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MEDEF IDF : SDRIF : les propositions du MEDEF Ile-de-France pour une région compétitive page 12 INTERNATIONAL : Maurice : un pont entre l’Asie et le continent Africain page 20 DECRYPTAGE : Vague numérique dans le 9-3 page 34 MEDEF Ile-de-France > LE MAGAZINE DE L’ENTREPRISE Décembre 2012 N° 47 Logement : comment relancer la construction ? DOSSIER p.23 :

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MEDEF IDF :SDRIF : les propositionsdu MEDEF Ile-de-Francepour une région compétitive page 12

INTERNATIONAL :Maurice : un pont entre l’Asieet le continent Africain page 20

DECRYPTAGE :Vague numériquedans le 9-3 page 34

MEDEF Ile-de-France> LE MAGAZINE DE L’ENTREPRISE

Décembre 2012

N° 47

Logement :commentrelancerla construction ?

DOSSIER p.23 :

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Sur ces questions souvent complexes, un regard d’expertest indispensable pour aider à décrypter l’actualité. Atitre d’illustration, les conditions d’exonérations socialesmodifiées en janvier dernier imposent dès à présent uneanalyse de la conformité des contrats en place avant le31 décembre 2013.

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Les solutions Humanis pour une protection socialepérenne et efficace :

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PPoouurrqquuooii pprrééfféérreerr uunnee ccoouuvveerrttuurree ccoolllleeccttiivvee ??La couverture collective donne accès à de meilleures ga-ranties dans un cadre fiscal et social avantageux. Elle estimmédiate et sans sélection médicale. Autre avantage :son rapport qualité/prix est bien plus intéressant qu’unecouverture individuelle grâce, notamment, à la mutuali-sation des risques. Face au désengagement de la Sécuritésociale, à la baisse du pouvoir d’achat et aux tarifs élevésdes garanties individuelles, la couverture collective per-met aux salariés de bénéficier de prestations efficaces enprévoyance et santé, tout en maîtrisant leur budget.

LLaa pprrootteeccttiioonn ssoocciiaallee eesstt uunn ssuujjeett dd’’aaccttuuaalliittéé mmaaiissppoouurrqquuooii eesstt--ccee uunn rrééeell bbeessooiinn ??La prévoyance et la santé collectives sont aujourd’hui unepréoccupation majeure des salariés et des entreprises. Lacouverture santé arrive en tête des besoins exprimés parles salariés. Pourtant, en dehors des exigences de laconvention collective des cadres de 1947, il n’y a pasd’obligation de couverture pour les non cadres, sauf ac-cords conventionnels spécifiques. Pour faire face auxnombreux risques (décès, invalidité, maladie…), il est in-dispensable que des garanties existent pour protéger lessalariés et leur famille.

CCoommmmeenntt êêttrree ssûûrr dd’’êêttrree bbiieenn aaccccoommppaaggnnéé ssuurr cceessssuujjeettss ccoommpplleexxeess eett eenn ccoonnssttaannttee éévvoolluuttiioonn ??Humanis Entreprises s’engage aux côtés de chacun de sesinterlocuteurs, partenaires sociaux et décideurs d’entre-prises, à concilier protection sociale des salariés et équi-libre de l’entreprise.

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LLeess ddééppeennsseess ddee ssaannttéé aauuggmmeenntteenntt eett ddaannss llee mmêêmmee tteemmppss,, lleess rreemmbboouurrsseemmeennttss ddee SSééccuurriittéé ssoocciiaalleeddiimmiinnuueenntt…… FFaaccee àà ccee pphhéénnoommèènnee,, iill eesstt iimmppoorrttaanntt ddee ffaaiirree llee bboonn cchhooiixx eennttrree pprrootteeccttiioonn ssoocciiaalleeiinnddiivviidduueellllee oouu ccoolllleeccttiivvee.. PPoouurr cceellaa,, nnoouuss aavvoonnss iinntteerrrrooggéé lleess pprrooffeessssiioonnnneellss HHuummaanniiss EEnnttrreepprriisseess..

Protection sociale : faire le bon choix

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MEDEF ILE-DE-FRANCE • N°47 / Décembre 2012

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2013 : année décisive ?

Tout indique que l’année 2013 sera difficile pour l’économie française et pour nos entreprises.

Le ralentissement de la croissance, perceptible depuis la mi 2012, risque de s’accélérer pour

entrainer notre pays sur la voie de la stagnation voire de la récession.

Dans ce contexte morose, les entreprises tentent de résister par tous les moyens. Encore faut-il que

les contraintes, déjà lourdes, qui pèsent sur elles ne soient pas amplifiées. Or, les prélèvements obli-

gatoires, qu’ils relèvent du niveau local, régional ou national continuent leur course folle, faute d’une

véritable réduction de la dépense publique. L’asphyxie de la sphère productive se poursuit sans que

cette orientation ne semble inquiéter « ceux qui nous gouvernent ».

La tendance n’est pas récente mais elle semble s’accentuer. Car si le futur crédit d’impôt compéti-

tivité prévoit 20 milliards d’allégements sur 2 ans, il a été précédé d’une augmentation de 30 mil-

liards d’impôts et taxes pesant sur les entreprises sur les 2 dernières années. Qui dit mieux ? Le

bilan est clairement négatif.

Nous ne pourrons pas supporter très longtemps ces « stop and go » fiscaux : la stratégie de nos en-

treprises doit pouvoir bénéficier d’un cadre administratif, fiscal et social stable, propice à la créa-

tion de richesse et d’emplois.

De ce point de vue, 2013 sera peut être une année décisive : souhaitons que les

choix gouvernementaux aillent en ce sens.

Bonne année 2013 !

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la construction ?

DOSSIER p.23 :

ééddiittoorriiaall

Marie-Christine OGHLYPrésidentedu MEDEFIle-de-France

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MEDEF Ile-de-France 8

Compétitivité des entreprises : un premier pas réaliste, qui manque d’intensité page 15Accord sur le contrat de génération page 16

MEDEF National15

Mouvement des Entreprises de FranceMEDEF Ile-de-France

Journal économique du Medef Ile-de-France 251, boulevard Péreire 75852 Paris Cedex 17 Tél : 01 40 55 12 50 - Fax : 01 40 55 12 40Site Web : www.medef-idf.fr • Directeur de la publication Marie-ChristineOghly, Présidente du Medef Ile-de-France • Conseiller de la PrésidenteJérôme Dubus • Rédacteur en chef Rosie Adone-Bordet • Comité de rédactionPhilippe Sclavon, Anna Voltz, Alexandra Petit • Secrétariat de rédaction,Coordination Philippe Sclavon, Direction artistique Agnès Balard-Robert • Rédaction,conception, réalisation et régie publicitaire :SODIRP 48, rue de Ponthieu - 75008 ParisTél : 01 58 36 05 05 - Directeur Dominique Lévy (dépôt légal) décembre 2012. Impression : Epel

Liste des annonceurs : HUMANIS - OPCALIA - APPRENTIS D’AUTEUIL - IPECA - OCIRP

Crédits photos : © Fotolia

DROIT 46

La sécurisation des affaires en Afrique

LIVRES A LIRE47

« 3 kifs par jour » et « Je dis (enfin) oui à mon projet de vie »

MEDEF ILE-DE-FRANCE • N°47 / Décembre 2012

PORTRAIT D’ENTREPRISE43

Faguo : une chaussure qui marche

Rétro page 8Pacte de compétitivité :les Chefs d’entreprise jugeront sur pièce ! page 11SDRIF : les propositions du MEDEF Ile-de-France pour une région compétitive page 12Forum Emploi Seniors 2013 page 14

DECRYPTAGE 34

Vague numérique dans le 9-3 page 34Un Hollywood à la française page 35Création de l’association

REPERES29

Les jeunes confiants dans l’entreprise page 29Une industrie chimique à la hauteur des enjeux page 30Favoriser l’emploi des travailleurs handicapés page 32Témoignage : Marie Azevedo, fondatrice de ResoCom page 33

Roissy2-0.com : un réseau social moteur de développement économique

FOCUS 17

DOSSIERLogement :comment relancerla construction page 23

Maurice, un pont entre l’Asie et le continentAfricain

INTERNATIONAL20

La communication, facteur clé de laconfiance et de la performance dans l’entreprise

MANAGEMENT40

sommaire /numéro 47 - Décembre 2012TENDANCES 44

ARTEA, pionnier des immeubles environnementaux

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MEDEF ILE-DE-FRANCE • N°47 / Décembre 2012

Lundi 18CONFÉRENCE-DÉBAT

Dans le cadre des "Lundi de l'IE",

organisés par le Cercle d'Intelligence Economique du

MEDEF ILE-DE-FRANCE« L'acculturation sur les

risques numériques à l’heurede la sécurité globale »Lieu :MEDEF Ile-de-FranceSalle Pradeau (niveau -1)

Heure : 18hSur réservation

Jeudi 21

Club de la Presse 12h45 - 14h30

Mardi 26FORUM EMPLOI SENIORS Le MEDEF Ile-de-France et le

Ministère du Travail, de l’Emploiet de la Santé en collaborationavec Pôle Emploi organisent

la 5ème édition du Forum Emploi Seniors.

Plus de 5 000 offres d’emploidans différents secteurs !

Rendez-vous de 9h à 18h, à laGrande Halle de la Villette,

espace Charlie Parker. Entrée gratuite

Vendredi 8JOURNEE DE LA FEMME en partenariat avec l’Ordre

des Avocats.

Programme : Tables rondes et

conférence / débatLieu et heure sont en attente de

confirmation.

Lundi 18CONFÉRENCE-DÉBAT

Dans le cadre des "Lundi de l'IE",

organisés par le Cercle d'Intelli-gence Economique du MEDEF ILE-DE-FRANCE

« La continuité et la reprised’activités »

Lieu :MEDEF Ile-de-FranceSalle Pradeau (niveau -1)

Heure : 18hSur réservation

Mardi 26

avec la Comission Internationaldu MEDEF Ile-de-France

de 8h30 à 10hParticipation payante

janvier

février

février suite

�Lundi 21

CONFÉRENCE-DÉBAT

Dans le cadre des "Lundi de l'IE",organisés par le Cercle d'Intelligence

Economique du MEDEF ILE-DE-FRANCE

« Ressources opérationnelles dudroit au service d'une stratégied'intelligence économique »Lieu :MEDEF Ile-de-FranceSalle Pradeau (niveau -1)

Heure : 18hSur réservation

Mercredi 6 etjeudi 7

MEDEF Ile-de-Francesoutient le

Salon des Entrepreneurs 2013

ÉVÉNEMENT NETWORKING

le mercredi 6 févrierPour la 2ème année consécutive le

Salon des Entrepreneurs organise unesoirée afin de permettre à une sélec-

tion de réseaux d’entrepreneurs d’Ile-de-France de réunir leurs membres ainsi que d’élargir

leur carnet d’adresses. Lieu : Palais des Congrès - Paris

Heure : de 17h à 20h

> A retenir sur vos agendas

aaggeennddaa 22001133

Vendredi 15et samedi 16FETE DE LA CHIMIE

Village de la Chimie desSciences de la Nature

et de la Vie.Quels métiers pour demain :

ensemble, construisonsvotre avenir !

En partenariat avec le MEDEF Ile-de-France, le Village

de la Chimie invite les jeunes à découvrir

les métiers, les emplois et lesformations de

la chimie et des sciences de la nature et de la vie.

Lieu : Parc Floral de Paris, Boisde Vincennes

Heure :Vendredi 15 février de9h à 17h et samedi 16 février

de 9h45 à 17h.

Renseignements et inscriptions :

www.villagedelachimie.org

Club de la

presse

Rosie ADONE-BORDETDirectrice de la Presse et de la CommunicationMEDEF Ile-de-France

10, rue du Débarcadère - 75017 PARIS

Tél. 01 40 55 12 51

Petits DéjeunersEXECUTIVE CLUB

mars

L’agenda est susceptible de subir des modifications.

sommaire /numéro 47 - Décembre 2012

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Enfin, c’est le dirigeant qui choisit etvalide les préconisations qu’il souhaitemettre en place. Une fois son choix fait,il bénéficie alors d’un accompagnementet d’un suivi par le conseiller formationOpcalia Ile-de-France.

VVeeiillllee ssttrraattééggiiqquuee« Une fois les axes de travail définis,

nous accompagnons l’entreprise dans la mise en œuvre deses projets. Concernant les actions de formation, nousidentifions avec elle celles qui répondent au mieux auxobjectifs de développement des compétences des salariésen lien avec sa stratégie. Nous pouvons également aiderl’entreprise à trouver plus de synergies avec son territoire.Souvent isolée, elle ne connaît pas toujours lesinterlocuteurs susceptibles de l’accompagner dans sondéveloppement », précise Renaud Maire.Quant au suivi du plan d’action, une rencontre annuelleentre l’entreprise et Opcalia Ile-de-France permettra defaire le point et de mesurer les progrès réalisés. « CapitalCompétences nous permet de consolider l’ensemble desdiagnostics et de construire un véritable outil de veillestratégique. En analysant plus finement les besoinscollectifs territoriaux et/ou sectoriels, nous pouvons mieuxconcevoir des réponses collectives ou individuelles pourles entreprises », conclut Renaud Maire.

EEnn ssaavvooiirr ++Opcalia Ile-de-France

Renaud MAIRE, Chef de projetTél. : 01 44 06 07 56

[email protected]

Comment mettre en adéquationprojet d’entreprise et compétencesdes salariés ? Comment

hiérarchiser ses besoins ? Se développer ?Innover ? Motiver ? Fidéliser ? Autant dequestions qui trouvent leurs réponses avecCapital Compétences, un outil dediagnostic RH, intégralement financé parOpcalia Ile-de-France. « A un instant T, Capital Compétences donne une photod’ensemble sur toutes les dimensions sensibles del’entreprise : sa stratégie, sa politique commerciale, sonorganisation, son mode de management, ses valeursRH... », explique Renaud Maire, Chef de projet à OpcaliaIle-de-France.

RReepprréésseennttaattiioonnss ggrraapphhiiqquueessLe diagnostic RH Capital Compétences débute par unentretien avec le chef d’entreprise, le conseiller formationOpcalia Ile-de-France et un consultant agréé. Cetteinterview (de 3 heures maximum) se construit autour detrois axes : compétitivité sur le marché, performanceopérationnelle et adéquation du capital humain. Les réponses sont enregistrées directement via uneplateforme informatique. Ce qui permet au dirigeant devisualiser progressivement, à l’aide de représentationsgraphiques, les atouts de son entreprise, les axes de progrèsprioritaires, les compétences en interne dont il a besoinpour mener à bien un projet, les moyens qu’il doitmobiliser…Dans un second temps, après analyse des informationscollectées, le conseiller Opcalia et le consultant présententau dirigeant des préconisations dans le cadre d’un pland’action concret, opérationnel et parfaitement adapté à sesbesoins : formation, recrutement, organisation, conseil,coaching…

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OOppccaalliiaa IIllee--ddee--FFrraannccee pprrooppoossee CCaappiittaall CCoommppéétteenncceess,, uunn ddiiaaggnnoossttiicc aapppprrooffoonnddii eett gglloobbaall ddeess bbeessooiinnsseenn ccoommppéétteenncceess ddee ll’’eennttrreepprriissee ddéébboouucchhaanntt ssuurr uunn ppllaann dd’’aaccttiioonn ppeerrssoonnnnaalliisséé :: ffoorrmmaattiioonn,, rreeccrruutteemmeenntt,,ccoonnsseeiill……

Capital Compétences donne des ailes à vos projets

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MEDEF ILE-DE-FRANCE • N°47 / Décembre 2012

8 MEDEF Ile-de-France R é t r o 2 0 1 2Dossier de Philippe Sclavon

JJ AANNVV II EE RRLe MEDEF Ile-de-France devient partenaire duGrand Paris en s’engageant auprès de 13autres signataires, en faveur de son attractivitéinternationale et sa promotion économique.Objectif : attirer les talents, les intelligences etles investissements sur notre territoire.

FF ÉÉVVRR II EERRPierre Lellouche, secrétaire d’Etat chargé duCommerce extérieur est l’invité de l’ExecutiveClub. Il se livre devant un parterre de dirigeantsfranciliens, à un plaidoyer en faveur d’uneFrance sûre de ses potentialités pour s’adapterà la mondialisation.

MMAARR SSUne nouvelle fois, le MEDEF Ile-de-Francemobilise les entreprises pour offrir aux seniorsde nouvelles perspectives. 4500 offresd’emploi sont proposées lors du ForumEmploi Seniors de La Villette qui accueille9000 visiteurs.

A l’occasion de la Journée de la Femme, ils’associe au Barreau de Paris pours’interroger, lors d’un colloque réunissantplusieurs centaines de participants, sur lesrapports que les femmes entretiennent avecle pouvoir.

A Vincennes, le MEDEF Ile-de-France estpartenaire de l’UIC Ile-de-France, pour la 9e édition du Village de la Chimie qui offreaux jeunes et à leurs parents, un panoramacomplet de l’un des secteurs les plus porteursen termes d’emploi. Plus de 7000 visiteursarpentent ses allées à la découverte desmétiers et formations.

AAVVRR II LLLe MEDEF Ile-de-France apporte sacontribution au débat de l’électionprésidentielle, en présentant les 23recommandations de « Besoin d’Aire », pourune compétitivité équitable, lors d’un Club dela Presse réunissant journalistes et Chefsd’entreprises.

MMAA IILa seconde édition de la Fête del’Alternance, attire plus de 17 000 jeunes auParc Floral de Paris, où le MEDEF Ile-de-France a réuni une centaine d’entreprisesvenues proposer plus de 5 000 contrats deprofessionnalisation et d’apprentissage.

Elisabeth Rochas, Directrice régionaled’Ubifrance, exhorte les entrepreneursfranciliens réunis par l’Executive Club, à semontrer plus audacieux à l’international,grâce aux moyens et synergies mobilisés enleur faveur.

Au Club de la Presse, branchesprofessionnelles et Chefs d’entreprisesévoquent la nouvelle donne économiqueaprès les Présidentielles.

JJ UU IINNLa Croatie est à l’honneur.Mirko Galic, sonAmbassadeur à Paris, présente avec fouguedevant l’Executive Club, les atouts de cet Etatdes Balkans qui rejoindra l’Union européenneen juillet 2013,.

Mois après mois, le MEDEF Ile-de-France s’est imposé comme un acteuressentiel du débat économique et social. Retour sur une année d’initiatives.

2012 :

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MEDEF ILE-DE-FRANCE • N°47 / Décembre 2012

9R é t r o 2 0 1 2 MEDEF Ile-de-France

A l’occasion de la révision du SDRIF, leMEDEF Ile-de-France présente lespropositions des entreprises en faveur d’unréel projet de société pour les franciliens,tenant compte des conséquences de la criseet de la mise en œuvre du Grand Paris, dont ildénonce cependant le financement duréseau de transport par une envolée des taxestransport qui frappent durement lesentreprises.

Associé à la Chambre de commerce France-Canada, l’Institut français desadministrateurs, l’Association AAA+ etAvocats Jurisconseil, le MEDEF Ile-de-Francepropose des réponses à la question del’évolution programmée de la compositiondes Conseils d’Administration.

Il s’associe à l’initiative d’Ile-de-FranceActive en faveur de l’entrepreneuriat féminin,au travers du concours Créatrice d’Avenir, quirécompense cinq créatrices prometteuses.

Le 28 juin, Denis Ferrand, Directeur généralde CEO Rexecode, est l’invité d’honneur deson Assemblée Générale, où il planche surl’épineuse question « conjoncture : que faut-il attendre de 2012 ? »

AAOOÛÛTTFin août, dans un climat économique plus quemorose, les membres du gouvernement,Premier ministre en tête, se succèdent à latribune de l’Université d’été du MEDEF sansvéritablement rassurer les dirigeants rassemblésà Jouy-en-Josas, sur leurs projets pourl’entreprise.

SS EE PP TT EEMMBBRR EELe e-commerce dévoile son nouveau visagelors d’une passionnante conférence débatorganisée en partenariat avec Téquilarapido, oùse retrouvent les principaux acteurs de cesecteur en forte croissance.

OOCCTTOOBBRR EEPour maximiser la valeur de son entreprise envue d’une cession, il fallait assister à laconférence organisée par le MEDEF Ile-de-France et Reprendre & Transmettremagazine.

Pour encourager les entreprises à soutenir lesefforts de recherche en faveur de traitementsefficaces contre les maladies génétiquesrares, le MEDEF Ile-de-France s’engageauprès de l’AFM-TELETHON.

L’entreprise s’ouvre de plus en plus à l’art.C’est ce que démontre le succès de BusinessArt, dont le MEDEF Ile-de-France est l’un desprincipaux partenaires. L’occasion de lancerle projet « Renaissance » qui fait appel aupartenariat des entreprises.

A l’Espace Pierre Cardin, près de 1000participants, dont de nombreux dirigeantsfranciliens, ont échangé lors du Hub Forum,sur la nécessité pour les marques deréinventer leur communication globale,notamment au travers de l’univers digital.

Le MEDEF Ile-de-France est à la pointe de lamobilisation des entreprises en faveur demesures réalistes favorisant un retour à lacompétitivité.

2012 : une année offensive !

FOCUS :Le Val d’Oise montre la voie de l’export

page 17

FACE A FACE :

Guillaume Cairou

PDG de Didaxis et Denis Ferrand

Directeur Général Ceo Rexecode page 32

MEDEF Ile-de-France> LE MAGAZINE

DE L’ENTREPRISE

Octobre 2012

N° 46

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10 MEDEF Ile-de-France R é t r o 2 0 1 2

De gauche à droite : Fadila Méhal,Présidente des Marianne de la diversité,

Marie-Christine Oghly, Présidente duMEDEF Ile-de-France et Nadia Bey, Présidente de l’association

« Des sans voix ».

NNOOVVEEMMBBRR EEL’intelligence économique partagée pourmieux conquérir des marchés et la santé autravail, sont au cœur des échanges proposéspar les conférences organisées par le MEDEFIle-de-France.

Le Club de la Presse revient sur lacompétitivité des entreprises qui est aucœur des préoccupations des dirigeants etagite le débat politique.

Marie-Christine Oghly, Présidente du MEDEFIle-de-France est l’une des intervenantes ducolloque sur la parité et la diversité,organisé à l’Assemblée Nationale, organisépar les Mariannes de la diversité etl’association Les sans-voix.

DD ÉÉCCEEMMBBRR EEEn tout cas, ce ne sont pas les lauréates duprix desCréatrices d’Avenir, qui yrenonceront. Les 5 créatrices d’entreprises lesplus prometteuses se sont vues attribuer unedotation totale de 24 000 euros. Les 5 créatrices d’entreprises les plusprometteuses, distinguées par le prix desCréatrices d’Avenir organisé par Ile-de-FranceActive auquel le MEDEF Ile-de-France estétroitement associé, se sont vues attribuerune dotation globale de 24 000 euros.

Autre secteur soutenu par le MEDEF Ile-de-France, l’immobilier d’entreprise tientsalon au Palais des Congrès de Paris.L’occasion de s’entourer de conseils judicieuxpour maîtriser un poste budgétaire de plus enplus conséquent.

En cette fin d’année, le monde del’entreprise, emmené par le MEDEF Ile-de-France, montre une nouvelle fois qu’il saitfaire preuve de générosité en s’impliquantdavantage auprès de l’AFM TELETHON.

Retrouveztoute lʼactualitédu MEDEF Ile-de-Franceet notre magazine en ligne sur notre sitewww.medef-idf.fr

MEDEF ILE-DE-FRANCE • N°47 / Décembre 2012

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« Peut mieux faire !» Voilà ré-sumé par la voix de Marie-ChristineOghly, la présidente du MEDEF Ile-de-France, le sentiment largementpartagé par les chefs d’entrepriseréunis au Club de la Presse. Princi-pal regret : la modalité du créditd’impôt retenue par le gouverne-ment. « Ce n’est pas ce que nousavions demandé », souligne JérômeDubus, Délégué général du MEDEFIle-de-France. « Nous souhaitions unallégement des charges immédiat,qui aurait constitué un ballon d’oxy-gène et véritablement pesé sur lecoût du travail, et qui aurait de sur-croît redonné du pouvoir d’achat auxsalariés. Avec ces mesures on viseavant tout l’emploi et non la compé-titivité ». « On est loin du compteavec un dispositif différé qui s’étalesur trois ans et dont il reste à connaî-tre les modalités d’application »,ajoute Marie Christine Oghly, pourqui l’important est de garantir da-vantage de stabilité fiscale et de re-voir une législation du travailpesante qui est un frein au dévelop-pement des entreprises et à la créa-tion d’emplois.

Redonner des marges de ma-nœuvre aux entreprisesPour Luc-Eric Krief, PDG du groupeindustriel SD2M, « nous ne sommespas compétitifs en termes de coûts et

de flexibilité. Il faut que le gouverne-ment se montre plus pragmatiquepour coller à la réalité du terrain ».« On ne travaille pas à armes égalesface aux entreprises étrangères »,renchérit Marie Azevedo, fondatricede RESOCOM qui lutte contre lafraude d’identité. Ce qui réduitconsidérablement les marges demanœuvres des entreprises fran-çaises face à leurs concurrents à l’in-ternational, comme le rappelleAntoine Hollard, Président duMEDEF Seine-Saint-Denis et PDGde Quinette Gallay, le spécialiste dusiège. « J’investis moins, et je m’in-terroge sur mon développement enFrance pour maintenir une dyna-mique de l’emploi. On voit partir deplus en plus de centres de productionvers des pays offrant des structuresde coûts plus avantageuses ». PourJacques Massieux, Président deDRON SA, entreprise de location dematériel, il faut « lever lescontraintes qui pèsent sur les entre-prises et retrouver un cadre régle-mentaire et fiscal stable pourfavoriser l’investissement et la créa-tion d’emplois ». « Laissez-nous tra-vailler », lance Gilles Rebibo, lePrésident de la Chambre syndicaledes négociants d’or et fondateur del’enseigne Mister Gold. « Que l’oncesse de nous stigmatiser, alors quenous sommes avant tout là pourcréer des emplois ».

La flexibilité en ligne de mire« Si on va dans la bonne direction entermes de compétitivité, en revanchele plafonnement du crédit d’impôtaux salaires jusqu’à 2,5 fois le smicest une mauvaise idée », pourAlexandre Zapolsky, PDG de LINA-GORA, éditeur de logiciels libres.Pour lui, il fallait retenir le seuil de3,5 fois le smic, proposé par LouisGallois, qui permet de cibler les en-treprises qui en ont le plus besoin etappliquer la mesure à son tauxmaximal de 6 %, dès l’année pro-chaine. Prochain combat pour lesChefs d’entreprise : la flexibilité.« Notre monde de l’emploi est tropfermé et représente un frein au déve-loppement de nos entreprises. LeMEDEF défend l’idée d’un contrat deprojet, à l’exemple du contrat dechantier dans le Bâtiment, qui offri-rait davantage de souplesse et per-mettrait de mieux faire face aux aléasde la conjoncture », précise Alexan-dre Zapolsky. Mais la négociation encours avec les partenaires sociauxs’annonce rude. « Personnellement,je doute fort de la capacité à trouverun accord sur ce thème avec les syn-dicats », nous confie-t-il.

MEDEF ILE-DE-FRANCE • N°47 / Décembre 2012

11A c t u a l i t é s MEDEF Ile-de-FranceClub de la

presse

Pacte de compétitivité :les Chefs d’entreprise jugeront sur pièce !

Si la prise en compte de l’importance de la compétitivité de nos entreprises par le gouvernementconstitue un signe encourageant, les mesures annoncées suite à la publication du Rapport Gal-lois, sont loin de faire l’unanimité chez les dirigeants et n’apparaissent pas toujours adaptéesaux réalités du marché.

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12 MEDEF Ile-de-France S D R I FDossier de Philippe Sclavon

MEDEF ILE-DE-FRANCE • N°47 / Décembre 2012

Alors que la révision du Schémadirecteur de la Région Ile-de-France (SDRIF) devrait être

l’occasion d’offrir une vision pros-pective de son aménagement, déga-geant des solutions adaptées à sesbesoins structurels, le projet rendupublic par l’Assemblée Régionale estloin du compte. Centré essentielle-ment sur les questions environne-mentales et fondé sur uneproblématique de proximité, il n’of-fre pas le cadre d’action susceptiblede lui permettre de faire face auxenjeux d’une métropole mondialetenue de placer l’attractivité et lacompétitivité au premier rang de sespréoccupations.

Des difficultés structurelles àcorriger d’urgenceBien que dotée d’atouts considéra-bles (situation géographique, poten-tiel économique, qualité deséquipements, image et notoriété in-ternationale, niveau de formationdes salariés…), l’Ile-de-France estconfrontée à des difficultés structu-relles que la crise est venue accen-tuer. A commencer par unecroissance annuelle insuffisante, en

moyenne inférieure à 2 % depuis2004/2005, et un taux de chômageélevé chez les jeunes de moins de 25ans et les plus de 50 ans. A celas’ajoute une fragilisation de sontissu économique notamment mar-qué par la perte de 120 000 emploisindustriels au cours des 15 dernièresannées, des entreprises handicapéesà l’exportation par leur petite tailleet un retard dans le développementdes éco-industries et des industriesde pointe. Alors qu’elle dispose duplus fort potentiel européen en ma-tière de recherche avec plus de80 000 chercheurs dans les labora-toires publics et privés, 9 pôles decompétitivité et qu’elle est leadermondial dans les domaines del’image – médias et vie numérique,des logiciels et systèmes complexes,de la biotechnologie – santé et mé-dicaments, elle peine à débouchersur des activités productives pé-rennes et génératrices d’emplois.Autres points noirs qui érodent sa vi-talité : une pénurie chronique de lo-gements qui complique et allongeles déplacements domicile/travail etdes infrastructures de transport, rou-tières et ferrées saturées.

Un cadre favorable au dévelop-pement des entreprisesPour le MEDEF Ile-de-France il estprimordial de profiter de la révisiondu SDRIF et de sa nouvelle approchepar grandes entités spatiales (les Ter-ritoires d’Intérêt Métropolitain où lesenjeux de développement et d’amé-nagement se posent à l’échelle d’unbassin de vie élargi) pour corriger cesfaiblesses et constituer un environ-nement favorable tant à la créationet au développement des entreprisesqu’à l’accueil des investissementsétrangers.

SDRIF : les propositions du MEDEF Ile-de-France pourune région compétitiveLe MEDEF Ile-de-France s’inquiète d’un SDRIF 2013 – 2030 sans ambition et sur ladéfensive, alors que la concurrence accrue entre les capitales mondiales impose unprojet global permettant un développement compétitif, équilibré et durable.

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La clé du retour à une véritablecroissance de 3 à 4 % par an, quiseule permettra la création d’em-plois. Un objectif ambitieux et vo-lontariste bien loin des hypothèsesde 2 à 2,5 % retenues par l’exécutifrégional.

13S D R I F MEDEF Ile-de-France

MEDEF ILE-DE-FRANCE • N°47 / Décembre 2012

Fiscalité des entreprises franciliennes : arrêtons les frais !

La CFE, l’un des 2 volets de la contribution économiqueterritoriale qui a remplacé la taxe professionnelle,connaît pour 2012, des augmentations qui dépassent

l’entendement. Elles peuvent aller jusqu’à 600 % ce qui vafragiliser les TPE et PME à un moment où le ralentissementéconomique se fait durement sentir. Le MEDEF Ile-de-Francesouhaite que ces augmentations massives puissent faire l’ob-jet d’un lissage de paiement cette année et que les com-munes et les EPCI qui ont procédé à des augmentationsmassives de la CFE, reviennent en 2013 sur ces décisions afinde tenir compte de la situation difficile que connaissent lesentreprises. En matière de Versement transport, les députésont voté le 15 septembre dernier une nouvelle augmenta-tion qui va entraîner, avec la modification du zonage, 285millions de prélèvements supplémentaires. Le MEDEF Ile-de-France demande clairement à la représentation nationale derevenir sur cette augmentation totalement injustifiée. Cesdécisions fiscales risquent de compromettre définitivementà la fois l’attractivité et la compétitivité de l’Ile-de-France.

«« OObbjjeeccttiiff GGrraanndd PPaarriiss mmaaggaazziinnee »»Ce trimestriel consacré au projet du GrandParis, est disponible en kiosque et surabonnement depuis la mi-novembre. Des-tiné à tous les publics et acteurs économiques,politiques et institutionnels impliqués dans leprojet, il en décrypte et analyse les enjeux,avec les équipes du rédacteur en chef, Jean-Pierre Courtiau, et du directeur de la publica-tion, Samuel Bendeks.

Les 10 priorités du MEDEFIle-de-FranceDéveloppement économique et emploi1 - Fonder l’organisation spatiale de la région sur un objectif de

développement compétitif, équilibré et durable et créer lesconditions pour renouer avec une croissance annuelle de 3 à 4 %sur la période 2013/2030 sans laquelle il est illusoire d’espérerfaire baisser le taux de chômage et réduire les disparités socialeset territoriales.

Logement2 - Ouvrir à l’urbanisation 10 000 hectares supplémentaires (au

30 000 ha déjà prévus) pour permettre la réalisation de 60 à70 000 logements par an.

3 - Relancer le logement locatif intermédiaire lourdement déficitaireet identifier les secteurs relevant de la requalification urbaine enredéfinissant au besoin les priorités.

Transports et logistiques4 - Réaliser dans les délais prévus le plan de transports collectifs

(Grand Paris, rénovation RER, prolongements métro, tramway,tangentielles) acté le 26 janvier 2011 entre l’Etat et la Région,sans oublier la liaison CDG Express, le bouclage de la rocade TGVet du réseau autoroutier autour du cœur d’agglomération.

5 - Lancer une étude prospective sur la création éventuelle d’un 3e

aéroport.6 - Améliorer l’organisation du fret grâce à de grandes plateformes

multimodales éloignées du cœur d’agglomération, des centresde distribution à proximité de la zone dense et des pointsd’accueil et de distribution en zone dense.

Offre foncière et immobilière pour les activités7- Préserver des terrains et des locaux pour les entreprises et

répondre aux besoins fonciers des activités logistiques, enparticulier en zone dense.

Tourisme et congrès8 - Organiser la complémentarité des équipements pour éviter les

concurrences ruineuses.

Mise en œuvre du SDRIF et gouvernance de l’Ile-de-France9 - Accompagner le SDRIF d’un phasage et d’un chiffrage

permettant d’évaluer le niveau et le rythme de mobilisation desmoyens financiers nécessaires pour lui donner une traductionconcrète.

10 - Réformer en profondeur la gouvernance de la région avecl’objectif de simplifier et de réduire les niveaux d’administrationterritoriale dans la perspective d’une plus grande efficacité(clarification de la répartition des compétences) et de larecherche d’une réelle maîtrise des charges de fonctionnement.

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MEDEF ILE-DE-FRANCE • N°47 / Décembre 2012

14 MEDEF Ile-de-France M C O

Alors que la situation de notreéconomie reste fragile, queles entreprises et les salariés

sont confrontés à des bouleverse-ments économiques historiques,nous tenons à réaffirmer notre in-vestissement dans la sécurisationde l’emploi par le développementde notre compétitivité. Les négo-ciations en cours sur ces sujets, ledéploiement de nouveaux disposi-tifs tel que le contrat de génération,renforce notre volonté d’agir auprèsdes actifs seniors.

Pour cette nouvelle édition, nousétofferons encore l’offre de serviceproposée aux visiteurs, en particu-lier en proposants aux chefs d’en-treprises un espace dédié danslequel se dérouleront des ateliersd’information sur le contrat de gé-nération.

Notre forum a pour principale am-bition de mettre en relation les en-

treprises à la recherche de person-nel et les demandeurs d’emploi.Cette année, nous maintenons etrenforçons les dimensions d’ac-compagnement, d’information etde formation. Pour cela nous avonsréunit l’ensemble des acteurs del’emploi et de la formation profes-sionnelle. Chacun sera à même de

vous apporter son expertise enfonction de vos attentes et de vosbesoins.

Plus que jamais, le MEDEF Ile-de-France s’engage pour favoriser

l’emploi de tous. Parce qu’il s’agitdu moteur de notre compétitivité,de notre croissance, de notre cohé-sion sociale et de la viabilité de nossystèmes de protection sociale.De nombreuses entreprises, dansles métiers de l’énergie ou de lagrande distribution, dans les sec-teurs de l’assurance, de l’Hôtellerie,de la Restauration ou des services àla personne, recherchent de nou-velles compétences.

Au cours de ce forum, je souhaiteque chacune et chacun d’entrevous puisse trouver à la fois lesconseils et les offres d’emploi quicorrespondent à ses attentes.

Marie-Christine Oghly,Présidente du MEDEF Ile-de-France

Forum Emploi Seniors 2013Le 26 février prochain se déroulera la cinquième édition duforum emploi seniors organisée par le MEDEF Ile-de-Franceen partenariat avec la Préfecture d’Ile-de-France que j’auraile plaisir d’inaugurer en présence de Michel SAPIN, minis-tre du travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnelle etdu Dialogue Social.

�� Cette année,nous maintenons et

renforçons les dimensionsd’accompagnement,d’information et de formation.

��

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MEDEF ILE-DE-FRANCE • N°47 / Décembre 2012

Compétitivité des entreprises :un premier pas réaliste, quimanque toutefois d’intensitéLa publication du rapport de Louis Gallois et l’annonce dans la foulée de mesures parle Premier ministre, marquent un tournant dans la prise en compte par le gouverne-ment de la question cruciale de la compétitivité de notre économie. Pour autant, onne s’attaque pas aux fondamentaux du coût du travail et les effets différés des me-sures risquent de faire cruellement défaut en 2013.

430 millions d’euros sont enagés pour l’emploi.

A c t u a l i t é s MEDEF National 15

Le rétablissement de la compé-titivité des entreprises est ur-gent. Leur taux de marge

moyen a atteint un point bas histo-rique à environ 28%, à comparer autaux de marge des entreprises alle-mandes qui se situe au-dessus de40%. Il s’agit d’une véritable crise denotre appareil productif, qui entamela capacité de développement etd’investissement des entreprises,nos exportations et la créationd’emploi.

Un infléchissement salutaireL‘approche globale de la compétiti-vité retenue par le très attendu rap-port Gallois, qui combine analyses etpropositions en matière de compé-titivité-coût et de compétitivitéhors-coût, satisfait le MEDEF. « Cesdeux notions sont indissociables etdoivent faire l’objet de stratégiesconjointes et concomitantes. Seuleune profitabilité rétablie des entre-prises leur permettra de mieux se fi-nancer, mieux innover et mieuxexporter » rappelle-t-on rue Bosquet.Les propositions du rapport concer-nant le financement des entrepriseset l’orientation de l’épargne, le sou-tien à l’innovation et à l’exportation,ainsi que l’éducation et la formation

professionnelle rejoignent d’ailleurslargement les analyses du MEDEF.L’annonce d’un crédit d’impôt de 20milliards, financé par des hausses deTVA, un peu de fiscalité écologiqueet des économies sur les dépensespubliques, marque un infléchisse-ment des orientations gouverne-

mentales qui va dans la bonnedirection. Pour Laurence Parisot, laPrésidente du MEDEF, il est désor-mais « clair que la question de lacompétitivité est au centre de la tableet que des mesures sérieuses sont en-visagées pour tenter de redresser leschoses ». Pour autant, elle pense qu’ilest possible d’aller encore plus loin.

Oublié, le choc de compétitivitéElle regrette notamment le mon-tant global du dispositif et son éta-lement sur trois ans. « Ce n’est pasassez fort en terme de puissance, enterme d’intensité », a-t-elle notam-

ment souligné. « Pourquoi ne pasenvisager un bilan dans un an et si leseffets positifs attendus se révèlentexacts, penser à un deuxième élan(...) », a-t-elle proposé. Autre regret,le plafonnement du crédit d’impôtaux salaires jusqu’à 2,5 smic, alorsque le rapport Gallois préconisait unplafond de 3,5 smic, qui correspondmieux à la réalité de la masse sala-riale de l’industrie qui doit recon-quérir des parts de marché. Il estclair que le gouvernement, en arrê-tant ses mesures, a ciblé avant toutl’emploi, les premières projectionsdémontrant que ce sont avant toutles services et les emplois peu qua-lifiés qui seront les grands bénéfi-ciaires. En revanche, le coût dutravail n’en sera pas fondamentale-ment modifié. Les entreprises pro-posaient un allègement des chargesimmédiat qui avait pour avantage deredonner du pouvoir d’achat aux sa-lariés. Le dispositif du crédit d’impôtrisque d’être compliqué à appliquer,c’est pourquoi la Présidente duMEDEF veillera tout particulière-ment « à ce que les modalités de miseen œuvre de ce mécanisme soientsimples et opérationnelles ». Une af-faire à suivre…

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16

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MEDEF National Con t r a t d e géné r a t i on2012

Accès à la commande publique des petites et moyennes entreprises :

Jusque-là réservé, dans la pratique, presque exclusivement aux gros groupes, en particuliers dans le BTP, l’accès àla commande publique des petites et moyennes entreprises (PME) est désormais facilité par l’apparition de nou-veaux services. « Cela passera par de meilleurs canaux d’information, qui permettront aux entrepreneurs d’ac-

croître leur vitesse de réaction, et par un service d’accompagnement, pour se familiariser avec ces démarches. Ainsi,elles pourront rivaliser avec les grosses structures, qui possèdent une grande force de frappe, mais dont la taille peutprovoquer une importante force d’inertie », a souligné Thibault Lanxade, Président de l’association Positive Entreprise.Cela fait longtemps que les dirigeants de PME réclamaient cette ouverture. « Nous sommes sur la voie d’un “ThinkSmall First” à la française, et ne pouvons que nous en réjouir ! », a-t-il ajouté.

Dossier de Philippe Sclavon

MEDEF ILE-DE-FRANCE • N°47 / Décembre 2012

âges » dans les entreprises. « On seratrès attentifs à ce que le texte vive »,a-t-il prévenu.« Nous sommes parvenus à un accordéquilibré qui montre la force d’un dia-logue social responsable de la partdes partenaires sociaux. Nous appor-tons ensemble une réponse de qua-lité à l’attente des jeunes en dépit dela situation économique terriblementdifficile que vit notre pays. Les entre-prises, qui souffrent de cette situa-tion, ont néanmoins tenu, avec lecontrat de génération, à mettre aupoint un dispositif adapté au pro-blème de l’emploi des jeunes, en so-lidarité avec les seniors », a soulignéBenoît Roger-Vasselin, chef de file dela délégation patronale. « Nous nesouhaitions pas que ce dispositifaboutisse à la mise en place d’un mé-canisme compliqué, en particulier

s’agissant du « référent » : nous avonsdonc prévu qu’il ne soit pas nécessai-rement le senior. La transmission dessavoirs est ainsi dissociée de l’em-bauche d’un jeune et du maintiend’un senior » a-t-il toutefois ajouté.Cet accord substitue, dans les entre-prises de 50 à 300 salariés, la logiquede l’incitation et du dialogue social àla logique des pénalités qui exis-taient pour les accords seniors. Undispositif simple à mettre en œuvre.

« Le législateur a demandé aux par-tenaires sociaux de se saisir d’un pro-blème ; en 4 semaines ils ont réussi àparvenir à un accord. Nous ensommes heureux : c’est ce qu’atten-dent en particulier les jeunes qui netrouvent pas d’emploi », s’est félicitéBenoît Roger-Vasselin.

On a un bon compromis. En qua-tre séances, les partenaires sociauxse sont mis d’accord, c’est un bonsigne pour la négociation sociale »,a commenté Laurent Berger, nu-méro deux de la CFDT. La CFTC etFO ont confirmé leur accord. Legouvernement, qui souhaite que leprojet de loi soit adopté par le par-lement début 2013, avait chargéles partenaires sociaux (CFDT,CGT, FO, CFTC, CFE-CGC etMEDEF, CGPME, UPA) d’en définirles modalités, dans les grandeslignes qu’il leur a fixées.

Pour Stéphane Lardy (FO), les né-gociations ont abouti « à un accordcadre, une sorte de guide pra-tique » pour « que les entreprisesembauchent plus de jeunes » etpour dynamiser « la gestion des

Accord sur le contratde génération

Syndicats et patronat sont parvenus à un “compromis” sur le contrat de génération, pro-jet alliant à la fois l’embauche de jeunes en CDI et le maintien en activité des seniors.

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MEDEF ILE-DE-FRANCE • N°47 / Décembre 2012

Machard, Président de ROISSYENTREPRISES. Concrètement, quelen est l’intérêt, la spécificité et l’im-pact ? Autant de questions qu’ilconvient de se poser.

Une plateforme multithéma-tique aux nombreux avantagesA l’instar des réseaux sociaux, cetteplateforme numérique web2.0,participative, interactive et géo lo-calisée, bâtit une communautéd’échanges permettant à chacunde partager ses solutions et infor-mations avec les autres membresdu réseau. Elle s’articule autour desix grandes thématiques, définit soncontenu en cinq priorités et intègredeux fonctionnalités fondamentales(cf. encadré). En donnant une cohérence territo-riale au Grand Roissy, ce site offrede nombreux avantages tels que la

mise en relation des utilisateurs enun clic, la constitution d’un im-mense réseau d‘entreprises, la miseen lumière des offres de terrain etdes fournisseurs, le développementdes affaires et des partenariats, ladiffusion d’annonces privilégiées, ladécouverte de potentialités et deressources de proximité, la commu-nication rapide des offres et de-mandes des acteurs économiquesdu territoire, la création de nou-velles méthodes de gestion en pro-posant des services mutualisésmoins coûteux, la présentation desbesoins, des attentes et des problé-matiques des entreprises, l’aide au« Benchmarking » et à l’innovationou encore l’identification du terri-toire en dehors de ses frontières età l’international grâce au référence-ment web.

Initiée par l’Association des Chefsd’Entreprises du Grand Roissy, fi-nancée par la Région Ile-de-

France et développée par la sociétéTinkuy, la plateforme Roissy2-0.comoffre davantage de visibilité aux en-treprises. Ce réseau Internet commu-nautaire et collaboratif est aussi, pources dernières, le moyen de participerà l’essor économique du GrandRoissy, territoire très actif quis’étend sur quatre départements : laSeine Saint Denis (93), le Val d’Oise(95), la Seine et Marne (77) et le Valde Marne (94). Avec près de 500membres et plus de 2 000 entre-prises PME/PMI potentiellementconcernées, « ce réseau ouvre une voienouvelle pour développer les affairesdans un contexte international diffi-cile, utilisant de plus en plus des outilsde communication modernes, effi-caces et fiables » rappelle Christophe

17

Dossier de Matthieu FrachonDossier d’Alexandra Petit

R o i s s y Focus

Roissy2-0.com,

un réseau social moteur de développement économiqueSe mettre en réseau pour favoriser le business du territoire, permettre de se référencer commeacteurs économiques du Grand Roissy, valoriser son expertise et son domaine d’activité, mu-tualiser dépenses et coûts, créer de l’émulation… constituent les principaux objectifs de cetteplateforme inédite lancée le 2 octobre dernier. Une initiative qui confirme l’impact des réseauxsociaux sur l’économie !

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MEDEF ILE-DE-FRANCE • N°47 / Décembre 2012

La plateforme en

un clin d’œil

6 Thématiques

1. Recrutement et formation

2. Industries et agricultur

e

3. Services et commerce

4. Transport et logistique

5. Bureaux et locaux

6. Environnement et dévelo

ppement durable

5 priorités

1. Information/réflexion/aide à la d

écision

2. Présentation des entr

eprises et de leur activité

3. Référencement, générati

on et suivi de contacts d’a

f-

faires4. Mutualisation

des ressources

5. Réponses aux attente

s et besoins : diffuser un

e in-

formation, poser une question

, proposer un emploi

ou des locaux, recommander un pro

duit ou un ser-

vice…

2 fonctionnalités

1. Qualification par les u

tilisateurs des informations

disponibles par un systèm

e de notation pour une ef-

ficacité maximum

2. Géo localisation des in

formations porteuses d’éco-

nomie, de relationnel et vect

rices de contacts de

proximité.

Un réseau fiable, sécurisé etrentable A la différence des autres réseauxsociaux, sa technologie totalementévolutive et ouverte à tous (ci-toyens, entreprises, pouvoirs publics,associations, institutions) possèdeun plus. Si son accès est totalementgratuit, l’implication des membresdu réseau est, elle, rémunératrice entermes de visibilité et de référence-ment. Et Damien Boyer, fondateurassocié de Tinkuy, d’expliquer : « Plusun membre est actif sur le réseau,c’est-à-dire générateur de contenu,plus il gagne en visibilité. Mieux réfé-rencé auprès des membres mais ausside moteurs de recherche commeGoogle, l’entreprise voit ainsi sa par-ticipation valorisée. C’est le principede l’intelligence collective. Chaquemessage ou actualité posté peut faire

l’objet d’un vote par l’ensemble de lacommunauté générant ainsi un sys-tème de points, véritable valeur ajou-tée, qui place les membres les plusentreprenants en tête de classementmais agit aussi comme modérateurdu site. Grâce à la notation des utili-sateurs, le système s’autocontrôle etgarantit la réputation numérique duréseau d’un point de vue éthique ».Ce système inédit, au cœur de latechnologie Tinkuy, œuvre à la miseen place et à l’adoption d’un com-portement responsable sur les ré-seaux sociaux. Animé par ailleurs par des profes-sionnels des réseaux et suivi par uncomité rédactionnel constitué enmajorité de chefs d’entreprise, le sitedispose également d’un comité desurveillance qui participe grande-ment à la fiabilité, à l’indépendance

18 Focus

et à la transparence du réseau et aurespect de sa ligne éditoriale.

Un moteur de développementéconomiqueParallèlement à l’envoi d’une news-letter adressée tous les 15 jours, leréseau propose deux fois par mois àtous ses membres des évènementsfédérateurs et créateurs de liens et,à terme, de business pur (visitesd’entreprises, formation à l’outil,réunions thématiques, soiréesforum, petits déjeuners mensuels,rencontres culturelles festives, spor-tives et conviviales, voyages d’af-faires, etc.). Cette plateforme - nouveau moyend’information et de communicationefficace et performant, complémen-taire aux autres supports actuels,mis au service des entrepreneurs et

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MEDEF ILE-DE-FRANCE • N°47 / Décembre 2012

ContactRéseau social « Grand Roissy 2.0 », Communauté des entrepreneurs et des acteurs de l’économie du Grand Roissywww.roissy2-0.comPour toute information complémentaire : [email protected]

Pour en savoir plus sur le réseau social ou la technologie Tinkuy :[email protected]

du territoire et rendu possible par ledéveloppement d’Internet et l’utili-sation de techniques novatrices -contribue surtout au développe-ment économique des entreprisesgrâce aux nombreux contacts et auciblage des informations. Une dyna-mique qui se fait déjà ressentir auniveau du territoire en stimulantl’implantation de nouvelles entre-prises et avant tout l’emploi. Le ter-ritoire du Grand Roissy avec sonpositionnement géographique stra-tégique et son réseau étendu detransport multimodal (air, fer, route,voies navigables) est l’heureux bé-néficiaire de l’essor de ses entre-prises qui renforce, de surcroît, sanotoriété sur l’Europe et le reste duMonde. Avec ce nouveau média, Roissy En-treprises apporte sa contribution ac-

tive au développement et à l’attrac-tivité du territoire du Grand Roissyet de ses entreprises. Il ne fait nuldoute que l’objectif de ce réseaustratégique demeure la croissancede l’activité économique. Cette ini-tiative, soutenue financièrement parla Région Ile-de-France, s’inscrit dansune démarche responsable et dura-ble. Une version V2 en cours de dé-veloppement verra le jour aupremier semestre 2013 en rempla-

cement de la « version beta » ac-tuellement en vigueur. Grâce à l’op-timisation du réseau sur applicationsSmartphone et tablettes tactiles,cette future version apportera denouvelles fonctionnalités tout aussiinnovantes ! Avec près de 500 parti-cipants aujourd’hui dont plus de70% d’actifs et l’arrivée de nou-veaux membres chaque jour, le ré-seau Roissy2-0.com a de beaux joursdevant lui…

La plateforme en un clic !Conçu pour les entreprises du Grand Roissy, le réseau «Grand Roissy2.0»permet aux membres de la communauté d’émettre un avis sur chaque ar-ticle afin de pondérer l’information et en valoriser l’auteur. L’onglet« mode d’emploi », vous donne toutes les réponses à vos questions :

Comment trouver un article ?Comment s’inscrire ?A quoi sert le système de points ?Qu’est-ce que l’onglet « Actualités » ?Comment parrainer ?Comment rencontrer des membres ?Comment recommander le site ?

www.roissy2-0.com/mode-d-emploi

�Carte des membres

19R o i s s y 2 - 0 . c o m Focus

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MEDEF ILE-DE-FRANCE • N°47 / Décembre 2012

En seulement trois décennies, l’Ile Maurice, dontl’économie était à l’origine essentiellement sucrière,a su diversifier ses activités, notamment dans les ser-

vices, pour apparaître aujourd’hui comme une plate-forme stratégique pour les entreprises désireuses

d’aborder les marchés africains et asiatiques.

Les chiffres clés

• 1,3 million d’habitants• Croissance 2011 : 4,1 %• PIB : 11,31 milliards $• Endettement de l’Etat : 50,6 %

• PIB par habitant : 8.777 $•Taux d’inflation : 6,5 %•Taux de chômage : 7,8 %

International I l e M a u r i c e20

Avec 4 % en moyenne cesdernières années, la crois-sance de ce pays de 1,3 mil-

lions d’habitants est l’une des plusélevées d’Afrique, alors qu’il ne pos-sède pas de pétrole. Un développe-ment économique qui s’est appuyésur les secteurs traditionnels du tou-risme (1 million de visiteurs) et desactivités manufacturières (textile –canne à sucre avec 410 000 barils en2011) mais aussi de plus en plus surla nouvelle économie et les servicesaux entreprises.

De nouveaux secteurs en devenirL’île a, il est vrai, bénéficié d’une ex-traordinaire stabilité politique de-puis son indépendance en 1968, lesgouvernements successifs démon-trant leur engagement envers uneéconomie de marché favorisantl’esprit d’entreprise et l’investisse-ment étranger. Un environnementfavorable aux affaires qui justifieses ambitions de devenir un centre

d’excellence sur le continent africain,dans les domaines du bio-médical,des technologies de l’information etde la communication, de la logis-tique, des énergies renouvelables, du« duty free » ou de la finance. D’au-tant que le pays dispose d’une maind’œuvre instruite et rigoureuse par-lant anglais et français, voire unetroisième langue. L’île compte denombreux professionnels qualifiés,diplômés d’institutions reconnues àtravers le monde : des analystes fi-nanciers, des comptables agréés,des juristes d’entreprise, des spécia-listes en fiscalité, des consultantsd’entreprise, des ingénieurs, des ar-chitectes… Son réseau de commu-nications en bon état, des liaisonsmaritimes et aériennes directesavec plusieurs grandes villes à tra-vers le monde, une connectivité àlarge bande, un réseau de télépho-nie fiable et un parc industriel etd’entreprises parfaitement équipé,attirent les investisseurs étrangers

Dossier de Philippe Sclavon et Rosie Adone-Bordet

Maurice, un pontentre l’Asie et le continent Africain

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Système d’irrigation des cultures permettant d’économiser l’eau.

Selon le rapport « the Africa Competitiveness Report 2011 », publié par le World Economic Forum,la Banque Mondiale etla Banque Africaine de Développement, l’Ile Maurice arrive en 2e position derrière l’Afrique du Sud dans le classement des pays africains les plus compétitifs et attractifs.

EURO CRM ouvre un second sitedans la cybercité d’Ebène

EURO CRM, l’un des leaders des téléservices multimédia et de la relation client, est implanté sur l’îledepuis 2007. Cette entreprise francilienne baséeà Levallois, y emploie 750 personnes depuis l’ou-verture en août dernier d’un second centre d’ap-pel de 350 positions près de Port Louis, doté desdernières innovations technologiques afin de pro-poser des prestations à très haut niveau d’ex-pertise. « Cela répond à notre stratégie dedéveloppement à l’international qui se poursui-vra en 2013 avec l’ouverture d’un site à Ma-dagascar », précise Pia Casanova sa dirigeante.Un développement basé sur la qualité de serviceet la formation des équipes. « Il n’était pas question pour moi de m’y im-planter simplement pour réduire les coûts »,s’empresse de préciser Pia Casanova. « Les cri-tères de formation et de performances y sontexactement les mêmes que sur nos sites français.Nous ouvrons par ailleurs une école de formationinterne, « l’Institut Eurocrm » développé en par-tenariat avec la Chambre de commerce francomauricienne et l’université de Maurice, destiné àparfaire la maîtrise de la langue et de la culturefrançaise de nos télé-conseillers. Nous avons éga-lement souhaité être un employeur exemplairesur le plan des pratiques sociales avec des condi-tions de travail et des rémunérations supérieuresà la moyenne. Nous nous sommes aussi impli-qués dans la vie locale en apportant notre aideaux écoles ou en créant un centre de jour pourles autistes qui accueille 40 personnes âgées de6 à 30 ans ».

Cette année,

l’ile Maurice a franchi

le cap des 1 million

de visiteurs.

Port Louis est devenue

une plateforme

maritime de premier

ordre dans la région.

INFOTECH est la principale manifestation TIC organisée à Maurice par le Conseil national de l’informatique (PNE). L’objectif est de sensibili-ser sur les technologies émergentes et de fournir des occasions d’affaires dans le secteur des TIC.)

Les principaux investisseurs étrangersRoyaume-Uni (575 millions $) – Inde (103,6 millions $) –

France (57,4 millions $) – Chine (10 millions $).

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MEDEF ILE-DE-FRANCE • N°47 / Décembre 2012

qui peuvent monter une entrepriseet être opérationnels en seulementtrois jours. Quant au régime fiscal, ilest particulièrement avantageuxavec un taux de fiscalité de 15 %pour les particuliers et les entre-prises, et les dividendes ne sont pasimposables.

Des opportunités à saisirDes investissements massifs entermes d’infrastructures sont ainsiprogrammés pour accompagner ledéveloppement du pays. Il s’agit no-tamment de mettre aux normes in-ternationales l’offre commercialepour attirer les grandes marques etdévelopper le shopping « dutyfree ». Diversifier le marché touris-

tique en s’ouvrant davantage à laclientèle asiatique. Devenir un cen-tre d’excellence pour les servicesmédicaux. Renforcer les services lo-gistiques et les transports. Miser surles énergies renouvelables et l’in-dustrie marine. Autant de domainesoù les entreprises françaises ont sudévelopper une vraie valeur ajoutéeet ont une carte à jouer. D’autantque la France, qui est déjà son 3e

fournisseur, a su tisser des liensd’amitié et de coopération avec l’ileet que les mauriciens ont la volontéde développer des partenariats avecles entrepreneurs français.

I l e M a u r i c e International

Pour plus d’infos : www.invest-mauritius.com

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MEDEF ILE-DE-FRANCE • N°47 / Décembre 2012

Agnès VOLLE est Docteur en Sociologie et en Ethnologiedes Etudes Orientales et licenciée en Chinois, elle est au-jourd’hui particulièrement impliquée dans les aspectscomportementaux de la vie en entreprise. Experte ensinologie, elle est conférencière et formatrice pour unemeilleure compréhension et apport de la pensée chinoiseau sein du monde professionnel et de ses projets.

International I l e M a u r i c e22

Votre pays s’est fixé comme objec-tif de tripler son PIB et le revenumoyen par habitant d’ici 2020.Dans quelle mesure la crise affecte-t-elle cette ambition ?Le développement et la croissancedes principaux secteurs de son éco-nomie sont intimement liés auxsoubresauts de la situation écono-mique en Europe et aux États-Unis.Maurice, avec une économie ou-verte, est résolument orienté versl’exportation. Le secteur manufactu-rier est inextricablement lié auxmarchés européen et américain eny exportant près de 80% de sa pro-duction. C’est aussi vrai pour lesucre ou le tourisme. Ces secteursont cependant bien résisté. Le sec-teur touristique n’a connu qu’unefaible décroissance en termes d’ar-rivées tandis que le secteur manu-facturier à l’export a continué àcroître. Cependant, il devient néces-saire de diversifier notre économie,à travers le développement despôles nouveaux et émergents telsque l’industrie cannière, le dévelop-pement des ressources océaniques,celui des dispositifs et équipementsmédicaux, de la connaissance(Knowledge Hub), de l’ingénierie dehaute précision ou de la bijouterie etjoaillerie. Les secteurs financiers etdes technologies de l’information etde la communication (TIC), appelés

à devenir des piliers économiques àforte croissance, constituent d’au-tres atouts certains pour notre crois-sance. Les mesures prises par le FMIet la Banque Centrale Européennepour soutenir les économies tellesque la Grèce, l’Espagne et l’Italie pré-sagent un avenir meilleur pour l’Eu-rope, dont notre économiebénéficiera. Des nouvelles encoura-geantes pour notre pays qui est surla bonne voie pour maintenir unecroissance économique raisonnable,à hauteur de 3.4 % en 2012 et de4% en 2013, qui devrait nous per-mettre d’œuvrer à réaliser son ob-jectif de tripler son PIB d’ici 2020.

Quels sont vos axes prioritaires dedéveloppement ?Si le secteur manufacturier est appeléà continuer à être un pole importantpour l’économie mauricienne, notrepolitique vise à développer d’avan-tage des activités à forte valeur ajou-tée. L’évolution du secteur de textileen un secteur de la mode, sera ainsiencouragée. Le développement d’au-tres sous-secteurs tels que celui desdispositifs médicaux, l’industrie phar-maceutique, l’ingénierie de hauteprécision, la bijouterie et joaillerieainsi que les textiles techniques ai-deront à consolider et à diversifier labase industrielle. Une diversificationencouragée par le développement

en Afrique et dans certains paysémergents.

Quels types d’investisseurs re-cherchez-vous ?A court et moyen termes, des inves-tisseurs dans des secteurs tels queles dispositifs médicaux, l’industriepharmaceutique, l’ingénierie à hauteprécision, la bijouterie et joaillerieainsi que les textiles techniques se-ront ciblés. Evidemment, l’investis-sement direct étranger sera unapport considérable dans cette dé-marche de diversification du tissuindustriel, non seulement en termesde capitaux, mais aussi en termes desavoir-faire et de débouchés com-merciaux.

Comment se portent les échangescommerciaux franco-mauriciens ? La France reste un partenaire privi-légié pour le développement éco-nomique du pays à travers demultiples accords et une grandetradition d’échanges. La France, avec9 % du total des importations deMaurice, représente notre troisièmeplus gros fournisseur en biens et enéquipements. Les importations ontconnu une croissance de 11% en2011 par rapport à 2010. D’autrepart, la France est le deuxième mar-ché principal pour le secteur manu-facturier à l’export, avec 18 % de lavaleur totale.

entretienHonorable Cader Sayed-Hossen,

Ministre de L’Industrie, Commerce et Protection des Consommateurs

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MEDEF ILE-DE-FRANCE • N°47 / Décembre 2012

DossierLogement : comment relancer la construction ?2012 restera comme une annéenoire pour le logement. Tous lesindicateurs sont passés au rougeet font craindre des milliers depertes d’emplois. Le gouverne-ment vient d’annoncer un certainnombre de mesures, mais seront-elles suffisantes ? Quels sont lesleviers à activer pour relancer lamachine ? Enquête.

500 000logements neufs par an : le gouver-nement peut-il atteindre cet objectifalors que le marché chute ? Enmoyenne depuis 1997, le nombre delogements construits annuellementest de 368 000 unités, soit 26 % demoins que l’objectif visé. Un seuil quisuppose de construire chaque année350 000 logements neufs dans lesecteur privé et 150 000 logementssociaux. Problème : pour les promo-teurs immobiliers et les construc-teurs de maisons individuelles, ontest loin du compte.

Un marché en chute libreLes mises en chantier de logementsneufs atteindront difficilement labarre des 300 000 et les marchés deventes tant des appartements quedes maisons individuelles enregistre-ront des niveaux historiquement bas.Après s’être effondrées de 25 % aupremier trimestre, les ventes de lo-gements neufs ont poursuivi leurchute aux second et troisième tri-mestres de 14 %, selon les notaires,tandis que les permis de construirebaissaient de 12 %, selon le ministèredu Logement. « Tout tombe en panneen même temps », explique MichelMouillart, professeur d’économie à

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Dossier de Philippe Sclavon

Dossier

14 000emplois

sur un total de 150 000, auront été supprimés cette année, en raison « des chiffres les plus mauvais depuis 2006 »

MEDEF ILE-DE-FRANCE • N°47 / Décembre 2012

150 000, auront été supprimés cetteannée, en raison « des chiffres lesplus mauvais depuis 2006 », commel’a déclaré à l’AFP le président del’Union des Maisons Françaises,Christian Louis-Victor. De son côté,la Capeb (Confédération de l’artisa-nat et des petites entreprises du bâ-timent) met en garde contre lerisque d’une suppression de près de40 000 emplois d’ici 2014, à la suitenotamment du relèvement du tauxde TVA. « Avec le doublement du tauxde TVA en deux ans (de 2012 à 2014,ndlr), l’artisanat du bâtiment accuseun nouveau coup dur alors que lesperspectives pour les prochaines an-

nées étaient déjà particulièrementmauvaises », affirme Patrick Liébus,son président. L’année 2012 se sol-dera par une baisse d’activité de 1%.Les prévisions pour 2013 annoncentune baisse d’activité comprise entre2,5% et 3%. La Capeb prévoit doncla perte de 20.000 emplois dans lebâtiment en 2013 et de 16 000 à18.000 emplois dans la filière en2014, à la suite de la décision du re-lèvement du taux de TVA à 10% en2014 pour les travaux de rénova-tion. « Ce relèvement, décidé sansaucune concertation avec la filièredu bâtiment, aura un lourd impactsur l’activité: une baisse de près de

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Paris-Ouest et spécialiste de l’im-mobilier. « L’accession sociale à lapropriété s’est effondrée avec lasuppression du prêt à taux zéro dansl’ancien, tout comme l’investisse-ment locatif avec la fin du dispositifScellier. En outre, la constructionsociale a amorcé un recul avec descollectivités locales financièrementexsangues et un Etat en pleine re-structuration budgétaire. La récentedécision de bloquer par décret lesloyers à la relocation envoie de sur-croît un message négatif aux inves-tisseurs qui amplifie la crise ». Pourl’Union Nationale de la PropriétéImmobilière (UNPI), ils ne vien-dront plus sur ce marché car l’undes attraits de l’immobilier étaitcette progressivité possible des re-venus. Sur le marché de la maisonindividuelle, les ventes sont aussien berne, et devraient passer sousla barre des 150 000 unités, contre180 000 unités en 2011.

Des emplois menacésConséquence de ce marasme, dèsle début juillet, Bertrand Sablier, ledélégué général de la FédérationFrançaise du Bâtiment (FFB), pré-voyait une perte pour le seul sec-teur de la construction de quelques35 000 emplois en 2012. Sur lesecteur des maisons individuelles,la situation n’est pas plus brillante.14 000 emplois sur un total de

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Dossier 25

Les 8 points noirs de la constructionSelon Hervé Villiers, directeur général délégué au développement deSpirit, groupe de promotion immobilière, le développement insatis-faisant du logement en France s’explique principalement par :• une législation sans cesse modifiée ralentissant les procédures deconstruction,

• des procédures administratives beaucoup trop longues,• une absence de lutte affirmée du législateur contre les recours abusifs,• la perte du sens de l’intérêt public,• une raréfaction des terrains dans les centres villes, en raison des len-teurs de certains acteurs publics et parapublics,

• l’absence d’incitation à densifier des terrains d’hyper centres villes no-toirement sous-construits,

• des règles d’appel d’offres beaucoup trop lourdes et trop longues pourles constructeurs sociaux,

• des banques devenues frileuses.

2% est envisagée rien que pour 2014.Autre conséquence: l’écart se creuseentre les régimes des artisans du bâti-ment et des auto-entrepreneurs, quibénéficient toujours de la franchise deTVA », souligne Patrick Liébus.

Très loin de l’objectif des500 000 logements Dans ce contexte, les perspectivespour 2013, ne sont guère réjouis-santes. « On atteindra un maximumde 300 000 mises en chantier, loge-ment social compris », jauge AlainDinin, PDG de Nexity, qui détient10 % du marché de la promotionimmobilière. Bien loin de l’objectifdu gouvernement de 500 000 loge-ments par an durant le quinquen-nat. Les professionnels invoquentles mesures d’incitation moins favo-rables, plan de rigueur oblige, et desbanques qui se montrent plus regar-dantes sur les financements qu’ellesoctroient. « Depuis le début de l’an-née, le taux de désistement sur lescontrats préliminaires pour refus deprêt a doublé », observe FrançoisPayelle, président de la Fédérationdes Promoteurs Immobiliers (FPI).Les promoteurs sont également tou-chés. « Pour obtenir les financementsnécessaires au lancement du chantier,ils doivent aujourd’hui garantir unpourcentage de réservation de 40 %,voire plus, au lieu de 30 % aupara-vant », constate Fabrice Desrez, Di-recteur Général des NouveauxConstructeurs. Mais au-delà de cesfacteurs conjoncturels, les profes-sionnels pointent du doigt descauses plus profondes qui alimententla hausse des prix de l’immobilier. Unrenchérissement tel, que la majorité

des foyers n’ont pas les revenus né-cessaires pour acquérir un logementneuf. Principal problème identifié : lapénurie de terrains constructibles.« Actuellement, il faut attendre trenteans pour vendre un terrain construc-tible en franchise d’impôts », exposeRoger Bélier, président du SyndicatNational des Aménageurs Lotisseurs

(SNAL). A cela s’ajoute des plans lo-caux d’urbanisme trop restrictifs.« Sur les huit départements d’Ile-de-France, 15 000 hectares potentielle-ment constructibles ne sont pasouverts à l’urbanisation. Ils pour-raient pourtant permettre de créer600 000 logements nouveaux, enpartant d’une hypothèse de densité

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MEDEF ILE-DE-FRANCE • N°47 / Décembre 2012

de cette catégorie d’acquéreurs.Pourtant, le locatif libre est un marchéimportant en France et qui a toute saplace. Il est donc important que l’Etatprenne des initiatives pour faire reve-nir ces grands investisseurs sur le mar-ché de l’acquisition d’immeubles enbloc, en leur assurant par ailleurs unminimum de vingt ans de paix fiscale.Il est peut-être temps de revisiter éga-lement le système des prêts PAP voiredes fameux PIC et PSI des années 70,où les promoteurs prenaient des en-gagements vis à vis de l’Etat sur les bi-lans d’opération.

On peut très bien imaginer un enga-gement contractuel entre un promo-teur et une ville ou un aménageur surun prix de vente, en contre partied’une charge foncière déterminée.Cette procédure se réalise déjà de

façon informelle dans certainescommunes et donne d’excellents ré-sultats ».

Des mesures pour libérer le foncierPour doper la construction, le gou-vernement table sur une loi permet-tant de céder plus facilement desterrains de l’Etat et des principauxpropriétaires publics. Le but est demettre fin à la mauvaise volonté decertains d’entre eux comme la SNCF,réseau Ferré de France (RFF), ou leministère de La Défense, qui mettentdes années à céder aux collectivitéslocales des biens dont ils n’ont plusl’usage, comme la caserne de Reuillyà Paris, le tout à des prix très élevésqui alimentent la spéculation. « Il yaura corrélation de la décote (sur leprix de vente) avec la proportion delogements sociaux et d’accession so-

de 40 logements par hectare », pré-cise Roger Bélier. Autre cheval debataille des aménageurs, l’inflationde normes qui favorise l’augmen-tation des coûts de construction.

Une remise à plat de la fisca-lité et du cadre d’investisse-mentPour relancer la construction,Hervé Villiers, directeur général dé-légué au développement de Spirit,groupe de promotion immobilière,prône un retour des investisseursinstitutionnels d’envergure. « Du-rant des décennies, beaucoup decompagnies d’assurance furent desinvestisseurs réguliers d’immeublesde logements neufs. La fiscalité deplus en plus lourde, la baisse destaux de rendement et le regroupe-ment des compagnies ont eu raison

26 Dossier

Cécile Duflot signe un accord avec Action Logement

Afin de concrétiser la promesse gouvernementale de construire 150 000 habi-tations sociales par an, la ministre du Logement a signé une « lettre d’engage-ment mutuel » avec Action Logement. L’Etat s’y engage notamment à ouvrir à

Action Logement, l’accès aux ressources des fonds d’épargne à hauteur d’un milliardd’euros par an sur les trois prochaines années. De son côté, Action Logement s’en-gage à accroître les fonds consacrés à l’aide au logement des salariés pour les porterà 4,2 milliards d’euros en 2013 et à augmenter son effort en faveur de la construction de logementslocatifs sociaux à 1,5 milliard d’euros. Cet accord qu’ont également signé le ministre de l’Economie etdes Finances Pierre Moscovici ainsi que le ministre du Budget Jérôme Cahuzac, porte aussi sur le sou-tien à l’accès au logement des salariés, en particulier les jeunes et le renforcement de la mixité sociale.

“Principal problèmeidentifié : la pénuriede terrainsconstructibles.”

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27Dossierciale à la propriété, réalisée sur les ter-rains ainsi cédés », a précisé CécileDuflot, la ministre du Logement. Pourinciter les communes de plus de3 500 habitants à favoriser la mixité,l’obligation d’un pourcentage mini-mum de logements sociaux est por-tée de 20 % à 25 % du total àréaliser avant 2025, et les pénalitéssont multipliées par cinq. Mais la ré-forme la plus ambitieuse reste l’inci-tation pour les propriétaires privés decéder rapidement leur terrain à bâtir,contenue dans la loi de finances2013. Cette inversion du taux d’im-position sur les terrains à bâtir, récla-mée notamment par l’UMF et leSNAL, devrait permettre de mettreen vente de nombreux terrains et fa-voriser une baisse des prix, selon leministère du Logement, qui se féli-cite par ailleurs de la préservation deson budget. Les crédits 2013, avecune diminution de 662 emplois,tombent à 7,77 milliards d’euros, soitune baisse de près de 5 % par rap-port à 2012, mais près de 2 milliardsde ressources complémentairesvont lui permettre d’atteindre 9,8milliards, soit une hausse de près de20 %. Les « aides à la pierre » pas-sent de 450 à 500 millions €. Lahausse du plafond du livret A, de-vrait aussi permettre plus de prêtsaux organismes HLM. Une nouvellefois c’est Action Logement, mouve-ment géré par le patronat et lessyndicats, qui est le plus mis àcontribution. En plus du prélève-ment habituel sur sa trésorerie pourl’Agence Nationale pour la Rénova-tion Urbaine (ANRU), il devra verser400 millions pour boucler le budgetde l’APL qui progresse de 4,2 % à17,3 milliards d’euros.

« L’encours de l’assurance-vie est proche de 1400 milliardsd’euros. Utiliser tout ou partie de ces sommes pourraitpermettre de produire plusieurs dizaines de milliers de logements par an » estime Alain Dinin, PDG de Nexity.

Le maintien des Etablissements publics fonciers départementaux

Ils ont failli disparaître au profit d’un seul organisme régional, à la faveur d’un récentamendement parlementaire. La mobilisation de nombreux élus franciliens a per-mis de retirer ce texte. « Le Gouvernement doit véritablement comprendre qu’il n’est

pas dans son intérêt de dévitaliser les Communes et les Départements au profit d’une cen-tralisation Régionale. La création de logements est un travail d’équipe, qui doit être menéde front par les collectivités territoriales concernées. Ce maillageest essentiel », souligne Patrick Devedjian, Député et Présidentdu Conseil général des Hauts-de-Seine. L’établissement publicfoncier des Hauts-de-Seine (EPF 92) permet de répondre àdes besoins et à un contexte local. Au 31 décembre 2011, prèsdes deux-tiers des communes du département ont signé uneconvention d’intervention foncière avec cet établissement.« Par le biais de cet organisme, le Conseil général développe enpriorité l’offre de logements sociaux sur le territoire des com-munes des Hauts-de-Seine soumises à l’article 55 de la loi SRU,où le taux de logements sociaux se situe à moins de 20%. Depuis 2007, plus de 6 500logements sociaux ont été produits dans ces communes pour un objectif qui était fixé parla Loi et par l’Etat à 4 055 logements. Ce qui représente un taux de réalisation de 160 %.En 2011, la tendance s’est poursuivie : le bilan atteint 878 logements pour un objectif de739 logements. Le taux de logements sociaux à l’échelle du Département des Hauts-de-Seine est de 26% », rappelle Patrick Devedjian.

“Principal problèmeidentifié : la pénuriede terrainsconstructibles.”

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MEDEF ILE-DE-FRANCE • N°47 / Décembre 2012

Agnès VOLLE est Docteur en Sociologie et en Ethnologiedes Etudes Orientales et licenciée en Chinois, elle est au-jourd’hui particulièrement impliquée dans les aspectscomportementaux de la vie en entreprise. Experte ensinologie, elle est conférencière et formatrice pour unemeilleure compréhension et apport de la pensée chinoiseau sein du monde professionnel et de ses projets.

Comment se porte le secteur de laconstruction en Ile-de-France etquelles conséquences pour les en-treprises ?Les résultats de l’enquête trimes-trielle de la FFB Grand Paris mon-trent que les chefs d’entreprise ontune opinion très dégradée de laconjoncture, quel que soit le seg-ment de marché, constructionneuve de logements ou de bâti-ments non résidentiels ainsi que surle secteur de l’entretien-améliora-tion. 29% des entreprises estimentavoir subi une perte d’activité autroisième trimestre et 32% antici-pent une nouvelle baisse pour lequatrième trimestre.Cette baisse est générale etconcerne tous les types de chantiers(publics et privés), toutes les taillesd’entreprises et tous les corps d’état.Le secteur de l’entretien-améliora-tion et celui de la constructionneuve de logements baissent le plusfortement alors que la dégradationdans la construction neuve de bâti-ments non résidentiels semble sestabiliser.Ce ralentissement de l’activité s’ac-compagne de difficultés de finance-ment non seulement pour lesnouveaux projets mais aussi pourterminer les chantiers en cours : lesretards et les défauts de paiementse sont intensifiés, alors même queles entreprises subissent la loi LMEpour leurs fournisseurs. L’impactpour les entreprises est direct et leur

situation financière s’est dégradéerapidement depuis le deuxième tri-mestre 2012.

En matière de logement neuf, le dis-positif présenté par Madame Du-flot, vous semble-t-il répondre auxenjeux ?Certes nous avons un successeur audispositif Scellier et c’était une de-mande de la profession qui a été en-tendue. Cependant, ce dispositifn’est pas très incitatif pour les in-vestisseurs notamment en Ile-de-France où la tension sur l’offre delogement induit des montants deloyers trop élevés par rapport auxplafonds de loyers du dispositif Du-flot. De plus, et à notre grand regret,ce dispositif est considéré mainte-nant comme une niche fiscale et laréduction d’impôt y donnant droitsera intégrée au plafond global de10 000 euros, et le plafond de res-sources des bénéficiaires est plus basque celui du Scellier intermédiaire.Quoi qu’il en soit, ce dispositif, à luitout seul, ne pourra résoudre la crisedu logement en Ile-de-France.

Quelles solutions préconisez-vouspour relancer ce secteur dans notrerégion ?La crise du logement en Ile-de-France est une crise d’offre si pro-fondément ancrée depuis plus de 15ans que les solutions ne peuventêtre que multiples et radicales.Certes, depuis le point bas de 2003

avec 33 000 logements construits, lenombre de mises en chantier est re-monté en 2011 à 44 000, mais celareste notoirement insuffisant. Parmitoutes les solutions envisageables,celles qui nous semblent les pluspertinentes sont la libéralisation dufoncier par le biais d’un renouveaude la fiscalité, assouplir les procé-dures d’aménagement de ZAC etfaire plus appel aux acteurs privés,engager une réforme de la gouver-nance locale en matière d’urba-nisme et de foncier (c’est-à-dire,que le permis de construire soit dé-livré au niveau de l’intercommuna-lité), réformer la réglementationdes recours abusifs, améliorer lesrendements des produits de défis-calisation et élargir leur champ pourles rendre plus attractifs. De plus, ilest grand temps de mettre fin à l’in-stabilité réglementaire et fiscaleainsi qu’à l’empilement désordonnédes normes et réglementationsdont souffre le secteur du logementneuf depuis plus de vingt ans.Enfin, nous avons fondé de grandsespoirs sur la mise en place duGrand Paris, mais déjà, le calendrierest en train de déraper, et nous crai-gnons que le projet lui-même soitrevu à la baisse. Dans ce contexte,l’amélioration pour le secteur de laconstruction neuve de logementsne pourra pas être visible avant deuxou trois ans.

Michel Sénéchal,Président de la Fédération Française du Bâtiment Grand Paris

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entretien

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des collégiens sontoptimistes quandils pensent à leuravenir profession-

nel et 98 % d’entre-eux pensent quel’entreprise permet de se former etde développer ses compétences. Cesrésultats surprenants et encoura-geants, résument à eux seuls le sen-timent qui prévaut à l’issue del’enquête comparative inédite sur laperception du monde de l’entreprisepar les jeunes collégiens de troi-sième et les jeunes issus des collègesde l’Education prioritaire, récem-ment dévoilée par « Le Réseau ».

L’entreprise porteuse d’espoiret de réussiteL’entreprise demeure à leurs yeux,un lieu de réussite personnelle, deconfort matériel et même un espaced’épanouissement personnel. Avecles termes « Travail », « Emploi »,« Métiers » et « Fonctions » les pluscouramment cités, elle demeure as-sociée à la notion d’emploi et destatut social. Une image complétéepar sa dimension économique àtravers la rémunération qu’elleoffre à ses salariés. 62 % des collé-giens disent préférer travailler dansle secteur privé et l’entreprenariatapparaît plébiscité par les jeunes de

l’Education prioritaire avec 31%d’entre eux qui envisagent de créerleur propre entreprise (23% pourles collégiens). Malgré un marchéde l’emploi actuellement difficile,77% des collégiens de 3ème semontrent optimistes quand ils pen-sent à leur avenir professionnel(76% des collégiens de l’Educationprioritaire). Une image globalementpositive, qui ne les empêche pasd’être lucides sur les obstacles quiles attendent ou les craintes quisont également liées à l’entreprise.« Stress », « Fatigue », « Licencie-ment », « Compétition » et « Chô-mage » sont des termes largementcités. 52% des collégiens considè-rent même que la discrimination yest répandue (57% parmi les collé-giens de l’Education prioritaire).33% des jeunes interrogés souli-gnent que leur stage de troisième,n’a pas été facile à trouver, 40%parmi les collégiens de l’Educationprioritaire. 88% des élèves décla-rant avoir été aidés par leur famillepour trouver un stage.

Le lien école-entreprise plébiscité Les jeunes en contact dès la 3ème

avec le monde de l’entreprise, via« le Réseau », ont plutôt une bonneimage de cet univers. 87% des col-

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29Repères

légiens interrogés ayant effectuéleur stage de 3ème déclarent qu’il leura donné une bonne image de l’en-treprise (82% partagent cet avisdans les collèges de l’Education prio-ritaire). Les jeunes collaborant avecl’association Le Réseau exprimentcette perception positive en évo-quant l’entreprise comme « un bienvital », « une équipe qui a besoin descompétences de chacun pour fonc-tionner » ou encore « les trois va-leurs indispensables au bonfonctionnement de l’entreprise : lacommunication, la performance etla cohésion ». Perçue comme un es-pace de réussite et d’intégration, lesjeunes projettent dans l’entrepriseleur envie de reconnaissance au-delàde leurs différences. « Espritd’équipe », « Cohésion », « Collabo-ration », « Equipe » et « Solidarité »complètent leur perception et sem-blent traduire pour eux l’idée d’unecommunauté humaine dans laquelleon peut trouver sa place et réussir.Etude réalisée entre mars et juin2012 sur la base d’une étude quanti-tative auprès des élèves de 3ème parl’institut Opinion Way, et d’une étudequalitative auprès des classes de troi-sième participant à des actions avec« Le Réseau », réalisée par l’agenceTreize articles.

Les jeunes demeurent confiants

dans l’entrepriseMalgré un contexte économique difficile, les collégiens demeurent optimistes face àleur avenir professionnel et leur insertion dans l’entreprise. C’est ce qui ressort d’uneétude Opinionway pour « Le Réseau » qui regroupe de grandes entreprises engagéespour le renforcement des liens entre l’école et l’entreprise.

76%

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Repères C h i m i e30

pétences, pour apporter des ré-ponses efficaces aux enjeux de notresociété. Un autre regard porté sur unsecteur méconnu et trop souventdécrié à tort », souligne DanielWeizmann, président de l’UIC Ile-de-France.

Une implication exemplaireLes entreprises distinguées démon-

Une industrie chimiqueà la hauteur des enjeux C’est une industrie engagée dans une démarche de progrès et de responsabilité quivient de décerner ses seconds Trophées « Chimie Responsable ».

Ces trophées organisés par lesUIC de l’Ile-de-France et duCentre, mettent en lumière

les actions développées par des en-treprises animées par des dé-marches citoyennes tant auprès deleurs personnels, que de l’environ-nement économique et social danslequel elles évoluent. « Une mobili-sation des intelligences et des com-

trent une volonté clairement affi-chée de la profession de s’inscriredans une démarche permanente deprogrès, basée sur les principes fon-dateurs du « Responsible Care », àtous les niveaux : développementproduit –management –santé ourespect de l’environnement. Lau-réat du trophée de l’Intégration lo-cale, Isochem propose ainsi une

Dossier de Philippe Sclavon

Michel Derrac, Directeur de la DIRECCTE Centre, Olivier Renaudeau,Président du MEDEF Centre, Eric Peslherbe, Directeur usine et Nicolas Marcault, responsable HSE ISOCHEM à Pithiviers.

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Une mention spéciale pour une PME

Le jury a souhaité accorder une men-

tion spéciale à CHIMIREC-PPM, filiale

du Groupe CHIMIREC, spécialisée

dans la régénération des solvants, des

liquides de refroidissement et dans la

valorisation d’huiles claires, pour son

implication dans un management

orienté vers une meilleure prise en

compte de la santé au travail, une meil-

leure considération de ses employés et

plus globalement une amélioration des

conditions de travail.

approche globale au traitement deseaux usées. Sur son site de Pithiviers,elle s’associe aux acteurs locauxpour mettre en œuvre une procé-dure non seulement en fin de cyclede production, mais aussi au niveaude la station d’épuration municipale,pour traiter les effluents et assurerune qualité optimale des eaux.Chryso de son côté, a développé unproduit désacti-vant pour le traite-ment des surfacesen béton décoratifqui s’élimine parbrossage sec et as-piration et ne né-cessite donc plusd’eau. De quoi éco-nomiser 2m3 d’eautous les 100 m²,soit 120 000 m3 chaque année enFrance, et décrocher le trophéeEnvironnement.

Les personnels en première ligneEn interne, leur action est tout aussidéterminée. En matière de santé,Chimirex-PPM s’est engagée depuisjuillet 2011 dans une étude desrisques psychosociaux. A la suite dela restructuration de son servicecommercial, en accord avec son Co-mité de progrès, elle s’est lancéedans une identification des élé-ments générateurs de stress, afin dedéterminer les actions les plus ap-propriées pour les prévenir. Autreexemple développé par Chryso, unemeilleure prise en compte de lasanté de ses employés et des risquesliés à leur activité, par la formationde salariés à la prévention desrisques liés à l’activité physique(compréhension du corps et desgestes à risques). Deux initiatives sa-

luées par le trophée Santé. Une pré-vention des accidents qu’Isochemfait sienne en impliquant le person-nel encadrant, au travers d’une dé-marche originale initiée par laresponsable HSE de son site de Gen-nevilliers, où chaque mercredi ellese met dans la peau d’un des sala-riés en travaillant avec lui pourmieux se rendre compte des risques

en matière d’hy-giène et de sécu-rité. Une actioninnovante récom-pensée par le tro-phée Sécurité.« Au-delà de laforte mobilisationdes entreprises, ilconvient de releverla très grande qua-

lité des dossiers présentés au jury, quitémoigne de l’esprit de responsabilitéqui anime l’ensemble des IndustriesChimiques », conclut Gilles le Maire,Délégué général de l’UIC Ile-de-France.

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31C h i m i e Repères

C’est le 13 novembre dernier, à l’Hôtel de la Région Centre, que les lauréats2012 (ISOCHEM Pithiviers et Gennevilliers – CHRYSO – CHIMIREC PPM) ontété récompensés pour leurs actions et réalisations.

‘‘‘‘ Les entreprisesdistinguées démontrent

une volonté de la profession de s’inscrire

dans une démarchepermanente de progrès.

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32

Contrairement à ce que l’onpouvait craindre, ces cinqdernières années, la part des

embauches au sein des établisse-ments de 20 salariés et plus a pro-gressé de plus de dix points et prèsde la moitié des établissements pri-vés assujettis ont aujourd’hui atteintou dépassé le taux d’emploi légal de6 % par le seul emploi direct. Toute-fois, les disparités existent entre lesdifférents secteurs professionnels etplus de 50 % des PME peinent encoreà remplir leurs obligations. Entrepriseset salariés sont souvent démunis faceà la gestion du handicap, notammentles TPE et PME qui ne disposent pasd’un collaborateur dédié, ce qui lesamène parfois, par défaut d’informa-tions ou par tabou, à éviter de traiterla question. L’accord signé entreOPCA 3+ et l’Agefiph, va aider desmilliers d’entre-elles à relever le défi.

Un accord unique par son en-vergure« C’est la première fois que nous si-gnons une convention impliquant au-tant de branches professionnelles »,reconnaît Sylvain Gachet, directeurGrands Comptes à l’Agefiph. OPCA

3+ est en effet l’organisme collec-teur agréé des Industries de l’Ameu-blement, du Bois, des matériauxpour la Construction et l’Industrie, etde l’inter-secteurs Papier Cartons,soit 13 000 adhérents au total. Ils’agit avant tout par ce partenariat,d’augmenter et pérenniser le tauxd’emploi des personnes handica-pées, en favorisant la formation enalternance, les contrats de profes-sionnalisation et la mise en œuvrede plans de carrière spécifiques.« Une approche novatrice, car glo-bale, avec des mesures qui concer-nent aussi bien les salariés que lesentreprises et leurs partenaires so-ciaux », ajoute Sylvain Gachet.

La mise en œuvre d’une vérita-ble politique d’emploiLes aides financières et méthodolo-giques proposées par l’Agefiph, ainsique le plan d’actions négocié avecles partenaires sociaux, vont per-mettre à OPCA 3+ de développer lesressources et procédures nécessairesà la politique volontariste engagéepar les branches professionnelles.« La convention s’appuie sur 3 ansd’expérience terrain et sur l’articula-tion Emploi/Formation/Handicap. De

là sont ressorties trois grandes mis-sions majeures pour soutenir l’emploides personnes handicapées : com-muniquer, accompagner, qualifier.Nous avons défini en concertationavec l’Agefiph, un plan d’actions pourchacune d’entre-elles avec un maîtremot : pragmatisme ! Une série de ser-vices et dispositifs adaptés à tous nosadhérents qui permet de considérerla gestion du handicap comme uneopportunité et pas uniquementcomme une contrainte légale et fi-nancière », précise Armelle Béchieau,responsable développement OPCA3+. Deux conseillères techniqueshandicap (CTH) sont dédiées à l’ac-compagnement des adhérents sur lathématique. Interlocutrices privilé-giées, elles garantissent une exper-tise et des relations de proximité.Pour assurer la mise en œuvre et lesuivi des différents dispositifs, ellessont soutenues par les conseillersdes antennes territoriales* d’OPCA3+ et de l’Agefiph, qui mutualisentleurs ressources.

*OPCA 3+ s’appuie sur ses 11 antennes ter-ritoriales pour établir des relations de proxi-mité avec ses 13 000 entreprises adhérentes,représentant 265 000 salariés.

Repères C o n v e n t i o n

Favoriser l’emploi des travailleurs handicapéspar le renforcementde leur qualificationMalgré un contexte économique difficile, le taux d’emploi des travailleurs handicapés esten constante augmentation. Les entreprises et les branches professionnelles continuentà se mobiliser sur cette question, comme le prouve la récente convention de partenariatsignée entre OPCA 3+ et l’Agefiph.

Pour en savoir plus :www.opca3plus.fr

Dossier de Philippe Sclavon

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des appels d’offres en compétitionavec des entreprises étrangères. Lapublication par le Tribunal de Com-merce des comptes des sociétésfrançaises permet à nos concur-rents d’accéder à des informationsstratégiques sur la situation de nosentreprises. Harmonisons les régle-mentations européennes afin de nepas pénaliser nos entreprises et ins-pirons-nous des expériences réus-sies chez nos voisins en matière dedématérialisation et de simplifica-tion des procédures qui participentaussi à la compétitivité. Néanmoins,le plus regrettable à mon sens, estcette « méfiance » qui est en trainde se développer vis-à-vis de l’entre-preneur. On fragilise le statut de gé-rant non-salarié avec toujoursdavantage de charges, et le risque aufinal de moins entreprendre.

Les PME doivent-elles plus large-ment considérer l’IntelligenceEconomique comme un outil decompétitivité ?J’ai eu le plaisir d’être une des pre-mières chefs d’entreprises desHauts-de-Seine à être labéliséeConférencière en Sécurité Econo-mique (Label EUCLES) par l’InstitutNational des Hautes Etudes de laSécurité et de la Justice et par la Dé-légation Interministérielle à l’Intelli-gence Economique. On a peut êtreparfois trop « théorisé » sur l’intel-ligence économique et éloignécette préoccupation des chefs d’en-treprises de PME, alors qu’elle doitêtre un outil pour porter le projetd’entreprise, dans une démarche fé-dératrice qui implique tous les col-

laborateurs et parfois même lessous-traitants ou les clients. C’estdans cette optique que travaille laCommission Intelligence Econo-mique du Medef Ile-de-France : pro-poser une vision pratique pour aiderles PME PMI à s’approprier cet enjeu,facteur de compétitivité. L’intelli-gence économique ne doit pas être« réservée » aux entreprises qui ex-portent ou qui disposent d’innova-tion technologique particulière. Ilfaut plutôt le voir comme un moyende sécuriser et d’amplifier sa dé-marche commerciale.

Vous êtes une spécialiste de la sé-curité des supports identitaires etadministratifs, est-ce qu’en pé-riode de crise la criminalité finan-cière augmente ?ResoCom propose une aide poursécuriser les entrées en relations etrépondre aux obligations régle-mentaires notamment dans le sec-teur bancaire et financier. Nousvérifions près de 2 millions de sup-ports d’identité par an via des so-lutions web, en accès sécurisé, cequi nous permet d’avoir une analyseassez fine des tentatives de fraude etde dresser une cartographie précisedu risque en France. Nos résultatssont en parfaite corrélation avec leschiffres du Ministère de l’Intérieurportant sur la criminalité et les infra-ctions économiques et financières.Elle révèle une tendance à la hausseprogressive des tentatives de fraudeà l’identité au cours des dernières an-nées, qui permet de penser que lacriminalité financière tend en effet àaugmenter en période de crise.

rencontre avecMarie Azevedo,Fondatrice de ResoCom – membre de la Commission Intelligence Economique du MEDEF Ile-de-France.

33T é m o i g n a g e Repères

Comment accueillez-vous lesmesures du pacte de compétiti-vité annoncées par le 1erministre,répondent-elles à vos attentes ?Ces mesures vont dans le bon sens,même si je regrette que toutes lespréconisations du Rapport Galloisn’aient pas été reprises par le Gou-vernement. On peut se réjouir de lavolonté des Pouvoirs Publics de vou-loir relancer l’activité économique,car c’est le dynamisme entrepreneu-rial, qui crée l’emploi. Je reste toute-fois attentive aux actions concrètesqui en découleront. Entre l’annoncepar le Premier Ministre, le vote de laloi par le Parlement et les décretsd’application, il faut voir ce qui va ensortir. Pourquoi attendre 2014 pourmettre en place certaines mesures ?Le projet de Lois de Finances 2013 etle Projet de Lois de Finances de la Sé-curité Sociale 2013 prévoient déjàdes mesures contraires à l’esprit dece Pacte. Ce qui est important c’estde favoriser le financement privépour les PME PMI, nécessaire à leurdéveloppement. Or les mesures fis-cales annoncées ne vont pas dans cesens. Donnons de la stabilité auxPME, sur le plan fiscal et juridique,afin que l’on puisse anticiper et créerde la valeur et au final de l’emploi.Nous, chefs d’entreprises, notam-ment de PME, avons besoin d’un cli-mat de confiance sur le long terme.

Quels sont les principaux leviersqu’il conviendrait d’actionnerpour redonner des marges demanœuvre aux entreprises ?Je suis sidérée par « l’inégalité » qu’ilpeut y avoir lorsque l’on répond à

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Cinéma et audiovisuel, commu-nication, e-commerce, éditionde logiciels : la palette d’acti-

vité des entreprises installées sur leterritoire est vaste, comme nous leconfirme Ouafe Benslimane, chef deprojet recherche et innovation auConseil général. « Nous ne sommespas uniquement centrés autour del’image. Nous accueillons égalementl’édition numérique, le patrimoine, lejeu, les éditeurs de logiciels et ungrand nombre de services qui créentde la valeur ». Les exemples de réus-site ne manquent pas. Ubisoft, pre-mier éditeur français de jeux vidéo,venteprivée.com, un des leaders fran-çais du commerce en ligne, Springtechnologies, qui exporte des solu-tions informatiques en Allemagne ou

en Chine, ou encore Safig, qui a rem-porté le marché de la numérisationd’ouvrages de la BNF, sont installéssur le territoire.

Un pôle de compétitivité centrésur le numériqueLes entreprises du secteur sont no-tamment attirées par l’offre de for-mation et les synergies mises enplace entre le monde de la rechercheet les acteurs économiques. Outre lesuniversités de Paris 8 et Paris 13, ledépartement accueille la Maison desSciences et de l’Homme Paris Nord,les écoles Louis Lumière et Icare, lescentres de formation la Fonderie del’image ou le Cifap, tous reconnus ence domaine. «Nous développons de-puis plusieurs années, une politiqueactive pour susciter les collaborationset fertiliser les réseaux », souligneOuafae Benslimane. Avec un objec-tif : « favoriser la compétitivité desentreprises ». Le Conseil général par-ticipe ainsi à Cap Digital, le pôle decompétitivité francilien axé sur le

numérique, qui soutient des projetscollaboratifs comme cette plate-forme regroupant des ressources etmoyens techniques pour aider lesentreprises à mettre au point desservices et contenus numériques in-novants. « Nous sommes dans unedynamique qui porte le territoire »,affirme Stéphane Singier, conseillerEtudes et Grand Paris numérique ausein de Cap Digital. « Il est importantque les habitants en prennentconscience, pour que les choix desétudes et formations de leurs enfantsleur permettent d’accéder à ces em-plois ».

Des pionniers de la 3DCréée en 2009, la société Redkenn-prods basée à Pantin, est l’une desrares sociétés françaises de produc-tion de contenus 3D, un secteur enplein développement. « Nous avonsla chance de participer à une aven-ture novatrice et très porteuse entermes de développement », s’en-thousiasme Jeff Fidelin. Avec son

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Decryptage E c o n o m i e n u m é r i q u e34

Le numérique est sans conteste le secteur économique connaissant la plus forte crois-sance en termes de création d’emplois et de chiffre d’affaires. Une dynamique dont laSeine-Saint-Denis a su s’emparer.

Vague numérique dans le 9-3

L’équipe de Redkennprods mise sur les développements 3D

A Montreuil dansles locaux d’Ubisoft,

Nathalie Moschetti-No-gard, responsable de

l’équipe graphique a veillé au développement de

la version 3 de Just Dance.

Dossier de Philippe Sclavon

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associé Patrice Abaul, il a monté sapropre société de tournage et depost-production 3D. Au départ, ils’agissait de réaliser des démons-trations et formations sur du maté-riel Sony. « Mais cela a tellementbien marché, que le groupe nous aproposé de développer du contenu »,explique Jeff Fidelin. Les deux asso-ciés enchaînent les tournages d’évè-nements internes, les publicités,documentaires, fictions ou clips ar-tistiques. « Nous comme Sony découvrions laproduction 3D. Peu de choses se fai-saient alors pour la télévision. Il yavait un côté expérimental très exci-tant », se souvient Jeff Fidelin. Dés-ormais, la société développe sespropres projets, pour l’institutionnelcomme pour l’audiovisuel, en Francecomme à l’international. Symboledu dynamisme du départementdans ce secteur : le succès du forumDimension 3 qui est considérécomme le rendez-vous européen leplus important sur les « nouvellesimages » et la 3D. « C’est un lieu deréflexion qui sert à dessiner la tech-nologie et l’image du futur, en gé-nérant une véritable émulation.Les entreprises peuvent y multi-plier les contacts et les opportuni-tés », souligne Stéphane Faudeuxson commissaire.

Installé à la Plaine-Saint-Denis, dansune ancienne centrale électriqued’EDF construite en 1933 pour ali-

menter le métro, ce « Hollywood-sur-Seine » a pu voir le jour grâce à laténacité de Luc Besson. L’idée agermé au début des années 2000, envue de l’entrée en Bourse d’Europa-Corp, sa société de production. Pourse comparer aux Américains, il luifallait produire des blockbusters in-ternationaux avec des stars telBruce Willis, maîtriser la fabricationd’un film, mais aussi posséder desplateaux de tournage dignes de ceuxde Hollywood.

Un financement compliquéPendant sept ans, Luc Besson a prisun risque personnel considérable. Ila acheté un terrain immense à EDF,il a financé sa dépollution et confiéle projet à des architectes. Le tout luia coûté vingt millions d’euros. Pen-dant toute cette durée, il a eu dumal à convaincre les banques de fi-nancer son projet. Ce n’est qu’en2008 que le tour de table est bou-clé* (170 millions d’euros), avec despartenaires comme Vinci et laCaisse des Dépôts, les travaux euxn’ont démarré qu’en mai 2010. LucBesson a alors revendu la majorité

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35E c o n o m i e d e l ’ i m a g e Decryptage

Un Hollywood à la française

L’inauguration de la Cité du Cinéma, le projet fou de Luc Besson,renforce l’ancrage de la Seine-Saint-Denis dans son rôle decluster de l’image.

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L’ancien gamin sorti tôt du systèmescolaire par amour du cinéma, quia appris son métier auprès de tech-niciens qu’il ne remerciera « jamaisassez », puis le réalisateur talen-tueux obligé de s’expatrier, « lecœur gros », faute de structures enFrance, voit son rêve se réaliser.

*170 millions d’euros tout compris, dont 140 millions pour l’achat du foncier, détenu à 100% par la société Nef-Lumière (75% pour la Caisse des dé-pôts, 25% pour le groupe Vinci) et 30 millions pour la construction des plateaux de tournage (Frint line, EuropaCorp, Euro Média group, Quintacommunications).

« Ce lieu va restructurer l’industrie ducinéma français, commente AlainTerzian, car une partie des produc-teurs vont se caler sur les méthodesde travail des studios de Hollywood.Luc Besson est un visionnaire. Grâceà lui, nous n’aurons plus aucun com-plexe à avoir vis-à-vis des Améri-cains. »

Neuf plateaux de tournageLa Cité du cinéma abrite 23 000m² de bureaux (dont 19 000 m²dédiés à EuropaCorp), 11 000 m²d’activités de production cinéma-tographique, 10 000 m² de pla-teaux de tournage (cinq de cesplateaux disposent de fosses detrois mètres de profondeur per-mettant des prises de vue encontre-plongée et des scènesaquatiques), une salle de projec-tion de 500 places et 8 000 m² dé-diés à l’Ecole nationale supérieuredu cinéma Louis Lumière qui aquitté Noisy-le-Grand fin juillet.Enfin, l’Ecole de la Cité, créée parLuc Besson, accueille gratuitement(pour deux ans) une soixantained’élèves sans conditions de res-sources ou de diplômes, qui sontformés aux métiers d’auteur-scé-nariste et réalisateur.

Remplir le carnet de commandesTout l’enjeu pour Luc Besson estmaintenant de remplir le carnet decommandes. « Le rythme de croisièresera trouvé d’ici deux ans, expliqueChristophe Lambert, Directeur géné-ral d’EuropaCorp. Il faut le temps queles producteurs visitent les lieux, de-mandent les devis et démarrent leurtournage. » Pour l’instant, à l’excep-tion des Schtroumpfs 2, les films entournage sont ceux d’EuropaCorp.Après Malavita, avec Robert De Niroet Michelle Pfeiffer, et Vingt ansd’écart avec Virginie Efira, le groupetourne actuellement un long-mé-trage avec Kevin Costner. Pourconvaincre des producteurs étran-gers, surtout américains, la Cité duCinéma compte sur le crédit d’im-pôt dont ils peuvent bénéficier. Tarakben Hammar a d’ailleurs invité Rid-ley Scott, George Lucas et StevenSpielberg à une visite guidée de laCité du cinéma.

des terrains à Nef Lumière, filiale deVinci et de la CDC, qui a réhabilité leslieux. En échange de cette vente, NefLumière loue pour douze ans 75 %des bureaux qui y ont été aménagésà EuropaCorp. Un autre locataire estl’école Louis-Lumière. « Pour nous, laCité du cinéma est une opération im-mobilière équilibrée. À charge pourEuropaCorp de sous-louer les mètrescarrés dont elle n’a pas besoin », dé-taille Virginie Leroy en charge de laCité du cinéma chez Vinci Immobi-lier. C’est ce qu’elle fait, notammentà FrontLine, holding personnel du ci-néaste, à diverses filiales, au labora-toire Arane et aux sociétés de JamelDebbouze et Ariel Zeitoun ainsi qu’àl’école de cinéma créée par Luc Bes-son en avril. À côté de ce programmeimmobilier, la partie cinéma occupe11.000 m2. Les murs appartiennentdésormais à la Société civile immo-bilière Studios de Paris, qui a pour as-sociés le producteur Tarak benHammar, le spécialiste des studiosEuroMédia, EuropaCorp et Luc Bes-son. Les mêmes associés contrôlentla Société d’exploitation des Studiosde Paris qui gère les lieux. « Notre in-vestissement est de 30 millions d’eu-ros, soit le budget d’un gros filmfrançais », détaille Tarak ben Hammar.

MEDEF ILE-DE-FRANCE • N°47 / Décembre 2012

36 Decryptage E c o n o m i e d e l ’ i m a g e

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Z o o m s u r . . .

PPaarrmmii vvooss oobbjjeeccttiiffss,, ppoouuvveezz--vvoouuss nnoouuss ppaarrlleerr ddeess aaccttiioonnssmmiisseess eenn ppllaaccee ppoouurr sseennssiibbiilliisseerr lleess ssaallaarriiééss OORRKKYYNN’’ ssuurr lleehhaannddiiccaapp ??Notre communication et nos actions de sensibilisation 2012et 2013 sont placées sous le signe des J.O. Paralympiques.Outre la communication quotidienne des performances desathlètes à l’ensemble des collaborateurs durant lesépreuves, nous avons lancé un concours de dessins sur cethème auprès des enfants des salariés. Ces dessins servirontde support de communication interne tout au long del’année 2013. Enfin pour clôturer l’année 2012 nous avonsorganisés notamment des échanges avec des sportifshandicapés : à Strasbourg un match d’handibasket a eu lieuavec le personnel de l’agence et leurs familles ; à Bordeauxc’est l’escrime avec un médaillé d’argent aux JO 2012 ; àParis ce sont deux médaillés du Cécifoot qui ont animé uneconférence débat sur le thème de la performance et desateliers de mise en situation.Le but de ses animations est non seulement de faire prendreconscience des difficultés que peuvent rencontrer lespersonnes handicapées mais aussi de montrer que ladifférence n’est pas un obstacle au travail d’équipe et aupartage d’expertise et d’expérience.

PPoouurrqquuooii llaa mmiissssiioonn HHaannddiiccaapp OORRKKYYNN’’ aa cchhooiissii ccee ssllooggaann«« TToouuss ddiifffféérreennttss,, aaddddiittiioonnnnoonnss nnooss ccoommppéétteenncceess »» ??Afin d’assurer une qualité deservice irréprochable auprès denos patients, nous avons besoindes compétences de chacune etchacun d’entre nous. Lehandicap, quel qu’il soit, neserait être un obstacle à cette reconnaissance d’expertise.Nous sommes tous différents et c’est cette différence quifait notre force et nous lie dans notre volonté communed’ « Aider, l’Homme notre Passion »S’engager en faveur de l’insertion des personneshandicapées, reconnaître, accepter et faciliter leurintégration au sein d’ORKYN’, sont des engagements ausein de notre culture.

EEtt pplluuss ccoonnccrrèètteemmeenntt ppoouuvveezz--vvoouuss nnoouuss eenn ddiirree pplluuss ssuurrvvooss eennggaaggeemmeennttss ??ORKYN’ a mis en place une démarche en faveur del’insertion et du maintien dans l’emploi des personneshandicapées au sein de l’entreprise.Cet engagement s’est traduit par la signature d’accordsdepuis 2006.

QQuueellss ssoonntt lleess oobbjjeeccttiiffss ddee llaa MMiissssiioonn HHaannddiiccaapp OORRKKYYNN’’ ??Nos objectifs s’articulent autour de 5 points fondamentaux :rreeccrruutteerr;; mmaaiinntteenniirr ddaannss ll’’eemmppllooii ;; sseennssiibbiilliisseerr eettccoommmmuunniiqquueerr en interne et externe ; ccoollllaabboorreerr aavveecc lleesseecctteeuurr pprroottééggéé (ESAT et Entreprise Adaptée).

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DDeeppuuiiss pplluuss ddee 2200 aannss,, OORRKKYYNN’’,, aaccttiivviittéé dd’’AAiirr LLiiqquuiiddee HHeeaalltthhccaarree,, iinntteerrvviieennttaauuxx ccôôttééss ddeess pprrooffeessssiioonnnneellss ddee SSaannttéé ((pphhaarrmmaacciieennss,, mmééddeecciinnss,, ppaarraammééddiiccaauuxx,,sseerrvviicceess dd’’aaiiddee àà ddoommiicciillee……)) ppoouurr oorrggaanniisseerr llee rreettoouurr eett//oouu llee mmaaiinnttiieenn ààddoommiicciillee ddee ppeerrssoonnnneess aatttteeiinntteess ddee ppaatthhoollooggiieess cchhrroonniiqquueess eett//oouu éévvoolluuttiivveess.. CChhaaqquuee jjoouurr,, aauu sseeiinn ddeess 5500 aaggeenncceess,, ddeess hhoommmmeess eett ddeess ffeemmmmeess qquuaalliiffiiééssiinntteerrvviieennnneenntt àà ddoommiicciillee ppoouurr llaa mmiissee eenn ppllaaccee eett llee ssuuiivvii ddee ttrraaiitteemmeennttss ::aassssiissttaannccee rreessppiirraattooiirree ((ooxxyyggéénnootthhéérraappiiee,, ttrraaiitteemmeenntt dduu ssyynnddrroommee dd’’aappnnééeess dduussoommmmeeiill,, vveennttiillaattiioonn……)),, iinnssuulliinnootthhéérraappiiee ppaarr ppoommppee,, aassssiissttaannccee nnuuttrriittiioonnnneellllee,,ttrraaiitteemmeennttss ppaarr ppeerrffuussiioonn,, oouu ll’’iinnssttaallllaattiioonn dd’’uunn ddiissppoossiittiiff mmééddiiccaall tteell qquuee :: lliittmmééddiiccaalliisséé,, ffaauutteeuuiill rroouullaanntt,, ddééaammbbuullaatteeuurr……

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Aider l’Homme, notre Passion

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La communication est unexercice qui semble des plusbanals, et pourtant.... Com-bien de fois des bruits ontcirculé en entreprise met-

tant en jeux le climat social et dé-tériorant la confiance des salariés ?La cause en est simple : une com-munication peu efficace, des mes-sages pour protéger les équipes oude la rétention d’information. Unecommunication maitrisée mais non

Management U n e r u b r i q u e p r é s e n t é e p a r40

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La communication,facteur clé de la confianceet de la performancedans l’entreprise

Arrêtons-nous sur deuxfondamentaux de la vie en

entreprise que sont lacommunication et la confiance.

Simple et évident ? Pas si sûr, commele démontre les témoignages de

divers acteurs en entreprise,apportant chacun leur vision et leurssolutions. Eric Rhodes, associé chez

Erceor, cabinet de conseil enressources humaines, Marie-ClotildeMangé, DRH du groupe Viseo, sociétéde services en informatique et enfinPhilippe Plantive, DG, de Proginov,

leader sur le marché français de l’ERPen mode SaaS, partagent leurs

expériences et les solutions qu’ils ontmis en place pour communiquer

efficacement, instaurer la confianceet renforcer ainsi la cohésion et la

performance opérationnelle enentreprise.

Une communicationmaîtrisée mais non sincère

est également

sincère est également systémati-quement source de méfiance. Ledécalage entre la parole et les actesest irrémédiablement perçu etsème le trouble dans les équipes.Certaines sociétés ont comprisqu’une approche nouvelle était né-cessaire : une approche basée sur lasincérité et la bienveillance, latransparence envers les équipes etla confiance qui leur est accordée.Témoignages.

Le point de vue de l’expert : Eric Rhodes, Associé de Erceor, cabinet

de conseil en ressources humaines.

La confiance, présente à trois niveaux dans l’entreprise

La communication et la confiance sont de vraies problématiques pour lesentreprises, qui nous consultent régulièrement sur le sujet. Et pour cause !Les enjeux sont grands : motivation des équipes, adaptation rapide auxchangements et partage de la vision de l’entreprise. Il existe trois niveauxde confiance dans une société : la confiance dans les relations interperson-nelles, la confiance qui se construit avec les équipes et la confiance enversle collectif, l’institution, qui sont tous impulsés par le dirigeant. La confiancerésulte notamment du fait que les choses soient dites, par le dirigeant, maisaussi entre membres d’une équipe : exprimer les accords et ce qui fait conflit.La capacité à traiter les sujets dérangeants, et que l’équipe aurait tendanceà éviter, la rend d’autant plus mature, autonome et solidaire.

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Management 41

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Marie-Clotilde Mangé, est DRH duGroupe Viseo, qui compte près de650 salariés répartis dans de nom-breuses agences, en France et àl’étranger. Comment faire passerles messages et instaurer laconfiance lorsque les équipes sontdispersées ?

« Nous organisons tout d’abord deuxévènements groupe par an, qui réu-nissent l’ensemble des collabora-teurs et autour desquels nouspartageons les résultats, revenonssur les valeurs de l’entreprise et abor-dons les défis de demain. Nous réu-nissons par ailleurs les équipes dechaque agence/activité une fois partrimestre au minimum. C’est à la foisune manière de faire un point sur les

projets et actions en cours et à venir,mais également de sentir les inquié-tudes et les interrogations que peu-vent avoir les salariés. Lesreprésentants du personnel sontégalement des contacts privilégiésavec qui la direction échange régu-lièrement afin d’identifier les interro-gations que peuvent avoir leséquipes, et essayer de répondre àleurs attentes. En 2010, suite au rachat du groupeHomsys, notre société a doublé soneffectif. Nous avons donc travaillésur la mise en place de relais de ma-nagement, indispensables au main-tien de la proximité, la cohésion et laconfiance. Nous avons abouti àl’émergence de la notion de mento-ring au sein du groupe. Les salariés

nommés Mentors se sont vus accom-pagnés dans leur nouveau rôle, autravers d’un parcours de formationspécifique échelonné sur plusieursmois. Ils représentent à présent unmaillon essentiel de la communica-tion entre les agences/activités et ladirection du groupe, grâce à une re-lation de proximité avec les équipes,et permettent aux informations decirculer librement de manière des-cendante mais également ascen-dante. Toute communication doitreposer sur trois éléments essen-tiels : réactivité, transparence et ob-jectivité afin de maintenir laconfiance des salariés et leur adhé-sion aux valeurs du groupe. »

Chez Proginov, leader sur le marchéfrançais de l’ERP en mode SaaS(23M€), qui compte 150 salariés, lessolutions mises en place sont d’untout autre ordre. Philippe Plantive,Directeur associé, nous explique lefonctionnement exemplaire deson entreprise.

« Pour faire cohabiter, en toute cohé-rence, différentes générations, diffé-rents profils humains, différentsmétiers et les faire adhérer à un projetcommun, il me semble essentiel quela relation soit équilibrée. Cela passepar la transparence, la confiance et lepartage, quelle que soit la structuresur laquelle on part : entreprise, as-sociation ou même famille. Pour ini-tier cette démarche, Michel Martin, àla création de Proginov, a fait le choixde proposer aux salariés de deveniractionnaires de l’entreprise. A ce jour,85% des collaborateurs sont action-

naires. C’est une chaîne de valeur ex-trêmement positive, qui nous appa-raît comme essentielle : notammentpour la génération Y, qui a besoin desavoir pourquoi elle travaille, de trou-ver un sens.Pour que cela fonctionne, il faut quele dirigeant ait une totale confianceen ses salariés ; et la confiance estalors réciproque. Pour preuve, nousavions 250 000 € d’actions à vendreaux salariés en fin d’année pour unedemande d’1,2 millions d’euros ! Enpériode de crise, ces chiffres méritentd’être soulignés. Autre exemple detransparence dans l’entreprise :l’élection du président du conseild’administration. Nous avons pro-posé aux actionnaires salariés d’élireparmi les membres du CA leur futurPrésident. Une centaine de collabo-rateurs a donc voté et m’a élu, pourune prise de poste au 1er janvier2013.

Un bon équilibre d’entreprise reposeselon moi sur des piliers fondamen-taux simples : l’exemplarité, la trans-parence, la confiance, et le partage.Si l’on ne partage pas les choses, quel’on ne transmet pas l’information,l’entreprise ne peut pas trouver sonéquilibre. Preuve que le modèle fonc-tionne, nous totalisons chez Proginovun turnover de moins de 1% par an,contre un turnover moyen de 30% surnotre marché !

Les solutions sont donc aussi variéesque les situations des entreprises.Restent cependant des points com-muns à tous les exemples apportés :la sincérité, la transparence et laconfiance, comme facteurs clés de lacohésion et de la performance del’entreprise.

H3O remercie madame Marie-Clotilde Mangé, Philippe Plantive et Eric Rhodes pour leurs contributions à cet article.Retrouvez-nous dans le prochain numéro autour de la thématique des actions exemplaires et fortes de sens en entreprise.N’hésitez pas à proposer votre intervention sur cette prochaine thématique à Emmanuel Buée au 06 71 98 90 08 pourpartager votre expérience dans ces colonnes.

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Crédits photos: EO2

Dossier deAnna Voltz PORTRAIT D’ENTREPRISE

Facebook qui a eu 7 000 fans enquelques mois et donné de la visibi-lité à la marque », ajoute NicolasRohr. Quant au nom étrange donnéà leur marque « Faguo », il signifie« France » en chinois (ou littérale-ment « le pays des lois et des ma-nières »), en souvenir de leur séjourchinois au cours duquel est né leconcept de leur société.

Vers davantage de notoriété « Il faut avouer que les risques denotre projet était limités car nousl`avons lancé dans un système indus-triel. Si des chaussures nous étaientrestées sur les bras, nous aurions pules revendre à prix coûtant, sur lesmarchés par exemple. Nous avonspu démarrer petit et nous ne cessonspas de le souligner : il ne faut pasavoir peur de démarrer petit », sou-ligne Nicolas Rohr. Fin 2012 Faguocompte huit salariés en CDI, un vo-

lontaire international en entreprise(VIE) et trois stagiaires. Quant auchiffre d’affaires, il s’est élevé pourl’année 2011 à 1 200 000 euros.Pour 2012, les deux créateurs pré-voient un CA de 2 100 000 euros. SiFaguo est présente dans 180 maga-sins sélectifs en France (Printempsde l`homme, Les Galeries Lafayette,etc.), on trouve également ses snea-kers et accessoires dans 80 magasinspour enfants. La marque est venduedans 15 pays à l`étranger : entreautre au Danemark, en Espagne, àHong Kong, en Corée du Sud, à Sin-gapour et au Japon. « L’un de nosprojets est l`élargissement, dansl’avenir, de notre gamme des acces-soires et de nos modèles de chaus-sures. Sans oublier que noussouhaitons créer de nouveaux pointsde vente et obtenir une notoriétésupplémentaire », conclut FrédéricMugnier.

C’est en Chine, où ils partici-paient à un programmed’échange universitaire, que

Frédéric Mugnier et Nicolas Rohr onteu l’idée de leur start-up. Tout lesdeux étaient encore en plein cursusscolaire à l’école de commerceISTEC mais se sont rapidement misd`accord pour créer une marque desneaker en France. Une fois rentrés,les deux amis ont consacré six moisà monter leur business plan et à étu-dier le marché. « Finalement nousavons réalisé une levée de fonds au-près de 15 amis pour aboutir à uncapital de départ de 50 000 euros.De quoi lancer la production de5 000 paires de sneaker », expliqueFrédéric Mugnier. Un premier stockque les deux jeunes hommes ontécoulé en 15 jours seulement, lorsde ventes privées organisées dansles appartements de leurs amis.« Nous avons aussi créé un groupe

Pour en savoir plus :www.faguo-shoes.com

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© M

ANUTA

N

Faguo : une chaussure qui marcheDerrière ce nom mystérieux, se cache une jeune entreprise de chaussures pari-sienne lancée en 2009 en pleine crise économique par deux jeunes étudiants.Avec leur marque de sneaker ils ont réussi en trois ans à être présents dans plusde 250 magasins en France et dans 15 pays à travers le monde.

Nicolas Rohr etFrédéric MugnierCo-associésde Faguo.

© Les Chics Types

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pour compenser la chaleur créée par les éclairages, les ordina-teurs et le personnel. Une enveloppe parfaitement étanche vientrenforcer l’isolation du bâtiment. Des ouvertures restreintes surla façade sud et l’utilisation d’arbres à feuilles caduques à l’ouest,permettent de se protéger du soleil l’été et de bénéficier de la lu-mière l’hiver. La gestion de l’eau et de l’énergie fait appel auxtechnologies les plus en pointe. Des investissements environne-mentaux limités aux seuls investissements permettant des éco-nomies de charges qui, couplés à la maîtrise opérationnelle detous les métiers nécessaires à son activité (foncier, conception,promotion, construction, gestion), permettent à ARTEA de limi-ter la hausse du coût de construction. « Nous sommes organisésde façon à maîtriser toutes les phases de développement d’un pro-jet à travers nos deux filiales : Arteprom qui intervient en amont duprocess de création ou de restructuration d’un bâtiment, ce quinous permet d’économiser les frais de notaire, de commercialisa-tion, la marge du promoteur, les frais GFA et une partie des frais fi-nanciers (soit 18 à 25 % d’économie par opération), et Artesol

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AA RR TT EE AAPionnier des immeubles environnementaux

Le groupe ARTEA a su identifier la demande croissante des entreprises pour une offreimmobilière conjuguant les impératifs du développement durable avec la nécessité d’unemaîtrise des coûts. Il leur propose une réponse adaptée grâce au respect de principestechnologiques simples et rigoureux.

ARTEPARCà Nîmes

Avec la flambée des prix enregistrée ces dernièresannées, le poste immobilier est devenu unepréoccupation majeure des entreprises qui cher-chent à concilier considérations financières, be-soin de travailler dans un cadre agréable etnouveaux enjeux environnementaux. Une ten-

dance de plus en plus affirmée, que ce spécialiste du marché del’immobilier tertiaire a su détecter dès le début des années2000, en optant pour la construction d’immeubles économesen énergie et en eau, afin de limiter les charges de ses loca-taires.

Des choix constructifs qui maîtrisent les coûts« Ils reposent sur des principes technologiques simples et rigou-reux », insiste Philippe Baudry le PDG du groupe, « comme lamise en œuvre d’une stratégie thermique spécifique aux immeu-bles tertiaires ». A partir d’une température extérieure de 5 à7°C, les bureaux ont besoin d’être rafraîchis et non chauffés

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tendances

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créée avec la Caisse des Dépôts pour développer une activité deproduction solaire grâce à des centrales intégrées au bâti », ex-plique Philippe Baudry. Le client bénéficie ainsi d’une offre en-vironnementale où le surcoût d’investissement (2 à 3 % duloyer) est largement compensé par les économies de charges(35 à 50 % d’économie d’énergie).

Le premier éco parc tertiaireDès 2006 l’opérateur est ainsi en mesure de réaliser des bâti-ments estampillés des labels THPE, HQE et BBC, avant de livreren 2009 les premiers immeubles de bureaux à énergie positive dela région PACA (BEPOS) qui produisent plus d’énergie qu’ils n’enconsomment. Aujourd’hui, il inaugure son premier éco parc dansla région d’Aix-en-Provence : l’ARTEPARC de Meyreuil qui abrite9 bâtiments dotés d’une centrale solaire implantée en toiture

pour une production globale d’environ 1MW. Chaque immeubledispose d’un tableau de bord « greenview » pour le suivi entemps réel de la consommation d’énergie et de l’impact envi-ronnemental. Et le parc propose un ensemble de services éco res-ponsables : covoiturage, véhicules électriques, bornes de recharge,restauration bio, modules de formations environnementales pourles personnels… Une offre de qualité qui explique qu’en 11 ansd’existence, très peu de locataires n’aient quittés les immeublesloués par le groupe.

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Le groupe ARTEA créé en 2001 par Philippe Baudry(PDG) et Bruno Hanrot (DGD), a réalisé en 2011avec une équipe de 20 personnes, un chiffre d’af-faires consolidé de 38 millions €. Il construit enmoyenne entre 25 et 30 000 m² de bureaux par an.Il loue une trentaine d’immeubles auprès d’une cin-quantaine de locataires pour un montant global an-nuel de loyers de 8 millions €. La valeur estimée en2011 du portefeuille d’actifs est de 120 millions €.

Le premier fonds obligataire« environnemental »

Face à la pénurie du crédit, les dirigeants d’ARTEA ont faitle choix du marché obligataire, pour financer leur expan-sion et leurs projets. Via leur Foncière EnvironnementaleSainte Victoire, ils ont pu lever en septembre dernier 9 mil-lions d’euros. « Les investisseurs ont été séduits par un tauxd’intérêt attractif (7,5 %), mais surtout par un montagesolide et original. Les investisseurs sont assurés de la qua-lité énergétique des bâtiments de la foncière par la pro-duction annuelle de leur bilan carbone : économie de CO²liée à la performance des immeubles et économies liées àla production d’énergie solaire sur site », précise PhilippeBaudry le PDG d’ARTEA. « Avec la réussite de cette pre-mière levée de fonds environnementale, nous comptonsnous affirmer comme un acteur global du développementdurable sur le marché immobilier, mais aussi sur le mar-ché financier », ajoute-t-il.

ARTEPARCde Meyreuil

Pour en savoir plus : www.fonciere-artea.com

Dossier de Philippe Sclavon

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Savez-vous de quel pays pro-viennent la majorité des inves-tissements étrangers en Inde ?

Nombreux sont ceux qui pensentaux Etats Unis ou à d’autres Etats del’Union Européenne. Ce pays est afri-cain et c’est l’Ile Maurice (avec plusde 42 % du total des investisse-ments directs étrangers) !

Du fait de sa position stratégique,entre l’Afrique et l’Asie, Maurice estnaturellement prédestiné à contri-buer activement au décollage éco-nomique du continent et offre auxentreprises mondiales une localisa-tion idéale pour y implanter leursquartiers généraux et y réussir leurdéveloppement

A entendre les chefs d’entreprisesinternationales, nul doute que lesuccès de leur croissance comprendune stratégie africaine. Ils expriment

néanmoins un manque d’expériencedu continent et un réel besoin de sé-curisation juridique et judiciaire deleurs opérations locales.

C’est dans ce contexte qu’il convientde saluer l’initiative du gouvernentmauricien, soutenu par de nom-breuses institutions étrangères, aunombre desquelles figure le Comitéfrançais de l’arbitrage et la CNUDCI.

Ce dernier a fait voter une nou-velle loi, promulguée le 25 novem-bre 2008 et qui, entrée en vigueurle 1er janvier 2009 (inspirée de la loitype de la CNUDCI), a modernisé ledroit mauricien de l’arbitrage inter-national.

Après cette première étape, la Courpermanente d’arbitrage de La Haye(Permanent Court of Arbitration) aouvert un bureau permanent à l’Ile

Maurice et, dans son sillage, est néle Mauritius International ArbitrationCentre (« MIAC »).

Preuve de la dynamique créée au-tour du MIAC, la prochaine confé-rence du MIAC 2012 aura lieu les 10et 11 décembre prochains à BALA-CLAVA, à l’île Maurice. Cette rencon-tre sera organisée avec le support dela CNUDCI, celui de grands centresd’arbitrage, à savoir l’ICC Internatio-nal Court of Arbitration, la LCIA, laCPA-PCA et le CIRDI et l’InternationalCouncil for Commercial Arbitration(ICCA).

Le programme, d’une très grandequalité, ayant pour thème : « An Afri-can Seat for the 21st Century », seraorganisé autour de trois sessions aucours desquelles interviendrontd’éminents spécialistes du droit del’arbitrage et du droit commercial.

DROIT A v o c a t46

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La sécurisation des affairesen Afrique « L’étoile et la clef de l’Océan Indien »

François de SennevilleAvocat à la cour

François de Senneville, de nationalité française et mauricienne, estAssocié du cabinet Lazareff Le Bars et responsable du Pôle Afrique;dédié au droit fiscal des entreprises et à l’arbitrage international.

Il assiste régulièrement ses clients dans la structuration de leurs in-vestissements en Afrique. Son expérience considérable, dans le do-maine de la restructuration d’entreprises, à l’île Maurice et via l’îleMaurice, est un atout majeur pour toutes les entreprises désireusesde s’implanter sur le continent.

Pour en savoir plus : www.lazareff-lebars.com

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Livre à lire 47

Pour finir l’année sur une note positiveDDeeuuxx oouuvvrraaggeess aauuxx aanngglleess ddiifffféérreennttss mmaaiiss qquuii nnoouuss ééccllaaiirreenntt ttoouuss lleess ddeeuuxx ssuurr llaa ppssyycchhoollooggiieeppoossiittiivvee aavveecc ddeess aammbbiittiioonnss ssiimmiillaaiirreess :: nnoouuss rreennddrree llaa vviiee pplluuss ffaacciillee eett ppeerrmmeettttrree ddee vvooiirr lleesscchhoosseess dduu bboonn ccôôttéé aauu qquuoottiiddiieenn eett eenn ttrraavvaaiillllaanntt ssuurr ssooii..

Dossier deAnna Voltz

Pour positiver au quotidien (et non seulement au travail)Comme il n’est jamais trop tard pour apprendre comment vivre de façon plus heureuse,ces 300 pages sont un must pour tous ceux qui veulent mieux connaitre la psychologiepositive et comment l’appliquer au quotidien. Cet ouvrage de Florence Servan-Schreiber(cousine de David Servan-Schreiber) livre non seulement « 3 kifs par jour » mais c’estavant tout une interprétation personnelle de l’auteure de la psychologie positive. Ellelivre des petits trucs pour plus de bonheur chaque jour, mais aussi une analyse détailléepour mieux comprendre la discipline. Dans ce livre complet on apprend aussi bien l’im-portance d’être imparfait que de trouver sa vocation, d’apprendre à se connaitre pourutiliser ses compétences, d’aimer son maintenant mais aussi d´exprimer sa gratitude.Florence Servan-Schreiber est diplômée en psychologie humaniste et développementdurable (université de Californie) et travaille entre autre comme journaliste et chroni-queuse. Elle a participé au « cours de bonheur » (première édition virtuelle) créé par TalBen-Shahar - célèbre docteur en psychologie et en philosophie - à Harvard.

« 3 kifs par jour – et autres rituels recommandés par la science pour cultiver le bonheur », de Florence Servan-Schreiber, éd. Marabout.Pour en savoir plus : www.3kifsparjour.com

Vers un projet de vie qui nous ressembleSur 240 pages le lecteur est initié « pas à pas » à l’art de comment positiver et commentréaliser le projet de vie qui somnole en beaucoup d’entre nous. Au passage, on croise lesexemples de personnes qui ont fait des expériences douloureuses en suivant une voiequi n’était pas faite pour elles mais qui ont pu trouver leur chemin tout de même ens’écoutant et en réalisant leur projet de vie. Christophe Labarde essaie sur les premièrespages de familiariser ses lecteurs avec l’art de dire oui et la positive attitude qui faciliteselon lui beaucoup de choses. Sa « méthode OUI » se base sur trois phases permettantde passer à l’action : mieux se connaitre pour mieux se ressembler, construire son pro-jet étape par étape et le mettre en œuvre et atteindre ses objectifs. L’auteur est experten l’art de la simplification et de « l’efficacité jubilatoire » dont il est spécialiste. Son ou-vrage est à offrir et à s’offrir d´urgence – plus besoin de trouver de bonnes résolutionspour 2013 : elles y sont ou on les trouvera facilement grâce à ces pages.

« Je dis (enfin) OUI à mon projet de vie », de Christophe Labarde , éd. Eyrolles.Pour en savoir plus : www.yesOUIcan.com

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