Square magazine Deutsch
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Transcript of Square magazine Deutsch
squareM A G A Z I N E 2.1
Gigi Cifali Clay Lipsky Quinn Jacobson Stephen Gill Michal Giedrojc Thomas Ville Amo Passicos Elodie Fougere Peter Byrne
Fr / De
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GIGI CIFALI 4
CLAY LIPSKY 18
QUINN JACOBSON 30
STEPHEN GILL 44
MICHAL GIEDROJC 60
THOMAS VILLE 72
AMO PASSICOS 84
ELODIE FOUGERE 96
PETER BYRNE 112
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C’est notre anniversaire!
Il y a un an, Yves transpirait à grosses gouttes à
essayer de finaliser un design pour le numéro un,
Clara négociait Hong Kong et la relecture et Ca-
rine alertait tout le monde que quelque chose se
préparait. Et moi je me demandais si je pourrais
vraiment sortir ce lapin de mon chapeau.
C’est un peu toujours comme ça d’ailleurs, pour
être honnête.
Pour célébrer ce premier anniversaire, nous
lançons une nouvelle compétition et 8 heureux
gagnants recevront un appareil Stenoflex édition
limitée et verront leurs photos publiées dans un
Hors Série.
Nous lançons également le magazine en allemand.
Nous nous mettrons aux autres langues dès que
nous trouverons des traducteurs (si vous pou-
vez traduire l’espagnol et l’italien gratuitement,
n’hésitez pas à nous contacter, hein).
Et bien sur nous publions de grands artistes.
Certains sont connus. Certains le seront un jour.
C’est notre anniversaire, merci à vous.
Christophe Dillinger, avril/April 2011
Wir haben Geburtstag!
Vor einem Jahr schwitzte Yves über dem
Design für die erste Ausgabe, Clara jonglierte mit
Hong Kong und dem Korrektur lesen, und Carine
erzählte allen, dass etwas Großartiges auf dem
Weg sei. Was mich betrifft, so fragte ich mich, ob
wir das Projekt tatsächlich hinbekommen würden.
Um ganz ehrlich zu sein, es ist auch heute mehr
oder weniger genauso.
Aus gegebenem Anlaß loben wir einen neuen
Wettbewerb aus. Acht glückliche Gewinner
werden eine Stenoflex Kamera der schicksten
Sonderedition in Händen halten und ihre Arbeiten
in einer Sonderausgabe veröffentlichen.
Außerdem werden wir das Magazin auch in
Deutsch herausgeben, weitere Sprachen sind
in Planung (falls Sie ins Italienische und/oder
Spanische übersetzen können – bitte kontaktieren
Sie uns!).
Natürlich werden wir weiterhin großartige Künst-
ler präsentieren. Einige von ihnen sind bereits be-
kannt, andere werden es irgendwann sein.
Wir haben Geburtstag. Dank Ihnen.
Christophe Dillinger, April 2011
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Gigi Cifali
Manque d’eauWassermangel
Ces images font partie d’un projet intitulé
« Absence of water » (« Manque d’eau ») et
elles documentent les lidos et les piscines
abandonnées en Angleterre. C’est une archive his-
torique qui attire l’attention sur le nombre crois-
sant de piscines publiques qui ont fermé dans ces
dernières années.
Désertés, ces paysages délabrés provoquent en
nous une vague de nostalgie pour le passé et pour
une présence humaine. Ayant été construites à
la fin de l’ère Victorienne, ces piscines publiques
atteignirent le sommet de leur popularité dans les
années 30. Graduellement, les modes de vie et les
gouts changèrent, ce qui a eu comme résultat une
baise de fréquentation : ces institutions devinrent
trop chères à maintenir.. Beaucoup d’entre elles
tombèrent en désuétude et furent démolies. De
ces symboles de la fierté civique et architecturale
de l’ère Victorienne, il ne reste aujourd’hui qu’une
poignée de bâtiments, témoins d’une époque
révolue.
Diese Bilder sind Teil des Projektes
“Absence of Water”, das heruntergekom-
mene Strandbäder und Badeanstalten
in England zum Thema hat. Die Serie ist zum
einen geschichtliches Archiv, zum anderen doku-
mentiert sie die wachsende Zahl von öffentlichen
Schwimmbädern, die in den letzten Jahrzehnten
geschlossen wurden.
Von Menschen verlassen, evozieren die dem Ver-
fall preisgegebenen Orte die deutliche Wahr-
nehmung von menschlicher Abwesenheit und
Nostalgie für eine verlorene Vergangenheit. In
der späten viktorianischen Ära erbaut, erfreuten
sich öffentliche Strandbäder und Badeanstalten
in den 1930er Jahren ihrer größten Popularität.
Nach und nach änderten sich Lebensumstände
und Geschmack, was letztlich zu ihrer Verwa-
hrlosung und Unwirtschaftlichkeit führte. Viele
verfielen oder wurden abgerissen. Während sie
bei den Viktorianern noch Symbole für bürger-
lich-städtischen und architektonischen Stolz
waren, zeugt heute nur noch eine Handvoll von
ihnen von einer vergangenen Epoche.
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Message de fin = Bonne chance !
Concours
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Clay Lipsky
Artefakt
Le désert du Mojave est une contrée vaste,
stérile et pour beaucoup inhospitalière.
Pourtant, malgré cet environnement hos-
tile, la marque du passage de l’homme est encore
visible. La beauté du désert est ponctuée par les
squelettes témoignant d’une tentative de domes-
tication. On se demande d’où ils viennent et pour-
quoi ils sont là.
Le spectacle au travers des fenêtres des maisons
abandonnées est à la fois touchant et sans pitié.
Les routes vides et la dégénérescence rurale sont
les seuls souvenirs de la civilisation, ici à la fron-
tière de la société. C’est une archéologie moderne
le long d’une route aux rêves brisés.
Die Mojave Wüste ist ein riesiger und für
die Meisten unwirtlicher Landstrich.
Und dennoch sind - trotz aller ökologis-
cher Widrigkeiten - Spuren des Menschen nicht
zu übersehen. Skelettreste, die von den vergebli-
chen Versuchen, dieses Land bewohnbar zu ma-
chen, zeugen, unterstreichen die Schönheit der
Wüste. Man fragt sich, wie es zu diesen modernen
Artefakten kam.
Die Aussicht aus den Fenstern der verlassenen
Häuser sind gleichzeitig schön und deprimierend.
Leere Straßen und Verfall allerorten erinnern an
das einstige Leben hier am Rand der Zivilisation.
Das ist moderne Archäologie entlang einer Straße
der zerbrochenen Träume.
www.GoClayGo.com
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Quinn Jacobson
Portraits from Madison Avenue
Quand j’étais gamin, dans les années 70, j’ai
déménagé avec mon père dans un petit
complexe d’appartements qui lui appar-
tenait sur Madison Avenue, à Ogden, dans l’Utah.
Les gens que j’y rencontrais vivaient en marge. Ils
me fascinèrent et m’ont profondément marqué.
En tant qu’artiste, j’utilise la photographie afin
d’explorer mes souvenirs de ces gens et les thè-
mes alliés à la marginalisation d’une section de
la société.
J’utilise un ancien procédé photographique tombé
en désuétude, le Collodion humide. Les photos
sont capturées sur des plaques de verre ou de
métal enduites. Ce procédé, inventé en 1851, fut
abandonné dans les années 1880, suite à l’inven-
tion des plaques sèches. C’est un processus diffi-
cile, et dangereux aussi. Chaque image est unique
est il faut des années avant de maitriser la tech-
nique.
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Quinn Jacobson
Portraits aus der Madison Avenue
Als ich noch ein kleiner Junge war, in den
frühen 70er Jahren, fuhr ich mit meinem
Vater zu einem Mietshaus für einkom-
mensschwache Familien, das er in der Madison
Avenue in Ogden, Utah, besaß. Die Leute dort leb-
ten ein Leben am Rand der Gesellschaft. Sie fas-
zinierten mich schon damals und üben bis heute
einen starken Einfluß auf mich aus. Als Künstler
verwende ich Fotografie, um meine Erinnerungen
an die Menschen aus der Madison Avenue zu er-
forschen und die Fragen, die sich mir zum Thema
„Randgesellschaften“ stellen, auszuloten.
Ich benutze für meine Fotografie das veraltete, fast
vergessene nasse Kollodiumverfahren, bei dem
die Bilder auf Glas- und Metallplatten entstehen.
1851 erfunden, wurde dieser Herstellungsprozeß
in den 1880er Jahren wieder verworfen, als man
die Trockenplatten erfand. Es ist ein schwieriger
und auch gefährlicher Herstellungsprozeß, jedes
einzelne Bild ein in Handarbeit hergestelltes Ar-
tefakt. Man braucht sehr lange, um diesen Prozeß
zu beherrschen.
Die einzigartige Ästhetik des Kollodiums bietet Ei-
genschaften – halb Traum, halb Erinnerung -, die
das Gefühl von Erinnerung wachrufen. Das Erge-
bnis ist gespenstisch schön und offenbart intime,
ergreifende Wesensmerkmale der Menschen, die
ich fotografiere. Das Verfahren erlaubt mir zudem,
mit den Modellen auf eine Art und Weise zu intera-
gieren, wie es bei traditioneller Fotografie nicht der
Fall ist. Aufgrund der Einschränkungen des Verfa-
hrens (Dauer, Aufwand und Eigensinnigkeit) spüre
ich, dass das Modell das Bild mit mir zusammen
erschafft. Genau das ist sehr wichtig für mich,
denn am Ende ist es diese Zusammenarbeit, die
die Kunst ausmacht. Ich sehe das Bild als Beweis
oder Überbleibsel eben jener Kooperation.
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Stephen Gill
Outside In
Ces photos furent prises à Brighton et à
Hove en 2010.Tout comme mes séries
« Buried » (2004) et « Talking to ants »
(2007), je voulais faire une série de photos qui soit
une collaboration avec l’endroit, et de permettre
aux images d’être informées et guidées par cet
endroit.
Un des aspects de ce projet fut d’amasser des
bouts de Brighton et de Hove et de les inviter dans
mon appareil. J’ai récupéré beaucoup d’objets, des
fragments de flore locale, des graines, des bouts
de verre et des petits insectes et autres créatures.
J’ai aussi invité la mer, au travers de poissons tout
frais péchés, que je mangeais et dont je déposais
les arêtes dans l’appareil.
J’avais l’espoir que cette approche puisse encou-
rager et permettre à l’esprit de l’endroit d’entrer
dans l’image et de l’encapsuler dans le film photo
sensible, tout comme ces objets qui se retrouvent
prisonniers dans l’ambre. Je voulais extraire d’un
endroit à la fois ce qu’il exprime et ce à quoi il res-
semble. Certaines de ces images furent aussi su-
jettes au soleil de Brighton, concentré au travers
de ma loupe, qui brula le film et grava des mar-
ques directement sur l’image. Quelques négatifs
furent immergés dans la mer.
En travaillant ainsi sur ce projet, j’imaginais et
j’espérais que le produit fini ressemblerait un peu
au contenu d’un sac d’aspirateur géant.
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Stephen Gill
Das Äußere im Inneren
Diese Fotos stammen aus Brighton und
Hove aus dem Jahr 2010. Wie schon bei
meinen Serien Buried (2004) und Talking
to Ants (2007) wollte ich eine Fotoserie schaffen,
deren Kern die Zusammenarbeit von Bild und Ort
sein sollte und die es den Bildern erlauben würde,
von dem Ort selbst direkt beeinflusst und geleitet
zu werden.
Teil dieses Prozesses war, Stücke von Brighton
und Hove in meine Kamera einzuladen. Ich habe
dazu eine Vielzahl von Objekten gesammelt,
darunter Teile von Pflanzen, Samenkapseln, Glass-
tückchen, kleine Insekten und andere Lebewesen.
Wieder andere Bildelemente kommen aus dem
Meer; ich habe Fische gefangen, sie gegessen und
anschließend die Gräten, Flossen und Schwänze
in die Kamera fallen lassen.
Mit dieser Herangehensweise hoffte ich, den
Geist des Ortes zu ermutigen und es ihm zu
ermöglichen, über den Rand der Bilder zu klettern
und sich in der lichtempfindlichen Filmemulsion
einzukapseln, genauso wie Dinge in Bernstein
eingeschlossen und konserviert werden und so
vielleicht extrahieren, wie sich ein Ort anfühlt,
nicht nur, wie er aussieht.
Einige Fotos waren auch dem konzentrierten Son-
nenlicht von Brighton ausgesetzt, das durch mein
Vergrößerungsglas auf die Negative fiel und so
unmittelbar Flecken in die Bilder brannte.
Teilweise wurden die Negative auch in Meerwas-
ser getaucht.
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Michal Giedrojc
Le monde que je montre au travers de mes
photos est une vision subjective filtrée par
ma sensibilité. C’est une série de photo-
montages dans lesquels je place des personnages
dans des environnements irréels. Les situations
présentées ne sont jamais survenues et sont de
pures créations de mon esprit. Les personnages
sont isolés de la réalité, coincés dans un monde
imaginaire. Je les transpose entre deux mondes
différents, que j’essaie d’adapter aux sujets.
La série « Dreams » montre des individus pris en
conflit entre ce qui est réel et ce qui est le fruit de
l’imaginaire de l’artiste sur un thème donné. Ces
individus ne s’inscrivent pas confortablement dans
cet environnement, ils sont aliénés, ils s’interro-
gent sur la place qu’ils occupent : est-ce leurs
propres rêves, ou ceux de l’artiste ?
Die Welt, die ich auf meinen Fotos zeige,
spiegelt eine subjektive Sicht, gefil-
tert durch meine Sensitivität. Es ist eine
Portrait-Serie aus Fotomontagen, in denen ich
Menschen an unwirkliche Orte setze. Die in diesen
Fotos gezeigten Situationen hat es so nie wirklich
gegeben, sie entstanden vielmehr durch Imagi-
nation und Träume. Die Personen sind von der
Wirklichkeit isoliert und in eine imaginäre Welt
versetzt.
Die Serie Dreams zeigt Individuen, die in einen
Konflikt geraten, zwischen dem , was tatsächlich
real ist, und dem, was die Vorstellungskraft des
Künstlers auf den Gegenstand einer bestim-
mten Szene projiziert. Die Menschen auf den
Bildern fühlen sich in der Umgebung, in die ich sie
gesteckt habe, unwohl, sie fühlen sich fremd und
sind irritiert über die ungewöhnliche Situation an
einem seltsamen Ort - ist es ihr eigener Traum
oder der des Künstlers?
RêvesTräume
www.giedrojcmichal.com
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Thomas Ville
La magie du quotidien
Avant de prendre une photographie, Thomas
Ville réalise quelques croquis, tel un sculp-
teur ou un modéliste, puis s’attaque à sa
série. Ensuite, son corps déclenche. Thomas Ville
passe alors dans une autre dimension. Oubliant le
dessin, il s’engouffre dans une toute autre réalité,
qu’il n’hésite pas à modeler, malmener ou exagé-
rer.
En quête d’images originales, il tente de leur ap-
porter une dimension onirique et surréaliste, tra-
vaillant en numérique et en argentique. Le film
instantané demeure pourtant son support de
prédilection. Malléable à souhait, il le cuisine, le
manipule pour obtenir des résultats étonnants où
l’aléatoire magnifie les photographies. Ses sujets
de prédilection ? La vie quotidienne, ses objets
mais aussi l’architecture ou la nature. Des thèmes
dont il parvient à extraire sentiments, poésie et
magie pour créer des univers irréels, décalés ou
nostalgiques.
Bevor Thomas Ville fotografiert, zeichnet er
ein paar Skizzen, wie ein Bildhauer, ehe
er über das Bild selbst nachdenkt. Erst
dann drückt er auf den Auslöser. Er taucht in eine
neue Dimension ein, er vergisst die Skizze und be-
tritt ein anderes Universum, das er ohne zu zögern
überspitzt darstellt.
Auf der Suche nach originellen Fotos versucht
er, ihnen einen traumartigen, surrealen Ans-
trich zu verleihen, dabei arbeitet er sowohl mit
digitalen als auch mit analogen Techniken. Sein
bevorzugtes Medium sind jedoch Sofortbilder. Sie
sind formbar, Thomas spielt mit ihnen, er mani-
puliert sie mit erstaunlichem Resultat, indem er
auch Zufälliges zuläßt. Seine Lieblingsmotive sind
Alltagsleben und alltägliche Gegenstände sowie
Architektur und Natur. Es gelingt ihm, aus diesem
Stoff Bilder voller Emotionen, Poesie und Magie zu
extrahieren und so eine unwirkliche Welt zu schaf-
fen, schräg und nostalgisch.
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Amo Passicos
La vie est faite de cycles. Il en va de même
pour mes images, parfois en couleur, par-
fois noir et blanc, parfois carrées, numéri-
ques ou argentiques.
Depuis quelques mois, j’utilise un Iphone pour la
prise de vue et le post traitement. C’est cà qui m’a
fait revenir au format carré petit à petit, à travers
diverses applications, tellement décriées par les
puristes que je ne les nommerai pas. Et pourtant,
si on parvient à éviter la surenchère d‘effets, je
pense que la pratique de l’iphoneographie mérite
que l’on s’y intéresse.
Je ne me dis jamais que tel ou tel format sera le
plus approprié à telle ou telle situation. C’est un
risque je prends au début d’une session. Je ne suis
pas dans le calcul, la composition absolue. J’ouvre
les yeux sur quelque chose qui m’attire, je choi-
sis un angle qui me semble intéressant, j’appuie
sur le déclencheur et le tour est joué. Le reste
est le fruit du hasard. Parfois l’image prend sens,
l’histoire est capturée, parfois elle reste muette et
elle est effacée sans ménagement. Ces dernières
semaines je fais de moins en moins de post traite-
ment et de plus en plus d’images carrées. Je crois
que je me suis attachée à ce format.
En y regardant bien, il a toujours été là ce carré :
les polaroids témoignages de notre enfance, le
fromage à tartiner du goûter, les pochettes de 33t
de notre adolescence qui encombrent encore le
salon.
Peut-être les prémisses de la fin d’un cycle et le
début d’un autre.
melle-amo.fr
Mlle Amo et son iPhone
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Amo Passicos
Fräulein Amo und ihr iPhone
Das Leben ist ein Kreislauf. Genauso wie
meine Fotografie: manchmal fotografiere
ich in Farbe, manchmal schwarz-weiss,
manchmal mache ich quadratische, manchmal di-
gitale oder analoge Bilder.
Seit ein paar Monaten benutze ich mein Iphone,
um Fotos zu machen, die ich dann nachbearbeite.
So bin ich allmählich wieder zu quadratischen
Bildern gekommen. Ich verwende Apps, die von
Puristen schon so oft schlechtgeredet wurden,
dass ich hier nicht ins Detail gehen möchte.
Trotzdem denke ich, dass Iphonografie interessant
ist, wenn man es mit den Apps nicht übertreibt.
Ich glaube nicht, dass ein bestimmtes Format
für eine bestimmte Situation das passendste
ist. Dieses Risiko gehe ich zu Beginn jeder Foto-
session ein. Ich kalkuliere im Vorfeld nichts, ich
suche nicht nach der allerbesten Anordnung. Ich
halte meine Augen offen, sehe etwas, das meine
Aufmerksamkeit weckt, wähle einen Blickwin-
kel, drücke auf den Auslöser – das war’s. Was
auch immer anschließend passiert, ist ziemlich
willkürlich. Manche Bilder bekommen eine
Bedeutung, indem sie eine Geschichte erzählen.
Andere wiederum bleiben stumm und werden
ohne Skrupel gelöscht.
In den letzten Wochen habe ich meine Fotos weni-
ger nachbearbeitet und dafür öfter quadratische
Bilder gemacht. Das Format reizt mich inzwischen
mehr.
Wenn ich darüber nachdenke, fällt mir auf, dass
Quadrate uns schon immer umgeben haben:
Polaroid-Schnappschüsse aus Kindertagen, qua-
dratische Käsescheiben zum Nachmittagstee,
Plattencover von Singles aus der Jugendzeit, die
noch irgendwo herumliegen.
Vielleicht schließt sich hier ein Kreis und es
beginnt ein neuer.
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Elodie Fougere
Corpus Crisis
Cette série de photo s’inscrit dans un thè-
me que j’ai nommé « Corpus Crisis». El-
les montrent des femmes dont on ne voit
jamais le visage, car la personnification n’en est
pas le but. Le thème du départ est celui du couple.
C’est très autobiographique, ca se rapporte à une
histoire passionnelle que j’ai vécue, quelque chose
de très fort, le genre d’histoire qui marque profon-
dément, qui te rend «transparente»,
je ne suis pas photographe, au sens où mes ima-
ges ne sont pas axées sur l’esthétique mais sur
l’histoire qu’elles dégagent (la technique ne rentre
même pas dans sa construction). Chaque image
a aussi un titre, en lien et souvent également une
bande son.
Donc j’ai voulu exprimer la femme en tant que fe-
melle de l’homme, et dont le corps est un moyen
de communication, un peu comme un tatouage,
une empreinte.
Alors, tout ça c’est bien subjectif, c’est ainsi que
j’ai vu les choses dans mon petit crâne, les gens
qui regardent mes images n’y voient peut être rien
du tout, de plus si j’ai fais des images c’est que
je ne savais pas forcement faire autrement, alors
je te cache pas que de devoir expliquer avec des
mots c’est un exercice de style pas facile facile.
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Elodie Fougere
Corpus Crisis
Diese Bilder sind Teil einer Serie mit
Namen „Corpus Crisis“. Sie zeigen
Frauen, deren Gesichter vesteckt sind,
denn es geht hier nicht um Körperlichkeit. Die
Serie hat ihren Ursprung in dem Thema Paare.
Sie ist in gewisser Weise autobiografisch und hat
mit einer Liebesgeschichte zu tun, mit etwas sehr
intensivem, etwas, das uns verändert und durchs-
chaubar macht.
Ich bin keine Fotografin, deren Bilder einem
bestimmten ästhetischen Anspruch genügen sol-
len, vielmehr handeln sie von der Geschichte, die
sie erzählen (Fototechniken sind kein wichtiger
Faktor, wenn ich die Fotos schieße). Jedem Bild
sind ein Titel, ein Link und ein Lied oder Musiks-
tück zugeordnet.
Ich wollte Frauen als weibliche Wesen darstel-
len, die ihren Körper als Kommunikationsmittel
einsetzen, gleich einer Tätowierung oder einem
Fingerabdruck.
Es ist eine ziemlich subjektive Sichtweise. So habe
ich persönlich die Dinge in meinem Kopf, aber
wer auch immer sich meine Fotos anschaut, sieht
möglicherweise nichts von all dem. Ich gestehe,
dass ich fotografiert habe, weil ich einfach nicht
wusste, wie ich das, was ich tun wollte, auf andere
Weise hätte tun können. Es ist nicht leicht, das zu
beschreiben.
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Peter Byrne
Riding the lineLes cowboys et l’Ouest Américain.
Les paysages de l’Ouest Américain sont
parmi les plus spectaculaires au monde.
Contempler cet espace, en éprouver la ma-
gnificence et la diversité nous rend humbles.
Depuis que les colons ont émigré vers l’Ouest, les
cowboys ont élevé le bétail et travaillé la terre. Au
fil des ans s’est créé une mystique autour de leur
mode de vie, ils ont été stéréotypés comme des
héros romantiques ou des voyous alcooliques et
vulgaires.
Je voulais étudier le rôle du cowboy contemporain
et sa relation avec la terre. Je voulais examiner
comment cette terre pouvait servir de décor pour
des individus faisant un avec la nature, et com-
ment la paix et la tranquillité du paysage reflètent
le tempérament du cowboy.
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Die Landschaft des amerikanischen
Westens ist eine der spektakulärsten
überhaupt. Dieses Land zu bereisen und
seine Großartigkeit und Vielfältigkeit zu erleben,
lehrt den Besucher Demut. Schon von jeher wan-
derten Siedler gen Westen, züchteten Cowboys ihr
Vieh, beackerten sie das Land. Im Laufe der Jahre
hat die Lebensweise der Cowboys zum Entstehen
eines Mythos geführt, sie wurden oftmals zu ro-
mantischen Helden oder saufenden, ungehobel-
ten Rüpeln stilisiert.
Ich wollte mir ansehen, wie die Rolle des heuti-
gen Cowboys und sein Verhältnis zu diesem Land
sind, um weiter zu untersuchen, wie das Land den
perfekten Rahmen für diejenigen bietet, die im
Einklang mit der Natur leben. Und schließlich,
wie die Ruhe und Friedlichkeit der Landschaft das
Temperament der Cowboys spiegeln.
Peter Byrne
Riding The LineCowboys und die Landschaft des amerikanischen Westens
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Le carré est partout.Partout ou je vais, je vois qu’il envahit les cartons
d’œufs, les plats à lasagnes, les bouteilles de
bière.
Si vous avez été témoin d’un événement carré, ou
si vous avez acheté un produit carré, envoyez-nous
une photo. Nous en ferons un article via la news-
letter et notre site Facebook.
Quadrate sind überall.Wo man auch hinschaut, überall sieht man Qua-
drate. Inzwischen haben sie selbst Eierkartons,
Lasagne und Bierflaschen erobert.
Wenn Sie irgendwo ein Quadrat entdecken, oder
wenn Sie ein quadratisches Produkt gekauft ha-
ben – schicken Sie uns ein Bild davon! Wir werden
ein Special Feature in unserem Newsletter und in
der Facebook-Gruppe veröffentlichen.
Square invasion
Das Square team> Chefredakteur : Christophe Dillinger
www.cdillinger.co.uk
> Künstlerische Leitung : Yves Bigot - Audrey Mazy
www.yvesbigot.com•www.studiobigot.fr
> Wertvolle Unterstützung und Beratung : Carine Lautier
> Talent-scout : Audrey Lamandé
> Übersetzung : Vanessa Coquelle - www.vanshawe.wordpress.com
Andrea Ploenges
> Lektorat : Clara Forest, Véronique De Launay, Audrey Lamandé & Nelly Bigot
> Mitarbeiter GB : Eanna Freeney, Timothy Coultas
> Sites internet et blog sur mesure> Template pour Wordpress> Animations Flash et Bannieres> XHTML/CSS conforme W3C> Référencement naturel
Lemonfig creative a réalisé le site internet de Square Magazine.
> Editeur de livres photographiques & tirages d’art> Communication institutionnelle & événementielle> identité visuelle
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toute image dans ce format, que ce soit
du film 24x36, du numérique recadré ou
du Polaroid… Un carré, c’est dans l’œil,
pas seulement dans l’appareil.
Nous avons besoin d’une série cohérente
d’une quinzaine de photos maximum et
d’une description de votre travail.
squareM A G A Z I N E 2.1
Wenn Sie Interesse haben, im Square
Magazin zu veröffentlichen, schreiben
Sie an [email protected].
Bitte schicken Sie uns nur Fotos mit
quadratischem Format. Wir akzeptie-
ren alles, auch 24x36, digital gecroppte
Bilder und Polaroids. Das Rechteck
- Square - entsteht im Kopf, nicht
unbedingt in der Kamera.
Wir benötigen eine zusammenhängen-
de Serie von max. 15 Fotos und ein Sta-
tement über Ihre Arbeit.
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