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réparons-nous

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comédie poitou-charentes

comédie poitou-charentes Centre Dramatique National direction Yves Beaunesne66, boulevard Pont-Achard – 86000 Poitiers tél 05 49 41 43 90 fax 05 49 41 03 73 [email protected]

comédie poitou-charentescentre dramatique national

direction Yves Beaunesne

contact diffusion nationale:

Benjamin Bedel

Comédie Poitou-Charentes, Centre dramatique national

Tél.port. 06 83 01 93 70

tél. 05 49 41 43 90

fax 05 49 41 03 73

[email protected]

La Comédie Poitou-Charentes,

Centre dramatique national, direction Yves Beaunesne

présente

réparons-nous ?

collecte et écriture Laure Bonnet

mise en scène Marie-Clavaguera-Pratx

distribution Cécile Vitrant

créations lumières et régie Vincent Loubière production Comédie Poitou-Charentes - Centre dramatique national, avec le soutien de la Drac Poitou-Charentes, de la Région Aquitaine/Limousin/Poitou-Charentes et de la Ville de Poitiers. coproduction Les 3T-Théâtres de Châtellerault




Formée au jeu à l’école du TNS, elle est également diplômée de la Fémis en scénario à l’issue d’une année de formation continue.Parallèlement à sa carrière de comédienne, elle joue dans ses propres textes et adaptations. Œdipapa ou Comment porter les crimes de ses pères et On a perdu les gentils sont mis-en-scène par Damien Caille-Perret. En 2007, elle traduit et adapte avec Sylvain Maurice Sorcières d’après Roald. Dans la foulée, elle adapte, traduit et joue en solo The BFG de Roald Dahl.Plus récemment, elle écrit El M en réponse à la commande de la metteuse-en-scène Anne Morel. En janvier 2014, à partir de ses propres textes, elle crée un duo avec le musicien Eric Proud qui aboutit à un répertoire texte/musique.Auteure associée à la Comédie Poitou-Charentes depuis septembre 2011, elle mène en 2012 le projet A la vie !, spectacle issu d’entretiens avec des personnes âgées, qu’elle met en scène. Elle y écrit Goldoni , créé en mai 2014 par le metteur-en-scène

Thomas Condemine.Au printemps 2014, elle contribue avec un texte court aux « textes-valises » commandés par Robin Renucci et les Tréteaux de France. Dans le même temps, elle adapte le livret de Ali Baba, opéra-bouffe de Charles Lecocq, version scénique et version jeune public pour Arnaud Meunier à l’Opéra Comique.En 2015, elle écrit La Réparation, texte issu d’entretiens avec des soignants et qui sera « mis-en-voix » à l’automne, puis qui donnera lieu à l’écriture d’une pièce de fiction documentée qui sera mis-en-scène par Marie Clavaguera Praxt à la Comédie Poitou-Charentes (saison 16/17). Elle crée également en février 2016 Œuvrer, projet de collecte sur le travail porté par les Tréteaux de France.Elle initie et coordonne le dispositif E.T.C d’aide à la réécriture dramatique porté par La Comédie Poitou-Charentes.

l’auteure

Laure Bonnet




tant qu’assistante à la mise en scène (Lorenzaccio d’Alfred Musset 2009; Le Récit de la servante Zerline de Hermann Broch 2010/2011; Pionniers à Ingolstadt de Mariluise Fleisser; L’intervention de Victor Hugo 2011/2012, Roméo et Juliette 2012/2013, L’Annonce faite à Marie 2013/2014, Il ne faut jurer de rien d’Alfred Musset 2015, Intrigue et amour de Friedrich von Schiller 2015).Elle assistera également Stuart Seide CDN Nord-Pas de Calais sur Alice et cetera de Dario Fo et Franca Rame ( 2010).Elle développe sa carrière d’auteure-metteure en scène avec la compagnie La Lanterne (Installée à Alenya dans les Pyrénées-Orientales). Avec Vincent Clavaguera, danseur, ils cherchent ensemble à dépasser les limites du verbe, à travers la danse et le théâtre afin d’en dégager une puissance expressive commune.Dans son théâtre, le texte est la partie émergente de l’iceberg. Le corps dans ses mouvements et dans

l’absence de mouvement est la partie immergée.La parole laisse place au silence, et celui-ci sera alors le cadre dans lequel les « lapsus physiques » révèlent ce qui est tu.Elle a écrit et mis en scène À l’approche du point B (2012-2013), pièce créée à Alenya et présentée en 2013 à la Comédie Poitou-Charentes et au Festival Prémices du Théâtre du Nord/CDN du Nord Pas-de-Calais et La rose des vents/Scène Nationale de Villeneuve d’Asq.En juillet 2014, À l’approche du point B a été représenté à la Manufacture pendant tout le festival d’Avignon Off.Depuis la saison 2014/2015 la compagnie La lanterne est accompagnée par le Théâtre de l’Archipel - Scène Nationale de Perpignan. Elle y a créer sa deuxième creation: La rémanence des lucioles en janvier 2016Marie Clavaguera-pratx est artiste associée à La Comédie Poitou-Charentes - Cdn et y mettra en scène le prochain texte de Laure Bonnet: Réparons-nous.

la metteure en scène

Après un premier cycle au Conservatoire Supérieur de Montpellier sous la direction d’Ariel Garcia Valdès, elle fait ses classes à l’Ecole Professionnelle Supérieure d’Art Dramatique de Lille sous la direction de Stuart Seide (promotion jeu 2006/2009). Elle y rencontre Yves Beaunesne avec qui elle continue de collaborer en

Marie Clavaguera-Pratx




la comédienne

Après avoir été formée au Clown dans la Cie du Moment Cécile Vitrant intègre en 2008 l’Ecole Jacques Lecoq puis le Théâtre aux Mains Nues et la Nef. Durant sa formation, elle travaille notamment sous la direction de Anne Cornu et Vincent Roche, Katy Deville, Johanny Bert, Bérengère Ventuso, Alain Recoing…Au théâtre, elle est comédienne et marionnettiste dans de nombreux spectacles : Le Grand Départ, Sedimenti, Les deux gredins, Le murmure des pierres, 2H14, Sex Toy,... Elle est comédienne permanente au Fracas, Cdn dirigé par Johnany Bert en 2014 et 2015. Elle anime de très nombreux stages et ateliers de découverte ou perfectionnement de l’art de la marionnette, du jeu masqué ou du théâtre

d’ombre en collèges, pour les adultes amateurs et pour les professionnels.

Par ailleurs Cécile Vitrant a participé ou signé des mises en scènes. Comme regard extérieur : I Miracoli del Barone di Munchausen de Laura Pazzola, Les enfants du Pilon d’Alan Payon, Deux doigts sur l’épaule de Johany Bert et Yann Raballand, En Déséquilibre Constant d’Elena Bosco, In situ « Histoires sacrées dans la nuit coupable » de J Bert ; et à la mise en scène : Le Long de la Grand’route d’Allan Payon.

Elle rejoint Marie Clavaguera-Pratx en 2016 pour Réparons-nous ? de Laure Bonnet.

Cécile Vitrant

copyright Cécile Dureux




note d’intention d’écriture

La Comédie Poitou-Charentes, Centre dramatique national, développe sur un large territoire en milieu rural ou urbain, sur le territoire picto-charentais et national, dans des salles équipées ou des lieux moins dévolus à la représentation, une large palette d’actions artistiques.

L’équipe du Cdn est entourée en cela d’Artistes Associés, une auteure :

Laure Bonnet ; deux metteurs en scène : Marie Clavaguera-Pratx et Thomas Condemine; un compositeur: Camille Rocailleux. Il tient à cœur à cette équipe de rendre présent le théâtre sur le plus de lieux possible : les lycées, les collèges, les écoles, les ephads, les foyers... Un outil en particulier nous semble riche et pertinent dans cet objectif : la collecte de récit. Elle permet en effet de se rendre au plus proche des personnes sollicitées et de tirer de leurs récits par un travail de réécriture ou de restitution une matière artistique. D’en sublimer le contenu. Laure Bonnet a ainsi travaillé sur toute la saison 2012-2013 sur une ode à la vie. Dans cette optique elle s’est rendue auprès de personnes âgées autour de partenariats forts dans les Deux Sèvres. Riche de cette expérience (collecte, réécriture, mise en

scène du texte et présentations publiques) nous engageons à ses côtés un nouveau travail de collecte sur la thématique du soin.

le projet artistique par Laure Bonnet

L’intention

Tous, au cours de notre vie avons eu, avons, ou aurons une relation avec le personnel soignant. Cette période de notre vie a été, est, sera teintée d’angoisse, de chagrin, de douleur, de colère. Les soignants nous sont indispensables, nous les connaissons mal. Les médecins, dont les études sont connues pour être parmi les plus longues et les plus difficiles, nous intimident. Ils connaissent de notre propre corps et des molécules qui le font réagir, des mystères que la plupart d’entre nous n’approcherons jamais. La




recherche, l’état des connaissances humaines pour soigner et guérir, sont parmi les plus pointues de tous les champs de la science.

Par ailleurs, tous dans notre vie quotidienne, nous sommes amenés à « prendre soin » : nos enfants, nos parents, nos amis. C’est ce geste de soi vers l’autre, ce geste d’attention, de précaution, d’aide ; ce geste au bout du compte est le lien qui tisse toute société. Nous appelons ça, pour aller vite, la solidarité, mot dans lequel nous entendons bien le « solidus » latin qui signifie en premier lieu « entier ». Nous sommes entiers lorsque nous sommes ensemble. Nous sommes solides lorsque nous sommes soudés.

Les soignants, de ce geste de prendre soin, ont fait leur métier. Ils ont acquis les connaissances techniques et en ont fait leur quotidien. C’est pourquoi j’aimerais les entendre avant de me lancer dans un processus d’écriture sur ce thème. Il peut sembler étrange qu’une personne qui durant toute sa carrière n’a fait que du théâtre veuille avec obstination interroger une autre profession. Non pas pour la regarder avec les yeux du journaliste, du reporter, mais pour comprendre, ressentir, restituer. Tenter d’en saisir la dimension poétique. C’est parce qu’il m’importe d’être passeur de réflexion et de rêve en lien avec le monde dans lequel nous vivons. Mon intention n’est ni de critiquer, ni de militer, mais d’ouvrir une fenêtre entre le monde du « public » et le monde « médical ».

La collecte de témoignages

Nous envisageons différents points d’ancrage pour mettre en place ces entretiens.

Pendant mes périodes de présence dans les établissements, et/ou de résidence de collecte et d’écriture dans les structures théâtrales proches et partenaires, j’envisage la possibilité de mener également des actions culturelles à destination des patients : ateliers d’écriture, lectures, jeux de mots, jeux d’initiation à la poésie, jeux d’invention collective d’un conte... Ces temps d’approche peuvent aussi être des temps pour rencontrer et faire connaissance avec les membres du personnels qui voudront bien se prêter à mes interviews.

Les entretiens seront individuels et anonymes. Les paroles seront utilisées




en tant que matière et peuvent être amenées à être brassées, mélangées ou laissées de côté.

Tous les corps de métier et niveaux hiérarchiques m’intéressent, tous les âges et aussi bien les femmes que les hommes.

Les finalités

Avec la Comédie Poitou-Charentes, qui organise ce projet, nous imaginons deux formes de restitutions, qui impliquent deux gestes d’écriture différents.

D’abord, au plus près des témoignages récoltées, une réécriture proche du scénario documentaire : des extraits sont choisis, montés, scénarisées selon une dynamique et une dramaturgie interne. Ce texte donnera lieu à une

mise en voix de l’auteure soutenue par un musicien. Cette petite forme très légère sera proposée à toutes les structures et les établissements où l’auteure reçue en résidence a recueilli des témoignages, ainsi qu’à tout lieu intéressé.

Par ailleurs, il s’agit d’écrire une pièce de théâtre de fiction, dont le thème et le contenu seront inspirés par la parole récoltée et/ou les personnes rencontrées. Cette pièce sera confiée par la Comédie Poitou-Charentes à un ou une metteur-en-scène, et en assurera la mise en production et la diffusion.

Cœur (pressenti) du projet

Dans la zone montagneuse où j’ai grandi dans un hameau déserté, où mes parents furent les derniers exploitants agricoles parmi des vieilles

personnes, lorsque dans une maison quelqu’un était blessé, mort ou mourant, on ne restait pas seul : avant d’appeler le docteur, avant d’appeler les gendarmes, on appelait les voisins, qui étaient là en premier, conseillaient, prenaient les choses en main. Ainsi, dans mon enfance, plusieurs fois en pleine nuit ma mère habillée à la hâte a couru pour répondre à l’appel affolé d’une voisine. Ainsi moi-même, enfant, j’ai couru chercher le voisin tandis que ma mère enveloppait sa main en sang dans un torchon. Ce même voisin dont ma mère a fait la toilette mortuaire le jour de mes dix-huit ans. Ces gestes allaient de soi. Impérieusement. On n’en reparlait jamais. On ne s’offrait pas de fleurs ou de chocolats pour se remercier. Ce qui nous liait alors avec nos voisins, au-delà des querelles d’un tuyau d’arrosage ou d’une ronce broutée par une chèvre « à




ça mien », n’avait pas besoin de discours, pas même de politesse. Nous formions une communauté. Notre société évolue, elle écarte de plus en plus de notre quotidien la maladie et la mort. Tout en s’organisant financièrement pour que le mieux possible nous ayons tous « accès aux soins ». C’est efficace pour optimiser la santé de tous, c’est un soulagement pour les proches. Pour autant j’aime l’idée de ne pas laisser s’opacifier la cloison qui nous sépare.

Jadis, et sans doute encore, les médecins agissaient sur la pathologie, ils étaient des « savants ». Les soins infirmiers, qui agissaient sur la personne souffrante, étaient prodigués par des religieuses non formées. Leur vocation était avant tout de l’ordre du sacré. Comment résonne

aujourd’hui cette vocation ? Quelle distance instaure l’apprentissage d’un protocole de gestes entre soi et un autre qui devient « objets des soins » ? Quelles nuances entendre entre « prendre soin » et « faire des soins » ? Est-ce que ce sont ces nuances qui permettent de tenir le coup tout au long d’une carrière qui nous confronte, comme me l’a dit un jour en passant une infirmière urgentiste, « à toute la misère du monde » ? Puisque ces questions concernent tout le monde, elles concernent aussi le théâtre, et l’écriture.

Voici un aperçu des questions que j’aimerais poser aux soignants : Pourquoi choisit-on ce métier ? Est-ce qu’on peut

parler de vocation ? Et comment cette vocation évolue-t-elle avec le temps, la fatigue et l’expérience ? Comment perçoit-on le rapport à l’autre, à son intimité, à sa douleur ? Est-ce que ça a des conséquences sur la vie personnelle ? Est-ce qu’on se sent décalé par rapport au reste de la société, est-ce qu’on se sent dans un monde à part ? En contact avec toutes les couches de la société, quel regard porte-t-on sur le monde dans lequel on vit ? Quelles sont, selon vous, les bonnes questions ?

Laure Bonnet




contact diffusion nationale:Benjamin Bedel

Comédie Poitou-Charentes, Centre dramatique national

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questions pratiques…

Montage et jeu le jour mêmeCoût de cession : prix: 1.250,00 euros la première950,00 euros les suivantes+ voyages, repas et nuitées pour 2 personnes

à voir…

création le 30.11.2016. au Théâtre Blossac, 3T/Théâtres de Châtelleraultdu 9 au 11.01.17. à La Comédie Poitou-Charentes/Poitiers

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