P h a r m a - N e w s - Le CAP, Centre d'Animation des ...
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P h a r m a - N e w s
Le journal de l'équipe officinale
Sommaire
Editorial :
Nouveautés : ONYPSO° Psoriasis de l’ongle, vous connaissez ?
ABSTRAL° Fentanyl en sublingual
ONBREZ° Pour le traitement de la BPCO
Pour en savoir plus : La BPCO Et ses différences avec l’asthme
La grippe saisonnière Nouveaux vaccins !!!
La maladie de Crohn Le point sur ce fléau intestinal
En bref : AGNUS CASTUS MEPHA° - NASONEX° - EBIXA° - FENTANYL SPIRIG°
Tests
L’image du mois :
Novembre 2010
Numéro 79
BPCO …
© Pharma-News page 2 Numéro 79, novembre 2010
Editorial
Produits de saison
C’est reparti pour la valse des produits de saison contre rhume, toux, fièvre et j’en passe ! Aucune
nouveauté intéressante sur le sujet ne nous est parvenue au moment d’entamer la rédaction des
articles de ce numéro, mais ceci ne nous a pas empêchés de vous préparer aux rigueurs de
l’automne. Notamment le point sur la bronchopneumopathie chronique obstructive et sur la grippe.
Attention, si vous lisez votre revue préférée après la période de vaccination, ne sautez tout de
même pas cet article, car il fait aussi le point sur les refroidissements et contient un schéma
d’administration des vaccins à réutiliser dans la saison.
Profitez des longues soirées : bonne lecture !
Jérôme Berger Pierre Bossert Julia Farina Marie-Thérèse Guanter Germanier
Séverine Huguenin Caroline Mir Martine Ruggli
Nouveautés
ONYPSO° (urée)
ONYPSO° est un vernis incolore contenant
de l’urée concentrée (15%) pour le
traitement du psoriasis de l’ongle. Lorsqu’il
est appliqué sur l’ongle et que le solvant
s’évapore, la concentration de l’urée atteint
50% 1. Il est important de souligner qu’il
s’agit d’un dispositif médical et non d’un
médicament (il n’a donc pas passé la
procédure d’enregistrement de Swissmedic) 1.
Le psoriasis est une affection chronique de la peau 2. Les ongles des
mains sont atteints chez environ 50% des patients et les ongles des
orteils chez environ 35%. A noter que l'ensemble des ongles sont
concernés et pas uniquement quelques-uns 3. L’aspect des ongles est
altéré de manière diverse : creusement, décoloration (le haut de l’ongle
ou matrice est jaune-orange), hyperprolifération de tissus cutanés sous
l’ongle, décollement de l’ongle (ce qui peut permettre l’entrée de champignons ou bactéries
pouvant provoquer une infection) 3. Parfois, une mycose des ongles peut ressembler à du psoriasis
mais, dans ce cas, normalement seuls quelques ongles sont touchés 3 (pour un rappel sur les
mycoses des ongles et leur traitement, voir le PN N°41 de février 2007).
1 Publicité Pierre Fabre, courrier avril 2010
2 Idées-Forces de la Revue Prescrire jusqu’au n°299 (septembre 2008) ; www.prescrire.org
3 CKS 2010: „nail psoriasis“
Pour tout connaître sur le
psoriasis référez-vous à la
rubrique « Pour en savoir
plus » sur le psoriasis du PN
n°65 de juin 2009.
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Le psoriasis des ongles est extrêmement difficile à soigner, aucun traitement local n’étant vraiment
efficace 3. Des essais réalisés avec des pommades à base de corticostéroïdes forts sur le long terme
ne s’avèrent pas très concluants 3. Si le désagrément causé par le psoriasis est léger à modéré, il
suffit de « camoufler » l’atteinte en couvrant l’ongle avec du vernis à ongles 3 (conseil plus facile à
réaliser pour les femmes, vous en conviendrez!). Si l’atteinte est plus sévère, il est nécessaire de
consulter un dermatologue qui va prescrire des traitements agressifs : injections de corticostéroïdes
dans l’ongle, thérapie par psoralène et lumière (PUVA), traitements systémiques (anti-TNF-
alpha) 3,3
.
Certains conseils devraient être donnés aux patients souffrant de psoriasis au niveau des ongles 3:
Garder les ongles très courts, ce qui évite souvent le décollement de l’ongle et réduit le
risque d’accumulation de « pellicules » sous l’ongle.
Utiliser un dissolvant doux ne contenant pas d’acétone.
Eviter les manucures de la cuticule (fine couche de peau recouvrant la base de l'ongle) car il
y a risque d’infection.
Quand recommander ONYPSO°?
Par ses propriétés kératolytiques et émollientes 1,4
, l’urée contenue dans ONYPSO° peut aider à
conserver l’ongle souple et flexible pour éviter qu’il ne se casse 5. Difficile donc d’être convaincu
d’un véritable effet antipsoriasis, puisqu'il ne s’agit pas d’un traitement curatif. ONYPSO° peut
apporter un léger mieux symptomatique en diminuant la gêne des patients dont les ongles se
cassent souvent. Le vernis doit être appliqué une fois par jour durant au moins 6 mois 1.
A noter que l’urée peut aussi être utile pour les mycoses des ongles à une concentration de 40%
sous occlusion si l’ongle est épaissi car cela permet un meilleure pénétration des traitements
antifongiques 6. Pour l’instant la firme n’a pas positionné ONYPSO° dans cette indication. Pas
d’effets indésirables décrits.
ONYPSO° - A retenir pour le conseil :
vernis à ongle incolore à base d'urée pour le traitement symptomatique du psoriasis des
ongles
permet d’améliorer le confort des patients, mais n’est pas un traitement curatif
appliquer une fois par jour durant au moins 6 mois
peu de preuve d’efficacité
autres recommandations utiles : couper les ongles courts, éviter les dissolvants contenant de
l’acétone, prudence lors de manucure
4 Revue Prescrire 2009; 307 (29): 332-333
5 American academy of dermatology: http://www.aad.org/public/publications/pamphlets/common_nail.html
6 Revue Prescrire 2008; 293 (28): 205 – 211
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ABSTRAL° (fentanyl)
ABSTRAL° en comprimés sublinguaux est une nouvelle
forme galénique de fentanyl permettant une administration
par voie transmuqueuse. Le fentanyl fait partie des
antalgiques morphiniques de palier III selon le classement de
l’OMS.
Ces comprimés à dissolution rapide sont indiqués pour
soulager des pics douloureux, en complément d’un traitement
opioïde (morphine, etc.) de fond chez des patients cancéreux. En cas de pic douloureux, les
comprimés sont placés le plus au fond possible sous la langue. Ils doivent fondre complètement,
sans être avalés, mâchés, ni sucés. Les patients ne doivent
pas manger ni boire avant dissolution complète du
comprimé. L’absorption complète du fentanyl a lieu dans
les trente minutes suivant l’administration, mais l’effet
analgésique peut déjà se faire ressentir après quinze
minutes. En cas de sécheresse buccale, on peut humidifier
la muqueuse avec de l’eau avant la prise 7.
La dose optimale d’ABSTRAL° est déterminée de manière
précise pour chaque patient, de façon à lui procurer une
analgésie adéquate, avec le minimum d’effets indésirables 7,8
. Plusieurs dosages sont disponibles à cet effet : 100, 200,
300, 400, 600 et 800 microgrammes.
Les effets secondaires du fentanyl sont ceux typiquement
liés à la prise de médicaments morphiniques : constipation,
somnolence, sensations vertigineuses, nausées,
vomissements, confusion, etc. 9.
Selon la Revue Prescrire, la morphine à
libération immédiate (p.ex. sous forme de
gouttes) reste la référence pour le traitement de
pics douloureux lorsqu’un traitement
morphinique de fond a été instauré, que ce soit
sous morphine ou sous fentanyl. Si la voie sublinguale est privilégiée, on utilise du fentanyl
(ABSTRAL°, ACTIQ°), car la morphine est absorbée de manière lente et imprévisible par voie
transmuqueuse 9.
7 Compendium suisse du médicament, 2010
8 HAS (Haute autorité de santé), 1 avril 2009
9 La Revue Prescrire, février 2002, 225, 106-108
Sucette…
Une autre formulation de fentanyl pour
administration transmuqueuse est déjà
disponible en Suisse pour la même indication :
ACTIQ °, comprimés à sucer avec applicateur
(une tige en plastique comparable à celle d’une
« sucette »).
Le malade doit placer le comprimé dans la
bouche entre la gencive et la joue et le déplacer
de temps en temps d’un côté à l’autre de la
bouche à l’aide du bâtonnet. Il s’agit de laisser
fondre le comprimé un quart d’heure sans le
sucer ni le croquer.
Des précautions particulières doivent être prises
en présence d’enfants, car ils pourraient être
attirés par le goût et l’apparence du
médicament 9.
Paliers de traitement de la douleur :
L’OMS classe les antalgiques en trois paliers :
Palier I : non morphiniques type paracétamol ou AINS
Palier II : morphiniques mineurs type codéine ou tramadol
Palier III : morphiniques majeurs type morphine ou fentanyl
Traitement de la douleur cancéreuse :
Selon l’OMS, un traitement de fond continu est préférable au traitement « à la demande », car il est plus facile de prévenir
la douleur que de traiter une douleur installée. Le traitement débute généralement par des analgésiques de palier I et se
poursuit par les paliers II ou III en fonction de l’intensité des douleurs. Au palier III, on utilise généralement des formes
retards d’antalgiques morphiniques en traitement de fond ce qui permet d’espacer les doses. Ils peuvent être administrés
par voie orale (p.ex. de la morphine, MST-CONTINUS°) ou par voie transdermique (p.ex. du fentanyl, DUROGESIC°
MATRIX ; voir PN N°47 de juillet 2007). Malgré cette analgésie continue, il est possible que le malade souffre de pics
douloureux (p.ex. lors d’activité physique). On ajoute alors au traitement de fond des doses de réserve à libération
immédiate, p.ex. de la morphine par voie orale (MORPHINE 2% gouttes FH, SEVREDOL°), rectale (SEVREDOL°) ou
sous-cutanée (MORPHIN HCL 1%). La morphine étant absorbée de manière lente et imprévisible par voie
transmuqueuse, on utilise du fentanyl (ABSTRAL°, ACTIQ°) si cette voie est privilégiée 9.
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ABSTRAL° - A retenir pour le conseil :
fentanyl à dissolution rapide pour la voie transmuqueuse
pour le soulagement des pics douloureux chez les patients cancéreux sous traitement
opioïde de fond
les comprimés ne doivent pas être avalés, ni mâchés, ni sucés
il ne faut ni manger, ni boire avant dissolution complète
la dose efficace est déterminée individuellement pour chaque patient
ONBREZ° BREEZHALER° (indacatérol)
Voici l’arrivée sur le marché d’un nouveau bêta2-agoniste
de longue durée d’action, l’ONBREZ° BREEZHALER°
disponible sous forme de gélules à inhaler de 150 et 300
microgrammes (µg) 10
.
ONBREZ° BREEZHALER° se différencie des autres
bêta2-agonistes de
longue durée
d’action déjà sur le
marché (SEREVENT°, OXIS°, FORADIL°) par son
indication, puisqu’il est exclusivement enregistré dans le
traitement de la BPCO (en monothérapie ou association),
alors que les autres bêta-2-agonistes de longue durée
d’action peuvent également être employés en cas d'asthme 10,11
. Il est extrêmement important qu'ONBREZ°
BREEZHALER° ne soit pas utilisé dans le traitement de
l’asthme, car il peut alors déclencher un bronchospasme
paradoxal qui peut être fatal 11,12
.
Les études sur ONBREZ° démontrent une efficacité similaire à celle obtenue sous SPIRIVA°, un
anticholinergique de longue durée d’action utilisé dans le traitement de la BPCO : amélioration des
symptômes (toux, dyspnée à l’effort) et diminution des exacerbations 11
. ONBREZ°
BREEZHALER° a un effet rapide perceptible déjà 5 minutes après l’inhalation. La demi-vie très
longue de l'indacatérol (plus de 24 heures) permet une seule application quotidienne, alors que les
autres bêta2-agonistes de longue durée d’action doivent être employés deux fois par jour en
traitement de fond de la BPCO 11
. Le traitement devrait être administré tous les jours à heure
régulière. En cas d'oubli d'une dose, la suivante sera inhalée le lendemain à l'heure habituelle 11
.
Les capsules d'ONBREZ° BREEZHALER° doivent être conservées dans les blisters et en être
retirées qu’immédiatement avant utilisation 10
. Ces capsules doivent être exclusivement prises par
inhalation (ne pas les avaler!) et uniquement à l'aide de l'appareil à inhaler fourni 10
. La dose
recommandée est d'une inhalation du contenu d'une capsule à 150 µg une fois par jour, la posologie
de 300 µg par jour étant réservée aux patients avec BPCO sévère 10
(difficulté respiratoire très
importante pouvant empêcher de marcher, toux et exacerbations très fréquentes et invalidantes).
Les effets secondaires d’ONBREZ° BREEZHALER sont des nasopharyngites, des sinusites, des
refroidissements, des céphalées, des crampes musculaires et des diarrhées qui touchent entre 1 et
10
Compendium suisse des médicaments 2010 11
Arznei-Telegramm; 2010; 41, Nr. 1: 4
Les bêta2-agonistes ont pour effet de
provoquer une relaxation de la musculature
lisse des bronches. Ce sont des médicaments
bronchodilatateurs employés dans les
traitements de l'asthme et de la broncho-
pneumopathie chronique obstructive
(BPCO). Ils permettent aux patients de
mieux respirer. Les bêta2-agonistes de courte
durée d'action (p.ex. VENTOLIN°) sont
employés dans la prise en charge des crises,
alors que ceux à longue durée d’action sont
employés en traitement de fond (OXIS° et
FORADIL° peuvent aussi être pris lors de
crises).
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10% des patients. De plus, près de 20% des utilisateurs ont des quintes de toux qui durent plusieurs
secondes juste après l’inhalation11,12
. Cet effet secondaire est rare avec les autres bêta2-agonistes 13
.
ONBREZ° - A retenir pour le conseil :
nouveau traitement de fond de la BPCO
capsules à inhaler à l’aide de l’inhalateur fourni
une seule inhalation par jour, de préférence à heure régulière
quintes de toux violentes juste après l’inhalation chez près d’un utilisateur sur cinq
infections respiratoires pouvant être fréquentes avec ce traitement
Pour en savoir plus…
La BPCO
BPCO, quatre lettres pour dire bronchopneumopathie
chronique obstructive. Il s’agit d’une affection
pulmonaire caractérisée par une obstruction et un
rétrécissement progressif des voies respiratoires dus à
une inflammation chronique, associés à de
l’emphysème (perte de structure du poumon).
400'000 personnes souffriraient en Suisse de BPCO 14
.
Ce sont des fumeurs dans 80 à 90% des cas, le
tabagisme étant la principale cause de BPCO.
L’exposition continue à un environnement riche en poussière (p.ex. charbon, métaux, bois) ou en
substances chimiques (p.ex. produits de nettoyage, vapeurs toxiques) peuvent également en être la
cause. La BPCO peut aussi dans de rare cas être d’origine génétique.
Une toux matinale, des expectorations et un souffle court,
qui s’aggrave à l’effort sont les symptômes qui
caractérisent la BPCO. Ces symptômes associés à une
spirométrie (détermination des capacités pulmonaires),
voire un examen physique, permettent de poser le
diagnostic de BPCO et de déterminer le stade de
développement (degré de gravité : légère, modérée, sévère
et très sévère) de la maladie dont va dépendre la prise en
charge. Encadré1516
Actuellement, il n’existe pas de traitement curatif de la
BPCO. Les différentes thérapies ont pour but de ralentir les
dommages causés aux voies aériennes, de soulager les symptômes et d’améliorer la qualité de vie
12
EMA (European Medical Agency) ; 2010 “Onbrez°“ 13
La Revue Prescrire 2009 ; 29 (314) : 235 14
pharmActuel n°4 2010 15
www.informationhospitaliere.com 16
Campagne Self Care BPCO 2005
Pour en savoir plus…
La spirométrie permet par un test simple de
contrôler la fonction pulmonaire. Elle se base
sur la mesure des volumes mobilisables et des
débits. Le test est effectué à l’aide d’un
spiromètre, petit appareil muni d’un embout
dans lequel on expire rapidement,
puissamment et le plus longtemps possible.
On obtient ainsi les valeurs du volume
expiratoire maximal sur une seconde (VEMS)
et la capacité vitale forcée (CVF) 15. Un
rapport VEMS sur CVF inférieur à 0.7 est
signe d’obstruction des voies respiratoires 16.
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des patients. A tous les degrés, la première mesure est d’assainir l’environnement, soutenir et
motiver l’arrêt du tabac et éviter le contact avec les substances nocives. La vaccination contre la
grippe et les pneumocoques est vivement recommandée afin de prévenir les infections respiratoires
qui compliquent souvent l’évolution d’une BPCO 17
. Un programme de réhabilitation pulmonaire
devrait être conseillé à chaque patient afin d’améliorer ses capacités pulmonaires. Des cours de
gymnastique et de natation sont organisés par les différentes ligues pulmonaires cantonales afin
d’améliorer endurance des patients souffrant de BPCO (www.liquepulmonaire.ch). Une simple
marche de 30 minutes quotidienne permet également de maintenir une bonne condition physique.
Le traitement médical a pour but d’améliorer la capacité respiratoire, mais aussi de diminuer
l’inflammation (tableau 1). A un stade avancé avec insuffisance respiratoire, une oxygénothérapie
est instaurée.
Tableau 1 : Prise en charge médicamenteuse de la BPCO 18
Degré de gravité Traitement
recommandé
Substances Exemples de
spécialités
I = légère
Bronchodilatateurs à
courte durée d’action
à la demande
bêta2-agoniste à
courte durée
d’action (SABA)
VENTOLIN°
(salbutamol),
BRICANYL°
(terbutaline) ou anticholinergique
courte durée ATROVENT°
(ipratropium), ou association bêta -
agoniste
+anticholinergique
DOSPIR°
(salbutamol+
ipratropium)
II = modérée
Ajout d’un broncho-
dilatateur à longue
durée d’action en
traitement de fond
bêta2-agoniste à
longue durée
d’action (LABA)
SEREVENT°
(salmétérol),
FORADIL°
(formétérol) ou anticholinergique
longue durée SPIRIVA°
(tiotropium)
III = sévère Ajout d’un corticoïde
(seul ou en
association) inhalé si
exacerbations répétées
corticoïde AXOTIDE°
(fluticasone),
QVAR°
(béclométasone) corticoïde+LABA SERETIDE°
(fluticasone +
salmétérol)
IV = très sévère Ajout d’une
oxygénothérapie oxygène PANGAS°,
CARBAGAZ°
17
www.liguepulmonaire.ch 18
Cercles de Qualité pharmaSuisse 2010
© Pharma-News page 8 Numéro 79, novembre 2010
L’équipe de la pharmacie joue un rôle important au niveau
de la prévention et du dépistage des premiers signes d’une
BPCO, p.ex. demande répétée de sirop contre la toux chez
un fumeur âgé. De plus, certaines pharmacies offrent la
possibilité de faire un test de spirométrie avec évaluation de
la fonction pulmonaire. Lors de l’instauration du traitement,
il est important de fournir une explication claire sur
l’utilisation des différents dispositifs d’inhalation afin de
garantir un effet optimal. Il est également nécessaire de
vérifier la bonne compréhension du traitement et
connaissance de la maladie par le patient pour s’assurer
d’une réaction correcte lors d’une exacerbation. L’incitation
et l’accompagnement lors de l’arrêt du tabac restent primordiaux.
Différences entre BPCO et asthme :
BPCO Asthme
Concerne généralement des
fumeurs
Concerne généralement des personnes
allergiques
Ne se déclare souvent qu'à partir de
40 ans
Se déclare souvent déjà dans l’enfance
Les symptômes s’aggravent
lentement
Les symptômes surgissent de façon
épisodique
Essoufflement lors d’efforts
physiques
Essoufflement par crise, possible même au
repos
La fonction pulmonaire diminue
constamment
La fonction pulmonaire se normalise après
une crise d’asthme
Pour différencier les prescriptions, on peut se baser en premier sur l’anamnèse du patient (si
connue). La BPCO est diagnostiquée plutôt chez des patients fumeurs de plus de 40 ans. Le patient
asthmatique est plutôt jeune, généralement allergique et aura souvent un traitement en conséquence
(antihistaminiques : ZYRTEC°, AERIUS°, etc.). Une ordonnance comportant un anticholinergique
indique souvent une BPCO, car il n’est prescrit dans l’asthme qu’en 3ème
choix (en cas
d’intolérance aux 2-agonistes). Un traitement corticoïde par inhalation à long terme indiquera
plutôt de l’asthme, ce traitement n’étant instauré que dans des cas sévères de BPCO pour prévenir
les exacerbations.
BPCO – A retenir pour le conseil :
concerne généralement des patients fumeurs de plus de 40 ans
motiver l'arrêt du tabac
éviter les sources environnementales d’inflammation
se vacciner contre la grippe, éventuellement contre les pneumocoques
expliquer l’utilisation correcte des systèmes d’inhalation
faire un peu d’exercice (marche 30 min. par jour, natation) afin de maintenir et d’améliorer
sa capacité pulmonaire
© Pharma-News page 9 Numéro 79, novembre 2010
LA VACCINATION ANTI-GRIPPALE 2010-2011
L’OMS indique que les virus de la grippe pandémique A/H1N1 et de la
grippe saisonnière circuleront probablement en même temps sous nos
latitudes cet hiver 2010-2011. L'année dernière, le virus A/H1N1 a moins
touché les personnes âgées que prévu, mais d’autres groupes à risque, tels
que les femmes enceintes, ont révélé un risque accru de complications
graves en cas d’infection. Ainsi, cette année, la composition des vaccins et les
recommandations tenant compte des groupes à risque ont été mises à jour 19
. Encadré 12021
Les vaccins protégeront aussi bien contre la grippe A/H1N1 que contre la grippe saisonnière, une
souche du virus pandémique A/H1N1 ayant été intégrée au vaccin (pour rappel, cette vaccination
ne protège pas des refroidissements bénins!). Comme pour les saisons précédentes, différents types
de vaccins sont disponibles. Ils diffèrent par leur composition: antigènes, fragments de virus, avec
ou sans adjuvant : FLUARIX°, MUTAGRIP°, INFLUVAC°, INFLUVAC PLUS°, AGRIPPAL°,
INFLEXAL° et FLUAD°. Tous sont inactivés, c’est-à-dire qu’ils ne contiennent pas de virus
vivant et ne peuvent par conséquent pas provoquer la grippe.
En général, le vaccin est administré par injection sous-cutanée
profonde ou par injection intramusculaire. La vaccination a
lieu de préférence entre mi-octobre et mi-novembre et doit
être renouvelée chaque année. Les effets indésirables se
limitent en principe à une réaction autour du point d’injection 19
. Hormis les personnes allergiques
aux protéines de l’œuf et autres composants du vaccin, il n’existe aucune contre-indication à la
vaccination contre la grippe après l’âge de six mois.
19
OFSP, bulletin 25, 21 juin 2010 20
Infovac.ch, OFSP, fact sheet, Grippe saisonnière 2007 21
OFSP, 2010, Unis contre la grippe, "La grippe non, le vaccin oui"
Grippe ou refroidissement ?
La grippe saisonnière ne doit pas être confondue avec un simple refroidissement! Une grippe peut être grave et entraîner des
complications allant jusqu’au décès, alors qu'un refroidissement est la plupart du temps bénin. Chez les enfants, des diarrhées et
des douleurs abdominales peuvent également survenir en cas de grippe 20. Les mesures d’hygiène préconisées à grande échelle
pendant l’hiver 2009 restent d’actualité : se laver régulièrement les mains, à l’eau et au savon, placer un mouchoir devant la
bouche et le nez pour tousser ou éternuer, employer des mouchoirs en papier et les jeter après usage, etc.
Comparaison entre grippe et refroidissement 21
Symptômes Grippe Refroidissement banal
Appartion Brutale* Graduelle
Fièvre* Fréquente : 37.7 à 40.0°C Rare, peu élevée
Myalgies* Importantes, fréquentes Rares
Arthralgies Importantes, fréquentes Rares
Inappétence Fréquente Rare
Céphalées Importantes, fréquentes Discrètes, rares
Toux (sèche)* Importante, fréquente Discrète à modérée
Sensation de malaise Importante Discrète
Asthénie, sensation de faiblesse Plus fréquente que pour un banal
refroidissement, dure deux à trois
semaines
Très discrète, brève
Douleurs thoraciques Importantes, fréquentes Discrètes à modérées
Nez bouché Peu fréquent Fréquent
Eternuements Peu fréquents Fréquents
Maux de gorge Peu fréquents Fréquents
*Si ces symptômes sont majeurs, il est fort probable qu’il s’agisse d’une grippe
Pour des informations générales sur la
grippe et la vaccination, consultez le PN
n° 48, octobre 2007, pp 10-12. Ces
recommandations restent d’actualité !
© Pharma-News page 10 Numéro 79, novembre 2010
Aux côtés des populations pour lesquelles une vaccination antigrippale est habituellement
recommandée:
- personnes âgées de 65 ans et plus,
- adultes et enfants (dès l’âge de six mois) souffrant de maladie chronique,
- personnes présentant un déficit immunitaire,
- personnes en contact avec des catégories à risque,
- personnes en contact professionnel avec de la volaille et des oiseaux sauvages,
la vaccination est maintenant nouvellement recommandée pour les :
- femmes enceintes dès le deuxième trimestre et les accouchées jusqu’à quatre semaines post-
partum,
- personnes souffrant d’obésité sévère (IMC ≥ 40),
- patients asthmatiques,
- personnes en contact professionnel avec des cochons.
De plus, un schéma présente le nombre de doses de vaccin à administrer chez les enfants en
fonction de leur statut vaccinal et de leur âge.
Nombre de doses pour la vaccination contre la grippe saisonnière chez l’enfant selon l’âge 19
:
Age* Déjà vacciné
contre le virus
pandémique
A(H1N1) 2009 ?
Nombre de
doses
Remarques
0-5 mois - - La vacination contre la grippe n’est
pas possible avant l’âge de 6 mois
6 mois – 2
ans
oui, et également
contre la grippe
saisonnière
1 x ½ dose -
oui, mais pas contre la
grippe saisonnière
2 x ½ dose à intervalle de 4 semaines
non
3 – 8 ans oui 1 x 1 dose -
non 2 x 1 dose À intervalle de 4 semaines
≥ 9 ans oui ou non 1 x 1 dose *Précision concernant l’âge : 6 mois à 2 ans = du jour des 6 mois de l’enfant au jour précédant son 3ème anniversaire. 3 – 8 ans = du
3ème anniversaire au jour précédant le 9ème anniversaire. ≥ 9 ans = à partir du 9ème anniversaire.
LA VACCINATION ANTIGRIPPALE 2010-2011 – A retenir pour le conseil :
vaccin adapté à la grippe saisonnière ET pandémique 2009 (A/H1N1)
différents types de vaccins disponibles
introduction de nouveaux groupes cibles à la vaccination (notamment femmes enceintes et
post-partum jusqu'à 4 semaines)
proposer la vaccination préférentiellement entre la mi-octobre et la mi-novembre
© Pharma-News page 11 Numéro 79, novembre 2010
LA MALADIE DE CROHN 22
La maladie de Crohn est une inflammation chronique du système digestif qui affecte
préférentiellement les jeunes adultes. Généralement non fatale, elle entraîne une baisse de la qualité
de vie et peut être la cause de divers problèmes de santé, car la personne atteinte se sent affaiblie et
peut perdre du poids si aucun traitement n’est entrepris. Cette maladie se caractérise habituellement
par des périodes imprévisibles de crise et de rémission, qui peuvent durer plusieurs semaines ou
plusieurs mois.
L’inflammation peut se former à divers endroits du
tube digestif, le plus souvent à la jonction de
l’intestin grêle et du gros intestin (= côlon).
L’inflammation chronique provoque
l’épaississement de la paroi intestinale, qui peut se
résorber entre les crises, mais qui laisse, la plupart
du temps, des cicatrices internes pouvant perturber
le transit digestif.
La cause de la maladie de Crohn est inconnue. Il
semble de plus en plus clair que l'inflammation soit
de nature auto-immune (réaction localisée du
système immunitaire à une agression) déclenchée
par un virus ou une bactérie.
Dans ce type de maladies, l’hérédité ne serait pas déterminante. En effet, chez les personnes dont la
génétique prédispose à la maladie de Crohn, d’autres facteurs, notamment environnementaux, sont
nécessaires pour que la maladie survienne. Aucun facteur spécifique n’a encore été décelé, mais le
tabagisme semble favoriser l’apparition de la maladie de Crohn. Les études réalisées jusqu’à
présent montrent que le stress n’aurait pas d’influence sur les crises.
Les symptômes se manifestent uniquement durant les crises ; les principaux sont :
▪ des douleurs abdominales fréquentes, qui
s'accentuent après un repas, les aliments
faisant pression sur la paroi enflammée
des intestins
▪ des crampes d’intensité variable
▪ une diarrhée chronique
▪ de la fatigue
▪ un faible appétit et une perte de poids,
même avec un régime alimentaire
équilibré.
D’autres symptômes peuvent également être présents :
▪ du sang dans les selles
▪ des glaires dans les selles (un mucus épais et filant ayant la consistance d’un blanc d’œuf)
▪ une légère fièvre (38°C à 40°C)
▪ des douleurs aux articulations.
Parfois, les symptômes sont d’une intensité si élevée qu’une hospitalisation est nécessaire.
22
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Maladie de Crohn ou colite ulcéreuse ?
Ces deux maladies se ressemblent par plusieurs aspects,
notamment leurs symptômes. Elles se distinguent, par
leurs zones d'inflammation : la colite ulcéreuse touche
un segment délimité du côlon, tandis que la maladie de
Crohn peut atteindre d'autres parties du tube digestif, de
la bouche à l’anus (parfois en laissant des zones saines).
Il arrive qu’il ne soit pas possible de distinguer ces deux
maladies. On appelle alors la maladie colite
indéterminée.
© Pharma-News page 12 Numéro 79, novembre 2010
Conséquences possibles de la maladie de Crohn :
▪ malnutrition, pouvant entraîner des carences en protéines, vitamines et minéraux, voire un retard
de croissance, chez les enfants et les adolescents
▪ anémie ferriprive (hémorragies digestives, mauvaise absorption du fer)
▪ autres problèmes de santé : arthrite, affections de la peau, inflammation des yeux, ulcères
buccaux, calculs rénaux ou biliaires, etc.
▪ augmentation du risque d’avortement spontané, retard de croissance du fœtus. Il est donc
important que les femmes qui souhaitent devenir enceintes contrôlent très bien leur maladie à
l’aide des traitements.
Complications possibles de la maladie de Crohn :
▪ obstructions partielles du tube digestif, causant ballonnements, constipation, nausées et parfois
vomissements
▪ des ulcérations dans la paroi du tube digestif
▪ plaies autour de l'anus (fistules, fissures profondes ou abcès chroniques)
▪ légère augmentation du risque de cancer du côlon,
surtout après plusieurs années de maladie, même chez
les personnes en traitement.
Traitements médicaux de la maladie de Crohn22,23,24
:
Il n’existe actuellement pas de traitement curatif. Ainsi,
l’objectif est de contrôler l'inflammation, corriger les
insuffisances alimentaires et soulager la douleur, la diarrhée et les autres symptômes. Puisque la
maladie évolue par poussées entrecoupées de périodes de rémission, il est parfois difficile
d’évaluer l’efficacité des traitements.
Les anti-inflammatoires intestinaux, comme la sulfasalazine
(SALAZOPYRIN°) ou la mésalazine (ASACOL°,
SALOFALK°), servent à contrer l’inflammation intestinale. Ils
peuvent être pris par voie orale ou anale (suppositoires,
lavements). Ces médicaments peuvent provoquer des effets
indésirables surtout gastro-intestinaux ou des céphalées.
Les corticostéroïdes à effet local (p.ex. le budénoside dans
BUDENOFALK° ou ENTOCORT CIR°) sont habituellement
employés durant trois ou quatre mois. Leur usage amène une
période de rémission chez certains patients. Leurs effets
indésirables sont typiques des corticostéroïdes : enflure et/ou pilosité accrue du visage, prise de
poids, acné, sueurs nocturnes et insomnie, ostéoporose (à long terme).
Les immunomodulateurs agissent de manière très ciblée pour diminuer les réactions
inflammatoires. Le 6-mercaptopurine (PURI NETHOL°) et l'azathioprine (IMUREK°, AZAREK°)
sont les plus souvent prescrits et contribuent aussi à la guérison des fistules. Ces médicaments
peuvent causer des nausées, vomissements et diarrhée et diminuer la résistance aux infections.
D’autres types d’immunomodulateurs sont parfois employés, comme le méthotrexate et la
ciclosporine.
Les agents anti-TNFα, comme l’infliximab (REMICADE°), visent à neutraliser une substance pro-
inflammatoire, le facteur de nécrose tumoral (TNF). Certaines personnes obtiennent une rémission
prolongée grâce à ce traitement. Les anti-TNFα sont cependant réservés aux personnes qui ont des
symptômes modérés à graves mal contrôlés par les autres médicaments. L’infliximab comporte
23
Revue Médicale Suisse N°187 (01/2009) 24
Compendium Suisse des médicaments, Documed SA, online 2010
Une fistule est un conduit anormal faisant
communiquer une cavité ou un organe avec un
autre ou avec l'extérieur de l'organisme. Un
liquide normal ou physiologique circule à
travers la fistule. La fistule anale est l'apparition
d'un conduit entre le canal anal et la peau.
Important !!!
Les analgésiques comme le paracétamol
peuvent soulager les douleurs
abdominales. Attention, les anti-
inflammatoires non stéroïdiens (AINS),
comme l'aspirine, l'ibuprofène ou le
naproxène (ALEVE°) sont contre-
indiqués chez les personnes atteintes de
la maladie de Crohn, car ils peuvent
aggraver les symptômes ou déclencher
une crise aiguë.
© Pharma-News page 13 Numéro 79, novembre 2010
plusieurs contre-indications (p.ex. abcès, infections opportunistes) et peut entraîner des réactions
d’hypersensibilité retardée (lors de réadministration après 2 à 4 ans sans traitement).
Des anti-infectieux sont parfois utilisés en cas d’abcès, metronidazole (FLAGYL°) ou
ciprofloxacine (CIPROXINE°). On peut voir également prescrits des antidiarrhéiques ou des
laxatifs selon les symptômes et si nécessaire des antispasmodiques pour combattre les douleurs
abdominales.
Conseils pouvant être donnés aux patients concernant l’alimentation
Durant les crises, afin d’alléger les malaises, on conseille de diminuer la consommation de produits
laitiers, ainsi que de fibres alimentaires (dans les produits à base de céréales complètes, dans
certains fruits et légumes crus ou non pelés, etc.). Notons que ces aliments n’ont pas d’effet néfaste
en soi sur le tube digestif mais peuvent favoriser l’inflammation. Les fibres alimentaires, par
exemple, augmentent le volume des selles, font pression sur la paroi enflammée des intestins, ce
qui a pour conséquence d’accroître les malaises digestifs. Quand la crise s’estompe, ces restrictions
ne sont plus nécessaires.
Lorsque le patient ne s’alimente plus suffisamment, une alimentation de soutien peut être
envisagée : suppléments de complexes vitaminiques et de
minéraux et préparations liquides hautement caloriques.
Chirurgie
La chirurgie est parfois nécessaire, lorsque les autres traitements
ne suffisent pas à procurer un soulagement, en cas de fistules,
d’obstruction complète du tube digestif ou d’ulcère perforé. La
maladie demeure néanmoins présente.
LA MALADIE DE CROHN – A retenir pour le conseil :
maladie inflammatoire chronique du système digestif, se caractérisant par des crises de
douleurs abdominales et diarrhée, entrecoupées de périodes de rémission
maladie auto-immune de cause inconnue, multifactorielle (hérédité, facteurs
environnementaux, infection, etc.)
pas de traitement curatif actuellement, on peut seulement contrôler les symptômes et
compenser les manques d’apports alimentaires
principaux traitements médicamenteux : analgésiques (paracétamol), anti-inflammatoires
intestinaux (SALAZOPYRIN°, ASACOL°), immunomodulateurs (IMUREK°), anti-TNF
(REMICADE°), anti-infectieux, antidiarrhéiques, antispasmodiques
AINS contre-indiqués
éviter les produits laitiers et les fibres alimentaires pendant les crises
recours à la chirurgie parfois nécessaire
© Pharma-News page 14 Numéro 79, novembre 2010
En bref
AGNUS CASTUS MEPHA°
Une nouvelle spécialité à base d’agnus castus (fruit du gattilier en français) employée dans la prise
en charge du syndrome prémenstruel est commercialisée par Mepha. Pour rappel, ce syndrome a
été traité dans le Pharma-News n°50 de décembre 2007. D’après les données disponibles, le
gattilier aurait un effet bénéfique sur l’irritabilité, les maux de tête, les troubles de l’humeur et la
tension mammaire. D’autres médicaments à base de gattilier sont déjà disponibles, tels
PREFEMINE°, PREMENS°, ou OPRANE°. Par rapport à ces spécialités, AGNUS CASTUS
MEPHA° n'apporte aucun réel avantage en termes de dosage ou taille d'emballage notamment.
NASONEX° : rappel des conditions d’utilisation par la firme
Suite aux réclamations reçues concernant le spray NASONEX°, la firme rappelle les conditions
d’utilisation de ce spray employé entre autres dans les rhinites allergiques ou en présence de
polypes nasaux. Une feuille d’information, pouvant être remise aux patients, est disponible. Elle
rappelle la nécessité d’agiter le spray avant chaque emploi et surtout de l’amorcer en le purgeant
par pressions « tête en bas » avant un premier emploi ou en cas d’inutilisation prolongée. Si le
spray ne fonctionne pas correctement, ne pas essayer de le percer (p.ex. à l’aide d’une aiguille),
mais démonter l’embout pour le faire tremper dans de l’eau chaude et le rincer avant de purger le
spray à nouveau.
EBIXA° nouveaux dosages
Un nouveau dosage est disponible pour la spécialité EBIXA° sous la forme de comprimés
contenant 20mg de chlorhydrate de mémantine. Ce médicament indiqué dans la prise en charge de
la maladie d’Alzheimer a déjà été traité dans le Pharma-News n°10 de décembre 2003. Jusqu’à
présent, pour obtenir la dose quotidienne recommandée de 20mg, les patients devaient prendre
deux comprimés de 10 mg par jour. Ce nouveau dosage permet une seule administration
quotidienne. Cette simplification dans la prise est à notre avis bienvenue pour ce type de patients.
FENTANYL SPIRIG°
Voici l’arrivée d’un nouveau générique du DUROGESIC° : FENTANYL SPIRIG°. Nous avions
déjà traité de deux génériques dans le Pharma-News n°46 de juillet 2007 : FENTANYL SANDOZ°
et FENTANYL MEPHA°. Entre temps, divers génériques sont apparus sur le marché. Pour rappel
FENTANYL SANDOZ° est un médicament commercialisé en co-marketing avec DUROGESIC°.
Cela signifie qu’il s’agit exactement du même médicament mais vendu sous un nom et dans un
emballage différents. Les autres génériques n’étant pas à 100% identiques à l’original, il est
recommandé d’effectuer une substitution en cours de traitement uniquement sous surveillance
médicale, car les antalgiques opioïdes doivent être dosés individuellement de manière précise. En
effet, en cas de substitution, une différence même minime au niveau de la biodisponibilité du
médicament pourrait entraîner la survenue d’effets indésirables ou une diminution de l’effet
antalgique. Vous trouverez plus de détails concernant les patchs de fentanyl dans le Pharma-News
n° 46 de juillet 2007.
Note de l'éditeur
Les avis exprimés dans le Pharma-News reflètent l'opinion de leurs auteurs en fonction des données
disponibles au moment de la rédaction et n'engagent en aucune manière le CAP.
© Pharma-News page 15 Numéro 79, novembre 2010
Résultats du test de lecture du PN 75 – Lauréates :
Sans faute !
Nussbaum Ariane Pharmacie de Puplinge SA Puplinge
Droghi Cinzia Pharmacie de Charnot Fully
Nicolet Violaine Pharmacie du Midi Sion
Viohler Laetitia Pharmacie du Midi Sion
Froidevaux Chantal Pharmacie du Tilleul Delémont
Aymon Jennifer Pharmacie Pralong Sion
Sacco Maria-Angela Pharmacie de Malagnou Genève
Fonseca Solange Pharmacie de Malagnou Genève
Cotter Cindy Pharmacie Pralong Sion
Risse Monique Pharmacie de la Vallombreuse Prilly
Martin Chantal Pharmacie Plus Centrale Fleurier
Modolo Sonia Pharmacie Plus Centrale Fleurier
Lanthmann Lucie Pharmacie Alpha Payerne
Egger Florence Pharmacie du Hêtre Belfaux
Safi Imen Pharmacie Amavita Courtepin Courtepin
Crettenand Lara Pharmacieplus de Bramois Bramois
Pigozzi Katia Pharmacieplus Tobagi Colombier
Boillat Géraldine Pharmacieplus Tobagi Colombier
Fontanella Carine Pharmacie Plus Centrale Fleurier
Zenoni Corinne Pharmacie Dr C. Repond Bulle
Stalder Isaline Pharmacie du Midi Sion
Francisco Kelly Pharmacie de Charnot Fully
Fontanella Carine Pharmacie Plus Centrale Fleurier
Zufferey Olivia pharmacieplus de Bramois SA Bramois
Smaili Nafie Pharmacie Amavita Gare Nyon
Binjos Melina Pharmacie Pralong Sion
Ozgen Dilek Pharmacie de Malagnou Genève
Vernaz Julie Pharmacie Raboud Monthey
Trepier Patricia Pharmacieplus Tobagi Colombier
Mabillard Corinne Pharmacie Amavita Courtepin Courtepin
Masson Marylin Pharmacie Plus Centrale Fleurier
Monnerat Sophie Pharmacie Riat-Ville Delémont
Voisard Carolane Pharmacie Riat-Ville Delémont
Hofmann Evelyne Pharmacie de St-Prex SA St-Prex
Nicoulaz Michelle Pharmacie des Montagnes La Chaux-de-Fonds
Contegat Mylène Pharmacie Nyonnaise Nyon
Guedes Catarina Pharmacie Nyonnaise Nyon
Carteron Arlène Pharmacie de l’Ile Rolle
Fournier Nathalie Pharmacie de Nendaz Haute-Nendaz
Pfioritto Priscille Pharmacie Schneeberger Tramelan
Bertschy Sonja Pharmacie Amavita Courtepin Courtepin
Pierre Sandra Pharmacie D’Herborence Sàrl Boudry
Pillet Mélissa Pharmacie Vouilloz Martigny
Boillat Angéline Pharmacie Schneeberger Tramelan
Humair Valérie Pharmacie Schneeberger Tramelan
Dubey Annelore Pharmacie Amavita Domdidier Domdidier
D’Agostino Catherine Pharmacieplus Tobagi Colombier
© Pharma-News page 16 Numéro 79, novembre 2010
Ducry Maryline Pharmacie Amavita Domdidier Domdidier
Jacquier Anne-Christine Pharmacie de Vétroz Vétroz
Jardon Aline Pharmacieplus Tobagi Colombier
Dumauthier Aline Pharmacie de Cossonay S.A. Cossonay-Ville
Bissat Maryline Pharmacie de Cossonay S.A. Cossonay-Ville
Ackermann Eloïse pharmacieplus du Vallon Saint-Imier
Girardin Véronique Pharmacieplus Tobagi Colombier
Hagenbuch Angélique Pharmacie Amavita Théâtre Lausanne
Fatio Marie-Jeanne Pharmacie de Chardonne Chardonne
Casagranda Chantal Pharmacie Riat-Ville Delémont
Gogniat Laurence Pharmacie Riat-Ville Delémont
Sautebin Amélie pharmacieplus du Vallon Saint-Imier
Roggo Séverine pharmacieplus du Vallon Saint-Imier
??? Pharmacie Repond Bulle
Peguiron Nicole Pharmacie de la Vallombreuse Prilly
La gagnante d’un bon de Frs 100.- (Ochsner Sport, Ikea, FNAC ou Manor) de
notre tirage au sort est Carine Fontanella que nous félicitons chaleureusement,
ainsi que toutes les participantes au questionnaire !!!
© Pharma-News page 17 Numéro 79, novembre 2010
TEST DE LECTURE Pharma-News N° 78 Cochez la ou les réponses correctes, entourez VRAI ou FAUX, respectivement répondez à la question.
1) Cochez les propositions exactes concernant ATRIPLA° :
a) Pour lutter contre l’infection par le VIH, on utilise au maximum trois antirétroviraux
b) L’ATRIPLA° ayant une longue demi-vie et représentant un risque pour le fœtus, une
grossesse ne peut être envisagée dans les 12 semaines encore qui suivent l’arrêt du traitement
c) Les comprimés d’ATRIPLA° doivent être avalés le matin à jeun
d) Un comprimé d’ATRIPLA° correspond à un comprimé de STOCRIN°+un comprimé de
TRUVADA°
2) Quels sont les conseils qui doivent accompagner la délivrance du SAFLUTAN° ?
3) VRAI ou FAUX sur le syndrome des jambes sans repos ?
a) Ce syndrome touche plus fréquemment les hommes jeunes VRAI FAUX
b) Les médicaments de la même classe que le SIFROL° sont les seuls à avoir démontré une
certaine efficacité dans le soulagement des symptômes VRAI FAUX
c) La prise de certains médicaments peut être à l’origine du problème VRAI FAUX
d) S’il n’est pas traité, ce syndrome peut conduire à une paralysie des membres inférieurs VRAI FAUX
e) Les symptômes sont surtout dérangeants la nuit et diminuent la qualité du sommeil VRAI FAUX
4) Un client se présente à la pharmacie avec une ordonnance pour du VALTREX° ou un de ses
génériques. Qu’est-ce qui, sur la prescription, vous permet de savoir si cette personne souffre d’un
zona ou d’un herpès ?
Ce même client vous explique que les premiers symptômes sont apparus il y a deux jours. Or vous
n’avez pas le médicament en stock. Est-il possible pour ce monsieur de reporter de 24 heures le
début de son traitement?
5) Reliez le générique à l’original :
GYSELLE°20 GYNERA°
HOLGYEME°
CYPRELLE° DIANE 35°
LADONNA°
MYVLAR° HARMONET°
CYPRESTA°
MELIANE°21 BELARA°
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6) Biffez les spécialités qui ne sont pas indiquées dans le traitement du glaucome :
LUMIGAN° – IMIGRAN°
– SAFLUTAN°
– PRIMPERAN°
– ALMOGRAN°
– BALDRIPARAN°
– TRAVATAN° – MINITRAN° – XALATAN° – SOLATRAN° –
HEMERAN° - NEO CITRAN° - SOLIAN°
7) Est-ce que le DAOSIN° est considéré comme un médicament ?
Qu’est-ce qui est à l’origine du problème de la métabolisation de l’histamine chez les sujets
intolérants ?
8) Quels sont les facteurs qui rendent difficile la prise quotidienne de médicaments antirétroviraux ?
Quel est le risque principal lié à une mauvaise compliance dans le cas du patient HIV positif ?
9) VRAI ou FAUX sur l’herpès labial ?
a) Il ne faut pas confondre un bouton de fièvre avec une vésicule d’herpès VRAI FAUX
b) On contracte généralement le virus durant l’enfance VRAI FAUX
c) On peut être porteur du virus de l’herpès et n’avoir jamais eu aucune éruption VRAI FAUX
d) Les crèmes antivirales n’ont une certaine efficacité que si on les applique à l’apparition des
premiers symptômes VRAI FAUX
e) Les personnes souffrant d’herpès labial ont généralement également de l’herpès génital VRAI FAUX
10) Entourez les aliments riches en histamine :
oranges – salami
– bananes
– mozarella
– morilles séchées
– citron – salade
– fromage blanc – truite
fumée – pamplemousse
Test à renvoyer une fois par assistant(e) en pharmacie par fax au N° 022/363.00.85 avant le 25 novembre 2010.
Nom Prénom
Signature Timbre de la pharmacie