poème, écrit par le «Maître Dussart» pour une naissance. René Dussart était un instituteur d’Onnaing, mais c’était surtout un poète…

Espérance, espoir, confiance, amour... ces mots m’interpellent. Il y a plus de deux mille ans, Jésus est né, et il n’y a pas de mots pour qualifier le côté mer-veilleux de sa venue sur terre.Aujourd’hui, Jésus, dans le cœur des petits-enfants, c’est un bébé qui est né dans une crèche, avec sa maman Marie et Joseph agenouillés qui prient à côté de lui. Il y a aussi un bœuf, un âne, des moutons qui lui tiennent chaud. Plus

tard, avec des catéchistes, ils appren-dront à connaître sa vie, sa mort et sa résurrection.Les crèches dans nos familles, dans les rues, dans nos églises, sont pour nous, chrétiens, une mission à vivre. «Ceux qui croient dans le Christ ne reste-ront pas morts mais seront ressusci-tés pour la Vie éternelle. Tel est notre espoir béni.»

Thérèse Godevin

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A Cambrai, on sait que les Sœurs hospitalières ont fondé un hôpital

d’enfants à Dapaong, au Togo. Quand est venu le sida, les soins n’existaient pas. A cause de la peur des sorts et de la mort, les malades mourraient dans la solitude, les enfants étaient rejetés. Voici quinze ans, seule puis avec cette association, sœur Marie-Stella est allée au-devant de ceux qui étaient aban-donnés.Son livre résume les rencontres, la prévention, la solidarité qui se sont mises en place avec des béné-voles. Aujourd’hui mille cinq cents enfants sont suivis par l’association. Au moment du décès de leur parent, un «testament» dit à qui l’on pourra confier les enfants : oncle ou tante, grands-parents... Mais la pauvreté nécessite que l’on puisse apporter un parrainage adapté à chaque situation. Ainsi les enfants pourront faire des études, un bon moyen de donner une espérance à tous.

L’accompagnement des malades se poursuit. Les membres de l’associa-tion développent un esprit de famille, soutenus par échange et prière. «Il faut qu’ils aient de la joie au fond du cœur. Avec des personnes qui souffrent durement, sans joie on ne peut appor-ter d’espérance.» Une leçon d’humani-té pour nos situations de misère et de chagrin. Si vous voulez cultiver l’espé-rance, le livre de sœur Marie Stella est un beau cadeau pour Noël !

D. Dewailly

S ylvain a un BEP de peinture. Il a travaillé plusieurs années mais,

depuis trois ans, c’est la galère ! Ses démarches ne débouchent sur rien. Il passe plus de dix heures par semaine à la recherche de boulot. A Pôle Emploi, il regarde annonces et journaux. Il se présente dans des associations inter-médiaires. Les agences d’intérim ne lui proposent rien ! Il a parfois une semaine de manutention, ou quelques demi-journées par les associations. Ça n’augmente pas son allocation de soli-darité spécifique (ASS).Heureusement, il participe à la vie associative et il chante dans une cho-rale. Il s’occupe en donnant des coups de main bénévoles et garde une vie sociale que beaucoup pourraient perdre. A Cosinus ou dans sa paroisse, il se donne volontiers. Entre ses

recherches d’emploi, il reste très dis-ponible. En août, il a accompagné des malades à Lourdes.Les copains de son âge ont du tra-vail. Ils ont pu fonder une famille. Il les revoit de temps en temps. Il ferait volontiers une formation d’ambulan-

cier, mais n’a pas l’avance nécessaire pour la payer... Hélas, il n’est pas le seul dans cette situation. Heureusement, grâce aux relations qu’il réussit à gar-der, il ne s’aigrit pas et on est heureux de le rencontrer. Bravo.

D. Dewailly

Bravo les précaires !Comment tenir le coup quand on n’arrive pas à une situation stable ?

Vivre dans l’espéranceC’est le nom de l’association qu’a fondée sœur Marie-Stella au Togo, pour accompagner les malades du VIH sida et aider les orphelins à grandir. «Vivre dans l’Espérance», c’est aussi un livre, dans lequel elle raconte les défis de chaque jour.

Sœur Marie-Stella ,avec quelques enfants.

Aux éditions Bayard,18 euros.

Les nouveaux locaux de Pôle emploi, près de la gare. D.

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I l visite les bidonvilles et les hôpi-taux. Il va laver les pieds de jeunes

drogués dans des centres de désintoxi-cation ou de personnes atteintes du sida. Il dénonce les inégalités sociales et les droits de l’homme violés par des structures économiques injustes qui créent d’énormes inégalités. Il célèbre une messe à la cathédrale de Buenos-Aires à l’intention des chômeurs.Il préfère les transports en commun et renonce à vivre dans la résidence des

L a conversation téléphonique n’est jamais suffisante, il faut rencon-

trer la personne, là où elle se trouve, ou à la permanence, 23 Grande Rue Vanderburch à Cambrai. Il faut par-ler, écouter avec chaleur et empathie, pour connaître les besoins exacts, par-fois non exprimés de ceux qui sont en détresse. C’est un hébergement d’urgence si la personne est à la rue, ou un héberge-ment d’insertion vers un CHRS, une maison-relais, un foyer de jeunes tra-vailleurs. Notre service simplifie l’ac-cès aux quatre cent trois places d’hé-bergement du Cambrésis. Nous avons une charte avec sept partenaires : Arpe, Havre, Croix-Rouge, Prim’Toit, Emmaüs, Etape, Secours catholique.Lorsque la demande dépasse le cadre du logement, la personne est orientée vers les services sociaux, l’aide aux victimes, un médecin... Si la confiance s’ins-taure, il est plus facile de faire adhé-

Aux pauvres, surtout aux pauvres, le pape François donne l’espéranceLe nom de François indique le choix de la fraternité, du dépouillement, de la modestie, de la simplicité. C’est l’image de François d’Assise dont la prière dit : «Là où est le désespoir que je mette l’espérance».

rer la personne à la solution envisagée.Le service est aussi mobile. Avec les bénévoles de la Croix-Rouge, les équipes de la maraude sillonnent le Cambrésis de 18h30 à 20h30, deux

fois par semaine, vers ceux qui sont à la rue ; ils leur apportent réconfort, chaleur. Parfois, par la persuasion, ils arrivent à les mettre à l’abri pour une ou plusieurs nuits.Avec les permanences, la maraude et l’accueil de jour, le 115 est parfois le dernier maillon d’un long itinéraire, qui permet de refaire surface et de repartir !

Benoît, avec M. Godin.

archevêques de la capitale de l’Argen-tine. Il y est né d’un père cheminot et d’une mère au foyer, élevant cinq enfants dans un quartier populaire. Rappelons-nous qu’il faut le revenu de sept argentins pour égaliser celui d’un français.C’est une «copie conforme» des conseils de Jésus : heureux les dému-nis, les désorientés, les pauvres, ceux qui sont exclus et qui ne comprennent rien.Ce pape venu du bout du monde se veut le pape des pauvres dans une Église pauvre. Il fait clairement passer la doctrine sociale avant la doctrine morale privée.Nous pouvons lui dire merci d’avoir répondu oui à cet appel.

Guy Demets

Si la confiance s’instaure, il est plus facile de faire adhérer la personne à la solution envisagée

Le 115, pour les personnes en détresse24 heures sur 24, le 115, numéro vert, répond. Au bout du fil, l’un des six permanents du Service intégré d’accueil et d’orientation du Cambrésis (le Siaoc). Sous la houlette de Benoît, chef du service, on cherche une solution adaptée à l’appel, souvent désespéré. Il témoigne.

Un acteur social apporte une réponse individualisée à chaque appel d’urgence.

Là, ou est le désespoir que je mette l’espérance.

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– «Ce qui m’aide à tenir ce sont mes enfants, le réconfort et la chaleur de la famille.»– «Ce qui m’encourage : le soutien des amis, la présence de ma famille, et voir grandir mon fils de 6 mois.»– «Les associations m’apportent une aide psychologique grâce aux réu-nions, aux ateliers et par une aide financière indirecte.»– «Pour assumer le quotidien des enfants, je m’occupe l’esprit avec les tâches ménagères.»– «Mon espérance, c’est de retrou-ver l’amour, reconstruire une famille, reprendre un travail, éviter à mes enfants la tristesse et la précarité.»– «En retrouvant du travail, je pour-rai réaliser des projets personnels, et trouver un équilibre psychologique amour/famille/travail.»

L es vingt délégués de Cambrai qui sont allés au rassemblement Diaconia, à

Lourdes, en parlent toujours avec enthou-siasme. Fin juin, à l’église Saint-Jean, deux cent cinquante personnes sont venues les écouter. Depuis, ils nous invitent à garder ensemble cette volon-té de servir la frater-nité.Entrainée par une ambiance frater-nelle, Francine, veuve depuis peu, organise la

fête des voisins dans son quartier. Plusieurs se lancent dans des groupes de partage pour s’entraider et découvrir Jésus. Une chaîne de solidarité s’organise pour soutenir un jeune. Quelques-uns participent à la réflexion du Secours catholique dans la perspective des

élections municipales. D’autres s’engagent dans la préparation du réveillon de Noël organisé par plusieurs églises chrétiennes.Vraiment, personne n’est trop pauvre pour n’avoir rien à partager quand il est question de fraternité.

Louis Francelle

le chiffre

25%25 % des jeunes en France sont au chômage. 61 % des jeunes diplômés sont sans emploi six mois après l’obtention du diplôme.

ils l’ont dit«Un homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier de la haine, des préjugés et de l’étroitesse d’esprit» Nelson Mandela

ils l’ont dit«Le plus grave, c’est qu’un système fondé sur l’argent dévalorise la personne humaine, casse les relations sociales, rend les gens violents et fait disparaitre la part non quantifiable de la vie. La crise économique et sociale n’est pas la plus grave, la crise de la vie immatérielle est en train de devenir notre problème majeur. Or ce sont les secteurs de l’éducation, de la culture, de la convivialité, de l’économie sociale et solidaire qui peuvent apporter des réponses à l’ensemble de nos problèmes.» Michel Rocard, «La Croix», 27/09/13

Ce qui m’aide à tenirThérèse, bénévole à l’épicerie sociale, a demandé à quelques bénéficiaires ce qui les motive dans le passage difficile où ils sont. Appelons-les Martine, veuve avec trois enfants, Christelle, seule avec un enfant, Jennifer séparée avec un enfant, François célibataire, Emilie en couple avec deux enfants. Ils ont entre 26 et 38 ans.

Au service de la fraternité

– «Mon espérance, c’est trouver un travail, ce qui amène une vie sociale, une fierté de soi, la reconnaissance des autres.»– «Je souhaite pouvoir travailler pour offrir à mes enfants une bonne éduca-

tion, les nourrir et les habiller correc-tement.»– «Mon rêve : avec du travail, vivre dans une maison au milieu d’un jar-din, avec un mari et des enfants !»

Propos recueillis par Thérèse

À l’accueil de l’épicerie sociale.

Nos délégués à l’église Saint-Jean, le 20 juin 2013.

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U n jour, je rencontre le prêtre qui avait célébré notre mariage. Il me

parle d’une fraternité de veuves. Après bien des hésitations, je prends contact. Et je rencontre des veuves souriantes. «Si elles sont heureuses, je peux l’être également !» J’ai commencé ce che-min avec elles. Vingt-sept ans après je crois que la confiance et l’espérance continuent à me tenir debout, dans la fidélité à mon mari et en réponse à l’appel de Dieu.Dans la fraternité Notre-Dame-de-la-Résurrection, nous nous aidons à vivre dans la joie, la prière, la parole de Dieu et le soutien fraternel. C’est la suite du sacrement de mariage tout en restant dans nos familles, notre quartier, au service de ceux qui nous entourent.La fraternité a été fondée en 1943, à Lourdes, par sept jeunes veuves de guerre. Au mois d’août plus de quatre-vingts veuves de dix pays différents

TéMoigNage

Dans le veuvage, garder l’espéranceJean-Paul décède brutalement. Je me retrouve avec deux filles. Heureusement je travaille. Les premiers temps sont difficiles, les voisins me fuient. La succession est délicate puisque la plus jeune est mineure...

Une partie du groupe, à Lourdes en août dernier.

La route qui nous change !Inviter quelques personnes ou se laisser inviter, se revoir quelques fois sur l’année, voilà qui encourage à vivre la fraternité, à la manière de Jésus. A trois, cinq ou plus, il suffit de se retrouver autour d’un passage d’Evangile. Echanger quelques nouvelles autour d’une tasse de café, s’arrêter ensuite pour entendre une rencontre de Jésus et simplement se dire ce qu’elle nous apporte : la méthode est simple !Le petit livret La route qui nous change, douze rencontres avec Jésus nous facilite cette approche. Nous le trouvons au centre paroissial Saint-Aubert ou au 6 rue Saint-Georges.

ont fêté cet anniversaire. Les jeunes veuves du Rwanda et du Cameroun, du Burkina-Faso, d’Inde, très dému-nies, nous ont donné des témoignages bouleversants. Souvent exclues, elles vivent dans une confiance qui nous éblouit. Toutes nous savons que

l’amour est plus fort que la mort. Nous retrouverons notre mari et tous ceux que nous avons aimés. Ensemble, en Dieu, c’est l’espérance qui nous anime chaque jour !

Marie-JosèpheContact : 06 75 12 47 60

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L’espérance, moteur de nos v

“Seigneur, dis seulement un mot...”

Un centurion vient trouver Jésus. Il lui demande de guérir son serviteur malade : “Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. Dis seule-ment un mot, mon serviteur sera guéri” (Matthieu au chapitre 8). Le centurion met son espérance en Jésus. N’ayons pas peur, nous aussi, de lui crier notre souf-france et celle de nos proches. Gardons-lui notre confi ance.

Zoé revient d’un pèlerinage à Lourdes. Elle a été frappée par la souff rance des malades et pourtant, elle se souvient : “Il y avait une amitié, une joie, une entraide ! Ça nous donnait envie de prier, ça nous remplissait d’espérance !”

L’étoile, symbole de l’espérance

A Noël, une étoile guide les hommes vers Jésus. C’est le symbole de l’espé-rance ! Il ne faut jamais l’enfouir : il faut la protéger, la faire grandir, la commu-niquer. Elle nous guide vers Jésus, “lu-mière des hommes”. L’espérance n’est pas une idée. Elle s’est faite homme en Jésus, celui qu’on appelle Christ.

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Page rédigée par l’OTPP : Janine Brunhes, Anne Henry Castelbou, le père Jean Boulangé et Joël Thellier. Dessins : Nicolas Haverland.

s vies

“Moi non plus, je ne te condamne pas”

Ils étaient venus pour lapider une femme adultère. Jésus dessine sur le sable, puis il se retourne vers eux : “Que celui d’entre vous qui n’a jamais péché, lui jette la première pierre… Moi non plus, je ne te condamne pas, va et ne pèche plus” ( Jean au chapitre 8). Jésus est l’homme de l’espérance  : il respecte, il accueille, il fait grandir, que ce soit le pécheur, le pauvre, le malade ou l’exclu.

La promesse d’une vie après la mort

Le premier jour de la semaine, les femmes se rendirent au tombeau, elles trouvèrent la pierre roulée… Deux messagers leur dirent : “Pourquoi cher-chez-vous le Vivant parmi les morts ? Il est ressuscité comme il vous l’avait dit !” (Luc au chapitre 24). L’espérance pour un chrétien, c’est de croire en un avenir aux couleurs de Dieu, en sa promesse d’une vie après la mort.

“Tu seras avec moi dans le paradis”

Sur la croix, deux malfaiteurs entourent Jésus. Le premier l’insulte, l’autre lui dit : “Jésus, souviens-toi de moi quand tu seras dans ton royaume.” Jésus lui répond : “En vérité, je te le dis, aujourd’hui même, tu seras avec moi dans le para-dis” (Luc au chapitre 23). Jésus, c’est l’espérance jusqu’au bout du chemin, qui que nous soyons. Ne désespérons jamais de personne, ni de l’au-delà.

L’espérance, qu’est-ce que cela change dans ma vie ?

Cette espérance change-t-elle quelque chose dans ma vie ? En un sens, elle ne change rien… en pro-fondeur, elle change tout.  L’espé-rance devient moteur de vie, nous pousse à agir, à aller vers les autres, et ce, malgré les apparences, les diffi cultés. Elle nous donne le cou-rage de traverser les épreuves de la vie.

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C ’est l’occasion de regarder com-ment l’on vit la citoyenneté au

quotidien. Elire de bons gestion-naires est important, surtout dans une période où les équilibres sont difficiles à tenir.L’esprit de l’équipe municipale, sa manière d’être en relation avec la population disent comment la vie sociale est prise en compte. Savoir faire le bilan des années passées, et prendre conscience des projets pos-sibles est utile aussi.

Le souci du bien communY-a-t-il une volonté de vivre l’inter-communalité dans une juste réparti-tion des moyens ? Les projets avec les communautés de communes ou d’ag-

glomération méritent d’être examinés, en particulier ceux qui ont rapport à l’emploi. De même l’action sociale qui ne fera pas de miracle, mais doit apporter un soin particulier aux per-sonnes plus fragiles.Le souci du bien commun cultivé par les élus ne suffit pas à satisfaire tous les désirs de la vie des gens. Souvent la vie politique déçoit. Les maires demeurent populaires. A ce niveau de la vie courante, l’électeur peut mieux mesurer la complexité et les enjeux de l’action des élus.Car une fois l’élection passée, chaque citoyen doit continuer à s’intéresser à la vie publique.

Bernard Podvin, porte-parole de la conférence des évêques

Bientôt les municipales !Il est temps de s’inscrire sur les listes électorales : cela doit être fait avant le 31 décembre. Car le droit de vote s’use quand on n’en sert pas !

La Nativité en mots mêlés

B E R I O E G N A M

E O A N E S N A E E A

E T L U L T N S B R

O R I S L I I S U E I

V E E N V I I O L R E

P J L I A E A E T G

A T E M M A N U E L

J E I E S U U U C R S

O E X S T L H E N

J O S E P H D I V A D

T N E M E S N E C E R

E C N A S S I A N E

E H C E R C S E G A M

T u trouveras dans cette grille de mots mêlés les mots de la liste ci-dessous (ils sont en verticale,

horizontale, diagonale montante ou descendante, de droite à gauche ou de gauche à droite).Quand tu les auras trouvés et barrés, il te reste-ra (dans l’ordre) une phrase qui parle de Noël (les cases noires sont les séparateurs de mots). A toi de la trouver. Bonne recherche !

AllianceBergerCrècheDavidEmmanuelEtoileHumanitéJésusJoieJoseph

LumièreMangeoireMagesMarieMessieNaissanceNativitéPaixRecensement

Avec l’aimable autorisation de Port Saint-Nicolas

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U ne expérience unique pour cette chanteuse pop canadienne qui a été tou-chée par la beauté des textes de sainte Thérèse de Lisieux. Extraits...

«Vivre d’amour, c’est donner sans mesureSans réclamer de salaire ici-basAh ! Sans compter je donne étant bien sûreQue lorsqu’on aime, on ne calcule pas !...Au cœur divin, débordant de tendresseJ’ai tout donné... légèrement je coursJe n’ai plus rien que ma seule richesseVivre d’amour...(...)Mourir d’amour, voilà mon espéranceQuand je verrai se briser mes liensMon Dieu sera ma grande récompenseJe ne veux point posséder d’autres biens.De son amour je veux être embraséeJe veux le voir, m’unir à lui toujoursVoilà mon Ciel... voilà ma destinée :Vivre d’amour !...»

L a vie religieuse demande beaucoup de disponibilité. C’est ainsi qu’en

octobre, sœur Marie-Amédée est par-tie à Bourgoin-Jallieu, sœur Marie-Gabrielle et sœur Marie-Ghislaine à Aix-en-Provence. Trois sœurs sont arrivées : sœur Marie-Yves qui connait bien Cambrai et vient d’Aix-en-Provence comme sœur Marie-Jérôme. Sœur Marie-Béatrice vient de Bourgoin-Jallieu. Avec les sœurs Marie-Gonzague et Marie-Frédérique, elles forment donc la communauté actuelle.Merci de leur présence et de leurs ser-vices, et merci à celles qui poursuivent leur mission plus loin !

Natasha Saint-Pier : «Thérèse parle de foi, d’espérance, d’amour»Natasha Saint-Pier est l’une des artistes de l’album «Thérèse, Vivre d’Amour», sorti en avril 2013.

Changement chez les Petites sœurs des maternités catholiques

inventons  les PaRoisses  de demainMême quand on n’est pas catholique, on sait bien que les paroisses ne sont plus comme hier !Comment s’adapter aux évolutions du monde, à une pratique religieuse différente ? Car il s’agit toujours de faire connaitre Jésus, le ressuscité, et de vivre ensemble de sa Parole.

Une grande consultation est organisée dans nos diocèses de Cambrai, Lille et Arras. Vous pouvez donner votre avis :

1. Pour vous quels sont les trois traits majeurs d’une paroisse qui «marche» ?

2. Si vous êtes attaché à une paroisse ou à un mouvement : quels responsables avons-nous besoins pour remplir notre mission ?Si vous êtes sans lien régulier avec une paroisse : qu’est-ce qui pourrait vous motiver pour rejoindre une paroisse ou un groupe chrétien ?

3. Les propositions pour mettre en œuvre une vie d’Église ouverte et diversifiée ?

Vous pouvez répondre directement sur le formulaire en ligne : www.synodelac.fr ou remettre vos réflexions à votre paroisse qui transmettra. Merci.

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«J’ai tout donné... légèrement je cours Je n’ai plus rien que ma seule richesse Vivre d’amour...»

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noël, Fête du PaRtageSi vous êtes seul le soir du réveillon de Noël, nous vous invitons à venir partager un repas de fête dans une ambiance chaleureuse. Le 24 décembre de 19h à 23h salle Maréchal (ancienne gare annexe) avenue Victor-Hugo à Cambrai. Ce repas vous est offert. Il est organisé par des chrétiens des Églises baptiste, catholique et protestante unies de Cambrai. Réponse souhaitée avant le 15 décembre. Signalez-vous à l’une de ces Églises, ou au 06 71 69 93 26. Des chauffeurs peuvent aider au transport des personnes vers 18h et/ou à 23h.

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Saint-Géry la neuve

L a rénovation des toitures de la nef et des bas-côtés, du clocher

et des parements intérieurs nous permet de mieux imaginer ce que fut l’abbatiale avant la Révolution française. Construite dans la première moitié du XVIIIe siècle, en pur style fran-çais, elle est remarquable par la

cohérence de son architecture et la qualité du décor sculpté, mainte-nant bien visible. Après une inau-guration toute en musique et en lumières, prélude aux journées du patrimoine, les paroissiens sont heureux de retrouver une église plus lumineuse que jamais.

V. Deblock

Cela n’a pas échappé aux Cambrésiens : l’église paroissiale Saint-Géry, ancienne église de l’abbaye Saint-Aubert a retrouvé de sa splendeur.

un bel élan de généRositéDès juin, l’abbé Jean-Marie Launay faisait appel à tous pour participer au renouvellement de l’ensemble des chaises de l’église Saint-Géry pour sa réouverture en septembre. Beaucoup ont compris l’importance de cet appel. Au 25 octobre, ce sont en effet trois cent dix donateurs qui nous ont permis de réunir 31 406 euros permettant de couvrir 70 % de la dépense totale. Tous les responsables, comme les personnes qui aiment Saint-Géry vous remercient de tout cœur et vous assurent de leur prière pour vous et les vôtres.

Mathieu Dervaux, curé-doyen, avec le conseil économique de la paroisse

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A l’extrémité de la nef restaurée.

La nef, avec les chaises neuves.

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