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MUSÉE DE HÔTEL NATIONAL DES INVALIDES L ARMÉE Rapport d’activité 2010 ÉTABLISSEMENT PUBLIC

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MUSÉE DE

HH ÔÔ TT EE LL NN AA TT II OO NN AA LL DD EE SS II NN VV AA LL II DD EE SS

L’ARMÉE

Rapport d’activité 2010

É T A B L I S S E M E N T P U B L I C

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SOMMAIRE4

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INTRODUCTION

Avant-propos du directeurOrientations de l’établissement et stratégie de développementLe statut et les tutellesLe Conseil d’administrationOrganigramme

ACCUEIL DES PUBLICS

FréquentationModalités d’accueil

Le guide multimédia Les services/boutique-librairieLes services/cafétéria

L’offre pour adultes et jeunes publics/visites et formation

Les groupes d’adultes Publics scolaires, jeunes publicsLa formation

LE PROGRAMME DE MODERNISATIONATHENA

Les nouveaux espaces d’exposition et la mise en valeur des collectionsLe département moderne :de Louis XIV à Napoléon III (1643-1870)

Les salles d’expositionPublicationsLes animations pédagogiquesLa communication

Le redéploiementdes collections d’artillerie

ATHENA en coulisse : les réserves,et la rénovation du cabinet d’arts graphiques et du centre documentaireLes réserves délocaliséesATHENA V : le cabinet d’art graphiques et le centre documentaire

L’OFFRE ET LA PROGRAMMATION CULTURELLES

Les expositionsLes événements nationauxLes Nocturnes du mardi

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MUSÉE DE

HH ÔÔ TT EE LL NN AA TT II OO NN AA LL DD EE SS II NN VV AA LL II DD EE SS

É T A B L I S S E M E N T P U B L I C

L’ARMÉE

Rapport d’activité 2010

Animation historique : la Fête de la Sainte-BarbeLa Saison musicale Les rendez-vous scientifiques : colloques,journées d’études et tables rondesUn événement unique en partenariat :la Fête de la MusiqueUn nouvel événement accueilli aux Invalides :Opéra en plein Air

PROMOTION ET COMMUNICATION

Cibles et actionsProspection et accueil de nouveaux publics Espaces locatifsLa communication presse

Images : tournages et commercialisation dufonds photographique par la RMN

Les tournagesPhotothèque et studio photographique

Les supports de communication externeL’Echo du DômeLe site internetAutres

Les supports de communication interneLa sélection de presseLe bulletin interne

COLLECTIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

Rappel des expositions de l’année 2010

La gestion des collections : études, acquisitions,restaurations, prêts, documentation

Le centre documentaireAcquisitionsPrêtsDocumentationRestaurationLes ateliers de restauration du muséeL’expertise armement

Le récolement des collections

Mouvement des œuvres et réserves :la régie des collections et des expositions

La régie des expositionsLa régie des collections

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Diffusion et rayonnementConférences dans des institutions et établissements culturelsPublicationsFormation, enseignement

Les partenariats et le rayonnement international

Les départements de la conservation : zooms surquelques projets marquants de l’année 2010

Le département ancienLe département moderneLe département des Deux Guerres MondialesLe département artillerieLe département iconographieLe département musiqueHistorial Charles de Gaulle

SECRETARIAT GENERAL, SERVICES SUPPORT ET ACCOMPAGNEMENT

Bilan financier L’exécution du budget de fonctionnementL’exécution du budget d’investissementLes chiffres clés

Les ressources humainesLes effectifs du muséeEffectifs des sociétés prestatairesDialogue social et instances statuairesUne politique de formation dynamique

Division sécurité et logistique L’exploitation du site : une nouvelle politique d’accueilet de contrôleExploitation technique : un P.C. sécurité rénovéUn service logistique au service de l’ensemble dumusée

Les systèmes d’information

ANNEXES

La Société des amis du musée de l’Armée (SAMA)

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INTRODUCTION

Cour d'Honneur des Invalides ; y est présentée une exceptionnelle batterie de 60 canons classiquesfrançais en bronze, joyau des collections d'artillerie du musée de l'Armée.

> Avant-propos du directeur

> Orientations et stratégie de développement

> Le statut et les tutelles

> Le Conseil d’administration

> Organigramme

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5 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 0

Avant-propos du directeur

INTRODUCTION

année 2010 est une année qui fera date dans l’histoire de notre établissement.Elle a vu, en effet, plus d’un million quatre cent mille visiteurs parcourir les salles du musée de l’Armée, chiffre encore jamais atteint depuis 1905, datede sa création.

Cet engouement record place notre musée dans les cinq grands musées nationaux. L’ensembledes personnels peut en être légitimement fier car c’est le résultat de la grande mobilisationde tous, durant les huit années du plan ATHENA, grand chantier de rénovation et de modernisation du musée, ayant également vu la création d’un nouveau département :l’Historial Charles de Gaulle. Le musée de l’Armée est reconnaissant à la Défense, ministèrede tutelle, de l’effort financier conséquent consenti dans cet investissement au profit del’histoire du soldat au travers des âges.2010 a donc vu l’achèvement du plan ATHENA en ce qui concerne les espaces du muséeouverts au grand public. C’est ainsi que l’ouverture de la globalité du département modernecouvrant la période de Louis XIV à Napoléon III a bien évidemment été l’un des facteurs de ce succès.Nos visiteurs ont désormais accès, en parcourant l’ensemble de nos salles d’exposition permanente, à l’histoire militaire de notre pays, de Saint Louis à 1945. Leurs commentairesenthousiastes sur les muséographie et scénographie modernisées sont une récompense pourtous ceux qui ont œuvré durant ATHENA.L’événement De Gaulle et la France libre aux Invalides ainsi que l’exposition temporaire Au service des Tsars, de même que la Saison musicale du musée ont aussi largement contribué à ce regain d’intérêt de nos concitoyens et des touristes du monde entier. A ce sujet, d’ailleurs, le musée va, désormais, dans une politique de rayonnement qui seveut volontariste, organiser chaque année deux grandes expositions temporaires (printempset automne) ainsi qu’une exposition photographique, chaque été, autour de la courd’Honneur des Invalides.Devant nous, bien des montagnes restent encore à gravir pour pérenniser ce succès et continuer de faire du musée de l’Armée une référence comme musée d’histoire militaire enEurope et dans le monde. La décision du gouvernement d’un moindre soutien financier auxétablissements publics nous contraint, en particulier, à être imaginatif et particulièrementdynamique pour lever des fonds et piloter un budget permettant de répondre à l’intérêtrenouvelé de nos concitoyens.La cause est belle et les personnels du musée ont de l’énergie à revendre… alors à bientôtdans nos murs !

Général de division Christian BaptisteDirecteur de l’établissement public

du musée de l’Armée

L’

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INTRODUCTION

6 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 0

Orientations de l’établissementet stratégie de développement> L’année 2010 marque la fin del’ambitieux programme de réno-vation et de modernisation dessalles d’exposition permanente du musée de l’Armée, mené dansle cadre du plan ATHENA, dont lestravaux furent lancés en 2003. Aprèsles réaménagements muséographiquessuccessifs des départements ancien et des Deux Guerres mondiales, puisla création de l’Historial Charles deGaulle, l’année 2010 a été marquéepar l’ouverture complète des salles dudépartement moderne (De Louis XIVà Napoléon III), dont une premièreétape avait marqué l’année 2009(section De Louis XIV à Napoléon Ier). La modernisation des salles d’exposi-tion s’est accompagnée de celles desespaces d’accueil et d’informationdes visiteurs ainsi que la mise enplace de services supplémentaires etplus modernes. La qualité de l’accueilet la mise en valeur des collectionssont évidemment une préoccupationpermanente de l’établissement et les efforts entrepris en la matière nes’arrêtent pas à la date d’ouverturedes salles. Un ajustement suivi et continu est nécessaire, l’observation etl’étude doivent conjointement opérerpour une mise à niveau renouvelée.Corriger, ajuster, enrichir, sont desobjectifs partagés par tous.

> Le programme ATHENA se poursuit « en coulisse » avec l’installation prochaine du centredocumentaire et du cabinet d’artsgraphiques, dans des espacesrénovés et adaptés. Cette cinquièmeet dernière tranche du plan demodernisation vise à améliorer lesconditions de conservation et à rendreconsultable, sous forme originale ou numérique, les œuvres - dessins,estampes, photographies - et les documents spécialisés complémentairesdes collections, utiles à leur compré-hension. Cette ultime étape comportedifférents volets qui doivent êtremenés conjointement et de manièrecohérente: des questions relatives à laconservation et à la restauration des

œuvres s’imbriquent à celles concernantla consultation (in situ et à distancegrâce à la numérisation et à la miseen ligne) par le public, ou encore lestravaux des lieux d’accueil des collec-tions et des visiteurs.

> A la réflexion scientifique qui sepoursuit sur les collections présen-tées, s’ajoute la prise en comptedu « second vingtième siècle » etde l’après Seconde Guerre mondialedans la programmation du musée.Dans le sillage des expositions tempo-raires consacrées respectivement àBerlin de 1945 à la chute du Mur (2008)puis à l'Afghanistan (en 2010-11), le département des Deux Guerresmondiales a entrepris de poursuivrel’exploration de l’histoire militairefrançaise, européenne et mondiale de la seconde moitié du XXe siècle etparticulièrement de la Guerre froide.Cette orientation s’effectue dans laperspective de la création d’espacespermanents dévolus à cette périodeet à ce nouveau type de conflitarmé qui fait son apparition dès leslendemains de 1945. Le travail s’estpoursuivi selon trois axes principaux :• La constitution d’une collectionportant sur cette période, à base dedons mais aussi de cessions des diversesinstitutions relevant du ministère de la Défense ;• Le développement de contacts etd’échanges avec les grands muséeseuropéens qui ont déjà commencé àtraiter l’histoire de la seconde moitiédu XXe siècle, dans leurs espaces permanents et par leur programmationd’expositions temporaires. A cetégard, une mission à l’Imperial WarMuseum à Londres a permis demieux comprendre les modalités deprise en compte de l’actualité la plusrécente par cette institution où ils’agit d’une tradition déjà ancienne ;elle a aussi permis des échanges avecla direction et les responsables scien-tifiques sur la manière de présenter la perception de la guerre par lespopulations civiles et leur participationà l’effort national. Les différences

constatées tiennent largement auxmissions des deux musées : musée de l’Armée en France, musée de laguerre au Royaume-Uni ; elles s’ex-pliquent aussi par le souci britanniqued’une muséographie plus explicite quirecourt volontiers à la reconstitutionet sollicite activement les visiteurs.Une autre mission a permis de décou-vrir le chantier du MilitärhistorischesMuseum de la Bundeswehr à Dresde,dont la rénovation a été confiée àl’architecte Daniel Libeskind ; l’étudedu projet a mis en évidence la placeprédominante de la seconde moitiédu XXe siècle, ainsi que la part consi-dérable des espaces dévolus auxapproches thématiques (les destruc-tions, le corps dans la guerre…) quioccupent la totalité de l’aile contem-poraine, soit une large moitié des surfaces. D’autre part, l’importancedes collections récentes, qu’il s’agissedes uniformes, des armes légères ou de l’ensemble impressionnant de matériels roulants (blindés), abeaucoup surpris les représentants du musée de l’Armée, tout commel’abondance des équipements de laNVA (armée populaire de la RDA). De ces échanges sont nés des contactsrenouvelés depuis, et le parti de les poursuivre sur un mode informelpour tout projet, comme la commé-moration de la Première Guerre mondiale ou en matière d’acquisitions.• La programmation de manifestationstemporaires. La nature des équipe-ments mis en œuvre depuis 1945,leur volume et leur complexité néces-sitent de recourir à la médiationd’outils audiovisuels ou multimédia,mais aussi à la fiction, notammentcinématographique, qui a été à la foisun mode de représentation et unvecteur de la Guerre froide : dès 2010puis en 2011, le musée exploreradans sa programmation le recours àces supports et leur intégration dansune muséographie permanente quepréfigureront des festivals de films etdes manifestations musicales.

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INTRODUCTION

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> En 2010, le musée de l’Armée adéveloppé et renforcé ses liensavec le réseau des musées d’armes,en liaison avec la Délégation auPatrimoine de l’Armée de Terre (DELPAT) dont ces établissementsrelèvent, ainsi qu’avec la DMPA, satutelle. Ces relations ont pris desformes diverses, principalement :• des actions de formation et d’expertise en matière d’armement,de gestion des collections d’armes à feu et de législation relative à leurconservation (interventions à l’EAIMontpellier (3 sessions d’unesemaine), au 1er régiment de tirailleursd’Epinal (3 jours), au musée de laLégion étrangère (3 jours).• des actions de récolement desobjets et des œuvres mis en dépôtpar le musée de l’Armée dans cesétablissements ; elles ont été l’occa-sion d’un travail conjoint des équipesdédiées, portant tant sur l’histoire et laconnaissance des collections, que surles méthodes à mettre en œuvre pourprocéder au récolement conformémentaux divers textes d’application duCode du Patrimoine. Ces opérationsont été menées au musée des Sous-Officiers d'Active de Saint-Maixent et au musée des troupes de Marinede Fréjus ; elles ont été amorcées aumusée de l'Air et de l'Espace ainsiqu'au musée de la Marine.

• Par ailleurs, en 2010 - comme en2009 - l’effort principal produit parle musée de l’Armée en directiondes musées d’armes, a porté sur lemusée de l’Infanterie. Il a été répartisur trois tâches.La première a concerné la poursuiteet la finalisation de la campagne de récolement des objets et œuvresdéposés à l’Ecole d’Application del’Infanterie de Montpellier (plus de 4 000 pièces) ; les opérations, outrela prise de vues et de mesures, ainsique la description, ont compris laclarification du statut juridique de cesdépôts, de provenances et de statutsdivers, leur traitement en termes deconservation préventive (dépoussiérage

et, le cas échéant, anoxie), leur condi-tionnement et leur transfert vers unlieu de stockage aux conditions clima-tiques adéquates dans l’attente de lamise à disposition des futurs lieuxd’exposition à Neuf-Brisach. La saisieinformatique dans la base de gestiondes collections du musée de l’Arméesera achevée avant la fin du premiersemestre 2011, ce qui permettra declore l’opération après deux annéesde travaux.Le second axe de travail a été l’accom-pagnement des opérations de récole-ment des collections appartenant enpropre au musée de l’Infanterie, enformant les agents récoleurs qui enont été chargés, et en poursuivant leséchanges techniques et méthodolo-giques avec la DELPAT.Enfin, le musée de l’Armée a participéau comité scientifique chargé d’accom-pagner la préfiguration du futur musée,ainsi que la rédaction de son projetscientifique et culturel et d’étudier lesconditions de son installation à Neuf-Brisach. Pour ce faire, l’établissementa assisté et conseillé la DELPAT et sonchef de projet en leur faisant partagerles expériences résultant de la miseen œuvre du plan ATHENA - pourautant qu’elles soient transposablesdans un tel contexte - et en organisantdes échanges avec des organismes etdes institutions dont la pratique peutservir de référence pour la conduitedu projet (dispositif des Villes et Paysd’art et d’histoire…).

> Cette transformation en pro-fondeur du musée, induite parATHENA, a véritablement ancrél’identité de l’institution, celled’un musée d’art et d’histoire militaire, moderne et tourné versle grand public, populaire dans lesens le plus noble du terme.Aujourd’hui, l’établissement entendmener une politique de programma-tion culturelle ambitieuse, destinée àaccroître son rayonnement, à conquérirun public toujours plus nombreux etvarié, entre autres par l’organisationd’expositions temporaires qui mettent

en valeur ses collections et traitent de thématiques qui relèvent de sescompétences. En 2010, s’est construitle programme des prochaines exposi-tions prévues en 2011, 2012 et 2013.Cette perspective à long terme permetde renforcer la cohérence des manifes-tations proposées, expositions, concerts,projections, lectures, conférences, colloques se faisant écho et offrantautant d’”entrées“ dans un mêmesujet. D’autre part la promotion et lacommunication de la programmationseront grandement facilitées.La programmation culturelle autourdes expositions 2010 (en particulierAu service des Tsars) et celle préparéeen vue de l’exposition Sous l’égide de Mars (printemps 2011) ont amorcéune politique de développement culturel qui devrait être encore pluslisible dans les prochaines années,chaque exposition se voyant complétéeet accompagnée par des activitéss’adressant à tous les types de publics,spécialistes ou novices, enfants etadultes. Ainsi, conférences, colloques,concerts, projections, activités péda-gogiques… abordent, précisent, complètent, étendent les thèmesabordés dans l’exposition, en multiplientles angles d’approche et permettentaux publics d’en apprécier et d’enappréhender les enjeux.Anticipation et cohérence deviennentainsi les maîtres-mots liés à un réelobjectif de rayonnement.La politique de développement s’estégalement illustrée en 2010 par l’organisation et l’accueil d’événe-ments populaires, valorisant le muséeet le monument, ouvrant l’espace des Invalides au grand public. Ainsi,l’établissement a renouvelé son parte-nariat avec le CIC autour d’un grandconcert donné à l’occasion de la Fêtede la Musique. Et pour la premièrefois, le festival Opéra en plein Air aété accueilli dans la cour d’Honneur.Cette ouverture se poursuivra dansles années futures.

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INTRODUCTION

8 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 0

Le statut et les tutellesRappel des missions fondamentales de l'établissement et des principalesmodalités de fonctionnement qui régissent le musée.

(cf. décret n° 68-1074 en date du 20novembre 1968 modifié par le décretn° 92-271 en date du 26 mars 1992)

LE MUSEE DE L’ARMEE EST CHARGE :

> de contribuer au maintien de l'esprit de défense et du goût del'histoire militaire.A ce titre, il s'attache à favoriser les études, travaux, expositionstemporaires, manifestations culturelles, scientifiques ou éducatives ayant pour objet de faire connaître au public ses collections et le patrimoine militaire français ;

> d'assurer la conservation, la présentation, l'enrichissement etle rayonnement de ses collections ;

> d'aider à l'éveil des vocations militaires ;

> de garder la mémoire des gloiresmilitaires de la nation, ainsi que le souvenir de tous ceux qui sontmorts pour la patrie.

CES MISSIONS PEUVENT ETREREFORMULEES AINSI :

Le musée de l'Armée a pour missionde présenter au public l'histoire de l'armée de terre permanente de la France au travers de collectionsspécifiques qu'il s'attache à enrichir. Il contribue ainsi à l'éveil des vocationsmilitaires et au développement de l'esprit de défense. Il assure la gardede la nécropole, notamment dutombeau de l'empereur Napoléon Ier

ainsi que des trophées.

> Le musée de l'Armée est un établissement public national à caractère administratif et cultureldoté de la personnalité civile et de l'autonomie financière et placésous la tutelle du ministre de laDéfense.

> Il est administré par un conseil d'administration et géré par un directeur.Depuis la parution du décret n° 20061038 du 24 août 2006, le directeur peut déléguer une partie de ses responsabilités audirecteur-adjoint qui le remplacepar ailleurs en cas d’empêchementou d’absence. Il peut égalementdéléguer une partie de ses attributions en matière de gestionfinancière et d’administration dupersonnel au secrétaire général.

LE CONSEIL D’ADMINISTRATION COMPREND :

Un membre du Conseil d’Etat

Des membres de droit, à savoir :> le ministre de la Défense ou son

représentant> le secrétaire général pour

l'administration du ministère de la Défense ou son représentant

> le directeur du Budget au ministèrede l'Economie et des Finances ou son représentant

> le directeur des Musées de France ou son représentant

> le chef d'Etat-Major de l'Armée de Terre ou son représentant.

Douze à quinze membres choisisen raison de leur compétence parle ministre de la Défense

Le président et les deux vice-présidents sont nommés par décretparmi les membres du Conseil et surproposition de celui-ci.Le directeur du musée de l'Arméeest nommé par arrêté ministériel. II a, entre autres responsabilités, lagarde du tombeau de l'Empereur, de la nécropole militaire, des deuxéglises « du Dôme » et « des Soldats »,ainsi que des trophées.

Le musée de l'Armée est placé sous la tutelle du ministre de la Défense,représenté par le Secrétaire généralpour l'administration (SGA). Son exercice courant est assuré par laDirection de la mémoire, du patrimoineet des archives (DMPA). Il s'exercedans le cadre d'un contrat d'objectifset de moyens pluriannuel (période2009-2011 pour l’année 2010).

>) LLEESS MM II SS SS II OO NN SS

>) LLEESS TT UU TT EE LL LL EE SS

>) LLEE SS TTAATT UU TT

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INTRODUCTION

9 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 0

Le Conseil d’administrationPRESIDENT DU CONSEIL D'ADMINISTRATION

Général de corps d’armée Bruno DARY, Gouverneur militairede Paris

VICE-PRESIDENTS

Général d’Armée (2S) Michel SEVRINM. Victor-André MASSENA, Prince d’Essling, Président de laFondation Napoléon

MEMBRE DE DROIT DESIGNEPAR LE CONSEIL D’ETAT

M. Thierry DULONG, Conseiller d'Etat

MEMBRES DE DROIT

CGA Emeric CONSTANS,Représentant du Secrétariat d’Etat auxAnciens combattants

Général d’armée (2S) Bruno CUCHE,Gouverneur des Invalides

Général Lionel LENFANT,Représentant le général chef d'Etat-Major de l'Armée de Terre

M. Jean-Marc OLERON, Représentant le Directeur du budget au ministèredes Finances

M. Philippe PARIZOT-CLERICO,Représentant la Direction généraledes patrimoines

CGA Christian PIOTRE, Secrétairegénéral pour l'administration du ministère de la Défense

MEMBRES DESIGNES PAR LE MINISTRE DE LA DEFENSE

M. Jean-Jacques BECKER, Professeurémérite à l'Université de Paris OuestNanterre La Défense

M. Jean-Pierre BOIS, Professeurd'histoire moderne à l'Université de Nantes

M. Mario COLAIACOVO, Présidentdu Conseil de surveillance de SAFRAN

M. Philippe CONTAMINE, Professeurémérite d'histoire médiévale àl'Université Paris IV - Sorbonne, membre de l'Institut

Mme Geneviève DREYFUS-ARMAND,Directrice de la BDIC - Musée d’histoire contemporaine

M. Antoine DUPONT-FAUVILLE,Secrétaire général de la FondationCharles de Gaulle

M. Jacques FREMEAUX, Professeurd'histoire contemporaine àl'Université Paris IV - Sorbonne

M. Michel LUCAS, Président du Directoire du CIC

Mme Anne MURATORI-PHILIP,historienne

Mme Béatrix SAULE,Directrice générale du domaine et du château de Versailles

M. Pierre SCHOENDOERFFER,Membre de l'Institut

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10 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 0

INTRODUCTION

Organigramme

DIRECTEURGénéral Robert BRESSE

SECRETAIRE GENERALEric VANNEUFVILLE

DIVISION FINANCES

DIVISION DES RESSOURCESHUMAINES

Bureau marchés

Bureau achats

Bureau ordonnancement

Régie des recettes

DIVISION SECURITE ET LOGISTIQUE

Jean-Jacques MONTE, chef de division

Service accueil contrôle

Service sécurité

Régie événementielle

Casernement électricité /maintenance

Expertise audiovisuelle et informatique

Régie informatique

Bureau courrier

AGENCE COMPTABLE

Sandra BARDET-THEBAUD

CONSEILLER AUX RELATIONS INTERNATIONALES

ET JURIDIQUE

Christine JACQUEMART

MAINTENANCEGENERALE

René BELHUMEUR

SERVICE COMMUNICATION

ADMINISTRATIONPUBLICS ETCOMMUNICATION

Céline GAUTIER, chef de service

Bureau administration, gestion, formation

Bureau traitements et salaires

DIVISION RECHERCHE HISTORIQUE ET ACTIVITES

PEDAGOGIQUE

François LAGRANGE, chef de division

Bureau des activités pédagogiques

Bureau des études et publications

SERVICE PROMOTION ET DEVELOPPEMENT

DES PUBLICS

Stéphanie FROGER, chef de service

Bureau protocole et visites guidées

Bureau d’action touristique

Accueil nord / standard

Bureau des locations d’espaces

Monique BRACHET, chef de division Lcl (R)Henri VEYRAT,chef de division

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INTRODUCTION

11 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 0

CONSERVATION

DIRECTEUR ADJOINT David GUILLET

SERVICES FONCTIONNELS

DEPARTEMENTS THEMATIQUES

Sylvie LELUC, conservateur

Département artillerie

Département de l’action culturelle

et de la musique

Sandrine BEAUJARD, chef de service

Réserves

Sandrine BEAUJARD, chef de service

Régie des œuvres / Inventaire

Ateliers de restauration

Département iconographie

Vincent GIRAUDIER, responsable

Département Historial Charles de Gaulle

Christine HELFRICH, conservateur

DEPARTEMENTS CHRONOLOGIQUES

Olivier RENAUDEAU, conservateur

Département ancien

Départementmoderne

Lcl Christophe BERTRAND, conservateur

Département des deux guerresmondiales

Emilie ROBBE, conservateur

CENTRE DE DOCUMENTATION

Michèle MEZENGE, bibliothécaire

Bibliothèque

Service photographique

Agathe FORMERY, responsable

Sylvie LE RAY-BURIMI, conservateur

ArmementUniformologie

Groupe Expert

EXPERTISE ET CONSEIL

Groupe Conseil

Métal(Responsable : Olivier Renaudeau)

Textiles(Responsable : Sylvie Leluc)

Cuir - tapisserie (Responsable : Olivier Renaudeau)

Services administratifs

Services logistiques

Sylvie LE RAY-BURIMI, conservateur

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LE PROGRAMMEDE MODERNISATION

ATHENA

Pôle bataille "Waterloo" : ce plan-relief animé, comme les quatreautres qui ponctuent les salles du département moderne, combinentsons et images pour expliquer le contexte et le déroulé de la bataille,les forces en présence, la stratégie...

> Nouveaux espaces d’exposition etmise en valeur des collections

> ATHENA en coulisse : les réserves ;la rénovation du cabinet d’arts graphiques

et du centre documentaire

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L’ouverture, en mars 2010, des sallespermanentes consacrées à la période1643-1870, marque la fin de la partiela plus visible du programme ATHENAau musée de l’Armée, à savoir larénovation des espaces d’expositionpermanente. Initiée en 2004, latranche IV concerne plus de 2500 m2

répartis entre le rez-de-chaussée(réfectoires Vauban et Turenne) et lesecond étage de l’aile Orient, autourde la cour de la Valeur. Cet événement est venu compléter laréouverture en mai 2009 de la premièrepartie des salles du départementmoderne, dédiée à la période 1643-1815, de Louis XIV à Napoléon Ier.

LES NOUVELLES SALLES,BREVE PRESENTATION

Le parcoursAu rez-de-chaussée de l’aile Orientont été rouverts deux espaces thématiques du parcours installésdans les anciens réfectoires desInvalides.Le réfectoire Vauban (nord-est) a conjointement fait l’objet d’un réaménagement muséographique et d’une campagne de restauration

>) LLEESS SS AA LL LL EE SS

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des peintures murales (2008-2009)qui la décorent. L'historique du muséede l'Armée y est rappelé à travers la présentation d’un défilé de treize mannequins équestres grandeurnature placés en colonne. Chaquecavalier, par son uniforme, illustre une période et un régiment différents,depuis le Consulat jusqu’au SecondEmpire. Ils prennent place dans uneimposante vitrine centrale de 40 mètres

de long réalisée grâce au partenariatconclu avec Saint-Gobain Glass.

Le réfectoire Turenne (sud-est) évoquela destination première de l’espace -celle d’accueillir les repas des pension-naires des Invalides - par un alignementde tables, présentant aux visiteursdocuments écrits et graphiques, tout en leur fournissant des clefs dedécouverte des Invalides.1

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Les nouveaux espaces d’exposition et la mise en valeur des collections

LE PROGRAMME DE MODERNISATION

ATHENA

2010 marque l’aboutissement du plan de réaménagement muséographique du musée del’Armée, ATHENA (2003-2010). La réouverture complète de l’aile Orient après quatre ans detravaux de rénovation majeurs (fermeture en janvier 2006) permet enfin de proposer au grandpublic un parcours de visite complet sur l’histoire de France du Moyen-Age à nos jours. Cettequatrième et dernière étape clôt la modernisation des salles d’exposition permanente dumusée marquée par les réouvertures successives : le département ancien, armes et armures endécembre 2005, celui des Deux Guerres mondiales en juillet 2006 et l’ouverture de l’HistorialCharles de Gaulle, inauguré en février 2008. Les salles du département moderne illustrent la modernisation par un renouvellement dudiscours scientifique, une nouvelle scénographie, la mise en place de supports de médiationculturelle novateurs (plans-reliefs animés, parcours sonores, bornes multimédia…) , permettantune compréhension des collections et de l’histoire dont elles témoignent par le plus grandnombre de visiteurs, et transformant résolument le musée de l’Armée en un musée d’histoire.

1 Fin 2010, cette salle a accueilli l’exposition Au service des Tsars. Elle a occasionnellement été mise à disposition de partenaires dans le cadre des locations d’espaces.

LE DEPARTEMENT MODERNE : DE LOUIS XIV A NAPOLEON I I I (1643-1870)

Dans les salles "Ancien Régime" : la scénographie - présentation des uniformes, positionnement des mannequins, profondeur des vitrines, miroirs en fond de vitrines qui "multiplient" les soldats - font référence au mouvement des troupes sur le terrain.

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LE PROGRAMME DE MODERNISATION ATHENA

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Aux étages, se sont ouverts les espacesconsacrées à la période 1815-1870séquencés en deux temps :

> 1815-1851 : La Restauration : quelle armée pour quel régime ? La Monarchie de Juillet et Louis-Philippe (1830-1851)

> 1852 -1870 :Le Second Empire, du coup d’Etat de 1851 aux guerres de 1870

Les supports de médiationculturelleAfin de rendre les collections accessibleset compréhensibles par le plus grandnombre, le parcours s’est enrichid’outils pédagogiques adaptés auxcollections et aux visiteurs, amateursou novices, qui peuvent ainsi deveniracteurs de leur visite et l’organiser àleur rythme selon leurs choix.

Répartis sur tout le parcours, ces supports sont de plusieurs natures :

- le parcours signalétique : panneaux d’information générale sur le contexte politique, social, diplomatique… ; 380 cartels propresaux objets ; 235 fiches qui complètentles deux premiers types de supports.- les bornes multimédia :12 bornes thématiques et 7 bornes « zoom » développent certains thèmessur une durée d’environ 13 minuteschacune. - les plans-reliefs animés :cinq « pôles batailles » présentent de célèbres batailles ou campagnes

militaires : Rocroi (19 mai 1643) /Fontenoy (11 mai 1745) / Austerlitz (2 décembre 1805) / Waterloo (18 juin 1815) / La phase impériale de la guerre de 1870 (août 1870).L’objectif est d’expliciter les pointsclefs de la bataille : contexte, forcesen présence, chefs de guerre, stratégiesmises en œuvre, déroulement.- le parcours sonore> le parcours sonore de visiteAu second étage, un « parcourssonore », diffusé ponctuellement dansl’espace de déambulation, apporte un contexte sensible et vivant aux collections et rend perceptible l’espacede la guerre aussi bien par les déplace-ments des armées que par l’action

individuelle du soldat.La réalisation de ce parcours reposesur une « bibliothèque sonore » origi-nale constituée spécifiquement àcette fin. Il comporte environ 300 sonscorrespondant à plusieurs domaines(bruits de combat, d’armes, hymnes…).> les postes d’écoute :10 postes musiques et 2 postes son(ex. : Oraison funèbre de Bossuet).

LE TRAVAIL D’EQUIPE

Cette réalisation est le fruit d’une collaboration étroite entre l’équipe dudépartement moderne et l’ensembledes collaborateurs scientifiques ettechniques de l’établissement, sousl’égide d’historiens et de spécialistesrassemblés au sein d’un conseil scientifique.

L’opération a été conduite dans sapartie technique et administrative par les services du Secrétariat général,au premier rang desquels les servicesinfrastructure, budget-finances, sécurité et logistique, qui ont assuré, chacun dans son domaine, le suivid’une opération complexe, en lienavec l’agence Repérages Architecture,chargée de la maîtrise d’œuvre.

Le contenu du projet, dans sa partiescientifique, a été défini et suivi par le département moderne épaulé par l’ensemble des acteurs de la conservation et de la division de larecherche historique et de l’actionpédagogique. La sélection des objets,la définition et la mise en œuvre du

Dans la salle Vauban (ancien réfectoire), le visiteur est accueilli par un impressionnant défilé de treize cavaliers représentant différents régiments depuis le Consulat jusqu'au Second Empire.

Dans les nouvelles salles consacrées au Second Empire, une large place est faite aux collections iconographiques.

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parcours de visite ainsi que des contenus des supports de médiation(signalétique, supports multimédia),doivent beaucoup à l’action desdépartements iconographie, artillerie,musique, du pôle expert, du servicede l’inventaire et de la bibliothèque,mais aussi des départements ancienet des Deux-Guerres mondiales,partageant leur expérience des réouvertures passées, ainsi que de laDRHAP, dont les conseils, orientationset relectures ont été très précieuxpour les aspects de médiation.

Il convient également de souligner lerôle joué par les services supports dela conservation : la régie des collections,les ateliers de restauration, la régiemuséographique et l’atelier photogra-phique. La régie des collections aorganisé l’ensemble du chantier descollections, de leur mise en caisse lorsde la fermeture des anciennes salles,en 2006, à leur remise en place dansles nouvelles vitrines en passant par leurconditionnement, leur manipulation,leur stockage et leur conservationpréventive. De la même manière, àl’exception de quelques pièces particu-lières confiées à des restaurateursextérieurs, les 2 000 objets exposésont été traités par les ateliers derestauration du musée. Quant à larégie muséographique, elle a apportéau projet multimédia son expertisetechnique et son expérience acquisedepuis l’ouverture de l’HistorialCharles de Gaulle. L’atelier photogra-phique a assuré la couverture desphases majeures du chantier, ainsi

que la prise de vue de tous les objetsnécessaires aux projets de publication,de communication, de promotion…

Les publics ont fait l’objet d’uneattention particulière, qu’il s’agisse dela définition et de la mise en œuvrede la politique de communicationautour d’une réouverture qui a eulieu en deux temps (mai 2009-mars2010) ou de la réflexion menée sur la mise en valeur de ce nouveau parcours au sein du musée et de sesactivités (Nocturnes du mardi, Nuit desmusées, Journées du Patrimoine…).Dans ces domaines, l’implication du service communication et du service de la promotion et dudéveloppement des publics se sontavérées déterminantes.

Par ailleurs, ce chantier a aussi étél’occasion de nouer ou d’entretenirdes liens avec de prestigieuses institutions muséales (MUCEM, muséenational de la Légion d’honneur,musée de la Mode et du costume,musée national des châteaux deVersailles et Trianon…) et universitaires(EHESS, Universités de Paris-I, Paris-IV,Nantes…).

La Fondation Napoléon fut un partenaireparticulier au sein notamment ducomité scientifique. Elle est intervenueaussi bien dans les volets de médiation(collaboration rédactionnelle - textesdidactiques, cartels…) qu’en matièrede communication (via le sitewww.napoleon.org). Elle a égalementcontribué aussi bien scientifiquement

que financièrement à l’ouvrageNapoléon et les Invalides, co-éditéavec la Revue Napoléon.

OUVRAGE

La réouverture du département moderne a été accompagnée d’unepublication : Napoléon et les Invalides,collections du musée de l’Armée, sousla direction de Jean-Marie Haussadiset Emilie Robbe, Editions de la RevueNapoléon / musée de l’Armée.

Cet ouvrage se veut une synthèse de tous les liens, illustres et secrets,qui unissent l’Empereur à l’Hôtel des Invalides. Il débute par une série d’articles qui aborde une variété de thèmes mêlant grande et petite histoire, histoire militaire, histoire de l’art, et retraçant le parcours des collections avant qu’elles ne rejoignentles vitrines du musée. La seconde partie de l’ouvrage est consacrée aux objets et œuvres d’art. L’ensemblede la couverture photographiquereprésente près de 400 clichés.

La publication de cet ouvrage a fait appel à de nombreuses contributions d’auteurs liés au musée(Céline Gautier, Christine Helfrich,François Lagrange, ChristopheLarribère, Sylvie Leluc, Sylvie Le Ray-Burimi, Patrick Mangematin,Thierry Vette), de spécialistesreconnus en dehors de l’établissement(Michel Dancoisne-Martineau, Thierry Lentz, Georges Poisson,Clémentine Portier-Kaltenbach) ainsi que de jeunes chercheursimpliqués dans la préparation desnouvelles salles de l’aile Orient(Aude Nicolas, Yves-Marie Rocher)2.

Zoom LE COMITESCIENTIFIQUE+

Eric Anceau, maître de conférence à la Sorbonne, vice-président ducomité d’histoire parlementaire et politiqueJean Avenel, professeur des universitésJean-Pierre Bois, professeur émérite à l’Université de NantesColonel Bieuville, chef d’étudeHervé Drévillon, professeur d’histoire moderne à l’Université de PoitiersJacques Frémeaux, professeur à la SorbonneJacques Garnier, historienGénéral Hanoteaux, président de la SabretacheFrançois Houdecek, Fondation Napoléon, responsable de l'édition de la Correspondance de NapoléonThierry Lentz, directeur de la Fondation NapoléonColonel Mangematin, expert uniformologieAnne Tricaud, conservateur au musée des Arts et Traditions populairesAlain Tripnaux, président de l’association Le Tricorne, « Bataille deFontenoy »Emmanuel de Waresquiel, chercheur à l’Ecole pratique des hautesétudes,membre du comité de rédaction de Commentaire et de la Revuedes deux Mondes

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2 Nous souhaitons ici saluer l’exigence et l’enthousiasme passionné du colonel Mangematin, dont la disparition cette même année a causé une grande douleur à l’ensemble de ses collègues et amis.

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LE PROGRAMME DE MODERNISATION ATHENA

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ARTICLES

Dans le cadre du partenariat entre le musée et les éditions Hommell, ont été publiés des articles relatifs aux collections du musée dans deux magazines, Napoléon Ier - le magazinedu Consulat et de l’Empire, etNapoléon III - le magazine du SecondEmpire.� Napoléon Ier, le magazine du Consulat et de l’EmpireN°56, mai-juil. 2010 – « Des cavaliersde l’Empire, des artistes et un musée »,Emilie RobbeN°57, août-oct. 2010 – « Souvenirsdu maréchal Lannes », Emilie Robbeet Aude Nicolas� Napoléon III, le magazine duSecond EmpireN°10, avril-juin 2010 – « Un brigadierdes Cent-Gardes », Emilie RobbeN°11, juil-sept. 2010 – « Officier des guides en tenue de gala », EmilieRobbeN°12, oct.-déc. 2010 – « Les cantinières,des femmes d’honneur », Emilie Robbe

Autres articles :� Revue de la Société des amis du musée de l’ArméeN°139, 2010 I – « La rénovation dudépartement moderne », Emilie Robbe� Revue des musées de France, revuedu LouvreN°3, juin 2010 – « PARIS, Musée del’Armée – Les nouvelles salles XVIIe-XIXe siècles : dernière phase des travauxde l’aile d’Orient », Emilie Robbe

La finalisation de l’ensemble du parcours a permis de proposer à nouveau une offre d’activités péda-gogiques complète, à destination dujeune public et des familles - ateliers,jeux d’enquêtes, visites-contes, visitescommentées et visites thématiques.En complément, des documents pédagogiques – des parcours-jeux,des fiches de présentation desdépartements et des fiches-objetsdétaillant certaines pièces et œuvresdes collections – ont été mis en ligne.

� Autour du siècle de Louis XIV et de la fondation de l’Hôtel desInvalides :- Jeu d'enquêtes A la recherche de laclef des Invalides- Jeu d'enquêtes L'Hôtel des Invalidesdans tous les sens ! - Visite-conte L'invalide Jacques Valotde la Rosière (la vie quotidienne ausein de l’Hôtel)- Visite commentée-découverte :Louis XIV et l'Hôtel des Invalides.� De Napoléon Bonaparte àNapoléon Ier :- Jeu d'enquêtes Sur les traces deNapoléon (approche des batailles, desmonuments et des institutions de cette période, abordés à travers les évocations visibles sur le site etdans le musée)

- Jeu d'enquêtes Mission impossible au temps de Napoléon (approche militaire, les campagnes et les bataillesde l’Empire)- Visite-conte Napoléon Bonaparte :l'histoire et la légende- Visite-conte Les soldats de laGrande Armée (récits de soldats, cantinières et officiers de la GrandeArmée qu’illustrent les collections)- Visite commentée-découverte :Napoléon Ier et l'Hôtel des Invalides.

� 1815-1871 :- Jeu d’enquêtes "Qui est qui ?" auSecond Empire (les transformationsculturelles et technologiques (photographie, développement duchemin de fer, mode, cartographie…)).- Visite commentée-découverte : 1815-1871 dans les collections dumusée de l’Armée.

- Une visite thématique transverse :L'image du pouvoir de Louis XIV àNapoléon III.

La communication visuelle relative à la réouverture des salles dudépartement moderne s’est enrichied’un troisième volet, à partir du portraitde Napoléon III, empereur des Françaisd’après Winterhalter (1806-1873) ; ilvient compléter les deux précédemmentcréés pour l’ouverture de la premièrepartie du département en 2009 (le Grand Condé à la bataille de Rocroypar Juste d’Egmond et NapoléonBonaparte par Detaille). Les trois visuelsont été utilisés alternativement pourles insertions publicitaires en presseécrite tout au long de la campagne(début mars à début juin 2010).

Cette ultime étape de la modernisationdu musée de l’Armée a fait l’objetd’une communication renforcée etsoutenue par :

� l’agence Claudine ColinCommunication, chargée des relationspresse autour de l’événement. La présentation des salles à la presse,en amont de leur ouverture au public,a rassemblé 44 journalistes issus de39 média français et étrangers.

� cinq partenaires média, déjàprésents à la première étape de laréouverture du département moderneen 2009 :

> le quotidien gratuit Métro

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Dans les salles consacrées à l'Empire, des enfants suivent le jeu d'enquêtes "Sur les traces de Napoléon" : devant une carte de l'Europe au temps de Napoléon, ils s'initient activementà l'histoire de la conquête impériale.

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LE PROGRAMME DE MODERNISATION

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> le journal d’actualités bimensuel Le Journal des Arts> le magazine L’Œil (art)> le magazine Napoléon III- le magazine du Second Empire.> le site d’information culturelle evene.fr.

� un nouveau partenaire média, lemagazine Connaissance des Arts,avec lequel ont été réalisées :> une vidéo éditoriale (4 minutes)mise en ligne sur le site www.connaissancedesarts.com et surcelui du musée dont le sujet portaitsur l’installation scénographique de la salle Vauban, en particulier celle des mannequins équestres etdes cavaliers ; cette vidéo mettait envaleur les différents acteurs et inter-venants (conservateur, restaurateurs,experts…), offrant à voir au grandpublic les « coulisses » du musée.> une bande annonce d’une minuteen teasing de l’événement pour unediffusion sur le web (mise en ligne en particulier sur youtube).> un hors-série Napoléon aux Invalides(versions française et anglaise), premieropus d’une trilogie mettant en avantles trois grands personnages emblé-matiques liés au site des Invalides,Louis XIV (projet 2011), Napoléon etCharles de Gaulle (juin 2010).

� de l’affichage sur les réseauxMétrobus et les mâts JC Decaux (du 23mars au 5 avril, puis du 20 au 26 avril).

� de l’insertion publicitaire en presseécrite spécialisée (Historia, L’Histoire,Connaissance des Arts, Arts Program-me), généraliste (Le Parisien, Pariscope,Le Point), locale (Le Journal du 7e), etun bandeau publicitaire sur le site webde la Fondation Napoléon.

L’événement a connu un écho média-tique très satisfaisant, aussi bien dansla presse généraliste (Le Figaro, Le Parisien, La Croix, L’Express Styles,Le Point…), la presse spécialisée art etculture (Télérama Sortir, Figaroscope,Connaissance des Arts…), et histoire-patrimoine (Historia, Gloire et Empire…).En presse audiovisuelle, TF1 et France 3ont consacré un sujet pour leurs journaux télévisés, ainsi que la chaîneEquidia pour sa « Culturelle ». Les radiosEurope1, France Culture, France BleuParis, France Inter ont également couvert l’événement.

DANS LE DEPARTEMENTANCIEN

Un ensemble exceptionnel de bouchesà feu du Moyen-Age et de laRenaissance a été installé dans les salles du département ancien. En complément des deux cabinetsthématiques dédiés aux armes orientales, le passage de Marseille

situé à proximité de ces salles, a étéenrichi par la présentation sur quatrepodiums de cinq bouches à feuxottomanes, chinoises et indonésiennes,richement décorées, illustrant le savoir-faire des fondeurs de ces régions. Enfin, la Galerie de l’Arsenal s’esttransformée en une nouvelle galeriedédiées à des exemples majeurs del’artillerie du XVIe siècle, avec une

prestigieuse série de neuf piècesexceptionnelles, témoins de l’arme-ment princier et urbain en usage auxXVe et XVIe siècles. Cette collectionconstitue un échantillon varié etreprésentatif, tant sur le plan technique qu’esthétique, desmatériels de cette période riche eninnovations (réduction des calibres en raison de l’adoption du boulet

Dans le cadre du projet ATHENA, les collections thématiques (artillerie, armes réglementaires,emblèmes) autrefois présentées dans des salles spécifiques ont fait l’objet d’un redéploiementdans les espaces chronologiques. Trois chantiers ont ainsi été conduits : l’installation de deuxpièces d’artillerie sur affûts dans les espaces relatifs à la Première Guerre mondiale ; la mise enplace de huit mortiers dans la partie Sud de la cour d’Honneur et l’exposition de dix pièces sup-plémentaires dans le département ancien. Avant leur installation dans ces espaces, les matériels d’artillerie, jusque-là conservés en extérieurdans les cours annexes et sous les galeries de la cour d’Honneur, ont fait l’objet de campagnesde restauration.

LE REDEPLOIEMENT DES COLLECTIONS D’ARTILLERIE

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LE PROGRAMME DE MODERNISATION ATHENA

métallique, évolution des techniquesde fonte, mise en place de systèmesde visée et de pointage...).

DANS LA COUR D’HONNEUR

La grande batterie de canons classiques français exposée dans lacour d’Honneur s’est enrichie par l’installation de huit mortiers et huitobusiers dans les parties Sud et Nord.Cet ensemble unique de soixantecanons, huit mortiers et dix obusiersest aujourd’hui considéré comme unespace muséal à part entière, articuléautour d’un discours scientifique et pourvu d’éléments de médiation (cartels, panneaux didactiques, dépliant).

La Galerie de l'Arsenal s'est enrichie de nouvelles pièces d'artillerie auparavant exposées dans la cour d'Honneur.

Le chantier des collections lié au plande rénovation de l’établissement s’est poursuivi en 2010. L’effort s’estconcentré sur les pièces d’équipement,telles que les harnachements, les ceinturons, les cartouchières, lescoiffes, les bottes et brodequins etc.Le recrutement d’une technicienne de préservation a permis la création de conditionnements très spécifiquessoigneusement adaptés aux typologiesd’objets. Les collections ont été traitéesde façon systématique selon un protocole défini par une restauratricespécialisée.

Le dispositif de traitement des collec-tions infestées par les insectes s’estperfectionné. Les objets sont traitéspar la méthode de désinsectisation par anoxie (privation d’oxygène), dèslors qu’un doute apparaît concernantles objets stockés dans les réserves ou dans les salles d’exposition perma-nente, mais aussi, et ce de façon systématique, lors des retours d’objetsprêtés pour des expositions ou lorsd’acquisitions à titre gratuit ou onéreux.

ATHENA en coulisse : les réserves, et la rénovation du cabinet d’arts graphiqueset du centre documentaitre

LES RESERVES DELOCALISEES

Dans les réserves de Satory - conditionnement pour la mise en forme de masques à gaz.

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LE PROGRAMME DE MODERNISATION

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MISE EN ŒUVRE DE L’ETUDEDE PROGRAMMATION ARCHITECTURALE

Le cabinet FL & Co a été désigné en avril 2010. Le pré-programme précisant les besoins liés aux missionset activités du cabinet des dessins,estampes et photographies du département iconographie ainsi qu’àcelles du centre documentation a étéélaboré, puis présenté et validé enjuillet.

Le coût de l’opération a été établi à 1,8 millions € soit 2 100 € HT au m2

pour un programme d’environ 900 m2 réparti sur trois niveaux del’aile Occident (salle de consultationdes ressources documentaires et desbases de données en rez-de-chaussée,aile Monaco pour la conservation etla consultation des fonds précieux,combles au-dessus des espaces dédiésaux Deux Guerres mondiales pour lesréserves d’imprimés).

Le rendu du programme définitif et le recrutement du maître d’œuvrede l’opération sont prévus pour 2011.

MISE EN ŒUVRE DE LA PREMIERE PHASE DUCHANTIER DES COLLECTIONS :TRAITEMENT MATERIEL,INFORMATISATION ETRECOLEMENT DE 6 000DESSINS ET 1 000 LIVRES PRECIEUX

Depuis 2006, date de fermeture partielle au public du cabinet d’artsgraphiques et de la bibliothèque, les équipes mènent à bien plusieurs missions fondamentales préalables à leur réinstallation dans des locaux

rénovés : récoler les collections, infor-matiser et compléter leur inventaire,améliorer leur état et leurs conditionsde conservation. Inscrite dans ladernière phase du plan ATHENA,cette opération d’envergure (6 000dessins, 30 000 estampes, 50 000photographies anciennes et 20 000livres sont concernés) a pour objectifde rendre accessibles, au sein du futurcentre documentaire, des œuvresméconnues du public car fragiles, limitant donc leur temps d’accrochageet d’exposition au public. Initié à l’issue d’une étude en conservationpréventive en 2009, un chantierpilote, consacré aux dessins et auxlivres anciens, a été lancé en 2010.

Le chantier des collections a mobilisédivers intervenants, sous la conduitede l’agence In-Extenso, qui a assurél’assistance à maîtrise d’ouvrage, lesformations et le suivi du chantier, enliaison étroite avec les équipes dudépartement.

Le traitement des dessins s’est dérouléen deux temps. D’abord, une équipe de récoleurs aconfronté les collections aux inventaires,apposé sur chaque dessin son numérod’inventaire, l’a photographié et saisidans la base informatique de gestiondes collections du musée ses principalescaractéristiques telles que l’artiste, le titre et la date de création.

ATHENA V LE CABINET D’ARTS GRAPHIQUES ET LE CENTRE DOCUMENTAIRE

Le musée bénéficie de deux bâtimentssupplémentaires dans le quartier Joffredu site de Satory - où sont délocaliséesles réserves du musée de l’Armée. Le premier, d’une superficie d’environ900 m2, a fait l’objet de travaux conséquents pour accueillir à l’horizon2011 les collections d’artillerie lourde,après une étude menée par un cabinetd’architectes, en étroite collaborationavec le département artillerie et larégie des collections. Pour entamer les travaux, 107 matériels d’artillerie(canons, mortiers, affûts...) ont dû

être déplacés depuis Satory vers unezone de stockage provisoire (entrepôtd’Orly), afin d’engager les travaux. Le second, d’une superficie de 300 m2

environ, fait aujourd’hui l’objet d’une étude. Il permettra, fin 2011, de stocker des pièces iconographiqueset de pallier l’accroissement du volume des collections qui résulteradu traitement de ces pièces préalable-ment à la création du cabinet d’artsgraphiques sur le site des Invalides.De nombreuses estampes ont ainsiété désencadrées, ce qui a augmenté

considérablement leur volume.Le chantier des collections iconogra-phiques lié à la création de ce cabinet,installé au début de l’année dans les salles Chanzy et Pélissier (Hôtel des Invalides, aile Orient de la courd’Honneur, 3e étage), a été transférévers le site de Satory et l’aile Monacodes Invalides. D’importants aménage-ments ont été effectués afin d’accueillirce chantier dans de bonnes conditionstant pour les objets que pour le confortdes prestataires.

Réparation des livres : la technicienne effectue de petites réparations : renfort des coins et coiffes, sur un ouvrage plein cuir.

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LE PROGRAMME DE MODERNISATION ATHENA

Chevalier et chef de guerrepage 11 verso in Leonhardt Fronsperger,"Kriegsburg", Frankurt am Mayn, 1573Gravure sur bois, par Jost Amman - Bibliothèque du musée de l’Armée.

Zoom L’EDITION DU KRIEGSBUCH+

Parmi les œuvres sur l’art de la guerre des XVIe et XVIIe siècles,la première et rare édition du Kriegsbuch (1573), que la biblio-thèque du musée de l’Armée a le privilège de posséder, est par-ticulièrement représentative de l’intérêt de ce fonds.Son auteur, Leonhardt Fronsperger (Ulm, vers 1520-1575)compte parmi les plus notables théoriciens allemands de laguerre. Il s’intéresse dès son jeune âge à cet art, participe lui-même aux campagnes, notamment contre les Ottomans en1566.Le Kriegsbuch constitue son œuvre majeure. Ce traité trèscomplet, le plus réputé en son temps, reprend les thèmes clas-siques de l'art de la guerre : artillerie, stratégie, tactique, sièges,fortifications, balistique, droit de la guerre...Il est richement illustré de 11 eaux-fortes hors texte attribuéesà Jost Amman (1539-1591), artiste travaillant notamment pourl'imprimeur-éditeur Sigmund Feyerabend et 400 gravures surbois.Une vingtaine de ces gravures sont rehaussées à l’aquarelle.L’exemplaire est en bon état, la reliure plein cuir est postérieure,vraisemblablement du XIXe siècle, ornée de coins et de fermoirsen métal doré.

Dans un second temps, les dessinsont été pris en charge par des techniciens de préservation, qui ontdépoussiéré, gommé et mesuré,estampillé et photographié chaquepièce. A l'issue, un repérage des altérations du document a été systématiquement réalisé.

Parallèlement aux dessins, un chantierpilote, consacré aux livres anciens, aété lancé en avril 2010. Les collections,conservées jusqu’alors dans la salleLouvois (aile Orient, niveau -1), ontété à cette occasion transférées dansla salle Chanzy (aile Orient, 3ème

étage). Le récolement, entamé en2009, s'est poursuivi. Chaque livre est contrôlé et catalogué lorsqu'il nefigurait pas dans la base de la biblio-thèque. Les ouvrages ont ensuite étépris en charge par une techniciennede préservation, qui est intervenue,en deux phases :

> Phase 1 : stabilisation préliminaireet repérage des ouvrages à traiter,avec, en corollaire, des actions deconservation matérielle : dépoussiérage,gommage, conditionnement des éléments détachés et réalisation,éventuellement, de conditionnementsindividuels (des pochettes à quatrerabats, en carton neutre, ont été réalisées pour protéger les couverturesles plus abimées) ;> Phase 2 : les ouvrages ont été,après examen, orientés vers différentesfilières de traitement selon le type des dégradations constatées. Des

interventions de conservation curative :petites réparations, consolidation desplats, chants, mors, coiffes ; rattache-ment de feuillets et cahiers détachés,ont été traitées sur place.Les ouvrages nécessitant des inter-ventions plus lourdes ont fait l’objetd’un signalement et ont été orientésvers des traitements externalisés.

Ainsi, en 2010, 19 volumes (dont lacollection des planches Gribeauval)ont été confiés à des restaurateursextérieurs.

Les recueils de dessins et des recueilsfactices d’estampes ont été orientésvers le chantier des collections d’artsgraphiques. A l’issue du chantier, les

Chantier des collections : l'intégralité des collections de dessins et la moitié du fonds ancien de la bibliothèque ont été transférés début 2010 aux Invalides, dans un espace de 250 m2

aménagé pour accueillir trois pôles de travail : récolement, traitement physique des dessins et des livres. Huit personnes interviennent sur la chaîne de traitement.

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LE PROGRAMME DE MODERNISATION

ATHENA

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Zoom LE FONDSFLAMENG+

Si le chantier des collections permet de juger de l’état sanitaire global du fonds dedessins et de pratiquer des recoupements thématiques facilitant l’étude des œuvres,il sert également à réunir les productions d’un même artiste. C’est le cas pour le fondsFlameng réunissant plus de 200 aquarelles relatives à la Première Guerre mondiale.Cette collection était, avant le début du chantier des collections, dispersée surplusieurs sites : d'une part, la réserve d’arts graphiques et la quarantaine situées dansl’Hôtel des Invalides, d'autre part, les réserves délocalisées à Satory. L’intégralité de cespièces a été traitée au cours du chantier des collections. Les œuvres conservées dans lesréserves de Satory ont en outre été désencadrées. Aujourd’hui, la totalité des œuvresde François Flameng (1856-1923) a été rapatriée sur le site du chantier des collectionsau musée de l’Armée. Cette collection a été entièrement récolée, photographiée etindexée sur la base de données du musée. Elle pourra être valorisée dans le cadre d’ex-positions temporaires et de publications, notamment dans la perspective des commé-morations du centenaire de la Première Guerre mondiale. Cette démarche a étélancée pour l’ensemble des fonds d’artistes identifiés. La possibilité de consulter lescorpus cohérents conservés par le musée de l’Armée ainsi que la documentationafférente au sein du cabinet d’arts graphiques et du centre documentaire, serontd’une grande aide pour tout chercheur désirant mener une étude monographique.

Soldats allemands avec cuirasse de tranchée et masque à gaz, août 1917, François Flameng(1856-1923). Aquarelle, crayon, gouache sur papier.

livres traitées ont rejoint la réserveLouvois, et les dessins celle de Satory.Durant l’année 2010, 6 000 dessinset un millier de livres ont été traités, 4 216 dessins ont été parallèlementrécolés.

Ce chantier des collections permetd’affiner la connaissance des collec-tions et de les préserver dans desconditions optimales, c’est en celaune opération nécessaire. Le récole-ment et le traitement systématiquede chaque pièce assurent une gestionrationnelle et une connaissanceextensive de la collection.

Imposé par le récolement décennald’une part, le futur transfert des collections vers l’aile Monaco rénovéed’autre part, le chantier des collections

est aussi l’occasion d’une évaluationextensive des fonds mettant en évidencedes œuvres exceptionnelles.

ARCHIVES DU PROGRAMMEATHENA

Le programme ATHENA s’achevant, il est apparu nécessaire de constituerun fonds d’archives lié à ce vastechantier, qui peut déjà être présentécomme une des étapes majeures,marquante et déterminante, dans la vie de l’établissement depuis sacréation en 1905.Une mission de collecte au sein desdépartements de la conservation a été confiée aux équipes du centredocumentaire, qui assurent avec le soutien du Service historique de

la Défense et conjointement avec le conservateur du départementartillerie, le suivi du chantier et la liaison avec le SHD où sera déposé à terme l’ensemble de ces archives.Ce dernier se chargera ensuite d’endresser l’inventaire et d’en assurer laconservation.

NUMERISATION

La société ARKHENUM, pour le centredocumentaire, a numérisé un millierd’autographes de la Révolution et de l’Empire (don Marie Dechaux aumusée de l’Armée en 1922). Ce fonds fera partie des ressources électroniques proposées par le centredocumentaire lors de sa réouverture.

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L’OFFRE ET LA PROGRAMMATION

CULTURELLES

La Fête de la Sainte-Barbe est l'occasion d'échanges, volontairement pédagogiques, entre les visiteurs et les "acteurs historiques" de la manifestation (ici, un Poilu de la Grande Guerre) autour des matériels d'artillerie.

> Les expositions

> Les événements nationaux

> Les Nocturnes du mardi

> La Fête de la Sainte-Barbe

> La Saison musicale

> Les rendez-vous scientifiques

> Evénements musicaux en partenariat

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Les expositions

L’OFFRE ETLA PROGRAMMATION

CULTURELLES

L’AFGHANISTAN ET NOUS2001-200931 octobre 2009 - 26 février 2010

Pour la première fois, le musée del’Armée proposait une incursion

dans l’actualité de l’armée de terre.170 photographies de photo-reportersproposaient des regards croisés sur les multiples visages de l’Afghanistand’aujourd’hui (histoire, tradition, conflit,enjeux diplomatiques…).

> Commissariat - Département des Deux Guerres mondiales : Lcl Bertrand, conservateur,Emmanuel Ranvoisy, adjoint- Agence VII/VII Network - DominiqueViger- ECPAD - Jean-Pierre Duboscq

> Tables rondesLes 14, 15 et 16 janvier, des tablesrondes et des débats (en partenariatavec RFI), complétés par la projectionde films et de documentaires, ontabordé le sujet de l’Afghanistan à traverscertaines thématiques évoquées dansl’exposition.

Ces journées ont croisé les analyses d’his-toriens, de militaires et de professionnelsde l’image (photoreporters, réalisateurs…).L’histoire de ce jeune état y fut évoquée.Pays pluriethnique situé à la croisée des chemins d’Asie, à la culture marquée par le bouddhisme et l’Islam, où des civilisations brillantes se sont épanouies,l’Afghanistan a été, pendant des décennies,le théâtre de nombreux conflits nés desvisions stratégiques des grandes puissances(Royaume- Uni, Union soviétique,Etats-Unis…). La photographie et le cinéma ont aussi été abordés. De grands noms du photojournalisme travaillant, entreautres, pour l’Agence VII / VII Network, etdes « soldats de l’image », photographesde l’ECPAD, ont évoqué leurs souvenirs etleur travail en Afghanistan avec le souci dene pas falsifier le réel tout en préservantla dimension artistique de la discipline.La projection de documentaires et de longsmétrages de fiction a permis de découvriret de mieux saisir le regard que le 7e Artporte sur ce pays qui, au-delà de la guerrequ’il traverse, aspire à la reconstruction età une renaissance nationale.

> Fréquentation de l’exposition : 12 366 visiteurs

JEHAN FROISSART,CHRONIQUEUR DE LAGUERRE DE CENT ANS2 avril - 4 juillet Galerie de l’Arsenal, départementancien En partenariat avec le RoyalArmouries de Leeds et l’Universitéde Sheffield

> Commissariat - Royal Armouries, Leeds, KarenWatts, conservateur des armes etarmures occidentales.

- Université de Sheffield, Pr. PeterAinsworth, professeur émérite,département de langue étrangère.- Musée de l’Armée, Olivier Renaudeau,conservateur, département ancien,armes et armures.- Le département artillerie du muséede l’Armée a apporté son concoursquant au choix des pièces d’artillerieprésentées.

Dans ses célèbres Chroniques, JehanFroissart (1337-1404),historien valenciennoiset grand voyageur du Moyen-Age,

témoigne des péripéties de la guerre deCent ans qui opposa la France àl’Angleterre. Ces Chroniques, monumentde l’historiographie européenne médiévale,rencontrèrent un vif succès dès leur parution sur parchemin au XVe siècle. Letexte, d’un style enlevé et vivant, stimulal’imagination des nombreux miniaturistesamenés à les illustrer. Aujourd’hui, ellesprésentent un intérêt particulier pour l’étude des opérations guerrières de cettepériode. L’exposition, projet didactique,permettait aux visiteurs d’explorer l’œuvred’un historien au style très vivant, de

13 janvier, 20h L’Homme qui voulut être roi, de John Huston (1975), présenté parPatrick Brion.

14 janvier Histoire et sociétéOuverture par SE l’Ambassadeur de la République islamiqued’Afghanistan Omar Samad.Table ronde animée par FaraguisNazer, journaliste de RFI.Après-midi• Avec Michael Barry, chercheur enlangues et civilisations musulmanes à l’Université de Princeton ; Gérard Chaliand, géostratège.• Documentaire Massoud l’Afghande Christophe de Ponfilly (1998).SoiréeProjection de Terre et cendres (2003),en présence du réalisateur Atiq Rahimi.

15 janvier Rôle et actions menées par les forces françaisesTable ronde animée par LaurentHenninger, chargé d’études audépartement Histoire de la défense et de l’armement, à l’Institut derecherche stratégique de l’Ecole militaire (IRSEM).Après-midi• Avec le colonel Michel Goya, directeur

d’études à l’IRSEM ; le colonel Geoffroyde Larouzière-Montlosier, professeurau Cours supérieur d’Etat-Major (CSEM) ;le colonel Jacques Aragones, professeurau Collège interarmées de Défense ;le chef d’escadron Nicolas Michel,chef du service de productions audio-visuelles de la Gendarmerie (SPAG).• Projection d’un documentaire sur lestroupes britanniques stationnées dansla région de Helmand, réalisé par lereporter de guerre Patrick Chauvel.SoiréeProjection de L’étoile du soldat deChristophe de Ponfilly (2006), présentépar Bertrand Gallet, réalisateur.

16 janvier Regards sur l’Afghanistan : photographique, filmique, journalistiqueTable ronde animée par ValérieRohart, journaliste de RFIAprès-midi• Avec Eric Bouvet, Balazs Gardi,Ashley Gilbertson, Ben Lowy, SeamusMurphy, photographes de l'AgenceVII/VII Network ; une équipe image del'ECPAD ; Natalie Nougayrède, corres-pondante diplomatique pour Le Monde.• Projection de reportages de l'ECPAD.SoiréeProjection du film Le cahier de HanaMakhmalbaf (2007).

[Programme]

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L’OFFRE ETLA PROGRAMMATIONCULTURELLES

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découvrir les manuscrits enluminés quiavaient, dès le début du XVe siècle, assuréla diffusion de ses Chroniques et de confronter les miniatures de ces derniersavec les armes et les pièces d’armures contemporaines des épisodes guerriersdécrits par Froissart, conservées au muséede l’Armée.Dans une scénographie inspirée de cesminiatures, l’exposition mettait en regarddes manuscrits, des armes, armures etbouche à feu contemporaines du grandconflit franco-anglais, conservées aumusée de l’Armée, permettant d’apprécieren grandeur réelle ces combattants de laguerre de Cent ans, évoqués par Froissartet mis en image par les miniaturistes.Grâce à la collaboration de la Bibliothèquenationale de France et de la bibliothèquemunicipale de Besançon ont été exception-nellement présentés au public quatre précieux manuscrits copiés et enluminésdans l’officine du libraire parisien Pierrede Liffol dans les années 1412-1414, témoinsde la faveur que rencontrent les Chroniques,peu de temps après la disparition de leurauteur, parmi les élites cultivées de Franceet d’Angleterre. Le Scriptorial d’Avranchescomptait aussi parmi les prêteurs del'exposition.Grâce à des bornes interactives, le visiteurpouvait feuilleter l’intégralité de ces ouvrageset comparer les enluminures qui lesornaient. Ces multimédia ont témoigné duprogramme de numérisation en très hautedéfinition entrepris avec le concours deScriptura Ltd,mis au point par l’Université deSheffield (Royaume-Uni), et exploitant les

logiciels Virtual Vellum (Vélin Virtuel) etKiosque. Un espace était consacré à l’artdu livre au début du XVe siècle,ainsi qu’auxinstruments et aux pigments utilisés par cespeintres pour transmettre leur témoi-gnage, en regard des textes de Froissart.

> Autour de l’exposition

• Destinée au grand public, cette manifestation s’est accompagnéed’animations pédagogiques spécifiques :parcours-jeu, manipulation d’armes etd’armures de la guerre de Cent ans,« l’atelier du copiste».

• Parallèlement, la revue Art del’Enluminure (Editions Faton) a publiéun numéro dédié aux manuscrits de Froissart et à la contribution du maître de Giac et du maître deBoèce, auquel les conservateurs desdépartements ancien et artillerie ontcollaboré. Des collections du musée y étaient reproduites et commentées.

• L’événement a été relayé en majoritépar la presse art, culture et histoire.

AU SERVICE DES TSARS, LA GARDE IMPERIALE RUSSEDE PIERRE LE GRAND A LAREVOLUTION D’OCTOBRE9 octobre 2010 - 23 janvier 2011Salle TurenneDans le cadre de l’Année croiséeFrance-Russie / Russie-France 2010

> Commissariat - Musée de l’Armée Emilie Robbe, conservateur dudépartement moderne (1643-1870)et Julien Voinot, adjoint- Musée de l’ErmitageGeorges Vilinbakhov, directeuradjointSerguei Plotnikov, responsable du musée de la Garde impériale,département de la Culture russe

Organisée dans le cadre de l’Année croiséeFrance-Russie / Russie-France, avec le soutiende CulturesFrance, cette exposition a étérendue possible par un partenariatnoué avec le musée de l’Ermitage deSaint-Pétersbourg. L’histoire de la gardeimpériale russe, miroir fidèle de celle de la Russie et de son accession au rang depuissance européenne aux XVIIIe et XIXe

siècles, s’y trouvait explorée à travers prèsde 150 objets issus des collections - pourpartie non exposées au public – de cetteinstitution. Uniformes et armes portés par des empereurs, des membres de leur

famille et de grands généraux, objetsd’arts, peintures, emblèmes… certainsvenaient en France pour la première fois,d’autres pour la deuxième depuis 1814 !Ces pièces exceptionnelles se voyaientcomplétées, en contrepoint, par quelqueséléments choisis des collections du muséede l’Armée et du musée du régimentdes cosaques de Sa Majesté l’Empereurexposés à Courbevoie ou déposés auMusée royal d’art et d’histoire militairesde Bruxelles.

> Programmation culturelle

PUBLICATIONAu service des Tsars, la gardeimpériale russe, Musée de l’Armée -Somogy, 2010, 224 pages, 190illustrations, 22 x 29 cm broché, 29 €.Fleuron de la Russie nouvelle de Pierre le Grand (1682-1725), la Gardeimpériale incarne le legs d'un tsar qui a su amener la Russie au rang de grande puissance européenne.

Grâce des bornes multimédia et au programme de numérisation des

Chroniques développé au Royaume-Uni(Virtual Vellum), les visiteurs pouvaient

admirer ces précieux manuscrits dansleurs moindres détails.

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L’OFFRE ETLA PROGRAMMATION

CULTURELLES

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Pendant plus de 200 ans, des années1700 à la révolution de 1917, l'histoirede cette unité de prestige est intimement liée à celle de la Russie : campagnes contre les Suédois sousPierre Ier, coups d'Etat durant tout le XVIIIe siècle (les tsarines Catherine Ien 1725, Anne en 1730, Elisabeth en1741...), campagnes contre la GrandeArmée de Napoléon sous Alexandre Ier

(d’Austerlitz et Friedland à la guerrepatriotique et à l'arrivée victorieusedes troupes à Paris), Première Guerremondiale sous Nicolas II... et reste,jusqu'à sa dissolution, le miroir le plusfidèle de sa richesse et de sa complexité.Aux victoires de la Garde sont étroitement liées la légende fondatricede l'Etat russe, ainsi qu'un véritablesentiment national, une exaltation delaquelle naît le romantisme russe.Dans le cadre de l'année France-Russie,plusieurs musées dont le musée del'Ermitage à Saint-Pétersbourg et lemusée de l'Armée à Paris se sontassociés pour évoquer l'histoire complète de la Garde impériale et de ses hommes pour qui "l'honneurvaut plus que la vie".

CYCLE DE CONFERENCESL’ours et le coq : aspects des relations géopolitiques et deséchanges culturels entre la Russieet la France au XIXe siècleOrganisé par le musée de l’Armée enpartenariat avec l’Université permanentede la Ville de Paris, dans l’auditoriumAusterlitz.

Malgré l’éloignement géographiqueconsidérable, la Russie et la Franceont en commun de compter, au XIXe

siècle, parmi les grandes puissancesdu concert des Etats européens,tout particulièrement sur le plandiplomatique et militaire : cette situation les conduit à entretenir desrelations suivies. A cette dimensiongéopolitique s’ajoutent des échangesculturels, souvent significatifs, notamment au niveau des élites intellectuelles et artistiques des deuxnations.

CYCLE CINEMALe cinéma russe compte parmi lescinématographies européennes lesplus prolifiques, au sein de laquelledeux films récents ont été choisis et projetés en écho à l’exposition :

20 novembre. L’Arche russed’Alexandre Sokourov (2002)Ce film a été tourné dans le Palais le plus célèbre de Russie, l’Ermitage.Dans ce lieu qui compte parmi les plus grands musées du monde,Sokourov dépeint par un planséquence unique, véritable défi technique, et un sens artistique

prononcé, l'histoire russe au traversde plusieurs générations.

27 novembre. Le Barbier deSibérie de Nikita Mikhalkov (1998)Cette fresque romanesque plonge aucoeur de l'âme russe et des trésors desa culture.

CONCERTS11 concerts ont été organisés sousl’égide de CulturesFrance dans lecadre de l’année croisée France-Russie, 7 d’entre eux faisaient écho à l’exposition Au service des Tsars :

• 2 concerts avec des formations militaires (Musique de l’Air etMusique Principale de l’Armée deTerre) qui avaient composé l’une etl’autre des programmes de musiquerusse pour cette circonstance, avecdes solistes russes invités. • 1 concert des Chantres de Moscou –Chœur Orthodoxe russe de Bassesprofondes, à la cathédrale Saint-Louis.• 1 concert célébrant le centenaire de la mort de Léon Tolstoï, La Sonateà Kreutzer (Tolstoï/Beethoven) • 3 concerts du cycle Jeunes Talents –Premières Armes du Conservatoire de Paris.

> Communication

RELATIONS PRESSE ET PARTENARIATSQuatre partenaires média ont soutenul’exposition (présence de leur logo sur les supports de communication) :• le magazine Paris Match, aveclequel fut édité un Guide du Visiteur(en français) distribué gratuitement à tous les visiteurs de l’exposition (8 pages couleurs - tirage : 20 000exemplaires). • le journal gratuit Métro (qui anotamment organisé une visite privéede l’exposition le 9 novembre pour50 abonnés du Club Métro, soutenuepar une campagne web du 8 au 29octobre).• le magazine mensuel L’Histoire• la chaîne TV histoire (le directeur dumusée de l’Armée, le général RobertBresse, est intervenu sur le plateau del’émission Historiquement Show pourprésenter l’exposition).

La mission de relations presse a étéconfiée à l’agence Claudine ColinCommunication, pilotée par le servicecommunication du musée. Outre la presse française - généraliste etspécialisée, nationale, régionale etlocale - une attention particulière aété portée aux correspondants russesen France et aux principaux média

17 septembre Alexandre Ier et la France, par Marie-Pierre Rey, professeur à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne.

20 septembre L'alliance franco-russe :mythes et réalités militaires, par Emmanuel Pénicaut, conservateur au Service historiquede la Défense (SHD).

27 septembre Du Théâtre Michel aux Balletsrusses : les arts de la scène entre France et Russie au XIXes.,par Jean-Claude Yon, maître de conférences (HDR) àl’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines.

29 septembre Le génie romantique russe à l'époque de Gogol et Pouchkine. Trésors de la Galerie Trétiakov, par Daniel Marchesseau, conservateur général du patrimoine, directeur du musée de la Vie Romantique à Paris.

[Programme]

Pour familiariser et intriguer le visiteur, l’expositioncomprenait des supports en forme de miroirs, oùl’on trouvait des détails et anecdotes qui mettaienten lumière certains aspects des relations franco-russes tout au long de la période (phrases célèbres,histoire du commencement du champagne,voyageurs et artistes français en Russie etc.).

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L’OFFRE ETLA PROGRAMMATIONCULTURELLES

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DE GAULLE ET LA FRANCELIBRE AUX INVALIDES8 juin - 30 septembreDans le cadre de la Saisonmémorielle du 70e anniversaire de l’Appel du 18 juin 1940, avec le soutien de la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives du ministère de la Défense-DMPA.

Haut lieu de la mémoire nationale, lesInvalides sont aussi un des grands lieux « gaulliens ». Le musée a donc pris part àla Saison mémorielle du 70e anniversairede l’Appel du 18 juin 1940. La complémen-tarité de deux départements du musée del'Armée, celui des Deux Guerres mondialeset l'Historial Charles de Gaulle, ainsi que leurs liens évidents avec le musée de l’Ordre de la Libération présent sur le site des Invalides, a tout naturellementconduit le musée de l’Armée et ses parte-

naires – la Fondation Charles de Gaulle et le musée de l’Ordre de la Libération – à développer une série de parcours « Charles de Gaulle » à l’échelle du site et à programmer deux expositions temporaires.

> Les parcours

Les trois parcours – baptisés Bleu,Blanc et Rouge – combinaient une « redécouverte » des collections existantes. Le parcours Bleu - Charles de Gaulle,mémoire d’objets, objets de mémoire -proposait de suivre son itinéraire,depuis son entrée à Saint-Cyr jusqu’àsa mort, à travers ses souvenirs personnels, mais aussi des objetsemblématiques des collections desmusées.Le parcours Blanc - Charles de Gaulle :images d’un destin - en complémentnaturel du parcours Bleu, offrait une

de la communauté russe en France.La conférence de presse du 7 octobres’est déroulée en présence de ladirectrice-adjointe chargée des questions de conservation, SvetlanaAdaxina et du commissaire scientifiquede l'exposition Serguei Plotnikov, chefdu secteur de l'héraldique militaire au sein du département Arsenal àl'Ermitage. Les visites de presse ont attiré 63journalistes, responsables publicité et partenariats, issus de 42 médiafrançais et étrangers (notammentrusses : La Pensée Russe, L’ObservateurRusse, Russia Today TV, Itar Tass newsAgency Paris, russie.net), généralisteet spécialisée (art, histoire).

L’exposition a trouvé écho dans lapresse généraliste (Le Point, 20 minutes,Valeurs actuelles, Le Monde magazine,Le Figaro magazine…), spécialiséehistoire, arts et culture (Historia, Artsmagazine, Historia, Napoléon Ier…),sur le web (lexpress.fr, lepoint.fr), en radio (IDFM (radio régionale) avecune interview d’Emilie Robbe, co-commissaire (en direct le 22/10,16h30)), et en TV par un sujet au JTde France 3 Paris IDF (diffusion le27/11 au journal du midi, « le 12/13 »et du soir « le 19/20 »), et sur CigaleTV (locale).La presse a particulièrement retenu laqualité et le caractère exceptionnelsdes objets et des œuvres présentés.L’exposition fut aussi appréciée parl’angle donné sur la vie et le quotidiendes soldats de la Garde impériale.

PUBLICITE ET AFFICHAGE Hors média partenaires, des insertionspublicitaires ont été planifiées d’octobre2010 à janvier 2011, en pressegénéraliste (Le Parisien, Le Point), enpresse spécialisée (Connaissance desArts, L’Œil, Le Journal des Arts,Pariscope, Arts programme, TéléramaSortir, La Tribune) et en presse locale(7 à vous - journal de la mairie du 7e

arrondissement de Paris).

Des campagnes d’affichage ont étéeffectuées sur le réseau Métrobus, du 12 au 18 octobre puis du 2 au 8novembre, et sur les mâts JC Decaux,du 23 au 29 novembre puis du 21 au 27 décembre.

Sur le web, furent programmés unbandeau publicitaire sur le site de laFondation Napoléon www.napoleon.org,du 1er au 28 octobre, puis du 15 décembre au 11 janvier 2011,ainsi qu’une bande-annonce vidéo (1 minute), teasing de l’expositionréalisée avec les équipes de Connais-sance des Arts, mise en ligne sur lesite web du musée et sur youtube.

L’exposition dans l’année croiséeFrance-Russie 2010L’exposition a été inscrite au programmedes manifestations organisées dans le cadre de l’année croisée France-Russie 2010, et a bénéficié de sacommunication, via CulturesFrance et l’agence de communication dédiée,Pierre Laporte communication. Elles’est vue relayée sur le site internet

www.france-russie2010.com, dansdes newsletters et le programme diffusé dès le début de l’année (conférence de lancement : 25 janvier 2010). Tous les supports de communication de l’exposition Au service des Tsars portaient le logode l’année France-Russie.

> Fréquentation de l’exposition : 22 576 visiteurs

Tcherkeska de général de l’escorte de sa Majesté impériale, ayant appartenu au tsarévitch Alexandre (futur Alexandre II), pièce issue des collections du musée de l'Ermitage.

Des marquages au sol tricolores guidaientle public vers les espaces et les collectionsconsacrés à Charles de Gaulle. Des panneaux spécifiques ponctuaientégalement les parcours dédiés.

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L’OFFRE ETLA PROGRAMMATION

CULTURELLES

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(re)découverte de l’Historial Charlesde Gaulle, véritable « monumentaudiovisuel » présentant sur 1500 m2

le rôle et l’action de l’homme publicgrâce à une muséographie novatrice,entièrement audiovisuelle et interactive.Le parcours Rouge – Itinéraire mystère :Français libres et résistants - proposaitune approche ludique des trois espacespermanents des Invalides voués àl’histoire contemporaine, à travers unlivret de visite. Vingt-trois énigmesrenvoyant vers des dispositifs multi-média et des objets, insolites ou quotidiens mais intimement liés àcelles et ceux qui ont libéré la France,disséminés dans ces espaces, étaientrepérables par une signalétique rougeet un numéro dédié. Charge au visiteurde faire correspondre le numéro à l’unedes énigmes soumise par le livret devisite.

> Les expositions

Figures de Français libresExposition de 30 photographiesGaleries inférieures de la cour d’HonneurAvec le soutien du ministère de laDéfense (DMPA), de l’Etablissementde communication et de productionaudiovisuelle de la Défense - ECPADet du mémorial du maréchal Leclerc deHauteclocque et de la Libération deParis/musée Jean Moulin (Ville de Paris).

Cette exposition rappelait, sous diversaspects, le quotidien des combattantsdes Forces françaises libres. Faite depatrouilles et de combats, mais aussid’attente, d’instructions ou de tâchesobscures, cette vie quotidiennetémoigne aussi d’une relation privilégiéeentre cette communauté combattanteet son chef, le général de Gaulle.

18 juin, décryptage et ralliementsCorridor de PerpignanL’exposition expliquait comment lediscours dit du 18 juin, prononcé à laBBC par Charles de Gaulle et qui nefut ni enregistré, ni filmé, est, par sonretentissement, devenu un événementhistorique majeur jusqu’à être aujour-d’hui inscrit au registre Mémoire duMonde de l’UNESCO. Les manuscritsdes appels et des messages successifsdu général de Gaulle, les différentsmodèles des affiches imprimées, lediscours enregistré du 22 juin et quel-ques objets emblématiques présentaientune vision historique globale del’événement et introduisaient les premiers ralliements, individuels oucollectifs, consécutifs à ces messagesd’espoir et de refus.

> Programmation culturelle

Journée d’étude de l’Ecole deshautes études en sciences sociales(EHESS)J+1, les lendemains d’événements23 et 24 juin Ces journées d’études visaient à comprendre l’articulation entre lemoment et la durée, certes à proposde la Seconde Guerre mondiale, maispas seulement. Une réflexion, pour les historiens vivant dans leur siècle,sur leur contemporanéité, dont ils sesaisissent pour lui poser, avec leursoutils, des questions dont on attendqu’elles éclairent aussi le rapport de la société française à son passé.

Concert30 septembre : Orchestre de laGarde Républicaine, Chœur del’Armée Française et récitante

Théâtre23 novembre : Lectures mises enespaces par la compagnie théâtralede Christiane Marchewska : LeSouper de Beaucaire (1793) deNapoléon Bonaparte et Le Flambeau

(vers 1920) de Charles de Gaulle. Les lectures ont été suivies d’un débatsur l’enracinement du Général deGaulle dans l’Histoire.

Cycle cinématographiqueDu 2 au 24 juin (projections ensoirée), auditorium Austerlitz.En partenariat avec l'ECPAD.

Afin d’évoquer l’année 1940 enFrance et en Angleterre ont été projetésdes films de fiction français, anglais et américains ainsi que des filmsd’archives inédits d’origine française,allemande et britannique.

L’ensemble des séances a été animépar Patrick Brion en présence d’historiens et de conservateurs. Cesderniers ont présenté les documentsfilmiques provenant des fonds del’ECPAD, des Archives Françaises du Film, du Centre National de laCinématographie et de l’ImperialWar Museum.

Le public a pu découvrir des documentsrares et de grands films réalisés entre autres par Pagnol, Sirk et Wyler,qui ont fait revivre avec émotion

J+1, les lendemainsd'événements23 juin OuvertureConférence : Le général de Gaulle et ses 18 juin, Sudhir Hazareesingh(Balliol College, Oxford University).

Jeudi 24 juin Après la batailleModérateur : François Lagrange (musée de l’Armée)Après Moukden (1905), Olivier Cosson(Université catholique de l’Ouest)Clermont-Ferrand, décembre 1918,dérision et mort dans l’espace public,Stéphane Audoin-Rouzeau (EHESS-AHMOC).

Lendemains d’appelsModératrice : Valérie Tesnière (EHESS-AHMOC, BDIC)Appel des présents, appels du futur ;Charles de Gaulle face à PhilippePétain, juin 1940-août 1944, MarcOlivier Baruch (EHESS-AHMOC)Les manifestes des avant-gardes,Brigitte Léal (Musée national d’artmoderne / centre Georges Pompidou).

L’événement et la durée, facteurs du politiqueModérateur : Alain Chatriot (CNRS-AHMOC)Evénement, politique, histoire : l’effet d’incandescence, OlivierRemaud (EHESS-CESPRA)Hommes-mémoire et événements-mémoire : la structuration mémoriellede la gauche française, ChristopheProchasson (EHESS-AHMOC)Futurs passés : Raymond Aron etAndré Malraux stratèges de la guerrefroide à l’époque du RPF, PerrineSimon-Nahum (CNRS-AHMOC).

Qu’est-ce qui fait date ?Modérateur : Yves Chevrier (EHESS-AHMOC)La guerre civile de 1936-1939 et la périodisation de l’Espagne contem-poraine, Jordi Canal (EHESS-AHMOC)Le 11 novembre 1940, lendemains de commémoration interdite, VincentDuclert (EHESS-AHMOC)La « mise en musée » de l’événement,l’exemple des salles du musée del’Armée consacrées à la SecondeGuerre mondiale, Vincent Giraudier(musée de l’Armée).

[Programme ]

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L’OFFRE ETLA PROGRAMMATIONCULTURELLES

HANOÏ, 1010-2010, MILLE ANS D’ETERNITE

Les célébrations du millénaire de la villede Thang Long-Hanoï ont été lancées le 10 octobre dans la capitale vietnamienne.Le musée de l’Armée s'en fit l’écho à Paris, parune exposition photographique invitantà un voyage dans la ville contemporaine,accompagnée d’un colloque et demoments musicaux. Cet événementa représenté pour l’établissement une introduction à un nouveau volet de sondéveloppement culturel et scientifique.

Il s’inscrit dans une volonté d’évoquer dans les prochaines années, les interven-tions militaires françaises outre-mer etl’histoire coloniale, en Afrique, en Orient,en Asie et aux Amériques. L’expositionphotographique sur la ville d’Hanoï hier et aujourd’hui associée à un colloque,est la première étape de cette program-mation dédiée aux «horizons lointains».

Exposition photographiqueHanoï, mille ans d’éternité, 1010-201010 novembre 2010 - 31 janvier 2011Corridor de Perpignan

> CommissariatLcl Christophe Bertrand, conservateur, département des DeuxGuerres mondiales

Cette exposition photographique sur Hanoï, proposée par Michel Klein,est née d’une passion de ce photographe indépendant pour leVietnam, où il vit une grande partiede l’année.Elle a croisé le regard de M.Klein sur le Hanoï contemporain, avec celuid’hier, au temps de la colonisationfrançaise de l’Indochine, à partir

des fonds de l'ECPAD. A travers plusde cent photographies, elle invitait le public à un périple dans le cœurhistorique de la nation vietnamienne,ville intemporelle, ancienne capitalede l’Indochine française et symbolede la lutte pour l’indépendance. Levisiteur y a découvert les traces d’unpassé commun de plus de cent ans,qui a marqué de son empreinte leslieux, les monuments et les paysages historiques de la ville de Hanoï, tout en s’immergeant dans l’ambianceet le charme de la culture et de la tradition vietnamiennes qui ont fortement imprégné les esprits etl’âme de ceux qui, un jour, ont posé le pied dans ce pays.

Colloque international Hanoï, 1000 ans d’histoire, 1010-20109 et 10 novembre Auditorium Austerlitz

Comme bien des capitales, Hanoï s’estdéveloppée à l’image de l’ensembledu pays. Mais elle reflète aussi uneidentité singulière, fruit d’une longueinteraction entre éléments endogèneset exogènes. Le millénaire de sa

l’engagement des Français libres et de la Résistance. 2 juin : séance archives « Discours de propagande : images de Mers-El-Kébir, images de la Résistance », suiviede La fille du puisatier, 1940, réal.Marcel Pagnol, France.3 juin : séance archives « L’appel du18 juin entre fiction et réalité » suiviede Passage to Marseille, 1944, réal.Michael Curtiz, Etats-Unis.10 juin : The cross of Lorraine, 1943,réal. Tay Garnett, Etats-Unis.17 juin : Hitler’s Madman, 1943,réal. Douglas Sirk, Etats-Unis.23 juin : 20h30 : Mrs Miniver, 1942,réal. William Wyler, Etats-Unis.24 juin : séance archives : carteblanche à l’Imperial War Museum « La vie des femmes en Angleterrependant la guerre » suivie de Millionslike us, 1943, réal. Frank Launder etSidney Gilliat, Grande-Bretagne.

> CommunicationLes expositions et parcours ont bénéficiéde la communication nationale faitesur la Saison mémorielle, conduitepar le Secrétariat d’Etat aux Ancienscombattants, relayée par la DMPA, etconfiée à l’agence de communicationOgilvy. Pour l’événement propre aumusée de l’Armée, « De Gaulle aux

Invalides », les relations presse ont été conduites par le service communi-cation du musée. L’événement a étélancé le 6 juin, en présence duSecrétaire d’Etat à la Défense et auxAnciens combattants. 41 journalistesétaient présents, issus de médiafrançais, japonais, espagnol, allemandet chinois. L’événement a trouvé écho dans des supports à fort tirageet prescripteurs : presse généraliste (Le Monde, Le Figaro, La Croix, La Tribune, France Soir), culture(Télérama sortir), histoire ou encore

Défense (Terre information magazine,Les chemins de la mémoire).Soulignons deux sujets audiovisuels :une chronique culturelle dans l’émissionTélématin de France 2 et sur LCP.L’événement a été soutenu par unecampagne d’affichage sur les réseauxMétrobus (du 8 au 14 juin ; du 22 au28 juin) et sur les mâts JC Decaux (du 8au 14 juin puis du 29 juin au 15 août).A été publié un hors-série Connaissancedes Arts, Charles de Gaulle aux Invalides(français).

6 juin 2010 : inauguration officielle de De Gaulle et la France libre aux Invalides, en présence, entre autres, de Yves Guéna (ci-dessus près du pupitre), Président de laFondation Charles de Gaulle de 2000 à 2006.

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L’OFFRE ETLA PROGRAMMATION

CULTURELLES

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fondation a fourni l’occasion d’uneréflexion sur cette ville plus que millé-naire, à la fois célèbre et méconnue,de décrypter son passé, riche de symboles et d’éléments patrimoniaux,son présent aussi, qui forme un vastechantier urbain et identitaire. Plusieurs raisons ont invité à développer,à l’heure de la commémoration, unedémarche scientifique : le renouveaudes études urbaines, qu’accompagnela concentration croissante des popu-lations dans les villes ; les nouveauxapports de l’historiographie, tant viet-namienne qu’internationale ; la priseen compte de la tendance croissantede l’ouverture de la ville et du paysdepuis la fin des années 1980, quiinvite à réfléchir, dans une perspectivediachronique, sur l’image et l’apportde l’autre – l’étranger – dans cetteévolution. Les représentations de laville ont donc occupé une large placedans la réflexion menée au cours du colloque et lors d’une table rondenocturne centrée sur le témoignagede quelques anciens acteurs de lacoopération franco-vietnamienne.

> Conseil scientifique - Hugues Tertrais, professeur d’histoirecontemporaine de l’Asie à Paris I et directeur du Centre d’Histoire de l’Asie Contemporaine (CHAC).- Emmanuel Poisson, maître de conférences HDR en histoire duVietnam à Paris VII.- Cam Thi Doan, maître de conférencesen littérature vietnamienne à l’Institutnational des langues et civilisationsorientales (INALCO).- Pierre Singaravelou, maître de conférences en histoire contemporaineà Paris I.- Pierre Journoud, chercheur àl’IRSEM, associé à l’IRICE et au CHAC,secrétaire scientifique du colloque.

Concerts en la cathédrale Saint-Louis des Invalides19 octobre, 20hConcert sous l’égide et au bénéficede l’Association Enfants du Mekong/Orchestre de chambre de la NouvelleEurope – direction Nicolas Krauze/Soliste Marc Laforêt, piano/Chopin – Tchaïkovsky

8 novembre, 19h15Chœur vietnamien Hop Ca QueHuong, Choeur « Pays Natal »/Chants populaires traditionnels vietnamiens

18 novembre, 20hChœur vietnamien Hop Ca QueHuong et orchestre à cordes de laGarde Républicaine

8 novembre IntroductionHugues Tertrais et Van Khanh Nguyen,professeur d’histoire et recteur del’Université des Sciences Sociales etHumaines de Hanoï (USSH)Projection du documentaire Perdudans Hanoï de Patrick Moreau (2010).

L’invention d’une capitalesous la présidence de Pierre Brocheux(Université Paris VII) - Philippe Papin (Ecole Pratique desHautes Etudes - EPHE), conférenceintroductive- Yang Baoyun (Université de Pékin),Hanoï dans les ouvrages historiqueschinois- Alain Forest (Université Paris VII),Le regard des missionnaires- Kim Eun-Young (Institute of EastAsian Studies, Sogang University,Séoul), Une vision coloniale de Hanoï - Michael G. Vann (California StateUniversity Sacramento), L’Etat colonialà Hanoï

Les vocations de Thanh Long-Hanoïsous la présidence du professeurPhilippe Papin (EPHE)- Hoang Anh Tuan (USSH), L’importancede Thang Long dans les activités commerciales de la compagnie hollandaise des Indes orientales, 1637-1700- Emmanuel Poisson (Paris VII),La polarisation du recrutementinfrabureaucratique par Thang Long-Hanoï et sa périphérie (XVe-XIXe s.)- Olivier Tessier (Ecole françaised’Extrême Orient – EFEO), L’histoire de la citadelle de Hanoï au XIXe s.- Johann Grémont (Paris VII), Quand laville dort. Esquisse sociologique de lacriminalité à Hanoï durant les années 30- Pierre Singaravélou (Paris I), Hanoï,capitale savante de l’empire colonialefrançais ?

Table rondeRegards français sur Hanoï,d’une capitale en guerre à une“capitale de paix”animée par Pierre Journoud (Institut de recherche stratégique, Ecole militaire – IRSEM / CHAC)Avec la participation de : - Jean-Michel Krivine, chirurgienretraité (coopération médicale depuisles années 1960) - Philippe Richer, ambassadeur de France à Hanoï, 1974-76

- Alain Wasmes, journaliste à Hanoï en 1975 - Claude Blanchemaison, ambassadeurde France à Hanoï, 1989-93 - Bertrand Voyer, Pdg du groupe Prévoir

9 novembre Capitale de guerre, capitale en guerresous la présidence du professeur Yves Lacoste (Université Paris VIII)- Phan Huy Le (Association des historiensvietnamiens), La tradition héroïque etle désir de paix de Thang Long-Hanoï- Projection d’archives audiovisuelles de l’INA et de l’ECPAD présentée parJean-Michel Briad (INA) - François Guillemot (Institut d’AsieOrientale - IAO), La bataille pour Hanoï(1945-46). Prolégomènes de la guerrecivile vietnamienne- Laurence Badel (Université deStrasbourg / Institut universitaire deFrance), François-Xavier Ortoli, un « Français libre » dans le Hanoï de 1945- Pierre Asselin (Hawaii Pacific University),La présence et l’influence chinoise etsoviétique à Hanoï, de la première à ladeuxième guerre d’Indochine - Pierre Journoud, La délégationgénérale de France à Hanoï : au cœurde la guerre mais en marge de la paix(1965-1975)- Doan Cam Thi (INALCO), Une jeuneHanoïenne en guerre : le journalintime de Dang Thuy Trâm

Une métropole pour le XXIe sièclesous la présidence de Paul Jean-Ortiz,directeur d’Asie-Océanie au MAE- Caroline Herbelin (Paris IV) et NoraTaylor (School of the Art Institute ofChicago), Les arts à Hanoï de la périodecoloniale à nos jours- Nguyen Viêt Ha (romancier), Hanoï, chronique d’une capitale entrelittérature et journalisme- Christian Pédelahore de Loddis (Ecoled’architecture de Paris La Villette),L’identité urbaine et architecturale deHanoï - Emmanuel Cerise (Institut Parisien deRecherche : architecture, urbanistique,société - IPRAUS), Le Grand Ha Noi- Jean-Raphaël Chaponnière (AgenceFrançaise du Développement), Lesenjeux démographiques à Hanoï vus par un économiste- Hugues Tertrais, Le retour internationalde Hanoï

ConclusionsEmmanuel Poisson (Université Paris VII)

[Programme]Hanoï 1010-2010

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LA NUIT DES MUSEES16 mai, 19h-01h« Une nuit au temps d’Henri IV » à l’occasion du 4e centenaire de l’assassinat d’Henri IV par Ravaillacle 14 mai 1610

> Les animationsUne programmation spécifique, constituée d’animations historiques, deconcerts et de lectures, fut présentéeau public. Comédiens, reconstituants,musiciens et guides-conférenciers ontinvesti tous les espaces du musée –salles d’exposition, salons, église desSoldats – les jardins Nord et la courd’Honneur des Invalides.Des visites guidées des derniers espacesmodernisés du musée dans le cadred’ATHENA, relatifs à la période allantde Louis XIV à Napoléon III, complé-taient le programme.

ANIMATIONS HISTORIQUES Devant la façade des Invalides, les visiteurs étaient accueillis par lescoups de canon du Falco, magnifiquepièce d'artillerie mise en batterie pardes artilleurs. Sur l’ensemble du sitedes Invalides, arquebusiers, piquiers ethallebardiers ont effectué, au son destambours, des manœuvres militairesconformément aux règles du XVIIe siècle(tirs, parades …). Des hommes, des femmes et desenfants costumés sont venus à la rencontre des visiteurs pour leur fairedécouvrir les personnages et métiersdu XVIIe siècle (bourgeois, gués, hallebardiers…) reflets de la vie sousHenri IV. Ces animations ont été permisesgrâce à la participation de soixantebénévoles de la Compagnie de 1602,société historique basée à Genève.

LECTURES – CONFERENCE Dans le Grand Salon, étaient donnésà écouter des lectures de textes et des récits du temps d’Henri IV par un comédien vêtu en costumed’époque (lettres personnelles, discourshistoriques, Récit de l’assassinatd’Henri IV par Pierre de L’Estoile dansson journal …). Certains récits étaientaccompagnés musicalement.

CONCERTS Dans la cathédrale Saint-Louis desInvalides, l’Ensemble Faenza, sous la direction de Marco Horvat, s’estillustré sur le thème de La Semainemystique, à travers des musiques dedévotion au temps de la Contre-Réforme. Il s’est ensuite déplacé dansle Grand Salon pour un second concert sur le thème de L’Amour aupays d’Astrée, à travers des musiquesinspirées par le roman d’Honoré d’Urfé.

> Dans la presseLes animations du musée ont étéannoncées et relayées notammentpar RMC (interview de Sylvie Leluc,conservateur), RTL, des images aux JTde France 2 et de France 3 Paris, ainsiqu’en presse écrite (par des brèves)dans France Soir, Libération, La Tribune,Aujourd’hui en France, Vosges Matinet La Montagne. La fréquentation importante desInvalides au cours de cette soirée a été reprise par Direct Matin.

LES 27e JOURNEES DU PATRIMOINE18 et 19 septembre« Patrimoines et savoir-faire »

Par plusieurs animations et ateliers, lemusée de l’Armée a mis en valeur sespatrimoines – à la fois le patrimoinebâti et les collections - par le prismedes savoir-faire de celles et ceux qui,souvent dans l’ombre, les conserventet les restaurent.

> Les animations

PRESENTATIONS ET DEMONSTRATIONS DES ATELIERS DU MUSEE Les restaurateurs des ateliers cuir ettextile ont réalisé une démonstration deleurs outillages (matériaux, couture…)et expliqué leur travail sur des objetsen cours de restauration. Les techniqueset les opérations de restauration del’atelier métal ont été illustrées par

des interventions sur des armes et des pièces d’armures anciennes.Les experts-armement du musée ontprésenté le mécanisme et le fonction-nement d’un fusil et d’un FAMAS en effectuant une opération de « montage – démontage ».

Des étudiants de l’APPHM(Association pour la promotion dupatrimoine historique et militaire)proposaient aux visiteurs d’essayer etde manipuler des fac-similés d’objets :un fragment d’une cotte de maille oud’armure, des épées…

LA RESTAURATION DES PEINTURESMURALES DU XVIIE SIECLE Les anciens réfectoires des Invalides,aujourd’hui salles d’exposition, sontdécorés de peintures murales qui ontété récemment restaurées. Madeleine Hanaire, responsable du

Les événements nationaux

Le tir du Falco devant la façade des Invalides, lors de la Nuit des musées, a retenu l'attention -visuelle et auditive - de nombreux visiteurs.

Les Journées du Patrimoine sont un moment d'échanges entre les personnels du musée et les publics : ici, entre des experts-armement et de jeunes visiteurs autour d'armes à feu contempo-raines. Une façon concrète de mieux comprendre les collections.

Lors des Journées du Patrimoine, les métiers du musée sontmis en avant : ici, les personnels de l'atelier métal expliquentleur savoir-faire, leurs outils et leurs méthodes d'entretien etde restauration des collections.

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L’OFFRE ETLA PROGRAMMATION

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chantier de restauration des peinturesmurales du XVIIe siècle réalisées par Joseph Parrocel (1646 - 1704), a expliqué dans la salle Royale lescoulisses du chantier conduit en 2005 : ses étapes, les méthodes et les matériaux utilisés. Des photos duchantier permettaient de comparerl’état des peintures avant et aprèscette intervention.

Dans le réfectoire Vauban, des panneauxpédagogiques illustrés de nombreusesphotos retraçaient les restaurations de2009, qui ont porté sur des peinturesmurales dues à Jacques AntoineFriquet de Vauroze (1648 - 1716).

LA TAILLE DE PIERRELes compagnons de l’entrepriseLefèvre (intervenue sur le chantier des lucarnes de la cour d’Honneur)ont animé un atelier de taille de pierre.

2/ « Images et techniques dansl’Historial Charles de Gaulle », unevisite commentée autour de l’image etdes dispositifs multimédia utilisés auservice de l’Histoire et de sa transmission.

CONCERTConcert d’orgue et percussions, avecPhilippe Brandeis (organiste co-titulairedu Grand Orgue de Saint-Louis desInvalides), Alain Huteau, percussions. « Autour de l’improvisation » - œuvres de Vierne, Tournemire,Cochereau et improvisations. Le concert était introduit par uneprésentation de l’orgue (instrumentdu XVIIe siècle), de sa restauration en2009 et des morceaux joués lors duconcert.

LE PATRIMOINE EN IMAGES – LES PROJECTIONS Un programme composé de trois films étaient proposés en boucle toutela journée, dans l'auditorium.• La restauration du Dôme desInvalides (1989, ECPAD, 9mn44) • La restauration des peintures muralesde Joseph Parrocel (1646-1704)décorant l’ancien réfectoire nord-ouest(de Raynald Merienne, Eclectic production, 2005, 26 mn) • Reportage extrait de l’émission Des Racines et des Ailes : en directdes Invalides (France 3, 2005, environ25 mn).

VISITES GUIDEES Deux thèmes de visites étaient proposés :1/ « Les métiers de la Première Guerremondiale », pour mieux connaîtrecelles et ceux qui travaillent aux côtésde ces soldats : artistes, ouvriers,ingénieurs, industriels, etc.

Les Nocturnes du mardiDepuis 2008, le musée reste ouvertjusqu’à 21h tous les mardis d’avril àseptembre inclus, en proposant desactivités spécifiques, non programméespar ailleurs. Celles-ci, tant ludiquesque pédagogiques, s’adressent augrand public ; elles misent sur l’inter-activité et l’échange humain.L’objectif est de sensibiliser le public àl’histoire de France et aux collectionsdu musée de l’Armée en l’y amenantpar des activités familières. Cette programmation répond toujours auxobjectifs d’ATHENA : être un muséed’histoire vivant, diversifier ses activités,pour toucher un public toujours plusnombreux, conquérir de nouveauxvisiteurs, les fidéliser.

A l’occasion de ces nocturnes, l’Eglisedu Dôme est restée systématiquementouverte ; les salles d’exposition permanente du musée ont ouvertalternativement selon un calendrierprédéfini. Dès 18h, les visiteurs ontbénéficié du tarif réduit.

> Les animationsQuatre types d’animations ont étéproposés :• Dialogues autour des collectionsavec des étudiants en histoire et enhistoire de l’art, passionnés d’histoiremilitaire, et ateliers de manipulationsd’objets (avec le concours del’Association pour la promotion dupatrimoine et de l’histoire militaire).

• Dans l’Historial Charles de Gaulle,échanges sur les enjeux de la communication par l’image avec des étudiants en audiovisuel à l’INASUP - pôle européen des sciences etmétiers de l’image et du son.• Cycle cinéma sur le thème de laguerre du Vietnam dans le cinémaaméricain, donnant à voir de grandsfilms populaires, lors d’une soirée-débat animée par Patrick Brion, programmateur du Cinéma de minuitsur France 3.• Visite – conférence « Découverte » :histoire et architecture des Invalides et de l’Eglise du Dôme (par le bureaud’action pédagogique).

Dans une réelle démarche pédagogique vis-à-vis despublics, la manipulation de facs-similés d'objets (ici, unfusil) a été proposée lors des Nocturnes. Cette activité,animée par des étudiants passionnés, se tenait dans lessalles d'exposition, au plus près des collections.

Une étude des publics a été conduite par l’APPHM, portant plus particulièrementsur les animations « rencontres avec les étudiants » et « ateliers de manipulation ».Il ressort une réelle satisfaction des visiteurs aussi bien quant aux informations et à la qualité des échanges, que sur les objets à manipuler.

Quelques chiffres et résultats de l’enquête de publics :

> Age des visiteurs• 18-25 ans : 30,4% • 26-40 ans : 27,1% • 40-60 ans : 32%> 52,3 % d’hommes / 47,7 % de femmes> Provenance géographique• Français : 40,8% • Etrangers : 59,2%Parmi les français, 60,8% sont franciliens dont 47,1% parisiens.

On constate une augmentation de la fréquentation par les jeunes de moinsde 18 ans (10,7% en 2008 ; 17% en 2010) lors de ces nocturnes.Représentant pour beaucoup de visiteurs une porte d’entrée au musée(70% de primo visiteurs), les nocturnes sont souvent l’opportunité d’unesortie conviviale, en famille ou entre amis. Ces soirées séduisent : 94,6% des personnes interrogées recommanderaient ces activités à leurs proches.

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L’OFFRE ETLA PROGRAMMATIONCULTURELLES

Cette manifestation annuelle enl’honneur de la patronne des artilleursest proposée au public dans sa formeactuelle depuis 2004. La période historique choisie dépendde l’actualité commémorative le plussouvent.En 2010, elle a été organisée par ledépartement artillerie, en collaborationavec l’Ecole d’application de l’Artilleriede Draguignan, le 8e Régimentd’Artillerie de Commercy et le 40e

Régiment d’Artillerie de Suippes.Au cours de cette manifestation, troissiècles d’histoire de l’artillerie ont étéprésentés au public, via les manœuvresde trois ensembles exceptionnels :une reconstitution d’une voiture-pièce de 8 livres du systèmeGribeauval, un canon de 75 mmmodèle 1897 tracté par un NashQuad de 1917, et un canon CAESAR.Cette animation a permis aux visi-teurs d’aller à la rencontre de soldatsdu Premier Empire, de la PremièreGuerre mondiale et de l’arméefrançaise d’aujourd’hui, venustémoigner de leur savoir-faire et deleurs métiers. La fanfare de l’Ecoled’Artillerie a assuré l’animation musicale.En accompagnement, un livret-jeupédagogique, portant sur l’artillerie

de la Grande Guerre à nos jours, étaitdistribué au public.Cette édition 2010 a une fois de plusrencontré un vif succès, qui s’est parallèlement traduit par une haussede la fréquentation du musée pendantce même week-end (plus de 6 000personnes, dont 4 580 ont ensuite visité les salles du musée).

Cette manifestation a été relayéedans la presse écrite, les animationsétant notamment annoncées dans Le Figaro et Vous, Le Journal dudimanche, Sabots et L’Eperon, ainsique sur la radio locale VivreFM. Elle aégalement été beaucoup reprise surle web sur des sites défense-armée,agendas culturels et blogs.

La Sainte-Barbe 2010 a parcouru trois siècles d'artillerie par la mise en valeur de trois pièces d'artillerie (Gribeauval, canon de 75, CESAR). Par cette animation vivante qui réunit hommes, chevaux et matériels, le public peut "visualiser" les activités militaires passées.

Animation historique : la Fête de la Sainte-Barbe 11 et 12 décembre

> Quelques chiffresUne centaine de concerts a étéorganisée en 2010, dans le cadre de la Saison musicale du musée de l’Armée.• 54 concerts ont eu lieu à 20h au Grand Salon (lundi et vendredi) et 18 à 12h15 au Grand Salon(exclusivement les vendredis, cesprestations sans entracte à l’heure dudéjeuner étant suivies le plus souventd’un autre concert en soirée, avec desartistes et un public complètementdifférents). • 52 concerts avaient pour cadre la cathédrale Saint-Louis desInvalides : soit 42 lors des jourshabituels des mardis et jeudis ensoirée, 8 le dimanche après-midi(orgue/chœur), 1 le samedi (Nuit des musées), 1 le mercredi (MercrediSaint).

2 lectures théâtrales ont été organisées à l’auditorium Austerlitz.5 concerts ont été programmés à l’Ecole Militaire.Soit une fréquentation totale, tous lieux confondus, de plus de 35 000 personnes (hors le concertde la Fête de la Musique dans la courd’Honneur).

> Partenariat institutionnel

MISE EN VALEUR DES FORMATIONS MUSICALES MILITAIRES EN CONCERT17 concerts ont mis à l’honneur cesprestigieuses phalanges : MusiquePrincipale de l’Armée de Terre (2),Orchestre et ensemble vocal dePolytechnique (1), Musique de l’Air(2), Orchestres de la GardeRépublicaine et Chœur de l’ArméeFrançaise (11), Orchestre des

Gardiens de la Paix (1). Certains deces concerts s’inscrivaient dans lesthématiques de l’année déterminéespar le musée (Orchestre de la GardeRépublicaine et Chœur de l’ArméeFrançaise pour commémorer l’Appeldu 18 juin 1940 ; Musique de l’Air etMusique de l’Armée de Terre en échoà l’exposition Au service des Tsars,Orchestre de la Garde Républicainepour illustrer Hanoï 1010-2010).

MISE EN VALEUR DE L’ORGUE DE SAINT-LOUIS DES INVALIDES APRESRESTAURATION COMPLETE DE L’INSTRUMENT INTEGRALEMENTFINANCEE PAR LE MINISTERE DE LA DEFENSE (100 000 €)7 concerts ont été organisés, essen-tiellement à l’occasion du Temps deNoël et à l’occasion des Journées duPatrimoine avec les organistes titulaires,

La Saison musicale

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L’OFFRE ETLA PROGRAMMATION

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des solistes invités français et étrangers.3 de ces concerts ont été cofinancéspar des Ambassades (Estonie, Slovaquieet République Tchèque).

MISE EN VALEUR DES INSTRUMENTS DES MUSIQUES D’HARMONIE (INSTRUMENTS À VENT)Cette mise en valeur intervient dansle cadre de la programmation detoutes les formations militaires (avecdominante d’orchestres d’harmonie,quelques prestations de cordes étantoffertes néanmoins par la GardeRépublicaine avec l’orchestreSymphonique, l’orchestre à cordes etl’ensemble instrumental) mais aussiau travers de la programmation deformations instrumentales profession-nelles se produisant sur instrumentsanciens. 2 concerts ont été organisésau Grand Salon avec l’Ensemble Les Cuivres Romantiques et l’EnsembleA Venti sur instruments d’époque(XIXe siècle) avec le soutien du ministère de la Défense.

EXALTATION DU MONUMENT EN MUSIQUEEn complément du cycle d’orgue, 8 concerts ont particulièrement contribué à mettre la cathédraleSaint-Louis et les Invalides en valeur : > 24 janvier : concert orgue/orchestre/chœur avec l’Ordre de Malte, > 3 concerts en mars avec Orchestre et Chœur de Paris-Sorbonne etEnsemble vocal de Laurence Equilbey, > 8 et 10 juin, avec la FondationNapoléon pour le bicentenaire du mariage de Napoléon Ier avecMarie-Louise d’Autriche, > 7 octobre, avec la Fondation Bru Zane, la Fondation Orange et l’Ambassade de Slovaquie, enhommage à Luigi Cherubini.

COMMEMORATION DE GRANDES DATESANNIVERSAIRES EN CONCERTCommémoration du 70e anniversairede l’Appel du 18 juin 1940 et de la création de la France libre(cf.p.37)

Commémoration de la Grande Guerre :5 concerts> 13 avril, avec l’Ambassaded’Australie (célébration de l’Anzac Dayavec Orchestre et Chœur de Sidney)> 2 novembre, avec la DélégationFlamande de l’Ambassade de Belgique> 8 novembre, avec l’EnsembleCalliopée en résidence au Musée dela Grande Guerre du Pays de Meaux17 novembre, avec le musée d’histoirecontemporaine - BDIC en écho à leur

exposition Orages de papier> 17 décembre, avec l’associationMusiciens entre guerre et paix.

Participation à certaines commémorations étrangères :2 concerts> 25 juin, avec l’Ambassade de Coréepour le 60e anniversaire de l’éclatementde la Guerre de Corée > 26 novembre, avec l’Ambassaded’Argentine pour le bicentenaire de la Révolution de mai.

Commémoration en musique s’inscrivant dans les thématiquesd’exposition du musée :> 3 concerts ont illustré l’expositionet le colloque sur les 1000 ansd’Hanoï (cf.p.39).

> Partenariats artistiques et financiers régulièrementreconduits

CONSERVATOIRE NATIONAL SUPERIEUR DE MUSIQUE ET DE DANSE DE PARIS16e Saison en partenariat avec le musée - 23 concerts organisés (10 en soirée et 13 à 12h15 les vendredis) aux Invalides et à l’EcoleMilitaire.

Certains concerts de 12h15 faisaientécho aux thématiques de l’année(Saisons turque et russe). Ils ont mis à l’honneur de jeunes musiciens déjàdiplômés du Conservatoire en cours de cycle de perfectionnement

et de grands solistes concertistes professeurs dans cet établissement.

FONDATION SAFRAN POUR LA MUSIQUESoutien au cycle Jeunes Talents –Premières Armes du CNSMDP.

MUSICALP (ACADEMIE-FESTIVAL DE COURCHEVEL)4 concerts de musique de chambredonnés par une trentaine de solistesconcertistes coréens et français derenom.

PROQUARTET (CENTRE EUROPEEN DE MUSIQUE DE CHAMBRE)7 concerts de quatuors à cordesétrangers et français.

ACADEMIE DE GIVERNY2 concerts de musique de chambrede haut niveau.

MUSIQUE EN SORBONNE3 concerts “Voix du Printemps”orchestre/chœur/solistes, intégralement financés par l’association Musique en Sorbonne,avec le soutien de la Fondation Orange.

LABEL PARATY4 concerts sur instruments d’époques’inscrivant dans les publicationsdiscographiques de l’année du LabelParaty.

CIC9 concerts, dont 7 à l’automne avecles artistes lauréats des Victoires de laMusique Classique.

La cathédrale Saint-Louis des Invalides a accueilli plus de cinquante concerts en 2010.

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L’OFFRE ETLA PROGRAMMATIONCULTURELLES

La Fête de la Musique fait l’objetd’une organisation distincte, hors Saison musicale (cf. p.46).

Le CIC a financé l’installation pérenne d’une sonorisation destinéeà améliorer l’acoustique de la cathédrale. Son soutien financier (15 000 €) a également permis l’acquisition de matériel de concert(estrades/éclairage).

FONDATION BRU-ZANE-CENTRE DEMUSIQUE ROMANTIQUE FRANÇAISE> Automne : cycle de 6 concerts enhommage à Cherubini et la musiqueau Premier Empire.> 7 octobre : grand concert inauguralavec orchestre/chœur/solistes deSlovaquie intégralement financé parla Fondation Bru Zane, la FondationOrange et l’Ambassade de Slovaquie.

FONDATION NAPOLEON> 8 et 10 juin : la Fondation Napoléona assumé l’intégralité des coûts artistiques des 2 concertsorchestre/chœur/solistes organisés par elle-même à l’occasion du bicentenaire du mariage de Napoléon Ier

et Marie-Louise.

PANASONIC JAPONLe musée a accueilli un concert demusique de chambre avec des artistesprestigieux.

> Partenariats ponctuels de la Saison musicale

AMBASSADES ET INSTITUTS CULTURELS28 concerts placés sous le hautpatronage d’Ambassades oud’Instituts culturels.26 ont été intégralement financés par les ambassades.2 concerts ont bénéficié d’un simplehaut patronage sans financement : > 12 avril, ambassade de Pologne, avec Jean Piat et Pascal Amoyel enhommage à Chopin (bicentenaire de sa naissance). > 15 mars, ambassade de Corée,avec MusicAlp (organisé par un vio-loniste franco-coréen).

24 pays représentés en 2010 :Argentine (1), Australie (1), Belgique(1), Bulgarie (1), Chine (1), Corée (2),Croatie (1), Espagne (1), Egypte (1),Estonie (1), Georgie (1), Guatemala(1), Haïti (1), Israël (2), Japon (1),Lettonie (1), Mexique (3), Malte (1),

Pologne (1), Serbie (2), Slovaquie (1),Suède (3), République Tchèque (1),Turquie (4).

La plupart des concerts organisés sousle haut patronage des ambassadesmentionnées est programmée surproposition des partenaires, aprèsaccord du service de l’action musicalequant au choix et à la qualité des artis-tes et agrément relatif au programme.Sur la base de ces partenariats établiset désormais fidélisés, il conviendra, àpartir de 2011, d’inciter ambassades etinstituts culturels à prendre désormaisen compte les thématiques de l’annéeprivilégiées par le musée pour ses expositions temporaires, cycles cinématographiques, colloques, demanière à infléchir propositionsd’artistes et programmes en ce sens.Ainsi ces partenariats s’inscriront-ilsavec une légitimité renforcée dans laprogrammation culturelle du musée.Les grands axes sur lesquels porterontles efforts seront notamment, en2011, le thème de La Guerre Froideet celui du 150e anniversaire del’Unité italienne (Verdi/Opéra italien).

L’année a été marquée par deux colloques historiques, l’un sur la guerrede 1870, l’autre sur une comparaisonentre le début de la Seconde Guerremondiale et la Grande Guerre sur lefront français. Ces activités sont pilotéespar la division de la recherche historiqueet de l’action pédagogique (DRHAP).

> COLLOQUES ORGANISESPAR LE MUSEE DE L’ARMEE

1870-1871 : RETOUR SUR UNE GUERRE OUBLIEE23 et 24 marsAuditorium AusterlitzLa guerre de 1870, longtemps considérée comme une césuremajeure dans l’histoire de France,semble aujourd’hui relativement

délaissée dans l’historiographiefrançaise, notamment par comparaisonavec le durable et puissant renouveaud’intérêt pour la Grande Guerre.Aussi a-t-il paru nécessaire, à l’occasion du 150e anniversaire de la guerre franco-allemande et dans le prolongement de la réouverturedes salles d’exposition permanentesdu musée de l’Armée consacréesnotamment à cette période, derevenir sur les aspects militaires, politiques et culturels (particulièrementd’un point de vue français) de ce conflit oublié, afin de mieux en évaluerla portée. Quatre demi-journées thématiques ont permis aux spécialistesde présenter au public un tableauvarié et nuancé des plus récentesrecherches.

Les rendez-vous scientifiques :colloques, journées d'études ettables rondes

L'auditorium Austerlitz accueille tous les rendez-vous scientifiques. Ici, lors du colloque "1939-1914".

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L’OFFRE ETLA PROGRAMMATION

CULTURELLES

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1939-1914 : LA « DROLE DEGUERRE » AU REGARD DE LAGRANDE GUERREE30 novembre - 1er décembreAuditorium AusterlitzL’objectif du colloque était d’essayerd’évaluer comment la mémoire et lesenseignements de la Grande Guerre,sur différents plans, ont influencétant les décideurs que la populationfrançais au début de la SecondeGuerre mondiale (séquence correspon-dant d’abord à la « drôle de guerre »,puis dans une certaine mesure à lacampagne de France en mai-juin 1940).Dans une série de domaines variés,militaires et politiques, tantôt àl’échelle des individus, tantôt à celledes groupes, suivant une logiquecomparatiste, on a tenté de répondreà ce questionnement fondamental,qu’il importe de préciser : commentce que l’on a retenu de la GrandeGuerre contribue-t-il à déterminer

des comportements collectifs et/ouindividuels dans le nouveau confliteuropéen ? Quelles en sont les(éventuelles) conséquences politiques,sociales, culturelles, militaires, etc. ?Peut-on procéder à une sorte d’inventaire différencié des séquellesmorales et matérielles de la GrandeGuerre ? Quelle est la palette desattitudes possibles : oubli involontaire,occultation délibérée, ou au contrairerappel paralysant des expériencesacquises plus de vingt années auparavant ? S’inscrit-on dans unevolonté de continuité ou de rupture ?Comment joue le sentiment d’apparente répétition ? Le rapport à la Grande Guerre doit-il être considérécomme un bloc, ou faut-il distinguerentre des périodes plus étroites : lesenseignements de l’année 1918pèsent-ils par exemple autant queceux du début 1914 ou ceux desannées 1915-1918 ?

Mardi 23 mars matinPréparation et impréparationfrançaises1870 : les armes en présence Major Jean-Marie Van Hove, musée de l'ArméeEntre Gribeauval et Winchester : les fusils de la Défense nationale Christophe Larribère, musée del'ArméeArdant du Picq et le feu Boris Bouget, musée de l'ArméeLe renseignement militaire sous le Second Empire Lcl Olivier Lahaie, Ecoles de Saint-CyrCoëtquidan L’influence de l’expérience coloniale sur les chefs militaires français Lcl Christophe Bertrand, musée de l'Armée

après-midiLa défaiteLe prince Napoléon, grand témoin de l’effondrement du Second Empire Michèle Battesti, ISERMWoerth et la campagne d’Alsace Lcl Frédéric Noulens, SHD La fonction commandement Cdt Christophe Gué, SHDL’artillerie ; matériel et emploi Cne Philippe Roudier, SHD

Mercredi 24 mars matinLe pays et la guerreNapoléon III chef de guerre Pierre Milza, IEP ParisLa guerre et l’occupation vues deLorraine François Roth, Université de Nancy 2La guerre vue d’Orléans Cdt Christophe Gué, SHDL’artillerie ; matériel et emploi Philippe Nivet, Université d’Amiens

après-midiLa traceLes officiers généraux français et lesleçons de 1870 au début du XXe siècle Contrôleur général des armées François CailleteauMaupassant et Barrès devant lephénomène guerre après 1870 François Lagrange, musée de l'Armée Von der Goltz juge de Gambetta Pierre Jardin, IEP LilleL’artillerie ; matériel et emploi Col. Gérard Bieuville, SAMALa guerre de 1870 dans les manuelsscolaires Hubert Tison, Historiens et géographes

ConclusionsGeorges-Henri Soutou, Institut de France

IntroductionJacques Frémeaux, professeur à l’Université de Paris IV Paris Sorbonne

[Programme]

Mardi 30 novembre matinArmementL’évolution du fusil d’infanterie et de sa munition pour 1914 et pour 1940 Major Jean-Marie Van Hove, musée de l’ArméeUne marine modernisée pour faire quoi ? [avec question du lien avec l’aviation]

Michelle Battesti, IRSEML’évolution de la mitrailleuse et du fusil-mitrailleur pour 1914 et pour 1940 Major Jean-Marie Van Hove, musée de l'Armée

après-midiStratégie et tactiqueL’emploi des chars français de 1918 à 1940 Col. Gérard Bieuville, SAMALe rôle de la fortification dans la stratégie française en 1914 et en 1940 Col. Henri Ortholan, Sabretache La Marne 14/bataille de France mai-juin 1940 : redressement et/ou effondrement Lcl Christophe Bertrand, musée de l’ArméeEtat et performances comparées du renseignement en 1914 et 1940 Lcl Olivier Lahaie, Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan

Mercredi 1er décembre matinLe paysHommes et femmes face aux mobilisations 1914, 1939 Fabrice Virgili, CNRSPratiques de l’internement 1914 et 1939 Vincent Giraudier, musée de l’ArméeApproches comparées du moral des combattants en 1918 et 1940 François Lagrange, musée de l’ArméeLes réfugiés de 1914, de 1918 et de 1940 Philippe Nivet, Université d’Amiens

après-midiLes politiques1939 contre 1914 : l’absence d’une trêve des partis ? Jean-Jacques Becker, Université de NanterreDaladier en 1918 et 1940 Frédéric Monier, Université d’AvignonLes officiers généraux français de 1940 au regard de la Grande GuerreContrôleur général des arméesFrançois Cailleteau

ConclusionsInspecteur général de l’Education Nationale, Jean-Pierre Rioux

IntroductionJean-Jacques Becker, Université de Nanterre

[Programme] 1939-1914

Le capitaine Eric Tanguy, du SHD, a juste avant le colloque, été la victime d’un très grave accident, aux suites fatales. Il convient ici de saluer sa mémoire.

1870-1871

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L’OFFRE ETLA PROGRAMMATIONCULTURELLES

> COLLOQUE ASSOCIE SE TENANT AU MUSEE DEL’ARMEE

LES PROVINCES ILLYRIENNES DANS L’EUROPENAPOLEONIENNE 20 mai et 21 maiAuditorium AusterlitzCe colloque international a étéorganisé par le Centre de Recherchesen histoire du XIXe siècle (Paris I-ParisIV), avec le concours de l'Ecole doc-torale Histoire moderne et contempo-raine (188) et du conseil scientifiquede l'Université Paris-Sorbonne, enpartenariat avec l'Institut Napoléon, lemusée de l'Armée, les ambassades deCroatie, Monténégro et Slovénie enFrance, l'Académie slovène desSciences et Beaux-Arts, le Centre desrecherches scientifiques del'Académie slovène des Sciences etBeaux-Arts, l'Institut Historique duMonténégro, l'Académie des Scienceset des Arts de Croatie, les universitésde Primorska (Slovénie), Zadar, Split etZagreb (Croatie), et avec le concoursdes ambassades de Bosnie-Herzégovine et de Serbie en France.

> JOURNEE D’ETUDES

LA LOI NIEL DE 1868 : LA FRANCE DE NAPOLEON IIIFACE A L’HOSTILITE DE BISMARCK 20 janvierAuditorium AusterlitzLa Commission française d’histoiremilitaire et l’Académie du Second

Empire, en partenariat avec le muséede l’Armée, ont organisé cettejournée d’études sur le contextegéopolitique, politique, social et militaire de l’élaboration de la loi Niel.Il s’agissait, grâce aux contributionscomplémentaires des spécialistes, de comprendre pourquoi cette loi,adoptée en février 1868 après un difficile processus, n’a pas abouti à la modernisation globale de l’arméefrançaise qu’en espéraient NapoléonIII et son ministre de la Guerre (de1867 à 1869) le maréchal Niel.

> TABLE RONDE

HISTOIRE ET UCHRONIE :L’HISTOIRE REINVENTEES’ECRIT COMME UN ROMAN23 octobreAuditorium Austerlitz

Co-organisée par la DRHAP et ledépartement moderne

Cette table ronde a réuni autourd’Eric B. Henriet, des historiens, tel Jacques Sapir (1940, et si la France avait continué la guerre ?, éd. Tallandier) et Laurent Henninger,chargé d'études à l'institut derecherche stratégique de l'école militaire, un scénariste de bande-dessinée, Jean-Pierre Pécaud (sériesJour J et L’Histoire secrète, éd. Delcourt), et le romancier LaurentPoujois (L’Ange blond, éd. Mnémos).Les débats, fournis et passionnés, ont permis d’explorer les frontières,les mécanismes et les règles de ce

« jeu rarement dénué de sens » qui constitue aujourd’hui à la fois un genre littéraire et un champ d’expérimentation pour la science historique.Cette première expérience visant àouvrir le champ d’action du muséevers des domaines qui ne lui sont pas traditionnellement associés, a rencontré son public en attirantquelque 80 auditeurs. A noter quel’information avait été relayée par unedizaine de sites Internet spécialisés,qui ont eu un impact positif sur lafréquentation de l’événement : unquart de l’assistance participait pourla première fois à une conférence aumusée, dont une majorité d’auditeurssitués dans une tranche d’âge entre25 et 40 ans.Cette table ronde a également étéannoncée dans Le Figaro littéraire.

Le 20 juin, en lancement de la Fêtede la Musique du 21 juin, le CIC et lemusée ont organisé en partenariat leconcert « Eh bien valsez maintenant ! »,présenté dans la cour d’Honneur desInvalides. Ce concert a été capté etretransmis en direct sur France 3 à20h35. Il pérennise ce partenariat engagé en2006, proposant chaque année unemanifestation pour cet événementmusical annuel populaire.Le concert 2010 a mis à l’honneur lavalse sous toutes ses formes - viennoise,musette, tango, symphonique… dans un grand spectacle où se sontenchaînés des tableaux mêlant

musique, chant et danse dans uneatmosphère conviviale, lumineuse et pétillante rappelant celle des balspopulaires. La soirée fut présentéepar Alain Duault.Autour de l'orchestre de la GardeRépublicaine - sous la direction deFrançois Boulanger – des chanteurs etcompositeurs de tous horizons ontfait partager leur goût pour la valse :Richard Galliano, Vladimir Cosma,Thierry Ravelli, jeune accordéonistemusette, ou encore José Luis Barretoet son ensemble Tanguisimo pour des valses-tango rythmées, mais aussi Liane Foly et la soprano Nathalie Manfrino.

A leurs côtés, sur la scène et sur desparquets de danse, des danseuses et danseurs ont évolué et invité lesspectateurs à valser !Le programme a pu faire entendredes traits de plusieurs pièces : Le BeauDanube bleu de Strauss, La valsebrune de Tomasso, La Flambéenapolitaine de Viseur, Le chœurvagabond de Colombo, L’amour et leprintemps de Waldteufel, Mon amantde Saint-Jean de Kaaze, La Valse des Contes d’Hoffman d’Offenbach,ou encore La Valse à mille temps deBrel…

Un événement unique en partenariat : la Fête de la Musique

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L’OFFRE ETLA PROGRAMMATION

CULTURELLES

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Le festival Opéra en plein Air a fêtéses 10 ans en 2010. Pour la premièrefois, il s’est installé dans la courd’Honneur des Invalides, devenuainsi, après le parc du Luxembourg, lelieu parisien parmi les sites françaisqui accueillent cette manifestationtout au long de l’été. Evénement populaire visant à démo-cratiser l’opéra et la musique lyrique,ce festival souhaite tout autant valoriser le patrimoine architecturalfrançais en produisant des opérasdans plusieurs sites français(châteaux, sites culturels…). Son troisième objectif est de soutenir de jeunes artistes dans leur insertion professionnelle. L’Hôtel des Invalides et le musée del'Armée se sont associés à ce projetproposé par la société Akouna, dont les objectifs se rejoignent : accroître la popularité du site, sensibiliser le grand public, valoriser le lieu et les collections par l’angle musicale(comme le fait la Saison musicale du musée de l’Armée). Du 7 au 14 septembre, huit représen-tations de Carmen de Bizet ont étédonnées (mise en scène : PatrickPoivre d’Arvor et Manon Savary). Evénement à forte communication

(publicité affichage et presse, relationspresse, opérations de relationspubliques, activités pédagogiques,édition de programmes, flyers…),Opéra en plein Air a permis devéhiculer une forte et belle image du site des Invalides.17 350 spectateurs ont été accueillisdans ce cadre.

Un nouvel événement accueilli aux Invalides :Opéra en plein Air

La Fête de la Musique (ci-contre) et Opéra en plein Air (ci-dessous) :deux occasions de mettre en valeur le monument - et de mieux le faire connaître - en installant cesévénements musicaux dans la cour d'Honneur.

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PROMOTION ETCOMMUNICATION

Dîner de gala du 26ème FestivalAutomobile International, ayant réuni plus de 500 personnes sous une structureéphémère devant l'Eglise du Dôme.

> Cibles et actions

> Images : tournages et commercialisationdu fonds photographique

> Les supports de communication externe

> Les supports de communication interne

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La mission du service promotion etdéveloppement des publics créé en2007, est de promouvoir l’offre dumusée auprès des différentes catégoriesde visiteurs et de prospecter de nouveaux publics. Cette politique s’inscrit en pleine cohérence avec,d'une part la rénovation du muséedans le cadre du programme ATHENAet l’ouverture de nouvelles salles aupublic, conçues dans une démarchepédagogique, didactique et moderne,et d'autre part la mise en œuvred’une programmation riche et variée,tournée vers de nouvelles catégoriesde visiteurs. Grand public, profession-nels du tourisme, monde enseignant,jeunes publics, média…la prospectionde nouveaux publics conduit à derégulières synergies entre le SPDP, le service communication, le bureaudes actions pédagogiques. En 2010, les actions du SPDP ont été principalement orientées vers la prospection et la fidélisation dupublic francilien.

UNE COMMUNICATION CIBLEE

Insertions publicitaires Afin de renforcer la visibilité du muséeauprès des comités d’entreprises etdes agences événementielles, despublicités ont été insérées dans desmagazines spécialisés (Les Echos et lemagazine Meet In pour promouvoirles espaces locatifs ; Social CE pourles tours-opérateurs et les comitésd'entreprises). Par ailleurs, le musée a renouvelé saprésence par un encart publicitaire dans leplan de Paris franco-anglais des GaleriesLafayette (1,5 millions d’exemplaires).

Mailings Le musée s’appuie sur une base de 1 300 contacts français et étrangers(clients, prospects, associations, comitésd’entreprises, tours-opérateurs…).Des mailings réguliers et ciblés ontpermis de valoriser la programmationculturelle du musée (en particulier les expositions) et d’informer sur lesoffres réservées à chaque type depublic (annonce de la participation dumusée aux salons professionnels avecenvois d’invitations…).

>) PP RR OO SS PP EE CC TT II OO NN EE TT

AA CC CC UU EE II LL DDEE NN OO UU VV EE AA UU XX

PP UU BB LL II CC SS

Affichage de proximité Des affiches et des dépliants ont été régulièrement distribués dans les hôtels et commerces du 7e

arrondissement parisien pour assurerune meilleure visibilité aux activités dumusée, notamment les Nocturnes dumardi, la Fête de la Sainte-Barbe ouencore l’exposition Au service des Tsars. Le musée est par ailleurs annonceurdans le Guide des commerçants etdes artisans du 7e arrondissement.

Newsletter pour les professionnels Trois newsletters (n° 3-mars, n°4-juinet n°5-septembre) ont été diffuséespar le bureau d’action touristique.Adressées à 352 prospects, elles permettent de mettre en avant lapolitique tarifaire de l’établissement,les expositions temporaires, les réouvertures de salles et présententl’agenda des rencontres profession-nelles auxquelles participe le musée.Les retours sont positifs, donnant lieuà de nombreuses demandes d’infor-mation ou d’inscription dans la basede contacts « tourisme » du musée.

PARTENARIATS

Les instances du tourismeLes partenariats avec le ComitéRégional du Tourisme (CRT), l’Officedu Tourisme et des Congrès de Pariset Atout France ont été reconduits,ouvrant le musée sur de nouveauxréseaux et opportunités de communi-cation (organisation d’éductours pour les professionnels, réductionpour la participation à des salons,…).Le musée de l’Armée bénéficie paral-lèlement, plus ou moins directement,de la communication faite par cesinstances sur leurs réseaux partenaires.

Pour la quatrième année consécutive,l’établissement a participé aux enquêtes-mystères menées par le CRT sur laqualité de l’accueil et de l’informationtouristique.

A l’occasion de la réouverture dudépartement moderne, un éductour a été organisé en mai 2010 en partenariat avec le CRT Ile-de-France.58 professionnels du tourisme (hôteliers,agences réceptives, excursionnistes,offices du tourisme,…) ont ainsibénéficié d’une visite guidée des collections et des espaces privatisablesdu musée.

Partenariat avec la SNCF et la RATP : le Pass Paris VisiteDepuis avril 2010, le musée del’Armée est intégré au Pass ParisVisite (valable pour 1, 2, 3 ou 5 joursconsécutifs, vendu dans les garesRATP et SNCF, permettant de bénéficierde réductions dans 18 monumentsd’Ile-de-France). Le tarif partenaire de 7 € au lieu de 9 € TTC est accordéaux caisses du musée aux porteurs du titre Paris Visite. Ce partenariat a augmenté la visibilitédu musée auprès des touristesfrançais et étrangers en court séjour à Paris.

CA DO CHEQUE Culture Depuis le 1er avril 2010, le musée del’Armée est référencé dans la liste des établissements culturels acceptantles chèques cadeaux CA DO CHEQUECULTURE. Ce partenariat cible laclientèle des particuliers et des comitésd’entreprises.

SALONS ET RENDEZ-VOUSAVEC LES PROFESSIONNELS

Le musée de l’Armée a maintenu sa présence sur les grands salonsévénementiels et de loisirs parisiens :

- Salon Bedouk(février - Porte de Versailles)- Salon Réunir(septembre - Carrousel du Louvre)- Salon Loisirs CE(septembre - CNIT La Défense)- Forum de la visite scolaire(octobre, Cité des sciences et de l’industrie) - Forum des loisirs culturels(novembre, château de Versailles)

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Cibles et actions

PROMOTION ET COMMUNICATION

Lors du Forum de la visite scolaire, le musée de l'Armée partageait un stand avec le musée des Plans-reliefs, également situé aux Invalides.

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PROMOTION ET COMMUNICATION

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Il a participé pour la première fois auSalon Spectaculaire (septembre –Quais de Seine), le salon des sorties culturelles dédié au public individuelfrancilien.

Tous ces événements ont été positifsen termes de retombées et de con-tacts établis. La nouvelle participation du musée au salon Spectaculaire anotamment permis de renforcer sonimpact sur une cible de proximité et de mettre en avant de manièrefructueuse l’actualité de l’établissementauprès du grand public.

LES PARTENARIATS INTER-MUSEES : ACTIONVERS LE GRAND PUBLIC

Partenariat avec le muséeRodin – avantage tarifaireUne convention de partenariat avaitété signée en août 2009 entre lemusée Rodin et le musée de l’Arméejouant sur la proximité géographiquedes deux établissements : toute personneprésentant un billet payant et daté du jour de l’un des musées aux caissesde l’autre bénéficie d’une entrée àtarif réduit. Après une période test desix mois, le partenariat a été reconduitpour l’année en 2010.

Les parcours inter-musées - Le partenariat avec le Mémorial de la Shoah (Paris), initié en 2008, a donné lieu à huit visites croiséesautour de deux thèmes : « Vivre etsurvivre dans la France occupée »,niveau CM1-CM2, et « La propagandeet la contre-propagande durant laSeconde Guerre mondiale », niveau 3e.- En partenariat avec le muséenational du château de Malmaison,un groupe de 52 élèves a bénéficiéd’une visite croisée sur le thèmeNapoléon et Joséphine : l’aigle et le cygne. - En partenariat avec la cinémathèqueRobert-Lynen, un groupe de 25 élèves préparant un film intitulé Sur les traces de la Seconde Guerremondiale : au cœur de l’image a visité,en deux séances, les salles du muséecorrespondant à cette thématique.

Le Secours populaire : le jeune public Le 19 août, le musée de l’Armée aaccueilli 200 enfants à l’occasion de « la Journée des oubliés des vacances »organisée par le Secours populairedans la cadre de la campagne « Vacances d’été ». Cette opération a permis à des milliers d’enfants devisiter quelques-uns des 25 musées

et sites culturels parisiens partenairesde l’événement, particulièrement axésur l’accès à la culture. En amont decette journée de visite libre, la DRHAPa aidé les accompagnateurs à prépareret organiser le parcours de visite au sein des Invalides et des salles dumusée de l’Armée.

En 2010, le bureau des locations d’espaces a enregistré 375 manifesta-tions organisées dans les espaces dumusée de l’Armée, soit 6 de moinsqu’en 2009. En revanche, la part desmanifestations payantes a augmenté,passant de 110 en 2009 à 119 en2010.

Le chiffre d’affaires 2010 s’élève à729 485 €, soit une augmentationde 136% par rapport à 2009. Il dépasse de près de 45% celui de l’année 2008, jusqu’à présent

considérée comme la meilleure annéeen termes de recettes. Il comprend lalocation des salles, les droits d’entréeet les frais de surveillance générés par les visites guidées organisées lorsdes soirées privatives, ainsi que lesredevances dues par les traiteurs etl’agence de conférenciers du musée.

Ces résultats croissants s’expliquentpar une reprise de l’activité après uneannée de crise économique et leretour d’une clientèle issue des secteursde la banque et des assurances. Lessoirées de grande ampleur associantla location simultanée de plusieursespaces et souvent complétées pardes visites guidées du musée, ont été plus nombreuses qu’en 2009. Parailleurs, l’organisation de concertsprivés dans la cathédrale Saint-Louis,suivis d’un cocktail dans les salonss’est également développée.

Plusieurs manifestations de grandeampleur et de prestige, déployées

>) EESSPPAACCEESS LLOOCCAATT II FF SS

Cour d'Honneur : préparation de la soirée officielle du salon Eurosatory (15 juin 2010),qui a réuni 3 800 invités.

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PROMOTION ET COMMUNICATION

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sur les espaces extérieurs du site desInvalides, ont également fortementmobilisé la division promotion etdéveloppement des publics en 2010 :le Festival Automobile Internationaldans la cour du Dôme (février) et lasoirée de gala du salon Eurosatory(juin), ou encore, dans un cadre departenariat, les représentations deCarmen dans la cadre de la saison 2010du festival Opéra en plein Air (septem-bre) dans la cour d’Honneur (cf.p.47).

Le nombre de visites guidées privativesorganisées dans le cadre des locationsd’espaces est également en forteaugmentation : 160 groupes ont étéaccueillis en 2010 soit 115 de plusqu’en 2009. La soirée officielle du salonEurosatory a par exemple mobilisé 33 guides-conférenciers, une visite-découverte de l’ensemble du muséeétant proposée aux invités.

Les actions de promotion des locationsd’espaces se sont poursuivies par laparticipation du musée à deux dessalons professionnels majeurs dans ledomaine de l’événementiel et dutourisme d’affaires : les salons Bedouket Réunir.

• Le service communication a particuliè-rement porté ses efforts sur la réouverturedu département moderne et l’exposi-tion Au service des Tsars (création des supports, relations presse, plande communication). Le recours depuiscette année à une agence de relationspresse a nettement contribué à accroître

la visibilité du musée de l’Armée dansles média (cf.p.34 et s.).

• Dès le mois de novembre, a débuté le travail avec l’agence de presseHeymann-Renoult Associées pour l’exposition Sous l’égide de Mars(2011), afin de sensibiliser les média à cet événement d’une importance et d’une portée majeures pour l’établis-sement. Un premier communiqué aété diffusé en novembre, le premierdossier de presse fin décembre.En perspective de l’expositionNapoléon et l’Europe au musée del’Armée en 2013, une première communication a été faite à l’automneà Paris à l’occasion de la présentationà Bonn de la version allemande de cette manifestation (cf.p.61).

• En écho à l’actualité du musée (ex-positions, animations, acquisition, …), le service communication a diffusé 14 communiqués de presse et 6 dossiersde presse.

• Le service assure aussi un lien permanent entre les journalistes cherchant des informations d’ordrehistorique et les personnels scien-tifiques, le musée de l’Armée étantperçu comme une source naturelled’information.

• Une revue de presse hebdomadaireest envoyée à tous les services del’établissement qui ont ainsi connais-sance de tous les articles de la pressefrançaise mentionnant le musée del’Armée et les Invalides.

LES TOURNAGES

L’accueil et l’organisation de tournageset de prises de vue audiovisuelles estune des missions du service communi-cation.

L’accueil des tournagesCette activité relève de la valorisationdu musée dans toutes ses dimensions,ainsi que du monument qui l’abrite auprès du plus grand nombre, public novice ou spécialiste, françaisou étranger.

A travers cette activité, le servicecommunication s’emploie, là encore,à valoriser l’établissement dans toutes ses dimensions : le monumenthistorique qui l’abrite, les collectionsqu’il expose et conserve, les connais-sances, compétences et expertise deses personnels. Il travaille pour celade manière transversale et en contactpermanent avec les équipes scientifiquesde l’établissement. Fait notable par rapport aux annéesprécédentes, les demandes portentmajoritairement sur les collections dumusée, elles expriment des recherches

d’information et de documentationd’ordre scientifique, historique. Lesdemandes de tournage ont pendantlongtemps beaucoup porté sur letombeau de Napoléon Ier ; cette partdiminue désormais au profit dumusée. Cette évolution est le fruit desa modernisation (ATHENA) et d’unecommunication renforcée sur les collections. Par exemple, l’expertise deses personnels a été sollicitée pourdes sujets aussi variés que l’itinérairede Charles de Gaulle, le cheval dans l’armée ou encore les jeux d’enquêtedu service pédagogique.

>) LLAA CC OO MM MM UU NN II CC AATT II OO NN

PP RR EE SS SS EE

Images : tournages et commercialisation du fonds photographique par la RMN

Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

200 000

180 000

160 000

140 000

120 000

100 000

80 000

60 000

40 000

20 000

0

CCoommppaarraaiissoonn dduu cchhiiffffrree dd’’aaffffaaiirreess ddee 22000077 àà 22000099

2008

2009

2010

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PROMOTION ET COMMUNICATION

52 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 0

Les tournages accueillis sont de diffé-rentes natures et les demandes variées.En 2010, le service communication aainsi accueilli :

- des équipes de rédaction de média(télévision, radio, photographe depresse), le plus souvent dans le cadred’un événement organisé par lemusée (expositions temporairesL’Afghanistan et nous, Au service desTsars), ou encore à l’occasion d’uneactualité impliquant le musée(Commémorations de l’Appel du 18juin 1940) ou que celui-ci peut illustrer,par ses collections, son identité, sa situation… (60ème anniversaire de laguerre de Corée). L’accueil de ce typede tournage relève des opérations derelations presse du service. Ils sontaccueillis à titre gracieux.

- des tournages organisés par dessociétés de production ou au nom dela direction des programmes de média.Les projets ont été des documentaireset des reportages historiques (ex. :documentaire sur le général Diaz, ex-président mexicain). Il peut égalements’agir de projets pédagogiques menéspar des étudiants (exercices scolairesdans le cadre d’une formation enaudiovisuel), de la réalisation de DVD,ou bien de captations pour archivessouhaitées par les organisateursd’événements (concerts par exemple)ou encore de la constitution d’unfonds photo (pour le fonds de l’AFP :dans les coulisses des Invalides et dumusée).

Les échanges, depuis plusieurs années,avec la Commission du film Ile-de-France, sensibilisent les professionnelsde l’audiovisuel aux ressources dumusée. En 2010, des scénaristes

américains ont visité le musée dans le cadre de la préparation d’un filmportant sur l’histoire de la SecondeGuerre mondiale, guidés par un personnel de la conservation, afin demieux comprendre et connaître le contexte de l’époque et d'apporterencore plus de crédibilité à leur scénario.

Les grands rendez-vous de l’année 2010- Le plus grand musée du Monde,France 3 et TV5 Monde. Cette émission consacrée au muséede l’Armée a nécessité quatre joursde tournage, mobilisé une dizaine de techniciens, et occasionné desinterviews du directeur du musée, des conservateurs des départementsancien et des Deux Guerres mondiales,du responsable du bureau visites-protocole et de l’historien DimitriCasali.

- C notre histoire - De Gaulle, notreprésident, France 5.La présentatrice de l’émission, MarieDrucker, a accueilli une dizaine d’in-vités (Yves Guéna, Michel Rocard…)sur un plateau installé dans l’HistorialCharles de Gaulle pour un numéroconsacré au parcours du général deGaulle. Le tournage a duré unejournée et mobilisé cinquante techni-ciens de Capa TV Productions(l’Historial fut exceptionnellementfermé au public ce jour-là). L’émissiona été diffusée le 9 novembre 2010, àl’occasion de l’anniversaire de la mortdu général de Gaulle, et suivie par510 000 téléspectateurs.

- Concert Eh bien valsez maintenant -Fête de la Musique, France 3 (cf.p.46)Le 20 juin, ce concert donné enlancement de la Fête de la Musique

a été médiatisé pour la cinquièmeannée consécutive, retransmis endirect sur France 3 national à 20h35(durée : 2 heures). Installé dans la cour d’Honneur desInvalides, il a rassemblé l’orchestre dela Garde Républicaine, des chanteurset des danseurs.La cour a accueilli un dispositifscénique composé d’une scène et de deux estrades, zones de dansepour accueillir couples de danseursprofessionnels et spectateurs lors duconcert. Les services de sécurité et de prévention du site des Invalides et du musée de l’Armée ont étéétroitement associés au projet qui anécessité un déploiement logistiqueet technique important, planifié surplusieurs jours. Entre le début dumontage et la fin du démontage, letemps d’occupation a été d’environune semaine. L’émission a été réaliséepar Jean-Luc Orabona et produite par Eclectic production. L’événement a reçu le soutien financierdu CIC-Crédit industriel et commercial.

Réalisation de vidéos Pour l’exposition universelle deShangai – Chine, le musée de l’Arméea produit un film promotionnel destinéà être diffusé sur le Pavillon français(prestataire : ECPAD), au titre de sitepatrimonial emblématique de laFrance. Adapté au public chinois, ilprésentait le patrimoine des Invalides etles collections du musée de l’Armée,les images étant exclusivementaccompagnées d’une musique originale conçue par l’ECPAD. Ce film était intégré au sein d’un programme composé d’autres filmsde partenaires.

En collaboration avec les équipes deConnaissance des Arts, dans le cadrede la réouverture du départementmoderne, a été réalisée une vidéo (4 minutes) sur l’installation scéno-graphique de la salle Vauban offrant àvoir au grand public les « coulisses »du musée. Le service communication aassuré la coordination entre les besoinsdes équipes de tournage et les contrain-tes des équipes chargées de cetteinstallation (logistique, scientifique…).

PHOTOTHEQUE ET STUDIOPHOTOGRAPHIQUE

Couverture photographique :collections et événementsEn plus de demandes ponctuellesémanant de la conservation ou de l’agence photo de la Réunion desmusées nationaux, l’activité

Plateau de tournage de l'émission C notre histoire - De Gaulle, notre président, installé dans les espaces de l'Historial Charles de Gaulle.

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PROMOTION ET COMMUNICATION

53 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 0

du service photographique en 2010s’est articulée autour de grands axesd’accompagnement des différentesactivités de la conservation d’une part,et de la vie du musée d’autre part.

> Les publications En 2010 ont eu lieu les dernières prisesde vues de l’ouvrage Napoléon et lesInvalides (cf.p.25), l’ensemble decelles du catalogue de l’expositionSous l’égide de Mars. Armures desPrinces d’Europe (2011), soit 180prises de vues, ou encore cellesfournies par le musée à la DMPApour l’ouvrage 1940.Des prises de vues sont aussi réaliséesrégulièrement pour la Revue de laSAMA.

> Les nouvelles salles du départe-ment moderne et les expositionstemporaires ont fait l’objet d’unecouverture photographique ainsi quede reportages portant en particulier surles inaugurations et les vernissages.

> Les prêts d’œuvres pour desexpositions extérieures donnentlieu à la prise de vue de l’ensembledes œuvres prêtées (expositionsL’Epée. Usages, mythes et symbolesau musée de Cluny ; Napoléon etl’Europe à Bonn…).

> Les nouvelles acquisitions(Portrait d’Henri IV par Marin LeBourgois, cf.p.76.), ainsi que lesœuvres restaurées et/ou redéployées(canons dans la galerie de l’Arsenal)font également l’objet de prises de vue.

> Le guide multimédia :de nombreuses prises de vues d’objets, de salles et des Invalides ontété réalisées et communiquées à lasociété Antenna Audio pour alimenterle contenu du nouveau guide multimédia (cf.p.15).

> Augmentation de la couverturephotographique des collections :en plus de ces grands axes un travailde fond régulier a été mené sur desobjets pour lesquels la couverturephoto était inexistante ou inadéquate,afin d’enrichir et de renouveler labase photographique.

Toutes les photographies des œuvres,des salles du musée et du site desInvalides (soit 1 400 clichés haute définition pour l’année 2010) sontintégrées avec leur légende dans labase de données de l’agence photode la RMN et sont consultables sur le site http://www.photo.rmn.fr.Plus de 13 000 photographies haute

définition sont disponibles dans cette base, pour un total d’environ 9 000 œuvres représentées.

Le service photographique suit l’actualité, les événements et les animations du musée en effectuantdes reportages photos (Fête de laSainte-Barbe, Journées du Patrimoine,aménagements des nouvelles salles,chantiers de restauration etc.).

L’exploitation du fonds d’images par l’agence photographique de la RMN

> Une évolution des résultats en retraitAvec 43 280 €, le chiffre d’affairesdes ventes externes du fonds photo-graphique du musée a connu unebaisse de près de 25% par rapport à2009. En revanche, les cessionsinternes se sont montées à 14 933 €

sur 2010 en regard de 5 787 € eurosen 2009, ce qui s’explique aisémentpar les actions de promotion engagéesà l’occasion de la réouverture dudépartement moderne.

Le CA du fonds (ventes externes +cession internes) pour 2010 est doncde 58 213 € contre 63 504 € en2009, soit une baisse de 5 291 € (8%).

Cette baisse relative est liée àplusieurs facteurs, internes et externes :

- une absence relative de commémo-rations importantes qui avaient permisde réaliser un chiffre plus optimisé sur les années précédentes ; le 70e

anniversaire de l’Appel du 18 juin1940 n’a pas eu sur le fonds dumusée les effets des précédentescommémorations ;- une variation limitée à 5 300 € quicorrespond environ à une parution

éditoriale ou à une utilisation publicitaireimportante ;- la fermeture pendant près de six mois de la salle de consultation en raison du déménagement de l’agence.

Il est à noter que la meilleure ventede l’année 2010 correspond à l’imagede l’Appel du 18 juin 1940.Plus généralement, les meilleures ventes(considérant les résultats financiers)concernent des clichés et des œuvresrelatifs au XIXe siècle, en particulier laRévolution et le Premier Empire.

> Les axes de développementL’accroissement de l’offre au travers del’intégration des clichés actuellementnon encore disponibles sur la base del’agence permettra de complémenterl’offre et ainsi de répondre à toutesles demandes.

Fin 2010 le nombre d’images dumusée de l’Armée disponibles sur la base de l’agence était proche de14 000 dont 1 650 intégrées aucours de l’année.Ce fonds est lié en grande partie auxcommémorations historiques pouvantêtre illustrées par les œuvres dumusée, ce qui entraîne une variationtrès importante sur les ventes réalisées.A noter cependant des pré-productionsde sélections iconographiques àprévoir dans des délais à moyen termesur le bicentenaire de la campagnede Russie et sur le centenaire de ladéclaration de la Première Guerremondiale. A cet effet, des mises enavant au travers de la publicité presse(dont Livres Hebdo) sont prévuesentre 2011 et 2012. Des portfoliosseront aussi développés en parallèlesur ces sujets d’actualité et mis enavant dans les newsletters de l’agence(20 000 contacts dans le monde).

Livre 48%

48%

2%2%8%

8%

9%

10%

13%

Autres 2%

Audiovisuel 2%

Catalogue exposition 8%

Panneau exposition 8%

Produits dérivés/Editions commerciales 9%

Communication 10%

Presse 13%

Répartition des ventes par type de produits

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54 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 0

PROMOTION ET COMMUNICATION

L’ECHO DU DOME

L’Echo du Dôme est le journal d’infor-mation du musée. A destination principalement du grand public, cedocument transverse est le seul supportd’information du musée diffusé aussilargement (en moyenne 15 000exemplaires par numéro). Informantde ses activités culturelles, il doit toutautant participer à sa promotion, sonrayonnement, sa notoriété. Outre lesévénements (expositions, conférences,concerts etc.), il témoigne des « coulisses » de l’établissement - lesmétiers, les activités de la conservation(préparer une exposition, enrichir lescollections…), les partenariats institu-tionnels ou événementiels avec d’autresmusées, institutions, entreprises… ;

certains articles mettent en lumière le monument et le patrimoine desInvalides (aspect architectural). L’Echodu Dôme doit toucher à la fois le grandpublic, les partenaires du musée (tutelle,partenaires publics ou privés), intéresserdes prospects, interpeller les média.

Cette publication est à ce titre déterminante dans la stratégie decommunication et d’ancrage de l’image et de la notoriété du muséede l’Armée. La nouvelle formule initiéeau début de l’année 2009 a été confortée et affinée, toujours en affirmant une identité magazine marquée par une place importantede la photo et un style dynamique,tant par l’écriture que par la mise en page.

La programmation musicale a prisune place distincte depuis le numéro17 (janvier 2010) : elle est annoncéedans un programme de format A5piqué au milieu du journal, détachable,présentant une maquette spécifiqueet titré « La Saison musicale du muséede l’Armée ».

L’Echo du Dôme est mis en ligne et téléchargeable sur le site internetdu musée. Tous les numéros sont archivés.

LE SITE INTERNETwww.invalides.org

Plus de 650 000 visiteurs se sont connectés en 2010 sur le sitewww.invalides.org soit une moyennede 54 785 visites mensuelle, et 1 800 quotidiennes.

Les supports de communication externe

Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

Fréquentation du site internet www.invalides.org (totaux mensuels)

2008

2009

2010

70 000

60 000

50 000

40 000

30 000

20 000

France 31,7%53,1%

6,8%

31,7%

2,2%2,2%1%

1%

1%1% Autres 53,1%

Etas-Unis 6,8%

Belgique 2,2%

Italie 2,2%

Canada 1%

Pays-Bas 1%

Allemagne 1%

Brésil 1%

2010 : Répartition géographique des internautes visitant le site www.invalides.org

FICHE D’IDENTITE :• 12 pages quadri en format A4 et encart « Saison musicale » de 8 pages quadri. • 3 numéros par an (janvier, avril, septembre).• en 2010, parution des numéros 17, 18 et 19.• tirage : il varie selon le numéro et les activitésde promotion pour lesquelles il sert (14 000exemplaires pour le numéro 17 – janvier ; 15 000 pour le numéro 18 – avril ; 16 000 pour le numéro 19 – septembre) ; les deux tiers sont routés aux contacts du musée référencés dans les fichiers.• diffusion : elle est plurielle ; collaborateurs et partenaires institutionnels du musée ; professionnels du tourisme ; journalistes ; membres de la Société des amis du musée de l’Armée ; individuels souhaitant connaître et recevoir l’actualité du musée ; interne (personnels du musée).

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PROMOTION ET COMMUNICATION

55 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 0

LA SELECTION DE PRESSE

Réalisée par le service communication,diffusée en interne à tous les services,la sélection de presse résulte d’uneveille média effectuée sur l’actualitédu secteur culturel, patrimonial maisaussi défense, et l’environnement dumusée de l’Armée dans leurs aspectsles plus variés (événementiel, juridiqueet administratif, promotionnel,politique …). Elle se présente commeun document d’information et unoutil de travail pour le personnel del’établissement. Le choix des articlesest déterminé à la fois par l’actualitéextérieure à l’établissement, maisaussi par les orientations du musée del’Armée pour des mises en perspective.Cette année, la veille a particulièrementporté sur les évolutions des pratiquesculturelles et les attentes des publics. Cette sélection de presse tente de sensibiliser les personnels à des

sujets cruciaux et incontournables de l’actualité culturelle nationale et internationale.

La sélection de presse en chiffres : > Edition de 7 numéros en 2010> Une moyenne de 24 articles parnuméro> Une moyenne de 14 sources média(presse écrite ou web) par numéro

LE BULLETIN INTERNE

Le bulletin interne (quatre pagesquadri) est consacré à la vie dumusée et aux activités de ses services.Il rend compte des « coulisses » des événements et met en valeur les personnels du musée, les projets,individuels ou collectifs, les résultatsetc. Il privilégie une information directeet rapide, sous forme de brèves oud’encarts illustrés.

Sa parution est bimestrielle. Il est distribué à chaque membre du personnel.

Le bulletin interne en chiffre :> Edition de 4 numéros (décembre –février / avril-juin / juillet-septembre /décembre – février 2011)

Les pics de fréquentation se situenten mars et en novembre, mois correspondant à la réouverture de la seconde partie du départementmoderne (68 000 connexions pour le seul mois de mars) et à l’expositionAu Service des Tsars (9 octobre 2010 -23 janvier 2011).A l’exception des pages d’accueil etd’orientation générale, les pages lesplus consultées sont (dans l’ordred’importance de connexions) : - les informations pratiques (tarifs, horaires…) - le programme des actualités - les visites guidées- la présentation de l’Eglise du Dômeet du Tombeau de Napoléon Ier.

La part des visiteurs français a globale-ment augmenté en 2010 (+ 6%), plusnettement en fin d’année pendantl’exposition Au Service des Tsars qui a attiré une majorité d’internautesnationaux (74% du total des visiteurs).

Le site www.invalides.org a accompagnéla modernisation et l’actualité dumusée par des mises à jour régulièresmais aussi l’intégration de nouveauxcontenus et d’outils dynamiques.Mise en ligne mi-octobre, une « bande-annonce » de l’expositionAu Service des Tsars réalisée en partenariat avec Connaissance desArts a été téléchargée plus de 3 000

fois entre octobre et décembre. Lesite s’est enrichi de 17 fiches pédagogi-ques et parcours découverte-jeux,réalisés par la DRHAP à destinationdes enseignants, des scolaires et desfamilles. Les parcours « Armures » et « Dôme des Invalides » sont les plustéléchargés. La brochure annuelle desactivités pédagogiques est en moyennetéléchargée plus de 1 000 fois par mois.

AUTRES

• Le rapport d’activité annuel 2009a été imprimé à 250 exemplaires etprésenté aux membres du Conseild'administration en juin 2010.

• Pour l’information, la communicationet la promotion des activités, le servicecommunication réalise différents supports : invitations, dépliants, affi-ches, carte de voeux... (conception etimpression en externe). (ex : dépliant bilingue annonçant les animations des Nocturnes du mardi).En 2010, le dépliant d’informationgénérale sur le musée - traduit enanglais, allemand, espagnol, italien,portugais, chinois, japonais et russe -a été mis à jour suite à la réouverturecomplète des salles d’exposition permanente. Il a été imprimé à plusde 1,2 millions d’exemplaires (touteslangues confondues).

Visuel des Nocturnes du mardi, décliné en affiches, et en dépliant pour le public.

Les supports de communication interne

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Dans les nouveaux espaces du département moderne

> Rappel des expositions de l’année 2010

> La gestion des collections

> Le récolement des collections

> Mouvement des œuvres et réserves

> Diffusion et rayonnement

> Les partenariats et le rayonnement international

> Zooms sur quelques projets marquants de l'année

COLLECTIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

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Rappel des expositions de l’année 2010

COLLECTIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

Le musée a organisé, seul ou enpartenariat, 7 expositions temporaires :

EXPOSITIONS(cf.p.33 et s.)

L’Afghanistan et nous, 2001-2009Du 31 octobre 2010 au 28 février 2011, salle TurenneExposition photographiqueDépartement des Deux Guerres mondiales, en partenariat avec l’agence VII /VII Network et l’ECPAD.

Jehan Froissart, chroniqueur de la guerre de Cent ansDu 2 avril au 4 juillet, Galerie de l’ArsenalDépartement ancien avec le concoursde la BNF et de la bibliothèque deBesançon, en liaison avec les RoyalArmouries de Leeds.

Dans le cadre de la Saison mémorielle du 70e anniversaire de l’Appel du 18 Juin 1940Du 8 juin au 30 septembre.

Figures de Français libresExposition photographique, galeriesde la cour d’Honneur des Invalides

18 Juin, décryptage et ralliementsCorridor de Perpignan> Département Historial Charles deGaulle avec le soutien de la DMPAainsi que le concours de la FondationCharles de Gaulle et du musée del’Ordre de la Libération.

> Ces deux expositions étaient complé-tées par des « parcours » reliant lesespaces permanents du musée del’Armée et du musée de l’Ordre de laLibération relatifs à Charles de Gaulleet à l’histoire de cette période.

Hanoï,1010-2010, mille ans d’éternitéDu 10 novembre 2010 au 31 janvier 2011, Corridor de PerpignanDépartement des Deux Guerres mondiales, avec le photographeMichel Klein.

Au service des Tsars, la gardeimpériale russe de Pierre le Grandà la révolution d’OctobreDu 9 octobre 2010 au 23 janvier 2011, salle TurenneDépartement moderne ; expositioncoproduite avec le musée del’Ermitage de Saint-Pétersbourg dans le cadre de l’année croiséeFrance-Russie.

EXPOSITION-DOSSIER

Anvers 1577Avril-juillet, Salles du département ancien (RDC aile Occident).> Département iconographie> Cette exposition présentait les estampes restaurées du fonds du musée de l’Armée relatives à la Révolte des Pays-Bas.

La gestion des collections : études, acquisitions, restaurations, prêts, documentation

LE CENTRE DOCUMENTAIRE

Conversion rétrospective et informatisationLe chantier de l’informatisation desfonds s’est poursuivi en 2010. Lemarché de conversion rétrospective,confié à la société Jouve, s’est concrétisépar la livraison de 25 343 notices auformat Unimarc ISO 2709. L’interface« Musées » du logiciel CADIC n’étantpas encore opérationnelle, ces noticesne seront chargées qu’en 2011.A terme, ce travail qui s’inscrit dans le plan de modernisation des biblio-thèques de la Défense, lancé etfinancé par la Direction de la mémoire,du patrimoine et des archives, permettra l’accès, par le biais d’unportail commun, aux bases de donnéesdes bibliothèques des musées de laDéfense.

Parallèlement, s’est ouvert le chantierdes catalogues de vente, piloté également par la DMPA, confié à lasociété SERDA. Ce chantier permettrad’enrichir la base de données de plusde 7 000 références d’un fonds quin’avait jusque là, jamais été catalogué.

Enrichissement des fonds1 121 ouvrages ont été enregistrésdans la base de données, dont 670issus du récolement.

ACQUISITIONS

Département moderne Hampe d’étendard du régiment decavalerie de Penthièvre, v. 1760-1775 ;bois peint, garnitures de fer, clous de laiton. Achat en vente publique, 19 avril 2010.

Hampe d'étendart du régiment de cavaleriede Penthièvre, v.1760-75 (détail).

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COLLECTIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

58 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 0

L’achat de cet objet fut motivé par sa rareté d’une part – seules quatrehampes datant du XVIIIe siècle sontréférencées à ce jour, dans des collections privées ou publiques, etd’autre part, par la qualité de sonornementation composée d’un semisde fleurs de lys et d’ancres dorées sur fond bleu. Elle fait partie d’unensemble de deux étendards avecleurs hampes aujourd’hui dispersé.Cette hampe acquise par le musée de l’Armée est attribuée au régiment de cavalerie de Penthièvre, « propriété » de Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre(1725-1793) entre 1737 et 1776.

Département iconographie � Le portrait équestre d’Henri IV enarmure devant une ville assiégée, parMarin Le Bourgeoys (v.1550-1634)huile sur panneau de bois, 71x53 cm,signée en bas au centre.Acquis le 28 juin auprès d’une collectionprivée par l’intermédiaire Sotheby’s àParis (cf.p.75).

Cette œuvre, réalisée au tournant des XVIe et XVIIe siècles, est due à unarquebusier de renom, inventeur dela platine à silex mais égalementpeintre des rois Henri IV et Louis XIII.

� Deux albums de photographies,réalisés par Henri Baguenier-Desormeaux(1885-1954) entre 1914-1917 etAlain de Kerillis (1916-1944) entre1942-1944 ont été donnés au musée,le premier par M. Jean Baguenier-Desormeaux, le second par MesdamesPenaud, Bonneville et Maître.Réalisés pendant les deux derniersconflits mondiaux, ces deux albumspersonnels viennent enrichir les collections de photographies privéesde combattants, acquises par lemusée depuis le début du XXe siècle. On retrouve dans l'album réalisé par H. Baguenier-Desormeaux leslieux emblématiques et l'essentiel del'iconographie présente habituellementdans les photographies privées decombattants pendant la GrandeGuerre. L'intérêt de l'ensemble résideégalement dans les liens que l'auteur,officier de réserve et chef d'une section automobile, entretenait avecRoger de La Fresnaye et Maurice Denis.Il rencontre ce dernier en 1915 et lui fournira voiture et chauffeur pourla mission que l'artiste réalisera sur le front en 1917. Une photographiele représentant dans les ruines confirme d'ailleurs sa présence dansl'Aisne en 1917.Le second album contient des photographies, notes manuscrites,

collages, documents militaires, etc. et a été réalisé par Alain de Kerillis. Il permet de suivre son engagementdans les Forces Françaises libres etson entraînement au sein du SpecialAir Service britannique de 1942jusqu'en mai 1944. Cet album constitue un rare témoignage par laphotographie de l'engagement et dela vie quotidienne d'un Français libreen Angleterre pendant la SecondeGuerre mondiale. Alain de Kerillis futparachuté en France le 7 juin 1944,capturé le 14 juillet et fusillé aprèsquatre jours d'interrogatoire et detorture.

Département musical Acquisition d’instruments de musique envente publique, à Vichy, le 11 décembre2010, afin d’enrichir les collectionsqui seront présentées dans la sectionconsacrée à la musique militaire (Aile Orient - horizon 2012).

> Flûte à 5 clés – tierce en mi bémolFacteur Michel Rivet – Lyon Durée d’activité : 1839-1871> Flûte à perce coniqueFacteur Louis – Lot – Paris.Selon système Boehm-1884> Clarinette à 13 clés en si bémolFacteur Pierre Piatet (ou Piattet) – Lyon.Durée d’activité : 1836-1868> Trombone à 6 pistons indépendantset ascendantsFacteur Adolphe Sax – Paris. 1866 (avec préemption)> Cornet à pistons périnet. Imitation Stoelzelavec coffret et 7 tons de rechange.Facteur Pierre Piatet (ou Piattet) – Lyon.Durée d’activité : 1836-1868.> Cornet à pistons Stoelzelavec coffret et 8 tons de rechange.Facteur Louis Muller – Lyon.Durée d’activité : 1836-1867.(Embouchure Besson à Lyon).

Département des DeuxGuerres mondiales Ce département s’est enrichi par

l’achat de 213 objets, 166 dons etune cession (ensemble d’environ 50 objets) de la Direction Générale de l’Armement.

> Quatre pièces d’équipements pourtankiste allemand, 1940Mode d'acquisition : achat auprèsd’un particulier> Une dague SS modèle 1933Mode d'acquisition : don / donateur : Mignon, Marie Pascale> Uniformes et équipements français(34 pièces)Mode d'acquisition : don / donateur : Guinard, Jean> Uniformes et équipements NBCaprès 1945 (8 pièces)Mode d'acquisition : don / donateur : Berthier, Isabelle> Un foulard commémoratif de laLibérationMode d'acquisition : don / donateur : Buissonin, Christiane> Objets et photographies d’unancien de la campagne de Norvège,1940 (61 pièces)Mode d'acquisition : don / donateur : Delmail, Jacques> Un calice d’aumônier de l’arméed’Orient, 1916Mode d'acquisition : don / donateur : Lachnitt, Jean-Claude> Neuf pièces d’uniforme d’intendantgénéral de 1ère classe, 1965Mode d'acquisition : don / donateur : Ozanne, Françoise> Deux pièces d’uniformes de capitaine du génie (compagnie télégraphique 23/81)Mode d'acquisition : don / donateur : Simon, Bernadette> Matériels ECAD (Equipement duCombattant Débarqué) [démonstrateuravant le système FELIN entre 1997 et 2000] et FELIN (Fantassin àEquipements et Liaisons Intégrés)Mode d'acquisition : cession /Direction Général de l’Armement> Collection d’effets réglementairesfrançais, 1939-1940 (207 pièces)Mode d'acquisition : achat auprèsd’un particulier

Zoom UNE PAIRE DE SURBOTTES DE GARDE ENPAILLE TRESSEE DE L’ARMEE ALLEMANDE+

L'hiver 1941 a surpris l'armée allemande qui a lancé l'offensive à l'Est depuis le 22 juin 1941(opération Barbarossa). L'habillement d'hiver fait défaut aux soldats de la Wehrmacht.Les Juifs des ghettos polonais (Varsovie, Lodz notamment) sont mis à contributionpour fournir de la main d'œuvre (artisans et spécialistes en particulier) à des ateliersde couture, de tissage, de broderie… qui réalisent les commandes de la Wehrmacht.C'est dans ce contexte qu'ont été réalisées ces surbottes en paille tressée.

> Mode d'acquisition : don / donateur : Société des amis du musée de l'Armée

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COLLECTIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

59 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 0

> Onze pièces d’uniformes de contrôleur de l’administration de l’armée, 1939Mode d'acquisition : don / donateur : Adam, Patricia> Un képi d’intendant général de 1ère classe, 1965Mode d'acquisition : don / donateur : Ozanne, Françoise> Alidade nivélatrice perfectionnéepar le capitaine du génie Goulier (2 pièces)Mode d'acquisition : don / donateur : Romain, Jacques> Une poupée représentant un Poilude la Grande GuerreMode d'acquisition : don / donateur : Racamier, Odile> Képi en drap bleu horizon etgamelle US M1910 (3 pièces)Mode d'acquisition : don / donateur : Merzoug, Jeanne> Un miroir « souvenir 1917 » fabriqué par ChristofleMode d'acquisition : don / donateur : Grange, Jacqueline> Uniformes, armes et équipementsde la Résistance et des SASMode d'acquisition : don / donateur : Trubert, Eric & Niclet,Marie-Noël>Béret du Bataillon de Choc et laissez-passer du service de sécuritédu général de Lattre de TassignyMode d'acquisition : don / donateur : Péchereau, Renée> Une casquette [Schirmmüzte] poursous-officiers et hommes de troupesdes PanzerMode d'acquisition : achat auprès

d’un particulier> Huit pièces d’uniformes et documents de la guerre d’IndochineMode d'acquisition : don / donateur : Nonzerville, Patrick> Un casque Adrian modèle 1915d’infanterieMode d'acquisition : don / donateur : Guérault, Lucienne> Tenue d’exercice modèle F1 aveccamouflage gabonaisMode d'acquisition : don / donateur : Bardoux, Mathieu> Une veste d’exercice modèle F1avec camouflage type « Algérie »Mode d'acquisition : don / donateur : Charbonneau, Laurent> Uniformes et documents d’unMalgré-NousMode d'acquisition : don / donateur : Koltès, Emmanuel> Quatorze pièces d’uniformes etéquipements d’un Commando deFrance, 1944-1945Mode d'acquisition : don / donateur : Levasseur, Pascal

PRETS

Le Grand jeu. Archéologie et politiqueau temps de la colonisation,Ruhrland Museum, Essen (Allemagne)11 février – 13 juin 2010- Buste du général Carbuccia, ElisaBloc, d’après Charles Nanteuil, inv.5114, Db 135

Les Orientales, maison de Victor-Hugo,Paris, 26 mars – 4 juillet 2010- Yatagan des Balkans - inv. J 9509- Fusil à la miquelet - inv. M 05858- Pistolet à la miquelet - inv. M 26701- Sabre albanais ayant appartenu àMarco Botzaris, inv. J 1071 / 1336 PEN- Sabre à l’orientale ayant appartenuau général Claparède, inv. 3709 bis /Cc 205

1810, la politique de l’amour :Napoléon et Marie-Louise à Compiègne,musée national du château deCompiègne, 28 mars – 19 juillet 2010- Insigne en diamant de dignitaire del’ordre de la Couronne de fer, inv.995.170- Epée de chambellan de l’impératriceMarie-Louise, inv. 1189- Clef de chambellan de l’impératriceMarie-Louise, inv. 1189 I

Paris vaut bien une messe 1610 :hommage des Médicis à Henri IV, roide France et de Navarre, Château dePau, 31 mars – 30 juin 2010- Epée du roi Henri IV - inv. J 380

L'or du Japon, laques anciennes dansles collections publiques françaises,Musée de Brou à Bourg-en-Bresse, 2 mai – 25 juillet 2010 ; Musée des Beaux Arts d'Arras, 28 août-21 novembre 2010- Armure miniature - inv. G 635- Kabuto - Inv. G 764- Namban-kabuto - inv. H PO 288- Eventail de guerre - inv. P 05182

Zoom UNE REVUE DE PAQUETAGE, COLLECTION DE 207 PIECES D’UNIFORMES ET D’EQUIPEMENTS DE L’INFANTERIE METROPOLITAINE PORTES DE LA « DRÔLE DE GUERRE » A LA CAMPAGNE DE FRANCE DE MAI-JUIN 1940+

Réuni au cours de plusieurs dizaines d’années, cet ensemble exceptionneld’effets de l’infanterie métropolitaine n’est constitué que de pièces régle-mentaires en très bon état de conservation et représentatives du fantassinfrançais. L’intérêt de cette collection vient de son exhaustivité en ce quiconcerne la dotation réglementaire théorique du fantassin français au 3septembre 1939. Elle comporte aussi des effets montrant les adaptationsde l’intendance face à la pénurie d’effets chauds tels qu’un plastronmatelassé provenant du « colis du soldat » ou une chape en peau demouton. Grâce à cette collection, pourra être présentée au public uneexceptionnelle revue de paquetage. Celle-ci se constitue des effets portéspar l’homme, c’est-à-dire le casque, la capote, la chemise avec sa cravate,le pantalon-culotte, les bandes molletières, les brodequins sans oublier lecaleçon, la ceinture de flanelle, les chaussettes, le mouchoir, le livret militaireavec sa plaque d’identité et le fusil Berthier modèle 1907/15 M16 avec seseffets d’entretien. S’ajoutent les effets portés dans le paquetage, tels quele linge de rechange, les effets de toilette (trousse du soldat offerte parGibbs), les vivres (rarissimes paquets de pain de guerre), le matériel decampement (exceptionnelle toile de tente modèle 1935 avec ses rubansservant à retenir les branchages pour le camouflage) et de couchage.

> Acquisition par achat le 29 avril 2010 auprès de Christophe Joseph.

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COLLECTIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

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La cour d'Henri III, fêtes et crimes à la Renaissance, Château de Blois, 8 mai – 24 août 2010 : - Demi-armure du capitaine PierreBruner - inv. G 91- Demi-armure d’Henri deMontmorency - Inv. G 74- Epée - inv. J 126- Epée - inv. J 178- Dague - inv. J PO 1075- Epieu de chasse - inv. K 644- Arquebuse à rouet - inv. M 68- Paire de pistolets à rouet - inv. 1616- Le roi Henri II mortellement blesséau tournoi des Tournelles, le 30 juin1559, Edouard Detaille (1848-1912),aquarelle et gouache sur toile, inv. 053, Ea 1 D.

Allez la France ! Les footballeursafricains sont là, musée national duSport à Paris, 26 mai 2010 - 3 janvier2011 :- Tunique en toile blanche de lieutenantdu 15ème régiment de tirailleursalgériens, inv. 24719

Cadeau de Tsars, La diplomatie navaledans l’alliance franco-russe, Musée de la Marine, Paris, 28 mai – 3 novembre 2010- Nicolas II accueille la flotte françaiseà Peterhof, Charles Morel (1861- 1908),aquarelle et gouache sur carton, inv. 7344, Eb 339

Romorantin : le projet oublié deLéonard de Vinci, Musée de Sologneà Romorantin Lanthenay, 6 juin 2010 –30 janvier 2011 :- Epieu de chasse – inv. K 653

Les peintres de la Grande Guerre,Conseil général de la Meuse - missionHistoire, 19 juin - 5 septembre 2010- Citadelle de Verdun - 19 mars 1916par François Flameng (1856-1923),dessin à l'aquarelle sur papier, inv. 1109C1-Eb956/1- Verdun, juin 1916 par FrançoisFlameng, dessin à l'aquarelle sur papier,inv. 1096 C1-Eb1267- Intérieur de la Citadelle de Verdun,6 juin 1916 par François Flameng,dessin à l'aquarelle sur papier, inv. 1110C1-Eb1428- Pont de Kehl, retour des prisonniers,novembre 1918 par François Flameng,dessin à l'aquarelle sur papier,inv. 1054 C1-Eb1314

- La Voie sacrée : entretien de la routede Bar le Duc à Verdun, mars 1916par Georges Scott (1873-1943),dessin au fusain et à l'aquarelle avec rehauts de gouache sur papier,inv. 05464 C1-Eb 923/1

La soie et le canon, Château des ducs de Bretagne à Nantes, 26 juin –

7 novembre 2010 :- Canon de montagne de 4 rayémodèle 1859 sur son affût, restauré- Habit militaire de parade de l’empereurKien-Long - inv. G 749

Gaz, gaz, gaz !, Historial de laGrande Guerre, Péronne, 29 juin - 28 novembre 2010- Soldats allemands avec cuirasses de tranchée et masques à gaz, août1918 par François Flameng (1856-1923), dessin au crayon et àl'aquarelle avec rehauts de gouachesur papier, inv. 1076 C1-Eb1381- Assaut et masques à gaz parGeorges Scott (1873-1943), dessin au crayon et à la gouache sur cartonpréparatoire au tableau de 1916, inv. 2/775/10, Ec3427

Les visites et les missions françaisesen Pologne dans l’entre-deux-guerres,musée de l’Armée polonaise, Varsovie,13 juillet - 20 novembre 2010 : - Le bâton de maréchal de Polognedu maréchal Foch, inv. 4371- Buste de Foch par Jo Davidson, inv. 06562C1/Db517

Maximilien Luce (1858-1941), NéoImpressionniste. Une Rétrospective,Musée des Impressionnistes, Giverny,28 juillet - 31octobre 2010- La Gare de l’est, 1917, huile sur toile,Maximilien Luce, inv. 11071, Eb 400

Henri IV, de la Navarre à la France,Château de Sully sur Loire, 18 septembre - 12 décembre 2010 :- Demi-armure et cabasset - inv. G 148 – H 244- Epée - inv. J 92- Paire de pistolets à rouet - inv. M 1616

Napoléon et le Louvre, musée historique d'Etat, Moscou, 20 septembre - 10 décembre 2010 :- Chapeau porté par Napoléon Ier

pendant la campagne de Russie, inv. 2809 PO

Art des pouvoirs, Nationalmuseum,Stockholm, 29 septembre 2010 – 23janvier 2011 :- Sabre ayant appartenu à NapoléonBonaparte, Premier Consul, inv. 5027- Sabre ayant appartenu à Jean-Baptiste Bernadotte, inv. 2711 PO

Pour l’honneur et la gloire, Anvers :Musée du diamant, 30 septembre2010 – 31 décembre 2011 :- Habit ayant appartenu au généralConroux de Pepinville, PremierEmpire,inv. Cc 156- Coffret de deux pistolets offerts par Napoléon Ier au conseiller d’EtatRegnault de Saint-Jean d’Angély à l’occasion de son mariage avec

Marie-Louise, Premier Empire, inv. 03974- Fusil de chasse de Napoléon Ier,Premier Empire, inv. 1007- Sabre de luxe d’officier généralayant appartenu au général Le Marois,Premier Empire, inv. PO 2722- Sabre de luxe, Premier Empire, inv. 06136- Plateau de ceinturon d’aide decamp, Premier Empire, inv. Pi 4- Haussecol d’officier d’infanterie du 82e régiment, Premier Empire, inv. 13816- Aigle modèle 1804 du 23e régimentd’infanterie, inv. Bd 63

Belgians can do too, musée royal de l’Armée et d’histoire militaire à Bruxelles, 3 octobre 2010 - 28 février 2011 - Fanion du bataillon français del’ONU en Corée, inv. 996.421

Hommage à Henri IV, Prince de paix,Patron des arts, Musée d’archéologienationale de Saint-Germain-en-Laye,5 octobre 2010 – 03 janvier 2011- Brassard gauche - inv. G 1221- Morion-cabasset - inv. H 216- Epée-pistolet - inv. J 362

Sciences et curiosités à la Cour de Versailles, Château deVersailles , 25 octobre 2010 - 5 avril2011 : - Petit modèle de canon de 8 de campagne du système Gribeauval sur son affût, inv. 082 et 0105- Petit modèle de haquet à bateau,inv. 0434- Petit modèle de charrette-forge de campagne, inv. 0117 - Petit modèle de voiture-pièce de l'obusier de siège de 8 pouces,inv. 085 et 095- Petit modèle de mortier à l'ordinairede 12 pouces sur son affût, inv. 06044 I- Niveau pendulaire, inv. 37097 - 4 munitions de calibres divers et 1 bombe en bronze (échelle 1/4 ) - Immersion d’une caisse conçue dansla rade de Cherbourg le 7 juin 1785,de Isidore-Stanislas Helman, d’aprèsun dessin de M.Chatry-Lafosse, eau-forte sur papier, inv. 996.58- Départ d’une caisse unique enprésence de Sa majesté Louis XVI àCherbourg, le 23 juin 1786, deIsidore-Stanislas Helman, eau-fortesur papier, inv. 996.57

La Bastille ou l’enfer des vivants,Bibliothèque de l’Arsenal, Paris, 8 novembre 2010 – 11 janvier 2011- Tenue d’invalide (reconstitution),habit bleu, inv. 21346 ; gilet marronclair, inv. 21346/1 ; tricorne, inv. 21346/4

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COLLECTIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

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Napoleon und Europa :Traum und Trauma,Bonn, Bundeskunst -und Ausstellungshalle 17 décembre 2010 -25 avril 2011Exposition placée sous le haut patronage de laChancelière de la RépubliqueFédérale d´Allemagne,Madame Angela Merkel et du Président de laRépublique Française,Monsieur Nicolas Sarkozy.

Le musée de l’Armée a été leprincipal partenaire de cettegrande exposition à laquelle ila accordé un prêt conséquent,les œuvres et les objets étantissus de plusieurs départe-ments. Ont ainsi été prêtéstreize objets relevant dudépartement moderne, cinqdécorations et emblèmes relevant du département desDeux Guerres mondiales, uncanon relevant du départe-ment artillerie, trois peintureset un ensemble de dessins etd’estampes relevant dudépartement iconographie.

Cette exposition sera parailleurs présentée au muséede l’Armée sous une formeadaptée en 2013, en parte-nariat avec la FondationNapoléon et le musée de laLégion d’honneur.L’établissement a souhaité saprésentation à l’Hôtel desInvalides pour faire écho auxtémoignages de l’histoirenapoléonienne qu’il expose,depuis les collections jusqu’autombeau de l’empereur.L'exposition de Bonn a faitl’objet d’une première con-férence de presse à l’ambas-sade de France à Berlin, le 9février, où le musée del’Armée était représenté parle service communication. Le11 octobre, une seconde con-férence de presse a annoncél’exposition ainsi que saprésentation aux Invalides enprésence de l’Ambassadeurd’Allemagne en sa résidence,à l’Hôtel de Beauharnais (dont il futproposé une visite guidée

après la conférence). Elle futorganisée par la Kunsthalle de Bonn, l’ambassaded’Allemagne à Paris et lemusée de l’Armée. Elle arassemblé 23 représentantsde la presse française et allemande. Cette exposition fut inauguréele 17 décembre par sonExcellence Bernard deMontferrand, ambassadeurde France en Allemagne, et par Bernd Neumann,Ministre délégué du gouvernement fédéral à la culture et aux média. Le musée de l’Armée y étaitreprésenté par son directeur,le général Robert Bresse etpar Emilie Robbe, futurecommissaire de l’expositionpour sa version parisienne.

Prêts à l’exposition

Maria Laczinska (1786-1817), comtesse Waleskapuis comtesse d’Ornano(1786-1817)vers 1810, huile sur toileGérard François PascalSimon, baron (1770-1837)inv. 27828, Ea769

Le général de Lariboisièrefaisant ses adieux à son fils,lieutenant au 1er régiment decarabiniers, au début de labataille de la Moskowa, 1814, huile sur toileGros Antoine-Jean, Baron(1771-1835)inv. 4990 I, Ea 156

Napoléon Ier sur le trôneimpérial ou Sa majesté l'empereur des Français sur son trône1806, huile sur toileIngres Jean-Auguste-Dominique (1780-1867)inv. 4, Ea89.1, inv. 5420

Le pont sur l'Elbe versHarbourg en venant deHambourgSuhr Cornelius (1781-1857)d’après Suhr Christoph(1771-1842); vers 1813inv. 10144

Première distribution des croixde la Légion d'honneur dansl’église des Invalides parl’Empereur, 15 juillet 1804vers 1812, huile sur cartonDebret Jean-Baptiste (1768-1848)inv. 1329, Eb 154

La reine Victoria devant letombeau de Napoléon Ier auxInvalides, le 24 août 1855Peint entre 1875 et 1900,huile sur toileBoutigny Paul Emile (1854-1929)inv. 6423, Eb 60

Bivouac du 2e régiment de hussards à Austerlitz,décembre 1805Dessiné vers 1807 ( ?)Barbier Jean-François-Thérèse(1754-1825)inv. 8635, Eb 158

Prisonniers russes après la bataille d'Austerlitz,décembre 1805Dessiné vers 1815 ( ?)Barbier Jean-François-Thérèse(1754-1825)inv. 8637, Eb182.1

Entrée de l'EmpereurNapoléon Ier dans Vienne, le 14 novembre 1805Réalisé entre 1805 et 1809,encre sur papierBagetti Giuseppe Pietro(1764-1831)inv. 20017.21, Fb1064

Modèle d’aigle impérialeAntoine-Denis Chaudet(1763-1810) 1804, crayon, encre (dessin), lavisbrun, sur papier inv. 22507, Fd822

17e régiment d’infanterielégèrePapier, aquarelle, gouacheFigurines de carte, anciennecollection Wurtz-Péesinv. Dg2747/A23

18e régiment d’infanterie de lignePapier, aquarelle, gouacheFigurines de carte, anciennecollection Wurtz-PéesDg 2747/A17

Principauté de Nassau-Usingen, 1er régiment deNassau, bataillon d’UsingenPapier, aquarelle, gouacheFigurines de carte, anciennecollection Wurtz-Péesinv. Dg2747/A12

Principautés de Reuss, 6e

régiment de la division des Princes, 2e bataillon, 3e compagniePapier, aquarelle, gouacheFigurines de carte, anciennecollection Wurtz-Péesinv. Dg2747/A13

Grand-Duché de Hesse-Darmstadt, Gross-undErbprinz-regimentPapier, aquarelle, gouacheFigurines de carte, anciennecollection Wurtzinv. Gd2747

Lunette d’approche de poche de Napoléon Ier

avec son étuiMaison Bapst, vers 1804-1815Métal argenté, carton, maroquin rougeinv. 6212/Ca25

Abeille ayant servi à la décoration de Notre-Dame de Paris pour le sacre de Napoléon Ier

le 2 décembre 1804Bronze doréinv. 05297/Cc22

Plaque de Grand Aigle de la Légion d’honneurayant appartenu à Napoléon Ier

Vers 1804Argent, émailinv. Ca 05, Ka 7.1

Petite pièce de bois ayantservi à Napoléon Ier pourmarquer et désigner desunités sur les cartesinv. 736812, Ca97

AGLAURE, Canon de 6 courtde campagne du système del’an XIBronzeinv. N188

[Des prêts particuliers pour un projet spécifique]

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62 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 0

COLLECTIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

DOCUMENTATION

Département des Deux Guerres mondialesLe personnel scientifique a apportéson concours et son expertise àl’identification et la colorisation d’imagesd’archives pour un documentaire dela chaîne TV France 3, Pétain, un hérossi populaire.

RESTAURATION

Département ancienRestauration de deux bas-reliefs enplâtre (inv. P 608) placé dans le passagedu Havre : il s'agit de moulages prissur les frises de guerriers ornant lespiédroits de "l'arc d'Alphonse Ier

d'Aragon", ornement de marbre exécuté entre 1452 et 1466 etenrichissant l'entrée du Castelnuevode Naples. Ces moulages trèsencrassés ont été dépoussiérés, des éléments détachés (notamment la tête d'un des guerriers) ont été stabilisés et une patine à la barbotinea été effectuée afin d'unifier les surfaces, maculées par des badigeonsanciens. Ces moulages anciens constituent à la fois un document sur l'équipement militaire dans l'Italiedu milieu du XVe siècle et sur le monument lui-même, dont l'état s'est altéré depuis la prise de cesempreintes, vraisemblablement vers le milieu du XIXe siècle.

Département moderne� Fin du programme de restaurationdes uniformes, armes, éléments deharnachement et mannequins dechevaux destinés à la présentationdes treize cavaliers et chevaux deplâtre présentés dans la salle Vauban(restaurations menées par les ateliersde restauration du musée de l’Armée,ainsi que par Sabine Kessler, pour leschevaux de plâtre) (cf.p.74).

� Intervention sur le cheval naturalisédes écuries impériales de Napoléon Ier

dit « Vizir », dont l’extrême fragilité a rendu difficile l’acclimatation dansles salles permanentes du départementmoderne (restauration menée parElise Blouet-Ménard).

Département iconographie� Restauration par Camille Amorosde deux sculptures – bustes de Louis XVIII par Eugène Guillaume etde Napoléon Ier par E. Guillaume - quiont ensuite pris place dans les sallespermanentes du département moderne.

� Un ensemble de photographiesprises par Léon Méhédin, Luigi Sacchiou des opérateurs anonymes à la suitede la campagne de 1859 ont étérestaurées par Giulia Cucinella-Briant.Elles ont été présentées dans l’exposi-tion Napoleone III e l’Italia à Milan (7 février-10 avril 2011) et le serontau musée de l’Armée dans le cadre

Aménagement de la salle Vauban : installation des mannequins-chevaux et de leurs cavaliers.

Etendard des chevau-légerLanciers polonais, escadronde l’île d’Elbe1814inv. Ba132

Drapeau du 6e régimentd’infanterie légèreModèle 1812Inscriptions au revers : ULM, IENA/EYLAU/FRIED-LAND/ESSLING, WAGRAM inv. 485I-Ba119

Etendard, avec cravate, durégiment de l’artillerie àcheval de la Garde impériale1815inv. 1713I, Ba124, Ba85

Débris de l’autodafé destrophées des Invalides en1814 : piques de drapeauxautrichiensBronzeinv. Aa175

Aigle du drapeau du 25e régiment d’infanteriede ligne, modèle 1804Chaudet Antoine Denis(1763-1810) (d'après),Thomire Pierre-Philippe(1751-1843)inv. Bd55

Aigle « blessée » modèle 1811Aigle traversée de deuxballes - 1812inv. Bd73

Chapeau ayant appartenu au capitaine de Marbot(1782-1854), percé d’unboulet de canon à la batailled’Eylau, le 8 février 1807inv. 25175

Cuirasse ayant appartenu àFrançois Antoine FauveauCuirasse du 2e régiment decarabiniers ; fabriquée entre1810 et 1815Transpercée par un boulet de canon à la bataille deWaterlooinv. 5077I, Cc206

Brigadier des grenadiers àcheval de la Garde impérialeen grande tenueBonnet à poils, Habit,Equipement, Sabre Ga 23

Prothèse de jambe du général Daumesnil (1776 – 1832)inv. 926/Cc183

Modèle réduit de la colonnede la Grande Armée, placeVendôme, à Parisvers 1843 Brenet Nicolas-Guy-Antoine(1770-1846) sculpteur etmédailleur inv.14 ; Dd14

[Des prêts particuliers pour un projet spécifique (suite)]

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COLLECTIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

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de la version parisienne de l’exposition(19 octobre 2011 - 15 janvier 2012).La restauration a consisté en undémontage des supports secondaires,une suppression des anciennesrestaurations (papier kraft), un renfortdes déchirures, un nettoyage et unemise à plat des pliures. Les œuvresont ensuite été montées pour êtreexposées, puis encadrées.

� La campagne de restauration d’estampes des XVIe et XVIIe siècles confiée à Laurence Caylux et EveMenei s’est poursuivie avec le traitement(gommage, mise à plat, stabilisationdes déchirures au papier japon,démontage des supports secondairesacides et bain lorsque nécessaire) etle reconditionnement de plus de 400œuvres dues à des graveurs flamands,allemands et italiens autour des guerresde religion, de la Révolte des Pays-Baset des campagnes d’AlexandreFarnèse.

LES ATELIERS DE RESTAURATION DU MUSEE

L’ouverture des nouvelles salles dudépartement moderne a mobilisél’ensemble des personnels de ces ateliers pour restaurer et présenterdans des conditions optimales lesobjets et les œuvres. Outre leurs activités liées aux expositions, auxprêts d’œuvres … les techniques et les savoir-faire mis en pratique demanière quotidienne au sein de seséquipes ont été mis en lumière demanière concrète lors des Journées du Patrimoine. Des échanges entrerestaurateurs et public ont permis auplus grand nombre de mieux connaîtreces coulisses de la vie du musée (cf.p.40).

Atelier textilesCette année encore l’activité de l’ateliera été étroitement liée à l’ouverturedes nouveaux espaces du départementmoderne pour lesquels il a traité latotalité des textiles présentés et assuréle gainage des supports de cuirasseset de coiffes ainsi que de nombreuxsocles.

Parallèlement, les restauratrices ontassuré le traitement :> des collections textiles présentéeslors d'expositions temporaires :- Au service des Tsars- la gardeimpériale russe de Pierre le Grand à la révolution d’Octobre, musée del’Armée, 9 oct. 2010 - 23 janv. 2011 :élaboration des constats d’état etmannequinnage des uniformes.

- Napoleon und Europa : Traum undTrauma, Bundeskunst- undAusstellungshalle, Bonn, 17 déc.2010 - 25 avril 2011 : restaurationd’uniformes et d’emblèmes.- Belgians can do too, 5 oct. - 31janv. 2011, musée royal d’art et d’histoire de Bruxelles : restaurationd’emblèmes.

> de l’ensemble des habits et ornements liturgiques exposés dans lachapelle de la Vierge de la cathédraleSaint-Louis des Invalides dans le cadredes travaux de réaménagement decet espace. Dans le cadre d’uneopération de conservation préventivedes chapes et ornements liturgiquesconservés dans la sacristie, l’atelier aparticipé au chantier de rénovationdu mobilier et a assuré le condition-nement des pièces.

L’atelier s’est investi dans le vastechantier de récolement des collectionsdu musée en assurant notamment lemarquage, la mise en forme et leconditionnement des collections textilesconservées sur site ou en province(missions à l’Ecole d’Application del’Infanterie (EAI) de Montpellier et àl'Ecole Nationale des Sous-Officiersd'Active (ENSOA) de Saint-Maixent).

Atelier métalL’atelier métal a participé à l’achève-ment des salles du départementmoderne en assurant la restaurationet le soclage de nombreux objetsprésentés au public.

Il a par ailleurs particulièrement étésollicité dans le cadre des expositionsorganisées par le musée de l’Armée :

> Exposition Jehan Froissart : - restauration et soclage des objetsprésentés ; - réalisation et installation d’un nouveau système d’éclairage pérennedans la galerie de l’Arsenal, structureréglable de suspension des rails d’alimentation, de trente mètres delong. Cet équipement a été conservédans la perspective de l’aménagementd’une galerie d’artillerie dans cet espace.

> Exposition Au service des Tsars :- réalisation des supports pour lesobjets en trois dimensions et lesarmes issues des collections du muséede l’Ermitage.

> Exposition Sous l’égide de Mars(printemps 2011)- Les pièces du musée de l’Arméeprévues pour figurer dans cette exposition ont été l’objet de travauxd’entretien et de restauration, souventpréalables à des séances de prises devues.

L’espace de travail de l’atelier métal a fait l’objet, à la fin de l’année, d’importants travaux d’entretien et de remise aux normes : création d’unnouveau local à soudure, aménage-ment d’une cabine de peinture pourles socles et structures métalliques,remise en état de la ventilation et dessystèmes d’aspiration, réfection du solet des murs, installation de nouveauxmobiliers.

Atelier cuirSollicité dans le cadre de l’achèvementdu département moderne, l’ateliercuir a aussi participé à la mise en placedes expositions Jehan Froissart et Au Service des Tsars en réalisant

Dans les locaux de l'atelier de restauration des textiles

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COLLECTIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

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gainages et suspension d’élémentsmuséographiques.

Divers travaux d’entretien ont étéréalisés au profit du département desDeux Guerres mondiales.

L’expertise des personnels de l’ateliera été requise par le futur musée de la Grande Guerre à Meaux, pourla restauration de plusieurs objets.

L’atelier cuir a abandonné à la fin del’année 2010 ses anciens locaux pourun espace nouvellement aménagédans le corridor de Perpignan, dans la continuité des autres ateliersde restauration, ce qui facilitera le « circuit » des œuvres compositespassant successivement dans plusieursdes trois ateliers (métal, textiles et cuir).

L’EXPERTISE ARMEMENT

Le pôle expert-armement intervientsur les collections d’armes portativesdu musée de l’Armée, quelle que soitleur époque. Ces objets patrimoniauxtrès particuliers demandent un modede gestion spécifique, mettant enœuvre des compétences techniques,scientifiques et juridiques. A ce titre,ils ne peuvent pas être conservés ouexposés sans des mesures de précau-tion définies par la législation (décretn°95-589 du 6 mai 1995 relatif àl’application du décret-loi du 18 avril1939 fixant le régime des matériels

de guerre, armes et munitions). Les armes de 1ère et de 4ème catégoriesconservées par le musée subissentl’extraction d’une pièce de sécuritérendant l’arme inapte au tir. Cetteopération garantit aussi l’impossibilitéde reconstituer une arme fonctionnelle,même à partir de plusieurs modèlesidentiques. Dans les salles accessiblesau public, les armes sont présentéesdans des vitrines sécurisées, alors queles quelque 1 800 pièces restant enréserves sont conservées en zone militaire sensible (2MS).La collection d’armes du musée del’Armée, qui compte environ 10 000objets, est en constant enrichissement.Le pôle expert-armement assure uneveille et reste en contact permanentavec de potentiels donateurs ouvendeurs d’armes et élabore lesdossiers d’acquisition le cas échéant.En 2010, une trentaine d’armes portatives ont intégré les collectionsdu musée de l’Armée. Les experts-armement collaborent àdes projets de médiation : réalisation desupports pédagogiques, présentationd’armes lors des Journées duPatrimoine (cf.p.40), conception duparcours sur l’histoire de l’armementpour le guide multimédia (horizonjuin 2011).

Le pôle expert-armement participe aurayonnement du musée de l’Arméeen faisant bénéficier de ses connais-sances et de ses compétencesd’autres institutions patrimoniales, lors

de missions de conseil pour l’identifi-cation, la gestion et la conservationd’armes, selon la politique patrimonialede l’établissement concerné. Il a ainsiapporté son concours, entre autres,au musée historique de la ville deStrasbourg, au mémorial maréchalLeclerc – musée Jean Moulin, ou aucentre d’histoire de la résistance et dela déportation de Lyon.

Modélisation en 3D du canon de Reffye dans le cadre de la création d'un audiovisuelpour une borne multimédia consacrée à l'armement - projet pour lequel le groupeexpert a été très mobilisé.

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COLLECTIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

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La mission est menée et coordonnée par le département expertise et inventaire, en collaboration et demanière transversale avec les autres départements de la conservation.

Le récolement des collections

Tenue de l’inventaire réglementaireLa tenue de l’inventaire des collectionsdu musée de l’Armée est conforme àla loi de 2002 relative aux musées deFrance. A ce titre, la cellule inventaireaccomplit un certain nombre de tâchesadministratives relatives aux quelque500 000 objets des collections : suivides acquisitions et préparation descommissions, prise en inventaire, suivides mouvements (prêts et dépôts)…L’ancienneté de l’institution et la complexité de son histoire administrativeconduisent à effectuer parallèlementet en permanence des recherches sur l’histoire du musée et de ses col-lections.

Mission de récolement (pour les données chiffrées, cf. tableaux p.68-69)Le plan de récolement validé en octobre2009 doit permettre au musée del’Armée de passer en revue l’ensembledes objets inscrits à l’inventaire d’ici2014. Il s’oriente dans deux directionsprincipales : d’une part le récolementdes collections conservées par le muséede l’Armée (site des Invalides et réservesdélocalisées à Satory), d’autre part lerécolement des dépôts; ce dernier estsuivi par la commission de récolementdes dépôts d’œuvres d’art (CRDOA),au groupe de pilotage de laquelle lemusée participe depuis 2009. Cetteobligation réglementaire pour tous les musées, est l’occasion de parfairel’appréhension globale des collectionsdu musée, d’approfondir les connais-sances scientifiques et de préparerdes axes d’étude et de diffusion. Si le principe de l’opération est simple,sa réalisation est complexe dans unétablissement de l’envergure du muséede l’Armée.

L’opération de récolement, plusqu’un simple pointage, s’accompagned’une description, de la prise desmesures de l’objet, et d’au moins un cliché (presque toujours plusieurslorsque des détails, tels que les marqueset poinçons, semblent indispensablesà l’identification et la documentationde l’objet), mais aussi d’un marquageeffectué toutes les fois où il ne compromet pas l’intégrité de la pièce.Le récolement est également souventl’occasion d’une prise en inventairerétrospective pour les pièces qui ont

été inscrites par lots insuffisammentdétaillés, voire qui n’ont pas étéinscrites à l’inventaire lors de leurarrivée au musée.

Le passage en revue systématique descollections et les recherches menéessur leur statut exact, et donc en parti-culier leur provenance, permettentd’accumuler progressivement desdonnées qui seront utiles aux projetsdu musée : prêts, expositions, présen-tation en salles, publication, actionspédagogiques…

Le récolement des objets conservés directement par le musée de l’Armée La cellule inventaire joue un rôle decoordination et de référent métho-dologique pour les opérations derécolement menées au musée del’Armée. Les différents départementsassurent la mise en œuvre du plan, du relevé des informations sur lesobjets à la rédaction du procès-verbalde récolement.

Pour récoler ces objets, a été privilégiéela méthode topographique, qui consisteà récoler de manière systématique lesobjets se trouvant dans un espacedonné. Ce principe permet de phaserles opérations, et aboutira à terme àl’élaboration d’un état général descollections du musée, que l’on pourraconfronter avec les inventaires.

En salles :Au cours de l’année 2010, a été initiéle processus de récolement des espacesd’exposition ; quatre départements sontconcernés par cette opération : ancien,moderne, Deux Guerres mondiales et artillerie. Le récolement en salles sedéroule de manière continue, plusieursdemi-journées par semaine, en privilégiant les moments où le muséeest fermé au public mais les équipes scientifiques sont malgré tout réguliè-rement au contact du public lors de ces séances de travail. Le passage en revue systématique de tous lesobjets exposés, pourtant bien connus, permet encore des découvertes : au département des Deux Guerresmondiales, il permet par exemple demieux comprendre la constitution des mannequins ; pour l’artillerie, ilest l’occasion de compléter le relevédes très nombreuses inscriptions qui figurent sur les pièces. Ce récolementdes espaces d’exposition devrait êtreachevé au plus tard mi 2012, unenouvelle étape du processus débuteraalors dans les réserves de Satory.

En réserve : Une première campagne de récolementa débuté à l’automne 2010 à Satory, il s’agit du récolement de la collectiond’armes portatives, qui suit égalementune logique topographique.L’organisation de cette opération, réalisée en collaboration par le pôle

Zoom LE RECOLEMENT AU DEPARTEMENT ANCIEN+

Le récolement des collections du département ancien s’accompagne, comme dans lesautres départements,de la saisie de ces objets dont l’informatisation est incomplète,dansla base Micromusée. En 2010, ces opérations ont été effectuées à l’occasion d’un chantierde rationalisation et de regroupement des réserves du département, mené d’une partdans deux « alvéoles » de la réserve dite Monaco (aux Invalides) contenant des armes orien-tales, vidées pour laisser la place au chantier du centre de documentation. Les piècesentièrement en métal ont été transférées à l’Arsenal,tandis que les objets comportant deséléments organiques (bois, cuir, corne) ont été dirigés vers les réserves de Satory pour ysubir,à titre préventif un traitement par anoxie.L’urgence de ces mouvements de collectionn’a permis d’effectuer qu’un simple pointage, le récolement définitif de ces pièces seraassuré avec celui du reste des collections conservées dans l’Arsenal.En revanche, une opération plus approfondie a pu être menée pour une autre partie dela collection rassemblée dans un autre espace,dont la totalité du contenu a été informatisée,récolée et quand cela était nécessaire, traitée. Plus de 500 objets ont ainsi été documentés,déplacés et relocalisés.

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COLLECTIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

expert-armement et la cellule inventaire,illustre la nécessaire complémentaritéentre l’approche scientifique et ladimension méthodologique nécessaireà la gestion des collections patrimoniales.

Le chantier iconographie : L’organisation du travail est différentepour le département iconographie,dont les collections font l’objet d’unchantier. En 2010, ce sont environ 5 000 dessins qui ont ainsi été traitésdans une chaîne d’opérations qui inclutrécolement et mesures de conservationet de conditionnement.

Le récolement des objets mis en dépôt Le musée de l’Armée a déposé aucours de son histoire plus de 23 000objets dans des institutions de naturesdiverses (musées, administrations,institutions militaires…). Il a égalementreçu en dépôt environ 1 500 objets quisont conservés au sein de ses collections.Le récolement de ces objets, ainsi quela clarification de leur statut adminis-tratif qui s’impose dans la plupart descas, incombent à la cellule inventaire,qui sollicite parfois l’appui desdépartements concernés. Il est impor-tant de remarquer que le musée del’Armée est très dépendant de la réac-tivité et de la disponibilité des déposi-taires pour le traitement de ces dossiers.De plus, ces opérations de récolementmenées chez les dépositaires incitentfréquemment ces derniers à procéderen retour à un récolement « croisé »entre les deux institutions.

Mission d’informatisation des collectionsLa cellule inventaire administre la basede données des collections du muséede l’Armée, qui est actuellement encours de construction et d’enrichisse-ment. A ce jour 85 168 objets fontl’objet de fiches documentaires, dont30 657 sont accompagnées de photo-graphies. La base est constammentenrichie, notamment à l’occasion durécolement qui permet de créer ou demettre à jour de manière systématiqueles fiches des objets concernés. Ces photographies sont les clichés del’agence photographique de la RMN

(numérique ou scan de tirages) quandils existent, à défaut des photographiesde travail, notamment pour les prisesde vue réalisées à l’occasion du récole-ment des dépôts hors de l’établissement.

Tous les membres de la conservationcontribuent au développement de labase en créant et enrichissant desnotices. Une attention particulière estportée à la dimension documentairede cet outil de travail qui doit permettrede centraliser le maximum de connais-sances sur les objets des collections.Le musée souhaite également désormaisdévelopper la présence des collectionssur internet, et prépare une mise enligne progressive à partir de sa basede données et de son site internetrénové (horizon 2012).

La cellule inventaire, en tant qu’adminis-trateur de la base de données, assurele suivi technique du logiciel et desévolutions de la base. Un importanttravail de remise à plat des thésaurusa débuté au cours de l’été 2010.Cette opération de longue haleinepermettra de structurer l’informationdisponible dans la base et d’en faireun véritable outil de recherche et departage des connaissances. En raisonde cette implication dans le fonction-nement de la base, la cellule inventaireassure un rôle de formation vis-à-vis detous les membres du musée, en familia-risant le personnel sur sa consultationet son enrichissement.

Manteau de cérémonie de dignitaire de l'Ordre duSaint-Esprit, réalisé pour Louis XVIII et porté parCharles X - dépôt du musée du Moyen-Age/Cluny.

Zoom LE CAS DES DEPOTS CROISES ENTRE LE MUSEE DE L’ARMEE ET LES INSTITUTIONS

ANCETRES DU MUSEE DU QUAI BRANLY+Depuis novembre 2009, la cellule inventaire du musée travaille deconcert avec le pôle inventaire du musée du quai Branly afin derécoler les dépôts de l'ancien musée des arts d'Afrique et d'Océanie(MAAO).Les liens entre musée de l'Armée et MAAO sont complexes et anciens.Ils remontent à la naissance de ce dernier, en 1931, dans le sillage del'exposition coloniale qui lui donna son nom de « musée descolonies ».La participation de l'armée française à cette entreprise decélébration de l'empire colonial prit de nombreuses formes, notam-ment le prêt par le musée de l'Armée d'objets militaires et ethno-graphiques collectés lors des expéditions, au Soudan français et auTonkin par exemple, puis confiés au musée afin de « conserver lesouvenir des gloires militaires ». Uniformes, armes, objets du quoti-dien des soldats ou des peuples colonisés sont exposés au Palais dela Porte Dorée en 1931,une partie y restant en dépôt à la création dumusée des colonies.Depuis cette date, prêts, dépôts et restitutions s'entremêlent, parfoissans être clairement formalisés et compliquent le récolement :nom-

bre d'objets figurent sur les inventaires des deux musées et sontidentifiés par deux numéros d'inventaire, voire trois ou quatre...Un véritable travail d'enquête documentaire préalable s'impose :retrouver et compiler des dossiers d'archives anciens et lacunaires,utiliser au mieux des documents non datés, chercher d'autressources archivistiques et ce, afin de retracer précisément le parcoursdes objets de collections.En parallèle, des recherches sont menées dans les réserves et les sallesd'exposition afin de localiser les objets pour les récoler à proprementparler.Ces deux aspects sont indissociables,puisque les objets parlentaussi d'eux-mêmes, compensant ainsi le caractère lacunaire desarchives. Une encre particulière,un objet qui semble faire partie d'unlot, voire un morceau d'étiquette renseignent sur sa provenance.Deux campagnes ont eu lieu en 2010 : en mai aux Invalides, ennovembre au musée des troupes de Marine de Fréjus, égalementdépositaire d'objets provenant du MAAO depuis les années 1980 viale musée de l'Armée. Une troisième campagne aura lieu en 2011dans les réserves du musée, à Satory.

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COLLECTIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

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Récolement des collections conservées en réserve.

LA REGIE DES EXPOSITIONS

Une réflexion a été menée dès ledébut de l’année 2010 sur la créationd’une régie des expositions, afin derépondre aux besoins logistiques etadministratifs inhérents à l’ambitieusepolitique du musée en matière d’expositions temporaires. Sa mise en place fut concomitante avec lapréparation de l’exposition Sousl’égide de Mars. Armures des Princesd’Europe (16 mars 2011 – 26 juin2011), qui rassemblera des objetsconservés dans de nombreuses institutions françaises et étrangères.La régie des expositions a travaillé sur l’élaboration de documentsadministratifs pointus, tels que lafiche de prêt, le contrat de prêt, lefacilities report, et sur la créationd’une base de données. Véritabletableau de bord de l’exposition tem-poraire, cette base liste de manièreexhaustive, l’ensemble des renseigne-ments liés à l’exposition, tant sur les plans administratif, logistique que

financier. Cette exposition a égalementété l’occasion de mettre au point des procédures administratives liéesaux marchés publics de scénographie.Le service a élaboré les cahiers descharges des marchés de transport etd’assurance, et collaboré au choix deprestataires.

LA REGIE DES COLLECTIONS

La campagne de piégeage des insectescommencée en 2009 s’est poursuiviedans l’ensemble des salles d’expositionpermanente du musée. Cet importanttravail a permis d’établir de manièreprécise une cartographie des zonesinfestées. Le résultat de cette étudepermettra de procéder, au printemps2011, au traitement des collectionsinfestées. L’identification des insectesprélevés, le lieu de leur découverte, et la nature des matériaux constitutifsdes objets sur lesquels ils ont étéprélevés, sont des éléments détermi-nants dans le choix de la méthode

de traitement. La régie des collectionstravaille sur ce sujet en étroite collabora-tion avec des laboratoires tel que leCentre Interrégional de Conservationde Restauration et de Préservation(C.I.C.R.P.) basé à Marseille.

Le service a élaboré et supervisé le chantier des collections exposées dansles espaces consacrés à la SecondeGuerre mondiale. L’ensemble des objetsa été constaté, dépoussiéré et photo-graphié par des restaurateurs du patrimoine, ainsi que par la technicienneen préservation basée habituellementdans les réserves délocalisées à Satory.Le service a lancé une étude sur l’acquisition d’un système de capteursthermo hygrométriques électroniques,afin d’équiper l’ensemble des sallesd’exposition permanente du musée.Cet équipement devrait permettre àl’avenir de connaître précisémentl’amplitude et l’ampleur des variationsclimatiques dans les vitrines et d’agirrapidement sur les installations de climatisation.

Mouvement des œuvres et réserves : la régie des collections et des expositions

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COLLECTIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

Récolement des dépôts du musée de l'Armée

Musée de l'Air et de l'Espace, Le Bourget

Musée International des Hussards MuséeMassey. Tarbes

Musée de la maison natale du Maréchal Foch. Tarbes

Musée ethnographique du Trocadéro

Musée des Colonies / MAAO

Musée de la Batellerie/Conflans Sainte-Honorine

Important travail de recherche et de localisation des objets mené conjointement par le MA et le MAE.

Récolement croisé avec le récolement des dépôts de Tarbes au MA.

Dossier complexe, qui entrera en phase opérationnelle une fois traitésles dépôts de ces institutions au musée de l'Armée.

Récolement physique à mener

Dossiers en cours au 31 décembre 2010

52

102

27

155

33

1

Nbre objets NotesInstitution

Récolement des dépôts du musée de l'Armée

Institution Notes

Musée Historique de la Ville de StrasbourgMusée national du Moyen-Age/ ClunyMusée des Plans-ReliefsMusée de l'Ile de France Château de SceauxChâteau et musées de BloisMusée national de la Légion d'HonneurBasilique de Saint-Denis Musée de la Poste Musée national du château deFontainebleauMémorial Leclerc et Musée Jean MoulinCNAM/Musée des Arts et Métiers 1er régiment de tirailleurs d'EpinalInstitution nationale des InvalidesMusée de l'Empéri - hors collection BrunonCEMAT - cabinetENSOA St Maixent Musée des Douanes

Musée du Valois et de l'Archerie /Crépy-en-ValoisEcole d'application de l'infanterie Montpellier - hors donation La KoumiaSecrétaire d'Etat à la Défense chargé des Anciens CombattantsMusée national des arts asiatique- Guimet Musée des troupes de Marine à Fréjus

Gouverneur des InvalidesMusées des arts décoratifs

Musée national de la Renaissance EcouenMusée d'histoire de la France en Algérie - MontpellierEcole d'application de l'Infanterie de Montpellier - donation La Koumia

70

515

4

3111

8

4

111113

253

23159

14

2

500

10

1

61

37

7

1

1

3 860

Dossiers menés à leur terme en 2009 et 2010

Dossiers dont l'achèvement est en attente au 31 décembre 2010

Dossiers dont l'achèvement est programmé au 31 décembre 2011

TOTAL 5 166

Dépôt de plainte fait

Opération en cours, travail de recherche nécessaire à Crépy-en-Valois.

PV envoyé

PV envoyé

PV envoyé

PV envoyé

PV envoyé

PV envoyé

Finalisé lors d'un prochain déplacement à Ecouen

Récolement physique fin février.

Travail de traitement et de saisie en cours, finalisation au 30 mars 2011.

Nbre objets

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COLLECTIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

69 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 0

Récolement décennal : campagnes abouties au 31 décembre 2010

Artillerie

Artillerie

Artillerie

Iconographie

Moderne

Moderne (expert)

Moderne

Deux Guerresmondiales

TOTAL

Réserve Gribeauval

Satory bat 04

cours Victoire etAngoulême

Chantier dessinsphase 1

Salles Orient

Armement XVIIIeet XIXe

Section classique(salles)

Alsace-Lorraine

Récolement physique en cours

Récolement physique en cours

Récolement physique en cours

Récolement physique et intégration des données sous Micromusée faits. PV phasefinale en préparation.

Récolement physique en cours

Récolement physique en cours, progession par ratelier

Récolement physique et intégration des donnéessous Micromusée faits. PV en préparation.

Récolement physique fait, intégration des données sous Micromusée en cours.

août 2010

juillet 2010

9 octobre 2009

mai 2010

novembre 2010

1er mai 2010 au14 décembre2010

février 2010

230

108

63

5 000

?

707

445

?

6 553

Dates descampagnes

NbreobjetsCampagne NotesDépartement

Récolement décennal : campagnes abouties au 31 décembre 2010

Artillerie

Artillerie

Artillerie

Artillerie

Ancien

Ancien

TOTAL

Cour d'honneur, A, B, C, DCour d'honneur E et FCour d'honneur G et HFaçade Nord

salles

salles

6 août au 18 août 2009

18 août au 22 août 2009

24 août au 21 septembre 2009

27 août au 21 septembre 2009

12 août au 14 octobre 2009

février 2010 au 30 juin 2010

70

74

99

46

1 573

411

289

1 984

2 273

Dates descampagnes

Objets pardépartementCampagne ObjetsDépartement

Récolement des dépôts au musée de l'Armée, campagnes en cours, 2009 - 31 décembre 2010

Musée du quai Branly

Musée des hussards et maison natale du Maréchal Foch, Tarbes

Musée national du Moyen-Age / Cluny

Musée national des arts asiatiques-Guimet

Un important travail de recherche a été nécessaire pour retracer l'histoire complexe des dépôts croisés entre le musée de l'Armée et les institutions d'où est issu le musée du quai Branly (Musée des colonies, MAAO...).

Travail de recherche en cours.

Travail de recherche abouti, récolement physique prévu en 2011.

Récolement pysique fait, attente de l'envoi du PV et du renouvellement de la convention.

Dossiers en cours au 31 décembre 2010

450

50

60

1

Nbre objets NotesInstitution

NB : On estime à 1500 le nombre d'objets provenant d'autres institutions, en dépôt au musée de l'Armée. En raison de la complexité du statut juridique de certains mouvements, ce nombre sera précisé au cours du processus de récolement.

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COLLECTIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

CONFERENCES DANS DES INSTITUTIONS ET ETABLISSEMENTS CULTURELS

Les personnels scientifiques intervien-nent régulièrement lors des cycles deconférences, des colloques, tablesrondes… organisés par le musée(cf.p.44 et s.).

En parallèle, ils participent à des ren-dez-vous scientifiques extérieurs afinde valoriser les collections du musée :

Emilie Robbe- Conférence sur l’exposition Au service des Tsars : la garde impériale russe de Pierre le Grand à la révolutiond’Octobre pour l’associationConférences d’art et loisirs de Saint-Cloud, 23 novembre.

Vincent Giraudier- Présentation de l’ouvrage Les Bastilles de Vichy au mémorial dumaréchal Leclerc de Hauteclocque etde la Libération de Paris/musée JeanMoulin (Ville de Paris), 9 septembre.

François Lagrange- Conférence Tenir dans les tranchées.Souffrances et patience des combat-tants français, à l’Université du Tempslibre de la Région dunoise, 2 février.

Boris Bouget, conférencier chercheurde la DRHAP- Dans le cadre de la préparation de l’exposition Richelieu à Richelieu(musée des Beaux-Arts d’Orléans, villede Richelieu et musée des Beaux-Artsde Tours, de mars à juin 2011),B.Bouget, spécialiste de la guerre àl’époque moderne, a aidé le commis-sariat de l’exposition à interpréter, sur le plan des techniques militaires,douze tableaux de batailles provenant de l’ancien château du cardinal deRichelieu. Cette recherche a donné lieuà une conférence au musée de Toursen décembre 2010, et à la rédactiond’une notice pour le catalogue decette exposition.

Sylvie Le Ray-Burimi- Intervention lors de la conférence de presse de l’exposition NapoleoneIII e l’Italia à Milan au museo delRisorgimento, 20 décembre.

- Intervention sur l’iconographie duCongrès de Paris dans le cadre ducolloque Cavour l’Européen à l’Ecolenormale supérieure de la rue d’Ulm

et à l’Institut culturel italien, 9 et 10décembre.

- Participation à la rencontre annuellede l’association des conservateurs descollections d’art graphique de Franceau Musée des Beaux-arts de Nancy,25 janvier.

Anthony PETITEAU- « Soldats photographes en guerre.Les amateurs et la Première guerremondiale, une autobiographie parl’image ? », colloque De la guerredans l’art, de l’art dans la guerre.Approches plastiques et musicales au XXe siècle, 29 et 30 janvier,Université Paris Ouest Nanterre laDéfense – INHA.

PUBLICATIONS

Département ancienOlivier Renaudeau : « Le décor « à la française » dans l’art de l’armure au XVIe siècle », revuePerspective, 2010/2011-1, éditionsINHA – Armand Colin. Article publiédans la perspective de l’expositionSous l’égide de Mars (2011).

Département moderneNapoléon et les Invalides, collectionsdu musée de l’Armée, sous la directionde Jean-Marie Haussadis et Emilie Robbe,Editions de la Revue Napoléon / muséede l’Armée, 2010, 432 p. (cf.p.25).

Au service des Tsars, la garde impérialerusse, Musée de l’Armée – Somogy,2010, 224 pages, 190 illustrations,22 x 29 cm broché, 29 €. Cataloguede l’exposition éponyme, musée del'Armée (cf.p.34).

Rédaction de notices pour le cataloguede l’exposition Napoleon und Europa :Traum und Trauma, Bonn,Bundeskunst- und Ausstellungshalle,17 décembre 2010 – 25 avril 2011(cf.p.61).

Département des DeuxGuerres mondialesJordan Gaspin, De la drôle de guerreà la victoire, des objets témoignent1939-1945, Editions OuestFrance/collection histoire.Au travers d'une centaine d'objetsissus des collections du départementdes Deux Guerres mondiales dumusée de l'Armée et de collectionsextérieures (musée de l'Ordre de la

Libération, musée de l'Infanterie,Mémorial Pegasus), cet ouvrageretrace de manière originale le destin,souvent tragique, de soldats, demarins, d’aviateurs, français etétrangers, mais aussi de civils au seinde la Résistance qui ont fait le choixde combattre contre les forces del’Axe sur les théâtres d’opérationseuropéens, africains ou asiatiques du 3 septembre 1939 au 2 septembre1945.

Lucie Villeneuve de Janti (sectionEmblèmes et décorations)- Rédaction de notices pour le cata-logue de l’exposition Napoleon undEuropa : Traum und Trauma, Bonn,Bundeskunst- und Ausstellungshalle,17 décembre 2010 – 25 avril 2011.

Département ArtillerieAntoine Leduc, « L’artillerie de laRenaissance au musée de l’Armée,aperçu sur les recherches en cours », in Revue de la SAMA, n° 138.

Département Artillerie -DRHAPAntoine Leduc, Sylvie Leluc, CERMAhors série n°4 : Nouveaux regards sur l’artillerie primitive XIVe s. – XVe s.(Cahiers d’études et de recherche dumusée de l’Armée), décembre 2010.Enrichi d’une préface de PhilippeContamine, de l’Institut, ce CERMAcomporte également une contributionde Jean-François Belhoste, de l’Ecolepratique des hautes études. Il constituele premier inventaire raisonné des collections d’artillerie du Moyen-Age,catégorie fondamentale d’objets du musée de l’Armée et est appelé à devenir un instrument de travailirremplaçable pour les équipes de la conservation et les spécialistesd’histoire militaire.

Diffusion et rayonnement

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COLLECTIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

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DRHAPSylvie Picolet, Géraldine Froger, A la découverte de 50 objets extraordi-naires du musée de l'Armée, éditionsOuest France, septembre 2010.Cet ouvrage, rédigé par deux conférencières de la DRHAP, proposeà la curiosité du jeune public unesélection d’objets des collections dumusée de l’Armée et de l’Hôtel desInvalides. Son approche ludique etdidactique, son iconographie adaptée,viennent à point pour satisfaire lesattentes des enfants, toujours plusnombreux parmi les visiteurs du musée(disponible également en versionanglaise).

Département iconographie Sylvie Le Ray-Burimi. Article sur l’iconographie de l’Empire dans lescollections du musée de l’Armée dansle cadre du colloque Les Ombres de l’Empire, histoire et anthropologiede la Grande Armée, 1er et 2 décembre 2009, musée de l’Armée.A paraître en 2011 dans les Cahiersd’Etudes et de recherches du muséede l’Armée.

Sylvie Le Ray-Burimi. « Deux portraitsdu Grand Condé au musée del’Armée » (à paraître Revue du Louvreet des musées de France en 2011).

Sylvie Le Ray-Burimi et AnthonyPetiteau. Article sur l’esquisse duCongrès de Paris par Edouard Dubufedans le catalogue de l’expositionNapoleone III e l’Italia, éditions Alinari24 One, museo del Risorgimento,Milan (décembre 2010).

Sylvie Le Ray-Burimi et AnthonyPetiteau. Notices détaillées Napoleonund Europa. Traum und Trauma,Munich, Prestel Verlag, 2010.Catalogue de l’exposition tenue à laKunsthalle de Bonn, 17 décembre2010-25 avril 2011.

Anthony Petiteau « Soldats photographes en guerre. Les amateurset la Première Guerre mondiale, uneautobiographie par l’image ? », De la guerre dans l’art, de l’art dansla guerre, Textuel n°63, revue de l’université Paris VII, 2010.

Département Historial Charlesde GaulleVincent Giraudier• « Muséographie et mémoire des conflits, l’exemple du musée de l’Armée », Inflexions, La Documentation française, n°13, janvier-mars 2010, pp. 51-58. • Rédaction de notices pour leDictionnaire de la France Libre, Paris,Robert Laffont, 2010. • Charles de Gaulle aux Invalides,Hors série Connaissance des Arts,Paris, 2010.

Service communicationCéline Gautier, Le Tombeau deNapoléon, SOTECA, juillet 2010 (versions française et anglaise).

FORMATION, ENSEIGNEMENT

- Le département ancien a joué lerôle de tuteur scientifique pour lemémoire de Mademoiselle AlexiaMaquinay, sous la direction deMadame Corinne Jouys-Barbelin,

étudiante à l’Ecole du Louvre, consacré aux collections préhistoriqueset antiques du département ancien.Cet intéressant travail a révélé l’importance du musée d’Artillerie en tant qu’affectataire du mobilierdes premières fouilles préhistoriquesfrançaises, dès le milieu du XIXe siècleet comme un établissement ayantégalement, avant la création dumusée d’Archéologie nationale deSaint-Germain-en-Laye, participé à ladiffusion de la science archéologique,en rassemblant des collections donton redécouvre aujourd’hui la qualitéet l’importance dans une perspectived’historiographie de ces disciplines.

- Jordan Gaspin (département des Deux Guerres mondiales)Cours d’« uniformologie », dans lecadre du cours de spécialité enarchéologie et patrimoine militaire du 1er cycle de l’Ecole du Louvre.

- Sylvie Leluc (département artillerie)Ecole du Louvre. Cours sur « le Patrimoine et l’archéo-logie militaire » / cours de synthèse :L’artillerie de terre française des originesà 1853.

- Marie-Anne Michaux (département artillerie)Ecole du Louvre, cours sur « le Patri-moine et l’archéologie militaire » : coursorganique : Les grands centres armurierseuropéens du XVe et XVIe siècles.

- Vincent Giraudier(Historial Charles de Gaulle)INA SUP et Ecole du Louvre : cours surl’apport des nouvelles technologiesen matière de médiation culturelle.

- Sylvie Le Ray-Burimi (département iconographie)Encadrement du Master II d’histoirede l’art d’Aliénor Guillemonat sur LaPeinture aux Invalides avant le muséede l’Armée en cours sous la directionde M. Basile Baudez (Université deParis I Panthéon Sorbonne).

- Anthony Petiteau (département iconographie)Participation au séminaire Face àl'archive : entre histoire, documentaireet fiction organisé par l’Université deParis-Ouest Nanterre-La Défense.

- Les restaurateurs de l’atelier cuir ont reçu cinq stagiaires dans le cadre d’un partenariat avec la chambre deCommerce et d’Industrie de Paris.

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COLLECTIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

Les partenariats et le rayonnement internationalDEPARTEMENT ANCIEN

Le rayonnement s’est surtout incarnécette année à travers des projets d’exposition. > Les excellentes relationsentretenues avec les Royal Armouriesde Leeds ont entraîné à proposer la reprise, en version française, de l’exposition de cette institution britannique consacrée au chroniqueurJehan Froissart, qui a rédigé, enlangue française, le récit très vivantdes premiers combats de la guerre deCent ans (cf.p.33). Cette expositionavait été conçue par Karen Watts,conservatrice des armes et armuresaux Royal Armouries où elle fut présen-tée de juin à octobre 2007, et par leprofesseur Peter Ainsworth, chef dudépartement de langue française del’Université de Sheffield. Par cette collaboration, le musée de l’Armée acontribué à la valorisation d’un projetscientifique international, FroissartOnline, porté par la chaire de languefrançaise de l’Université de Sheffield,dont un des objectifs est de permettrela numérisation en haute définition

des manuscrits médiévaux desChroniques de Froissart conservésdans les grandes bibliothèques dumonde. Les bornes interactivesprésentées dans l’exposition permet-taient ainsi aux visiteurs de consulterplusieurs versions de ces ouvrages, sou-vent richement enluminées. > Par ailleurs, les rencontres et missionsqui se sont déroulées dans le cadrede la préparation de l’exposition Sousl’égide de Mars (2011) ont renouveléles échanges et les partenariats, souvent à long terme, que le muséede l’Armée entretient avec de grandesinstitutions homologues, en Europe et aux Etats-Unis. Il est à noter que lagénérosité du musée de l’Armée enmatière de prêt de pièces importantesde ses collections ces dernières annéesa été honorée par ses partenaires.Ceux-ci, malgré le durcissementgénéral des conditions de prêt et lamultiplication des contreparties financières exigées en de semblablescirconstances, ont favorablement ettrès généreusement accueilli lesdemandes du musée de l’Armée. Il est à noter le partenariat particulierengagé avec la Rüstkammer deDresde : non seulement les prêts demandés par le musée de l’Arméeont été accordés, mais plusieurs visitescroisées ont pu être organisées avecles institutions patrimoniales de lacapitale saxonne, ouvrant ainsi la perspective de collaborations futuressur des sujets variés : l’étude desarmes à feu françaises (très appréciéesaux XVIIe et XVIIIe siècles à la cour deSaxe), les armures de chevaux, voireles carrousels et fêtes équestres curiales.

DEPARTEMENT MODERNE

Collaborations avec d’autresmusées- Il a participé aux sessions du conseil scientifique du musée de laGuerre de 1870 et de l’Annexion àGravelotte.- Il a accueilli des responsables de collections étrangères dans le cadrede la préparation de projets d’expositions : Martin Markelius,Armeemuseum, Stockholm ; Renger de Bruin, Maarten BrinkmanCentraalmuseum, Utrecht ; Dr. Gerard Vaughan, directeur de la National Gallery of Victoria,Melbourne.

L'exposition Au service desTsars (cf.p.34.)La conception et la mise en œuvre de l’exposition Au service des Tsars s’est effectuée dans le cadre d’unpartenariat et d’échanges étroits avecdes institutions faisant référence en la matière, en France comme à l’inter-national : le musée du régiment descosaques de Sa Majesté l’empereurde Courbevoie, le musée royal d’artet d’histoire militaires de Bruxelles et surtout le musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg, d’où provenaitla majorité des pièces présentéesdans l’exposition. Son succès est dû en grande partie à l’implication de Georguy Vilinbakhov, directeur-adjoint, et du regretté SergueïPlotnikov (décédé début 2011) quiauront été les commissaires russes.

Les liens noués à cette occasion ontfacilité les échanges et le prêt depièces provenant de l’Ermitagedemandées par le musée de l’Arméepour l’exposition Sous l’égide deMars (2011).

Le musée de l’Armée et la Fondation Napoléon : un partenariat scientifiquecontractualisé Le 6 avril 2010, M. Victor-AndréMasséna, prince d'Essling, présidentde la Fondation Napoléon, et legénéral Robert Bresse, directeur dumusée de l'Armée, ont signé uneconvention qui lie les deux établisse-ments et organise pour l'avenir leurscollaborations. Cette convention a pourobjet de développer conjointementdes projets de promotion de l’histoiredes deux Empires français, et deréaliser des actions de préservation,de mise en valeur et de diffusion dupatrimoine napoléonien. Dans ce cadre, le musée et la Fondationont convenu qu'ils continueront àunir leurs compétences pour organiserensemble des événements et en particulier des expositions, pour renforcer les échanges scientifiqueset, en général, toute action favorableau développement de l'histoirenapoléonienne, dans l'intérêt du pluslarge public. Les signataires se sontengagés à favoriser, entre autres, les recherches des historiens et desparticuliers, notamment par unaccord entre leurs centres de docu-mentation. Ils envisagent aussi des

L'exposition Au service des Tsars a étéinaugurée en présence de SE. Monsieurl'Ambassadeur de la Fédération de RussieAlexandre Orlov.

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COLLECTIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

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Les départements de la conservation :zooms sur quelques projets marquants de l’année 2010

sujets de recherche et de publicationcommuns. La convention a mis enplace un comité de suivi.

DEPARTEMENT ICONOGRAPHIE

Préparation de l’expositionNapoléon III et l’Italie(19 octobre 2011-15 janvier 2012) : Le département iconographie s’estengagé dans l’organisation de l’exposition Napoléon III et l’Italie,1848-1870 : regards croisés sur laNaissance d’une nation, présentée aumusée du Risorgimento à Milan, dedécembre 2010 à mars 2011, puisprésentée dans une version enrichie,au musée de l’Armée (2011-12).L’exposition de Milan a présenté, dansleur contexte politique, diplomatiqueet culturel, plusieurs photographies,rares ou inédites prêtées par le muséede l’Armée, parmi les «incunables»du reportage de guerre : panoramas

de la Tchernaïa en 1855 et deSolférino en 1859 par Méhédin, portraits de troupes et d’officiers parLe Gray, vues de la campagne deCrimée et de celle d’Italie par JamesRobertson et Luigi Sacchi.L’exposition du musée de l’Arméemontrera des pièces plus nombreuseset plus variées grâce aux prêts déjàaccordés par le musée national des Plans-reliefs, le musée national du château de Compiègne, le muséenational du château et domaine deVersailles, le musée du Louvre, la Bibliothèque nationale de France,la Bibliothèque municipale de Rouen,la collection Charles-André Walewskià Genève, la collection du château de Thorens, la Fondation Alinari deFlorence, le Museo del Risorgimentode Milan…. Le commissariat de l’exposition associe, outre les principauxprêteurs, un comité scientifique présidépar le professeur Gilles Pécout, chefdu département d’Histoire de l’Ecole

normale supérieure et de MonsieurThierry Lentz, directeur de la FondationNapoléon.Pour l’exposition aux Invalides, le travaileffectué en 2010 a porté sur plusieursvolets : - prospection dans les collectionspubliques et privées françaises et italiennes (mission à Florence et Milanen janvier 2010, mission à Milan endécembre 2010) ;- constitution et réunion du comitéscientifique ;- rédaction du synopsis sommaire ;- rédaction des notices d’œuvres etd’un essai pour le catalogueNapoleone III e l’Italia(paru en décembre 2010) ;- élaboration du programme culturel(musique, cinéma, conférences) etétablissement de partenariat avecl’Institut culturel italien notamment ;- recherche de partenariats financiers.

LE DEPARTEMENT ANCIEN

Le travail préparatoire à l’exposition Sous l’égide de Mars. Armures des Princesd’Europe, 16 mars-26 juin2011En dehors de l’exposition JehanFroissart, chroniqueur de la guerre deCent ans, l’équipe du départementancien a surtout intensifié la prépara-tion de l’exposition Sous l’égide deMars. Les missions à l’étranger, préalables aux demandes définitivesde prêts, se sont poursuivies jusqu’àla fin du printemps et ont conduit lescommissaires à rencontrer les équipesscientifiques des grandes collectionsd’armes et d’armures anciennes :l’Armeria Reale de Turin (24-25 janvier),le Metropolitan Museum of Art à New York (13-15 avril), l’Ermitage àSaint-Pétersbourg (24-28 mai) et laHofjagd- und Rüstkammer de Vienne(14-16 juin). Ces fructueux échangesont contribué à susciter l’intérêt deses institutions sur cette ambitieuse exposition et ont facilité l’obtentionde prêts importants. Ces accords acquis, la phase adminis-trative du projet a pu débuter, avec la rédaction des cahiers des charges

pour les marchés de sélection desprestataires dans les domaines de lascénographie et du graphisme ainsique de la coédition du catalogue. Larégie des collections a pris en chargeles consultations pour le transport etl’assurance des œuvres empruntées,tandis que le service communicationassurait la sélection d’une agence depresse. Le dernier trimestre de l’année futparticulièrement consacré à la réalisa-tion du catalogue (les recherchesiconographiques pour ce dernieravaient débuté bien en amont).Rédaction des essais et des notices,correction et harmonisation des contributions des différents auteurs,établissement de la bibliographie, desindex et élaboration, avec l’éditeurNicolas Chaudun, de la maquette del’ouvrage, se sont poursuivis jusqu’àla fin de l’année.

LE DEPARTEMENT MODERNE

Les « pôles batailles » animésdu département moderne(cf.chap. ATHENA)Vivre les époques, être immergé dans les événements, voir l’Histoire

en marche, telle est l’évolution du musée de l’Armée, devenu ainsirésolument un musée d’Histoire.Attaché à rendre les collections acces-sibles et compréhensibles par le plusgrand nombre, le parcours 1643-1870intègre des outils pédagogiques adaptés aux collections et aux visiteurs,amateurs ou novices, qui deviennentainsi acteurs de leur visite. Répartissur tout le parcours, ces supportssont de plusieurs natures : les élé-ments signalétiques (panneaux, cartels ...), plans-reliefs animés, postesd’écoute, événements sonores, etbornes multimédia. A l’exception de ces dernières, dont la finalisationest prévue pour le printemps 2011, la totalité de ces supports a été miseen place au début de l’année 2010.Parmi eux, cinq « pôles batailles »ponctuent le parcours, présentant les batailles ou les campagnes parmiles plus célèbres, et les plus représen-tatives, d’une période : Rocroi (19 mai1643), Fontenoy (11 mai 1745),Austerlitz (2 décembre 1805), Waterloo(18 juin 1815), La phase impériale dela guerre de 1870 (août 1870).L’objectif de ces éléments est d’expliquerbrièvement les points clefs de labataille : contexte, forces en présence,

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COLLECTIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

chefs de guerre, stratégies mises enœuvre, déroulement. Ils sont constituésd’un socle de 2 à 3 m2 où sont projetées des images animées illustrantles différentes phases de l’affronte-ment. L’animation, d’une durée de six minutes, est complétée par un dispositif audio qui mêle commentairede la bataille et environnement sonore(charge de cavalerie, canonnade…).Les images projetées comportent deséléments topographiques (coursd’eau, marais, forêts, villages…), ledéploiement des armées (infanterie,cavalerie, artillerie, constructions de fortifications…), l’évolution ducombat (phases successives, mouve-ments de troupes, tirs, charges…),des points de repère et les élémentsd’orientation (échelle, légende,toponymie).Les contenus en ont été conçus etdessinés par le département moderneen liens étroits avec le pôle expert et la DRHAP, suivant les indications d’historiens de référence (Jean-PierreBois, Hervé Drévillon, Jacques Garnier).Les animations ont été réalisées par lasociété MAZEDIA ; le commentaire etl’ensemble de l’illustration sonore desbatailles sont le fruit du travail de lasociété DIASONIC.

Les cavaliers de la salle VaubanCette salle a conjointement fait l’objet d’un réaménagement muséo-graphique et d’une campagne derestauration des peintures muralesqui la décorent. L’imposante et excep-tionnelle vitrine centrale de 40 mètresde long qui protège les collections surtoute la longueur de l’espace a étéréalisée grâce au partenariat concluavec Saint-Gobain Glass. Cet espace rappelle l’histoire du

musée de l’Armée à travers sa collection de mannequins équestres.Le musée fut fondé en 1905 par la réunion de deux institutions pré-existantes sur le site des Invalides, le musée d’Artillerie et le musée historique de l’Armée.13 mannequins équestres grandeurnature présentés en colonne accueillentle visiteur. Cette scénographie restitueune présentation classique au XIXe

siècle et évoque les défilés militaireset les cérémonies officielles qui mar-quèrent les débuts de la IIIe

République. Les chevaux reposent sur un chemin recouvert de pavés quiévoque la chaussée des avenues. Véritables morceaux de sculpture,tous différents, ces chevaux adoptentchacun une posture particulière. Leurcréation remonte au musée historiquede l’Armée - créé en 1896 à l’initiativede la société La Sabretache, dont faisaient partie les peintres ErnestMeissonnier et Edouard Detaille.D’autres chevaux furent réalisés pourl’Exposition rétrospective militaire de1900. Ceux présentés au musée del’Armée sont l’œuvre des sculpteursTourgueneff et Ponpon, ils ont étépeints par Detaille, Busson et Chartier.Dès l’origine, ils ont été destinés àprésenter des harnachements et descavaliers.Ces cavaliers sont incarnés par desmannequins de différente nature :des mannequins d’origine, provenantdes collections d’Edouard Detaille ;des mannequins de résine datant dela présentation de la fin des années1960 ; des mannequins récents, enmousse (trois).Destinés à faciliter la mise en valeurdes collections, les mannequinschevaux appartiennent à proprementparler au domaine du mobiliermuséographique. Assurer leur préservation et la pérennité de leurprésence dans le parcours de visiteconfère un sens supplémentaire à lanouvelle présentation des salles, en yintégrant l’histoire de l’établissementet son évolution muséographique. La majorité est constituée de plâtresur une armature métallique ou derésine. Le crin est naturel. Plusieursfacteurs sont à l’origine des dégrada-tions de ces chevaux. Les harnache-ments qu’ils portaient ont abîmé les oreilles et les bouches ; les robesprésentaient des taches de cirageprovenant des selles, et ont été altéréespar des badigeons successifs abusifs,destinés à leur redonner du lustremais modifiant la couleur originelle.La restauration a débuté par un nettoyage. Les crinières, fabriquées

avec des scalps de vrais chevaux etfixés par de petits clous, ont étébrossées, micro-aspirées, peignées.Sur les robes, les accidents ont étérepris formellement, puis on aprocédé à une retouche colorée et à un rééquilibrage des niveaux decouleur afin d’homogénéiser l’ensembleune fois les chevaux harnachés.Les uniformes, pièces d’équipement,armes et éléments de harnachementqui constituent les mannequins ontété restaurés et mis en place par lesateliers de restauration textiles, cuir,métal du musée de l’Armée avecl’aide de la régie des collections.L’attention de tous les instants portéepar les membres du groupe expert à ceprojet a également été déterminantedans sa réalisation.

LE DEPARTEMENT DES DEUXGUERRES MONDIALES

La politique d’enrichissementdes collections sur l’histoirecoloniale militaire françaiseDans le parcours muséographique –de l’Ancien Régime à la SecondeGuerre mondiale - peu d’espacessont consacrés à l’histoire militairecoloniale de la France, de la conquêteà la décolonisation. Si les conquêtesde la Monarchie de Juillet et duSecond Empire sont évoquées parune borne multimédia dans les sallesdu département moderne et celles de la IIIe République par une section de 50 m2 dans les espaces du département des Deux Guerresmondiales, l’histoire de la décolonisa-tion, entre 1945 et 1962, n’est à cejour pas traitée.

Cette absence suscite des regrets de la part des visiteurs en général,des historiens en particulier et un desobjectifs du musée est de comblercette lacune dans les prochainesannées. Aussi le département desDeux Guerres mondiales s’est-il lancé,avec le concours d’historiens et enliaison avec d’autres musées, dansune politique d’acquisition raisonnéed’uniformes, d’équipements, d’objetset de documents relatifs à l’histoirecoloniale française, tant en Orient,qu’en Asie et en Afrique. Cette politique s’inscrit dans une doubledémarche scientifique et muséo-graphique : d’une part la préparationdes expositions temporaires program-mées respectivement au printemps2012 et à l’automne 2013, quitraiteront de l’histoire de l’Algérie de 1830 à 1962, puis de celle del’Indochine de 1855 à 1954, d’autre

Image conçue pour la réalisation du pôlebataille Austerlitz - plan de bataille desAlliés avant la confrontation.

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COLLECTIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

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part, la préfiguration de nouvellessalles permanentes dont ces manifes-tations constituent en quelque sortele « laboratoire ».En effet, le musée de l’Armée conserve d’importantes collectionsiconographiques relatives à ces sujetset un exceptionnel ensemble d’objetsayant appartenu, par exemple, auxgrandes figures de la conquête del’Algérie, comme l’Emir Abd El-Kaderet le maréchal Bugeaud. En revanchepeu de pièces témoignant de l’histoirede la décolonisation ont été collectées.Pour pallier cette lacune, le départementsollicite des dons, directement ou par le biais d’associations d’ancienscombattants sans oublier la SAMA,auprès des acteurs de ces conflits, deleurs proches ou de leurs descendants ;il mène aussi une politique d’achatambitieuse auprès des collectionneursattachés à l’établissement et prêts à lui céder leurs collections.Ainsi, au mois de décembre 2010, le musée de l’Armée a acheté uneimportante collection privée de deuxcents pièces, unique en France,appartenant à Monsieur Jean-LaurentTruc qui a tenu à faire parallèlementdon de quelques objets. Cette collec-tion d’uniformes et d’équipements deréférence, très largement documentéepuisqu’elle est mentionnée dans des publications et a été exposée àplusieurs reprises, comprend essen-tiellement des pièces réglementairesfrançaises, américaines et britanniquesmais surtout des pièces très rarescomme les coiffures confectionnées àla demande des 8ème et 6ème bataillonsde parachutistes coloniaux et les effetsréglementaires retaillés localement. L’acquisition de cet ensemble indispensable à l’évocation du corpsexpéditionnaire français en Extrême-Orient est un pas important vers laconstitution d’une véritable collectionsur l’histoire coloniale de l’Indochine.Tout en poursuivant cette action pourd’autres épisodes de notre histoirecoloniale, le musée incite toujours lesanciens de ces guerres à lui faire desdons.

LE DEPARTEMENT ARTILLERIE

La mise en valeur des collections d’artillerie grandeur s’est poursuivieen 2010, elle se terminera à l’horizon2011, aussi bien dans les salles d’exposition que sur les partiesextérieures du site des Invalides. Des collections d’artillerie grandeuront été redéployées dans les espacesmuséographiques intérieurs (cf.p.27-28) des départements ancien

et Deux Guerres mondiales. Dans lacour d’Honneur, huit mortiers ont étéinstallées, complétant la batterie decanons classiques.Toutes ces opérations ont fait l’objet dedifférents projets muséographiques,discutés et validés en concertationavec les différents services concernés(conservation, action pédagogique,sécurité…). Les pièces intégrant les sallesdu musée ont fait l’objet de campagnesde restauration. Ces opérations consistent, après nettoyage, en unmicro-sablage et à l’application decouches de cire microcristalline. Ellespermettent une meilleure conservationde l’objet – en le préservant de la cor-rosion. La lisibilité et la compréhensiondes pièces par les visiteurs ont étéassurées par de nouveaux élémentsde médiation (cartels, panneaux) rappelant l’histoire de l’objet et soncontexte.L’installation de ces pièces se fait pardes sociétés spécialisées dans lamanutention lourde d’œuvres d’art(la plus lourde des pièces installéespèse près de cinq tonnes) et nécessitela mise en place d’un important plan desécurisation des espaces. Le soclageest également assuré par des équipesspécialisées.Dans la cour d’Honneur des Invalides,fut accomplie la réalisation de la quatrième tranche de restaurationdes canons classiques français, qui a porté sur quinze canons en bronzedes XVIIIe et XIXe siècles, installésdepuis 2007.

LE DEPARTEMENT ICONOGRAPHIE

Les collections du département iconographie se sont enrichies d’unetoile de Marin Le Bourgeoys(v.1550-1634), Le portrait équestred’Henri IV en armure devant uneville assiégée, (huile sur panneau de bois, 71x53 cm, signée en bas aucentre), acquis le 28 juin auprèsd’une collection privée par l’inter-médiaire Sotheby’s à Paris.

Elle a été immédiatement accrochéedans la salle Royale auprès de l’armureet des armes ayant appartenu au premier roi Bourbon et à proximitéimmédiate des pièces signées deMarin Le Bourgeoys. Le musée del’Armée conserve en effet plusieursarmes signées de Marin Le Bourgeoisou issues de son atelier dont la production est représentée dansquelques grandes collections internationales (musée de l’Ermitagede Saint-Pétersbourg, MetropolitanMuseum of Art de New York).

Restauration d’un canon : application àchaud de la cire microcristalline par unrestaurateur spécialisé.

Canon espagnol en bronze (entre 1504 et 1519); avant (en haut) et après (an bas) restauration.

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76 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 0

COLLECTIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

Ce portrait, donné comme anonymejusqu’à la redécouverte d’une signatureà la faveur d’une restauration, est l’unedes deux seules peintures connues del’artiste.

Loin des portraits allégoriques oumagnifiés du premier des rois Bourbonlivrés par les contemporains de MarinLe Bourgeoys, ce tableau ouvre unnouveau regard sur les représentations

du souverain français qui portaitvolontiers l’armure complète à la têtede ses armées. Inscrite dans un contexte de reconquête territoriale etde centralisation du pouvoir militaire,l’œuvre restitue avec minutie et fidélité l’équipement ordinaire du Roien campagne : armure complète sobreet noircie, épée et étriers finementciselés mais sans ostentation, bâtonde commandement et écharpeblanche, harnachement de la montureet tapis de selle orné d’arabesques de la monture.La construction progressive des symboles politiques royaux durant les Guerres de Religion, puis leurréconciliation à travers la personne et l’image d’Henri IV, trouvent ici uneillustration exemplaire.Etudiée et resituée dans l’iconographiehenricienne par plusieurs spécialistesde la période - dont la regrettéeSylvie Béguin, Jean-Pierre Babelon,Cécile Scaillierez et Paul Mironneau -cette œuvre s’inscrit par sa factureprécise dans l’héritage des miniaturistes.Son iconographie la rattache à la tradition des représentations royalesde la Renaissance – elles mêmesinspirées des effigies de condottiere etcapitaines italiens – tout en ouvrantsur la formule mise au point parTitien et appelée sous l’influence deRubens à un grand développementau cours du XVIIe siècle, celle du portrait équestre s’enlevant sur un paysage historié et exaltant lapuissance militaire du modèle.Les circonstances précises de créationdu panneau et l’identification de laville assiégée au second plan restentau demeurant à établir.Vraisemblablement postérieure à

1594 date de l’entrée de Marin LeBourgeoys au service du roi comme « peintre et valet de chambre »,l’œuvre se rattache sans doute à l’undes sièges conduits par Henri IV àl’occasion des luttes contre la lignepuis contre l’Espagne : siège de Rouenen 1591-1592 ou siège d’Amiens en 1597. Différents indices comme le traitement prégnant de l’écharpeblanche dont l’usage dans l’arméefait l’objet de plusieurs ordonnancesroyales dans la décennie 1590, ainsique le rendu de l’équipement des soldats assiégeant la ville au secondplan, semblent plaider pour une datation antérieure à la mort du Roi.L’importance du tableau pour les collections du musée de l’Arméeréside dans sa conception par unarquebusier de génie, du surcroîtsuffisamment proche du souverainpour avoir été distingué par lui àplusieurs reprises et doté de diversprivilèges dont celui d’un logementau Palais du Louvre ou encore celuide pouvoir tirer à l’arbalète. Le traite-ment de certains détails du tableau,tels que le tapis de selle dont lessavantes broderies dorées s’enlèventsur un fond écarlate, rappelle le décorpeint sur la crosse de l’une des deuxseules armes signées par Le Bourgeoysaujourd’hui conservées au musée del’Armée.Cette œuvre témoigne des influencesréciproques et de la proximité entreles artisans du métal que sont lesfacteurs d’armes, les ornemanistes et les artistes s’adonnant à la peinture,à la gravure ou à la sculpture.

L’œuvre fut présentée officiellement,en son lieu et place d’exposition, le 12 juillet, en présence notammentde ses anciens propriétaires et deJacques Perot, président de la sociétéHenri IV.

LE DEPARTEMENT MUSIQUE

Le musée de l’Armée conserve un fondspropre d’instruments de musique militaire (environ 300 instruments),90% du fonds relevant des catégoriesdes membraphones et aérophones,ces deux classes se référant auxinstruments à vent et à percussion,instruments privilégiés des musiquesmilitaires.

Le programme muséographique dela future section consacrée à lamusique militaire, qui prendra placedans le parcours de l’aile Orient, a étérédigé en 2010 après de nombreux

Le portrait équestre d’Henri IVen armure devant une ville assiégée, parM.Le Bourgeoys : une acquisition majeure de l'année, elle-même marquée par le 4e centenaire de la mort d'Henri IV.

Le portrait équestre d'Henri IV par M. Le Bourgeoys a été accroché dans la salle Royale, à proximité de pièces d'armes et d'armures en cohérence avec le sujet. Ici, lors de la présentation officielle de l'œuvre.

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COLLECTIONS ET POLITIQUE SCIENTIFIQUE

77 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 0

échanges avec les conservateurs dumusée national de la Musique. Ilprendra place au sein d’un espacethématique, mettant en valeur lescollections d’instruments de musique,de petits modèles d’artillerie et de figurines historiques.Il intègre une sélection des instrumentsdu musée les plus emblématiques etles plus significatifs pour l’évocationde la période Révolution – 1er et 2nd

Empires – IIIe République (une cinquan-taine d’instruments). Viendront s’yajouter les dépôts consentis par lemusée instrumental de la Musique –Cité de la Musique – (une quarantained’instruments) comblant les lacunesconstatées dans le fonds instrumentaldu musée de l’Armée. Quelquesacquisitions complémentaires ont étéréalisées en décembre 2010 en ventepublique : flûtes (2), clarinette (1),cornets (2), trombone Sax (1).L’acquisition d’un serpent est projetéeet dépendra des opportunités du marché ou de la générosité des donateurs du musée.La scénographie intègrera égalementdes uniformes et des coiffures demusiciens, ainsi qu’une iconographieprovenant des collections du muséede l’Armée.2011 verra le recrutement du muséo-graphe de cet espace qui ouvrira cesportes en 2012.

Le partenariat avec le musée de la Musique a également permis defructueux échanges sur la méthodologieet le traitement documentaire de ces collections. Ce réel échange d'expérience a par ailleurs permis au musée de l'Armée d'envisager la participation à la base de donnéesnationale des instruments demusique, projet porté par le muséede la Musique et qui rassemble, enplus de ses propres collections, cellesde onze musées français. A partir dece portail, il sera également possibleà l’avenir de participer à une platefor-me européenne sur ce thème (projetMIMO via europeana).

HISTORIAL CHARLES DE GAULLE

L’année 2010 a marqué une nouvelleétape dans l’évolution du départementde l’Historial Charles de Gaulle. Après deux années consacrées à un suivi minutieux des dispositifs techniques et une étude régulière des publics afin d’assurer un fonc-tionnement et un accueil satisfaisantpour les visiteurs, l’équipe a accentué

son rôle d’initiative et de fédération,notamment scientifique, au sein del’établissement, avec les opérationsmenées dans le cadre du 70e anniversairede l’Appel du 18 juin 1940 (cf.p.36)et la gestion de projet du nouveauguide multimédia du musée (cf.p.15).

Les événements autour du 70e anniversaire de l’Appel du 18 juin 1940

Les réflexions entreprises avec laFondation Charles de Gaulle ont très rapidement permis de déterminerqu’une exposition temporaire consacrée à Charles de Gaulle n’auraitpas de sens dans un lieu où laprésence du chef de la France libreest déjà aussi prégnante, avecl’Historial, le département des DeuxGuerres et le musée de l’Ordre de la Libération. L’objectif retenu futdonc de « rendre compte » de cetteprésence. L’enjeu n’était pas d’amenerle visiteur à parcourir de façon exhaus-tive des espaces qui lui sont parailleurs déjà accessibles, mais de luiproposer des parcours de visitestransverses qui renouvellent sa lecturedu site et des discours muséographi-ques, sur des lieux particulièrementcontraints en raison de leur éloignementgéographique et de la densité desœuvres présentées.

Tout ceci a conduit à effectuer leschoix suivants :

- traiter l’Historial – qui propose déjàune vision exhaustive de Charles deGaulle – comme un parcours en soi,c'est-à-dire : « Charles de Gaulle parl’image ». - réaliser un parcours biographique « par l’objet » commençant au seindu département des Deux Guerresmondiales, de son entrée à Saint-Cyrau 18 juin, et se prolongeant au muséede l’Ordre de la Libération pour lapériode 1940-1970. - concevoir une exposition temporaire« décryptage du 18 juin » au sein ducorridor de Perpignan, implantationqui permettait à l’exposition d’être, à la fois, une partie du parcoursbiographique, une liaison entre lesdeux musées et une entité visitable paret pour elle-même. Cette expositionaura été vue par 64 287 visiteurs. - réaliser une exposition photographiquesur les piliers des arcades de la cour d’Honneur, afin de créer uneliaison physique entre les deux parcours « images » (Historial) et « objets » (parcours biographique),tout en assurant une mise en valeur

de l’opération sur l’ensemble desInvalides.- imaginer un parcours « optionnel »sur l’ensemble des trois espaces pourle visiteur recherchant l’exhaustivité.Le thème du quizz a été retenunotamment pour son aspect ludique. - choisir des signalétiques fortes endonnant à chaque parcours un codecouleur basé sur les trois couleursnationales et créer un appelgraphique réparti sur l’ensemble dusite ; cet objectif a été rendu possiblepar un marquage au sol reliant les espaces, prenant la forme de la traduction en langage morse del’Appel du 18 juin 1940. - remettre un dépliant spécifique àtous les visiteurs du musée.

Un cycle cinéma, des journées d’études et un concert complétèrentcette opération, qui, outre un indéniable succès en terme de visiteurs,aura aussi permis de « tester » laréalisation de parcours de visites thématiques et transversaux, quiseront l’une des grandes nouveautésdu guide multimédia.Deux enquêtes des publics ont étéréalisées en juin et juillet, l’une àl’Historial Charles de Gaulle, l’autreautour des manifestations relatives au 70e anniversaire du 18 juin 1940. D’après les résultats, il semble que lamanifestation a eu un impact positifsur la fréquentation de l’Historial (+ 7% de visiteurs en 2010 sur lapériode de la manifestation).

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SECRETARIAT GENERALSERVICES SUPPORT ET

ACCOMPAGNEMENT

Galeries supérieures de la cour d'Honneur des Invalides où est présentée une partie des collections d'artillerie du musée. La gestion des espaces extérieurs s'effectue en étroite liaison avecles services du Gouverneur militaire de Paris et du Commandementmilitaire des Invalides.

> Bilan financier

> Les ressources humaines

> Division sécurité et logistique

> Les systèmes d’information

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Afin de faciliter la lecture de l’exécutionbudgétaire, les recettes et les dépensessont présentées hors opérationsd’amortissements.

LES RECETTES DE FONCTIONNEMENT

Réalisées à hauteur de 103%, avec unmontant constaté de 16 211 168 €en regard de l’objectif budgétaire de15 734 293 €, elles confirment l’accroissement de la fréquentationdu musée, ainsi que le développementdes activités des espaces locatifs endégageant une plus value globale àhauteur de 476 815 €.

Cette plus value provient essentiellementde l’accroissement enregistré sur lesdroits d’entrée au musée, supérieuraux prévisions, et établi à + 426 184 €pour une fréquentation totale de 1 427 425 € visiteurs, dont 916 877 €

à titre payant, soit 64%, et 510 548 àtitre gratuit, soit 36%.

LES DEPENSES DE FONCTIONNEMENT

Elles traduisent le dynamisme dudéveloppement de l’établissement,avec un montant total mandaté de 14 710 337 € pour une ouverturede droit fixée à 15 537 564 €.

Les dépenses non réalisées (827 226 € )résultent des taux de vacances d’em-plois des personnels civils et militaires.

>) LL’’EE XX EE CC UU TT II OO NN

DD UU BB UU DD GG EE TT DDEE

FF OO NN CC TT II OO NN NN EE MM EE NN TT

79 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 0

Bilan financier présenté au Conseil d’administration

SECRETARIAT GENERAL

SERVICES SUPPORT ET ACCOMPAGNEMENT

L’année 2010 est marquée par un double succès en termes de fréquentation du public et dedynamisme dans la location des espaces privés. Cet engouement croissant pour le musée del’Armée est à corréler avec la fin du chantier de rénovation des espaces du département modernedans l’aile Orient, marquant ainsi la réouverture au public de la totalité des espaces d’expositionpermanente du musée. Outre l’aspect purement muséographique, la modernisation et la rénovation de ces espaces ontégalement porté sur les systèmes d’éclairages et les dispositifs audiovisuels, ce qui représentedes charges supplémentaires pesant sur le budget de fonctionnement. Le musée souhaiteabsorber ces dépenses supplémentaires en accroissant ses ressources propres, notamment endéployant sa capacité de vente de billets et de promotion active de ses espaces de location.

Total général

Ressources propres

Entrées au musée

Locations d'espaces

Concessions/redevances : cafétéria et librairie

Ventes de médailles

Autres

Subventions

Tutelle

Autres

La répartition des recettes, et leur progression par comparaison de la gestion 2009, est la suivante :

Les ressources propres du musée s’établissent à hauteur de 53% hors compensationaccordée pour la gratuité au moins de 26 ans.

2010

16 211 168 €

8 529 927 €

6 444 184 €

619 664 €

185 003 €

106 421 €

1 174 655 €

7 681 241 €

7 296 546 €

384 695 €

+11%

+12%

+11%

+120%

-36%

+15%

+4%

Progession2009

Total général

Fonctionnement courant

Achats et énergies

Prestations extérieures liées aux investissements

Prestations extérieures non liées aux investissements

Publicité

Nettoyage des espaces

Gardiennage des espaces

Autres

Rémunérations

Personnels civils

Autres

La répartition des dépenses, et leur progression par comparaison de la gestion 2009, sont les suivantes :

2010

14 710 337 €

6 844 334 €

1 385 017 €

706 293 €

1 187 521 €

1 226 888 €

365 214 €

1 668 770 €

304 631 €

7 866 003 €

6 940 569 €

925 434 €

+14%

+34%

+48%+21%

+17%

+62%

+15%

+35%

+14%

+1%

+3%

-10%

Progession2009

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SECRETARIAT GENERALSERVICES SUPPORT ET ACCOMPAGNEMENT

80 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 0

Les dépenses de fonctionnementcourant représentent 47% dubudget exécuté.L’augmentation, par comparaisonavec la gestion 2009 (+34%), estessentiellement consécutive à l’ouver-ture au public des nouveaux espacesd’exposition, qui engendre des fraisen termes d’énergie, de fournituresélectriques, ainsi que la nécessité degardiennage et de nettoyage supplé-mentaire.

Les frais relatifs à la publicité sontessentiellement dus à l’effort croissantde communication souhaité parl’établissement, qui a porté à la foissur l’inauguration des salles dudépartement moderne et sur l’exposi-tion temporaire Au service des Tsars.

Les charges de personnelsreprésentent 53% du budget exécuté.Concernant les personnels civils,l’augmentation de 3% des chargescorrespond au glissement vieillessetechnicité (GVT) supérieur à lamoyenne communément admise(1,6%) mais reste contenue grâceaux vacances d’emplois constatéessur les personnels militaires affectésau musée (18 personnels pour undroit ouvert de 28).

LE RESULTAT

Le résultat de la gestion représenteun bénéfice de 1 500 831 €. Il est la conséquence de l’accroissement de la notoriété du musée et de lasensibilisation des acteurs sur l’oppor-tunité et la maîtrise des dépenses.La vigilance des services administratifs,avec la coopération des départementsde la conservation qui sont rompus auxrègles et exigences de la Loi OrganiqueRelative aux Lois de Finances (LOLF),conduisent à une gestion optimaledes coûts.

LES RESSOURCES

Les droits ouverts s’élevaient à hauteurde 7 317 600 €, comprenant unesubvention consentie par le ministèrede la Défense à hauteur de 5 823 000 €et des reports de la gestion précédenteétablis à 1 494 600 €.

LES EMPLOIS

Sur la base des droits ouverts le mandatement effectif s’est établi àhauteur de 3 918 310 €, soit 53%.Toutefois, la consommation descrédits est portée à 5 156 950 €, soit70%, en tenant compte des créditsengagés non mandatés.

EN FONCTIONNEMENT

Les recettes :> exécutées à hauteur de 103%

Les dépenses :> exécutées à hauteur de 95%

Le résultat :> bénéfice de 1 500 831 €

La fréquentation :> 1 427 425 visiteurs, dont : - 916 877 à titre payant, soit 64 %- 510 548 à titre gratuit, soit 36 %

EN INVESTISSEMENT

> droits ouverts : 7 317 600 €> consommation : 5 156 950 €, soit 70 %

Le recours accru à la sous-traitance apermis une maîtrise des effectifs dumusée, qui restent stables.

A l’instar de 2009, le plafondthéorique d’emploi autorisé de 169agents est maintenu. Il se répartit en141 civils et 28 militaires.

Le personnel du musée est réparti en2 grandes catégories, les permanentset les « non » permanents :

> Le personnel permanent englobeles fonctionnaires, les contractuels, les ouvriers d’Etat et les personnelsmilitaires.> Le personnel non permanent recrutésous contrat précaire comprend :• des vacataires, sous contrat à duréedéterminée de 10 mois maximum ;78 vacataires ont été employés en 2010. Les crédits de vacation ont diminué de 5,55% passant de457 364 € en 2009 à 433 200 € en2010. Ils ont principalement permisle renforcement des équipes dédiéesà l’organisation des expositions tem-poraires, des missions au profit de la

conservation et des remplacementsdurant les périodes scolaires dans les services d’accueil, de contrôle etde régie des recettes.• des contrats aidés du type « contratunique d’insertion », recrutés pourune durée maximum de deux ans :10 pour l’année 2010.

Malgré une conjoncture difficile, le musée s’est attaché à intégrer dansses effectifs une partie des emploisprécaires. Ainsi, cinq agents en contratunique d’insertion et huit agentsvacataires ont bénéficié d’un recrute-ment.

>) LL’’EE XX EE CC UU TT II OO NN

DD UU BB UU DD GG EE TT

DD’’ II NN VV EE SS TT II SS SS EE MM EE NN TT

>) LLEESS EE FF FF EE CC TT II FF SS

DD UU MM UU SS EE EE

>) LLEESS CC HH II FF FF RR EE SS CCLLEESS

Les ressources humainesLa division des ressources humaines assure la gestion du personnel, des traitements et salaireset la formation continue.

Total général

Ressources propres

Subventions

16 211 168 €

8 529 927 €

7 681 241 €

+11%

+12%

+10%

Progession20092010

Total général

fonctionnementcourant

Rémunérations

14 710 337 €

6 844 334 €

7 866 003 €

+14%

+34%

+1%

Progession20092010

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SECRETARIAT GENERAL

SERVICES SUPPORT ET ACCOMPAGNEMENT

81 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 0

Le musée de l’Armée a accueilli 75 stagiaires en 2010. 38% de ces stagiaires sont des élèves de 3ème et 2sd

qui ont effectué un stage de découverteen milieu professionnel pour unedurée de 5 jours. D’autres ont effectuédes stages dans le domaine de la conservation, des ateliers de restaura-tion, de l’accueil, du contrôle et de la sécurité pour une durée moyennede 30 jours.

Les sociétés prestataires de servicepour le compte du musée ontemployé des salariés spécifiques dansdes fonctions de :> surveillance : 1 chef de site et 31agents en permanence dans les sallesd’exposition ;> librairie - boutique : 7 personnes ;> cafétéria : 9 personnes ;> audioguide dans le Dôme (jusqu’en avril) : 1 personne ;> conférenciers guides : 12 personnes ;> maintenance de l’Historial Charlesde Gaulle : 7 personnes ;> nettoyage : 10 personnes.

> La qualité du dialogue socialinterne est réelle, et les échanges ontété fructueux entre la direction et lesreprésentants du personnel. Ainsi, leConseil d’administration a approuvél’octroi de « chèques-culture » en find’année pour l’ensemble du personnelet d’un arbre de Noël pour les enfantsjusqu’à l’âge de 14 ans.

Il a été également décidé de mettre enplace des témoignages à l’occasiondes mariages, des naissances et desdécès.

> Durant l’année 2010, une amicaledu personnel du musée a été créée.Fin 2010, elle comptait une trentainede membres.

> Le comité technique paritaire dumusée s’est réuni les 28 juin et 30novembre. Le comité d’hygiène etsécurité s’est réuni également le 28juin. A l’issue de ces instances,

une commission habillement a étémandatée afin de doter le personnelféminin en relation avec le public d’unetenue spécifique à l’horizon 2011.

Des stages de formation ont étéfinancés conjointement par le centrede gestion ministériel de Saint-Germain-en-Laye à hauteur de 9 390 € et par le musée de l’Armée à hauteurde 21 000 €, soit un budget total de 30 390 €.

Un effort particulier a été fourni en2010 pour offrir aux personnels desformations linguistiques. Ainsi quatreagents ont pu améliorer leurs connais-sances de la langue anglaise.

Au total, 31 agents ont bénéficiéd’une formation complémentairedans les domaines de l’informatique,de l’audiovisuel, de la sécurité, de lacommunication, du mécénat d’entre-prises, de la gestion de la paye et dela conservation.

>) EE FF FF EE CC TT II FF SS

DDEESS SS OO CC II EE TT EE SS

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>) DD II AA LL OO GG UU EE SS OO CC II AA LL

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La surveillance des salles est assurée par une société extérieure, prestataire de service.

Bien communiquer avec les médias et développer ses relations presse

Les techniques de communication de crise

Le mécénat d’entreprise

Vidéo pour information

Formation sur un « tour optimum »

Formation linguistique en anglais

Concevoir et faire vivre un cabinet d’art graphique

L’estampe artistique du XIXe siècle

Maîtriser les techniques de la paie

Le calcul des indemnités journalières (IISS) et la gestion des accidentsde services et de maladies professionnelles

L’actualité réglementaire et jurisprudentielle des marchés publics

Formation sécurité SSIAP 2

Recyclage SSIAP 1

Habilitation électrique SSIAP 2

Habilitation électrique du personnel électricien

Identifier et gérer les risques liés aux collections

Initiation Excel

Formations logiciel AGORA

TOTAL

BUDGET DU CENTRE DE GESTION MINISTÉRIEL DE SAINT-GERMAIN-EN-LAYE

BUDGET MUSÉE

Actions de formation

1

1

1

1

3

4

2

1

1

3

1

1

5

1

1

1

2

1

31

Nombre debénéficiairesIntitulés

Nombre debénéficiairesIntitulés

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SECRETARIAT GENERALSERVICES SUPPORT ET ACCOMPAGNEMENT

82 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 0

SURVEILLANCE ET ACCUEILDE JOUR

Pour le service d’accueil et de contrôle(SAC), des mesures importantes ontété prises en 2010 dans le cadred’une fusion de ces deux missions ausein du service :• nouveau “découpage” du contrôle,avec une affectation plus rationnellede l’effectif au sein du musée. Les visiteurs sont accueillis par desagents du musée de l’Armée, et sontensuite contrôlés par un agent de lasociété prestataire de sécurité pour lecontrôle des sacs (Vigipirate rouge) ;• la société prestataire de sécuritéassure la surveillance des salles d’exposition ;• installation de mobilier de confortsupplémentaire dans les zonesmuséographiques ;• formation des personnels du muséeet de la société prestataire de service(A.C.P.) aux consignes de sécurité etd’évacuation.

L’effectif global par jour des équipesde surveillance comprend :• 2 équipes d’agents du musée del’Armée dédiés aux contrôles (soit 10 personnes) ;• 32 agents de sécurité de la sociétéA.C.P. qui assurent la sécurité despersonnes et des biens dans les salles(les agents disposant de la qualificationSSIAP (SSIAP 1, service de sécuritéincendie et d’assistance à personnedu premier degré)) ;• 2 personnes du musée stationnées àl’accueil sud, qui assurent l’informationdu public ; elles sont renforcées pardes stagiaires de l’Office national desAnciens combattants en reconversiond’emploi ;• des équipes de sécurité de l’établis-sement (niveaux SSIAP 1 et SSIAP 2)qui assurent la sécurité du musée : 2 agents de sécurité, 2 opérateursvidéo, une personne dédiée à l’accueildu PC sécurité et à la perception desclés.

SURVEILLANCE DE NUIT

Un agent du musée assure la sûretéet la sécurité incendie du musée ; il est

en liaison radio et téléphonique avecles services généraux de l’Hôtel nationaldes Invalides (détachement permanentde la BSPP et commandement militairedes Invalides, présents sur le site).

La DSL gère la vidéo surveillance ainsique le système des alarmes des espacesd’exposition et d’accueil ainsi que cellessécurisant les vitrines de présentationdes collections.

En 2010, une étude globale des dif-férents systèmes de vidéo surveillanceen place au titre des tranches succes-sives du plan ATHENA a été effectuéedans un objectif de cohérence enmatière de luminosité des images etdes différents process d’exploitation.Elle a abouti au rassemblement detous les équipements puis à la miseen place d’un seul produit gérant lavidéo.

En juin 2010, après travaux, le nouveau poste de contrôle de sûretédu musée est devenu opérationnel.Cette opération délicate a été effec-tuée sans coupure des dispositifsassurant la sécurité des personnes et des collections.

Tous les espaces du musée y comprisles bâtiments des réserves sont équipés

d’un système de détection automatiqued’incendie. Les informations sonttransmises à la BSPP du site desInvalides et au poste de contrôle desûreté du musée de l’Armée. Pourassurer la surveillance des espaces des réserves de Satory, le report esteffectué à la fois sur le poste degarde de la base militaire du site deSatory sur le poste de contrôle dumusée aux Invalides.

Ce service est composé de troisentités :• le service du courrier - mission de réception et de ventilationdu courrier ;- responsabilité des moyens de repro-duction-photocopieurs communs ;• le service des ateliers de polyvalence,composé de trois électriciens, d’unplombier, d’un peintre, d’un menuisierébéniste.• le service des moyens généraux(effectif de six personnes) assurenotamment la mise en place et ledémontage de matériel des concertsdu musée et des prestations liées auxactivités de location d’espaces ; troistechniciennes de surface assurentl’entretien des bureaux administratifset du Grand Salon.

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Division sécurité et logistique

Le contrôle des tickets d'entrée (ici, à l'aile Orient) est assuré par des agents du service accueil-contrôle du musée.

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SECRETARIAT GENERAL

SERVICES SUPPORT ET ACCOMPAGNEMENT

83 R A P P O R T D ’ A C T I V I T É 2 0 1 0

En 2010 ont été entrepris de nombreuxtravaux qui, tout en optimisant l’existant,s’inscrivent dans le cadre du plan demodernisation de l’établissement.

Un parc de terminaux téléphoniques renouveléL’obtention d’une carte numériquePABX permet de passer de 60 à 90appareils et le remplacement progressifdes postes analogiques.

Des visiteurs mieux informés Les écrans d’information disposés àl’accueil sud ont été remplacés par un modèle entièrement « piloté » par les hôtesses d’accueil. Ils peuventdésormais délivrer une information en temps réel.

Dans un même esprit, s’est engagéel’étude d’une solution orientée vers la diffusion d’informations dans lesespaces du musée. Une borne proto-type fonctionne dans la salle Royale(département ancien).

De nouveaux badges individuelspour les personnelsConçu et réalisé en interne, un modèlepourvu d’une piste magnétique a été

adopté. Il est destiné aux personnelsde l’établissement, aux sociétésextérieures ainsi qu’aux organismespartenaires.

En amont du nouveau réseauinformatiqueEn raison de la complexité techniqueet administrative de cette opération,la rénovation de l’ensemble du réseaua été reportée à l’horizon 2011. Undiagnostic préparatoire est en cours.

L’harmonisation du matériel informa-tique se poursuit ainsi que le regrou-pement des points d’impression enremplacement des imprimantes individuelles dont le coût de fonction-nement est plus élevé.

L’évolution vers de nouvellestechnologiesA la billetterie, une ligne monétiquede type SDSL a remplacé la ligneNUMERIS, devenue obsolète. Pourl’ensemble « billetterie/accueil/surveil-lance », un contrôle d’accès est assuréau moyen de terminaux à lectureoptique. Très souple d’utilisation cartotalement intégré au système de labilletterie, ce dispositif permet, outre

un contrôle précis des titres d’entrée,d’obtenir des indications en termesde fréquentation et de circulation desvisiteurs.

Les systèmes d’information

Caisses à l'accueil sud.

Cocktails Grand Salon + salons du Quesnoy + Arsenal + Salle Turenne : 24%

24%

7%

3%1%

4%

3%

15%

6%

3%

21%13%

Petit déjeuner + Déjeuner + Dîners Grand Salon + Salons du Quesnoy+ Salle Turenne : 7%

Visites Dôme + Eglise St-Louis + départements ancien, moderne, Deux Guerres mondiales, Historial + Exposition : 13%

Concerts Grand Salon + cathédrale St-Louis + répétitions concert : 21%

Vestiaires concerts INI + Salons du Quesnoy + Eglise St Louis : 6%

Projection film Auditorium Austerlitz : 3%

Représentations théâtrales + Spectacles et animations dans le musée et cour d'Honneur : 3%

Tournages Dôme + Eglise St-Louis + Historial + Département ancien : 1%

Inaugurations expositions et salles + Cérémonies diverses : 3%

Nocturnes du mardi (Dôme, départements ancien, moderne, Deux guerres mondiales + Historial) : 4%

A.G. + conférences + Colloques + Réunions dans Grand Salon et Salons du Quesnoy + auditorium : 15%

Bilan d’activité 2010

Bilan des interventions P.C. sécurité en 2010

Personnes prises de malaise ou blessées

Interventions pour feu détection incendie

Reconnaissances pour odeurs et fumée suspectes

Fuites d’eau

Délégations étrangères

Interventions pour objets suspects

Dégagement de personnes bloquées dans une cabine d’ascenseur

42%15%12%12%9%8%2%

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La Société des amisdu musée de l’Armée (SAMA)

> ANNEXE

Après une année 2009 dominée par les célébrations de son centenaire, la Société des amis dumusée de l’Armée s’est attachée en 2010 à expliciter les conclusions du colloque organisé à l'occasionde cet anniversaire et à poursuivre l’amélioration de son administration. Un effort particulier aété fait pour tenter de résorber le retard de parution de la Revue consécutif à la priorité donnéeen 2009 à la publication liée à son centenaire. Pour autant, le programme d’activités n’en a pasété négligé, bâti comme les années précédentes avec le souci de faire connaître le musée et desusciter des sympathisants susceptibles de contribuer à son rayonnement.

AACCTTIIVVIITTEESS DDEE LLAA SSOOCCIIEETTEE

En 2010, la section Activités a organisé,au profit des 1 124 adhérents (hors collectivités diverses au nombrede 28), treize activités à Paris, dontonze conférences ou visites et deuxdéplacements en province. 188 sociétaires ont participé à ces activités soit un pourcentage de 16,72%,supérieur de plus de deux points àcelui de l’année précédente. Huitmanifestations sur treize ont eu unrapport direct avec l’histoire militaireet le musée de l’Armée. Le montantcumulé des participations s’élève à509, soit une hausse significative parrapport à 2009 (338) et à 2008(409). La moyenne de la participationà chaque activité est évaluée à plusde 39 adhérents, en hausse de prèsde 3 adhérents par manifestation. Lasortie à Reims et le voyage le long duSillon mosan ont été réalisés à effectifcomplet, respectivement 43 et 42personnes. Par ailleurs, les relationsavec les partenaires étrangers ont étépoursuivies.

Déplacements en province

• Le 12 juin, la sortie sur le thèmeReims, ville des sacres, et sa ceinturefortifiée a offert une visite du fort dela Pompelle, seul témoin accessibledes ouvrages Séré de Rivières destinésà la défense de Reims et de l’accèsvers la capitale. La visite de la cathédrale, de l’égliseSaint-Rémi et un circuit en ville ontpermis d’apprécier le rôle de la ville,capitale de la légitimité monarchique.Un arrêt à la chapelle décorée parFujita a donné une touche artistiqueet contemporaine au voyage.

• Du 22 au 25 septembre, le voyageannuel sur le thème La Meuse, fleuveeuropéen a proposé un itinéraire de

Verdun à Maastricht. Le circuit retenua emmené les participants sur leslieux des grands conflits européens et mondiaux en suivant une partie du cours de la Meuse sur les territoiresfrançais, belge et néerlandais. Les étapesmarquées à Verdun, Sedan, Charleville,Givet, Dinan, Namur, Liège et Maastrichtont permis d’évoquer des momentsessentiels de l’histoire, et donc de laconstruction de l’Europe puis del’Union européenne. Les participantsont pu ainsi découvrir en particulier,au fil de la Meuse, les ouvragesimpressionnants de Vauban.

Manifestations parisiennes

Au musée de l’Armée[Visites guidées]> 21 Janvier : Nouveau regard sur les salles des Deux Guerres mondiales,par le Lcl Christophe Bertrand, conservateur du département desDeux Guerres mondiales.> 25 mars : Les canons de la courd’Honneur des Invalides, par SylvieLeluc, conservateur, départementartillerie.> 15 avril : Nouvelles salles dudépartement moderne - 2e partie DesCent-Jours à Napoléon III, par EmilieRobbe, conservateur, départementmoderne.> 20 mai : Exposition Jehan Froissart,par Olivier Renaudeau, conservateur, département ancien, commissaire de l’exposition.> 16 septembre : Charles de Gaulleaux Invalides, par Vincent Giraudier,responsable de l’Historial Charles deGaulle.> 18 novembre : Exposition Au service des Tsars, par Emilie Robbe,conservateur, département moderne,commissaire de l’exposition.

[Conférences]> 28 janvier : Les chevaliers de Malteet le Grand Siège, par le généralHanotaux, administrateur de laSAMA.> 8 décembre : 14 mai 1610, assassinat d’Henri IV : un tournant dansl’histoire du Royaume, par Jean-PierreBabelon, membre de l’Institut.

Hors du musée de l’Armée> 11 février : visite du Centre desArchives du ministère des Affairesétrangères et européennes, parIsabelle Richefort, conservateurgénéral du Patrimoine, administrateurde la SAMA.> 19 mars : 2e visite du Palais du Luxembourg, Philippe Cérez,directeur de la communication du Sénat.> 21 octobre : visite guidée du musée Nissim de Camondo, lademeure d’un collectionneur.

AASSSSEEMMBBLLEEEE GGEENNEERRAALLEEAANNNNUUEELLLLEE 22001100

Le samedi 27 mars, 125 membres dela Société ont participé à l’assembléegénérale ordinaire dans le GrandSalon du musée de l’Armée. Le procèsverbal de cette assemblée a été diffuséavec le bulletin n° 46 paru en octobre2010.

Au-delà des opérations statutairesobligatoires - renouvellement duConseil d’administration, approbationdu rapport d’activité, approbation descomptes - cette assemblée généralea permis aux membres présents d’entendre le directeur du musée del’Armée faire le point de situation surla mise en oeuvre du plan ATHENA.Le président de la SAMA est ensuite

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ANNEXE

revenu sur le bilan de l’année 2009en soulignant le lien entre le centenairede la Société célébré en 2009 et savie actuelle et future. En célébrantson centenaire, la SAMA a manifestésa volonté de poursuivre sa missionde soutien au rayonnement du muséede l’Armée. Dans cette perspective et dans le cadre général du bilan de ce centenaire, l’exploitation desconclusions du colloque de novembre2009 devra se poursuivre dès 2010 et dans les années futures. Ce travaila permis de déterminer les grandeslignes de ce que pourraient être àl’avenir les actions de la SAMA auprèsdu musée de l’Armée (extension durayonnement du musée hors de larégion parisienne par des actionsponctuelles en province, notammenten développant un réseau reposantsur les musées d’armes de l’armée de Terre.)

EENNRRIICCHHIISSSSEEMMEENNTT DDEESS CCOOLLLLEECCTTIIOONNSS DDUU MMUUSSEEEE

L’enrichissement des collections dumusée étant une des missionsexplicites de la SAMA, ce domainedemeure une des préoccupations permanentes de ses responsables,d’autant plus que ses ressourcesfinancières limitées ne permettent pas à l’association l’achat fréquent de pièces importantes.Cependant, depuis la remise du dondu centenaire en 2009 – une œuvrede Maurice Denis intitulé le cimetièrede Benay-1917 – plusieurs objetsintéressants ont pu être remis aumusée, la plupart offerte par desmembres de la Société : une collectionde journaux français d’Indochine sousl’occupation japonaise (1943), deséléments de tenue de combat d’unofficier du 3° Bataillon de Zouaves(Alsace 1944), trois pistolets rares, lefanion du Bataillon de Marche du 3°RTA (Indochine 1953). En outre, lefonds d’acquisition de la Société a étémis à contribution pour acquérir, à lademande du musée, d’une part unepaire de « surbottes » en paille (cf.p.58),effet d’hiver de certaines unités allemandes du front oriental (1943),d’autre part une pièce unique : lemanuscrit original Armes à feu, armesblanches du Capitaine Bottet, membredu premier Conseil d’administrationde la SAMA.

LLAA RREEVVUUEE

Le retard de parution entraîné en 2009par la priorité donnée à l’ouvrage du centenaire, n’a pas été résorbé en2010. Le n° 137 (1/2009), consacréau Centenaire, a été livré avec un ande retard, en mai 2010, et le n° 138(2/2009), sur la réouverture dudépartement moderne, en octobre2010. Le n° 139 (1/2010), de Gaulleaux Invalides, est paru en février2011. Les n° 140 (2/2010), Au servicedes Tsars, la garde impériale russe, et141 (1/2011), Sous l’égide de Mars,s’échelonneront courant 2011, et lerythme normal de parution devraitreprendre avec la livraison du n° 142(2/2011), Napoléon III et l’Italie, enjanvier 2012.

AADDMMIINNIISSTTRRAATTIIOONN EETT SSOOUUTTIIEENN

Loyer et informatisation de la Sociétésont les deux questions qui ont retenul’attention en 2010.Titulaire d’une autorisation d’occupationtemporaire (AOT) d’un local de 30 m2

sis à l’Hôtel des Invalides, la Sociétés’est vue signifier par l’administrationfiscale une augmentation de loyer de150%. Une augmentation d’une tellebrutalité ne peut pas être supportéepar un budget alimenté uniquementpar les cotisations des adhérents. Desdémarches ont donc été entreprisesauprès des autorités administrativesdes Invalides et de l’administrationfiscale, sans réponse dans l’immédiat.Des solutions sont à l’étude pourrégler ce problème au cas où le recoursengagé n’aboutirait pas.L’informatisation de l’administrationen cours depuis plusieurs années aconnu des développements importantsen 2010. Le fichier « adhérents »existant s’étant montré inadapté àune exploitation souple et rapide, sarefonte complète a été entreprise etsera achevée courant 2011. Le nouveau fichier permet le suivi entemps réel des adhérents et dupayement des cotisations, et doncdes rappels nécessaires, ainsi que lamise en place du courrier électroniqueà destination des adhérents titulairesd’une adresse. Il autorisera à terme leur informationen temps réel, et des économies d’affranchissement postal.

CCOONNCCLLUUSSIIOONN

La Société des amis du musée del’Armée ne fonctionne qu’avec desmembres bénévoles. Ses résultatsdémontrent leur compétence, leurdisponibilité et leur dynamisme. En2010, ils ont fait la preuve de leurvolonté de contribuer à transmettre àleurs concitoyens, à travers le Musée,porteur d’histoire, les valeurs qui ontpermis aux générations précédentesde construire la France.

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Crédits photographiques :

© Musée de l’Armée-Paris/Marie Bruggeman : p.41, p.43

© Musée de l’Armée-Paris/Emilie Cambier : p.15, p.20, p.22, p.26, p.38 (haut), p.50

© Musée de l’Armée-Paris/Christophe Chavan : p.24 (haut), p.62, p.78

© Musée de l’Armée-Paris/Stéphanie Froger : p.47 (bas), p.48

© Musée de l’Armée-Paris/Tony Querrec : p.18 (bas), p.36 (bas), p.76 (haut)

© Musée de l’Armée-Paris/Fanny Reynaud : p.12, p.13, p.16, p.17, p.18 (haut), p.23, p.28, p.29, p.30 (bas), p.32, p.35, p.38 (bas), p.40 (2-haut), p.42, p.52, p.63, p.67, p.72, p.75 (haut droite ; haut gauche), p.81, p.82, p.83

© Musée de l’Armée-Paris/bureau d’action pédagogique : p.44, p.49

© Musée de l’Armée-Paris.dist RMN/Emilie Cambier-Pascal Segrette : couverture, couverture/vignette/haut, p.4

© Musée de l’Armée-Paris.dist RMN/Emilie Cambier : p.57, p.59

© Musée de l’Armée-Paris.dist RMN/Christophe Chavan : p.56, p.66

© Musée de l’Armée-Paris.dist RMN/Tony Querrec : p.24 (bas), p.76 (bas)

© Musée de l’Armée-Paris.dist RMN/Fanny Reynaud : p.75 (bas-droite)

© Musée de l'Armée-Paris.dist RMN/Pascal Segrette : couverture/vignette/milieu

© Musée de l'Armée-Paris, dist. RMN/image musée de l'Armée : couverture/vignette/bas, p.30 (haut), p.31

© APPHM : p.21

© Cl Design : p.27, p.34 (bas)

© Compagnie de 1602 – Genève : p.40 (bas)

© Géraldine Glisic-Marjia Milutinovic : p.55

© Mazedia : p.64, p.74

© Musée de l’Ermitage- Saint-Pétersbourg : p.36 (haut)

© Rouge Vif : p.54

© DR : p.47 (haut)

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Document édité par l’établissement public du musée de l’ArméeDirection de la publication : Général de division Christian Baptiste, directeur

Coordination du projet : Céline Gautier, chef du service communicationConception graphique & réalisation : Pierre-Louis Matias

Impression : Imprimerie LGP, Cergy-Pontoise

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