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MARDI 15 OCTOBRE 2013 - 20H
Jean SibeliusLe Retour de Lemminkäinen
Concerto pour violon
entracte
Sergueï RachmaninovSymphonie n° 2
Russian National Orchestra Mikhail Pletnev, direction Gidon Kremer, violon
Fin du concert vers 22h.
2
Jean Sibelius (1865-1957)Le Retour de Lemminkäinen, op. 22 n° 4
Date de composition : pendant l’hiver 1895-1896 (version définitive en 1900).
Date de création : le 13 avril 1896 à Helsinki sous la direction du compositeur.
Effectif : 2 piccolos (pas de flûtes), 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons ; 3 trompettes, 4 cors, 3 trombones, tuba ;
grosse caisse, caisse claire, timbales, cymbales, tambour de basque, triangle, glockenspiel ; cordes.
Durée : environ 7 minutes.
Lemminkäinen est un héros du Kalevala, épopée mythologique finlandaise composée au XIXe siècle par Elias Lönnrot, à partir de sources populaires. Ce personnage turbulent a inspiré à Sibelius une suite en quatre volets, dont celui-ci est le dernier. Vainqueur du cygne de Tuonela, mort lui-même, puis ressuscité avec l’aide de sa mère, Lemminkäinen revient au pays : « Épuisé par ses luttes et par ses combats, il changea ses soucis en cheval, façonna des rênes avec ses chagrins ; il parcourut les rivages sableux, reconnut les terres, les rives, les îles et tous les détroits ».
Cette chevauchée, menée Allegro con fuoco, rappelle le Mazeppa lisztien et annonce un peu la Troisième Symphonie de Sibelius lui-même (créée en 1907). Un fond de cordes fébriles et déterminées la sous-tend presque entièrement, mouvement perpétuel nerveux mais assez aérien, survolant le paysage de l’infinie Finlande aux lacs innombrables. Des motifs d’appel lancés aux bois, assénés en coup de vent aux cuivres, passent comme des fragments de chansons anciennes, des bouts épiques de fanfare, des lambeaux de danse folklorique. La pièce symbolise pour Sibelius l’accès à la dignité nationale : « Je pense que nous autres Finlandais devrions être plus fiers de nous-mêmes. Telle est l’idée principale du Retour de Lemminkäinen ».
Isabelle Werck
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Mardi 15 octobre
Jean Sibelius Concerto pour violon en ré mineur op. 47
Allegro moderato
Adagio di molto
Allegro, ma non tanto
Composition : 1903-1904, revision en 1905.
Création : le 8 février 1904, à Helsinki, par Victor Nováček, sous la direction du compositeur ; création de la version
finale le 19 octobre 1905, à Berlin, par Karel Halír et la Staatskapelle Berlin sous la direction de Richard Strauss.
Publication : 1905, Schlesinger, Berlin.
Effectif : violon solo ; 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons ; 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones ; timbales ;
cordes.
Durée : environ 30 minutes.
Des rêves de violoniste virtuose un temps caressés par Sibelius (il s’était d’ailleurs présenté à une audition du Philharmonique de Vienne, mais en vain, lors de ses études dans cette ville), il reste au compositeur un goût profond pour les sonorités de l’instrument et une connaissance certaine de sa technique. Du premier, le Concerto pour violon, composé au début du XXe siècle, témoigne brillamment ; et les autres pièces avec orchestre (Sérénades de 1913, Humoresques op. 87 et 89 de 1917) ainsi que les œuvres de musique de chambre, presque toutes avec violon, viennent compléter cet unique essai de concerto en marquant la prééminence de l’instrument. De la seconde, l’écriture concertante de cette œuvre atteste sans doute possible. Il n’est pas de figure instrumentale (doubles cordes, grands accords, balayages, superposition de deux strates mélodiques…) que Sibelius ne se refuse au cours de cette pièce marquée par une fréquente tendance a la virtuosité. Elle ne demande du soliste rien de vraiment insurmontable, mais présente plutôt « le genre de difficultés que les interprètes aiment à surmonter » (Robert Layton).
La première version de l’œuvre était plus difficile, plus longue également. Achevée à grandpeine au dernier moment par le compositeur – dont l’alcoolisme n’aidait en rien –, elle fut créée en février 1904 par un violoniste dont elle dépassait les capacités, Victor Nováček. Le Concerto avait pourtant été promis à l’ami Willy Burmeister, qui en avait suivi la composition avec intérêt ; mais la seconde création, à Berlin en 1905, avec rien moins que Richard Strauss à la baguette, se fit encore sans lui, achevant d’épuiser sa bienveillance. Cette nouvelle première fut accueillie avec moins de critiques que la version de 1904, mais les opinions restèrent divisées, Joseph Joachim (célèbre violoniste et compositeur en son temps grand ami de Brahms, et également ancien professeur de Karel Halír, interprète du concert berlinois) comptant parmi ses détracteurs. Ce n’est que depuis les années 1930 (notamment grâce à l’enregistrement d’Heifetz) que le Concerto a conquis sa place au premier rang des œuvres pour violon et orchestre du XXe siècle.
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Le féerique début du Concerto, qui a la saveur des désirs irréalisés, selon le grand spécialiste de Sibelius Erik Tawaststjerna, donne la couleur profondément romantique qui sera celle des quelque trente minutes suivantes. Sur un nuage de cordes aigues en oscillations de tierces, le violon entame, comme hors du temps, sa déploration à l’expression crépusculaire, qu’il développe peu a peu rythmiquement et instrumentalement (élargissant notamment son registre vers le grave). Peu à peu, l’orchestre s’étoffe et se développe, s’épanouissant en sonorités veloutées et compactes, aux timbres de bois et de cuivres ; c’est a lui que revient l’énoncé des thèmes suivants, même si le violon conserve la place prépondérante, en terme de discours, qui doit lui revenir pour Sibelius. Dans le prolongement de Mendelssohn, le compositeur choisit ainsi de lui confier la partie centrale du mouvement et prend donc d’heureuses libertés avec la forme sonate consacrée afin de lui ménager une cadence, héritière des grandes cadences romantiques à la Tchaïkovski.
L’Adagio di molto commence par la bande, avec des tierces parallèles de bois qui laissent planer un doute tonal, et qui formeront la matière du second thème, dramatisé à l’unisson par les cordes ; puis le violon entre, intensément lyrique, sur un fond sonore étale de bois et de cuivres tout juste anime de quelques pizzicati d’altos et de violoncelles. Le ton intensément post-romantique débouche dans le dernier mouvement sur une dans râpeuse, où le soliste scande avec gravité un discours véloce sur l’ostinato rythmique des cordes graves et des timbales (« une polonaise pour ours polaires », selon Sir Donald Francis Tovey, grand admirateur du Concerto) ; le second thème, présenté à l’unisson par les violons, altos et violoncelles dans une texture dense, poursuit dans la même veine. Entre rondo et forme sonate, cette danse macabre donne au Concerto une conclusion pyrotechnique à souhait (d’un point de vue violonistique) portée par un souffle nordique du plus pur Sibelius.
Angèle Leroy
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Mardi 15 octobre
Sergueï Rachmaninov (1873-1943)Symphonie n° 2 en mi mineur op. 27
I. Largo – Allegro moderato
II. Allegro molto
III. Adagio
IV. Allegro vivace
Composition : 1906-1908.
Création : 8 février 1908, à Saint-Pétersbourg, sous la direction du compositeur.
Effectif : 3 flûtes (aussi piccolo), 3 hautbois (aussi cor anglais), 2 clarinettes, clarinette basse, 2 bassons – 4 cors,
3 trompettes, 3 trombones, tuba – timbales, tambour, cymbales, grosse caisse, glockenspiel – cordes.
Durée : environ 58 minutes.
Critiquée sévèrement par César Cui, qui la jugeait « malsaine et perverse », la Première Symphonie de Sergueï Rachmaninov connut le soir de sa création (1897) un échec cinglant qui plongea son auteur dans une dépression profonde. « S’il existait un conservatoire en enfer et si l’un de ses meilleurs élèves était chargé de composer une symphonie ayant pour thème les Sept Plaies d’Égypte, et qu’il en écrivît une ressemblant à celle de M. Rachmaninov, ce serait une remarquable réussite qui plongerait dans l’extase les habitants de l’enfer », écrivit avec sa cruauté habituelle César Cui. Incapable de prendre la plume, le musicien ne composa pratiquement plus rien pendant trois ans et se produisit dès lors exclusivement comme pianiste et chef d’orchestre. Le grand succès qu’il obtint à Londres durant la saison 1898-1899 lui permit de retrouver une confiance perdue, mais il fallut encore attendre la fin du traitement prescrit par le docteur Dahl afin de considérer la crise comme définitivement passée. La sérénité restaurée, Rachmaninov acheva en l’espace de quelques mois une série de chefs-d’œuvre étourdissants, tels le Deuxième Concerto ou les Préludes op. 23, tout en menant de front ses activités d’interprète et de virtuose. Jugeant toutefois qu’il ne consacrait pas assez de temps à la composition, il renonça à son poste de chef d’orchestre à l’opéra et décida de quitter Moscou pour Dresde où il vécut pendant trois ans (1906-1908). Le changement s’avéra fructueux : « Nous vivons ici comme des ermites, nous ne voyons personne, nous ne nous montrons nulle part. Je travaille beaucoup et me sens très bien », confie-t-il alors. En quelques mois naissent la Deuxième Symphonie, les Chants op. 26, la Première Sonate pour piano, le Troisième Concerto et L’Île des morts…
Rédigée dès les premiers mois d’installation à Dresde, la Deuxième Symphonie est créée à Saint-Pétersbourg le 8 février 1908 sous la direction du compositeur et dédiée à son ancien professeur, Serge Taneïev. La plus longue des trois symphonies rédigées par Rachmaninov, elle est également la plus équilibrée : le pessimisme et le tragique inhérents à l’esthétique du musicien y sont tempérés par des épisodes plus détendus, voire optimistes lors des mouvements pairs. Le compositeur a pourtant pris quelques risques, optant pour une durée longue (certains chefs opèrent régulièrement quelques coupes…) et maintenant les procédés cycliques déjà employés au cours de la Première Symphonie.
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Unifiés par le retour de différents thèmes, les quatre mouvements sont ainsi liés par un motif apparaissant dès les premières mesures et faisant office de noyau générateur à partir duquel sont conçues les principales mélodies et figures entendues tout au long de l’ouvrage.
Dominé par un premier thème serein, l’Allegro initial évoque Tchaïkovski par son jeu continuel d’ombre et de lumière, sa violence exacerbée dans la réexposition et son climat parfois pathétique. Le deuxième mouvement est un scherzo de forme ternaire citant en son centre le thème principal de l’Allegro, et se refermant sur un choral élaboré à partir du motif générateur. L’Adagio, véritable romance pour orchestre, fait entendre l’une des plus belles mélodies écrites par le compositeur – une cantilène confiée aux clarinettes et qui précède le retour du thème principal de l’Allegro premier. Point d’aboutissement de l’œuvre entière, le finale cite différents éléments issus des mouvements antérieurs, qu’il développe dans une exubérance et un optimisme étonnants car plutôt rares sous la plume du musicien.
Si elle conclut brillamment la symphonie et attise les applaudissements, l’effervescence terminale ne fait toutefois pas oublier la couleur générale de la partition. On y reconnaît en effet la sonorité particulière de Rachmaninov, son goût pour les teintes automnales et pour une esthétique fondée sur le regret et le souvenir – un « mal de fin du siècle » qui n’est pas sans évoquer le théâtre en clair-obscur de Tchekhov. « Une prémonition des grands bouleversements à venir, une nostalgie de l’irréversible, des choses qui s’en vont et meurent doucement. C’est le climat de La Cerisaie et d’Oncle Vania, dont Rachmaninov avait d’ailleurs envisagé de tirer un opéra : une lumière mélancolique et sereine, des touches discrètement postromantiques, des ombres et des jours atténués, des silences habités », ainsi que l’écrit avec justesse et pertinence Michel-Rostislav Hofmann.
Jean-François Boukobza
7
biographies
Gidon Kremer
De tous les violonistes d’envergure
internationale, Gidon Kremer possède
sans doute la carrière la moins
conventionnelle. Né à Riga en Lettonie,
il a débuté ses études à l’âge de 4 ans
avec son père et son grand-père, tous
deux excellents violonistes. Il a ensuite
intégré l’École de Musique de Riga à 7
ans. Après avoir reçu à 16 ans le Premier
Prix de la République lettonne,
il a poursuivi ses études deux ans plus
tard au Conservatoire de Moscou auprès
de David Oistrakh et s’est vu remettre
par la suite des récompenses
prestigieuses comme, en 1967, le
Troisième Prix du Concours Reine-
Élisabeth puis les premiers prix des
concours internationaux Paganini et
Tchaïkovski. Lancée par ce succès,
sa remarquable carrière lui vaut
aujourd’hui une réputation mondiale
d’artiste incontournable parmi les plus
originaux de sa génération. Il s’est
produit sur quasiment toutes les grandes
scènes de concert, aux côtés des
orchestres les plus célèbres d’Europe et
des États-Unis, et a collaboré avec les
meilleurs chefs du moment.
Son répertoire particulièrement étendu
inclut aussi bien les traditionnelles
œuvres pour violon des périodes
classique et romantique que des pièces
de compositeurs des XXe et XXIe siècles
comme Henze, Berg et Stockhausen. Par
ailleurs, il s’est fait le champion des
œuvres de compositeurs actuels de
Russie et d’Europe de l’Est,
et a interprété de nombreuses créations
majeures dont il était souvent le
dédicataire. Associé aux compositeurs
Alfred Schnittke, Arvo Pärt, Giya
Kancheli, Sofia Gubaidulina, Valentin
Silvestrov, Luigi Nono, Aribert Reimann,
Peteris Vasks, John Adams et Astor
Piazzolla, il a fait connaître leur musique
au grand public en alliant respect des
traditions et style contemporain. On peut
affirmer à juste titre qu’aucun soliste
de cette envergure internationale n’a
autant fait pour les compositeurs
contemporains durant ces trente
dernières années. Artiste à la
discographie impressionnante, Gidon
Kremer a enregistré plus d’une centaine
d’albums, recevant pour bon nombre
d’entre eux de prestigieuses
récompenses saluant ses qualités
exceptionnelles en matière
d’interprétation. Il s’est ainsi vu remettre
le Grand Prix du Disque, le Deutscher
Schallplattenpreis, le Prix Ernst von
Siemens, le Bundesverdienstkreuz,
le Premio dell’Accademia Musicale
Chigiana, le Triumph Prize (Moscou,
2000), le Prix de l’Unesco (2001),
le Sæculum-Glashütte Original-
Musikfestspiel-Preis (Dresde, 2007)
et le Prix Rolf Schock (Stockholm, 2008).
En février 2002, lui et l’ensemble
Kremerata Baltica ont reçu un Grammy
Award dans la catégorie « Meilleure
interprétation d’un petit ensemble »
pour l’enregistrement After Mozart
paru chez Nonesuch. Ce même
enregistrement a reçu à l’automne 2002
un Prix ECHO en Allemagne. Parmi
ses parutions récentes, on peut citer
chez EMI Classics The Berlin Recital avec
Martha Argerich, alliant des œuvres de
Schumann et Bartók, ainsi qu’un album
regroupant tous les concertos pour
violon de Mozart enregistré en direct
sous le label Nonesuch avec la
Kremerata Baltica au Festival de
Salzbourg en 2006. Toujours chez
Nonesuch, son dernier enregistrement,
De Profundis, vient de paraître en
septembre 2010. En 1981, Gidon Kremer
a été à l’origine du Festival de
Lockenhaus, festival de musique de
chambre à caractère intime qui se
déroule toujours chaque été en Autriche.
Ayant fondé en 1997 l’orchestre
de chambre Kremerata Baltica pour
encourager les jeunes musiciens des
trois États baltes, il s’est beaucoup
produit en tournée avec celui-ci dans
les festivals et lieux de concerts les plus
prestigieux au monde. Il a également
enregistré quantité de disques avec cet
ensemble pour les labels Teldec,
Nonesuch et ECM. De 2002 à 2006 il
a été directeur artistique du nouveau
Festival Les Muséiques à Bâle. Gidon
Kremer joue sur un violon Nicola Amati
de 1641. Il est également l’auteur de trois
ouvrages publiés en allemand qui
reflètent l’avancée de ses recherches
musicales.
Mikhaïl Pletnev
En 1978, âgé seulement de vingt-et-un
ans, Mikhaïl Pletnev a reçu une médaille
d’or ainsi qu’un premier prix au Concours
International de Piano Tchaïkovski,
récompense qui lui a valu très tôt la
reconnaissance internationale. Invité à se
produire lors du sommet des
superpuissances à Washington en 1988,
il a alors pu nouer une relation d’amitié
avec Mikhaïl Gorbatchev et saisir
l’opportunité historique de pratiquer
librement son art. En 1990, il a fondé le
premier orchestre indépendant de
l’histoire de la Russie. Le risque encouru
était énorme, et ceci même avec l’appui
de Gorbatchev, mais grâce à la
réputation et l’engagement de Mikhaïl
Pletnev, ce rêve de longue date est
devenu réalité. Partageant sa vision d’un
nouveau modèle pour les arts du
8
spectacle, de nombreux musiciens parmi
les meilleurs du pays l’ont rejoint lors
de la création de l’Orchestre National de
Russie. Sous sa direction, l’Orchestre
National de Russie s’est forgé en
quelques années à peine une excellente
réputation parmi les orchestres de
renommée internationale. Aujourd’hui
directeur artistique et chef permanent
de l’ensemble, Mikhaïl Pletnev décrit
l’Orchestre National de Russie comme
étant sa plus grande joie. En 2006, il a
institué le Fonds Mikhaïl Pletnev pour le
Soutien de la Culture Nationale,
organisation caritative qui soutient des
projets culturels d’importance comme
le « Volga Tour », tournée annuelle
de l’Orchestre National de Russie,
et, en collaboration avec Deutsche
Grammophon, le Mikhaïl Pletnev
Beethoven Project. En tant que chef
invité, Mikhaïl Pletnev collabore
régulièrement avec des orchestres
de renom tels que le Philharmonia
Orchestra de Londres, le Mahler
Chamber Orchestra, l’Orchestre
Philharmonique de Tokyo, l’Orchestre
du Concertgebouw d’Amsterdam,
le London Symphony Orchestra,
le Los Angeles Philharmonic et le City
of Birmingham Symphony Orchestra.
En 2008, il a été nommé premier chef
invité de l’Orchestra della Svizzera
Italiana à Lugano en Suisse. Mikhaïl
Pletnev se produit également dans
les capitales musicales du monde entier
lors de récitals et de fréquents concerts
en soliste, se révélant l’interprète d’un
large répertoire au disque comme en
direct. Ses enregistrements ont reçu
un grand nombre de récompenses,
dont un Grammy Award en 2005 pour
son propre arrangement pour deux
pianos de Cinderella de Prokofiev avec
Martha Argerich et lui-meme au clavier.
Son album de Sonates pour clavier
de Scarlatti pour Virgin/EMI a reçu
un Gramophone Award en 1996. Mikhaïl
Pletnev a été nominé à plusieurs reprises
pour le Grammy Award, en 2003 pour
son enregistrement des Concertos pour
piano n° 3 de Rachmaninov et de
Prokofiev avec l’Orchestre National
de Russie sous la direction de Mstislav
Rostropovitch, et, en 2004, pour un
disque des Études symphoniques
de Schumann. En 2007, il a gravé
l’intégrale des concertos pour piano
de Beethoven chez Deutsche
Grammophon, obtenant la mention
« Meilleur enregistrement de concerto
de 2007 » pour les Concertos n° 2 et 4
de la part de la Tokyo Record Academy.
En tant que compositeur, on lui doit
entre autres la Symphonie classique,
le Triptyque pour orchestre
symphonique, la Fantaisie sur
des thèmes kazakhs et le Capriccio pour
piano et orchestre. Ses transcriptions
pour piano de Casse-Noisette et de
La Belle au bois dormant de Tchaïkovski
ont été sélectionnées pour l’anthologie
1998 « Grands Pianistes du XXIe siecle »
(Philips Classics) ainsi que son
interprétation du Concerto pour piano
n° 2 de Tchaïkovski et des Saisons.
Né de parents musiciens, Mikhaïl Pletnev
a abordé la direction ainsi que divers
instruments dès son plus jeune âge,
avant d’intégrer à l’adolescence
le Conservatoire de Moscou. Il est
aujourd’hui l’un des artistes les plus
influents et respectés de Russie. Membre
du Conseil Culturel de Russie, il a reçu
en 2007 le Prix Présidentiel pour sa
contribution a la vie artistique du pays.
Russian National Orchestra
Première phalange russe à se produire
au Vatican et en Israël, l’Orchestre
National de Russie (ONR) s’impose
depuis sa première moscovite en 1990
une programmation internationale
particulièrement dense, à travers
l’Europe, l’Asie ou les Amériques. On a
pu l’apprécier au cours de ses
nombreuses tournées sous la baguette
de Vladimir Jurowski, Nicola Luisotti,
Antonio Pappano, Alan Gilbert, Carlo
Ponti, Patrick Summers… et en
compagnie de solistes tels que Martha
Argerich, Yefim Bronfman, Lang Lang,
Pinchas Zukerman, Sir James Galway,
Joshua Bell, Itzhak Perlman, Steven
Isserlis, Dmitri Hvorostovsky, Simone
Kermes ou Renée Fleming, entre autres.
Les concerts de l’ONR jouissent des
honneurs de diffusions radiophoniques
sur les antennes les plus prestigieuses
via la National Public Radio aux Etats-
Unis ou l’Union européenne de
radiodiffusion. Depuis la gravure de la
Symphonie « Pathétique » de
Tchaïkovski, son premier enregistrement
salué par la critique en 1991, l’ONR a
réalisé plus de 75 enregistrements,
notamment pour le compte des labels
Deutsche Gramophone et PentaTone
Classics. Une abondante discographie
conduite par des chefs tels que le
fondateur et directeur artistique Mikhaïl
Pletnev, Vladimir Jurowski, Kent Nagano,
Alexander Vedernikov et Paavo
Berglund. L’enregistrement de 2004
réunissant sous la direction de Kent
Nagano Pierre et le Loup de Prokofiev
et Wolf Tracks de Jean-Pascal Beintus,
avec la participation de Sophia Loren,
Bill Clinton et Mikhaïl Gorbatchev comme
narrateurs a été salué d’un Grammy
Award, ce qui fait de l’ONR le seul
9
biographies
orchestre russe a ce jour à avoir reçu
cette haute distinction. Une version
espagnole, racontée par Antonio
Banderas, est parue en 2007, bientôt
suivie d’adaptations en russe et en
mandarin. Habitué des festivals de
Schleswig-Holstein, Gstaad et Rheingau,
l’ONR a également participé à la création
du Festival del Sole de Napa Valley
(Californie), du Festival of Arts de Boca
Raton (Floride) et du Singapore Sun
Festival. Il est par ailleurs orchestre
résident du Tuscan Sun Festival de
Cortone pour les saisons à venir.
En 2009, l’orchestre lance son propre
festival, qui se tient désormais chaque
année à Moscou au mois de septembre.
L’ONR se distingue des autres formations
russes en ce qu’il est une institution
privée, créée grâce au soutien de
particuliers et de fondations russes ou
étrangères. Reconnaissant tant son
originalité que la qualité de sa
programmation, l’État russe a
récompensé pour la première fois un
orchestre non-gouvernemental.
Violons I
Alexeï Bruni (1er violon solo)
Tatiana Porshneva (co-soliste)
Yana Gerasimova
Natalia Anurova
Olga Levchenko
Maxim Khokholkov
Igor Akimov
Leonid Akimov
Anatoly Fedorenko
Edvard Yatsun
Alexeï Sobolev
Anna Panina
Vassily Vyrenkov
Alexeï Khutoryansky
Natalia Fokina
Violons II
Sergueï Starcheus (soliste)
Yevgeny Feofanov (co-soliste)
Pavel Gorbenko
Yevgeny Durnovo
Irina Simonenko
Elena Ermakova
Anastasia Sukhikh
Svetlana Dzutseva
Sergueï Korolev
Vladimir Teslya
Ilia Pritulenko
Anastasia Khokholkova
Olga Vanina
Altos
Sergueï Dubov (soliste)
Sergueï Bogdanov
Maria Goryunova
Alexander Zhulev
Artyom Kukayev
Irina Sopova
Lev Leushin
Olga Suslova
Ksenia Zhuleva
Anton Yaroshenko
Elena Pentegova
Violoncelles
Alexander Gotgelf (soliste)
Svetlana Vladimirova (co-soliste)
Olesya Gavrikova
Maxim Tarnorutsky
Kirill Varyash
Alexander Grashenkov
Sergueï Kazantsev
Natalia Lubimova
Lidia Braun
Contrebasses
Rustem Gabdullin (soliste)
Gennady Krutikov (co-soliste)
Miroslav Maksimyuk
Anton Vinogradov
Vasily Beschastnov
Alexeï Vlasov
Alexeï Vorobyov
Flûtes
Maxim Rubtsov (soliste)
Konstantin Efimov
Sergueï Igrunov
Nikolaï Lotakov
Hautbois
Olga Tomilova (soliste)
Vitaly Nazarov (co-soliste)
Pavel Kapitanchuk
Andrey Ganin
Clarinettes
Nikolaï Mozgovenko (soliste)
Dmitri Belik
Dmitry Aizenshtadt
Oleg Zavolozhin
Bassons
Alexey Sizov (soliste)
Andreï Shamidanov
Elizaveta Vilkovyskaya
Vladimir Markin
Cors
Igor Makarov (soliste)
Alexey Serov (co-soliste)
Askar Bisembin
German Bushuyev
Victor Bushuyev
Alexander Ermakov
Mikhail Kazantsev
Vladimir Slabchuk
Trompettes
Vladislav Lavrik (soliste)
Leonid Korkin
Andrey Kolokolov
Murat Mukhitdinov
Philip Tabak
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Trombones
Ivan Irkhin (soliste)
Dmitry Zheleznov
Vyacheslav Pachkaev
Anatoly Fedotov
Tubas
Dmitri Anakovsky
Harpes
Svetlana Paramonova (soliste)
Galina Okoyemova
Piano
Leonid Ogrinchuk
Percussions
Dmitry Lukyanov (soliste)
Alexander Suvorov
Ilya Melikhov
Vladimir Kalabanov
Kirill Lukyanenko
Leonid Lysenko
Avec le soutien du Ministère de la Culture
de la Fédération de Russie.
La Mikhail Prokhorov Foundation
est le partenaire général du RNO.
L’Association est soucieuse de soutenir les actions favorisant l’accès à la musique à de nouveaux publics
et, notamment, à des activités pédagogiques consacrées au développement de la vie musicale.
Les Amis de la Cité de la Musique/Salle Pleyel bénéficient d’avantages exclusifs pour assister
dans les meilleures conditions aux concerts dans deux cadres culturels prestigieux.
Les Amis de la Cité de la musique et de la Salle Pleyel
DEVENEZ MÉCÈNES DE LA VIE MUSICALE !
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CONTACTS
Patricia Barbizet, Présidente
Marie-Amélie Dupont, Responsable
252, rue du faubourg Saint-Honoré 75008 [email protected]
Tél. : 01 53 38 38 31 Fax : 01 53 38 38 01
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Les partenaires média de la Salle Pleyel
Salle Pleyel | et aussi…
SAMEDI 26 OCTOBRE 2013, 20H
Johannes BrahmsDouble Concerto pour violon et violoncelleSymphonie n° 1
Gewandhausorchester Leipzig Riccardo Chailly, direction Leonidas Kavakos, violon Enrico Dindo, violoncelle
JEUDI 31 OCTOBRE 2013, 20H
Anatoli LiadovLe lac enchanté, poème symphoniqueAram KhatchaturianConcerto pour violonEdward ElgarEnigma Variations
Orchestre National du Capitole de ToulouseTugan Sokhiev, directionSergey Khachatryan, violon
SAMEDI 2 NOVEMBRE 2013, 20H
Johannes BrahmsConcerto pour violon Symphonie n° 4
Gewandhausorchester LeipzigRiccardo Chailly, directionLeonidas Kavakos, violon
VENDREDI 29 NOVEMBRE 2013, 20H
Paul DukasL’Apprenti sorcierCamille Saint-SaënsConcerto pour violon n° 3Modeste Moussorgski / Maurice RavelTableaux d’une exposition
Orchestre Philharmonique de Radio FranceLionel Bringuier, directionRenaud Capuçon, violon
VENDREDI 13 DÉCEMBRE 2013, 20H
Leoš JanácekSuite de La Petite Renarde rusée (arrangement de Sir Charles Mackerras)Entractes de La Petite Renarde rusée (arrangement de František Jílek)Antonín DvorákConcerto pour violonLe Rouet d’or
Orchestre Philharmonique de Radio France Jakub Hruša, directionFrank Peter Zimmermann, violon
VENDREDI 31 JANVIER 2014, 20H
Wolfgang Amadeus MozartConcerto pour violon n° 3Sergueï ProkofievSymphonie n° 1 «Classique»Franz SchubertSymphonie n° 9 «La Grande»
Orchestre Philharmonique de Radio FranceLeonidas Kavakos, direction, violon
VENDREDI 7 FÉVRIER 2014, 20H
Béla BartókConcerto pour violon n° 2Jean SibeliusSymphonie n° 1
Orchestre Philharmonique de Radio FranceVasily Petrenko, directionSergej Krylov, violon
DIMANCHE 16 FÉVRIER 2014, 16H Dmitri ChostakovitchConcerto pour violon n° 2Symphonie n° 7 « Leningrad » Orchestre du Théâtre MariinskyValery Gergiev, directionAlena Baeva, violon
MARDI 18 FÉVRIER 2014, 20H
Dmitri ChostakovitchConcerto pour violon n° 1Symphonie n° 11
Orchestre du Théâtre MariinskyValery Gergiev, directionVadim Repin, violon
CITÉ DE LA MUSIQUE
MERCREDI 30 OCTOBRE 2013, 20H
Arnold SchönbergLa Nuit transfiguréeSamuel BarberConcerto pour violonDmitri ChostakovitchSymphonie n° 9
Chamber Orchestra of EuropeJaap van Zweden, directionHilary Hahn, violon