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La connaissance, clé d’un développement partagé C’est dans l’ignorance de l’autre et de son environnement que se cul- tivent les fantasmes, les peu rs et finalement un repli synonyme de régression sociale. Le dével oppem ent local du ra bl e passe par la connaissance du terri- toi re , des habitants et des acteurs qui y travaillent. Cette connaissance qui s’acquiert au prix d’un enraci- nement doit mobiliser chacun, cha- cune et toutes les structures qu’elles soient associatives,institutionnelles, économiques ou politiques. Les Régies de quartier se trouvent au cœur de la volonté d’un développe- ment local part a g é .E lles travaillent pour que ce développement soit la source d’une cohésion qui repose sur l’attention et le respect portés à autrui dans ses désirs de s’épanouir, professionnellement,culturellement mais aussi démocratiquement. C’est pour respecter ces principes fondateurs que lors de l’élection pré- sidentielle, le CNLRQ a, pour la pre- mière foi s ,a ppelé tous ses militants, bénévoles ou salariés, et au-delà, tous les habitants des quartiers populaires à repousser les thèses xénophobes, extrémistes, excluantes. Il s’agit de se mobiliser désormais pour mieux valoriser nos pratiques, mieux animer nos instances pour que tous les habitants puissent avoir un rôle à y jouer, et mieux remplir notre mission d’animation citoyen- ne du quartier. Dans cet esprit, il nous app a ra î t essentiel de revenir sur la situation politique et sociale de nos 140 quar- tiers ,l ors de l’Assemblée générale du Réseau qui se tiendra fin septembre à Do u rd a n . Sans attendre, pour amorcer et renforcer vi s i bl em en t l’ouverture du Réseau sur l’extérieur, participer activement aux débats qui agitent la société, nous avons décidé d’interpeller les candidats aux élec- tions législatives afin de leur faire part de quelques constats et analyses et leur soumettre qu el ques ques- tions qui reflètent les interrogations des acteurs des Régies. Comme les Régies loc a l em en t , l e C N L R Q se doit d’être un lieu d’échanges, de questionnements et une force de proposition. Chacun d ’ en tre nous, s a l a ri é s , b é n é vo l e s , partenaires, simples habitants, peut, à la mesure de ses moyens et de sa volonté,participer avec les Régies et le Comité national à ce formidable défi : se saisir des questions liées à nos qu a rti ers pour alimen ter un proj et ambi ti eux jamais ach evé : celui d’une gestion urbaine parta- gée et de la recherche d’une société plus juste,plus humaine. Guy Dumontier Président du CNLRQ Info-réseau juin juillet aout 2002 25 Journal d’information du Comité National de Liaison des Régies de quartier S O M M A I R E 2-3 En direct des Régies 4-7 Zo o m Les Régies au cœur des actions de développement local 8-11 En direct du Réseau Vie des commissions Développement du réseau Publication Agenda 12 Adresse aux candidats aux élections législatives

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La connaissance, clé d’ u nd é veloppement part a g é

C’est dans l’ign ora n ce de l’autre etde son envi ron n em ent que se cul-tivent les fantasmes, les peu rs etf i n a l em ent un repli synonyme der é gre s s i on soc i a l e .Le dével oppem ent local du ra bl epasse par la con n a i s s a n ce du terri-toi re , des habitants et des acteu rsqui y trava i ll en t . Cet te con n a i s s a n cequi s’ acqu i ert au prix d’un en rac i-n em ent doit mobi l i s er ch ac u n , ch a-cune et to utes les stru ctu res qu’ ell e ss oi ent assoc i a tive s ,i n s ti tuti on n ell e s ,é con om i ques ou po l i ti qu e s .Les Régies de qu a rti er se tro uvent aucœur de la vo l onté d’un dével oppe-m ent local part a g é .E lles trava i ll en tpour que ce dével oppem ent soit las o u rce d’une co h é s i on qui repo s esur l’atten ti on et le re s pect portés àa utrui dans ses désirs de s’ é p a n o u i r,profe s s i on n ell em en t ,c u l tu rell em en tmais aussi démoc ra ti qu em en t .C’est pour re s pecter ces pri n c i pe sfon d a teu rs que lors de l’électi on pr é-s i den ti ell e , le C N L RQ a , pour la pre-m i è re foi s ,a ppelé tous ses militants,b é n é voles ou salari é s , et au-del à , to u sles habitants des qu a rti ers pop u l a i re sà repo u s s er les thèses xénoph obe s ,ex tr é m i s te s , exclu a n te s .Il s’ a git de se mobi l i s er désorm a i spour mieux va l ori s er nos pra ti qu e s ,m i eux animer nos instances po u rque tous les habitants puissent avoi run rôle à y jouer, et mieux rem p l i r

n o tre mission d’animati on citoyen-ne du qu a rti er.Dans cet espri t , il nous app a ra î te s s en ti el de revenir sur la situ a ti onpo l i ti que et sociale de nos 140 qu a r-ti ers ,l ors de l’As s em blée générale duRéseau qui se ti en d ra fin septem breà Do u rd a n . Sans atten d re , po u ra m orcer et ren forcer vi s i bl em en tl ’ o uvertu re du Réseau sur l’ex t é ri eu r,p a rti c i per activem ent aux débats qu ia gi tent la soc i é t é , nous avons décidéd ’ i n terpell er les candidats aux élec-ti ons légi s l a tives afin de leur fairep a rt de qu el ques constats et analys e set leur soumet tre qu el ques qu e s-ti ons qui ref l è tent les interroga ti on sdes acteu rs des Régi e s .

Comme les Régies loc a l em en t , l eC N L R Q se doit d’être un lieud ’ é ch a n ge s , de qu e s ti on n em ents etune force de propo s i ti on . Ch ac u nd ’ en tre nous, s a l a ri é s , b é n é vo l e s ,p a rten a i re s , simples habi t a n t s , peut ,à la mesu re de ses moyens et de savo l on t é ,p a rti c i per avec les Régies etle Comité nati onal à ce form i d a bl edéfi : se saisir des qu e s ti ons liées ànos qu a rti ers pour alimen ter unproj et ambi ti eux jamais ach evé :celui d’une ge s ti on urbaine part a-gée et de la rech erche d’une soc i é t ép lus ju s te ,p lus hu m a i n e .

Guy Dumon ti erPr é s i dent du C N L RQ

In f o-r é s e a u

juin

juillet

aout

2002

n°25

J o u r n a l d ’ i n f o r m a t i o n d u C o m i t é N a t i o n a l d e L i a i s o n d e s R é g i e s d e q u a r t i e r

S O M M A I R E

2-3 En directdes Régies

4-7 Zo o mLes Régies au

cœur des actions

de développement

local

8 - 1 1 En dire ct du Réseau◆ Vie des

commissions

◆ Développement

du réseau

◆ Publication

◆ Agenda

12 Adresse

aux candidats

aux élections

législatives

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2 Info-réseau N°25

En dire ct➔des Régies

Tri-color Régie associative des quartiers de Sa i n t - Herblain - (44)

Avec comme slogan “le tri co l ore la vi e”, la Régie de sQ u a rti ers de Sa i n t - Herblain annon ce les co u l eu rs de las o l i d a ri t é , de l’éco l ogie et de la citoyen n et é .Cet te activité vise à améliorer l’envi ron n em ent et la pro-preté du cad re de vie par la co ll ecte des déch ets va l ori-s a bles auprès des en trepri s e s .C’est parce que la Régie ef fectue depuis 7 ans, l ’ en treti enqu o ti d i en des abords ex t é ri eu rs de l’immeu ble du Si ll onde Bret a gne (espaces vert s , a llées piéton n e s , l ocaux vi de -ordu re s ,e s p aces com muns) qu’ elle a pu con s t a ter que lesd é ch ets des en treprises amplifiaient con s i d é ra bl em ent levo lume des con t a i n ers de s tinés aux déch ets ménagers .L’ i m m eu ble du Si ll on de Bret a gne est com posé de 670l ogem ents et 50 sociétés y siègen t . La Régie a donc pro s pec-té auprès des en treprises pour of f rir un servi ce de co ll ectedes papiers ,c a rton s ,p l a s ti ques d’em b a ll a ge et carto u ch e sd ’ i m pre s s i on : 90 % des sociétés ont accepté le proj et .

Les mati è res co ll ectées sont triées par catégorie pour êtrereven dues aux parten a i res reva l ori s a teu rs qui sont en pri o-rité les en treprises d’inserti on et les indu s tri els de la reva-l ori s a ti on.L’ activité T R I- Co l or em p l oie 8 pers onnes : 4 sur la co ll ec-te et 4 sur le tri . Les pers onnes qui ef fectu ent la co ll ecteb é n é f i c i ent d’un nouveau su pport d’inserti on par uncon t act direct avec l’en treprise trad i ti on n elle et par uneacti on d’utilité publ i que et de sen s i bi l i s a ti on à une ge s-ti on plus citoyenne et éco l ogi que des déch et s .Forte de ces résultats po s i ti fs , la Régie pro s pecte actu ell e-m ent pour éten d re cet te activité sur l’en s em ble du terri toi-re de Sa i n t - Herblain (45 000 habi t a n t s , 1 300 en trepri s e s ) .Par aill eu rs , une réflex i on est menée en parten a ri a t , po u rreva l ori s er les mati è res issues du matéri el inform a ti qu eet bu re a uti qu e ,é ga l em ent co ll ect é e s .

Cyclone à l’île de la Réunion“Allon Constru i re En s e m b” - Régie du Po rt (97)

Association “Ka rité Dan Nout Mi n” - Régie de St Joseph (97)

Collectif Sud St Denis (97)

Les intem p é ries peuvent décl en ch er des ef fets secon-d a i res inatten dus ! A l’île de la Réunion , le passage duc ycl one “ Di n a” en ja nvi er 2002, a mobilisé activem ent lesR é gies et les habitants pendant une dizaine de jours .En fon cti on des dégâts du cycl on e , ch acune des Régies del ’ Ile s’est spécialisée sur des travaux mobilisant l’en-s em ble de la pop u l a ti on :◆ A la Régie du Port : l ’ activité cycl one a pris une dimen-s i on liée à la spécificité de l’habitat du qu a rti er qui estcom posé de bi donvi ll e s . Un proj et de recon s tru cti on apermis de faire ren a î tre 5 habi t a ti ons et d’ef fectu er demu l tiples répara ti ons sur l’habitat en dom m a g é . Du ra n tles trava u x , les héber gem ents provi s oi res se faisaien tdans les éco l e s .◆ Aux Régies de St - D enis et de St - Jo s eph : Le si m m eu bles sont con s truits en “du r ”, les Régies ont pri sen ch a r ge les travaux d’en l è vem ent des débri s , de sbra n ches d’arbres et le net toya ge des ru e s .C’est dans un élan de solidarité spontané que salariés etb é n é voles ont pro uvé qu’ils po uva i ent être acteu rs de leu rqu a rti er et non simple con s om m a teurs .«L’ u n i on fait la force et dans ces mom en t s - l à , la solidari-té ex primée passe au-delà des barri è res sociales : les plu saisés ont aidé les plus dému n i s , les habitants sont venu sdon n er un coup de main pendant leur péri ode decon g é s . ..» souligne Je a n - Paul Pla, vi ce - pr é s i dent de laR é gie du Port .

S’ en ga ger dans des activités utiles pour le terri toi-re to ut en créant du lien social et des solidari t é s ,

tel est le sens des acti ons des Régies de qu a rti er,qu’ elles soi ent de Métropole ou d’Outre Mer,a c ti ons liées aux spécificités des qu a rti ers et auxé v è n em ents loc a u x . Les Régies en ten dent améliorerles con d i ti ons de vie des habitants. Avec leu rs sala-riés et leu rs bénévo l e s , elles met tent du cœur à l’ou-vra ge . C’est le message de ce nouveau “ en direct de sR é gi e s”. En ef fet , que ce soit à la Réunion , à Saint-Herblain ou à Al b i , les Régies s’ en ga gent qu o ti d i en-n em ent dans l’en treti en , le rec ycl a ge et la sécuri t épour une culture de la solidarité et de l’acti on .

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Info-réseau N°25 3

Pour ces acti on s , les matériaux ont été financés par lesMu n i c i p a l i t é s , et les baill eu rs ont éga l em ent apport él eur con tri buti on financière .Les habitants et les médiateu rs sociaux qui ont coordon-né ces acti ons ont reçu des rem erc i em ents of f i c i els enMa i rie pour avoir initié une dy n a m i que co ll ective des o l i d a rité et de citoyen n eté sans pr é c é den t . Des rep a sregroupant les acteu rs de la recon s tru cti on sont pr é vu spour que perdu rent les liens qui se sont tissés pen d a n tles trava u x .

Vie des aires de jeux Régie de quartier Lapanouse Sa i n t - Ma rtin Ja r l a rd - Albi (81)

Depuis 1998 la Régie de qu a rti er Lapanouse d’Al bi en tre-ti ent les sept aires de jeux de la Vi ll e . Cet te activité s’ ef-fectue 364 jours par an et va au-delà du simple net toya gequ o ti d i en . Il s’ a git de perm et tre aux enfants et auxf a m i lles de prof i ter des espaces ex t é ri eu rs en to ute sécu-rité et de bénéficier d’espaces de ren con tre et de jeux enbon état de fon cti on n em en t . Deux salariés à mi-temps serel a i ent 4 heu res par jour, et vei ll ent à la sécurité immé-d i a te et à l’en treti en des jeu x , des sols et des espaces boi-sés : en l è vem ent des bra n ches et éch a rdes des gl i s s i è re sen boi s , v é ri f i c a ti on qu o ti d i enne des fixati ons et cabo-ch ons de sécurité des jeu x ,n et toya ge des tags ,r é p a ra ti on

des peti tes dégrad a ti on s , r é fecti on de pei n tu re des jeu x ,b a n c s , b a rri è re s , port a i l s . Ils sign a l ent les dégrad a ti on sles plus import a n tes et établ i s s ent les devis de répara-ti on . La Régie a ch oisi de réserver ces em p l ois à tem p sp a rti el à des trava i ll eu rs handicapés. L’ a s pect rel a ti on n elavec les usagers associé à une ri go u reuse form a ti on auxn ormes de sécurité repr é s en tent un excell ent trem p l i nvers l’em p l oi . Cet te acti on ren force la pr é s en ce active dela Régie sur les espaces ex t é ri eu rs et malgré les difficultésde financem ent de l’activi t é , elle souhaite vivem ent avoi rla po s s i bilité de po u rsu ivre cet te démarche d’inserti on ,de form a ti on et d’améliora ti on du cad re de vie au servi-ce des habitants d’Al bi .

On l’a lu dans la presse✒Des médiatrices, relais entre

les habitants et les

p rofessionnels de la santé

La Régie A rgonne Service Pl u s

( Orléans) vient de recruter 5

médiatrices de quartier –f e m m e s

relais santé– afin de faire le re l a i s

e n t re les habitants et les

p rofessionnels de santé. Elles ont,

au préalable, suivi une formation

p rofessionnelle de 9 mois sur la

santé et, en particulier, sur la

p r é vention du sida et de la

t oxicomanie. Leur mission porte sur

l’écoute, la prévention de la santé,

l’accompagnement et l’ o r i e n t a t i o n

des habitants du quartier vers les

p rofessionnels du secteur médical.

Un numéro de téléphone (02 38 74

40 15) est mis à la disposition des

personnes qui souhaitent les

c o n t a c t e r. Le fait que les femmes

relais parlent plusieurs langues

facilitera également les contacts.

L’une d’ e n t re elles précise : «L e

sida, il faut en parler, briser

les tabous car les africains sont très

touchés et je suis africaine! Je suis

f o rcément motivée du coup».

Ce projet a bénéficié du soutien

de l’ Etat, de la Région et de la Vi l l e

d’ Orléans, de la D D A S S, du réseau

hôpital-sida 45.

La République 19/03/2002

Voyage d’échange avec

le Ca m e ro u n

Durant 15 jours en février dernier,

3 salariés de la Régie In s e r s u d

( Poitiers) ont transmis leur savo i r-

f a i re en matière de construction

de triporteur auprès d’artisans

de Ma roua (Cameroun).

La directrice, qui les accompagnait,

précise : «L’idée, c’est que les

artisans aient un produit à fabriquer

et à ve n d re aux divers commerc e s

ambulants, pour le transport d’ e a u

potable, notamment. Ju s q u’ici,

ils utilisaient des pousses-pousses.

A eux maintenant de s’ a p p roprier

le triporteur et de l’adapter à leurs

besoins». Ou t re la transmission

de leur savo i r- f a i re, acquis

au préalable dans le chantier

d’insertion de la Régie, les salariés

ont découvert des savo i r- ê t re

et les difficultés vécues en A f r i q u e .

Le récit du voyage s’est fait

autour d’une exposition

de photographies réalisées par

l’un des salariés.

Centre Presse 08/04/2002

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4 Info-réseau N°25

Régie de quartier “Allon ConstruireEnsemb”.Le Port (97)Créée en 1998

Intervient sur les quartiers

de la Zac, de la Zup, de la

S I D R et en centre ville

(30 000 habitants)

Actuellement 25 salariés

Président : Arsène Mastane

Directeur : Thierry Drulé

Régie de quartier“Respire”Saint Jean de la Ruelle (45)

Créée en 1993

Intervient sur l’ensemble

de la commune

(17 000 habitants)

Actuellement 37 salariés

Président : Paul Lablée

Directeur :

Mohamed Khouttoul

Régie de quartier“Habiter Bacalan”Bordeaux (33)

Créée en 1997

Intervient sur le quartier

de Bacalan

(14 000 habitants)

Actuellement 22 salariés

Présidente :

Rolande Menard

Directeur :

Christian Labouheure

Les Régies au cœur des acti ons de dével oppem ent loc a l .

Au plus proche des habitants et des qu a rti ers , les Régies ont acquis au fildu temps une légi ti m i t é . Dans un con tex te en pleine évo luti on où l’on

en tend ra pproch er les po uvoi rs des terri toi re s , elles sont devenues des actri ce set des parten a i res essen ti els du dével oppem ent loc a l . Si tuées dans les qu a rti ersjugés “s en s i bl e s” par la po l i ti que de la vi ll e , les Régies œuvrent pour l’amélio-ra ti on du cad re de vie des habi t a n t s .E lles lut tent con tre les exclu s i ons soc i a l e set spati a l e s , par des acti ons qu o ti d i ennes de dével oppem ent soc i a l , c u l tu rel eté con om i qu e . Pour M. Kh o ut to u l , le directeur de la Régie “ Re s p i re” de Sa i n tJean de la Ru ell e , elles con cen trent leu rs éner gies «dans des proce s sus qui von ten gen d rer une tra n s form a ti on du terri toi re » . M .L a bo u h eu re ,d i recteur de laR é gie “ Ha bi ter Bac a l a n” de Borde a u x , c a ract é rise le dével oppem ent com m e«un harm on i eux mélange en tre le lien soc i a l , l ’ a uton om i e , la re s pon s a bi l i s a-ti on et l’écon om i e » . En s’ en ga geant dans cet te démarch e , po u rsu i t - i l , l ’ en tre-prise Régie de qu a rti er a un rôle spécifique : «ce n’est pas simplem ent un lieude produ cti on .E lle a aussi des re s pon s a bilités soc i a l es » . Pour les diri geants dela Régie du Port “All on Con s tru i re Ensem b”, la Régie «doit favori s er la co h é-s i on sociale sur les qu a rti ers , l i er l’écon om i qu e , le cultu rel et le soc i a l , f a i rep a rti c i per les citoyens» . Ces va l eu rs se tradu i s ent au qu o ti d i en dans de sm e su re s , des acti on s , des proj ets pour les habi t a n t s . Les Régies en cl en ch en tdonc des dy n a m i ques loc a l e s .Mais de qu oi dépen den t - ell e s? Q u els sont les facteu rs ex p l i c a ti fs de la réussite ou de l’éch ec de ces acti ons ded é vel oppem ent loc a l? Par aill eu rs , à partir de qu el mom ent peut - on dire que les acti ons écon o-m i qu e s ,s ociales et cultu relles des Régies sont réussies? Des qu e s ti ons sur les-qu elles les directeu rs des Régies de qu a rti er ont planché pour apporter de sé l é m ents de répon s e .

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Info-réseau N°25 5

Les facteu rs déterminants de l’acti on

De la réflexion aux acti ons de dével oppem en tlocal.La réflex i on con s ti tue le prem i er pas vers l’acti on . Po u rM . Kh o ut to u l , «Une Régie ne peut pas met tre en placeun proj et perti n ent si en amont elle n’a pas pris le tem p sde réaliser un diagn o s tic» . Ce diagn o s tic ne doit pas s’ a r-r ê ter à un simple état des lieu x . Il doit être «a n a lyti qu e ,c’ e s t - à - d i re qu’ a u - delà d’un con s t a t , nous devons éga l e-m ent iden ti f i er les causes d’un ph é n om è n e , ses con s é-qu en ces et les analys er» . Dans ce diagn o s ti c , il est aussii m portant sel on M. L a bo u h eu re d’iden ti f i er et d’analy-s er les facteu rs de bl oc a ge qui po u rra i ent nu i re à la futu-re mise en place de l’acti on; des facteu rs de bl oc a ge qu is ont divers com pte tenu du nom bre important de parte-n a i res avec lesqu els la Régie coop è re . Il s’ a git alors par lasu i te de trava i ll er sur ces difficultés pour essayer de lesr é s o u d re . Le diagn o s tic doit être partagé en tre tous lesacteu rs qui intervi en n en t . La réalité n’étant pas la mêmepour to u s , il est néce s s a i re , dans le cad re d’un gro u pe dep i l o t a ge , d ’ é ch a n ger, de dialog u er, de con s tru i reen s em ble une image ju s te de la situ a ti on du qu a rti er afinde partir sur des bases solide s ; des bases qui doivent êtrevalidées par l’en s em ble des parten a i res afin d’avoir de sobj ecti fs com mu n s .

Connaissance et écoute du territoire.Pour M. Ma s t a n e , l ’ i den ti f i c a ti on des be s oins des habi-tants est un facteur essen ti el de la réussite d’une acti on .De là l’import a n ce pour le Pr é s i dent de la Régie du Port«d ’ ê tre dans l’éch a n ge avec les habitants et les assoc i a-ti ons du qu a rti er» . La Régie doit donc tenir com pte de lac u l tu re du terri toi re . L’ i m p l i c a ti on de l’assoc i a ti on dansdes dy n a m i ques co ll ectives prend alors to ut son sen s . De

m ê m e , il est important de favori s er des liens denses en treles mem bres du con s eil d’ad m i n i s tra ti on , l ’ é qu i pe de laR é gie et les habitants du qu a rti er. La tra j ectoi re de l’ac-ti on est donc con d i ti onnée par les rel a ti ons qu’ en treti en tla Régie avec le qu a rti er, par la con n a i s s a n ce aussi sel onM . Kh o ut toul des “codes cultu rel s” des habi t a n t s . L acom pr é h en s i on des cultu res de ch acun perm et éga l e-

m ent à la Régie «d ’ é t a blir une rel a ti on com mu n i c a tives o u rce de lien soc i al» ,d ’ en ga ger des proj ets allant dans les ens de l’obj et de l’assoc i a ti on .

Projets et mots clés.Le su ccès d’une acti on dépend de la con s tru cti on du pro-j et . Comme pour to ut proj et de dével oppem ent terri to-ri a l , il est important pour M. L a bo u h eu re qu’il y ait un“p i l o te”. Il est aussi pri m ordial d’écri re le proj et enem p l oyant une méthode , «dans un souci de ri g u eur et deco h é ren ce» , en re s pectant l’en ch a î n em ent des différen te sé t a pe s . «Il s’ a gi t ,a près avoir réalisé un diagn o s ti c , de défi-nir cl a i rem ent le proj et , de déterm i n er en su i te une stra t é-gi e ,d ’ a ll o u er les moyens néce s s a i re s , et enfin de met tre enp l ace une or ga n i s a ti on pour éva lu er l’acti on» . Des pro-j ets où, pour M. Kh o ut to u l , il est important aussi «de tra-va i ll er sur des obj ecti fs de résu l t a ts » , de rech erch er uné qu i l i bre et une co h é ren ce en tre les différen tes activi t é sde la Régi e . D’ a utres mots sont évoqués par les diri ge a n t sl ors qu’ on les qu e s ti onne sur les éléments qui vont con d i-ti on n er la réussite de l’acti on : tra n s p a ren ce , ri g u eur dansla qualité du trava i l , dans la ge s ti on et la com pt a bi l i t é ,dans le proj et , ex i gen ce , profe s s i on n a l i s a ti on , com p é ten-ce ,i m a ge crédible de la Régi e ,p a rten a ri a t .

Le partenariat et les réseaux d’acteurs au servi-ce de l’action.L’ i m p l i c a ti on des parten a i res est aussi un élément déter-minant la réussite ou l’éch ec des dy n a m i ques en ga g é e spar les Régi e s . Que ce soit à Saint Jean de la Ru ell e , àBordeaux ou au Port , ch acun rel è ve l’import a n ce de lap l ace des baill eu rs et de la vi lle dans le souti en de laR é gie : of f re de march é s , a i de financière ,a ppui des do s-s i ers de la Régie auprès des établ i s s em ents publics decoop é ra ti on intercom munale et autres acteu rs publ i c s .Par aill eu rs , un con tex te local caract é risé par une bon n ecoop é ra ti on et une bonne coord i n a ti on des éner gi e sen tre acteu rs publ i c s , s em i - p u blics et priv é s , f ac i l i te lamise en œuvre des acti ons des Régi e s . Cepen d a n t , po u rM . Kh o ut to u l , le parten a riat est souvent difficile à met treen place : «Cu l tu rell em en t , nous ne sommes pas en core

La Régie doit tenir com pte de lac u l tu re du terri toi re .

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6 Info-réseau N°25

to t a l em ent dans une logi que de parten a riat en Fra n ce .Nous sommes en core trop dans des logi ques indivi du a-l i s te s . Mais gr â ce au con trat de vi ll e , nous com m en ç ons àcoop é rer» . Par aill eu rs , la réussite d’une acti on dépen daussi de la faculté des Régies à faire avec d’autres parte-n a i res et pas simplem ent avec les baill eu rs et la mairi e .En ef fet , sur de nom breux proj et s , la Régie ne fait pass eu l e , elle trava i lle avec d’autres acteu rs dans une logi qu ede réseau notamment avec les P L I E , et avec d’autre sa s s oc i a ti on s . Par con s é qu ent la re s pon s a bilité d’uneacti on est part a g é e .

Des acti ons réussies

En liant l’écon om i qu e , le cultu rel et le soc i a l , il est par-fois difficile voi re impo s s i ble d’en ren d re com pte par de sch i f f re s . Il est po s s i ble de “re s s en ti r ”l ’ a m p l eur des acti on sl ors que l’on vit sur le qu a rti er, que l’on con s t a te unea m é l i ora ti on des con d i ti ons de vie et de l’envi ron n e-m en t , dans l’éch a n ge avec les habi t a n t s , dans la sati s f ac-ti on des parten a i re s , dans la pérennité des po s te s . Dep lu s , les ef fets de certaines acti ons notamment lors qu’ i ls’ a git d’intégra ti on se re s s en tent parfois plu s i eu rs annéesa pr è s . En d’autres term e s , les ef fets ne sont pas to u j o u rsimmédiats et , comme le précise M. Kh o ut to u l , « on ne

tra n s forme pas un qu a rti er du jour au len dem a in» . Le sacti ons s’ i n s c rivent donc pour nom bre d’en tre elles dansla du r é e . Il s’ a git alors parfois de les réori en ter, de lesa ju s ter aux nouveaux en j eux émer gen t s .

“Respire” : L’action anti-graffiti.Cet te acti on part du constat su ivant :

be a u coup de gra f f i tis étaient vi s i bles dans les qu a rti ers ,un certain nom bre tradu i s a i ent des idées rac i s te s , de sidées con tra i res aux pri n c i pes que défen dent les Régi e sde qu a rti er, des idées su s cepti bles d’acc ro î tre les ten s i on sen tre com mu n a ut é s . La Régie a mis en place une acti ona n ti - gra f f i tis com portant deux vo l et s ; le prem i er esttech n i que et con cerne l’ef f acem ent des gra f f i tis inju-ri eu x; le second est social et con cerne la

pr é ven ti on / m é d i a ti on . Comme le ra ppelle M.Kh o ut to u l , «nous ne sommes pas là pour sancti on n er,nous sommes là pour ra ppel er la règle et l’esprit de la loi .Nous dialog u ons et nous aidons les tagueu rs à tro uver

zoom s u r

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Info-réseau N°25 7

des lieux d’ex pre s s i on , d ’ a rt et de créati on » . Au fil de sm oi s ,l ’ i n terven ti on a porté ses fruits puisque sur 700 m2,

s euls 100 m2 ont été re - t a g u é s . Les tags inju ri eux sont enn et te diminuti on . Il s’ a git là pour le directeur de Re s p i red’un véri t a ble proj et validé par l’en s em ble des parte-n a i res participant à l’améliora ti on de l’envi ron n em en t ,et qui a permis la créati on de trois em p l ois et le «r é t a-bl i s s em ent de véri t a bles liens avec les jeunes et lesp a ren ts» .

“ Allon construire ensemb” :à la rencontre des habitants.

En partant de l’idée que la parti c i p a ti ondes habitants est l’élément essen ti el du dével oppem en ts ocial urbain – d é terminant pour la dy n a m i que assoc i a-tive – et du constat que des éner gies n’ é t a i ent pas assezuti l i s é e s , la Régie du Port s’est en gagée dans l’accom p a-gn em ent de proj ets d’habi t a n t s . Il s’ a git pour M. D ru l éde favori s er la parti c i p a ti on des habitants : « a u - delà del ’ i m p l i c a ti on d’habitants dans le con s eil d’ad m i n i s tra-ti on , la Régie va au devant des habitants pour éch a n ger,d i a l og u er avec les jeunes notammen t , pour voir à qu el stypes de proj ets ils sera i ent prêts à parti c i per» . Une per-s onne a été rec rutée pour réaliser cet te mission de dia-l og u e . E lle va sur le terra i n , ren con tre les jeunes dans unc ad re au départ inform el . Ce prem i er con t act con du i ts o uvent à la mise en place d’un gro u pe de parole et àl ’ é m er gen ce de proj ets qui peuvent pren d re la form ed’une implicati on assoc i a tive .

“Habiter Bacalan” :l’embauche d’une médiatrice

de lien associatif.Cet te acti on part du constat de la difficulté à en treten i r

des liens et des rel a ti ons con s tru ctives en tre assoc i a ti on s ,de la difficulté de mon ter des acti ons en com mu n . Den om breux proj ets impliquant plu s i eu rs parten a i res asso-c i a ti fs n’ ont pu se con c r é ti s er. Les diri geants de la Régi eont décidé de rec ruter une pers onne sous con trat adu l terel a i s , chargée de ren o u er les liens en tre les assoc i a ti on s ,pour essayer sel on M. L a bo u h eu re « d ’ i nve s tir en s em bl enos éner gies sur des proj et s , pour favori s er le ch a n ge-m ent des logi ques d’acteu rs » . Sa mission perm et unem ei ll eu re coop é ra ti on en tre acteu rs assoc i a ti fs , dep u i sm a i n tenant 6 moi s . «Nous com m en ç ons déjà à re s s en ti rdes ef fets po s i ti fs . Cet te acti on a mis de l’huile dans les

ro u a ges assoc i a ti fs . La Régie s’ occ u pe def a i re para î tre tous les mois une affiche qu ireprend to utes les activités des assoc i a ti on s .C’est une forme de con c r é ti s a ti on , une pra-ti que nouvell e . Les assoc i a ti ons jouent le jeu » . La pre-m i è re étape , pour ren o u er des lien s , est donc attei n te .Ma i n ten a n t , la Régie se lance dans une secon de étape enra s s em blant proch a i n em ent l’en s em ble des assoc i a ti on sdu qu a rti er dans des états généra u x . Af f a i re à su ivre . . .

L ’ A V I S D ’ U N E X P E R T

Marc HatzfeldAuteur du Topo-guide des Régies de quartier

«Dans un mon de dominé par les maîtres du managem en tet du profil de po s te type , par les théori c i ens du proj etd é posé à date fixe et en dix-sept exem p l a i re s , par les fon c-ti on n a i res de la bu d g é ti s a ti on ri go u reuse et les ex i gen ce sdu prêt à porter et “en temps réel ”, du po l i ti qu em ent cor-rect de la po l i ti que de la Vi lle ; dans cet univers ja r gon n eu xet form a l i s te où ch a que ge s te n’ ex i s te qu’ en référen ce à de ss t a n d a rds et à des ex i gen ces bu re a u c ra ti qu e s , des per-s onnes affirm ent leu rs rêves pour dével opper des acti on s .Certains proj ets de Régies de qu a rti er sont de ces rêve s .R ê vons que le mur devant lequ el je passe tous les jours àSaint Je a n , pour pren d re mon bu s , n’est plus reco uvertde gra f f i tis haineux mais qu’il est simplem ent oc re etl i s s e . R ê vons que les habitants du Port ont eu x - m ê m e sdes rêves et qu’il s’ en faut de très peu qu’ils ne pren n en tforme car parfois il suffit de le dire et hop ... R ê von squ’ en tre to utes les assoc i a ti ons du qu a rti er de Bac a l a n ,i lsuffit que passe une magi c i enne de la langue et du souri-re pour que l’on déco uvre que leu rs inten ti ons n’ en for-m ent qu’une et qu’ elle est facile à dire .R ê von s . Autori s ons-nous à croi re que nos désirs simpless ont à portée de main, portée de bu d get , port é ed ’ é ch é a n ce . Ce que l’on appelle si séri eu s em ent le déve-l oppem ent local n’est ri en d’autre . Tra n s form ons nosr ê ves en ce qu’ils appell ent proj et , cop i ons ces proj ets end i x - s ept exem p l a i res si ça leur ch a n te , po s tons-les à labonne date , p a rl on s - en à nos amis et voisins que l’onn om m era parten a i res pour l’occ a s i on , n’ h é s i tons pas,c’est aujourd ’ hui et hop, nous avons fait du dével oppe-m ent loc a l . »

M .H .

zoom s u r

zoom s u r

Réunion à la Régie de quartier “Habiter Bacalan”.

«on ne tra n s forme pas un qu a rti er

du jour au len dem a in»

Page 8: juin 2002 In f o -r ” s e a u2 Info-r”seau N¡25 En dir ... Forte de ces résultats po s i ti fs , la Régie pro s p ecte actu e ll e - m e nt pour éten d r e cet t e activité

Les citoyens au cœurdu dével oppem en t

Im p l i quées depuis près de deu xd é cennies sur des terri toi res en cri s e( é con om i qu e , s oc i a l e , i den ti t a i re ) ,les Régies de qu a rti er se recon n a i s-s ent évi dem m ent dans la définiti ondu Dével oppem ent Du ra ble qui vi s eà rep l acer les citoyens au cœurmême des proj ets de terri toi re ( s )qui les con cern en t . Il ne s’ a git don cpas de “f a i re à la place de” mais avecl ’ en s em ble des re s s o u rces loc a l e sm obi l i s a bl e s .C’est le sens que nous en ten don sdon n er aux conven ti ons sign é e sen tre le Comité Na ti onal et lesCo ll ectivités terri toriales qui nousont récem m ent sollicitées (cf. In foR é se a u N° 24). Q u’il s’ a gisse de laR é gi on Nord Pa s - de - Calais – s o u-vent exem p l a i re dans sa capacité às’ or ga n i s er, à con s tru i re divers e sformes de solidarité ou à élaborerdes réponses sociales parfois àl ’ ava n t - ga rde – ou de départem ents

à fortes iden tités ru rales (Gers ,H é ra u l t . . . ) , l ’ obj ecti f que nous nouss ommes assignés est bi en de mobi l i-s er, aux côtés des acteu rs insti tuti on-n els déjà en gagés dans la dy n a m i qu ede créati on de Régies (Co ll ectivi t é sterri tori a l e s ,b a i ll eu rs , é lus locaux ettech n i c i ens en ch a r ge des qu e s ti on srel a tives au dével oppem ent loc a l . . . ) ,les bénéficiaires des pre s t a ti ons àcoprodu i re .En d’autres termes, si nous sommesconvaincus du néce s s a i re dével op-pem ent qu a n ti t a ti f de notre réseaudans certaines régi ons parce qu epeu ou mal repr é s entées par notred i s po s i ti f , nous n’ en rel é g u ons pas

pour autant le vo l et qu a l i t a ti f qu ipasse en premier lieu par une repré-s en t a ti on légi time et équ i l i brée de sh a bi t a n t s - p a rten a i re s . Sur ch ac u ndes sites po ten ti ell em ent en mesu red ’ acc u ei ll i r, à term e , une Régi e ,n o tre mission con s i s tera donc –a u -delà du travail d’inform a ti on et deconviction à mener auprès des déci-deu rs po l i ti qu es – à détecter, à sen-s i bi l i s er et , in fine, à faires’ a ppropri er le proj et par les habi-tants et leu rs repr é s en t a n t s . Aure s te , n’ e s t - ce pas pr é c i s é m ent su rcet te capacité et ce savoi r- f a i re su rce regi s tre que notre réseau a étéinterpellé ?

8 Info-réseau N°25

En dire ct➔des Réseau

Le réseau forme ses acteu r s

Le C N L RQ con forte son en ga gem ent dans la form a-ti on de ses acteu rs . L’ obj ec ti f des form a ti ons qu’ i lm et en place est d’améliorer les com p é ten ces profe s-s i on n elles et militantes liées à la spécificité Régies dequ a rti er.

O utre les form a ti ons désormais devenues cl a s s i ques :les ren con tres acteu rs , la form a ti on des directeu rs etdes nouveaux directeu rs , des sec r é t a i re s , des en c a-d rants et des accom p a gnants soc i o - profe s s i on n elpour lesqu els des stages sont or ganisés au 2nd s em e s tre ;le réseau élargit ses acti ons de form a ti on en directi ondes bénévo l e s .Le C N L RQ or ganise des form a ti ons pour les bénévo l e s

i m p l i qués dans la vie des Régi e s . La mobi l i s a ti on de sh a bitants dans la ge s ti on de leur qu a rti er est plu sen core aujourd ’ hui une pri ori t é . La place des habi-tants (bénévoles) au sein des instances des Régies dequ a rti er doit être ren forc é e . La dimen s i on de la ge s-ti on urbaine partagée qui est au cœur du dispo s i ti fdes Régies de qu a rti er néce s s i te que les habi t a n t s( b é n é voles) en gagés dans la Régi e , p u i s s ent assu m erp l ei n em ent leur rôle de militant. Il s’ a git notammen tde leur perm et tre :◆ d ’ acqu é rir les con n a i s s a n ces élémen t a i res écon o-m i qu e s , po l i ti ques et sociales en s’ a pp uyant para i ll eu rs sur l’ex p é ri en ce partagée au sein du Réseau,◆ de con s tru i re un savoir ad m i n i s trer et de réfléch i raux mut a ti ons à venir dans les qu a rti ers .Les form a ti ons sont or ganisées à un niveau décen tra-lisé (au niveau du qu a rti er, au niveau local) avec une

➔D é ve l o p p e m e n t

➔ Fo rm a t i o n

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Info-réseau N°25 9

Le site In tra n et des Régi e s

Début 2001, le C N L RQ a proposé des

formations régionales à la découve r t e

du site Intranet des Régies. Un an

après cette phase d’initiation, un

n o u veau cycle d’ i n f o r m a t i o n - f o r m a t i o n

ciblé sur l’ a p p ropriation de l’outil est

en cours. D’ici l’été, chaque région

aura bénéficié de cette formation.

L’ Intranet des Régies est, pour une

grande partie, directement alimenté par

les Régies elles-mêmes. L’objectif est

donc de mieux maîtriser l’outil pour

capitaliser les bonnes pratiques,

c o n n a î t re et partager les expériences.

Les re n c o n t res permettent aux

participants de vérifier si leur Régie a

joué le jeu de l’alimentation et de

consulter les productions des autre s

R é g i e s .

Au dela du site www. c n l rq . o rg ,

l’ Intranet des Régies c’est aussi une

importante corre s p o n d a n c e

é l e c t ronique au sein du réseau. Celle-ci

fonctionne sur la base d’un carnet

d’ a d resses -disponible sur le site-

re g roupant l’ensemble des adhére n t s

du réseau.

Lors de ces journées de formation, le

thème de la sécurité informatique est

également largement abord é .

La journée se termine par une visite

des sites favoris. Cette page,

agrémentée de commentaires, facilite

l’accès à de nombreuses sourc e s

d’information ainsi qu’aux sites

de nos partenaires institutionnels

et associatifs.

Le livret pédagogique diffusé lors de

ces re n c o n t res est également

t é l é c h a rgeable sur l’ i n t r a n e t .

Pour développer la synergie inter- R é g i e ,

le C N L RQ a souhaité s’ a p p u yer sur une

dynamique régionale de prox i m i t é .

Cette proximité n’ e n g e n d re que de

petits déplacements, ce qui facilite la

participation de certains salariés.

Par ailleurs, elle facilite la re n c o n t re de

d i ff é rents types d’acteurs : dire c t e u r,

accompagnateur social, secrétaire ,

encadrant technique, bénévo l e . . .

Enfin le site a été conçu afin que

chacun puisse, à partir de son métier,

t ro u ver les informations qui vont l’ a i d e r

à évoluer dans sa tâche.

En complément de ce programme, le

C N L RQ p ropose une assitance

personnalisée.

L’objectif est d’ i n t e r venir auprès des

Régies qui n’ont besoin que d’un petit

“d é c l e n c h e u r” pour se lancer dans

l’ a ve n t u re Intranet et

alimenter/exploiter l’outil de

c a p i t a l i s a t i o n .

☛ Pour une demande d’ i n t e r ve n t i o n

à la carte :

c o n t a c t ez accueil@cnlrq . o rg .

Bi e n venue àValérie Lamour, chargée de mission

Em p l o i - Fo r m a t i o n - Pro f e s s i o n n a l i s a t i o n

et à Zi n n - Din Boukhenaïssi,

chef de projet déve l o p p e m e n t

n o u vellement arrivés dans l’équipe

du C N L RQ.

➔ C o m m u n i c a t i o n

ou plu s i eu rs Régies avoi s i n a n te s , pour les bénévo l e sde la Régie et/ou les bénévoles des assoc i a ti ons ad h é-ren tes à la Régi e . E lles peuvent être thémati ques oug é n é ra l i s te s , é l a borées à la carte et pour différen t sn iveaux (pour débutants ou con f i rm é s ) .☛ N ’ h é s i tez pas à con t acter Va l é rie Lamour, ( vl a-m o u r @ c n l rq . org) chargée de mission em p l oi /form a ti on du C N L RQ pour lui faire part de vos qu e s-ti on n em ents ou pour l’inform er de vos be s oi n s .

La qualité de l’of f re d’inserti on passe par la profe s-s i on n a l i s a ti on de ses acteu rs .Le C N L RQ s’est en gagé dans une démarche de co ll a bo-ra ti on nati onale avec trois autres réseaux del ’ In s erti on par l’Activité Econ om i que (F NA R S, C OO RA-C E, Ch a n ti ers - E cole) pour la mise en place de la for-m a ti on profe s s i on n elle qu a l i f i a n te au méti er

d ’ en c ad rant tech n i qu e . Pour faire su i te au trava i lm ené depuis plu s i eu rs années en régi on Cen tre àl ’ i n i ti a tive de la C I R R I E Cen tre (Fnars , Coorace , U R E I

et Régies de qu a rti er) et en régi on Nord - Pa s - de -Ca l a i s , les deux or ganismes de form a ti on , la F NA R S

( m i s s i on Form a ti on) et l’E FA S( E cole de Form a ti ond ’ An i m a teu rs Sociaux à Lille) ont obtenu l’hom o l o-ga ti on du Ti tre d’Encad rant Tech n i que d’Activi t é sd ’ In s erti on par l’Econ om i que (Diplôme de Nive a uI V) par arrêté du 28 Ma rs 2002. La mise en œuvre decet te form a ti on s’ ef fectue dans un con tex te régi onal etdans le cad re d’une coord i n a ti on des différen t sr é s e a u x . Les proj ets et pr é - proj ets régi onaux réperto-riés à ce jour sont le Nord - Pa s - de - Ca l a i s , la Ha ute -Norm a n d i e , l ’ Aqu i t a i n e , l ’ Ile de Fra n ce , la C I R R I E

Cen tre , la régi on Rhône Al pe s , le LanguedocRo u s s i ll on et la Proven ce Côte d’Az u r.

Page 10: juin 2002 In f o -r ” s e a u2 Info-r”seau N¡25 En dir ... Forte de ces résultats po s i ti fs , la Régie pro s p ecte actu e ll e - m e nt pour éten d r e cet t e activité

Tisser le lien social

Le guide des Régies de quartier

revient sous une forme et des

couleurs nouvelles.

Ou t re son apparence, la couve r t u re

é voque un changement puisqu’ i l

a ffiche “Tisser le lien social” comme

t i t re principal et “Gu i d e

méthodologique et pratique des

Régies de quartier” comme sous-titre. Il change aussi

d’éditeur car c’est aujourd’hui le C N L RQ qui prend en charg e

cette part du travail de même qu’il assurera la diffusion de

l’ouvrage. Il conserve cependant le même esprit et le même

contenu général mais il est surtout largement mis à jour

après près de cinq ans de fidèle présence.

Le guide s’ a d resse à tous ceux qui, de près ou de loin,

s’ i n t é ressent ou participent à la création ou à la conduite

d’une Régie de quartier. Il n’est pas réservé aux seuls

présidents et directeurs mais a vocation à être utilisé par les

habitants de quartiers dans leurs interventions bénévo l e s ,

par les responsables associatifs, les services déconcentrés

de l’ Etat, les directeurs des organismes d’H L M, les sous

préfets à la ville, les référents de l’administration ou tout

a u t re partenaire. Il a donc vocation à être largement diffusé.

Comme dans sa version précédente, le guide opte pour une

l e c t u re pratique, directement utile. Il est donc assorti

d’ a n n e xes qui en rendent l’usage commode, précis et rapide.

Mais il prétend aussi contribuer à la réflexion des partenaire s

et acteurs des Régies de quartier. Il aborde donc les

questions qui fondent l’intérêt des Régies de quartier : le

lien social, la démocratie locale, la cohésion sociale, la

responsabilité de chacun dans la conduite des aff a i res du

quartier et de la ville.

➔ Pa rution : Se p t e m b re 2002

10 Info-réseau N°25

En dire ct➔du Réseau

M é m e n t od’application du nouveau code des marc h é sp u b l i c s

L’activité économique

d’une Régie de quartier

constitue le socle

à partir duquel peut

se réaliser son projet

social. Cette activité

dépend principalement de l’attribution de marchés

par les donneurs d’ordre publics, partenaires de la Régie.

Ce mémento s’adresse aux responsables des Régies

de quartier et à l’ensemble de leurs donneurs

d’ordre publics.

Il a été rédigé à la demande du CNLRQ par

M. Olivier Ortéga responsable du département

Marchés Publics chez Ernst & Young.

Cette brochure a pour but de faciliter le choix du mode

de passation de marché qui permette le mieux

de prendre en compte la plus value-sociale des activités

économiques des Régies de quartier.

Dans ce guide, le CNLRQ recommande d’avoir recours

dans la grande majorité des cas, aux dispositions

de l’article 30 du nouveau code des marchés publics.

Le marché ainsi conclu, porte sur le métier spécifique

des Régies, celui de l’insertion sociale et professionnelle

des publics les plus éloignés de l’emploi.

Un guide de réponse dans le cadre de cet article

y est annexé.

➔ Disponible sur commande auprès du C N L RQ

➔Pu b l i c a t i o n s

➔ A G E N D A

◆ Juin 2002

Mercredi 12

Formation continue des

d i recteurs “Optimiser la

communication des Régies”

à Paris (75)

Samedi 15

Bureau du C N L RQ à Paris (75)

Samedi 22, dimanche 23

Re n c o n t res Acteurs IV

3e module

à Châlon S/Saône (71)

Mercredi 26

Commission Globalisation

à Paris (75)

◆ Ju i ll et 2002

Mardi 2

Commission Formation

à Paris (75)

Mercredi 10

Formation continue des

d i recteurs “La politique de

la Vi l l e” à Paris (75)

◆ Septem bre 2002

Samedi 7

CA du C N L RQ à Paris (75)

Samedi 21, dimanche 22

— Re n c o n t res Acteurs V

Il e - d e - France 1e r module

à Epernay (51)

— Re n c o n t res Acteurs VI

1e r module à Bordeaux (33)

Samedi 28, dimanche 29

Assemblée Générale

du C N L RQ à Do u rdan (91)

◆ O ctobre 2002

Samedi 5, dimanche 6

Re n c o n t res Acteurs VII

1e r module

à Orléans Rosiers (45)

Samedi 19, dimanche 20

— Re n c o n t res Acteurs V

Il e - d e - France 2e module -

Les Ulis (91)

— Re n c o n t res Acteurs VI

2e module

à Cholet (49)

G u i d e

méthodolog ique

e t p rat ique

des Rég ies

de Quartie r

É D I T I O N S D U C N L R Q

Tisser le lien social

MA R C H A T Z F E L D

Page 11: juin 2002 In f o -r ” s e a u2 Info-r”seau N¡25 En dir ... Forte de ces résultats po s i ti fs , la Régie pro s p ecte actu e ll e - m e nt pour éten d r e cet t e activité

Info-réseau N°25 11

Programme européen Eq u a l / F s e

E n trep ren d re dans l’écon omie sociale et lut ter con tre les discri m i n a ti on sUne fin et un début . . .Vous avez été tenus informés des travaux menés par plu s i eu rs réseaux dont le nôtre dansle cad re d’un proj et Equal ambi ti eux qui aurait été app l i qué du rant trois ans et aura i tm obilisé l’en s em ble des Régies de qu a rti er.Is sue d’un long travail et d’une co ll a bora ti on fru ctu euse en tre la Fon d a ti on Mac i f ,An i m a’ f ac , l ’ a s s oc i a ti on Steppe s , le Réseau des Bo uti ques de ge s ti on , la Con f é d é ra ti ong é n é rale des Scop, l ’ Acepp (crèches paren t a l e s ) , le et la Mac i f ( t ê te de liste ) , l aprem i è re phase d’instru cti on était sur le point de s’ ach ever lors que la Mac i f ( t ê te de liste )et la Fon d a ti on Mac i f ont décidé de ne pas po u rsu ivre le proj et Equ a l . Cet te aven tu re secon clut donc ainsi. N é a n m oi n s , les réseaux impliqués dans ce proj et ont manifesté lesouhait de po u rsu ivre un travail com mun sur les thèmes de l’en treprise dans l’écon om i es ociale et la lut te con tre les discri m i n a ti on s . Avec la même régulari t é , vous serez inform é sde l’avancée de cet te nouvelle co ll a bora ti on .

I N F O - R É S E AU

Directeur de la publicationGuy DumontierSec r é t a riat de rédacti onCécile Cl avi er

Comité de rédacti on et rédacti onG a bri el Au x é m é ry,Di d i er Bern a rd ,Cl o ti l de Br é a u d ,Vi r ginie Bru n ,Fra n ç ois Bru z u l i er,

Zi n n - Din Bo u k h en a ï s s i ,Th i erry De Lava u ,S é b a s ti en Gro s s ,Guy Lafrech o u x ,Va l é rie Lamour,Ch ri s tophe Lero u x ,Ch ri s tiane Royer,Nathalie Vi o t .

I llu s tra ti on s Al bert Ma qu et te Pa tricia Chapuis Imprimeur L F T , Montreuil

Numéro de dépôt légal 91/0322.

Abonnement 1 2 , 2 0 Euros 80 F

(4 numéros).

Comité National de Liaisondes Régies de quartier47-49, rue Sedaine 75011 Paris.e-mail [email protected] www.cnlrq.org

➔Pa rt e n a ri a t s

De l’énergie pour les qu a rti er s

ED F et Gaz de Fra n ce ont con clu fin 2001, une conven ti on de parten a riat avec la D I V d a n sle cad re de la po l i ti que de la Vi ll e . La Mi s s i on Vi ll e , en ch a r ge de la mise en œuvre de cet teconven ti on , a or ganisé plu s i eu rs sessions de form a ti on en directi on des ch efs de proj et“Vi ll e”. C’est en leur qualité d’op é ra teu rs de terra i n , que les Régies et le Comité nati on a lont été invités à parti c i per à une de ces journées pour pr é s en ter l’or ga n i s a ti on et lesacti ons d’une Régi e . So u h a i tons que cet te ren con tre se tra n s forme en co ll a bora ti on sf ru ctu euses avec les unités de la D E G S ( Di recti on E D F et Gaz Servi ce s ) .To u j o u rs soucieux d’impliqu er tous les acteu rs locaux dans les proj ets de ch acune de sR é gi e s , le Comité nati onal sera atten ti f à ce que ces futu res rel a ti ons abo uti s s en t .In form a ti ons com p l é m en t a i res : Ch ri s tophe Leroux (C N L RQ) cl ero u x @ c n l rq . org

➔ Cet te publ i c a ti on a bénéficié

du souti en du ministère de s

Af f a i res soc i a l e s , du Travail et de

la So l i d a rité : D G E F P –

D é l é ga ti on générale à l’Emploi

et à la Form a ti on Profe s s i on n ell e,

D G A S Di recti on Générale

de l’Acti on Soc i a l e , de la D I V –

D é l é ga ti on In term i n i s t é ri elle à la

Vi ll e , de la D I E S – Déléga ti on

In term i n i s t é ri elle à l’In n ova ti on

s ociale et à l’Econ omie Soc i a l e ,

et du F S E – Fonds Soc i a l

Eu rop é en .

Page 12: juin 2002 In f o -r ” s e a u2 Info-r”seau N¡25 En dir ... Forte de ces résultats po s i ti fs , la Régie pro s p ecte actu e ll e - m e nt pour éten d r e cet t e activité

12 Info-réseau N°25

En dire ct➔des Qu a rt i e r s

À l’occ a s i on des électi ons légi s l a tives de juin proch a i n ,l eC N L RQ et l’en s em ble des Régies ont décidé d’interpell ertous les candidats qui se pr é s en tent dans les circon s c ri p-ti ons où sont implantées les Régies d’une part et d’autrep a rt , de soll i c i ter les états-majors po l i ti ques nati on a u x .

L’ obj ecti f de cet te démarch e , n o uvelle pour le Réseau,s’ i n s c rit dans la stra t é gie de com mu n i c a ti on et d’ouver-tu re du Réseau : il s’ a git de mieux nous faire con n a î tre ,de reven d i qu er une légi timité à s’ ex pri m er sur les su j et squi to u ch ent les qu a rti ers pop u l a i res et qui vi en n ent enr é s on a n ce de nos pra ti ques et ex p é ri en ce s . Il s’ a git dequ e s ti on n er les futu rs élus en se po s i ti onnant com m eforce de propo s i ti on ou comme interl oc uteur privi l é gi é .Il s’ a git en f i n ,d ’ i nvi ter les leaders d’op i n i on que sont lescandidats à s’ i nve s tir aux côtés des Régies dans la ge s ti onp a rtagée des qu a rti ers pop u l a i res avec une vo l onté mani-fe s te de trava i ll er, dans la du r é e , avec les acteu rs de ter-rain et les habi t a n t s .In fo - R é se a u p u bl i era , dans un prochain nu m é ro, u n esynthèse des réponses obtenues à ce qu e s ti on n a i re .

Extraits de “l’ a d resse aux candidats aux électionsl é g i s l a t i ve s”

Ce document aborde l’identité

des Régies de quartier, dresse un bre f

constat de la situation actuelle tout

en rappelant les valeurs, les principes

et en proposant quelques solutions...

a vant de poser plus précisément

six questions.

À propos des “ insécurités...” :

«Lorsque l’on parle de l’insécurité de

tel quartier, ou dans tel autre, de la

dégradation de l’ e n v i ronnement ou de

l’ o i s i veté ou désinvo l t u re des jeunes,

on devrait immédiatement parler de

l’insécurité économique dans laquelle

sont maintenues bon nombre de

s t r u c t u res de terrain.

On devrait parler du peu de

p e r s p e c t i ves de sortie de crise pour les

plus exclus des habitants, de

l’ e n c l a vement de certaines zones...

La flexibilité et la précarisation du

t r a vail ne font qu’augmenter l’ i n s é c u r i t é

sociale et accentuent la perte de

re p è res et de références. Chaque

habitant devrait bénéficier d’un statut

social, d’un emploi sûr.»

«Pour que s’installe une sérénité

partagée au sein de la Cité, il faut plus

d’égalité, plus d’intégration récipro q u e ,

mais aussi plus de stabilité.»

Quelques valeurs et principes... :

«Nous croyons que l’ a venir d’ u n

quartier passe par le futur de leurs

h a b i t a n t s.»

«C’est le sens aigu du travail

de proximité qui domine les missions

des Régies. Ces missions consistent

à fournir aux habitants, un trava i l

valorisant, une formation adéquate,

une initiation et un soutien

à la démocratie participative, une

sécurité personnelle face à un avenir

à construire et la possibilité

de résoudre d’ a u t res pro b l è m e s

(isolement, problème de santé,

alcoolisme, toxicomanie, illettrisme,

l o g e m e n t . . . ) . »

« Nous croyons que la re n c o n t re ,

l’échange, la mobilité sont quelques-

unes des clés du désenclavement. Cela

est valable pour les quartiers

p o p u l a i res, mais aussi, pour certains

t e r r i t o i res éloignés (par exemple :

l’ Ou t re m e r ).»

Le principe d’une future

collaboration... :

«Nous souhaitons que les députés

p rennent en considération

la démocratie dans toutes

ses dimensions, qu’ils légifèrent

en s’appuyant sur une véritable

concertation avec les opérateurs

de terrain.»

«L’enjeu est de lutter contre

l’isolement des quartiers populaires

en les plaçant au cœur d’une société

plus juste.»

Pour conclure, il est posé aux

candidats six grandes questions

qui abordent :

◆ l’accès pour tous à un statut social,

à un emploi stable ;

◆ un re n f o rcement de la vie citoyenne

de tous les habitants;

◆ la prise en compte des associations

a vec l’ o rganisation de concertations;

◆ la lutte contre les exclusions

et les discriminations;

◆ le désenclavement des quartiers;

◆ l’association des habitants

à la Politique de la Vi l l e .

➔ Consultation du document complet :

w w w. c n l rq . o r g

Des con s t a t s , des valeu r s . . . des qu e s ti ons!