Aquitaine, Midi-Pyrénées, Aude...Aquitaine, Midi-Pyrénées, Aude Bernard PASCAL : Chef de région...

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Avec la participation financière du Compte d'Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural (CASDAR), géré par le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du territoire

Membre de

Préconisations 2012-2013

Aquitaine, Midi-Pyrénées, Aude

Bernard PASCAL : Chef de région Station Inter-Instituts - 6, chemin de la Côte Vieille - 31450 BAZIÈGE

Tél. : 05 62 71 79 49 - Fax : 05 62 71 79 14

Secrétariat : Martine LASSUS

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Stéphane JÉZÉQUEL Tél. : 04 92 72 39 29

Secrétariat : Sylvie BERTOLI Technicien : Olivier MOULIN

Philippe BRAUN Tél. : 04 66 84 92 18

Secrétariat : Edith SANTINI Équipe technique : Julien BELLEC, Romain RULLIER

Aude BOUAS Tél. : 05 62 61 77 38

Secrétariat : Marie-Michèle MASET Équipe technique : Bruno EYDOUX, Cédric PICARD

Régis HELIAS Tél. : 05 63 40 28 10

Secrétariat : Martine MOLINIER Technicien : Yann BRANDT, Youssef MESTOURI

Sylvie NICOLIER Sophie VALLADE

Jean-Luc VERDIER Tél. : 05 62 71 79 39

Secrétariat : Marie-Christine GALAN, Sandrine GLEYZES Équipe technique : Alain BRASSEUR, Pierre ESPARBIE, Jean-Pierre LACHURIE,

Bernard LEGUEVAQUES, Michel PAGNAN

Présence d’ARVALIS – Institut du végétal dans la Région Sud

Guillaume CLOUTÉ Gilles ESPAGNOL

Tél. : 05 59 12 67 00 Secrétariat : Sylviane FIOL

Équipe technique : Jean-Louis ALGANS, Alain BEBIOT, Laurent BOUE-LAPLACE, Jean-Bernard CAPDEBOSCQ,

Christian DEBEZE, Hervé LALANNE, Alain PEYHORGUE, Michel TOUR

Aude CARRERA Tél. : 05 53 63 12 71

Secrétariat : Laurence VIDAL Équipe technique : Aude FORTIN, Thierry GROSSOLEIL

LANGUEDOC-ROUSSILLON Nîmes

PACA Oraison - Gréoux

AQUITAINE Bergerac - Bordeaux

MIDI-PYRENEES Auch

AQUITAINE Montardon

MIDI-PYRENEES + AUDE Baziège

MIDI-PYRENEES Montans

Filière Blé Dur : Sophie VALLADE

Filière Protéagineux : Jean-Luc VERDIER

Filière Sorgho : Jean-Luc VERDIER

Sommaire

ã ARVALIS - Institut du végétal CHOISIR et décider 2012 Région Aquitaine, Midi-Pyrénées, Aude Traitements et interventions de printemps

Sommaire Lutte contre les maladies des blés et des orges ........................................................................ 1

Actualités réglementaires ............................................................................................................................. 2

Actualités phytosanitaires ............................................................................................................................. 4

Tableau des produits mis en essais en 2012 .............................................................................................. 20

La rouille jaune du blé ................................................................................................................................ 22

La rouille brune du blé ................................................................................................................................ 29

La septoriose du blé ................................................................................................................................... 38

SDHI : doit-on craindre les résistances ? ................................................................................................... 58

Les fusarioses des feuilles et des épis ....................................................................................................... 60

Bilan sanitaire des orges d’hiver ................................................................................................................. 66

Adjuvants et programmes fongicide ........................................................................................................... 75

Stratégies de lutte contre les maladies .......................................................................................... 77

Approche prophylactique ............................................................................................................................ 78

Ajuster votre programme à la pression parasitaire ..................................................................................... 83

Stratégies blé tendre .................................................................................................................................. 85

Stratégies blé dur ..................................................................................................................................... 106

Stratégies orges et triticale ....................................................................................................................... 122

Tableaux des efficacités des principaux fongicides ................................................................................. 130

Lutte contre les ravageurs ....................................................................................................................... 133

Lutte contre la verse ...................................................................................................................................... 137

Actualité règlementaire herbicide ....................................................................................................... 145

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Avant-propos

ã ARVALIS - Institut du végétal CHOISIR et décider 2012 Région Aquitaine, Midi-Pyrénées, Aude Traitements et interventions de printemps

Avant-propos

Ce document « Choisir et décider ses traitements et interventions de printemps » sur cé-réales fait suite au premier numéro consacré aux variétés de blés et orges d'hiver, traitements de semences et herbicides, édité en août.

Il est consacré à l’évaluation des produits fongicides, régulateurs, insecticides, herbicides, et autres moyens de lutte alternatifs, et comporte les préconisations régionales relatives à la protec-tion phytosanitaire de printemps.

Dans cette édition 2012, une large part est consacrée aux innovations fongicides en particulier aux SDHI, et à la manière de gérer durablement cette nouvelle famille dans un contexte évolutif des populations de septoriose.

Les recommandations les plus récentes, publiées début 2012, dans la note commune « résis-tances » Arvalis-Institut du végétal, l’INRA, et l’ANSES, y sont intégrées, et traduites dans nos pré-conisations régionales.

Avertissement ARVALIS - Institut du végétal compare différentes solutions fongicides dont certaines ne sont pas encore autorisées en France. Elles ne peuvent pas de ce fait être utilisées même si certaines d’entre elles sont déjà commercialisées dans certains pays de l’UE. Ces solutions apparaissent dans les résultats sous le code de la société qui développe ces innovations.

Nous remercions nos partenaires des chambres d’agriculture, des coopératives et des négoces, ainsi que les agriculteurs expérimentateurs qui ont contribué à la réalisation des essais. Nous adressons également nos remerciements aux équipes de l’INRA qui par leurs analyses et leur ex-pertise ont contribué à l’élaboration de ce document.

Ce document est téléchargeable gratuitement sur le site d'Arvalis Infos : http://www.arvalis-infos.fr

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ã ARVALIS - Institut du végétal 1 CHOISIR et décider 2012 Région Aquitaine, Midi-Pyrénées, Aude Traitements et interventions de printemps

Lutte contre les maladies des blés et des orges

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Actualités réglementaires



Comme chaque année, nous vous proposons un panorama résumé des principales mesures réglementaires générales pouvant avoir un impact sur la protection des plantes. Focus cette année sur les actualités du plan Ecophyto 2018.

Suite au Grenelle de l’environ-nement, un plan national de ré-duction de l’usage des produits phytopharmaceutiques baptisé Plan Ecophyto 2018 a été lancé en septembre 2008. Il vise la « réduc-tion de moitié des usages de pro-duits phytosanitaires et de bio-cides en 10 ans, si possible… ». Il comprend 9 axes et 114 mesures.

Nous rappelons que ce plan consti-tue la réponse de la France aux obligations de la Directive euro-péenne sur l’utilisation durable des pesticides (Directive 2009/128/CE). Selon cette réglementation, chaque état membre doit établir, avant le 26/11/12, un plan national pour réduire les risques face à l’utilisation des produits phytosanitaires, en intégrant des objectifs quantifiés. Cependant, la Directive européenne n’impose pas la réduction des utili-sations.

Nous vous proposons une synthèse des avancées de chacun des axes du Plan Ecophyto 2018 à l’exception des axes 6 (DOM), 7 (zones non agricoles) et 9 (renforcer la sécurité).

Axe 1 : Indicateurs Le NODU Le NODU, ou NOmbre de Doses Unités, a été retenu comme indica-teur national de suivi du plan de l’évolution de la consommation en produits phytosanitaires. L’année de référence est 2008.

Cet indicateur global se calcule à l’échelle de la "ferme-France" et toutes cultures confondues à partir de la base nationale des ventes distributeurs (cf. calcul de la rede-

vance pollution diffuse). Il reflète donc les ventes par année civile et non les utilisations par cam-pagne.

Le NODU est calculé sur la base des quantités totales de substances actives vendues, chaque quantité totale de matière active étant divisée par la dose de référence de cette matière active. Le calcul du NODU distingue les zones agricoles et non agricoles. Il distingue aussi les TS. Depuis 2008, ce NODU ne fléchit pas, le ministère de l’Agriculture note même une augmentation de 2.7% en moyenne glissante 2009-2010 et 2010-2011.

Le NODU Vert Biocontrôle Pour encourager l’utilisation des produits de biocontrôle, un NODU spécifique, le NODU Vert Biocon-trôle, vient d’être mis en place. Il inclut les micro-organismes, les phéromones et les produits d’origine naturelle dont l’utilisation est censée progresser. Le NODU Vert Biocon-trôle identifie pour l’instant 86 pro-duits commerciaux dont les compo-sés actifs ont été retirés du NODU général. Les discussions sont en-core en cours pour reconnaître à terme les stimulateurs de défense des plantes à faible risque, quelle que soit leur origine, naturelle ou de synthèse. A noter que le statut des phosphites fait toujours l’objet de débats mais leur emploi en protec-tion des plantes nécessite une auto-risation de mise en marché en bonne et due forme. La DGAL a mis en place des groupes de travail pour adapter les conditions d’homolo-gation des produits de biocontrôle en vue de favoriser leur mise en marché.

Les indicateurs d’impact et de risques Les travaux se poursuivent au sein d’un groupe national « indicateurs » pour définir des indicateurs d’impact

(mesurés) et des indicateurs de risque (évalués). Ces indicateurs concernent l’alimentation et l’envi-ronnement.

IFT On note l’arrivée prochaine d’IFT substances actives qui devraient remplacer à terme les IFT Produits commerciaux.

Axe 2 : Développer les sys-tèmes à bas niveau de phy-tosanitaires Cet axe s’articule autour de plu-sieurs mesures phares du Plan Ecophyto et notamment les Réseaux DEPHY.

Le réseau DEPHY FERME compte aujourd’hui près de 1 900 exploita-tions agricoles engagées dans une démarche volontaire de réduction de l’usage des produits phytosanitaires, toutes filières confondues, organi-sées en 184 groupes. Le Réseau EXPE rassemble 41 dossiers d’expérimentation financés dans l’objectif de tester des systèmes innovants et d’en assurer la diffu-sion. Ce réseau fait l’objet d’une première évaluation démarrée en 2012.

Une autre mesure emblématique de cet axe repose sur le développe-ment du biocontrôle suite au rapport du député Antoine Herth remis en 2011. Il s’est matérialisé notamment par la signature le 9 octobre 2012 d’un accord-cadre rassemblant 23 acteurs s’engageant à promouvoir les techniques de biocontrôle.

Enfin, nous pouvons citer l’ouverture prochaine (fin novembre 2012) du portail internet ECOPHYTOPIC qui permettra l’accès à une large docu-mentation sur la protection intégrée des cultures (généralités, grandes cultures, cultures légumières et arboriculture dans un premier temps).

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Axe 3 : Recherche Un appel d’offre spécifique « Pour et sur le plan Ecophyto 2018» a été lancé au cours de l’été 2012. 43 projets ont été déposés pour une dizaine qui devrait être retenue au final.

Axe 4 : Certification pour l’utilisation, l’application, la distribution et le conseil Le Plan Ecophyto 2018 prévoit la mise en place d’une certification obligatoire (appelée CERTIPHYTO pendant la période d’expérimen-tation). Elle couvre la distribution, l’application, le conseil et l’utilisation des produits phytopharmaceutiques. 800 000 personnes sont potentiel-lement concernées par ce dispositif, seule mesure obligatoire du plan. En octobre 2012, on estime à environ 200 000 le nombre de personnes déjà certifiées via le dispositif de formation. Pour les utilisateurs dont les agriculteurs, la certification est obligatoire au 1er janvier 2014.

Axe 5 : Surveillance biolo-gique du territoire. Le dispositif des Bulletins de Santé du Végétal (BSV) est opérationnel dans toutes les régions. Les bulle-

tins peuvent être consultés sur les sites Internet des DRAAF ou le site officiel du plan Ecophyto. Ce réseau a fait l’objet d’une évaluation en 2011-2012 qui souligne sa bonne notoriété mais pointe un défaut de pilotage national et l’absence d’im-pact sur les pratiques herbicides. Le réseau a été étendu en 2012 au suivi des effets non intentionnels en particulier sur la biodiversité et le développement des résistances.

L’outil Vigicultures® mis en place par les instituts grandes cultures (ARVALIS, CETIOM, ITB) poursuit son développement : 16 régions utilisatrices, 23 cultures, 515 bio-agresseurs ou auxiliaires et les pre-miers échanges avec la base de données nationale Epiphyt.

Axe 8 : Gouvernance du plan Le plan est suivi au niveau national par le Comité National d’Orientation et de Suivi (CNOS) sous l’autorité du Ministre en charge de l’Agriculture. Il rassemble toutes les parties pre-nantes déjà mobilisées dans le cadre du Grenelle de l’environ-nement. Le CNOS s’appuie, au niveau national, sur un comité d’experts qui évalue les modalités

de mise en œuvre des actions et en particulier leur cohérence. Il étudie les travaux des nombreux comités spécialisés nationaux (indicateurs, DEPHY, épidémio-surveillance, Certiphyto, etc …).

Le plan est décliné et suivi au niveau régional par des Comités Régionaux d’Orientation et de Suivi (CROS). En octobre 2012, 14 plans d’action régionaux étaient validés : Auver-gne, Bretagne, Centre, Guadeloupe, Ile de France, Franche-Comté, Martinique, Languedoc-Roussillon, Poitou-Charentes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Picardie, Rhône-Alpes, Lorraine, Bourgogne.

Enfin, le plan de communication se poursuit. Après le lancement de 3 visuels (3 filières différentes) large-ment diffusés dans la presse agri-cole et la presse quotidienne régio-nale, on note le lancement prochain de spots télévisuels.

Pour en savoir plus : Site officiel : www.agriculture.gouv.fr/ecophyto-2018

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http://www.agriculture.gouv.fr/ecophyto-2018

http://www.agriculture.gouv.fr/ecophyto-2018

Actualités phytosanitaires



QUELQUES ELEMENTS DE CONTEXTE La campagne 2011/2012 se caracté-rise par une forte pression des ma-ladies sur blé. Leur nuisibilité est estimée à 25 q/ha, l’une des plus forte de la dernière décade (figure

1). Pour l'orge d'hiver la nuisibilité estimée dans les essais variétés est de 16 q/ha et proche de la moyenne pluriannuelle (15 q/ha).

Les agriculteurs ont ajusté leurs pratiques en conséquence. On cons-tate en effet une augmentation des

utilisations de fongicides toutes céréales confondues, mais en parti-culier du nombre d’interventions sur blé.

Figure 1 : Nuisibilité des maladies sur blé tendre et orges d'hiver de 2002 à 2012 estimée par la réponse moyenne à l’utilisation aux fongicides

Sur blé tendre, la nuisibilité des maladies est en 2012, l’une des plus élevées de la dernière décade. Sur orges d'hiver, elle avoisine celle observée une année moyenne.

Quelques données de m arché (Source Firmes phytosani-taires) : En 2012, les utilisations de fongi-cides, toutes céréales, ont enregistré une hausse de plus de 20 % en valeur due en grande partie à une augmentation du nombre de traite-ments (figure 2) par hectare. Un quart (26%) seulement des surfaces de céréales a reçu cette année un seul traitement alors que le nombre d’hectares traités 3 fois ou plus, a

progressé pour atteindre 25% (figure 3). Les surfaces recevant deux trai-tements restent stables et représen-tent 47% du total.

A l’augmentation du nombre de traitements par hectare, s’est conju-guée une orientation des utilisateurs vers les innovations SDHI, sensi-blement plus chères. Globalement, pour le blé tendre, la dépense con-sacrée au poste fongicide est pas-sée de 63 €/ha en 2011 à 78 € en 2012, soit une hausse moyenne de

15 €/ha. Dans le détail, la dépense moyenne est de 39 €/ha pour un seul passage, 73 €/ha pour 2 pas-sages et 101 €/ha pour 3 passages.

Sur orges d’hiver, l’investissement progresse également, mais plus modestement et passe de 62 €/ha à 66 €/ha (+7%). Là aussi, en raison de l’adoption des SDHI par les utili-sateurs. 57 % des surfaces en orges d’hiver ont reçu un SDHI en 2012 contre 31% en 2011.

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Figure 2 : Nombre de traitements fongicides moyen sur céréales

La forte pression de maladies s'est concrétisée par une hausse du nombre de passages par ha (+15%).

Figure 3 : Pourcentage d'hectares traités sur céréales

La forte pression de maladie, notamment sur blé tendre, a conduit à une augmentation de 1 vers 2 et, de 2 vers 3 traitements.

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Figure 4 : Investissement fongicide moyen sur céréales par hectare en €

Les variations annuelles du poste de dépense fongicide reflètent notamment la capacité des utilisateurs à adapter leur pratique aux variations climatiques et à leur effet sur le développement des maladies.

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QUELQUES INFORMATIONS DES SOCIETES PHYTOSANITAIRES POUR 2013

BASF AGRO En attente d'homologation.

BAS 663F Composition époxiconazole 42 g/l + prochloraze 150 g/l Formulation DC : concentré dispersable Dose(s) demandée(s) / ha 3 l

Usages demandés à l’homologation

Blés Orges Triticale Seigle Avoine Piétin verse Oïdium X X Septorioses X X Fusarioses sur épis Helminthosporiose X Rhynchosporiose X X Ramulariose Rouille brune X X X Rouille naine X Rouille jaune X X X Rouille couronnée X

Classement proposé Xn, R20, R38, R40, R43, R41 N, R50/53

Stades d’applications BBCH 25 à 59 Délai avant récolte (DAR) 35 jours Délai de rentrée (DRE) 48 heures Zone non traitée (ZNT) 5 mètres Nombre d’applications 2 max Calendrier homologation / pulvérisation utilisation 2014 Numéro d’ADE N° 210199

Avis ARVALIS - Institut du végétal BAS 663 F est une association d'époxiconazole et de prochloraze. Il apporte à 2 litres l’équivalent de 0.66 l d’Opus et de 0.66 l de Pyros. Cette formulation devrait à terme se

substituer à l'ancien pack Opus + Pyros EW. Sa formulation DC (con-centré dispersable) est peu habi-tuelle. Cette association prête à l’emploi n’a pas été testée en 2012. Rappel 2011 : en terme d’efficacité,

sur septoriose les résultats de BAS 663 F sont strictement équivalents, au mélange extemporané Opus 0.6 l + Pyros 0.7 l.

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BAS 702 F Composition époxiconazole 42 g/l + fluxapyroxad 42 g/l + pyraclostrobine 67g/l Formulation EC Dose(s) demandée(s) / ha 2.5 l Prix indicatif Trop tôt pour connaitre le prix


Blés Orges Triticale Seigle Avoine Piétin verse X X X X Oïdium X X X X X Septorioses X X Fusarioses sur épis Helminthosporiose X Rhynchosporiose X X Ramulariose X Rouille brune X X X Rouille naine X Rouille jaune X X X Rouille couronnée X

Classement proposé Xn, R20/22, R40, N, R50/53

Stades d’applications BBCH 25 à 69 Délai avant récolte (DAR) 35 jours Délai de rentrée (DRE) 6 heures Zone non traitée (ZNT) 5 mètres Nombre d’applications 2 max Calendrier homologation / pulvérisation AMM 1er semestre 2013 utilisation 2014 Numéro d’ADE N° 209161

Avis ARVALIS - Institut du végétal Ce produit complet associant un triazole, une strobilurine et un car-boxamide est prévu pour une utilisa-tion au printemps 2014. C'est incon-testablement un produit très haut de gamme, toutes céréales confon-dues. En attendant cette préparation prête à l'emploi, il est proposé un pack associant Adexar et Comet 200 pour la campagne 2013. Les résul-tats acquis avec Adexar, ces deux

dernières années, témoignent d’excellents résultats sur septoriose et sur l'helminthosporiose de l'orge. L’apport de la pyraclostrobine per-met de renforcer l’activité sur rouille brune et d’obtenir d’excellents résul-tats d’efficacité.

En Allemagne, ce produit est déjà autorisé sous le nom de Ceriax à la dose de 3l, soit ½ l de plus que la dose d’autorisation demandée pour la France.

Recommandations de la société Twin Pack 6 + 3 : Adexar + Comet 200 Doses préconisées : 0.8 + 0.4 à 1 + 0.5 l/ha sur blé et 0.7 + 0.35 à 1 + 0.5 l/ha sur orges Coût indicatif : 54 à 68 €/ha sur blé, 47 à 68 €/ha sur orges (Estimations ARVALIS Institut du Végétal).

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BAS 712 F Composition metconazole 45 g/l + fluxapyroxad 62.5 g/l Formulation EC Dose(s) demandée(s) / ha 2 l Prix indicatif Trop tôt pour connaitre le prix


Blés Orges Triticale Seigle Avoine Piétin verse X X X Oïdium X X X X X Septorioses X X Fusarioses sur épis X X X X Helminthosporiose X Rhynchosporiose X X Ramulariose X Rouille brune X X X Rouille naine X Rouille jaune X X X Rouille couronnée X

Classement proposé Xn, R20 R36, R40, R43 N R50/53

Stades d’applications BBCH 25 à 69 Délai avant récolte (DAR) 35 jours Délai de rentrée (DRE) 48 heures Zone non traitée (ZNT) 5 mètres Nombre d’applications 1 Calendrier homologation / pulvérisation utilisation 2014 Numéro d’ADE N° 212018

Avis ARVALIS - Institut du végétal Ce produit, à l'image d’Adexar, est construit comme une association SDHI + triazole. Le fluxapyroxad est ici associé au metconazole (45 g/l) se substituant à l'époxiconazole (62.5g/l) contenu dans Adexar. La quantité de fluxapyroxad apportée

par les 2 produits à doses compa-rables, est identique.

Sur le plan technique, les résultats sont très proches, avec un plus sur septoriose en faveur de BAS 712F. Une nuance qui surprend, et qui si elle se confirme l'année prochaine, ferait de ce projet la meilleure réfé-rence du marché sur septoriose.

Sur rouille brune, les résultats sont moins favorables et légèrement en retrait par rapport à Adexar. Un résultat qui semble confirmer que la présence d’une strobilurine en mé-lange est nécessaire pour atteindre des niveaux d’efficacité très élevés sur cette maladie.

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BAS 62702 F Composition époxiconazole 56,25 g/l + metconazole 41,25 g/l Formulation EC Dose(s) demandée(s) / ha 2 l


Blés Orges Triticale Seigle Avoine Piétin verse Oïdium Septorioses X X Fusarioses sur épis X X Helminthosporiose X Rhynchosporiose Ramulariose Rouille brune X X Rouille naine Rouille jaune X X Rouille couronnée

Classement proposé Xn, R40, R62, R63 N, R50/53

Stades d’applications BBCH 25 à 69 Délai avant récolte (DAR) 35 jours Délai de rentrée (DRE) 6 heures Zone non traitée (ZNT) 5 mètres Nombre d’applications 1 Calendrier homologation / pulvérisation utilisation 2014 Numéro d’ADE N° 211043 Avis ARVALIS - Institut du végétal Ce produit est similaire à Osiris Win. Seule la formulation et la concentra-tion en substances actives diffèrent. A pleines doses BAS62702 F, ap-porte strictement la même quantité d’époxiconazole et de métconazole qu’Osiris win. Les deux produits donnent sans surprise des résultats d'efficacité équivalents pour une même quantité de matière active (testé sur rouille brune en 2012).

Testé également pour lutter contre F. graminearum, 1l/ha conduit à une efficacité comparable et équivalente

à la référence Horizon EW à 1l ; résultat conforme à ceux acquis antérieurement avec Osiris Win. Un mélange déposé par Basf : Osiris Win 1.5 l + Bravo 1l Ce mélange extemporané est ac-tuellement interdit par la réglementa-tion française, du fait de la présence de la même phrase de risque R40 dans les 2 composants du mélange. Pour être utilisable, il doit faire l'objet d'une autorisation de l’administra-tion, accordée sur la base de l’examen d’un dossier. Cette de-mande a été déposée par la société

BASF et pourrait aboutir au début de l'année 2013. Les premières utilisa-tions ne devraient donc intervenir qu’au printemps 2014. Avis ARVALIS - Institut du végétal Les résultats de 2012 sont d’un très bon niveau sur septoriose. A la « préventivité » du chlorothalonil s’ajoute la « curativité » de l’époxiconazole et du metconazole. L’ensemble devrait trouver facile-ment sa place sur le marché, no-tamment en T1, en élargissant l’offre du type « triazole + chlorothalonil » avec une solution haut de gamme.

Les packs BASF pour 2013 Nom du Pack Produit 1 Litre Produit 2 Litre

AROLLE + SOLARAM SOLARAM 200 1.5 AROLLE 4 BELL + COMET 200 BELL 4 COMET 200 1.25 BELL + PYROS EW BELL 5 PYROS EW 3 COMET 200 + ADEXAR COMET 200 2 ADEXAR 6 FAVIA + PYROS EW FAVIA 6 PYROS EW 3 IMTREX + COMET 200 IMTREX 5 COMET 200 3 KOREMA + PYROS EW KOREMA 6 PYROS EW 2 KOREMA + PYROS EW KOREMA 6 PYROS EW 3 ORDEXO TW ADEXAR 6 COMET 200 3 OSIRIS WIN + PYROS EW OSIRIS WIN 6 PYROS EW 2 OSIRIS WIN + PYROS EW OSIRIS WIN 6 PYROS EW 3 XENCO TW ADEXAR 6 COMET 200 3

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BAYER CROPSCIENCE

KESTREL Identité sur e-phy : http://e-phy.agriculture.gouv.fr/spe/2120070-10023648.htm

Ce produit est également commercialisé sous le nom d’Onnel : http://e-phy.agriculture.gouv.fr/spe/2120070-10024527.htm

Composition prothioconazole 160 g/l + tébuconazole 80 g/l Formulation EC

Dose(s) demandée(s) / ha blé 1 l Orges 1 l


Blés Orges Triticale Seigle Avoine Piétin verse x x x x Oïdium x x x x x Septorioses x x x Fusarioses sur épis x x x x x Helminthosporiose x x Rhynchosporiose x x Ramulariose x Rouille brune x x x Rouille naine x Rouille jaune x x x Rouille couronnée x

Classement proposé Xn, R20, R36, R63 N, R51/53

Stades d’applications Délai avant récolte (DAR) 35 jours Délai de rentrée (DRE) 24 heures Zone non traitée (ZNT) 5 mètres Nombre d’applications 1 Homologation / pulvérisation AMM 1er trimestre 2012 utilisation 2013 Numéro d’AMM N° 2120070

Avis ARVALIS - Institut du végétal Ce produit est un « analogue » de Prosaro sur un équilibre entre ma-tières actives légèrement différent. Prosaro est en effet, l’équivalent de 0.5 l de Joao + 0.5 l d'Horizon EW ; Kestrel ou Onnel correspondent à 0.64 l de Joao + 0.32 l d'Horizon EW, pour un total respectivement de

250 g et 240 g de triazoles. Le nou-vel équilibre est donc plus dosé en prothioconazole et un peu moins en tébuconazole. Les résultats sur fusariose de l'épi sur ces deux der-nières années sont excellents, et à l’image des résultats du Prosaro, aussi bien pour contrôler F. grami-nearum que pour contrôler Micro-dochium spp.

Ce produit devrait être positionné sur le marché autour de 58 €/l. Son activité sur rouille brune mérite d’être précisée et comparée à celle de Prosaro à priori supérieur sur rouille brune puisqu’il contient d’avantage de tébuconazole.

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http://e-phy.agriculture.gouv.fr/spe/2120070-10023648.htm





DUPONT SOLUTIONS En projet chez DuPont Solutions DPX-QFA61 Composition Penthiopyrad + Chlorothalonil 100 g/l + 250 g/l Formulation SC Dose(s) demandée(s) / ha 2.5 l


Blés Orges Triticale Seig e Avoine Piétin verse Oïdium Septorioses x x Fusarioses sur épis Helminthosporiose x x Rhynchosporiose x x x Ramulariose x Rouille brune x x x Rouille naine x Rouille jaune Rouille couronnée x

Classement proposé Xn, R20, R38, R40, R43 N, R50/53

Stades d’applications Blé et triticale : BBCH 30 à 69 (fin floraison) Orge, Avoine et Seigle : BBCH 30 à 59

Délai avant récolte (DAR) Couvert par les stades d’applications Délai de rentrée (DRE) 48 heures Zone non traitée (ZNT) 5 mètres Nombre d’applications 2 applications / ha et / saison Calendrier homologation / pulvérisation Campagne 2013 utilisation 2014 Numéro d’ADE N°208174 (06/07/2014)

Avis ARVALIS - Institut du végétal La composition du projet est origi-nale, puisque elle associe un SDHI avec un multisite, le chlorothalonil. Elle permet d’envisager des applica-tions sans triazole, ni strobilurine.

Les tous premiers résultats acquis en programme sur blé indiquent que cette solution trouve sa place no-tamment en T1 et peut concurrencer les solutions du type triazole + chlo-rothalonil largement répandues sur ce créneau.

Cependant, si l’on s’en tient à un seul SDHI par saison, un position-nement en T1 viendrait en concur-rence avec le positionnement jusqu’ici le plus courant des SDHI, c’est à dire en T2. L’arbitrage risque d’être difficile.

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CHEMINOVA RUBRIC Produit générique identique à Opus dans sa composition (125 g/l d'époxiconazole) avec les mêmes usages autorisés sur les maladies des céréales, mais formulé différemment. Il s’agit donc bien de deux produits différents. Notez que la ZNT est de 20 mètres pour les céréales.

Rubric sera commercialisé dès la campagne 2013. Il s’agit donc d’une formulation 125 g/l, homologuée à 1 l/ha sur cé-réales et betterave à 0.75 l/ha.

Usages autorisés de RUBRIC http://e-phy.agriculture.gouv.fr/spe/2120093-10023530.htm Composition Époxiconazole 125 g/l Formulation SC Dose homologuée / ha 1 l


Blés Orges Triticale Seigle Avoine Piétin verse Oïdium x x x Rouille couronnée x Septorioses x x Fusarioses sur épis Helminthosporiose x Rhynchosporiose x x Rouille naine x Rouille jaune x x Rouille brune x x x

Classement proposé Xn R20, R40, R62, R63 N, R50/53

Stades d’applications Blé et triticale : BBCH 30 à 69 (fin floraison) Orge, Avoine et Seigle : BBCH 30 à 59

Délai avant récolte (DAR) Céréales : 35 j Délai de rentrée (DRE) 48 heures Zone non traitée (ZNT) 20 mètres Nombre d’applications 2 applications / ha et / saison Calendrier homologation / pulvérisation Campagne 2013 Numéro d’AMM N°2120093

Avis ARVALIS - Institut du végétal Sur l’unique test dont nous dispo-sons sur septoriose, Rubric s’est avéré très proche de la référence Opus.

L'atout de ce produit générique pourrait être son prix, non connu actuellement. Son développement pourrait être limité par les possibili-tés limitées d’utilisation en mélange

liées à notre réglementation « mé-langes ».

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ARYSTA LIFESCIENCE Les packs pour 2013

Nom du Pack Produit 1 Litre Produit 2 Litre Pack Full PIXEL 10 ATTENTO 5 Pack Jackpot PIXEL 10 LUDIK 5

Pixel + Attento (en 2011 et 2012), comme Pixel + Ludik (en 2012), bien que testés sur un petit nombre de nos essais ont donné des résultats intéressants sur septoriose. Ils trou-vent spontanément leur place au T1 face à Cherokee.

Par ailleurs, Arysta LifeScience attend à court terme une autorisation pour deux mélanges prêts à l’emploi à base de chlorothalonil : le premier associé à du tébuconazole et le second à de l’époxiconazole.

A plus long terme, Arysta LifeS-cience accède au marché des strobi-lurines grâce à un accord mondial de distribution de la fluoxastrobine signé récemment avec Bayer CropScience.

DOW AGROSCIENCES BELL Suite à un accord de coopération international signé avec Basf, Dow AgroSciences distribuera le fongicide Bell (boscalid 233 g/l + époxiconazole 67g/l) en France dès la campagne 2013. L’arrivée de Bell dans sa gamme marque la volonté de Dow AgroSciences de devenir un acteur majeur sur le segment des fongicides céréales.

MAKHTESHIM AGAN Pour la nouvelle campagne, le chlorothalonil fait partie de la gamme fongicide de MAF. Fongil FL (500g/l de chlorothalo-nil) sera proposé sous forme de packs associatifs : (Triazole + Prochloraze) + Chlorothalonil.

Les packs pour 2013

Nom du Pack Produit 1 Litre Produit 2 Litre BUZZ BUMPER P 10 FONGIL FL 10 MULTIZZ EPICURE 10 FONGIL FL 10 PROFIL 3 TANHAO 10 FONGIL FL 10 YZI YETI 10 FONGIL FL 10 Prochainement, un produit de type générique à base de 125 g/l époxiconazole devrait arriver sur le marché et élargir l’offre des produits à base d’époxiconazole, première molécule fongicide utilisée sur céréales.

PHILAGRO Le bromuconazole Depuis novembre 2010, le bromuconazole est à présent inscrit sur l'Annexe I. La société est désormais en attente d'ho-mologation d'une spécialité codée PHF1108 (ex soleil) qui devrait donc revenir sur le marché, dans le meilleur des cas début 2013, plus sûrement pour des utilisations en 2014.

Avis ARVALIS - Institut du végétal Les résultats obtenus par PHF1108 à 1.2l en 2012 sont conformes à ceux des années antérieures. Son niveau d'activité sur F. graminearum est proche de celui de la référence Horizon EW 1 l.

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Premier mélange enfin autorisé ! Le mélange Swing Gold 0.75l + Caramba Star 0.5l est le premier mélange à être autorisé depuis la mise en place de la réglementation mélange. Son utilisation est encadrée réglementairement par un arrêté.

MELANGES EXTEMPORANES DE PRODUITS VISES A L'ARTICLE L.253-1 DU CRPM DONT L'UTILISATION EST, PAR DEROGATION, AUTORISEE

(En application de l’article 2 de l’arrêté du 7 avril 2010 relatif à l’utilisation des mélanges extemporanés de produits visés à l’article L.253-1 du code rural et de la pêche maritime)

Figure 1 : Efficacité (%), Rendement (q/ha) et DON (ppb) base 100 HORIZON 2006 à 2009 – 13 essais

Une compilation de 13 essais, pré-cise les résultats obtenus avec le mélange Swing Gold 0.75l + Caram-ba Star 0.5l, obtenus entre 2006 et 2009. Ils s’avèrent un peu supérieur à ceux de la référence Horizon Ew, notamment sur le plan du rende-ment : + 4 q/ha. Par rapport à Swing Gold à 1.5l, ce mélange présente des résultats identiques et plutôt supérieurs à ceux de la référence, y compris sur le plan de la qualité

sanitaire. Il n’y a donc pas de dépla-cement de flore à redouter, ni de risque de dégradation de la qualité sanitaire, associé à la présence de la dimoxystrobine dans ce mélange.

Avis ARVALIS - Institut du végétal Le mélange Swing Gold 0.75l + Caramba Star 0.5l montre sur fusa-riose de l'épi une activité légèrement supérieure à la référence Horizon EW à 1l, et équivalente à celle de Swing gold à 1.5l.

Notez que dans le cas de ce mé-lange, une réduction de dose sous-entend une baisse de la dose des deux composantes exactement dans les mêmes proportions.

Ce mélange dont le prix devrait se situer autour d'une quarantaine d'euros, sera commercialisé sous le code : Twin Pack Swing Gold Ca-ramba Star en attendant de recevoir prochainement une appellation spé-cifique.

48

54

54

66.9

69.7

70.9

100

96

95

0 20 40 60 80 100 120

Horizon EW 1l

Swing Gold 1.5

Swing Gold 0.75 + Caramba Star 0.5

DON RDT Efficacité

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PHYTEUROP Les packs pour 2013

Nom du Pack Produit 1 Litre Produit 2 Litre Pack ABS ABACUS SP 6 SPORTAK EW 3 Zen New ACARIUS NEW 4.5 SPORTAK EW 3 Ces offres destinées à lutter contre la septoriose se positionnaient idéalement sur la dernière feuille. Avec l'arrivée des SDHI sur le même créneau, elles pourront rivaliser grâce à leur bon rapport qualité/prix ou pour le pack Zen New se déplacer en T1 sur le segment des associations avec du chlorothalonil.

SYNGENTA AGRO SAS M 7590 Composition azoxystrobine 75 g/l + tébuconazole 125 g/l Formulation EC Dose(s) demandée(s) / ha 2 l Prix indicatif


Blés Orges Triticale Seigle Avoine Piétin verse Oïdium Septorioses x Fusarioses sur épis x Helminthosporiose Rhynchosporiose Ramulariose Rouille brune x Rouille naine Rouille jaune Rouille couronnée

Classement proposé Xn, R20/22, R36/38, R63 N, R51/53

Stades d’applications DFE à Floraison Délai avant récolte (DAR) 42 jours Délai de rentrée (DRE) 24 heures Zone non traitée (ZNT) 5 mètres Nombre d’applications 1 Calendrier homologation / pulvérisation AMM 2eme semestre 2012 utilisation 2013 Numéro d’ADE 209058

Avis ARVALIS - Institut du végétal Le M7590 n'a pas fait l'objet d'essais par Arvalis. Son positionnement est orienté principalement vers le colza. Toutefois, sa composition n’est pas sans rappeler le mélange extempo-rané Horizon EW + Amistar, large-ment présent dans nos essais orien-tés vers la fusariose. A 2 litres, M 7590 est l’équivalent par sa compo-

sition d’un mélange Horizon EW 1 l + Amistar 0.6 l.

Il sera proposé sur le segment des troisièmes traitements. Selon la firme M 7590 est adapté aux situa-tions avec présence de rouille tar-dive et/ou avec un risque de fusa-riose épis de type F. graminearum.

Nous persistons à déconseiller l’azoxystrobine lorsque le risque

fusariose est avéré, et à lui préférer des triazoles efficaces sur fusarioses utilisées seules. Les strobilurines, et plus particulièrement l’azoxystrobine, ont montré qu’elles pouvaient conduire à un déplace-ment de flore favorable à Fusarium graminearum et défavorable à la qualité sanitaire du grain, même associée au tébuconazole.

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Un mélange demandé par Syngenta Sur blé et orge, le mélange composé d'Opus 0,5 l/ha + Bravo premium 2 l/ha visera la plupart des maladies foliaires. Il est attendu pour la fin d'année 2012.

Deuxième marque pour Cherokee Syngenta commercialisera Cherokee sous un deuxième nom commercial : Menara Ultra. Le produit sera conditionné en bidon de 20L.

Les packs pour 2013 Nom du Pack Produit 1 Litre Produit 2 Litre

Duo 11 Amistar Cogito AMISTAR 5 COGITO 5 Duo 12 Amistar Horizon AMISTAR 5 HORIZON EW 10 Duo 12 Priori Xtra Citadelle PRIORI XTRA 5 CITADELLE 10 Menara Duo 13 (Minipalette) MENARA 20 DORIMAT/Bravo 60 Xerius Duo XERIUS 2 DORIMAT/Bravo 5 Duo Unix Max Menara UNIX Max 5 MENARA 2 Duo 21 Unix Max Meltop UNIX Max 10 MELTOP 500 5 Duo 11 Kayak Bravo Prémium KAYAK 5 BRAVO PREMIUM 5 Duo 21 Kayak Meltop KAYAK 10 MELTOP 500 5 Combo 31 Amistar Opti Menara AMISTAR OPTI 7.5 MENARA 2.5 Combo 31 Amistar Opti Taspa AMISTAR OPTI 7.2 TASPA 2.4 Combo 31 Amistar Opti Xerius AMISTAR OPTI 7.5 MENARA 2.5 Kayak + Diapazon KAYAK 5 DIAPAZON 5

Des projets pour 2013 Dans la famille des carboxamides (SDHI), Syngenta développe l'isopyrazam qui sera proposé, associé à différents par-tenaires : l’époxiconazole dans le cas d’IZM 51 et l’azoxystrobine et le cyproconazole dans le cas d’IZM 85. IZM 51 Composition isopyrazam 125 g/l + époxiconazole 90 g/l Formulation SC Dose(s) demandée(s) / ha 1 l


Blés Orges Triticale Seigle Avoine Piétin verse Oïdium Septorioses x x Fusarioses sur épis Helminthosporiose x Rhynchosporiose x x Ramulariose x Rouille brune x x x Rouille naine x Rouille jaune x x Rouille couronnée

Classement proposé Xn, R40, R43, R62, R63 N, R50/53

Stades d’applications Autour de DFE Délai avant récolte (DAR) BBCH 69 Délai de rentrée (DRE) 48 heures Zone non traitée (ZNT) 5 mètres Nombre d’applications 1 Calendrier homologation / pulvérisation AMM 1er trimestre 2013 utilisation 2013 Numéro d’ADE 209375 ADH et ADL valable jusqu'au 7/9/2014

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Avis ARVALIS - Institut du végétal Proposé sur blé et sur orge, ce pro-jet triazole + SDHI viendra compléter l’offre de SDHI en 2014. Les résul-tats obtenus en 2012 sur septoriose sont au moins aussi bons que les références classiques mais sont tout de mêmes inférieurs aux dernières

références autorisées contenant des SDHI : Adexar ou Aviator. L’effet dose est semble-t-il très marqué. Sur rouille brune et en particulier sur rouille jaune IZM 51 a donné des résultats satisfaisants.

Sur orge IZM 51, en association à dose réduite (N/2) avec du cyprodi-

nil, donne des résultats modestes sur H. teres et invite à repenser la manière de l’utiliser sur orges.

Ce produit est déjà référencé en Angleterre et en Irlande sous le nom de Seguris.

IZM 85 Composition isopyrazam 100 g/l+ azoxystrobine 100 g/l + cyproconazole + 80 g/l Formulation SC Dose(s) demandée(s) / ha 1 l


Blés Orges Triticale Seigle Avoine Piétin verse Oïdium x x x x Septorioses x x Fusarioses sur épis Helminthosporiose x x Rhynchosporiose x x Ramulariose x Rouille brune x x x Rouille naine x Rouille jaune x Rouille couronnée x

Classement proposé Xn, R20, R43, R63 N, R 50/53

Stades d’applications Autour de DFE Délai avant récolte (DAR) BBCH 59 orges et avoine, BBCH 69 blés, seigle et triticale Délai de rentrée (DRE) 48 heures Zone non traitée (ZNT) 5 mètres Nombre d’applications 1 Calendrier homologation / pulvérisation AMM 2ème semestre 2013 utilisation 2014 Numéro d’ADE 210154 ADH et ADL valable jusqu’au 07/09/2014

Avis ARVALIS - Institut du végétal Sur blé ce projet à base de triazole + SDHI + strobilurine viendra complé-

ter l’offre de SDHI dans les situa-tions où le risque rouille brune est important. IZM 85 a en effet exprimé

des qualités, dans ce type de situa-tion. Ce projet sera également pro-posé sur orge.

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IZM 30 Composition isopyrazam 62.5 g/l + cyprodinil 187.5 g/l Formulation EC Dose(s) demandée(s) / ha 2 l


Blés Orges Triticale Seigle Avoine Piétin verse Oïdium x Septorioses Fusarioses sur épis Helminthosporiose x Rhynchosporiose x Ramulariose x Rouille brune Rouille naine x Rouille jaune Rouille couronnée

Classement proposé Xn, R20/22, R38, R63 N, R50/53

Stades d’applications T1 ou T2 Délai avant récolte (DAR) BBCH 59 Délai de rentrée (DRE) 24 heures Zone non traitée (ZNT) 5 mètres Nombre d’applications 1 Calendrier homologation / pulvérisation AMM 1er trimestre 2013 utilisation 2013 Numéro d’ADE 208272 ADH et ADL valable jusqu’au 7/9/2014

Avis ARVALIS - Institut du vé-gétal Cette association combinant iso-pyrazam et cyprodinil est destinée au marché des orges uniquement. Originale par sa composition sans triazole, elle devrait se positionner en T1 comme en T2. Testée à 1l et

2 l en 2012 contre l'helminthospo-riose de l'orge, les résultats d'effi-cacité sont bons sans toutefois rivaliser avec les meilleures réfé-rences Aviator Xpro ou Adexar. L'apport d'une strobilurine + chlo-rothalonil (Amistar Opti) améliore l'efficacité d’IZM 30

sur H. teres, et souligne l’intérêt d’une utilisation en mélange.

La spécialité est déjà autorisée sur orges en Angleterre et en Irlande et est commercialisée sous le nom de Bontim.

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Produits mis en essais en 2012


Produits mis en essais en 2012 Tableau 1 : Produits fongicides céréales utilisés en expérimentation en 2012

Spécialités commerciales Firmes Matières actives

Concentration g/l

Dose AMM l/ha

Prix indicatif

en €/l Formulatio

n Classement

toxicologique Classement sur l'environnement

Phrases de risques (phrases R)

ACANTO du Pont Solutions picoxystrobine 250 g/l 1 40 SC Sc N, R50/53

ADEXAR BASF Agro époxiconazole 62.5 g/l + fluxapyroxad 62.5 g/l 2 57 EC Xn N, R50/53 R22, R36, R40, R43,

R62, R63

AMISTAR Syngenta Agro SAS azoxystrobine 250 g/l 1 45 SC Sc N, R50/53

AMISTAR OPTI Syngenta Agro SAS azoxystrobine 80 g/l + chlorothalonil 400 g/l 2.5 20 SC Xn N, R50/53 R20, R37, R40, R41,

R43

ATTENTO Arysta LifeScience tétraconazole 125 g/l 1 23 ME Xn N, R51/53

AVIATOR XPRO Bayer Agro bixafen 75 g/l + prothioconazole 150 g/l

1 ou 1.25 74 EC Xn N, R51/53 R36, R63

BELL Dow AgroSciences époxiconazole 67 g/l + boscalid 233 g/l 1.5 40 SC Xn R51/53 R40, R41, R62, R63

BELL STAR BASF Agro époxiconazole 50 g/l + boscalid 140 g/l 2.5 34 OD Xn N, R51/53 R38, R40, R41, R62,

R63

CERCOBIN Certis thiophanate-méthyl 500 g/l 1.5 14 SC Xn N, R51/53 R20/22, R43, R68

CHEROKEE Syngenta Agro SAS chlorothalonil 375 g/l + propiconazole 62.5 g/l +

2 21 SE Xn N, R50/53 R20, R36/37, R40,

R43

Chlorothalonil Plusieurs Firmes chlorothalonil 500g/l 1 à 1.5 9 SC Xn N, R50/53 R20, R37/38, R40, R41, R43

COMET 200 BASF Agro pyraclostrobine 200 g/l 1.1 EC Xn N, R50/53 R20/22, R38, R43

CREDO du Pont Solutions picoxystrobine 100 g/l + chlorothalonil 500 g/l 2 27 Sc Xn N, R50/53 R20, R37, R40, R43

EPOPEE Makhteshim-Agan tébuconazole 133 g/l + prochloraze 267 g/l 1.5 24 EC Xn N, R50/53 R21/22, R38, R41,

R43, R63

FANDANGO S Bayer CropScience prothioconazole 100 g/l + fluoxastrobine 50 g/l 2 36 EC Xn N, R51/53 R40, R63

HORIZON EW Bayer CropScience tébuconazole 250 g/l 1 32 EW Xn N ; R51/53 R20/22, R41, R63

IMTREX BASF Agro fluxapyroxad 62.5 g/l 2 nc EC Xn N, R51/53 R20, R40

JOAO Bayer Agro prothioconazole 250 g/l 0.8 72 EC Xn N ; R51/53 R36, R63

KAYAK Syngenta Agro SAS cyprodinil 300 g/l 1 18 EC Xi N, R50/53 R38, R43

KESTREL Bayer Agro prothioconazole 160 g/l + tébuconazole 80 g/ 1 58 EC Xn N ; R51/53 R20, R36, R63

LUDIK Arysta Tébuconazole 250 g/l 1 EW Xn N,R51,R53 R20/22, R36, R63

MADISON Bayer CropScience prothioconazole 175 g/l + trifloxystrobine 88 g/l 1.14 62 SC Xn N, R50/53. R63

MAGNELLO Syngenta Agro SAS tébuconazole 250 g/l + difénoconazole 100 g/l 1 38 SC Xn N, R51/53 R63

MENARA Syngenta Agro SAS cyproconazole 160 g/l + propiconazole 250 g/l 0.5 54 EC Xn N, R50/53 R36/38, R63

OPUS BASF Agro époxiconazole 125 g/l 1 42 SC Xn N, R50/53 R40, R62, R63

OPUS NEW BASF Agro époxiconazole 83.3 g/l 1.5 36 EC Xn N, R50/53 R20, R36/38, R40, R62, R63

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Produits mis en essais en 2012


Tableau 1 (suite) : Produits fongicides céréales utilisés en expérimentation en 2012

Spécialités commerciales Firmes Matières actives

Concentration g/l Dose AMM l/ha

Prix indicatif

en €/l Formulatio

n Classement

toxicologique Classement sur l'environnement

Phrases de risques (phrases R)

OSIRIS WIN BASF Agro époxiconazole 37.5 g/l + metconazole 27.5 g/l 3 26 EC Xn N, R51/53 R40, R43

PIXEL Arysta LifeScience cyproconazole 40 g/l + chlorothalonil 375 g/l 2 18 SC Xn N, R50/53 R20, R37, R40, R41,

R43

PRIORI XTRA Syngenta Agro SAS cyproconazole 80 g/l + azoxystrobine 200 g/l 1 49 SC Xn N, R50/53 R22, R63

PROSARO Bayer CropScience prothioconazole 125 g/l + tébuconazole 125 g/l 1 52 EC Xn N, R51/53 R20, R63

PYROS EW BASF Agro prochloraze 450 g/l 1 22 EW Xn N, R50/53 R20, R48

SKYWAY XPRO Bayer Agro bixafen 75 g/l + prothioconazole 100 g/l +

1 74 EC Xn N, R51/53 R22, R43, R63

TASPA Syngenta Agro SAS propiconazole 250 g/l + difénoconazole 250 g/l 0.5 nc EC Xn N ; R51/53 R38, R41, R43,

R48/22, R67

VIVERDA BASF Agro époxiconazole 50 g/l + boscalid 140 g/l +

2.5 40 OD Xn N, R50/53 R20, R38, R40, R43,

R62, R63

Tableau 2 : Les Projets en expérimentation en 2012

Code société Firmes Matières actives Concentration % ou g/l ou g m.a./ha. Dose/ha Formulation

BAS 702 F BASF Agro époxiconazole 42 g/l + fluxapyroxad 42 g/l + pyraclostrobine 67g/l 2.5 EC

BAS 712 F BASF Agro metconazole 45 g/l + fluxapyroxad 62.5 g/l 2 EC

F 148 BCS Bayer Agro prothioconazole 100 g/l + bixafen 40 g/l + fluoxastrobine 50 g/l 1.75 EC

IZM 30 Syngenta Agro SAS isopyrazam 62.5 g/l + cyprodinil 187.5 g/l 2 EC

IZM 51 Syngenta Agro SAS isopyrazam 125 g/l + époxiconazole 90 g/l 1 SC

IZM 85 Syngenta Agro SAS isopyrazam 100 g/l+ azoxystrobine 100 g/l + cyproconazole + 80 g/l 1 SC

QFA 61 du Pont Solutions penthiopyrad 100 g/l + chlorothalonil 250 g/l 2.5 SC

Tableau 3 : Les SDHI en expérimentation en 2012

Nom de la matière active Nom code de la matière active Codes firmes spécialités

fluxapyroxad Xemium IMTREX, ADEXAR, BAS 702F, BAS 712F

bixafen Xpro AVIATOR XPRO, SKYWAY XPRO, F148 BCS

isopyrazam IZM IZM 51, IZM 30, IZM 85

boscalid - BELL, BELL STAR, VIVERDA

penthiopyrad Lem QFA 61

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Rouille jaune du blé



ROUILLE JAUNE : UNE PRESENCE TRES RE-MARQUEE Les premiers symptômes de rouille jaune ont été signalés de façon surprenante sur blé dès le mois de janvier 2012, sans doute en raison des températures particulièrement douces de l’automne.

Comme la rouille brune, la rouille jaune est largement dépendante des températures hivernales. Les ré-gions océaniques sont généralement les plus touchées. La période de froid de février 2012 n’a cependant pas permis d’écarter totalement le danger d’une épidémie de rouille jaune.

Concernant l’effet des températures basses sur la rouille jaune, la littéra-ture scientifique rapporte que les

températures négatives sont sans effet majeur sur la survie de l’inoculum : si les températures res-tent supérieures à -10°C, l’inoculum se maintient dans les feuilles infec-tées. Mais dans bon nombre de cas, les températures sont descendues en deçà de -10°C / -12°C. Sans protection par la neige, les cultures ont souffert et une partie de l’inoculum a très certainement dispa-ru avec les feuilles qui l’héber-geaient.

Au printemps, la rouille jaune était malgré tout largement présente sur blé tendre et triticale, mais aussi (sans gravité) sur des espèces où elle est rarement observée comme le blé dur, l’orge d’hiver ou l’escourgeon. Autre singularité, sa présence dans le Sud inhabituelle.

Par ailleurs de nombreux observa-teurs ont remarqué que le faciès des symptômes était différent de ceux qui sont généralement observés : symptômes moins marqués, peu sporulants, et présence principale-ment de chloroses et de nécroses. La formation abondante de té-leutosores (forme initiale de la re-production sexuée) a été également remarquée et semble être une ca-ractéristique de la nouvelle race Warrior/Ambition, identifiée pour la première fois en 2011.

La rouille jaune a été fréquemment observée sur épis, à l’intérieur des glumes. Ces symptômes sont assez rares en France et démontrent l’importance de l’attaque en 2012.

Présence marquée de téleutosores (pustules noires) et apparition rapide de stries nécro-

tiques peu ou pas sporulantes.

Des spores de rouille jaune présentes à l'intérieur des glumes

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SUIVI DES POPULATIONS PAR L'INRA BIOGER1 La résistance variétale reste le moyen de lutte le plus économique et le plus efficace pour lutter contre la rouille jaune du blé tendre. Mais une gestion efficace de la lutte géné-tique suppose un suivi des popula-tions et l’évolution de leur profil de virulence.

Un suivi de ce type à l’échelle du territoire est réalisé sur blé tendre conjointement entre les sélection-neurs, ARVALIS - Institut du Végétal et l’INRA qui analyse les populations en provenance du terrain pour dé-tecter précocement la présence de nouvelles virulences, alerter les praticiens et orienter le travail des sélectionneurs.

D’après les premiers résultats d’analyses de population, la nouvelle race « Warrior/Ambition » identifiée en 2011, s’est généralisée en 2012.

A propos de la nouvelle race Warrior/Ambition Cette race est apparue massivement sur blé en France en 2011, les ana-lyses de 2012 réalisées par l’INRA Bioger (Claude Pope, Marc Leconte, 2012 communication personnelle) à partir d’échantillons collectés sur blé tendre et triticale (95 échantillons) ont confirmé sa présence dominante à 95% dans la population française de rouille jaune. On peut véritable-

ment parler d’invasion, la substitu-tion est totale, les populations pré-existantes ont pratiquement disparu. Géographiquement, cette race est apparue en Espagne, au Royaume-Uni et Allemagne et en Scandinavie (www.eurowheat.org). Cette appari-tion concomitante est tout à fait inhabituelle. Traditionnellement les nouvelles races émergeant locale-ment, se propagent progressivement en Europe de l’Ouest.

Le profil de virulences de cette nou-velle race diffère sensiblement des races présentes préalablement à son apparition en France avec 2 virulences supplémentaires, 7 et SP. Une origine par mutation sur la base des populations historiques ouest-européennes est de ce fait peu pro-bable. Il faudrait en effet admettre la possibilité de 2 mutations simulta-nées.

Enfin dernier élément, phénotypique celui-là, cette nouvelle race produit beaucoup de téleutosores2 (pustules noires), qui la distinguent clairement des races qui l’ont précédée. Son comportement sera à surveiller, une race exotique, comme cela semble être le cas, peut présenter des traits épidémiologiques particuliers.

L’hypothèse d’un transport à longue distance par le vent à partir d’une source éloignée a donc été avancée. Le transport de spores sur de longues distances est en effet pos-

sible. Il a pu être constaté sur plu-sieurs milliers de kilomètres aux USA, malgré la sensibilité particu-lière de la rouille jaune aux rayons ultra-violets.

Un génotypage est en cours pour tester cette hypothèse en comparant cette nouvelle race à des races de diverses origines, notamment asia-tiques.

Au plan pratique, l’introduction de cette nouvelle race ne semble pas avoir bouleversé le comportement des variétés françaises vis-à-vis de la rouille jaune. Seules quelques variétés semblent avoir évolué signi-ficativement.

Les variétés de blé tendre Sollario, Kalango, Quality et Illico se sont montrées sensibles à la rouille jaune dans le Sud-Ouest en 2012 confor-mément à leur comportement à l’inscription. 1 Les résultats et commentaires qui suivent ont été élaborés avec le concours de l’INRA Bioger, en particulier grâce à Claude POPE et Marc LECONTE. 2 Les téleutosores sont capables de produire des téleutospores et ensuite des basidiospores qui pourraient initier la phase de reproduction sexuée sur Berbe-ris commun (Epine-vinette). Leur pré-sence marquée dans le cas de la race Warrior/Ambition rend plus probable la possibilité d’une reproduction sexuée dans nos conditions.

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http://www.eurowheat.org/



Figure 1 : comparaison des niveaux de résistance des variétés sur la rouille jaune du blé tendre dans les essais en contamination naturelle entre 2009-2010 et 2012

La grande majorité des variétés garde un bon niveau de résistance à la rouille jaune.

Et les autres céréales Concernant le triticale, les analyses indiquent que nous aurions à faire à la même race que sur blé. Quant aux sensibilités variétales, elles ont également évolué. Orval (7) a été observé sensible en particulier dans les essais de l’Ouest. Tarzan (2) et Andiamo (5), si elles s’étaient déjà révélées sensibles en 2011, ont littéralement été dévastées dans certains essais. Noter enfin que la race dite "agressive " sur le triticale, fréquemment rencontrée en Scandi-navie depuis 2009, a été isolée pour la première fois en France en 2012 (1 seul isolat provenant du triticale).

Notez que les gènes de résistance introduits dans les triticales, via le blé ou le seigle ne sont pas connus. La sélection pour la résistance à la rouille jaune a par ailleurs été moins intense sur triticale que pour le blé tendre et l’intensité des attaques sur triticale pourrait résulter du contour-nement d’un seul gène de résis-

tance, laissant place à des variétés ayant un niveau de résistance par-tielle trop faible.

Sur escourgeons, des symptômes ont été signalés très tôt sur la variété Cervoise en Haute Normandie. Puis la rouille jaune a été signalée tou-jours sur escourgeon dans un essai sous conduite « agriculture biolo-gique » à Carvin, dans le nord de la France. Si on intègre les observa-tions du BSV, les variétés Platine, Cervoise, Esterel, Ketos, Gigga, et Arturio sont attaquées par la rouille jaune.

Enfin le blé dur n’est pas épargné (les attaques sont moins sévères), aussi bien en région centre qu’en région Poitou Charentes et dans le Sud-Ouest. Des variétés comme Luminur (4), mais aussi Fabulis (8), Alexis (7) ou encore Auris (7) ont présenté des symptômes. Dans les observations du BSV, les variétés Karur (8), Miradoux, Cultur, Claudio,

Scultpur, Biensur sont également sensibles. Les échantillons de rouille jaune collectés sur blé dur sont en cours d’analyse par l’équipe de Claude Pope de l’INRA Bioger. Les résultats devraient permettre de savoir statuer sur l’identité de cette population. S’agit-il ou non, de la même race que celle présente sur blé tendre ?

Rappel : la rouille jaune de l'orge est causée par une forme spéciale de Puccinia striiformis, spécifique de l’orge alors que le blé tendre est attaqué par une forme spéciale spécifique du blé. Toutefois, il est décrit que certaines races peuvent passer du blé à l’orge, d’où l’importance qui sera accordée aux résultats d’analyses des rares échantillons provenant de cette espèce. On ignore la nature des gènes de résistance à la rouille jaune présents chez l’orge.

APACHE PREMIO

SY MOISSON

PAKITO SWEET

HYSTAR

AREZZO

MUSIK

BERMUDE

CROISADE

KARILLON

ALLEZ Y

FLUOR SOKAL

ALTIGO

BAROK

CHEVRON EXPERT ARKEOS

HYBERY

TRAPEZ

SCOR

BOREGAR

SCENARIO

RAZZANO

OXEBO SY MATTIS

PALEDOR

ALIXAN

INTERET

TULIP

FIGARO

MERCATO KALYSTAR

RUBISKO

BERGAMO LYRIK SY TOLBIAC

TOBAK

WAXIMUM

JB DIEGO

SELEKT

SOLLARIO

EPHOROS HYSUN

Eche

lle d

e ré

sist

ance

201

2

Echelle de résistance 2009 - 2010

Résistants

Résistants Sensibles

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La résistance à la rouille jaune peut être classée en 2 catégories :

- La résistance spécifique ou résistance au stade plantule qui peut être détectée dès le stade plantule et s’exprimer à tous les stades de croissance. 70 gènes validés ou candidats désignés comme Yr, ont été rapportés.

- La résistance générale ou résistance au stade adulte qui s’exprime à des stades tardifs de croissance. Elle est généra-lement quantitative, non spécifique et considérée comme plus durable.

Il peut en résulter qu’une variété s’avère sensible en début de saison, ses gènes de résistance spécifique étant contour-nés, mais résistante en fin de saison lorsque la résistance au stade adulte est installée. La variété Premio présente ac-tuellement ce profil. Des symptômes ont été observés en début de saison sur cette variété, mais elle est toujours classée indemne en fin de saison.

RESULTATS 2012 Deux essais ont été réalisés en 2012. Le premier destiné à comparer l’efficacité de différentes spécialités commerciales, l’autre à confirmer nos seuils d’intervention dès l'apparition des premiers foyers de rouille jaune.

Figure 1 : Efficacités et rendements de différentes associations sur la rouille jaune du blé

(1 essai sous contamination artificielle - dept : 14)

Seul Aviator Xpro s’écarte sensiblement des bons résultats obtenus par la majorité de produits testés

97

92

87

82

96

86

94

56

65

94

93

91

93

20 30 40 50 60 70 80 90 100

77.3

81.5

77.5

79.0

85.8

79.9

82.3

65.6

71.4

81.5

82.2

80.2

79.3

50 60 70 80 90

OPUS NEW 1.5L

OPUS NEW 0.9L + PYROSEW 0.7L

OSIRIS WIN 1.5L

BELL STAR 1L

BELL STAR 1.6L

ADEXAR 0.6L

ADEXAR 1L

AVIATOR XPRO 0.5L

AVIATOR XPRO 0.75L

IZM 51 0.5L

IZM 51 0.8L

CHEROKEE 1.4L

CHEROKEE 1.4L +AMISTAR 0.3L

Rdt Témoin : 34.0 q/ha E.T.R : 3.86 - P : 0.26

Quantité Témoin F1 + F2 : 21 % E.T.R : 12.84 - P : 0.01 ARVALIS

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La rouille jaune sous con-trôle Les résultats ont été obtenus en 2012 sur la variété Toisondor, après contamination artificielle (dispersion de spores grâce à des plantules contaminées déposées dans les micro-parcelles). L’application des différentes solutions a été réalisée au stade Z37 : la dernière feuille est juste visible, elle est encore enrou-lée sur elle-même. La dernière feuille reçoit donc peu de produit.

L’apparition de la rouille jaune est tardive, mais l’intensité de l’attaque est forte (21% de surface malade en moyenne sur F1 et F2).

Les niveaux d’efficacité observés sont très élevés pour la plupart des

produits, malgré la très forte pres-sion de maladie. L’augmentation de rendement, résultant d’une seule application fongicide, dépasse 50 q/ha.

Opus New à pleine dose (1.5 l) ob-tient en tendance (différence non significative) la meilleure efficacité dans l’essai (97%), Bell star obtient à 1.6 l, à coût égal, une efficacité équivalente mais surtout une meil-leure réponse rendement, supé-rieure à celle d’Opus New de plus de 8.5q/ha.

Cherokee, à la dose de 1.4 l/ha donne des résultats d’un très bon niveau, confirmant ainsi sa capacité à contrôler efficacement un large spectre de maladie en T1. L’apport

additionnel de 0.3 l/ha de strobilurine (Amistar 0.3 l/ha) ne s’est pas mon-tré utile sur cet essai.

Adexar, et Bell Star, lorsqu’ils sont utilisés à dose réduite présentent une baisse d’efficacité et de rende-ment sensible. Noter en revanche, le très bon comportement du projet IZM 51 à dose réduite, soulignant les bonnes qualités de l’isopyrazam sur cette cible.

Remarquer enfin le comportement nettement en retrait d’Aviator Xpro aux deux doses étudiées (0.5 l et 0.75 l), sur le plan de l’efficacité comme du rendement.

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Figure 2 : Intérêt d'un traitement précoce Efficacités et rendements sur la rouille jaune du blé - dépt : 56

Mieux vaut ne pas attendre ! Un deuxième essai a été réalisé en Bretagne sur Toisondor également, avec pour objectif de confirmer la nécessité d’intervenir spécifique-ment contre la rouille jaune, dès la présence de foyer dans les par-celles, sans attendre le stade idéal de d’intervention contre la sep-toriose.

Dans le cadre de cet essai, l’application la plus précoce a été réalisée, le 03 avril au stade 1 nœud, à l'apparition des premiers foyers dans la parcelle. Une deu-xième application a été réalisée une quinzaine de jours plus tard le 18

avril et a coïncidé avec le stade 2 nœuds. Toutes les parcelles ont fait l'objet par la suite d'une couverture fongicide contre la septoriose, au stade sortie de la dernière feuille (le 02/05) puis contre la fusariose des épis.

A chaque date, deux traitements ont été comparés : Osiris Win et Amis-tar. L'application à l'apparition des premiers foyers donne en efficacité de meilleurs résultats que l’application 15 jours plus tard. At-tendre, encore plus tard, le stade « dernière feuille » pour traiter, con-duit à une perte d’une dizaine de quintaux.

Côté produit, le recours à une strobi-lurine solo, n’est pas le meilleur choix. A coût équivalent mieux vaut préférer Osiris Win. Quant à l’effet dose, il est de 4 quintaux en faveur de la dose la plus élevée, soit 1 l d’Osiris Win, pour un coût d’une vingtaine d’euros.

En présence de foyer, mieux vaut ne pas attendre, un traitement bien choisi permet d’attendre les stades habituels d’intervention et de limiter les pertes en particulier sur les varié-tés les plus sensibles.

46

64

88

76

84

95

96

20 40 60 80 100

93.9

96.7

101.5

97.9

101.8

101.2

105.3

2.8

7.6

4.0

7.8

7.3

11.3

0 20 40 60 80 100

Opus 0.75L + Sportak HF0.7L puis Prosaro 0.8L

AMISTAR 0.3L

OSIRIS WIN 0.5L

AMISTAR 0.3L

AMISTAR 0.6L

OSIRIS WIN 0.5L

OSIRIS WIN 1L

Quantité Témoin : 28 % E.T.R : 7.99 - P : <5%

Rdt Témoin : 37.8 q/ha E.T.R : 2.48 - P : <5%

Application dès les 1ers

foyers

Application 15 j après les 1ers

foyers

Couverture foliaire

Gains nets (q/ha)

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Repères pour 2013 ü La résistance variétale reste le moyen de lutte le plus efficace et le plus économique contre la rouille jaune.

ü La race « Warrior / Ambition » cumulant un grand nombre de virulences est devenue dominante en France et en Europe de l’Ouest suite à une probable invasion due à des transports éoliens sur de longues distances. Elle cumule 2 nouvelles virulences, la virulence 7 et Sp.

ü Malgré le contournement de nombreux gènes de résistances, bon nombre de variétés continuent à présenter un bon niveau de résistance (reposant principalement sur la résistance au stade adulte).

ü Aucun signe de contournement n’est détecté sur Apache, parmi les variétés les plus cultivées depuis plus de 10 ans malgré le contournement du gène Yr 7.

ü La lutte chimique ne représente pas de difficulté particulière.

ü Les résultats acquis avec les SDHI lorsqu’ils sont associés sont généralement bons. Aviator Xpro a donné en 2012 des résultats sensiblement en retrait. A l’inverse, l’isopyrazam (IZM 51) a fait bonne impression dans les mêmes conditions, y compris à demi-dose.

ü Mieux vaut traiter dès les premiers foyers.

ü Rappel : le seuil d'intervention est fonction du stade de la culture : - au stade épi 1 cm, uniquement en présence de foyer actif de rouille jaune (pustules pulvérulentes). - au stade 1 nœud, traiter dès la présence des premières pustules dans la parcelle.

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Rouille brune du blé



DES DÉGATS LIMITÉS SAUF EN MÉDITERRANÉE Des pustules de rouille brune étaient déjà visibles à l’automne dans cer-taines parcelles liées à un été plu-vieux favorisant les repousses et à un automne doux. Les températures du 1er novembre 2011 au 31 mars 2012 ont en effet été particulière-ment élevées, faisant de cette pé-riode l’une des plus chaudes de ces trente dernières années (+187 de-grés jour par rapport à la moyenne des 30 dernières années) et en cela

comparable à l’hiver 2006-2007 particulièrement doux.

En 2012, comme en 2007, les tem-pératures printanières (mars) ont été chaudes et accompagnées de ro-sées matinales. Ce scenario avait conduit en 2007, à une apparition précoce de la rouille brune sur l’ensemble du territoire. Le contrôle de la maladie s’était avéré parfois difficile sur les variétés les plus sen-sibles.

Cette année, les attaques ont été heureusement plus localisées, et

globalement plus tardives (et donc finalement moins sévères) qu’en 2007. Toutefois, le littoral méditerra-néen et la vallée du Rhône se dis-tinguent par un début d’attaque précoce (début avril) conduisant à une forte nuisibilité (30 à 45%). Le ralentissement de l’épidémie est attribué à la vague de froid de février et aux conditions fraîches et plu-vieuses d’avril. La rouille brune, présente en fin de saison, a malgré tout été source de questions, no-tamment relatives à la nécessité d’une intervention fongicide tardive.

Une présence remarquée dès l'automne

Une épidémie tardive dans le sud-ouest et l’intérieur du

sud-est, bien contrôlée par les traitements. Mais précoce et repiquant vite sur le littoral méditerra-

néen et la basse vallée du Rhône.

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Comparaison du risque potentiel Rouille brune entre 2007, 2011 et 2012

Somme de T° moy Base 0 du 01/11 de l’année de semis au 31/03 de l’année de récolte.

Le potentiel de contamination en 2012 s’annonçait début avril presque aussi fort qu’en 2007

Niveau de gravité de la rouille brune ces 10 dernières années : 2003 2004 ® 2005 ® 2006 ® 2007 2008 ¯ 2009 ¯ 2010 ¯ 2011 ® 2012

Estimation de la nuisibilité des maladies pour la région Sud. Evolution inter annuelle avec l’exemple

d’En Crambade (31). Ecart entre parcelles traitées et non traitées en q/ha des essais variétés blé dur

Une épidémie tardive dans le sud-ouest et l’intérieur du sud-est conduisant à une nuisibilité moyenne.

Écart T/NT en q/ha 2012

LaBastidette (31) 7

Montesquieu(31) 17

Verfeil (31) 13

Montaut (32) 28

Loudes 22

Laurac (11) 22 ARVALIS - I

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ETUDES DES POPULATIONS DE ROUILLE BRUNE DU BLE TENDRE : INRA BIOGER1 La résistance génétique est une des méthodes utilisées pour réduire les pertes de rendement liées à la rouille brune avec 60 gènes de ré-sistance (Lr) recensés sur le gé-nome du blé tendre. La plupart des gènes Lr confèrent une résistance spécifique à chaque race de rouille brune.

Elles sont très efficaces, à condition d’adapter la stratégie d’exploitation de ces résistances au potentiel évo-lutif du champignon : baser la résis-tance d’une variété sur un seul gène de résistance n’est pas durable, car le contournement par une race viru-lente se produit fréquemment et brutalement chez les rouilles.

Par exemple, en Grande-Bretagne, les variétés Robigus et Oakley étaient totalement résistantes, jusqu’en 2006 où une forte épidémie s’est déclarée sur ces variétés. Grâce au réseau de suivi des popu-lations de rouille brune (coordonné par l’INRA - H. Goyeau, BIOGER

INRA-Grignon et auquel collaborent en particulier ARVALIS et tous les sélectionneurs blé), des isolats col-lectés en France en 2011 ont permis de déterminer que la résistance des variétés Robigus et Oakley était basée sur le seul gène de résistance Lr28.

La virulence pour ce gène Lr28 était absente en France jusqu’ici, mais en 2011 et 2012, celle-ci a été détectée au côté de la virulence Lr24 (double virulents Lr28 et Lr24), dans 6 iso-lats correspondant à 3 races de rouille brune, issus de 5 régions françaises différentes. Cette viru-lence semble donc assez largement répandue dans la population de rouille française. Mais présence ne veut pas dire danger ! Le gène de résistance Lr28 est peu utilisé par la sélection française. Les risques de contournement pour nos variétés sont donc limités.

Parallèlement, la virulence sur Lr24 a été détectée (sans Lr28) dans 2 isolats (appartenant à 2 races fran-çaises). Ce gène est présent dans nos variétés. Les variétés dont la

résistance repose sur ce seul gène de résistance sont donc vulnérables. Les variétés incluant ce gène de résistance sont donc à surveiller en priorité. La liste exhaustive des va-riétés concernées n’est pas connue. Parmi celles-ci, on trouve Aerobic, Athlon, et Azerty. Si Lr24 est con-tourné pour ces variétés, elles peu-vent malgré tout conserver un bon niveau de résistance en raison de la présence d’autres gènes de résis-tance spécifique ou même partiel.

Noter que des changements signifi-catifs de sensibilité ont été observés sur Aerobic, dans la Drôme et le Gers cette année. 1 Les résultats auxquels il est fait réfé-rence sont ceux de 2011 et pour partie 2012. Ils ont été obtenus par l’équipe d’Henriette Goyau, de l’INRA Bioger. L’analyse de la totalité des populations de rouille brune collectées en 2012, compte tenu des méthodologies très lourdes mises en œuvre, ne seront dis-ponibles qu’au cours de l’automne.

RESULTATS D'ESSAIS 2012 Cette année, deux essais ont pré-senté une forte pression de rouille brune associée à une nuisibilité significative. Ces deux essais pré-sentent une dynamique de la mala-die différente. La rouille brune est présente sur F3 et F2, fin avril, au moment de l’application dans l'essai d'Etoile (26). Les efficacités illustrent sur cet essai les qualités curatives, voire éradicantes des produits. A l’inverse les efficacités observées à

Peyrens (11) sont davantage le reflet de leur efficacité en condition préventive. Sur le plan méthodolo-gique, les produits sont soumis à rude épreuve, dans le seul but de mieux exprimer leurs points faibles comme leurs qualités. En pro-gramme et en fonction de la pres-sion parasitaire, les différences observées entre produits peuvent être plus modérées.

La comparaison des différentes modalités est effectuée après une application au stade de la dernière

feuille : dernière feuille totalement déployée (la gaine de la dernière feuille est sortie) pour l'essai de Peyrens (11) et un peu plus tôt dans le cas d'Etoile (26) : la ligule de la dernière feuille est juste visible. Les coûts des produits testés à 2 doses sont d'environ 30 et 50 € pour les doses retenues. Les spécialités testées à 1 dose le sont générale-ment à une dose équivalente à une dépense de l’ordre de 40 €.

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Figure 1 : Efficacités de différentes associations à base d'époxiconazole sur rouille brune du blé application unique au stade 39/45 (2 essais : 11, 26)

Adexar et Bell star méritent d’être complétés par une strobilurine pour atteindre l’excellence (BAS 702F et Viverda).

Les SDHI pas toujours con-vaincants, mais les strobi-lurines toujours là Les comparaisons Adexar vs BAS 702 F d’une part et Bell Star vs Viverda permettent aisément d’apprécier la contribution de la pyraclostrobine contenue dans les mélanges trois voies proposés par BASF. Ce constat confirme une fois encore l’importance des strobilurines pour lutter contre la rouille brune.

A l’inverse, les limites des SDHI sur cette cible sont soulignées, puisque ni Adexar, ni Bell Star ne permettent d’atteindre les meilleurs niveaux d’efficacité, même pour les doses élevées (50 €).

Cependant, l’époxiconazole seul (Opus New) ou associé au metco-

nazole (Osiris Win) montre de très bons résultats. Ces produits s’avèrent en effet équivalents aux mélanges 3 voies. 2 l d'Osiris Win sont nécessaires pour égaler le résultat d’une pleine dose d’Opus New (1.5l), particulièrement efficace cette année (97%). Osiris Win s’affirme comme une solution sans strobilurine, ni SDHI, de tout premier plan sur rouille brune et qui plus est d’un très bon rapport qualité prix.

BAS 627F à 1.33l (projet de refor-mulation d’Osiris Win concentré en 2l) apporte strictement les mêmes quantités de substances actives que 2l d’Osiris Win. En pratique, les résultats d'efficacité sont sensible-ment les mêmes pour les 2 produits, traduisant l’impact limité du chan-gement de formulation opéré.

BAS 712F est construit à l'image d’Adexar, associant SDHI + IDM. Les 2 produits ne diffèrent que par la nature du triazole associé. Dans BAS 712F, le metconazole remplace l'époxiconazole sans modification de la quantité de fluxapyroxad. Les résultats de ces deux associations sont, en valeur relative, à l’image des triazoles auxquels est associé le fluxapyroxad. Adexar s’avère en effet plus efficace que BAS 712F. Noter que les qualités curatives du metconazole sont perceptibles, y compris dans le cadre de cette as-sociation. Les résultats obtenus sur le site d’Etoile où les produits ont été appliqués en présence des pre-mières pustules sur F3 et F2, lui sont en effet nettement plus favo-rables.

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OPUS NEW 1.5L

OSIRIS WIN 1.5L

OSIRIS WIN 2L

BAS 627 F 1.33L

OSIRIS WIN 1.25L + PYROS EW 0.7L

OPUS NEW 0.9L + PYROS EW 0.7L

BELL STAR 1L

BELL STAR 1.6L

VIVERDA 1L

VIVERDA 1.6L

ADEXAR 0.6L

ADEXAR 1L

BAS 702 F 0.75L

BAS 702 F 1.25L

BAS 712 F 0.6L

BAS 712 F 1L

Quantité Témoin : 55 % E.T.R : 7.89 - P : 0.18

53

32

62

39

52

33

41

42

48

36

50

Coût produit (€)

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Figure 2 : Efficacités de différentes associations à base de prothioconazole sur rouille brune du blé

une application unique au stade 39/45 (2 essais : 11 et 26)

Fandango S et Aviator Xpro, à quantité égale de prothioconazole, font jeu égal sur rouille brune.

Aviator Xpro est testé ici à 40 et 60 % de sa dose d'homologation, soit respectivement pour un coût de 35 et 53 €/ha. Il se situe assez net-tement en retrait par rapport à la référence Opus New. Si ses résul-tats restent d’un bon niveau à 0.75 l/ha, ils sont plutôt décevants à 0.5 l/ha. Les conditions particulièrement sévères de l’essai d’Etoile (applica-tion curative, sur F1 non déployée) ont contribué très certainement à ce résultat.

Aviator Xpro à 0.75 l/ha, apporte une quantité de prothioconazole voisine de celle contenue dans 1.2 l de

Fandango S (respectivement 113 et 120 g). La comparaison frontale des efficacités ne semble donner l’avantage, ni à l’une ni à l’autre spécialité, comme si l’apport de la fluoxastrobine et de bixafen étaient équivalents. En 2011, la comparai-son de ces mêmes produits sur une base d’environ 100 g de prothioco-nazole donnait également des résul-tats comparables entre Aviator Xpro et Fandango S.

L’association de 50 g de trifloxystro-bine (Twist 500) à Aviator Xpro 0.5l montre un gain d’efficacité substan-tiel d’une dizaine de points. Il reste

malgré tout insuffisant eu égard au coût d’une telle association (45€) et aux alternatives possibles propo-sées par le marché, pour être tota-lement compétitive.

F 148 BCS est un projet de mélange triple associant : bixafen + prothio-conazole et une strobilurine, la fluoxastrobine. Cette association, tout en apportant une strobilurine, conduit à des résultats comparables à ceux obtenus par Aviator Xpro. Ces résultats décevants nécessitent d’être confirmés.

97

74

89

83

74

87

89

93

60 70 80 90 100

OPUS NEW 1.5L

AVIATOR XPRO 0.5L

AVIATOR XPRO 0.75L

AVIATOR XPRO 0.5L + TWIST 500 SC 0.1L

F148 BCS 0.7L

F148 BCS 1.1L

FANDANGO S 1.2L

PRIORI XTRA 0.8L


Coût produit (€)

39

42

45

53

35

50

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Figure 3 : Efficacités de différents projets sur rouille brune du blé une application unique au stade 39/45 (2 essais : 11 et 26)

Noter enfin le comportement de Priori Xtra, qui confirme une nouvelle fois, un très bon résultat pour moins de 35 €.

Cherokee, produit de T1 principa-lement, est parfois positionné au stade sortie de la dernière feuille. Il est étudié ici à deux doses. A pleine dose (2l), il donne des résultats d'efficacité proches de Fandango S 1.2l pour un coût comparable. A 1.4 l/ha, dose souvent retenue pour le T1, les résultats sont nettement inférieurs, mais certainement suffi-sants pour une utilisation en début de saison. L'ajout de 75 g d'azoxys-trobine (Amistar 0.3l) sur cette dose de 1.4l de Cherokee n’est pas très convaincant.

Noter le comportement de Priori Xtra, qui confirme une nouvelle fois un très bon résultat pour moins de

35 €. Priori Xtra associe ici 64 g de cyproconazole et 160 g d’azoxystro-bine. Ce très bon résultat est certai-nement à rapprocher de la dose élevée d’azoxystrobine utilisée dans ce mélange.

D’autres SDHI en projet IZM 51 est un projet de Syngenta, testé à 0.5l et 0.8l, soit l’équivalent de 50 et 80% de la dose d'homolo-gation proposée. Il se compose d'isopyrazam 125 g/l + époxicona-zole 90 g/l. A la dose de 0.8 l (la dose élevée), les résultats sont proches de la référence Opus New à 1.5l et comparable à 0.8l de Priori Xtra. Ce très bon résultat suggère une activité intrinsèque très signifi-

cative de l’isopyrazam sur rouille brune.

Un second projet Syngenta, IZM 85 a été testé à la dose de 0.8l (80% de N). Il contient à la dose testée 80 g/l d’isopyrazam + 80 g/l d’azoxystro-bine + 64 g/l de cyproconazole. La comparaison de ce projet avec Priori Xtra à la dose de 0.8 l (160 g/l d’azoxystrobine + 64 g/l de cyproco-nazole), suggère également une contribution significative sur rouille brune de l’isopyrazam dans ce mé-lange. La substitution de 80 g d’azoxystrobine par 80 g d’isopyra-zam, semble en effet ne pas faire de différence.

97

83

89

86

89

93

86

91

94

60 70 80 90 100

OPUS NEW 1.5L

CHEROKEE 1.4L

CHEROKEE 2L

CHEROKEE 1.4L + AMISTAR 0.3L

FANDANGO S 1.2L

PRIORI XTRA 0.8L

IZM 51 0.5L

IZM 51 0.8L

IZM 85 0.8L


Coût produit (€)

32

42

43

42

29

50

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ANALYSE DES RENDE-MENTS Un seul essai a été récolté dans de bonnes conditions en 2012 à Etoile (26). Il montre que 75% des varia-tions de rendement sont expliquées

par les variations d’efficacité. L’impact de la rouille brune a été estimé à 35 q/ha. Dans ce contexte l’écart maximum entre les différentes solutions comparées est de l’ordre de 15 q/ha. L’apport d’une strobi-

lurine en association, toutes choses égales par ailleurs, est estimé à un peu plus de 4 q/ha.

Figure 4 : Rendements bruts de différentes associations avec ou sans strobilurine sur rouille brune du blé

une application unique au stade 39 (1 essai : 26)

Les strobilurines restent indispensables pour contrôler au mieux la rouille brune.

74.8

76.1 82.1

80.2 80.4

74.4 78.0

72.6

77.1 74.5

75.3 75.3

67.4

73.7

50 60 70 80 90

CHEROKEE 1.4LCHEROKEE 1.4L + AMISTAR 0.3L

BELL STAR 1LBELL STAR 1.6L

VIVERDA 1LVIVERDA 1.6LADEXAR 0.6L

ADEXAR 1LBAS 702 F 0.75LBAS 702 F 1.25L

AVIATOR XPRO 0.5LAVIATOR XPRO 0.5L + TWIST 500 SC 0.1L

Moyenne

Sans Strob

Avec Strob

RDT Témoin : 47.5 q/ha E.T.R : 2.60 - P : < 5%

Moyenne

AVIATOR XPRO 0.5L + TWIST 500 SC 0.1L AVIATOR XPRO 0.5L

BAS 702 F 1.25L

BAS 702 F 0.75L ADEXAR 1L

ADEXAR 0.6L

VIVERDA 1.6L

VIVERDA 1L BELL STAR 1.6L

BELL STAR 1L

CHEROKEE 1.4L + AMISTAR 0.3L CHEROKEE 1.4L

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Efficacité économique et IFTpc Pour finir nous donnons un éclairage technico-économique et Ecophyto 2018 sur nos résultats, en rappro-chant les coûts des produits de leurs

résultats d’efficacité sur rouille brune ainsi que leur IFT (IFT Produits commerciaux, IFTpc)

Ces indicateurs rapportés à l’efficacité observée sur rouille brune de chacun des produits testés, per-

met d’approcher une « efficience économique » (pour les produits dont nous connaissons le prix) et « environnementale » (par rapport aux Mesures Agro Environnemen-tales).

Figure 5 : Coûts des produits et efficacité sur rouille brune (%)

application unique au stade 39 (2 essais : 11 et 26)

Les produits positionnés en haut et à gauche présentent les efficacités les plus élevées pour le prix le plus bas. A titre d’illustration, pour 35 €, Osiris Win 1.5l/ha donne un bien meilleur résultat qu’Aviator Xpro 0.5 l/ha. D’une manière générale les produits positionnés en haut et à gauche du graphique présentent la meilleure efficience économique. At-tention car toutes les combinaisons dose x produit ne sont pas explorées.

Figure 6 : IFTpc et efficacité rouille brune (%) une application unique au stade 39 (2 essais : 11 et 26)

Un IFT de 0.4 peut produire un excellent résultat, cas de Viverda par exemple.

OPUS NEW 1.5L

CHEROKEE 1.4L

CHEROKEE 2L CHEROKEE 1.4L +

AMISTAR 0.3L

OSIRIS WIN 1.5L

OSIRIS WIN 2L

OSIRIS WIN 1.25L + PYROS EW 0.7L OPUS NEW 0.9L + PYROS

EW 0.7L

BELL STAR 1L BELL STAR 1.6L

VIVERDA 1L VIVERDA 1.6L

ADEXAR 0.6L

ADEXAR 1L

AVIATOR XPRO 0.5L

AVIATOR XPRO 0.75L


FANDANGO S 1.2L

PRIORI XTRA 0.8L

70

75

80

85

90

95

100

20 25 30 35 40 45 50 55 60 65

Effic

acité

Rou

ille

brun

e en

%

Coût des produits en €

OPUS NEW 1.5L

CHEROKEE 1.4L

CHEROKEE 2L CHEROKEE 1.4L +

AMISTAR 0.3L

OSIRIS WIN 1.5L

OSIRIS WIN 2L OSIRIS WIN 1.25L +

PYROS EW 0.7L OPUS NEW 0.9L + PYROS EW 0.7L BELL STAR 1L BELL STAR 1.6L

VIVERDA 1L VIVERDA 1.6L

ADEXAR 0.6L

ADEXAR 1L

AVIATOR XPRO 0.5L

AVIATOR XPRO 0.75L


FANDANGO S 1.2L

PRIORI XTRA 0.8L

70

75

80

85

90

95

100

0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1.0 1.1 1.2

Effic

acité

Rou

ille

brun

e en

%

IFT pc

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Repères pour 2013 ü La résistance variétale reste très efficace. Certaines variétés dont la résistance Lr24 est susceptible d’être contour-

née sont à surveiller en 2013 (notamment Aerobic, Athlon, et Azerty).

ü Les races « blé dur » sont avirulentes sur les blés tendres et réciproquement. Autrement dit, la rouille brune du blé tendre ne passe pas sur le blé dur et réciproquement. Les populations issues du blé dur font l’objet également d’une collecte, mais ne sont pas analysées en temps réel pour leur profil de virulence.

· Peu de variétés de blé dur apportent une tolérance à la rouille brune suffisante pour limiter le nombre de traitements. ü Parmi les anciennes, BABYLONE, BYBLOS et DAKTER sont les seules à conserver une tolérance élevée. ü Parmi les récentes, SURMESUR et SY CARMA apportent une tolérance remarquable à la rouille et à

l’ensemble des maladies ; FLORIDOU et QUALIDOU ont aussi une bonne tolérance à la rouille. ü Les triazoles associés entre eux ou à une strobilurine continuent de jouer un rôle de premier plan sur

rouille brune. De très bons résultats peuvent être obtenus avec des associations de triazoles + strobilurines (Aba-cus SP, Fandango S, Priori Xtra, …) ou encore avec des associations de triazoles (Osiris Win, Prosaro, …).

ü Les SDHI ne sont pas indispensables pour lutter efficacement contre la rouille brune et n’ont pas tous la même activité intrinsèque sur rouille brune.

ü La base triazole (nature et dose) dans les combinaisons SDHI + triazole joue un rôle déterminant. ü Adexar étudié à demi-dose (1 l/ha) témoigne d’un très bon niveau d’efficacité sur rouille brune. A 0.6 l/ha l’efficacité

reste d’un bon niveau et témoigne pour ce produit d’une certaine robustesse. ü En condition de traitement curatif, Aviator Xpro présente à dose réduite (0.5 l/ha) sur rouille brune un point faible,

particulièrement net en 2012. En 2011 Aviator Xpro témoignait à pleine dose (1.25) de bons résultats. Avec IZM 85 et IZM 51, l’isopyrazam fait bonne impression. En cas de forte attaque, l’adjonction d’une strobilu-rine est généralement bénéfique, en particulier sur le rendement. Les mélanges 3 voies : triazole + SDHI + strobilu-rine comme BAS 702F et Viverda présentent les meilleures efficacités et rendements des essais réalisés en 2012. Ce type de mélange présente la meilleure garantie en cas de forte pression de rouille brune et la plus grande sou-plesse de dose et de positionnement. (Vu aussi en 2011)

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Septoriose du blé


Septoriose du blé

SEPTORIOSE : UNE ANNEE FAVORABLE Après un automne favorable à l’installation de l’inoculum de sep-toriose, les interrogations se sont portées sur la survie de l’inoculum suite à la vague de froid de février, enregistrant des températures ex-trêmes, en particulier pour l’Est de la France. Un test rapide au moment du dégel a montré que l’inoculum était resté viable : les pycniospores étaient encore capables de germer.

Une observation qui a été confirmée par la suite par le redémarrage des épidémies.

Par opposition, le mois de mars a été marqué par des températures particulièrement douces pour la saison, mais également par un dé-but de sècheresse. Le scénario des printemps secs des années 2010 et 2011, était sur le point de se repro-duire, jusqu’au retour des pluies première décade d’avril.

Ces pluies régulières et continues ont relancé les contaminations et ont perduré jusqu’à la maturité pour atteindre dans certains départe-ments des niveaux historiques. Dans le Sud, les pluies sont inégalement réparties et ont conduit à une nuisi-bilité de la septoriose dans la moyenne voire un peu supérieure à la moyenne.

Figure 1 : Estimation de la nuisibilité de la septoriose dans les essais au niveau national

entre parcelles traitées et non traitées (en q/ha)

Une forte nuisibilité des maladies en 2012 En définitive, 2012 se classe comme une année à forte pression des maladies dans la plupart des régions Françaises et en particulier pour la "septoriose", associée à des dégâts de rendement d’au moins 20 q/ha, et parfois davantage (plus de 30 q/ha en moyenne en Nord-Pas-de-Calais, Haute Normandie et Bretagne par exemple), en fonction des régions et de la pluviométrie cumulée au printemps.

16.7

9.1 11.5

16.1 14.4

24.4 +Rb

28

20

9 8.3

24.6

0

5

10

15

20

25

30

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Nui

sibi

lité

en Q

/Ha

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Septoriose du blé


Figure 2 : Dans le Sud, la nuisibilité septoriose en relation avec les précipitations du printemps

Estimation de la nuisibilité des maladies pour la région Sud. Ecart entre parcelles traitées et non traitées en q/ha des essais variétés. La nuisibilité liée à la septoriose est proche de la moyenne comme le montre l’exemple de Saint Antoine de Ficalba (47). Dans d’autres secteurs et notamment en Midi-Pyrénées, d’autres maladies concomitantes participent à

l’écart entre parcelles traitées et non traitées : Rouille Brune, Rouille Jaune.

PILOTAGE DES TRAITE-MENTS SEPTORIOSE AVEC SEPTO-LIS® En 2012, toutes les régions ont été touchées par la septoriose et ont suivi globalement à peu près le même scénario. Un scénario assez délicat à gérer pour déclencher les premières interventions au bon mo-ment. Nous sommes en effet passés d’un scénario tardif, lié à la séche-resse relative de mars (déclenche-ment prévu autour du stade Z37) à

une accélération brutale du risque septoriose avec un premier traite-ment septoriose souhaitable vers 2 nœuds à F1 définitive pointante selon les situations : sensibilité va-riétale, date de semis, contexte géographique.

L’outil Septo-LIS® a déclenché la première intervention, le plus sou-vent vers la fin avril, un peu plus tôt dans le sud-ouest et jusqu’à début mai pour les régions les plus tar-

dives. Les conditions de pluies et de vents de cette période n’ont par ailleurs pas toujours permis d’intervenir immédiatement. Les premiers traitements ont donc par-fois été trop tardifs, dans les régions où l’on traite deux fois, et dans les régions où l’on traite trois fois, c’est le délai entre le premier traitement et le second traitement qui s’est parfois allongé excessivement.

Nui

sibi

lité

(en

% du

T)

Rendement T (en q/ha)

St Antoine de Ficalba (47)

Écart T/NT en q/ha

Moy. 02-12

2012

Issigeac (24) 8 8.5

St AntoineF (47) 17 21

Nougaroulet (32) (14) 20

Montans (81) 20 30

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Septoriose du blé


Un exemple de simulation d’évolution de la septoriose est détaillé grâce au modèle Septo-LIS®

Figure 3 : État contaminations Septoriose – St Antoine de Ficalba (47) variété Solehio semée le 20/10/11

Le mois de mars sec a été défavorable aux contaminations de septoriose. A partir du 6 avril, le temps est devenu plu-vieux avec des journées de pluies consécutives favorisant les contaminations de septoriose. Sur Saint Antoine de Fical-ba (47) les contaminations ont été presque quotidiennes. Les températures sur cette période d’avril et début mai sont en revanche restées fraîches pour la saison. Les incubations ont donc été prolongées. Le feuillage malgré de nombreuses contaminations est resté visuellement sain jusque début mai, date à partir de laquelle les symptômes n’ont cessé de progresser sur les 3 dernières feuilles. La date de traitement conseillée par Septo-LIS® était sur l'exemple présenté le 18 avril peu avant la sortie de la dernière feuille.

Histogramme des con-taminations journalières (lecture échelle à gauche)

Feuilles définitives (barre en pointillés = émission de la feuille :

modèle physiologique)

Pluviométrie (bâtonnet rouge)

Courbe rouge de contami-nations totales %

(=cumul contamination journalière)

(lecture échelle à droite)

Sortie des symptômes % (= courbe noire)

(lecture échelle à droite)

Températures (Max, Moy, Min)

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Septoriose du blé


"RESEAU PERFORMANCE" : LES PHENOTYPES EMER-GENTS PROGRESSENT LENTEMENT Les conditions climatiques favo-rables à la septoriose, ont facilité

l’acquisition de données en 2012. La presque totalité des échantillons reçus au laboratoire a pu être analy-sée.

Dans les essais, les observations des symptômes de septoriose ont

été plus aisées qu’en 2011, malgré parfois la présence de rouilles et de Microdochium spp.

Tableau 1 : Partenaires du "Réseau Performance" en 2012 ACOLYANCE CA 27 CALIPSO HAUTBOIS

AGORA CA 28 CDA 55 INTERFACE CEREALES AGRIAL CA 37 CERENA MAKHTESHIM-AGAN

AMC CA 50 CETA Champagne berrichonne NORD NEGOCE

ARYSTA CA 52 CETA HAM Vermandois NORIAP AXEREAL / AGRALYS CA 59-62 CETA Montcornet PHYTEUROP

AXEREAL / EPIS CENTRE CA 60 Coop de Creully SC² BASF CA 76 Coopérative VIVESCIA SYNGENTA

BAYER CA 86 DUPONT SOLUTIONS TERRENA CA 02 CA Ile de France EURALIS UCATA

CA 03 /ARVALIS CALIANCE FDCETA02 (CETA Saint-Quentinois) UNEAL

LE POINT SUR LES RESISTANCES Rappel campagne 2010-2011 : extrait de la note commune 2012 INRA, SDQPV-DRAAF/SRALAFSSA, ARVALIS-Institut du végétal

La résistance aux QoI (strobilurines, famoxadone) concerne l’ensemble des régions céréalières françaises. Son implan-tation est généralisée sur tout le territoire y compris dans les régions du Sud et l’efficacité de toutes les strobilurines est fortement compromise. Les souches de S. tritici moyennement résistantes aux triazoles (principale classe d’IDM) restent largement majoritaires dans toutes les régions françaises. Pour mémoire, ces souches sont faiblement résistantes et pour une part, entièrement sensibles au prochloraze, en particulier dans les régions de la façade atlantique. Plusieurs phénotypes émergents, notamment plus résistants aux triazoles et au prochloraze sont détectés de-puis 2008. Ces phénotypes émergents sont en progression en 2011, mais restent le plus souvent marginaux dans les populations (7% en moyenne sur l’ensemble de l’échantillon mais présence dans 45% des populations, contre 30% en 2010). Ils correspondent à 2 sous-groupes : (1) un sous-groupe en progression (dit non MDR) pour lequel les différentes catégories de souches présentent de forts niveaux de résistance à un ou quelques triazoles, liés à la sélection de nouvelles combinaisons de mutations dans le gène cible des IDM et (2) un sous-groupe stable entre 2010 et 2011, dit MDR (pour MultiDrug Resistant), pour lequel les isolats sont très résistants à la plupart des IDM et faiblement résistants aux SDHI (Inhibiteurs de la Succinate DésHydrogénase, comprenant les carboxamides), suite à l’acquisition d’un nouveau mécanisme de résistance qui permet au champignon d’excréter plus effica-cement les fongicides. Etant donné les faibles fréquences de ces nouvelles souches, l’efficacité des fongicides ne semble pas affectée par cette évolution récente des populations. Les premiers résultats d’étude de la pression sélec-tive montrent que tous les unisites testés (triazoles, imidazoles, SDHI) seuls ou en mélanges pourraient exercer une pression de sélection sur tout ou partie de ces populations émergentes. 1 Leroux P, Walker AS, Multiple mechanisms account for resistance to sterol 14α-demethylation inhibitors in field isolates of Myco-sphaerella graminicola. Pest Manag Sci (2010). In Press

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Septoriose du blé


Des phénotypes émergents : pas plus fréquents , mais plus répandus … Les phénotypes émergents ne cons-tituent pas un ensemble homogène. Ils se divisent en effet en 2 sous-groupes, un sous-groupe dit MDR2 (MultiDrug Résistants), et un autre sous-groupe dit « non MDR ».

Les phénotypes dits « MDR » sont résistants à tous les IDM à des ni-veaux très élevés et dans une moindre mesure à d’autres modes d’action : strobilurines et SDHI. Ce mécanisme de résistance peut avoir

été sélectionné à partir de souches moyennement résistantes (TriMR) sur un fond génétique TriR6, TriR7 ou TriR10. Ils sont désignés respec-tivement comme MDR6, MDR7, ou encore MDR10.

Les phénotypes dits « non MDR » sont fortement résistants mais uni-quement à certains IDM. Ils se sub-divisent en 2 catégories :

- De souches Tri R5+ et Tri R8+, qui possèdent les mêmes mutations sur le gène CYP51 que les souches Tri R5 et Tri R8, mais présentant des

facteurs de résistance plus élevés dont l’origine reste encore inconnue.

- Des souches TriR9, TriR10 et Tri R11, qui correspondent à de nou-velles combinaisons de mutations déjà connues sur le gène CYP 51 (S524T, V136A, D134A). 2 MDR : les souches dites MultiDrug Resistant, présentent un spectre de résistance croisée à tous les IDM et dans une moindre mesure aux autres modes d’action. Le mécanisme de résistance correspondant est lié à la surexpression de pompes membranaires dont le rôle est de diminuer la concentration en toxiques dans la cellule.

Tableau 2 : Evolution des « Phénotypes émergents » de Septoria tritici dans les échantillons du Réseau Performance

2008 2009 2010 2011 2012

Occurrence des souches émergentes sur tous les

échantillons

Non MDR 66/384

(17.2%) 108/292 (37%)

155/401 (38.7%)

MDR 36/384 (9.4%)

31/292 (10.6%)

82/401 (20.4%)

Total 97/384 (25.3%)

128/292 (43.8%)

202/401 (50.4%)

Fréquence moyenne dans les échantillons concernés

Non MDR 12.10% 14.50% 15.80%

MDR 7.50% 8.30% 9.20%

Total 12.20% 14.20% 15.80%

Fréquence moyenne à l’échelle nationale

Non MDR 1.90% 5.40% 6.10%

MDR 1.20% 0.90% 1.90%

Total 0.15% 0.55% 3.10% 6.20% 8.00%

La fréquence moyenne des souches émergentes dans un échantillon donné, progresse lentement, passant de 6.2% en 2010 à 8% en 2011 sur l’ensemble des échantillons du réseau performance. En revanche, la fréquence des échantillons présentant des souches émergentes MDR (occurrence) progresse rapidement, passant de 10.6% à plus de 20% en 2012.

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Septoriose du blé


Tableau 3 : Caractérisation in vitro des souches de Septoria tritici résistantes aux IDM

IDM

« Résistance spécifique aux IDM » MDR (+TriR6 TriR7, R10)

TriR1 /R3

TriR2 TriR5 TriR5

+ TriR6 TriR7 TriR8 TriR8+ TriR9 TriR10 /R11 /R4

Pyrifenox

Prochloraze

Epoxiconazole

Propiconazole

Fluquinconazole

Tébuconazole

Difénoconazole

Prothioconazole

Phénotypes émergents

Classe phéno-typique TriLR TriMR

TriHR

SDHI

Chlorothalonil

Niveau de résistance Tri R ou MDR / Tri S

Seuls les phénotypes « MDR », présentant des facteurs de résistance > 100 pour tous les IDM, sont qualifiés de haute-ment résistantes aux triazoles (TriHR). La résistance de type MDR vient en effet s’ajouter à la résistance spécifique et conduit à des facteurs de résistance vis-à-vis des triazoles très élevés. Tableau : source INRA Bioger-CPP, Leroux et Walker 2010.

LA RESISTANCE AUX IDM DAVANTAGE REPANDUE Les phénotypes émergents ont fai-blement progressé en 2012. L’évolution la plus remarquable tient à la progression de la fréquence d’échantillons et de sites où ces souches sont présentes, passant entre 2011 et 2012, d’un échantillon

sur dix à un sur cinq, et d’un site sur deux, à plus de 80% des sites.

Pour les échantillons positifs, la fréquence moyenne de ces souches émergentes est de 15.8% (3.1 % en 2009). Sur la totalité des échantil-lons, en incluant cette fois les échantillons où ces nouveaux phé-notypes n’ont pas été détectés, la

fréquence moyenne de ces phéno-types est de 8% (0.15%, 0.5%, 3.2%, 6.2% de 2008 à 2011 respec-tivement) (voir tableau 2).

Comme sur l’ensemble de la pé-riode, ce sont les souches « non MDR » qui dominent parmi les souches émergentes.

0.5-2.5 2.5-25 25-100 >100

Sensible Faible Moyen Fort

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Septoriose du blé


Figure 4 : Distribution géographique des phénotypes émergents de Septoria tritici - N = 63 sites sont concernés sur 78 sites (80.8%)

Occurrence des souches émergentes = 50.4% des échantillons sont concernés (202 échantillons sur 401) Fréquence moyenne dans les échantillons concernés = 15.8 %

Fréquence moyenne sur tous les échantillons = 8.0 %

2011 2012 Les souches émergentes ont faiblement progressé en fréquence en 2011-2012. Elles semblent en revanche s’être dis-

persées davantage sur le territoire. A l’échelle nationale 80% des sites prélevés sont désormais concernés.

% Phénotypes émergents

0 1 à 10 10 à 30 > 30

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Tableau 4 : Structure type des populations de Septoria tritici sur le "Réseau Performance" en 2012 :

Les chiffres présentés représentent les pourcentages de chaque phénotype dans un échantillon. Parmi les phénotypes émergents apparus en 2008, les souches MDR les plus résistantes restent largement minoritaires : 1.9 %.

Au plan de la structure générale de la population (Tableau 3), les souches les plus sensibles (TriLR) sont toujours très largement minoritaires en 2012 (12 %), alors que les souches TriMR restent ultra dominantes (80 %). Les souches émergentes encore très minoritaires progressent très légèrement (8% vs 6.2% en 2011).

RESULTATS AU CHAMP Un total de 85 essais a été mis en place en 2012 par les 47 partenaires du réseau, réparti sur 17 zones céréalières et systématiquement associé à des analyses de résistance.

Tableau 5 : Principales modalités mises en place dans le "Réseau Performance" en 2012 T1 de Z32 à Z37 T2 de Z45 à Z55 €/ha

1 Témoin non traité Témoin non traité - 2 Cherokee 1.4l/ha Opus New 0.75 l/ha + Pyros EW 0.7 l/ha 66 € 3 Cherokee 1.4l/ha Adexar 0.8 l/ha 71 € 4 Aviator Xpro 0.6 l/ha Adexar 0.8 l/ha 84 €

5 Opus New 0.75 l/ha + Pyros EW 0.7 l/ha Opus New 0.75 l/ha + Pyros EW 0.7 l/ha 73 € 6 Opus New 0.75 l/ha + Pyros EW 0.7 l/ha Aviator Xpro 0.6 l/ha 79 €

Le "Réseau Performance" offre une certaine liberté dans le choix des modalités à tester. Les résultats présentés ici cor-respondent au tronc commun, choix le plus fréquemment rencontré et à 2 des modalités optionnelles insérées par les partenaires dans le réseau. Il n'est pas possible de publier les résultats exhaustifs du « Réseau Performance » : une synthèse complète est disponible auprès des régionaux d'Arvalis - Institut du végétal.

Tri S (Sensible) Phénotypes déjà présents Tri R1 / R3 Ces souches sensibles ne sont plus présentes,

elles ont disparu 0 %

(Faible-Tri LR ment Résistant)

Phénotypes déjà présents

Tri R2/R4 Tri R5

Ces souches faiblement résistantes sont très minoritaires 12 %

Tri MR (Moyen-nement Résistant

Phénotypes déjà présents

Tri R6 Tri R7 Tri R8

Les souches Tri R6 dominent dans le Nord de la France par rapport aux souches Tri R7 et R8 à contrario plus fréquentes dans le Sud-Ouest

80 %

Phénotype émergents Non MDR

Tri R5+ Tri R8+ Tri R9

Tri R10 Tri R11 Tri R12

Même mutation que Tri R5 et Tri R8 avec fac-teurs de résistance plus élevé

Nouvelles combinaisons de mutations déjà connues. Facteurs de résistance moyens voire

élevés pour quelques IDM

6.1 %

Tri HR (Hautement Ré-

sistant)

Phénotype émergents

MDR

MDR 6 MDR 7

MDR 10

Résistance croisée à tous les IDM et niveaux de résistance très élevés. Facteur de résis-

tance faible pour les SDHI 1.9 %

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Des efficacités relativement stables En 2012, comme en 2011, la fré-quence des souches « émer-gentes » reste suffisamment faible pour ne pas affecter l’efficacité des solutions testées.

Les niveaux d’efficacité observés sont similaires à ceux observés en 2011, dans un contexte parasitaire moins marqué.

La référence Cherokee puis Opus New + Pyros présente une efficacité de 67% cette année contre 64%

l’année dernière (figure 5). S’agissant de la double application d’Opus New 0.75 + Pyros EW 0.7 les efficacités sont là aussi compa-rables : 63% en 2012 contre 70% en 2011 (figure 6).

Figure 5 : Efficacités sur septoriose et rendements comparés des modalités du Réseau Performance

43 essais 2012 Efficacité en % Rendement en q/ha

La hiérarchie relative des solutions testées dans le cadre du Réseau Performance reste relativement stable.

67

77

80

40 60 80 100

89.7

94.0

95.9

86.4

90.4

91.7

66

71

84

60 70 80 90 100

CHEROKEE 1.4 puisOPUS NEW 0.75 +

PYROS 0.7

CHEROKEE 1.4 puisADEXAR 0.8

AVIATOR XPRO 0.6puis ADEXAR 0.8

Prix du blé 20 €/q

Quantité Témoin : 67 % Rdt Témoin : 70.3 q/ha

ETR : 2.9 p = 0 Coût programme (€)

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Un ou deux SDHI, quels bénéfices ? L’examen des 43 essais où la me-sure de rendement est accompa-gnée d’une efficacité permet d’apprécier le bénéfice apporté par l’introduction d’un ou de deux SDHI dans un programme à deux traite-ments. Sur ces essais, la réponse moyenne à l’utilisation des fongi-cides est en 2012 de l’ordre de 25 q/ha (10 q/ha environ en 2011, sur une série équivalente).

L’apport d’un SDHI par rapport à la référence (Cherokee puis Opus New + Pyros vs Cherokee puis Adexar) représente 10% d’efficacité supplémentaire et un peu plus de 4 q/ha.

L’apport d’un deuxième SDHI (par rapport à un seul) est logiquement plus limité, il représente cependant une progression de 3% d’efficacité et 2 q/ha bruts.

Le bénéfice lié à l’utilisation des SDHI est marqué cette année, où la nuisibilité due à la septoriose est souvent forte. Notez que l’apport d’un premier SDHI apporte sur le rendement un bénéfice équivalent au double de celui apporté par le second.

Observez également, que la compa-raison dans le cadre du Réseau Performance n’est pas faite à dé-pense équivalente. Elle est sensi-blement supérieure au programme de référence pour un SDHI (+ 5 € /ha) et encore plus nettement pour deux (+ 18 €/ha).

En 2011, les doubles applications de SDHI (Aviator 0.8 l x 2) donnaient également des résultats favorables techniquement, reflétant les qualités de cette nouvelle famille de fongi-cides. Mais sur le plan économique, les résultats (déduction faite du coût des produits) n’étaient pas différents de ceux obtenus avec le programme de référence. Il est vrai que la pres-sion parasitaire était plus faible cette année-là.

En 2012, dans un contexte de plus forte pression de maladie, et de prix du blé élevé, l’application d’un deu-xième SDHI, dégage un bénéfice économique d’1.3 q/ha en moyenne.

Si en 2012 les SDHI sont avantagés, ce chiffre ne reflète que la moyenne des réponses, dont les variations s’expliquent en partie par l'impor-tance de la pression de maladie. Lorsque les dégâts liés aux mala-dies sont plus faibles, le bénéfice lié

à l’utilisation des SDHI diminue parallèlement.

Un seul SDHI suffira ! Pour des raisons de gestion des risques de résistance, nous décon-seillons de doubler les solutions SDHI dans les programmes. D’autant plus que le bénéfice techni-co-économique est limité.

(cf. paragraphes suivants, sur l'effet des doubles applications sur la structure des populations de sep-toriose).

L’importance du T1 En revanche, il nous paraît, dans ces situations à très fort risque de septoriose, possible et souhaitable, d'optimiser les programmes de trai-tement (sans nécessairement recou-rir à une double application de SDHI). Parmi les voies à explorer, on peut simplement augmenter la dose du T1 (voire du T2), ou encore opter pour un T1 encore plus per-formant (autre que SDHI, figure 6).

Optimiser la dose et le choix du T1 (hors SDHI) dans les situations à très forte pression de maladie sera un axe de travail prioritaire pour 2012-2013.

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Figure 6 : Efficacités sur septoriose et rendements comparés en 2012 des modalités du Réseau Performance

19 essais Efficacité en % Rendement en q/ha

L'intégration en T2 d'Adexar (après Cherokee) ou d'Aviator Xpro (après Opus New + Pyros) conduit à des programmes de performance équivalente.

65

74

78

63

70

40 60 80

93.5

97.8

99.6

95.0

97.4

90.2

94.2

95.4

91.4

93.5

66

71

84

73

79

60 70 80 90 100 110

Cherokee 1.4 / Opus N +Pcz

Cherokee 1.4 / Adexar 0.8

Aviator Xpro 0.6 / Adexar0.8

Opus New 0.75 + Pcz x 2

Opus New 0.75+Pcz /Aviator Xpro 0.6

Prix du blé 20 €/q Quantité Témoin : 72 % Rdt Témoin : 74.4 q/ha Coût programme (€)

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AVIATOR ou ADEXAR Même si la vocation du Réseau Performance n'est pas de se livrer à des comparaisons de produits, il est tentant de rapprocher les résultats des 2 principaux SDHI du marché, Adexar et Aviator Xpro tous deux utilisés en T2, après Cherokee

1.4 l/ha. Sur 7 essais (figure 7) les 2 SDHI font jeu égal sur le plan des efficacités comme des rendements. Aux doses retenues, respectivement 0.8 et 0.6 l/ha les 2 solutions coûtent toutes les deux : 42 €. L'équivalence en programme (€ pour €), en T2, est donc ici confirmée.

Dans petite série d'essais, la nuisibi-lité des maladies est supérieure (32 q/ha) à celle observée en moyenne sur le réseau 32 q/ha. La réponse des SDHI y est supérieure.

Figure 7 : Efficacités s ur s eptorios e et rendements comparés en 2012 des modalités du Rés eau Performance

7 essais Efficacité en % Rendements brut et net

En T2, Adexar et Aviator Xpro apportent à coût équivalent, la même efficacité et la même réponse économique.

68

80

83

81

40 60 80 100

84.2

90.2

94.9

90.3

81.0

86.6

90.7

86.7

66

71

84

72

60 70 80 90 100

Cherokee 1.4 /Opus+Pcz

Cherokee 1.4 / Adexar0.8

Aviator Xpro 0.6 /Adexar 0.8

Cherokee 1.4 / AviatorXpro 0.6

Prix du blé 20 €/q

Quantité Témoin : 44 % Rdt Témoin : 63.3 q/ha Coût programme (€) ARVALIS - I

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Les SDHI sélectionnent les MDR L'analyse est ici orientée vers les phénotypes émergents, qui suscitent le plus d’inquiétude. Seuls les essais avec présence de souches émer-gentes, dans le témoin non traité, sont pris en compte. Autre condition requise : les analyses doivent être disponibles sur l'ensemble des mo-dalités du tronc commun. Au final, 22 essais sont sélectionnés. Les résultats présentés sont donc le reflet de la pression de sélection exercée par les fongicides utilisés, sur des sites où les souches sont présentes naturellement.

Ces 22 essais (figure 8) comparent toutes les modalités du tronc com-mun, témoin, Cherokee puis Opus New + Pyros, Cherokee puis Adexar et enfin Aviator Xpro puis Adexar, soit 0,1 ou 2 SDHI en programme. S'agissant des souches dites émer-gentes, elles sont présentes dans toutes les modalités traitées et en

tendance sont un peu moins fré-quentes après traitement avec un ou même deux SDHI, du fait de la dimi-nution sensible des souches non MDR (sensibles aux SDHI).

A contrario, la proportion de souches de types MDR, parmi les souches émergentes augmente fortement après deux traitements SDHI et confirme le résultat acquis en 2011, où la double application augmentait significativement la pro-portion de souches MDR (moindre sensibilité de ces souches aux SDHI). La différence observée est également significative en 2012. Les 5.5% de souches MDR (figure 8) observés après une deux applica-tions de SDHI sont significativement supérieurs aux 1.6% et 1.5% obser-vés après le programme de réfé-rence et dans le témoin.

S'agissant de la modalité de réfé-rence avec chlorothalonil et sans SDHI, le résultat de 2011, n'est pas confirmé. Nous observions en effet

une diminution significative de la proportion de souches émergentes de type non MDR. Cette année, la structure de la population reste in-changée après traitement (différence non significative pour les souches MDR comme non MDR), identique à celle du témoin.

Au rang des hypothèses, nous évo-quons la pression de maladie parti-culièrement importante en 2012, combinée à une dose peut être un peu trop faible dans ce contexte, et éventuellement au positionnement du premier traitement peut être un peu tardif dans certains cas. L’efficacité des traitements n’aurait donc pas été suffisante pour impri-mer sa marque sur la structure de la population. Mais ce ne sont ici que des hypothèses, une troisième an-née sera sans doute nécessaire pour clarifier le rôle joué par ce pro-gramme de référence.

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Figure 8 : Effet des traitements sur la structure des populations de S. tritici Moyenne de 22 essais - Réseau Performance 2012

La nature des traitements influence la structure des populations et notamment la fréquence des souches dites

«émergentes». Si une double application de SDHI réduit significativement la proportion de souches non MDR, elle sélectionne à

l’inverse significativement les souches de type MDR.

Et demain, s i l’utilis ation des carboxamides s e généralis e ! Les premiers éléments de marché montrent que les dernières innova-tions SDHI ont été très rapidement adoptées par le marché en 2012. Les panels estiment que 45% des hectares cultivés en blé ont reçu une spécialité fongicide contenant un SDHI. Les études prospectives es-timent que la progression sur blé pourrait atteindre 70% dès 2013.

Pour 2014, en plus du boscalid, du bixafen et du fluxapyroxad 2 nou-veaux SDHI devraient atteindre le marché : l’isopyrazam et le penthio-pyrad. Il est indéniable que les utili-sations de carboxamides vont en-core progresser très significative-ment. Plus cette nouvelle famille sera utilisée, plus la pression de sélection sur les populations patho-gènes sera forte, avec le risque de voir s’accroître la population de souches MDR, ou encore de voir

émerger de nouvelles mutations spécifiques de la résistance aux SDHI.

Il nous appartient, pour assurer la pérennité de cette nouvelle famille d’en limiter l’usage au strict néces-saire.

Par conséquent, Il nous semble pour l’instant préférable de limiter l’utilisation des carboxamides à une seule intervention par saison.

0102030405060708090

100

TNT

CH

ERO

KEE

1.4

/ OPU

SN

ew 0

.75

+pc

z 31

5

CH

ERO

KEE

1.4

/ AD

EXA

R0.

8

AVI

ATO

RXP

RO

0.6

/A

DEX

AR

0.8

9 8 8 8 5 6 6 6

60 60 65 67

9 5 7 6

16.6 16.7 11.8 7.3

1.5 4.0 1.6 5.5 %

MDR Non MDR TriR7+R8 TriR6 TriR5 TriR2+TriR4

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RESULTATS DES ESSAIS 2012 « PRODUITS » ARVA-LIS - Institut du végétal Au total, 5 essais ont été mis en place majoritairement au Nord de la Loire (02, 24, 27, 41, 56). Les pro-duits ont été comparés sur la base d’une seule application réalisée au stade « dernière feuille pointante » à « gonflement », entre début mai et mi-mai selon les régions. Les appli-cations ont eu lieu en l’absence de symptômes sur les 2 dernières feuilles. Les premiers symptômes pouvaient être déjà présents sur F3 et F4. La plupart des observations portent sur 3 étages foliaires F1, F2

et F3 (avec en moyenne 53 % de surface atteinte). Les efficacités et les rendements sont présentés sous la forme du regroupement des 5 essais. En moyenne, la meilleure réponse observée après une seule application fongicide est de 24 q/ha, traduisant la forte pression de mala-die observée cette année sur l’ensemble de ce réseau.

Rappel des objectifs : Ces essais dits d’évaluation ont pour but unique de comparer l’efficacité de différents produits, à une ou plusieurs doses choisies et dans contexte particuliè-rement favorable au développement

de la maladie ciblée. Le choix des doses a été raisonné principalement en fonction du prix des produits pour établir des comparaisons sur la base d’un même coût / ha : 30 €, 40 € et 50 € selon les produits, avec parfois plusieurs doses pour un même pro-duit. L’objectif étant d’approcher une sorte de rapport qualité prix, dans un contexte parasitaire susceptible de bien discriminer les modalités étu-diées. Les écarts observés entre les solutions testées sont donc volontai-rement amplifiés par les conditions de l’étude.

Figure 9 : Comparaison de différentes modalités sur septoriose sur une base époxiconazole Une seule application à Z37-45 (5 essais : 02, 24, 27, 41, 56)

Efficacité en % Rendement en q/ha

A demi-dose Osiris Win + Pyros EW obtient pour environ 42 € un excellent résultat

71

63

71

76

69

76

76

66

77

71

66

74

40 60 80

81.8

78.5

79.8

83.7

82.2

82.8

84.9

81.6

85.3

81.9

82.6

85.9

60 80 100

OPUS NEW 1.5L

OPUS NEW 0.6L+PYROS EW 0.7L



OSIRIS WIN 1.5L

OSIRIS WIN1.25L+PYROS EW 0.7L

OSIRIS WIN 1.25L + BRAVO 1L

BELL STAR 1L

BELL STAR 1.6L

BELL 0.7L + PYROS EW 0.7L

VIVERDA 1L

VIVERDA 1.6L

(Mélange interdit)

62

39

40

52

33

40

42

36

51

41

31

50

Coût programme (€)

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OSIRIS WIN : la nouvelle référence triazole(s) Opus New à pleine dose (1.5 l/ha) présente ici une efficacité de très bon niveau (71 %). Osiris Win à la dose de 1.5 l/ha donne, pour moins cher (-10 €), un résultat comparable. A demi-dose, cette association de triazoles obtient donc un très bon résultat. Il en résulte un excellent rapport qualité prix, associé à un IFT lui aussi avantageux. Osiris Win confirme ainsi des résultats déjà obtenus antérieurement et son statut de nouvelle référence.

Côté prochloraze, l’association Opus New + Pyros EW à la dose de 0.9 + 0.7 confirme l’intérêt de cette subs-tance active en mélange. Elle pré-sente en effet un niveau d’efficacité et de rendement comparable à la pleine dose d’Opus New (1.5), mais pour un niveau de dépense inférieur (-7€).

L’intérêt du prochloraze est égale-ment perceptible lorsque l’on com-pare l’équilibre 1.2 + 0.7, qui pour un coût similaire, donne des résultats

supérieurs, en efficacité et en ren-dement, à la pleine dose d’Opus New.

Dans le même ordre d’idée, l’association Osiris Win à la dose de 1.25l associé avec du prochloraze ou encore avec du chlorothalonil, donne pour quelques euros de plus (3 à 5 €), des résultats nettement supérieurs à la demi-dose d’Osiris Win. Le très bon résultat obtenu pour l’association avec chlorothalonil place cette solution sur un pied d’égalité avec certaines solutions SDHI, comme Bell 0.7 + Pyros 0.7, ou encore Viverda 1 (même coût, même performance), voire même Bell star 1.6 et Viverda 1.6 (perfor-mance proche mais pour un coût inférieur).

Notez toutefois que le mélange Osiris Win + Bravo est actuellement interdit et a fait l'objet d'une de-mande d'autorisation par Basf, en cours d’examen. L’autorisation initia-lement attendue fin 2012, n’est plus espérée avant le premier trimestre 2013, et ne devrait pas permettre de ventes en pack avant 2014.

S’agissant des SDHI, Bell Star est étudié ici à deux doses 1 l (40%) et 1.6l (64%). Comparées aux autres spécialités à base d'époxiconazole, ces solutions donnent en tendance des résultats de rendement un peu supérieurs à ce que laissent at-tendre les efficacités observées. Bell star à 1 l par exemple paraît moins efficace (66%) qu’une pleine dose d’Opus New (1.5 l), mais conduit au même rendement.

Viverda est testé aux mêmes ratios (40 et 64%) que Bell Star. Les deux spécialités apportent ainsi les mêmes quantités d'époxiconazole et de boscalid et ne diffèrent que par l’apport de la strobilurine (pyra-clostrobine). Pour les deux doses, on n'observe pas d'effet majeur de la strobilurine sur l'efficacité et le ren-dement. La réponse observée com-pense l'écart de prix observé entre les deux spécialités, confirmant qu’il n’y a pas d’intérêt à l’apport de stro-bilurine dans un contexte où seule la septoriose est présente.

Figure 10 : Comparaison de différentes modalités sur septoriose sur une base fluxapyroxad (Xemium)

Une seule application à Z37-45 (5 essais : 02, 24, 27, 41, 56) Efficacité en % Rendement en q/ha

71

77

86

73

79

78

82

40 60 80 100

81.8

84.6

88.2

83.3

87.4

84.7

87.8

60 70 80 90

OPUS NEW 1.5L

BAS 712F 0.6L

BAS 712F 1L

ADEXAR 0.6L

ADEXAR 1L

BAS 702F 0.75L

BAS 702F 1.25L

53

32

50


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Le fluxapyroxad est au ren-dez-vous ! L'Adexar est étudié à 0.6l et 1l, res-pectivement à 30 et 50 % de la dose homologuée, soit un coût de 32 et 53 €. Ces doses ont été choisies intentionnellement pour permettre d’établir des comparaisons avec d’autres produits (notamment autres que SDHI), sur des bases écono-miques comparables et correspon-dant à des dépenses observées classiquement pour une application dans un programme à 2 ou 3 pas-sages.

Dans ce contexte, Adexar à 0.6 l/ha (32 €) procure la même efficacité qu’Opus New à pleine dose pour un coût inférieur (50 €). Et la comparai-son des rendements lui est égale-ment favorable. A 1 l, l’efficacité et le rendement permis par Adexar pro-

gressent fortement, soulignant ainsi les fortes potentialités de cette as-sociation et indirectement celles du fluxapyroxad.

Sur le plan économique, ce résultat confirme en situation à forte pres-sion de maladie l’excellent rapport qualité prix de la solution Adexar. Pour 32€ (0.6 l/ha), elle dépasse très nettement l’association Opus New 0.6 + Pyros 0.7 (31 €). Toujours selon les résultats de cette série d’essai, hors SDHI, seules des as-sociations du type, Osiris Win + Bravo, peuvent prétendre rivaliser sous un angle technico-économique avec cette solution. Mais il faudra encore attendre !

BAS 702F est basé sur une compo-sition proche d'Adexar (quelques grammes en moins de triazole et de carboxamide), mais complété avec

une strobilurine (la pyraclostrobine). Les résultats sont tout à fait compa-rables à ceux obtenus avec Adexar. L'ajout de la pyraclostrobine, comme dans le cas de Viverda, est ici peu sensible et s’il existe relève de la nuance.

BAS 712F est testé ici aux mêmes doses que l'Adexar. Il apporte exac-tement la même quantité de fluxapy-roxad, en revanche l'époxiconazole est remplacé par le metconazole. Les résultats d'efficacité sont un peu surprenants et (dans la nuance) plutôt favorables au metconazole. Une impression qui tend à se con-firmer sur les rendements.

Faut-il y voir l’expression des quali-tés curatives du metconazole dans un contexte de pression extrême de maladie ? Ce résultat, quoiqu’il en soit, demande à être confirmé.

Figure 11 : Comparaison de différentes modalités sur septoriose sur une base bixafen Une seule application à Z37-45 (5 essais : 02, 24, 27, 41, 56)

Efficacité en % Rendement en q/ha

L'Aviator Xpro est testé à deux doses 0.5l et 0.75l, soit 40 et 60% de la dose d’homologation, ou encore 35 et 53 €/ha.

71

68

74

67

59

72

40 60 80

81.8

79.3

82.9

81.5

79.5

83.4

60 65 70 75 80 85 90

OPUS NEW 1.5L

AVIATOR XPRO 0.5L

AVIATOR XPRO 0.75L

AVIATOR XPRO 0.5L +BRAVO 1L

F148 BCS 0.7L

F148 BCS 1.1L


45

53

35

50

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Les solutions bixafen dans l'épreuve A 0.5 l comme à 0.75 l/ha, Aviator Xpro fait pour la même dépense, au moins jeu égal avec la référence Opus New + Pyros.

Le projet F148 BCS, apporte aux doses testées des quantités de bixafen et de prothioconazole simi-laires (à quelques grammes près) à celles apportées par Aviator à 0.5 et 0.75 l/ha mais apporte en plus, la fluoxastrobine, une strobilurine qui sur septoriose, ne fait pas de diffé-rence. F148 BCS et Aviator Xpro font donc jeu égal.

Dans le même ordre d'idée un mé-lange extemporané (à 3 voies) a été testé, associant Aviator Xpro et Bravo, en s’inspirant (sur un équi-libre différent) du pack Aviator 725 Xpro distribué par Bayer. A priori, la

tentative est peu convaincante, l’apport de chlorothalonil apparaît sans effet sur l’efficacité. Elle pré-sente cependant en tendance un avantage sur le rendement. Ce type de solution mériterait d’être évalué dans un contexte programme, plus favorable à l’expression des qualités préventives du chlorothalonil.

Nous avions, en 2011, souligné la nécessité de préciser la hiérarchie des SDHI entre eux, notamment à des doses différentes de la dose d’homologation et dans un contexte de plus forte pression de maladie. La comparaison Aviator Xpro / Adexar donne en 2012, à coût équi-valent, un avantage à Adexar.

Faut-il y voir la conséquence des conditions sévères dans lesquels les produits sont évalués ? Les doses (30 à 60 % selon les produits) sont comparées en application unique

souvent en situations curatives. Plus les conditions sont difficiles et plus les différences d’activité intrin-sèque entre produits sont appa-rentes.

Faut-il pour autant extrapoler cette hiérarchie à des utilisations en pro-gramme ? Pas forcément ! Les pro-grammes Cherokee puis Aviator Xpro (0.6), donnent en effet des résultats similaires aux programmes Cherokee puis Adexar (0.8) pour un coût identique (voir chapitre : Ré-seau Performance, figure 7). D’une manière plus générale, plus les conditions d’évaluation sont sévères, plus les écarts entre les solutions testées vont apparaître. En pro-gramme, ou/et à fortes doses, les différences s’estompent générale-ment et disparaissent parfois.

Figure 12 : Comparaison de différentes modalités sur septoriose pour des projets SDHI

Une seule application à Z37-45 (5 essais : 02, 24, 27, 41, 56) Efficacité en % Rendement en q/ha

Les SDHI attendus pour 2014, QFA 61 et IZM 51 au niveau des références du marché.

71

56

65

61

66

64

68

40 60 80

81.8

79.7

83.2

76.9

78.8

78.0

81.0

60 65 70 75 80 85

OPUS NEW 1.5L

IZM51 0.5L

IZM51 0.8L

QFA61 1.5L

QFA61 2L

CHEROKEE 1.4L

CHEROKEE 2L

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Septoriose du blé


LES PROJETS POUR 2014 En 2014 (et non en 2013, comme annoncé il y a un an) d’autres SDHI devraient arriver sur le marché, il s’agit du penthiopyrad (Dupont Solu-tions) et de l’isopyrazam (Syngenta). La première substance active est testée ici associée à du chlorothalo-nil (sans triazole) comparée à la référence Cherokee. Les deux doses testées donnent les deux spécialités comme à peu près équi-valentes. Une évaluation en pro-gramme, notamment au T1, permet-

trait de donner une idée plus juste de la valeur pratique de cette asso-ciation, qui à la différence de toutes les autres solutions SDHI n’associe pas de triazole.

L’autre SDHI en cours de dévelop-pement correspond à l’isopyrazam, proposé en association avec de l’époxiconazole (et déjà commercia-lisé en Angleterre et en Irlande sous le nom de Seguris). A un litre, IZM51 apporte 90 g d’époxiconazole et donc à 0.8 l /ha, l’équivalent de 60% d’une pleine dose d’époxiconazole.

Sur cette base IZM 51 donne des résultats proches de la référence Opus New à pleine dose. Si les résultats sont plutôt inférieurs en termes d’efficacité, ils sont légère-ment plus favorables en termes de rendement. Un comportement qui rappelle celui du boscalid, dont on a déjà souligné les qualités de « bon finisseur ». Le prix en France de cette nouvelle solution est la donnée manquante. Il sera selon nous, dé-terminant dans son succès.

Efficacité économique et IFTpc Pour finir, nous donnons un éclairage technico-économique et un éclairage Ecophyto 2018 sur nos résultats, en rappro-chant les coûts des produits et leur IFT (IFT Produits commerciaux, IFTpc) de leurs résultats d’efficacité sur septoriose.

Ces indicateurs rapportés à l’efficacité observée sur septoriose de chacun des produits testés, permet d’approcher une sorte d’efficience économique et peut être aussi environnementale (au moins sous l’angle des Mesures Agro Environ-nementales).

Figure 13 : Coûts des produits et efficacité septoriose (%)

Les associations à base d’Osiris Win et Adexar 0.6 l (en haut à gauche : faible coût + forte efficacité) tendent à se distin-

guer du nuage de points relativement compact.

OPUS NEW 1.5L




OSIRIS WIN 1.5L


OSIRIS WIN 1.25L + BRAVO 500 1L

BELL STAR 1L

BELL STAR 1.6L


VIVERDA 1L

VIVERDA 1.6L ADEXAR 0.6L

ADEXAR 1L

AVIATOR XPRO 0.5L

AVIATOR XPRO 0.75L

AVIATOR XPRO 0.5L + BRAVO 500 1L

CHEROKEE 1.4L

CHEROKEE 2L

60

62

64

66

68

70

72

74

76

78

80

25 30 35 40 45 50 55 60 65

Effic

acité

en

%

Coût produit en €

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Figure 14 : IFTpc et efficacité septoriose (%)

L’IFTpc en tant qu’indicateur environnemental pénalise injustement les mélanges extemporanés et survalorise les pro-duits homologués à des doses déconnectées de leur dose pratique d’utilisation.

Repères pour 2013 · Au contraire de 2010 et 2011, l'année 2012 est une année à forte pression de septoriose.

· La fréquence des phénotypes émergents progresse lentement, en revanche, ils se sont plus largement répandus en 2012 : 80% des sites prélevés sont désormais concernés par ces nouveaux phénotypes

· Les doubles applications de carboxamides (SDHI) sélectionnent préférentiellement les souches MDR, mais limitent la proportion de souches non MDR.

· Diversifier les modes d’action et les substances actives reste le principe de base de la gestion des risques de résis-tance.

· Une seule application de SDHI sur blé apparaît suffisante techniquement et limite les risques d'apparition de souches résistantes à cette famille.

· Le prochloraze tout comme le chlorothalonil sont toujours dans la course et tiennent leur rang en association et dans le cadre de programmes.

· 2012 confirme très nettement la contribution essentielle des carboxamides en association pour lutter contre la sep-toriose.

· Les innovations, Adexar, Aviator Xpro, Skyway Xpro, Bell Star, Viverda plus efficaces mais plus chères, restent tou-tefois compétitives par rapport à des solutions plus classiques du type Opus New + prochloraze ; d’autant plus dans un contexte de forte nuisibilité septoriose et avec un prix du blé élevé.

· Osiris Win s’impose progressivement comme la nouvelle référence « triazole(s) » du marché. Les associations Osiris Win avec prochloraze ou chlorothalonil (en 2014) auront un rôle à jouer. Elles rivalisent en effet sur le plan technico-économique avec certains SDHI.

· Si Adexar s’impose devant Aviator Xpro dans un duel frontal à l’issue d’une seule application de chacun des pro-duits ; les résultats sont à l’équilibre en programme.

· Les solutions du T2 comme Opus New + Pyros ou encore du T1 comme Cherokee, grands classiques des pro-grammes sur blé, risquent d’être soumises plus durement la concurrence.

· Les strobilurines, dans le cadre de mélange 3 voies (IDM+SDHI+QoI) jouent toujours un rôle marginal sur septoriose.

OPUS NEW 1.5L




OSIRIS WIN 1.5L


OSIRIS WIN 1.25L + BRAVO 500 1L

BELL STAR 1L

BELL STAR 1.6L


VIVERDA 1L

VIVERDA 1.6L ADEXAR 0.6L

ADEXAR 1L BAS 712 F 0.6L

BAS 712 F 1L

BAS 702 F 0.75L

BAS 702 F 1.25L

AVIATOR XPRO 0.5L

AVIATOR XPRO 0.75L

F148 BCS 0.7L

F148 BCS 1.1L

AVIATOR XPRO 0.5L + BRAVO 500 1L

CHEROKEE 1.4L

CHEROKEE 2L

IZM 51 0.5L

IZM 51 0.8L

QFA61 1.5L

QFA61 2L

50

55

60

65

70

75

80

85

90

0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6

Effic

acité

en

%

IFTpc

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SDHI : doit-on craindre les résistances ?



Comme pour tous les produits uni-sites, c'est-à-dire avec un seul mode d'action, le risque de résistance existe pour la famille des SDHI. Mais ce risque est plus ou moins élevé, selon les pathogènes concernés, la famille chimique, et ses modalités d’utilisation. Concernant les SDHI, le risque est considéré par le FRAC comme intrinsèquement moyen à élevé.

En comparaison, les strobilurines viennent d’être récemment reclas-sées à risque élevé.

Existe-t-il déjà des résis-tances aux SDHI ? Oui, le tableau ci-dessous recense les espèces de champignons actuel-lement connues pour avoir présenté des mutations site/cible associées à une moindre sensibilité. En grisé les résistances qui concernent les cé-

réales : le charbon nu (résistance en pratique : efficacité au champ affec-tée) et la septoriose chez des mu-tants de laboratoire uniquement (les populations MDR faiblement résis-tantes aux SDHI identifiés au champ, ne présentent pas des muta-tions cible/site codant pour une résistance spécifique aux SDHI, mais une plus grande aptitude à excréter certains fongicides appar-tenant à différentes familles).

SDHI fongicides (Succinate dehydrogenase inhibitors) Complexe II succinate dehydrogenase Pathogène Nom commun Culture Référence Remarque

Alternaria alternata Alternariose Pistache Avenot & Michallides 2007 Avenot et al. 2008

Mécanisme de résistance au champ

Aspergillus nidulans White & Georgopoulos 1986 Etudes de mutation en laboratoire

Coprinus cinereus Ito et al. 2004 Etude de mutation et analyse génétique

Botryotinia fuckeliana (Botrytis cinerea) Pourriture grise Angelini et al. 2010 Laboratoire analyses génétiques

Botrytis cinerea Pourriture grise Vigne Fraise FRAC 2007 Champ

Botrytis elliptica Pourriture grise Liliacées FRAC 2007 Champ

Corynespora cassiicola Tache Corynes-pora

Concombre (japon) Miyamoto et al. et 2009 Champ (serres)

Mécanisme au champ Didymella bryoniae Black rot Cucurbitacées FRAC 2007 Stevenson et al. 2008 Champ Mycosphaerella grami-nicola Septoriose Blé Skinner et al. 1998 Etudes de mutation en laboratoire

Podosphaera xanthii Oïdium Melon (US) FRAC 2007 Champ Ustilago maydis Charbon Maïs Keon et al. 1991 Etudes de mutation en laboratoire Ustilago nuda Charbon nu Orge Leroux & Berthier 1988 Champ

La carboxine et l'oxycarboxine ont été les premières matières actives systémiques employées contre le charbon nu de l’orge et contre la rouille du chrysanthème notamment. En 1984 sur orge, des isolats sur charbon nu (Ustilago nuda) résis-tants à la carboxine ont été décelés. En 1985, les prélèvements effectués en France et dans d’autres pays européens (Allemagne, Grande-Bretagne, Irlande) ont confirmé l’existence de souches résistantes.

Concernant Puccinia horiana, agent de la rouille blanche du chrysan-thème, des souches résistantes à l’oxycarboxine ont été isolées au Japon, en France et aux Pays-Bas.

Les nouveaux SDHI : le boscalid, le bixafen, l'isopyrazam, la fluxapyroxad et le penthiopyrad, tous unisites ne sont pas à l’abri d’une mutation capable de provo-quer une résistance spécifique. Des souches résistantes ont été identifiées au champ sur botrytis de la vigne, et les soupçons qui pe-saient sur Sclerotinia sclerotiorum sur colza ont été confirmés.

Quels sont les risques de résistance ? Avec un seul représentant jusqu'en 2011, la pression de sélection exer-cée par la famille des SDHI était faible. En 2014, il y aura très proba-

blement 5 SDHI sur le marché, cor-respondant à plus de 10 produits commerciaux. Avec l’utilisation croissante de cette famille, la pres-sion de sélection et donc les risques deviendront plus élevés.

Plus d'un million d'hectares de blé par an ont été traités avec des car-boxamides (boscalid) entre 2008 et 2011. Les surfaces traitées en 2012 ont pratiquement doublé par rapport à 2011 et devraient encore progres-ser en 2013 et plus encore en 2014 avec l’arrivée probable de l'isopyra-zam et du penthiopyrad.

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Quelles souches risquent d’être sélectionnées par les SDHI ? Les résistances sont généralement associées à l’apparition d’une résis-tance spécifique, liée à une mutation de site/cible, et déterminant une résistance en pratique aux représen-tants de la famille considérée. De ce point de vue les monitorings réalisés pour la résistance aux SDHI sont formels. Pour l’instant, aucune souche résistante de ce type n’a été identifiée chez Mycosphaerel-la graminicola, Puccinia recondi-ta, Oculimacula yallundae, O. acuformis, Puccinia hordei, Pyre-nophora teres, Rhynchosporium secalis, Ramularia collo-cygni (source FRAC).

Cependant les phénotypes dits « MDR* » résistants à tous les IDM (triazoles et imidazole), sont en tendance sélectionnés par les SDHI (principalement après une double application, voir chapitre septoriose). Le risque d’une éventuelle générali-sation dans les populations de Sep-toria tritici de ce type de souche est encore mal évalué. Si ces souches devaient se généraliser, l’activité des triazoles pourrait être fortement affectée.

* MDR : les souches dites MultiDrug Resistant, présentent une résistance croisée à tous les IDM et dans une moindre mesure aux SDHI et aux strobi-lurines. Le mécanisme de résistance correspondant est lié à la surexpression de pompes membranaires dont le rôle est de diminuer la concentration en toxiques dans la cellule, quelle que soit la classe chimique à laquelle il appartient.

Quelles mesures mettre en place pour retarder le déve-loppement des souches MDR ? Il est préférable d’anticiper et de mettre tous les atouts de notre côté, en commençant par limiter la pré-sence de la maladie, par d’autres moyens que les fongicides. Cela passe par des mesures prophylac-tiques appropriées : dans un premier temps le choix d’une variété tolé-

rante aux maladies, un ajustement de la densité de semis, de la date de semis et de la fertilisation azotée peuvent aussi apporter leur contribu-tion. En limitant la pression de mala-die, on limite le recours aux traite-ments, et par conséquent la pres-sion de sélection exercée par les fongicides d’une manière générale et des SDHI en particulier.

Dans le même esprit, on évitera de démultiplier le nombre de passages. Il a été établi sur l’oïdium du blé qu’une réduction de dose associée à une augmentation du nombre de passages exerce une pression de sélection favorisant le développe-ment de populations résistantes1. Les fractionnements excessifs ne sont donc pas recommandés, tout comme des interventions inappro-priées, trop précoces ou trop tar-dives, ou encore économiquement injustifiées.

Concernant le choix des produits à utiliser, il convient de privilégier des associations de modes d’actions différents (pas de résistance croi-sée) et efficaces sur la cible concer-née, tout en alternant autant que possible en cours de saison les molécules utilisées (entre modes d’action ou par défaut au sein d’une même famille). 1 Forster et al., 1994 ; Engels and De Waard, 1994 ; cités in Fungicide re-sistance in crop pathogens : how it can be managed : http://www.frac.info/frac/publication/anhang/FRAC_Mono1_2007_100dpi.pdf

Forster, B, Chavaillaz, D, Steden, C, Radtke, W, Kasbohrer, M and Kuhl, A (1994) Influence of split application of fenpropimorph mixtures on disease control In: Fungicide Resistance, Hea-ney, S, Slawson, D, Hollomon, D W, Smith, M, Russell, P E and Parry, D W eds. British Crop Protection Council, Farnham, Surrey, 331-335.

Engels, A J G and De Waard, M A (1994) Effect of different treatment schedules on the sensitivity of Erysiphe graminis f.sp. tritici. to fenpropimorph. In: Fungicide Resistance, Heaney, S, Slawson, D, Hollomon, D W, Smith, M, Russell, P E

and Parry, D W eds. British Crop Protec-tion Council, Surrey, 303-308.

Combien de SDHI par an ? Les bénéfices associés à une double application de SDHI sont limités. Ils peuvent toutefois s’observer dans des situations agro-nomiques plutôt extrêmes (région, variété et année à risque élevé) mais sont donc relativement rares. Les risques de résistance, même s’ils sont difficiles à estimer sont bien réels, vis-à-vis des SDHI mais aussi vis-à-vis des triazoles (voir chapitre septoriose).

Arvalis-institut du végétal con-seille par précaution de n’utiliser cette famille chimique qu'une seule fois par campagne. Le but est de limiter la pression de sélec-tion exercée par les SDHI, dans l’espoir de retarder l’émergence de populations résistantes et de con-server les niveaux d’efficacité ac-tuels de cette famille. Cette recom-mandation pourra évoluer si le re-cours à 2 applications de SDHI de-venait une nécessité technique et économique.

Une famille dé jà u tilis ée en TS ? Trois molécules (sedaxane, fluopy-ram, fluxapyroxad) de cette famille des SDHI sont actuellement com-mercialisées ou développées en traitement des semences. Certaines d’entre elles, disposant de propriétés systémiques, peuvent être redistri-buées dans les parties aériennes de la plante, et selon la dose utilisée se montrer efficaces sur les maladies foliaires. Elles peuvent donc exercer une certaine pression de sélection sur les pathogènes des parties aé-riennes. Cette dimension devra être prise en compte dans la gestion des risques d’apparition de résistance au fur et à mesure des homologations et selon le profil de chaque molé-cule. Le FRAC a d’ailleurs commu-niqué dans ce sens dès le début de 2012.

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http://www.frac.info/frac/publication/anhang/FRAC_Mono1_2007_100dpi.pdf

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Fusariose des feuilles et des épis


Fusarioses des feuilles et des épis

UNE ANNEE A RISQUE Après 3 années consécutives à faible risque, associées à des ré-coltes d’excellente qualité sanitaire en blé tendre comme en blé dur, 2012 rappelle davantage les années 2007 ou 2008 avec une présence manifeste de la fusariose sur épis cependant moins généralisée.

Selon les régions, la période de floraison a pu échapper au climat humide ambiant de fin mai début juin. La dernière décade de mai a en effet été ponctuée de nombreux épisodes pluvieux. Pour les blés en floraison à cette période, le risque était très significatif, et d’autant plus

que le risque agronomique était élevé.

Des floraisons mi-mai pour le sud et l’accalmie des pluies début juin pour le nord ont permis à certaines ré-gions d’échapper au risque de con-tamination.

Le cumul des pluies pendant cette période (-7/+7 jours autour de la floraison) est un bon indicateur. Avec plus de 40 mm, le risque « fu-sariose » est élevé, moyen entre 10 et 40 mm et faible avec moins de 10 mm.

Quant aux températures, plutôt fraîches (environ 18°C de moyenne

journalière), elles ont favorisé les espèces du genre Microdochium en plus de F. graminearum, l’espèce dominante. La présence de symp-tômes sur feuilles a été observée dans certaines régions.

Les premières informations issues du monitoring réalisé par Bayer CropScience confirment une pré-sence significative de fusariose en 2012 et l’importance particulière de Microdochium spp dans les analyses au regard de la situation des autres années.

En essais, on obtient par contamination artificielle des attaques importantes, permettant de discriminer efficace-ment les produits fongicides entre eux.

La différentiation sur épis des espèces responsables des symptômes est très difficile. F. graminearum et Micro-dochium sp. cohabitent très fréquemment sur le même épi voir sur le même grain.

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RESULTATS DES ESSAIS 2012 ARVALIS - Institut du végétal En 2012, 4 essais ont été réalisés. Deux orientés vers l’évaluation de l’efficacité des fongicides pour lutter contre F. graminearum, deux autres pour lutter contre Microdochium spp. Vis-à-vis de Fusarium graminearum

Dépt % épillets fu-sariés % Fg % M.sp. DON base 100

24 Témoin NT

22% 21 16 111 (2300 ppb)

Horizon EW 21 23 100

31 Témoin NT

38% 87 3 161 (14193 ppb)

Horizon EW 76 2 100 Deux essais (dépt. 24 et 31) ont été conduits avec apports de résidus de culture de maïs et brumisation à la floraison, pour obtenir une contamination par Fusarium graminearum. Les analyses de flore indiquent une présence presque ex-clusive de F. graminearum pour l’essai de Haute Garonne et la présence concomitante de F. graminearum et de Micro-dochium spp, pour l’essai de Dordogne. Sur le regroupement, le niveau de présence des symptômes est très élevé, puisque près d’un épillet sur trois a été jugé fusarié en l’absence de traitement. Les pertes de rendement sont estimées à plus de 15 q/ha en moyenne sur les 2 essais

Figure 1 : Efficacités (%) – Rendements (q/ha) et DON (base 100 Horizon) sur F. graminearum Regroupement de deux essais (24 et 31)

Avec Kestrel, BAYER élargit son offre de très bon niveau pour lutter contre la fusariose.

56

67

57

58

58

62

68

70

60

64

61

40 50 60 70 80

HORIZON EW 1L

PROSARO 1L

PROSARO 0.5L

BAS 627 F 1L

BAS 627 F 1.33L

EPOPEE 1.2L +CERCOBIN 1.2L

PROSARO 0.5L +CERCOBIN 1.1L

KESTREL 1L

KESTREL 0.5L

OSIRIS WIN 1.5L +PYROS EW 0.5L

BAS 627 F 1L +PYROS EW 0.5L

84.1

98.4

86.6

91.9

87.7

89.7

91.6

94.9

87.1

90.4

88.1

70 80 90 100

100

96

96

93

90

88

93

87

100

102

84

70 90 110

Rdt Témoin : 79.5 q/ha E.T.R : 3.32 - P : 0.038

Quantité Témoin : 30% E.T.R : 6.36 - P : 0.31

DON Témoin : 136 % (8247 ppb)

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Prosaro et maintenant Kestrel Le niveau d’efficacité atteint par la référence Horizon EW est classi-quement compris entre 50 et 60%. Les meilleurs résultats d’efficacité (70%), de rendement et de teneur en DON, sont obtenus par la nou-velle spécialité de BAYER, Kestrel1. Ils sont excellents et à l’image de ceux obtenus par Prosaro dont la composition est très voisine (mêmes substances actives, mais sur un équilibre différent). A 0.5 l/ha les résultats obtenus avec Prosaro (comme avec Kestrel), restent com-parables à ceux obtenus par la réfé-rence Horizon EW à pleine dose, mais pour 10 € de moins.

Parmi les meilleurs résultats, obser-ver également le bon comportement

de l’association Prosaro 0.5 + Cercobin 1.1, proche de Prosaro 1l sur l’ensemble des 3 composantes étudiées : efficacité / rendement / DON.

Cependant le spectre du Cercobin est très spécifique et il n’a aucun effet sur la rouille brune. Pour rester polyvalent sur l’ensemble des mala-dies une dose élevée de Prosaro semble être la meilleure solution. .

Sur épi, BASF prépare de son côté une nouvelle formulation d’Osiris Win, codée BAS 627 et concentrée dans 2l. Les résultats obtenus à la dose de 1l sont peu différents de la référence Horizon sur le plan de l’efficacité. Sur la base du prix de l’Osiris Win, cette nouvelle formula-tion ne devrait pas bouleverser le

marché des produits appliqués à la floraison.

L’association avec le prochloraze (principalement actif sur Micro-dochium sp.), permet la comparai-son des deux formulations : BAS 627F + Pyros EW vs Osiris + Pyros EW. L’avantage de la nouvelle for-mulation n’est pas clairement appa-rent sur ces deux essais. Noter le bon comportement de ces deux mélanges avec prochloraze, qui restent cependant en retrait par rapport à la référence Prosaro. 1 Ce projet développé par Bayer CropScience, a été homologué courant 2012, et correspond à un nouvel équilibre de Prosaro plus concentré en prothioco-nazole (160 g/l vs 125 g/l) et moins concentré en tébuconazole (80 g/l vs 125 g/l) pour une dose d'homologation de 1l.

Vis-à-vis de Microdochium spp.

Dépt % épillets fu-sariés Fg M.sp. Don base 100

41 TNT 55% 40 31 316 (3667 ppb)

Horizon EW 28 61 100

91 TNT 72% 22 69 227 (514 ppb)

Horizon EW 13 85 100 Deux essais ont été réalisés dans le Loir et Cher et dans l’Essonne (41, 91), sous contamination artificielle, par pulvéri-sation de spores de Microdochium majus. La souche de M. majus inoculée est résistante aux QoI (elle présente la muta-tion G143A), et aux benzimidazoles. A la lecture des analyses de flore, les deux essais apparaissent très contaminés par Microdochium spp. et dans une moindre mesure par F. graminearum. L’impact des fusarioses sur le rendement ap-proche 25 q/ha (en moyenne) sur les 2 essais.

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Figure 2 : Efficacités (%) – Rendements bruts et gains nets (q/ha) sur Microdochium spp Regroupement de deux essais (41 et 91)

En mélange, l’apport de Cercobin est positif sur l'efficacité et le rendement mais au détriment de la qualité sanitaire.

L’apport étonnant de Cercobin Les niveaux d’efficacité observés sont faibles et tiennent pour partie à la violence des attaques et à des observations réalisées tardivement dans l’un des deux essais.

La référence Horizon EW à 1l est sans surprise totalement inefficace (7%) sur Microdochium spp. Les meilleurs résultats d’efficacité sont de l’ordre de 50 % et sont obtenus avec les associations avec Cercobin : Prosaro 0.5 l + Cercobin 1.1 l et Epopée 1.2 l + Cercobin 1.1 l. Sur la base de la comparaison avec Hori-zon 1 l ou Prosaro 0.5 l, l’apport serait d’une vingtaine voire d’une trentaine de points d’efficacité et proche de 10 q/ha sur le rendement.

La contribution du Cercobin pourrait être expliquée par le contrôle de

souches de Microdochium spp., sensibles au benzimidazoles qui se seraient développées dans l’essai. Des analyses de sensibilités des souches présentes sur le grain sont en cours. De tels résultats avaient également été observés l’année dernière sur l’un des 2 sites.

Hors effet Cercobin, les produits contenant du prothioconazole, Pro-saro et Kestrel continuent de donner une efficacité très supérieure à la référence Horizon EW. A doses réduites ces 2 produits perdent tou-tefois en efficacité.

A contrario, les traitements asso-ciant du Cercobin ne conduisent pas à une amélioration de la qualité sanitaire. Les teneurs en DON sont voisines de celle du témoin non traité. Ceci pourrait être expliqué par le fait que plus le produit est efficace

sur Microdochium spp. plus il dé-place l’équilibre de la flore vers F. graminearum, producteur de DON. Ceci est comparable aux observa-tions réalisées il y a quelques an-nées avec les strobilurines lors-qu’elles fonctionnaient encore effi-cacement contre Microdochium spp.

Ces résultats nous invitent à actuali-ser le monitoring réalisé chez Micro-dochium sp en 2008, pour identifier plus précisément pour chacune des 2 espèces et si possible région par région, la fréquence de la résistance (aux benzimidazoles comme aux strobilurines).

Enfin, Le Cercobin est très spéci-fique et il n’a aucun effet sur les autres maladies de fin de cycle.

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HORIZON EW 1L

PROSARO 1L

PROSARO 0.5L

KESTREL 1L

KESTREL 0.5L

PROSARO 0.5L +CERCOBIN 1.1L

EPOPEE 1.2L +CERCOBIN 1.2L

HORIZON EW 0.75L+ CERCOBIN 1.2L

SWING GOLD 1L +PYROS EW 0.7L

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Rdt Témoin : 45 q/ha E.T.R : 3.23 - P <5 %

Quantité Témoin : 63 % E.T.R : 10.8- P : 0.063

DON Témoin : 272 % (2091 ppb)

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Des produits polyvalents sur épis pour tenir compte du complexe maladies, de la qualité sanitaire et de la moucheture sur blé dur La moucheture est une coloration noire observée sur le grain gênante pour les transformateurs pastiers, puisqu’elle provoque des ponctua-tions noires sur le produit fini. Plu-sieurs hypothèses sont avancées pour expliquer ces symptômes, qui pourraient résulter de la présence de champignons, de piqûres d’insectes, ainsi que de facteurs climatiques et culturaux.

Des données récentes, acquises en 2011 et confirmées en 2012, indi-quent que la présence de Micro-dochium spp est directement liée à la fréquence de grains mouchetés dans certains de nos essais fongi-cides. Une corrélation a été établie entre l'efficacité des produits sur Microdochium sp. et le taux de mou-cheture. Le contrôle de Micro-dochium spp. sur épis permettrait ainsi de réduire significativement le taux de moucheture sur grains. En l'occurrence, Kestrel et Prosaro appliqués à la floraison ont donné de très bons résultats. De plus ces produits sont polyvalents sur d’autres maladies ; en particulier Prosaro dans un contexte Rouille Brune.

Rappel : Résistance de Microdochium spp. aux benzimidazoles et aux stro-bilurines

D’après le monitoring réalisé à partir d’échantillons collectés en 2008, la résistance aux benzimidazoles est très largement implantée dans toutes les régions françaises, malgré un usage limité de ce mode d’action ces dernières années. Cette résis-tance persiste donc dans les popula-tions depuis les années 80, malgré l'abandon des benzimidazoles. Un constat qui donne à penser que la mutation qui code pour cette résis-tance ne s'accompagne pas d'une pénalité de fitness pour les souches concernées. Cette résistance est donc durable. Par ailleurs, celle-ci serait moins fréquente chez Micro-dochium nivale que chez Micro-dochium majus.

La résistance aux strobilurines due à la mutation G143A est également très largement répandue en France. Comme pour les benzimidazoles la mutation semble plus fortement implantée chez M. majus (espèce dominante) que chez M. nivale. Une résistance croisée positive a été trouvée entre toutes les strobilurines testées (azoxystrobine, picoxystro-bine, krésoxim méthyl, pyraclostro-bine, …).

Les facteurs de résistances sont généralement très élevés et supé-rieurs à 500 et deux autres méca-nismes de résistance sont soupçon-nés, moins fréquents et associés à des facteurs de résistance modérés.

En conséquence l'efficacité des strobilurines, mais aussi du thio-phanate-méthyl (Cercobin), peut varier fortement selon le statut

des souches présentes dans un site donné.

Une synthèse récente des essais réalisés depuis 2001, en présence significative de Microdochium spp, a montré que l’efficacité, le rendement et la qualité sanitaire des récoltes, pouvaient être influencés fortement par la résistance. En présence de souches sensibles, la contribution en mélange des strobilurines est consi-dérable, sur l’efficacité et sur les rendements. Mais elle s’avère insuf-fisante voire négative sur la qualité sanitaire.

En présence de populations résis-tantes aux strobilurines (à partir de 2005), ces effets s’estompent, voire s’annulent (tableau 1).

Cependant, la dimoxistrobine et la fluoxastrobine ne montrent pas ces effets négatifs sur la qualité sanitaire Les résultats acquis récemment avec la dimoxystrobine (Swing Gold, ou Swing Gold + Caramba star) et la fluoxastrobine (Fandango S) ont montré que les effets négatifs ob-servés sur la qualité sanitaire, avec certaines strobilurines à la floraison, étaient généralement absents ou peu marqués avec ces deux molé-cules. Soit du fait de leur activité intrinsèque différente des autres strobilurines, soit parce qu’elle est associée au prothioconazole particu-lière actif sur Fusarium grami-nearum.

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Tableau 1 : Incidence de l’utilisation au stade floraison de l’azoxystrobine en association avec le tébuconazole, entre 2001 et 2011, sur l’efficacité, le rendement et la teneur en DON du grain sur blé en présence de Microdochium spp.

Efficacité % Rendement q/ha Don (ppb) 2001-2004 2005-2011 2001-2004 2005-2011 2001-2004 2005-2011 4 essais 6 essais 4 essais 6 essais 4 essais 6 essais

TEMOIN NON TRAITE 44 31 63 81 1725 1176 HORIZON EW 1L 14 14 68 82 678 618

AMISTAR 0.25L + HORIZON EW 0.75L 71 20 83 85 1963 838

Les essais après 2005 sont majoritairement (5/6) contaminés avec une souche de M. majus résistante aux QoI. Avant 2005, année supposée de l’émergence de la résistance, les populations correspondent très probablement à des souches sensibles.

Repères pour 2013 ü L’année 2012, au vu des premières analyses, s’apparente à une année à risque élevé, associé à une forte présence

de Microdochium spp. en plus de F. graminearum.

ü Kestrel et Prosaro dominent sans surprise le classement des essais.

ü Prosaro témoigne à nouveau d’une flexibilité sur la dose qui lui permet d’être utilisé entre 0.5 et 1 l/ha en fonction du risque à couvrir et de l’investissement consenti. Il reste, quelle que soit la dose, le meilleur compromis, rapport quali-té / prix.

ü Sur rouille brune, le Prosaro devrait s’avérer un peu plus avantageux que Kestrel en raison de sa plus forte concen-tration en tébuconazole (à expérimenter en 2013)

ü L’apport remarqué de Cercobin en mélange dans des essais orientés Microdochium spp. appelle à des investigations complémentaires et incite à la prudence du côté de la qualité sanitaire.

ü L’hétérogénéité de sensibilité des populations de Microdochium majus et Microdochium nivale aux QoI, voire aux benzimidazoles, peut conduire à des réponses « produit » variables d’un lieu à l’autre et difficilement prédictibles.

ü Seules deux strobilurines ne dégradent pas la qualité sanitaire : la fluoxastrobine présente dans le Fandango S et la dimoxystrobine contenue dans le Swing Gold.

ü Le mélange Swing-gold + Caramba star, récemment autorisé devrait être proposé au marché, dès 2013 (voir actuali-tés phytosanitaires).

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Bilan sanitaire des orges d’hiver



BILAN S ANITAIRE Après deux campagnes avec des pressions de maladies particulière-ment faibles sur les orges d’hiver et escourgeons, l’année 2012, mar-quée par un printemps humide, se caractérise par de graves attaques de maladies. Les pertes de rende-ment, en l’absence de protection fongicide, observées sur les essais variétés en 2012, s’élèvent en moyenne à 16 q/ha, contre 7 q/ha

dans les essais de 2011 et 2010 (figure 1).

Sur variétés très sensibles (dans nos essais dédiés à l’étude des fongicides), l’absence de protection fongicide se traduit par des pertes de rendement de 12 à 35 q/ha, en moyenne 21 q/ha.

Parmi les maladies classiquement observées sur orges, la rhynchospo-riose est restée discrète dans les es-sais en 2012. L’helminthosporiose,

s’est imposée à nouveau comme la maladie la plus fréquente et la plus nuisible sur orges et escourgeons. Bien qu’arrivée tardivement, la rouille naine a été observée fré-quemment. Les grillures, moins présentes au cours des deux der-nières campagnes ont refait locale-ment une apparition en fin de cycle, au côté de la ramulariose également tardive mais sévère.

Distinguer la ramulariose présente en fin de cycle de l’helminthosporiose, n’est pas toujours facile.

La présence de duvet blanc (bouquets de spores alignées) à la

face inférieure de feuille valide le diagnostic « ramulariose ».

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Figure 1 : Estimation en q/ha des pertes de rendement dues aux maladies sur escourgeons en l’absence de protection fongicide

Essais variétés 2002 à 2012

Sur orge d'hiver, l’impact des maladies est d'environ 16 q/ha en 2012.

Depuis 2002, la nuisibilité moyenne en France avoisine 15 q/ha.

RAPPEL : ETAT DE LA RESISTANCE Ces dernières années ont confirmé la situation de la résistance de l’helminthosporiose aux strobilurines. La mutation F129L est présente mais à une fréquence stable et modérée. L’efficacité des strobilurines est affectée par la résistance, mais semble stable depuis 2007. Leur utilisation reste possible contre cette maladie.

S’agissant de la rhynchosporiose, la résistance aux strobilurines (mutation G143A) a été diagnostiquée sur un échantil-lon en France en 2008, mais n’a jamais été confirmée, bien qu’ayant été recherchée. La résistance de la rhynchospo-riose aux IDM, bien que présente ailleurs en Europe, n’a jamais été recherchée en France.

S’agissant de la ramulariose, les échantillons analysés ces dernières années se sont révélés résistants aux strobilu-rines à une fréquence de 100 %. Un résultat généralement confirmé les années précédentes par de faibles résultats d’efficacité au champ.

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RESULTATS DES ESSAIS FONGICIDES ARVALIS 2012 Les résultats d'essais qui suivent, proviennent des essais ARVALIS - Institut du végétal. L’objectif premier étant d’évaluer l’activité intrinsèque des principaux fongicides utilisés sur les différentes maladies rencontrées sur orges. Il est difficile sur orges de cibler par le choix variétal une mala-die plutôt qu’une autre. Il est égale-ment difficile de prévoir la dyna-mique de développement des mala-dies. Un essai ciblant l’helmin-thosporiose peut s’avérer finalement un essai où domine la rouille naine ou la ramulariose.

Pour ces raisons les essais sont conduits en double application avec les mêmes produits en T1 et en T2. La répétition des produits dans le temps permet d’extrémiser leur comportement, aussi bien leurs points faibles que leurs points forts. Cette méthodologie qui a fait ses preuves, ne doit pas pour autant être perçue comme une recommandation invitant à répéter les applications

d’un même produit, et contraire à notre message de diversification.

Les efficacités sont présentées sur plusieurs graphiques rassemblant pour chacun d’eux les différentes déclinaisons de produits pour une même substance active de base. Le lecteur peut néanmoins en rappro-chant des graphiques différents établir d’autres comparaisons.

Ces comparaisons sont complétées par des programmes faisant varier le T1 et/ou le T2, pour préciser no-tamment l’intérêt de différentes combinaisons possibles faisant intervenir zéro, une, deux applica-tions de SDHI.

En complément le programme type, Kayak + Bell Star en T1 puis Madi-son en T2, a été introduit à trois doses et donc à trois niveaux de dépense (34, 68 et 88 €) pour intro-duire un étalon économique dans l’essai.

Helminthosporiose de l'orge (P. teres) Trois essais (36, 56, 81) sont re-groupés. Le niveau de maladie dans le témoin est de 32 %. Les efficaci-tés des produits étudiés varient de 80 à 97 %.

L’analyse des populations d’helmin-thosporiose pour leur résistance aux QoI (strobilurines), réalisée par la société BASF à partir des échantil-lons issus des témoins non traités, indique l'absence de résistance dans le Tarn et le Morbihan et 40 % de résistance (F129L) dans l'Indre. L’impact de ces résistances sur l’efficacité des strobilurines dans ces essais est donc limité.

Les solutions à base d'époxiconazole : avantage fluxapyroxad L'époxiconazole entre dans la com-position de plusieurs spécialités commerciales qui contiennent toutes un SDHI pour partenaire : Bell Star, Viverda, Adexar ainsi que dans le projet Bas 702F.

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Figure 2 : Efficacités comparées de différentes solutions à base d'époxiconazole pour lutter contre l’helminthosporiose (P. teres) en double application Z31 puis 45

3 essais : départements 36, 56, 81

Parmi les solutions à base d’époxiconazole et de SDHI, le fluxapyroxad donne les meilleurs résultats

La référence Kayak + Bell Star (0.7 l + 0.8 l), remplaçant l’association classique Unix + Bell, a donné sur helminthosporiose un très bon résul-tat avec 86 % d'efficacité.

Les résultats obtenus avec Bell Star utilisé seul, sont sensiblement infé-rieurs et soulignent une nouvelle fois l’intérêt du mélange avec cyprodinil (Kayak). Il faut en effet apporter 1.6 l/ha de Bell Star (soit plus de 50 €/ha) pour obtenir des résultats équivalent à l'association Kayak + Bell Star, dont le coût à 0.7 l + 0.8 l reste inférieur à 40 €.

Viverda et Bell star ne diffèrent dans leur composition que par l’adjonction de pyraclostrobine à raison de 60 g/l. L’apport de la strobilurine, respectivement 60 et 96 g/ha en fonction des doses retenues ren-force très clairement l’efficacité,

faisant de Viverda à 1 l/ha une ex-cellente solution sur helminthospo-riose, pour moins de 40 €.

Adexar, autre association à base d'époxiconazole 62.5 g/l + fluxapy-roxad 62.5 g/l autorisée fin 2011, témoigne également d’une excel-lente efficacité (96 %) aux deux doses étudiées de 0.6 et 1l/ha (30 et 50 % de la dose d’homologation). Pour environ 30 €, Adexar 0.6 l/ha permet l’un des meilleurs résultats, et devance très clairement Bell Star quelle que soit la dose retenue. Un résultat qui souligne l’excellente activité du fluxapyroxad sur helmin-thosporiose.

BAS 702 F, également à base d’époxiconazole et de fluxapyroxad (époxiconazole 42 g/l + fluxapyroxad 42 g/l + pyraclostrobine 67 g/l) donne des résultats tout à fait com-

parables à ceux obtenus par Adexar à dose équivalente (30 et 50 % de la dose N). Observer que BAS 702 F est moins dosé en triazole et en carboxamide par rapport à Adexar. Ce léger sous dosage (< 20 %) est compensé par l’apport de pyra-clostrobine, faisant de ce projet une des excellentes solutions sur helmin-thosporiose.

Les résultats obtenus aux deux doses par l’association Imtrex (fluxapyroxad 62.5 g/l) + Comet 200 (0.8 l +0.5 l et 0.5 l + 0.3 l) sont très proches des meilleurs résultats. Un constat qui souligne encore une fois l’excellente efficacité du fluxapy-roxad sur P. teres, mais qui dé-montre aussi que les triazoles ne sont pas toujours indispensables.

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BAS 702 F 1.25L

BAS 702 F 0.75L

IMTREX 0.8L+COMET 200 0.5L

IMTREX 0.5L+COMET 200 0.3L

ADEXAR 1L

ADEXAR 0.6L

VIVERDA 1.6 L

VIVERDA 1L

BELL STAR 1.6L

BELL STAR 1L

KAYAK 0.7L+BELL STAR 0.8L

Coût double application (€)

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Les solutions à base de prothioconazole : Aviator Xpro une valeur sûre Le prothioconazole est associé au bixafen dans deux préparations, Aviator Xpro et le projet F148 BCS.

Figure 3 : Efficacités comparées de différentes solutions à base de prothioconazole pour lutter contre l’helminthosporiose (P. teres) en double application Z31 puis 45

3 essais : départements 36, 56, 81

Aviator Xpro (bixafen 75 g/l + pro-thioconazole 150 g/l) démontre une excellente activité aux deux doses testées : 50 % et 75 % de la dose homologuée et confirme son très fort potentiel sur helminthosporiose de l'orge. Remarquer qu’à coût équiva-lent, la comparaison Aviator Xpro 0.5 l/ha et Madison 0.6 l/ha est à l’avantage de la solution avec SDHI.

F148 BCS, contient par rapport à Aviator, une strobilurine en plus (bixafen 40 g/l + prothioconazole 100 g/l + fluoxastrobine 50 g/l). L’apport de cette troisième subs-tance active, compense sans équi-voque le léger sous dosage des deux autres substances actives du mélange. F148 BCS vient donc élargir l’offre fongicide dans la

gamme des excellentes solutions sur helminthosporiose.

Autres projets Deux nouvelles carboxamides sont attendues pour 2014 sur le marché, l'isopyrazam et le penthiopyrad développée respectivement par Syngenta et Dupont Solutions.

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F148 BCS 1.1L

F148 BCS 0.7L

AVIATOR XPRO 0.75L

AVIATOR XPRO 0.5L

MADISON 0.6L



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Figure 4 : Efficacités comparées de différents projets pour lutter contre l’helminthosporiose (P. teres) en double application Z31 puis 45 3 essais : départements 36, 56, 81

IZM 30 (Syngenta) est une associa-tion d'isopyrazam 62.5 g/l + cyprodi-nil 187.5 g/l, destinée en priorité au marché de l’orge.

A demi-dose, soit à 1 litre, l'efficacité de cette spécialité (86 %) est du niveau de la meilleure référence sans SDHI. A pleine dose (2 l), son efficacité (92 %) classe IZM 30 par-mi les meilleures spécialités mises en essai en 2012.

En associant une demi-dose d'IZM 30 et une demi-dose d'Amistar Opti (azoxystrobine 80 g/l + chlorothalonil

400 g/l) les résultats sont également excellents sur helminthosporiose et prometteurs sur d'autres cibles comme la ramulariose et les grillures où les SDHI comme le chlorothalonil ont déjà démontré une très bonne activité.

IZM 51 (Syngenta) est une associa-tion d'isopyrazam 125 g/l + époxico-nazole 90 g/l. Elle est testée ici à demi-dose en mélange avec Kayak à 0.7 l (28 % N). Son efficacité (83 %) est proche de celle de Kayak + Bell Star (86 %). Les deux asso-ciations apportent une quantité iden-

tique de cyprodinil. On est donc tenté de rapprocher l’efficacité de la dose de 0.5 l d’IZM 51 de celle de 0.8 l de Bell Star et de conclure à l’équivalence.

Le projet à base de penthiopyrad 100 g/l + chlorothalonil 250 g/l codé QFA 61 (Dupont Solutions) a été testé associé à Acanto. Deux doses ont été étudiées : 2 l + 0.4 l et 1 l + 0.2 l. L'effet dose est très marqué, et à la dose la plus élevée, les résultats sont aussi d’un très bon niveau.

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QFA61 1L + ACANTO 0.2L

QFA61 2L + ACANTO 0.4L

IZM 51 0.5L + KAYAK 0.7L

IZM30 1L+AMISTAR OPTI 1.25L

IZM 30 2L

IZM 30 1L


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Figure 5 : Efficacités comparées de différentes solutions pour lutter contre l’helminthosporiose (P. teres) en double application Z31 puis 45

3 essais : dépts 36, 56, 81

L’approche programme Le programme Kayak + Bell Star puis Madison (avec SDHI en T1) aux doses les plus élevées paraît en tendance moins efficace que des solutions avec SDHI en T2, comme Kayak 0.7 l + Opus New 0.7 l puis Aviator Xpro 0.5 l, ou encore Kayak 0.7 l + Joao 0.35 l puis Adexar.

La question du positionnement du SDHI en T1 ou en T2, est approchée

de manière plus rigoureuse en com-parant les programmes Adexar puis Madison et inversement, Madison puis Adexar. Les résultats indiquent nettement qu’une utilisation des SDHI en T2 est plus efficace et donc préférable pour lutter contre l’helminthosporiose.

Dernier point, remarquer que Kayak 0.7 l + Opus New 0.7 l en T1 suivi par Aviator Xpro 0.5 l en T2, est

équivalent à une double application d'Aviator Xpro à 0.5 l. De la même manière Kayak 0.7 l+ Joao 0.35 l en T1 suivi par Adexar 0.6 l est très proche d’une double application d’Adexar à 0.6 l. Un seul SDHI en programme (ici en T2) peut donc s’avérer suffisant pour contrôler efficacement l’helminthosporiose.

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ADEXAR 0.6L / MADISON 0.6L

KAYAK 0.7L + OPUS NEW 0.7L / AVIATOR XPRO 0.5L

KAYAK 0.7L + JOAO 0.35L / ADEXAR 0.6L

ADEXAR 0.6L / ADEXAR 0.6L

AVIATOR XPRO 0.5L / AVIATOR XPRO 0.5L

MADISON 0.6L / MADISON 0.6L

KAYAK 0.3L + BELL STAR 0.38L / MADISON 0.25L

KAYAK 0.6L + BELL STAR 0.75L / MADISON 0.5L

KAYAK 0.9L + BELL STAR 1L / MADISON 0.6L

KAYAK 0.7L + BELL STAR 0.8L / KAYAK 0.7L + BELLSTAR 0.8L


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ANALYSE DES RENDE-MENTS Nous présentons ici (figure 6) un extrait du regroupement des rende-ments des 5 essais (36; 45; 51; 56; 81). La maladie dominante est P. teres.

Le rendement en l’absence de trai-tement fongicide est de 78.5 q/ha. La réponse à l’utilisation des fongi-cides observée sur les cinq essais est largement attribuée au contrôle de l’helminthosporiose. Elle varie de 12 à 20 q/ha selon les produits /

programmes. Les calculs sont basés sur de l'orge à 20 € /q et les prix des fongicides sont issus de la cam-pagne 2011/2012.

Figure 6 : Rendements bruts et nets de différentes solutions visant les maladies de l'orge avec une forte dominante helminthosporiose (P. teres)

avec des applications Z31 puis 45 5 essais (36; 45; 51; 56; 81)

Un seul SDHI suffit Sous un angle économique, Kayak 0.7 l + Joao 0.35 l en T1 suivi d'Adexar 0.6 l en T2 produit quasi-ment le même résultat que la double application d'Adexar et plus globa-lement fait jeu égal avec la plupart des doubles applications de SDHI. Kayak 0.7 l + Opus New 0.7 l puis Aviator Xpro 0.5 l donne ici des résultats très voisins. Recourir aux doubles SDHI ne paraît donc pas indispensable.

On observe également que le pro-gramme Madison 0.6 l suivi d'Adexar 0.6 l obtient un des meilleurs ren-dements nets, en tendance supé-rieur au programme inverse débu-tant par Adexar 0.5 l et suivi de Madison 0.6 l. Ce qui amène à pré-férer l’option d’un SDHI en T2, plutôt qu’en T1.

Après analyse, de nos résultats de 2010 et 2011 conjugués à ceux de 2012, obtenus dans un contexte de forte présence des maladies (P. teres) et associés à de forts dégâts (20 q/ha), nous estimons que le

recours au SDHI est généralement souhaitable. En revanche n'y recou-rir qu’une seule fois par saison nous paraît, comme sur le blé, l’option la plus durable, d’autant plus que les bénéfices associés à une double application de SDHI apparaissent limités. En situation à faible risque parasitaire, on pourra jouer libre-ment sur la dose pour adapter la dépense à la pression de maladie, tout en conservant l’avantage d’un SDHI dans le programme.

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MADISON 0.6L / ADEXAR 0.6L

ADEXAR 0.6L / MADISON 0.6L

KAYAK 0.7L + OPUS NEW 0.7L / AVIATORXPRO 0.5L

KAYAK 0.7L + JOAO 0.35L / ADEXAR 0.6L

ADEXAR 0.6L / ADEXAR 0.6L

AVIATOR XPRO 0.5L / AVIATOR XPRO 0.5L

MADISON 0.6L / MADISON 0.6L

Gains de rendement nets (q/ha)

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Repères pour 2013 ü Les SDHI démontrent cette année encore leur bonne efficacité contre l'helminthosporiose de l'orge. Le fluxapyroxad

et le bixafen présentent un avantage sur le boscalid.

ü L’adjonction de pyraclostrobine renforce l’efficacité sur helminthosporiose et donne l’avantage à Viverda sur Bell Star.

ü Les résultats de 2012 sont favorables à une utilisation des SDHI (fluxapyroxad, bixafen) en T2.

ü Des ajustements de doses sont nécessaires pour adapter la dépense au contexte parasitaire de l’année, du lieu et de la variété, ainsi que du prix de vente de l’orge (voir chapitre programme).

ü Sur le plan technique et économique l’usage répété de 2 SDHI en T1 et en T2 ne paraît pas justifié.

ü On s’efforcera pour limiter le risque de résistance, de limiter l’usage des SDHI à une seule application (toujours associé) par saison, plutôt en T2 selon nos résultats de 2012.

ü D’une manière plus générale, nous recommandons de diversifier les solutions en pratiquant l’alternance entre mode d’action à l’échelle du programme ou à défaut entre molécules partageant le même mode d’action.

ü Si Kayak + Bell Star puis Madison reste une référence de qualité, on est tenté de faire apparaître d’autres solutions SDHI en T2 comme Adexar ou Aviator Xpro. Nos propositions figurent dans nos pages programmes.

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Adjuvants et programmes fongicides



RESULTATS D'ESSAIS 2012 En 2012, 3 essais ont été réalisés combinant volume de bouillie et adjuvants : à Boigneville (91), Vraux (51) et Lissy (77). L’objectif de ces

essais est de tester l’effet d’une baisse de volume de bouillie asso-ciée ou non à un adjuvant de type mouillant dans le cadre d’ un pro-gramme fongicide de référence utilisé à 2 doses. Quel peut être l’effet d’une baisse du volume pulvé-

risé sur l’efficacité d’un programme fongicide ? Les adjuvants peuvent-ils compenser les effets liés à une réduction de volume et/ou de la dose de fongicide ?

Le programme testé est le suivant :

2 Nœuds DFE Floraison

Dose N Raisonnée Cherokee 1.4 l/ha Opus New 0.6 l/ha Pyros 0.7 l/ha Prosaro 0.6 l/ha

Dose N/2 Microdose Cherokee 0.7 l/ha Opus New 0.3 l/ha Pyros 0.35 l/ha Prosaro 0.6 l/ha

Les 3 volumes retenus sont : 150 l/ha, 65 l/ha, et 30 l/ha en présence ou non d’adjuvants mouillants (Epsotop 2 kg/100 l + Héliosol 0.2%).

Figure 1 : Influence d’une baisse de volume et de l’ajout de mouillants sur le rendement d’un programme fongicide contre la septoriose

Synthèse des trois essais 2012

La figure représente la moyenne du rendement et les barres d’erreur correspondent à 2 fois l’Ecart-Type.

707580859095

100105110115120

Rend

emen

t (qx

/ha)

Volume de bouilie (l/ha) - Dose de fongicide - Présence ou non d'adjuvants mouillants

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Figure 2 : Regroupement des trois essais 2012

La dominante du complexe « mala-die » de ces essais est la septoriose. La perte de rendement maximale en l’absence de fongicide est estimée à 21 q/ha en moyenne sur les 3 es-sais.

La figure 1 présente les rendements moyens obtenus sur chacune des modalités testées associées à l’intervalle de confiance sur les moyennes, les barres d’erreur cor-respondent à 2 fois l’écart-type de la moyenne. La figure 2 présente le regroupement des 3 essais.

La synthèse des 3 essais conclut à un effet dose fongicide significatif (environ 5q/ha). En revanche les facteurs volume et adjuvant de type mouillant n’ont pas d’effet significatif.

L’absence d’effet des mouillants est sans doute à mettre en relation, avec le caractère « systémique » des fongicides étudiés.

Les produits systémiques sont en effet davantage sensibles aux condi-tions d’application qu’à la qualité de couverture de la pulvérisation.

Les mouillants favorisent principa-lement l’étalement de la bouillie

(augmentation de la surface de contact entre la goutte et la surface de la feuille) et contribuent à com-penser les plus faibles surfaces de contact associées aux volumes de bouillies les plus faibles.

Dans la mesure où les produits systémiques ne sont pas sensibles à la réduction du volume de bouillie (et donc à une faible surface de couver-ture) il est relativement logique de constater qu’ils ne répondent pas non plus, à l’ajout d’un adjuvant mouillant, dont le rôle est de favori-ser l’étalement.

Repères pour 2013 · Dans le cadre des essais 2012, à dominante septoriose :

· Les adjuvants de type mouillants testés dans les essais ne présentent pas d’avantage quels que soient le volume et la dose retenue.

· La réduction du volume de bouillie fongicide s’est avérée sans impact sur le rendement.

· les mouillants n’ont pas d’intérêt en compensation d’une réduction de dose de produit. C’est donc bien la dose de fongicide qui rend l’application efficace.

Significatif à 5% ETR= 0.3

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Stratégies de lutte contre les maladies

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Approche prophylactique



LES MESURES A PRENDRE POUR LIMITER LES RISQUES L’impact des maladies sur les cultures résulte de 3 composantes : la plante et notamment sa sensibilité, le climat dont les outils d’aide à la décision s’efforcent de

tenir compte, et le pathogène lui-même dont la présence dans le milieu et les caractéristiques géné-tiques déterminent en grande partie le risque de développement. La prophylaxie, ou l’ensemble des mesures à prendre pour prévenir le développement des maladies, vise à

limiter la sensibilité de la culture d’une part (choix variétal, densité de semis adaptée, fertilisation azo-tée…) et d’autre part à réduire l’exposition des cultures aux agents pathogènes (rotation, destruction ou éloignement de l’inoculum, dates de semis,…)

Pathogène

Plante

Climat

Maladie

Tout est en interaction entre plante, pathogène et climat dans le développement des maladies.

La prophylaxie, en intervenant sur les interactions plante pathogène, est capitale pour lutter contre ou limiter l’impact des maladies, contre lesquelles la lutte chimique ne peut rien ou presque (cas par exemple des fusarioses de l’épi du blé tendre ou du blé dur).

On peut ainsi, avec les différents leviers agronomiques, influer sur la nécessité de recourir à une protec-tion fongicide. On s’appuie généra-

lement sur des pratiques qui interviennent très en amont de l’apparition des maladies. Pour cette raison leur utilité n’est pas toujours perçue complètement par l’agricul-teur et ces leviers sont parfois négligés voire oubliés au profit d’une lutte chimique à laquelle une (trop) grande confiance est accordée.

Et quand bien même le risque ne serait pas uniforme à l’arrivée, les différences entre parcelles ne sont

pas toujours prises en compte. Autrement dit, les programmes de traitement, dans la majorité des cas, ne tiennent pas compte des différences pouvant exister entre parcelles, ne serait-ce que varié-tales. Il nous appartient collecti-vement d’en analyser les raisons et de transformer cette opportunité en voie de progrès.

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EFFICACITE DES METHODES DE LUTTES DISPONIBLES CONTRE LES MALADIES DU BLE.

Le tableau 1 permet de situer l’importance relative de la lutte agronomique, de la lutte génétique

et de la lutte biologique au regard de la lutte chimique pour lutter contre les principales maladies du blé (voir

ci-dessous pour le détail maladie par maladie).

Tableau 1 : Efficacité actuelle des différentes méthodes de lutte disponibles(1)

Principales maladies

Nuisibilité des bioagresseurs

Efficacité des méthodes de lutte disponibles

Lutte agronomique(2)

Lutte génétique

Lutte biologique

Lutte chimique

Piétin échaudage +++ + + - + Piétin verse + + +++ - ++ Oïdium + ++ +++ - +++ Septorioses +++ + ++ - ++ Helminthosporiose (HTR) ++ +++ +++ - +++

Rouille jaune +++ + +++ - +++ Rouille brune +++ ++ +++ - +++ Fusarioses épis ++ +++ ++ - ++

Légende : +++ forte ++ moyenne + faible - sans effet (1) Attention toutefois à une lecture trop simpliste, la prophylaxie a ses limites… Il est cependant incontestable qu’elle pourrait occuper une place plus importante que celle qu'elle n’occupe parmi les moyens de lutte actuels. A contrario, sous prétexte de prophylaxie, on ne peut délibérément renoncer à produire en quantité comme en qualité. Chaque levier doit donc être considéré et son impact pesé sur le niveau de présence des bio-agresseurs, mais aussi sur le rendement et les paramètres de qualité de la récolte. (2) Les maladies sont sensibles à l’interaction entre le travail du sol et les précédents, la gestion des résidus de culture ou des repousses, la date et la densité de semis, la fertilisation azotée, … Repères maladie par maladie Pour aller plus loin, voici quelques repères sous forme de tableau, accompagnés au fil du document

d’un commentaire plus précis, permettant d’évaluer l’impact de

chaque décision technique sur la pression de chaque maladie.

Tableau 2 : Incidence des techniques culturales sur le développement des maladies


Incidence des techniques culturales mises en œuvre

Destruction des

repousses(3) Rotation

Travail du sol/ enfouissement et/ou broyage des résidus

Date de semis

précoce(4)

Densité de semis élevée

Fertilisation azotée élevée

Choix variétal

Mélanges variétaux

Piétin échaudage +++ + ++ ++ -/+ (+) Piétin verse + +++ + ++ + + +++ Oïdium + = - + ++ +++ + Septorioses +/= + ++ +/= +/= ++ Helminthosporiose (HTR) +++ ++ + +++

Rouille jaune + = -/+ + ++ +++ + Rouille brune + = ++ +/= ++ +++ + Fusarioses épis +++ +++ + + + ++

(3) La gestion des repousses par des opérations de déchaumage influence la survie estivale de la rouille brune. (4) Des semis tardifs peuvent favoriser l’oïdium et la rouille jaune et à l'inverse réduire le développement de la septoriose ou de la rouille brune. Incidence : +++ très forte + moyenne + faible (+) faible (à confirmer) +/= faible à nulle = sans incidence -/+ incidence positive ou négative

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LES LEVIERS AGRONOMIQUES POUR CONTRER LES MALADIES DU BLE L'essentiel est de composer au mieux avec les leviers actuellement disponibles, de privilégier la bonne combinaison de pratiques agronomi-ques au sein d'un même itinéraire… et de ne jamais oublier qu'il n'y a pas qu'une seule maladie à prendre en compte.

Le choix des successions de cultures Pour la plupart des pathogènes, une succession blé sur blé, favorise leur développement. Les résidus du précédent sont généralement source d’inoculum pour l’année à suivre.

Le travail du sol L'enfouissement des résidus de culture (en éloignant l’inoculum) après récolte limite le dévelop-pement des maladies. Dans le cas de l'helminthosporiose du blé, par exemple, un labour s'avère plus efficace qu'une protection fongicide.

Le choix des variétés Les variétés ne sont pas toutes égales face aux pathogènes. Certaines témoignent d'un bon indice de résistance, qui dans certains cas suffit à faire l’impasse de toute protection fongicide. C’est notamment le cas dans la lutte contre le piétin verse. Un atout pas toujours bien valorisé en pratique.

La densité de semis Plus le semis sera dense, plus les conditions du milieu seront favorables aux maladies (en particulier l'oïdium). À l'inverse, les très faibles densités peuvent atténuer la pression de maladie, mais aussi parfois affecter le rendement. Un équilibre est à trouver au cas par cas. A minima les densités excessives sont à éviter.

Les dates de semis Plus le semis est précoce, plus la culture est exposée tôt aux différents cycles de multiplication du pathogène, et plus la maladie va s’exprimer tôt et au final intensé-ment. Le phénomène est sensible dans le cas de la septoriose et de la rouille brune. Attention pour certains pathogènes comme l'oïdium et la rouille jaune, on peut parfois observer des attaques plus fortes sur les semis tardifs.

La fertilisation azotée Plus la dose d'azote est forte, plus le niveau de la maladie sera élevé. La plante gagnant en vigueur et en feuillage, le champignon trouve alors un contexte idéal pour se développer (humidité en particulier). L’oïdium, en particulier, est très sensible au niveau de fertilisation.

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EFFICACITE DES METHODES DE LUTTES DISPONIBLES CONTRE LES MALADIES DES ORGES. Pour lutter efficacement contre les maladies des orges d’hiver et escourgeons, des mesures agronomiques peuvent venir compléter la lutte chimique. La prise en compte de certaines données parcellaires (gestion des résidus,

rotation, variété…) permet de limiter l’impact de certains pathogènes et ainsi d’alléger l’utilisation de fongici-des. Ces pratiques interviennent généralement en amont de l’appari-tion des maladies.

Le tableau 1 permet de situer l’importance relative de la lutte agronomique et génétique au regard de la lutte chimique pour lutter contre les principales maladies des orges.

Tableau 1 : Efficacité actuelle des différentes méthodes de lutte disponibles

Principales maladies Nuisibilité des bioagresseurs

Efficacité des méthodes de lutte disponibles Lutte agronomique (1) Lutte génétique Lutte chimique

Piétin échaudage (+) + = (+) Piétin verse + + (+) (+)

Typhula + = = = Rhynchosporiose ++ + +++ +++

Helminthosporiose +++ + ++ +++ Oïdium + + ++ +++

Rouille naine ++ + +++ +++ Ramulariose ++ = + +++

Fusariose de l’épi (+) + = (+) Efficacité : +++ Forte, ++ Moyenne, + Faible, (+) Faible à confirmer, = Sans incidence (1) Les maladies sont sensibles à l’interaction entre le travail du sol et les précédents, la gestion des résidus de culture ou des repousses, la date et la densité de semis, la fertilisation azotée… Repères maladie par maladie Le tableau 2 permet d’évaluer l’impact de chaque décision technique sur la pression des

principales maladies des orges. Chaque maladie ayant son propre développement, les réponses

prophylactiques les plus adaptées ne sont pas les mêmes selon les pathogènes

. Tableau 2 : Incidence des techniques culturales sur le développement des maladies(1)


Incidence des techniques culturales mises en œuvre Rotation de + de 2 ans sans

plante hôte

Enfouissement des résidus

Date de semis

retardée

Densité de

semis faible

Semis profond

Fertilisation azotée faible

Résistance variétale

Mélanges variétaux

Piétin échaudage +++ + ++ + * + * * Piétin verse +++ + ++ + * + * *

Typhula + * + + - + * * Rhynchosporiose ++ = ++ + - + +++ *

Helminthosporiose ++ = ++ + - + +++ * Oïdium = = ++ + * + +++ +

Rouille naine = = ++ + * ++ +++ + Ramulariose = * = * * + + *

Fusariose de l’épi +++ +++ + * * + * * Légende : +++ Techniques culturales entraînant une forte baisse de la pression parasitaire ++ Techniques culturales ayant un effet moyen sur la baisse de la pression parasitaire + Techniques culturales ayant un faible effet sur la baisse de la pression parasitaire = Techniques culturales n’ayant pas d’effet sur la pression parasitaire - Techniques culturales entraînant une augmentation de la pression parasitaire * Absence d’information sur l’incidence des techniques culturales sur la pression parasitaire

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(1) Ce tableau résulte d’une recherche bibliographique réalisée par Arvalis- Institut du Végétal, qui avait pour but de faire un état des lieux des connaissances sur les mesures prophylactiques à mettre en œuvre sur des orges en vue de réduire la pression des maladies. Chaque case donne une indication sur l’incidence des techniques culturales mises en œuvre sur la pression des maladies, mais attention, ces indications proviennent d’un nombre restreint d’études qui ont été faites principalement à l’étranger (Canada, Royaume-Uni, Nouvelle-Zélande…). L’exploitation de ces références doit rester prudente. LES LEVIERS AGRONOMIQUES POUR CONTRER LES MALADIES DES ORGES.

Le choix des successions de cultures Pour la plupart des maladies, une rotation de plus de deux ans sans plante hôte limite le développement du champignon. Les résidus du précédent sont généralement sources d’inoculum pour l’année à suivre. Diversifier les cultures permet donc de créer une rupture dans le cycle du pathogène provoquant la perte de viabilité du champignon.

Le travail du sol Les résidus de culture peuvent être contaminés par certains pathogènes et leur maintien sur le sol facilite la conservation de l’inoculum pendant l’hiver. Le travail du sol après récolte limite donc le développement de certaines maladies comme la fusariose.

Le choix des variétés Le choix variétal est le premier levier d’action sur la pression parasitaire. En effet, les variétés n’ont pas toutes la même

résistance face aux pathogènes. Certaines bénéfi-cient d’un bon indice de résistance qui, dans certains cas, suffit pour faire l’impasse sur toute ou partie du programme de protection fongicide.

La densité de semis Plus un semis sera dense, plus les conditions du milieu seront favorables aux maladies : développement important du couvert facilitant la propagation de certains pathogènes et maintien d’une hygrométrie favorisant la sporulation. A l’inverse, les très faibles densités peuvent limiter la pression des maladies, mais aussi affecter le rendement. Un compromis est donc à trouver.

La date de semis Plus un semis est précoce, plus la culture est exposée tôt, aux différents cycles de multipli-cation du pathogène. Pour éviter de faire coïncider les périodes à risques climatiques avec celles où la plante est sensible, on peut décaler la date de semis (au

risque de limiter le potentiel de rendement).

La profondeur de semis Un semis trop profond prolonge l’exposition de la culture à l’agent pathogène et demande plus d’énergie à la plante pour atteindre la surface du sol, ce qui affaiblit la plante et la rend plus vulnérable envers les maladies.

La fertilisation azotée Une forte dose d’azote susci-terait une végétation dense et luxuriante entraînant une augmentation des conditions d’humidité à l’intérieur de la culture, favorable à la sporu-lation du pathogène, à la dispersion des spores et à l’infestation elle-même.

Le mélange variétal Un mélange de variétés tend à freiner la propagation des maladies ayant une dispersion aérienne. Les mélanges variétaux ont été très largement utilisés en Allemagne de l’Est (ex : RDA) sur orges de printemps pour lutter contre l’oïdium.

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Ajuster votre programme à la pression parasitaire


Blé tendre et blé dur : ajuster votre programme à la pression parasitaire

OBSERVER POUR DECIDER La stratégie fongicide définie de façon prévisionnelle nécessite des ajustements au contexte parasitaire de l’année et de la parcelle. Ces ajustements en cours de saison, sont possibles grâce l’observation

de vos parcelles et en s’appuyant sur des outils d’aide à la décision, comme par exemple le modèle agro climatique SEPTOLIS qui permet de positionner au mieux l’intervention contre la septoriose.

Ces outils sont utilisés pour élaborer les Bulletins de Santé du Végétal.

Nous rappelons ici les règles de décision en appui des observations réalisées. Elles sont reprises de manière détaillée dans nos publications, notamment le FONGISCOPEÒ.

MALADIES SEUILS D'AJUSTEMENT

OÏDIUM :

Observer à partir du stade « épi 1cm »

Observer les feuilles supérieures F1, F2 et F3 sur une vingtaine de plantes. L’oïdium est souvent présent à la base des tiges, mais c’est son évolution sur feuilles qu’il faut surveiller. Les parcelles abritées, en fond de vallée et surtout les zones de sur-fertilisation azotée, lui sont favorables. L’évolution est rapide en conditions de forte hygrométrie nocturne et temps sec le jour.

Le seuil de traitement tient compte de la sensibilité variétale : Variétés sensibles (voir liste dans la partie stratégies régionales) · Si plus de 20% des F1 ou F2 ou F3 présentent plus de 5% de

symptômes

Autres variétés · Si plus de 50% des F1 ou F2 ou F3 présentent plus de 5% de

symptômes.

PIETIN VERSE : Observer à partir du stade « épi 1 cm » jusqu’au stade 2 nœuds Observer les tiges principales sur une quarantaine de pieds prélevés au hasard dans la parcelle. Une tache de piétin verse est comptée lorsqu’elle a traversé au moins une gaine.

· Si moins de 10 % des tiges sont atteintes (< 4 tiges / 40), ne pas

traiter contre le piétin verse. · Entre 10 et 30 % de tiges atteintes, un traitement peut s’avérer

utile sans que l’on puisse à ce stade garantir sa rentabilité qui sera fonction du climat, de la nuisibilité finale de la maladie et du prix des produits employés.

· Si 30 % ou plus des tiges sont atteintes (³ 14 tiges / 40), le traitement contre le piétin verse s’impose.

ROUILLE JAUNE :

Observer à partir du stade « 1 nœud »

Les risques sont plus importants après une succession d’hivers doux. La maladie est plus fréquente en zone littorale atlantique et sur variétés très sensibles.

Observer l’apparition des premiers foyers et se tenir informé de la situation régionale (BSV) :

· A l’apparition des premières pustules même rares, la protection fongicide doit intervenir sans retard : les triazoles efficaces sur septorioses conviennent mais il faut adapter les doses à la hausse ou les associer avec une strobilurine.

Variétés sensibles (voir Choisir et Décider 1 - 2012)

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Ajuster votre programme à la pression parasitaire


MALADIES SEUILS D'AJUSTEMENT ROUILLE BRUNE :

Observer à partir du stade « 2 nœuds »

Observer les F1, F2 et F3 du moment.

Dès l'apparition des premières pustules sur l'une des 3 feuilles supérieures, traiter avec un fongicide efficace contre la rouille brune si aucune protection n'a été réalisée depuis moins de 15 jours.

SEPTORIOSE :

Observer à partir du stade « 2 nœuds »

Observer les F1, F2 et F3 du moment.

Entre les stades « 2 nœuds » et « dernière feuille pointante » :

· si plus de 20 % des troisièmes feuilles présentent des symptômes en variétés sensibles ou moyennement sensibles

· si plus de 50 % des troisièmes feuilles présentent des symptômes en variétés peu sensibles.

A partir du stade « dernière feuille pointante » :

· si présence de symptômes sur l'une des trois dernières feuilles.

FUSARIOSE DES EPIS :

A la floraison (sortie des 1ères étamines)

Les précédents maïs grain ou sorgho grain associés aux techniques simplifiées de travail du sol ainsi que l’utilisation de variétés sensibles accroissent les risques de dégâts de fusariose.

A l’apparition des premiers symptômes, il est déjà trop tard pour traiter.

· Blé dur : limiter au maximum le cumul des facteurs aboutissants à des risques élevés. Les meilleures protections fongicides ne dépassent pas 60%.

· Blé tendre : surveiller la météorologie. Une forte humidité ou une période pluvieuse durant la phase épiaison-floraison (plus de 48 heures à 100% d’humidité) conduit à prendre en compte le risque fusarioses avec un traitement fongicide au début de la floraison : traiter avec un fongicide efficace si possible sur F. roseum et M. nivale.

Le raisonnement des traitements doit se faire à l’aide des grilles d’évaluation du risque d’accumulation du DON (voir partie stratégies régionales). Variétés les plus sensibles (voir partie stratégies régionales).

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Stratégies fongicides blé tendre



APPERÇU DES UTILISA-TIONS 2012 La pression des maladies a été très forte en 2012 par opposition aux deux années précédentes. La ré-ponse moyenne à l’utilisation des fongicides est en moyenne de 25 q/ha pour le blé tendre sur l’ensemble des essais dont nous disposons.

En conséquence, les agriculteurs ont logiquement adapté leurs pra-tiques, en augmentant le nombre de traitement fongicide, en moyenne 2.2 passages (au lieu de 1.9 en 2011). Les applications uniques ont été plus rares (1/4 des surfaces) et les programmes à trois traitements plus nombreux (1/4 des surfaces également). La moitié des surfaces a donc reçu 2 traitements.

Il est vrai que l’automne favorable, relayé par des pluies importantes en avril et dans une moindre mesure en mai ont favorisé la septoriose mais également la rouille brune.

Les utilisations sont donc en hausse très nette, d’environ 20% en valeur selon les panels. Cette hausse est aussi à rapprocher d’une très large adoption des innovations, dont le coût est souvent supérieur à celui des standards du marché.

LA FORTE PROGRESSION DES SDHI Les chiffres des panels soulignent la forte réceptivité du marché français aux innovations. Sur blé tendre, l’arrivée du bixafen et du fluxapy-roxad, s’est traduite par une forte progression du pourcentage d’hectares ayant reçu un SDHI, passant de 26% en 2011 à 45% en 2012, soit un peu moins d’un hec-tare sur deux recevant un SDHI.

Les doses d’utilisation des SDHI ont logiquement été adaptées. Pas question d’utiliser ces innovations à pleine dose, ou même à 80% de la dose en raison de leur coût prohibi-tif. En moyenne, les innovations Adexar et Aviator Xpro ont été utili-sées à une dose proche de 50% de leur dose d’homologation. Un cons-tat jamais observé en année de lancement, qui éloigne un peu plus la dose pratique d’utilisation de la dose d’homologation.

Le marché n’est pas pour autant bouleversé par ces innovations : l’époxiconazole reste avec le pro-thioconazole et le prochloraze les 3 matières actives les plus utilisées sur céréales.

FAUDRA-T-IL AUGMENTER L’INVESTISSEMENT FON-GICIDE EN 2013 ? A titre de repère, la dépense fongi-cide moyenne sur blé tendre s’est établie en 2012 à 78 €, soit près de 15 € d’augmentation par rapport à 2011. Elle s’avère d’un niveau com-parable à 2008 (82 €/ha), année à forte pression de maladies. Il est naturellement difficile de prévoir ce que sera la saison prochaine, aussi bien la pression de maladies que le cours des céréales. Mais si ceux-ci restent soutenus (20 €/q pour le blé tendre), une dépense de 80 € appa-raît comme une enveloppe repère pour faire face à une pression de maladie de l’ordre de 20 q/ha. Pour 10 q/ha de nuisibilité, l’investis-sement à envisager sera de l’ordre de 47 €, et de plus de 110 € si les dégâts dus aux maladies dépassent 30 q/ha (cf. tableau 1). Une protec-tion de qualité sera donc recher-chée, tout en continuant d’adapter le nombre d’applications, et la dose de chaque application aux conditions

de l’année, à la région et à la varié-té.

ATTENTION AUX IMPON-DERABLES La protection à envisager en morte saison est influencée par les para-mètres économiques, en priorité par le prix du blé, mais également par le prix des fongicides eux-mêmes. La conférence environnementale des 14 et 15 septembre 2012 a été l’occasion pour le gouvernement de publier sa feuille de route. Il y est rappelé que : « la trajectoire qui avait été fixée par le précédent gou-vernement en matière d’agriculture biologique ou de réduction de l’usage de pesticides est très loin d’être atteinte… » Un constat qui conduit certains à redouter une forte augmentation de la Redevance pour Pollution Diffuse (RPD, ou ancien-nement TGAP) et d’autres à antici-per, voire à amplifier cette hausse en réévaluant très sensiblement le prix des fongicides.

En moyenne, le prix des fongicides céréales pourrait connaître une hausse significative ; certains pro-duits très largement utilisés comme le prochloraze, pourraient même subir une augmentation atteignant 30%.

Pour établir nos propositions de programmes pour la saison 2013, nous avons opté pour un prix moyen culture de 20 €/q1 et anticipé au mieux ces évolutions de prix sur les fongicides. 1 Il est impossible de prédire le prix du blé à la récolte 2013. Nous tablons sur un prix de 20 €/q Noter que pour l’analyse économique de nos résultats d’essai de 2012, nous avons également retenu le prix de 20 €/q.

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Figure 1 : Dépense fongicide optimale théorique sur blé tendre pour une hypothèse du prix du quintal à 20 € (148 essais 2005 à 2012)

0

50

100

150

200

250

0 10 20 30 40 50 60 70

Ecart maxi Traité - Non Traité q/ha

Optimum fongicide €/ha

L’introduction des SDHI dans les programmes ne change en rien la dépense fongicide idéale. Il n’y a donc a priori au-

cune raison de dépenser plus sous prétexte d’introduire un SDHI dans le programme.

Tableau 1 : Dépense fongicide optimale théorique sur blé en fonction de la pression parasitaire attendue et sous 6 hypothèses du prix du quintal (150 essais)

Nuisibilité attendue q/ha Prix blé €/q2

5 q/ha 10 q/ha 15 q/ha 20 q/ha 25 q/ha 30 q/ha 35 q/ha 40 q/ha

12 €/q 19 31 44 56 68 81 93 105 13 €/q 20 33 46 59 72 85 98 111 15 €/q 24 38 52 66 80 94 108 122 18 €/q 28 44 59 75 90 106 122 137 20 €/q 31 47 64 80 97 114 130 147 22 €/q 33 51 68 86 103 121 138 156 24 €/q 36 54 73 91 109 128 146 164

Pour une nuisibilité attendue de 20 q/ha2-3, la dépense fongicide idéale s’échelonne de 56 à 91 €/ha selon le prix du blé retenu.

Pour 20 €/q de blé, la dépense idéale serait de 80 €/ha, enveloppe de dépense à ajuster en fonction de la pression de maladie observée en cours de saison.

Sur cette base, nos programmes pour 2012/2013 évoluent légèrement à la hausse par rapport à ceux de 2011/2012 établis sur la base d’un blé à 18 €/q.

Pour vous aider à construire vos propres repères, le prix du blé à l’horizon 2013 étant difficilement prévisible et parfois contractualisé, vous pouvez utiliser le tableau 1, en fonction de vos propres estimations économiques. 2 L’appréciation du risque maladie, si elle peut être estimée a priori sur une base régionale et en fonction de la sensibilité variétale dépendra in fine aussi du climat en cours de saison. Il restera donc le premier élément de pilotage de la protection fongicide. 3 Attention, ces repères valent pour les pertes occasionnées par les maladies foliaires, c'est-

à-dire septoriose et rouille brune. Si d’autres maladies plus secondaires ou occasionnelles, comme le piétin verse, l’oïdium ou la fusariose venaient s’y ajouter, la dépense devra intégrer ces risques et évoluer en conséquence.

Essais 2012 (avec SDHI en T2)

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Enfin si ces repères, dans un con-texte incertain, sont utiles pour pré-parer sa stratégie de protection contre les maladies, il faudra, au final, prendre en compte le contexte de la saison et les conditions clima-tiques qui influent sur le développe-ment des maladies pour ajuster en cours de campagne à la hausse ou à la baisse, les programmes de base bâtis a priori.

Il es t préférable d’in tégrer les SDHI dans les pro-grammes Le premier bénéfice associé à l’arrivée de cette nouvelle génération de SDHI est l’introduction de nou-velles molécules appartenant à un « nouveau » mode d’action. Elles contribueront à une plus grande diversité des solutions et de ce fait à rendre la lutte contre les maladies, plus durable.

Du côté de la performance, ces solutions apportent un réel progrès en termes d’efficacité sur septoriose. A coût équivalent, elles ont démon-tré en 2011, mais surtout en 2012 qu’elles s’inscrivaient parmi, sinon comme, les meilleures spécialités du moment.

Les SDHI ont parfaitement leur place dans les programmes de traitement, et sont malgré leur prix élevé tout à fait compétitifs par rap-port aux solutions existantes, à con-dition d’adapter les doses au niveau de pression des maladies.

Quand introduire les SDHI dans les programmes ? A priori, si l’on choisit d’utiliser les SDHI, leur positionnement naturel est plutôt en T2 dans le cadre d’un programme à 2 ou 3 traitements, mais ils peuvent être aussi valorisés en traitement unique. Ces molécules n’ayant pas d’activité marquée sur la fusariose de l’épi, leur place n’est donc pas en T3. A l’inverse, elles pourraient occuper le segment des T1. Mais ce segment est déjà occu-pé par les associations à base de chlorothalonil, qu’il s’avère difficile de déplacer et méritent, ne serait-ce

que pour maintenir une certaine diversité des modes d’action, d’être conservées en T1. L’expérience a par ailleurs montré avec le boscalid, que son positionnement en T2 était généralement plus favorable à ce stade. Autant de raisons qui nous font opter plutôt vers le positionne-ment des SDHI en T2. Mais il faut reconnaître que les essais de 2012 du réseau performance (7 essais), n’ont pas fait de différence entre Opus New + Pyros EW puis Aviator Xpro et Aviator Xpro suivi d'Opus New + Pyros EW (voir chapitre sep-toriose).

Faut-il dépenser plus avec les SDHI ? Plusieurs options peuvent être considérées Les essais de 2012 (figure 1) mon-trent très clairement, qu’avec ou sans SDHI dans les programmes, la dépense fongicide optimale est la même. Elle doit, comme pour tout programme s’adapter prioritairement à la pression parasitaire.

L’option la plus « pragmatique » pour introduire un SDHI dans les programmes consiste donc à substituer 1 € d’un fongicide clas-sique, par 1 € de SDHI. Cette op-tion s’inscrit dans la continuité et ne présente pas de risque, eu égard à la performance de ces nouvelles molécules. Elle est aussi une voie gagnante de diversification des modes d’action. Elle participe à rendre la protection fongicide plus durable.

Les autres solutions sont-elles hors-jeu ? Si les solutions SDHI ont parfaite-ment leur place dans les pro-grammes, les solutions autres que SDHI ne sont pas pour autant disqualifiées. Elles trouveront leur place en T1 par exemple là où les exigences en termes d’efficacité sont les moins aiguës. Par ailleurs, certaines solutions autres que SDHI sur septoriose présentent un rapport qualité-prix équivalent à celui des SDHI. Sur septoriose, par exemple Osiris Win + Bravo peut rivaliser

avec Adexar (mais il faudra certai-nement attendre 2014 pour les pre-mières utilisations de ce mélange en attente d’autorisation).

Sur rouille brune, les strobilurines associées à des triazoles, conser-vent tout leur intérêt. Les SDHI ne méritent donc pas d’être générali-sées.

QUELQUES REPERES DE CONSTRUCTION POUR LA PROTECTION DES BLES TENDRES EN 2013 Pas plus d’un SDHI par sai-son ! Pour minimiser les risques de résis-tance, nous préférons ne pas re-commander de doubler les solutions SDHI dans les programmes. Malgré le bénéfice qui pourrait en résulter certaines années, dans certaines régions dans les situations agrono-miques où la pression parasitaire est la plus forte. Dans ces situations, renforcer le T1 (en changeant de produit ou en renforçant la dose), peut être une alternative. - Diversifier les modes d’action, en essayant de respecter les règles suivantes :

- Pas plus d’un prochloraze, pas plus d’une strobilurine et pas plus d’un SDHI (carboxamide) par cam-pagne.

- Alterner si possible les IDM (tria-zoles) au cours de la saison : éviter d’utiliser 2 fois la même matière active.

Traitement en T1

- Sur septoriose, les triazoles sont proposés de préférence associés avec du chlorothalonil ou du prochlo-raze pour renforcer leur efficacité sur septoriose.

De plus, la région Sud-Ouest est atteinte par la résistance double, triazoles/ strobilurines, sur les sep-torioses. Ainsi, le prochloraze est conseillé dans nos programmes septoriose pour son efficacité sur les souches résistantes aux triazoles et particulièrement sur les TriMR7 et TriMR8, fréquentes dans notre ré-

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gion. Le chlorothalonil est par ail-leurs efficace sur tous types de souches. Le chlorothalonil étant un fongicide multi-sites, il présente un risque de résistance limité.

- Piétin verse : En cas de risque, on préfèrera recourir aux variétés résis-tantes. Dans le Sud-Ouest peu de variétés résistantes sont disponibles mais le risque piétin verse est limité. Si un traitement s’avérait absolu-ment nécessaire, l’association de métrafénone et de cyprodinil nous semble la solution la plus adaptée aux situations où le piétin verse est très présent.

Traitement en T2 - En complément des triazoles, les SDHI et/ou les strobilurines trou-vent leur place en T2, du stade dernière feuille au stade épiaison.

- Sur septoriose l’adjonction de pro-chloraze renforce l’efficacité des triazoles, et constitue une alternative aux SDHI en T2, lorsqu’il n’a pas été positionné en T1.

- Pour les régions et les variétés où la rouille brune est la préoccupation majeure, parce que particulièrement difficile à contrôler, l’adjonction d’une strobilurine est proposée de 0.2 à 0.3 l/ha (50 à 75 g /ha).

Traitement en T3 (Floraison) Attention, éviter l’azoxystrobine, et la picoxystrobine en T3 en raison de l’effet négatif des strobilurines sur la qualité sanitaire (voir chapitre fusa-riose) : préférer utiliser un triazole anti-fusarium seul pour lutter contre les fusarioses pour toutes les situa-tions agronomiques où le risque fusariose est avéré et pour les-quelles l'objectif de qualité sanitaire est prioritaire

Parmi les strobilurines, seules la dimoxystrobine (Swing Gold) et la fluoxastrobine (Fandango S) peu-vent être utilisés en T3. Les résultats acquis récemment ont montré que les effets négatifs observés sur la qualité sanitaire, étaient générale-ment absents ou peu marqués avec ces molécules.

La réussite du traitement fusariose dépend certes du produit retenu mais aussi du positionnement par rapport à la sortie des étamines et du volume de bouillie épandue : pour le traitement floraison, il est impératif de ne pas descendre en dessous de 150l/ha, 180 à 200 l/ha apportant la meilleure efficacité.

COMMENT INTEGRER LES NOUVEAUX INDICATEURS IFTPC ET IFTS A A la suite de nos propositions de programmes de traitement, vous trouverez deux valeurs d’Indices de Fréquences de Traitement ou IFT : l’IFT produits commerciaux (IFT pc) et l’IFT substances actives (IFT sa). Il s’agit ici de proposer des repères avec ces nouveaux indicateurs. Ils permettent de caractériser nos propositions de programme sous un angle Ecophyto. Il est possible d’en tenir compte, mais nous n’en faisons pas aujourd’hui la va-riable d’entrée principale pour le choix d’un programme de traite-ment.

A une exception près toutefois, qui concerne les agriculteurs engagés dans des MAE (Mesures Agro Envi-ronnementales). Ils auront intérêt à utiliser l’IFTpc pour optimiser leur conduite, seul indicateur retenu dans le cadre de ces mesures.

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Sensibilité des variétés de blé tendre aux maladies

Vis-à-vis du piétin verse :

Références Note GEVES Variétés récentesLes plus résistants

7 SCENARIO6 HYXPRESS

MUSIK TULIPATTLASS RENAN SANKARA 5 HYXTRA

4 ADHOC ALIGATOR APRILIOASCOTT NUCLEO SWEET

CAPHORN COURTOT 3 ACCROC AMADOR CELLULE COMPILGRAINDOR EXELCIOR CROISADE FIGARO LAURIERPALEDOR ILLICO PAKITO SAINT EX

SOLLARIO PREMIO SY MOISSONAUBUSSON APACHE AEROBIC 2 ALTAMIRA ARKEOS

CEZANNE CALABRO MOSKITOGALOPAIN GALIBIER OREGRAIN RONSARD RUBISKO SOKAL

HYSUN HYSTAR GONCOURT SOLVEIG(PR22R58)

SOLEHIO SOISSONSARLEQUIN AREZZO 1

GARCIA EUCLIDEISENGRAIN

Les plus sensibles En gras : parmi les 10 variétés les plus mutlipliées en 2012 Source : GEVES / ARVALIS( ) : à confirmer

Vis-à-vis de l’oïdium :

Références Nouveautés

TULIP(INOX) (RONSARD) (RUBISKO)

GONCOURTADHOC (CALABRO)(ARTDECO) (CELLULE) SCENARIO

(AUBUSSON) (FANION) (WAXIMUM)ACCROC (BONIFACIO)(SY MOISSON) SAINT EXMUSIK SY MATTIS

SOLLARIO AREZZO

SOLEHIO PREMIO (ASCOTT) (LAURIER) (MOSKITO)ARKEOS SWEET

(SOMCA)APACHE (OREGRAIN) PAKITO (SOLVEIG)ILLICO CROISADE (HYXPRESS) (HYXTRA)HYSTAR

Les plus résistants

Les plus sensibles

( ) : à confirmer Source : essais pluriannuels, 15 en 2012

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Vis-à-vis de la Septoriose :


SOLEHIOTULIP(CELLULE)(HYXTRA) (RUBISKO)ADHOC (RONSARD) SOKALCROISADEARKEOS

AREZZO (FANION) (LAURIER)(ASCOTT) (HYXPRESS) (INOX)(BONIFACIO) SCENARIO

HYSTAR MUSIKALTIGO ACCROCPREMIO (CALABRO)

BRENTANO SY MATTIS(ORCAS) (SOLVEIG) (SOMCA)(MOSKITO) PAKITO SAINT EX

ILLICO(OREGRAIN) (WAXIMUM)

APACHE(ARTDECO)

SOLLARIO (SY MOISSON)

AUBUSSON

Source : essais pluriannuels, 35 en 2012( ) : à confirmer Les plus sensibles


Vis-à-vis de la rouille brune :


NOGAL(HYXPRESS) (OREGRAIN) (RUBISKO)ALIGATOR (MOSKITO)

PREMIO ALTIGO (BONIFACIO) (INOX)PALEDOR (ASCOTT)

SY MATTISHYSTAR ADHOC NUCLEO (RONSARD)

ARKEOS (CALABRO) (SY MOISSON)(HYXTRA) (LAURIER) (SOMCA)

SELEKT ILLICO TULIPEUCLIDE (FANION) (SOLVEIG) SWEET

SOLEHIO APACHE FIGARO SCENARIO(CELLULE) PAKITO SAINT EX SOKAL

SOLLARIO ACCROC (ARTDECO) MUSIKAREZZO

SOISSONS AUBUSSON

CROISADEBOLOGNA

(WAXIMUM)

() : à confirmerSource : données pluriannuelles, 36 en 2012


Les plus sensibles

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Minimiser le risque fusariose sur blé tendre

UNE GRILLE POUR OBJECTIVER LE TRAITE-MENT ANTI-FUSARIOSE ET MAITRISER LE RISQUE DON Afin d’ajuster au mieux la gestion du risque déoxynivalénol (DON) dans les parcelles de blé tendre desti-nées à l’alimentation humaine ou l’alimentation porcine, la grille agronomique a été enrichie en 2011 par un critère climatique permettant d’optimiser davantage le traitement anti-fusariose ciblé contre Fusarium graminearum et F. culmorum, princi-pales espèces fongiques produc-trices de DON. En effet, rappelons que l’accumulation de DON dans les grains de blé résulte d’une combi-naison de plusieurs facteurs de risque aggravant : un climat propice au développement de la maladie, la présence de résidus contaminés en surface lors de la floraison et l’implantation d’une variété sensible.

Pour accompagner la mise en place de la règlementation sur les toxines, ARVALIS-Institut du végétal a publié dès 2006 une grille agronomique du risque DON sur blé tendre. Cette grille s’accompagnait de recomman-dations de traitement suivant le niveau de risque agronomique et en fonction du climat avec une caracté-risation binaire : humide ou sec lors de la floraison. L’objectif de cette nouvelle grille est de prendre en compte de manière plus précise l’influence du climat pour objectiver la recommandation de traitement contre la fusariose des épis en intégrant une variable climatique simple : le cumul des pluies autour de la floraison. Ainsi, en tenant compte des pluies réelles sur la parcelle avant floraison et des prévi-sions climatiques sur les quelques jours qui suivent, il devient possible de traiter spécifiquement contre la

fusariose des épis lorsque le risque est avéré (tableau 1).

Maîtriser la qualité sani-taire… Les enquêtes réalisées auprès des agriculteurs depuis près de 10 ans, pour lesquelles un échantillon à la récolte de chaque parcelle est ana-lysé pour déterminer sa teneur en DON, ont permis d’évaluer le risque de dépassement de la limite maxi-male réglementaire en alimentation humaine (1250 µg/kg). Ce risque sanitaire résulte du risque agro-climatique tel que défini dans la grille. L’intégration d’un critère de pluviométrie (somme des pluies en mm +/- 7 jours autour de la date de floraison) s’est montrée particuliè-rement pertinente pour estimer, en combinaison avec les critères agro-nomiques classiques, la teneur moyenne en DON des échantillons de blé tendre (figure 1).

Figure 1 : Teneurs en DON moyennes en fonction du niveau de risque agronomique tel que défini dans la grille, et de la pluie (mm) autour de la floraison (+/- 7 jours)

(source : enquêtes agriculteurs ARVALIS - Institut du végétal, 2001-2010)

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Sur cette base d’enquêtes, la nou-velle grille conseille un traitement contre la fusariose de manière à ce que plus de 98% des parcelles non traitées présentent une te-neur en DON en dessous de la limite réglementaire.

… et ajuster le recours au traitement anti-fusariose en intégrant le risque clima-tique de l’année. Cette nouvelle grille permet d’ajuster la fréquence de traite-ment anti-fusariose aux situations

les plus à risque en tenant mieux compte du risque annuel. Cette grille permet donc des recommanda-tions de traitement mieux adap-tées aux conditions de l’année.

Figure 2 : Sensibilité des variétés de blé tendre au risque DON* (Fusarium graminearum)

Références Variétés récentes

Variétés peu sensiblesGRAINDOR MANAGER APACHE 7 ILLICO (SY ALTEO)

RENAN 6.5 (TULIP) Variétés dites Peu Sensible6 ALIGATOR BAROK (MIROIR) (SAINT EX)

HYSUN CHEVALIER GALIBIER (FLUOR) KALYSTAR OXEBO (SOKAL)ALIXAN 5.5 ADAGIO ATHLON (CROISADE)NOGAL (AMBELLO) AS DE COEUR BRENTANO

SPONSOR HYSTAR ARLEQUIN 5 AMADOR (PAKITO) (SY EPSON) (RACINE)HAUSSMANN (FIGARO) (HYBERY) SOLEHIO

CEZANNE SOISSONS ISTABRAQ (ADHOC) (CONTREFOR) (FOLKLOR) (SWEET) Variétés dites Moyennement SensibleRUSTIC PALEDOR 4.5 ARAMIS (SY MATTIS) LEAR

AREZZO MERCATO SANKARA APRILIO JB DIEGO (ROCHFORT) (SCENARIO)CCB INGENIO SOLLARIO KORELI (ACOUSTIC) (ALIZEO) (KARILLON)AUBUSSON ALTIGO EUCLIDE 4 (FLAMENKO) GALOPAIN RIMBAUD CHEVRON

PERFECTOR SELEKTGLASGOW EXPERT BOREGAR (ALLEZ Y) (ARKEOS) PIERROT

DINOSOR ROSARIO 3.5 AEROBIC GONCOURT SCOR Variétés dites SensibleORVANTIS CAMPERO BAGOU NUCLEOSAMURAI BERMUDE PREMIO 3 ARISTOTE COMPIL (MASERATI) RAZZANOBOISSEAU ISENGRAIN CAPHORN ALTAMIRA ACCROC PREVERT TRAPEZ

2.5 AZZERTI (MUSIK)PR22R58 ROYSSAC 2

Variétés sensibles

Sensibilité des variétés au risque DON* (fusariose graminearum) - échelle 2011/2012* : déoxynivalénol

La contamination en DON est multi-factorielle. Les principaux facteurs identifiés sont par ordre d'importance décroissante : le climat à la floraison, le potentiel infectieux de la parcelle (ou résidus de

culture), la sensibilité variétale et la protection fongicide.

( ) : à confirmer A noter : les notes des inscriptions 2012 seront publiées ultérieurement.

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Tableau 1 : Grille d’évaluation du risque d’accumulation du déoxynivalénol (DON) dans le grain de blé tendre et d’aide au traitement contre la fusariose sur épi (Fusarium graminearum et F. culmorum)

ARVALIS-Institut du végétal 2011

La grille estime le risque de 1, risque DON le plus faible, à 7, risque DON le plus fort.

Une variété est dite sensible si sa note d’accumulation en DON est inférieure ou égale à 3.5 et elle est dite peu sensible si cette note est supérieure à 5.5.

Pour limiter la présence de l’inoculum, il convient de réduire au maximum la présence de résidus lors de la floraison des blés. Pour cela, plusieurs possibilités, le labour profond permet un bon enfouissement des résidus mais d’autres tech-niques permettent un résultat proche du labour comme par exemple un broyage fin et une incorporation en surface des résidus rapidement après récolte.

T = parcelles conseillées au traitement.

Rappelons que les traitements fongicides contre la fusariose des épis sont un recours ultime et sont loin d’être totale-ment efficaces. Les meilleures protections fongicides atteignent 60 à 70% d’efficacité. Il reste important de limiter le cumul des facteurs favorisants en les anticipant au maximum avant l’implantation de la culture avec une gestion plus fine des résidus et choix d’une variété moins sensible.

La grille estime le risque annuel d’après la pluviométrie avant et après floraison (+/- 7 jours). Cela implique de baser sa décision d’intervention en partie sur des prévisions météorologiques puisque le traitement doit avoir lieu tout début florai-son (sortie des étamines) pour être efficace.

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Légende : Recommandations associées à chaque niveau de risque :

1 et 2 : Le risque fusariose est minimum et présage d’une bonne qualité sanitaire du grain vis-à-vis de la teneur en DON. Pas de traitement spécifique vis-à-vis des fusarioses quelles que soient les conditions climatiques.

3 : Le risque peut être encore minimisé en choisissant une variété moins sensible. Traiter spécifiquement vis-à-vis des fusarioses en cas de climat humide (cumul de pluie > 40 mm pendant la période entourant la floraison).

4 et 5 : Il est préférable d’implanter une variété moins sensible ou de réaliser un labour pour revenir à un niveau de risque inférieur. A défaut, effectuer un broyage le plus fin possible et une incorporation des résidus rapidement après la récolte. Pour ces deux niveaux de risque, envisager un traitement spécifique vis-à-vis des fusarioses, sauf si le climat est très sec pendant la période de floraison (cumul de pluie < 10 mm pendant les +/- 7 jours entourant la floraison).

6 et 7 : Modifier le système de culture pour revenir à un niveau de risque inférieur. Labourer ou réaliser un broyage le plus fin possible des résidus de culture avec une incorporation rapidement après la récolte sont les solutions techniques les plus efficaces et qui doivent être considérées avant toute autre solution. Choisir une variété peu sensible à la fusa-riose. Traiter systématiquement avec un traitement anti-fusarium efficace contre F. graminearum et F. culmorum (voir tableau des efficacités des principaux fongicides).

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Proposition de programmes fongicides sur blé tendre – Région Sud-Ouest

ÉLABORATION DE LA STRATÉGIE FONGICIDE SUR BLÉ TENDRE La prise en compte des risques spécifiques que sont le piétin verse, l’oïdium et la fusariose provoque forcément un surcoût de protection. Avant tout, bien estimer les risques spécifiques à la parcelle. Il est souvent plus rentable de limiter ces risques en adoptant des conduites de culture défavorables à ces maladies : en choisissant des variétés résistantes, en évitant les semis trop précoces, en adaptant le travail du sol au risque agronomique, en évitant les sur densités et les sur-fertilisations azotées précoces.

La réussite de la protection dépend du bon positionnement des traitements : le traitement de la dernière feuille est le pivot de la protection. Quel que soit le positionnement du T1, le T2 (qui ne prend pas en compte la couverture épis) devra être effectué au plus tard au stade Z55 c’est à dire 50% des épis à moitié sortis de la gaine. Trop souvent, le respect du délai de 20-25 jours entre le T1 et le T2 amène à traiter tardivement (dans le cas où le T1 serait positionné tard) : la dernière feuille est traitée en curatif et les traitements appliqués sont alors moins efficaces. Ce dernier point est particulièrement sensible en cas de rouille brune.

L’ajustement des programmes se fera donc en tenant compte du profil maladie de la variété et de la situation agronomique (type de sol, précédent, ante précédent, technique culturale…).

Le contexte climatique de l’année se traduit dans les faits, le plus souvent, par un ajustement des doses appliquées en tenant compte des modèles de prévisions, des observations au champ et des messages diffusés dans le cadre du Bulletin de Santé du Végétal. Cet ajustement se fera à la baisse pour des années à faible pression comme 2006, 2010 ou 2011 qui constituent les nouvelles références « basses ». A l’inverse, il sera revu à la hausse des années à forte pression comme 2007 ou 2008.

IMPACT DE LA SENSIBI-LITE VARIETALE SUR LE CHOIX DU PROGRAMME FONGICIDE Un essai « programme fongicide » mené en 2012 à Saint Antoine de Ficalba (47) sur deux variétés de sensibilité différentes à la septoriose permet de bien visualiser l’inter-action sensibilité variétale aux mala-dies et choix du programme fongi-cide.

Trois traitements ont été positionnés à un moment clé du développement du blé : « 2 nœuds » (Cherokee 1.33l), « dernière feuille » (Opus New 0.6 ou 1l + Comet 200 0.25l + Pyros 0.7 l), « début floraison » (Joao 0.6l) ; pour deux variétés : Aubusson (notée 4), Solehio (notée 6).

Dans le cas d’Aubusson, variété très sensible à la septoriose, la nuisibilité maximale était de 30 quintaux ; avec une réponse proportionnelle du rendement au niveau de protection. Le traitement dernière feuille est crucial, il apporte à pleine dose un gain de 25 quintaux par rapport au non traité. Une intervention précoce dès 2 nœuds reste conseillée même si en 2012 la rentabilité est modérée (3.2 quintaux bruts gagnés, prix moyen du quintal en 2012 à 20 eu-ros). Il permet d’apporter de la sou-plesse dans le positionnement der-nière feuille (il n’est pas toujours facile de positionner correctement les interventions au champ par rap-port aux essais). Le traitement flo-raison apporte peu, en absence de fusariose.

Dans le cas de Solehio, variété avec un bon comportement septoriose, le gain maximal est de 12 quintaux. Par contre, il n’y a pas de réponse au niveau de protection. Nous n’avons pas observé de différence significative entre un programme à trois interventions et un programme avec une seule intervention fongi-cide à « dernière feuille » (même en cas de dose réduite).

Ces résultats sont bien entendu à remettre dans le contexte de l’année : nuisibilité moyenne voire un peu plus pour la septoriose, pas de rouille brune ni de fusariose. Mais ils montrent que le choix d’une varié-té tolérante sécurise le potentiel de rendement ; en particulier quand le choix variétal actuel permet d’avoir des variétés qui allient productivité et bon comportement aux maladies.

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Impact de la stratégie fongicide sur le rendement en fonction de la tolérance variétale aux maladies (septoriose). St Antoine de Ficalba 2012.

0 20 40 60 80 100

Solehio Aubusson2

noeudsDernière

feuille Floraison

X (Tri 0.6)

X

X (Tri 0.6) X

X X

X X X

Témoin non traité

Rendement en q/ha

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5 EXEMPLES DE PROGRAMMES FONGICIDES

5 programmes sont proposés avec un risque maladie couplé avec une entrée variétale. Ils cor-respondent à des niveaux de risque de maladie (risque septo/rouille uniquement, risque septo/rouille + fusariose, risque fusariose), croisés avec deux niveaux de sensibilité des variétés aux maladies foliaires (tolé-rantes et sensibles à très sensibles).

Ces programmes moyens à priori, visant la pression maladie la plus fréquente dans notre région peuvent

ensuite être ajustés en cours de campagne en fonction de la pression parasitaire de l’année dans la limite des doses homologuées. Les produits cités dans les pages suivantes ne sont pas exclusifs et les combinaisons proposées bien sûr non ex-haustives. Vous pouvez choi-sir d’autres solutions en res-pectant la réglementation sur les mélanges, en maintenant un niveau d’efficacité équiva-

lent et en conservant les lo-giques de combinaison et d’alternance de matières ac-tives. Le tableau récapitulatif des efficacités peut vous ser-vir dans cet exercice.

Remarque : Les coûts des pro-grammes, cités à titre indicatif, sont calculés à partir d’une base de prix de produits qui proviennent d’une moyenne de différentes régions.

Figure 1 : La construction de la stratégie de traitement

Risque pathologique annuel Risque agronomique Programme

Risque faibleà moyen Programme 1

Apparition précoce Fusariose des épisPrésence de maladies foliaires Risque fort Programme 4

Septoriose Risque faibleet Rouille brune à moyen Programme 2

Apparition tardive Fusariose des épisRisque fort Programme 3

Absence de maladies foliaires Fusariose des épis Risque fort Programme 5et / ou Variétés tolérantes

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Sensibilité des principales variétés de blé tendre aux maladies Principales maladies du blé tendre dans le Sud-Ouest Programmes conseillés

Variétés Piétin verse Oïdium Septoriose Rouille

jaune Rouille brune

Fusa. (DON) 1 2 3 4 5

ACCROC 3 6 5 7 5 3 ADHOC 4 6 6 6 5 5

AEROBIC 2 8 7 8 8 3.5 AREZZO 1 6 6 6 4 4.5 APACHE 2 5 5 8 5 6.5 APRILIO 4 7 5.5 7 6 4.5 ARKEOS 2 6 5.5 8 5 4 ASCOTT 4 6 6.5 6 6 (4)

AUBUSSON 2 7 4 5 3 4 CALABRO 2 7 5.5 9 5 (5) CAPHORN 3 6 6 7 6 3

CCB INGENIO (2) (6) 5 3 4 EUCLIDE 1 8 6 6 5 4 GALIBIER 2 8 5 2 6 GARCIA 1 4 4 8 3 3

GONCOURT 2 7 6 4 5 3.5 GRAINDOR 3 5 5 9 7 7

HYSTAR 2 4 6 7 6 5 HYXPRESS 6 7 6 7 7 (6)

HYXTRA 5 5 6.5 3 6 (5) ILLICO 3 4 5 5 6 7

KALANGO 7 4 3 4 NOGAL 7 7 5 9 6

OREGRAIN 2 6 5.5 8 7 (5.5) PAKITO 3 4 4.5 8 5 5

PR22R58 2 4 5 9 8 2 PREMIO 3 6 5.5 9 6 3 QUALITY (7) 4 RUBISKO 2 6 6.5 7 8 (5.5) SAINTEX 3 6 5 7 4 6

SOISSONS 2 7 5 6 2 4.5 SOLEHIO 2 6 6 8 5 5

SOLLARIO 3 6 4 3 5 4 SOLVEIG 2 4 5 8 5 (5.5)

SY MOISSON 3 7 6 8 6 (6) VALODOR 3 7 5 9 6 3

Echelle de sensibilité des variétés : ( ) : à confirmer

Sensible : 1 à 2.5 1 à 5.5 1 à 4.5 1 à 4.5 1 à 4 1 à 3 Moyen : 3 à 4.5 6 à 7 5 et 5.5 5 à 7 4.5 à 6 3.5 à 5

Résistant : 5 et + 7.5 et + 6 et + 7.5 et + 6.5 et + 5.5 et +

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T1

PRIORI XTRA 1

49 €

FANDANGO S 1.4

50 €

AVIATOR Xpro 0.6 + ACANTO 0.3

58 €

OPUS NEW 1 + ACANTO 0.3

49 €

BELL 0.9 + ACANTO 0.3

49 €

OSIRIS WIN 2

47 €

OSIRIS WIN 1.6 + ACANTO 0.2

50 €

ABACUS SP 1.6

50 €

VIVERDA 1.25

51 €

ADEXAR 0.7 + COMET200 0.3

51 €

Programme 1 Apparition précoce de maladies

Dominante septoriose et rouille brune Nuisibilité estimée de 20 à 25 q/ha

Tenir compte du contexte annuel de développement des maladies et savoir ajuster en temps réel, à la hausse ou à la baisse en cours de saison, ces stratégies bâties précocement.

· Diversifier les modes d’action, en respectant les règles suivantes : o Pas plus d’un prochloraze, pas plus d’un carboxamide, pas plus d’une strobilurine par

saison o Alterner les IDMs (triazoles) au cours de la saison : éviter d’utiliser 2 fois la même

matière active. · La liste de produits proposés est bien sûr, non exhaustive. Il s’agit d’exemples. · Variétés sensibles à moyennement sensibles aux maladies foliaires et peu sensibles à la fusariose

des épis. Exemple : Adagio, Apache, Calabro, Galibier, Graindor, Illico, Pakito, …

T2

OPUS NEW 0.6 + PYROS EW 0.7

37 €

BELL 0.7 + PYROS EW 0.7

43 €

OSIRIS WIN 1.2 + PYROS EW 0.7 40 € CAPALO 1.2

41 €

PLAYER 0.5 + PYROS EW 0.7

32 €

BELL STAR 1

34 €

CHEROKEE 1.6

35 €

PIXEL 1.7 + ATTENTO 0.8

37 €

1–2 Noeuds Dernière Feuille Épiaison Floraison

Dans le cas d'un risque ou d'une variété très sensible à l'oïdium, il est conseillé de rajouter avec le premier traitement une demi-dose d'un anti-oïdium spécifique de type : NISSODIUM, FORTRESS, CORBEL, TALENDO.

Si risque piétin verse, choisissez un programme avec 450g de prochloraze ou ajouter FLEXITY 0.3 l au traite-ment T1.

Coût du programme 1 : Entre 80 € et 100 €

T1 : 32 à 43 € puis T2 : 49 à 58 €

Si le prochloraze a été positionné en T1, on évite d'en remettre au T2 ! ARVALIS

- Ins

titut d

u vég

étal



Programme 2 Apparition tardive de maladies foliaires

Septoriose et rouille brune Nuisibilité entre 10 et 15 q/ha


· . Diversifier les modes d’action, en respectant les règles suivantes : o Pas plus d’un prochloraze, pas plus d’un carboxamide, pas plus d’une strobilurine

par saison o Alterner parmi les IDM (triazoles) au cours de la saison : éviter d’utiliser 2 fois la

même matière active. · La liste de produits proposés est bien sûr, non exhaustive. Il s’agit d’exemples. · Variétés moyennement sensibles aux maladies foliaires et peu sensibles à la fusariose des épis.

Type : Adhoc, Oregrain, Paledor, Saintex, Solehio, Solveig, SY Moisson…

1–2 Noeuds Dernière Feuille Épiaison Floraison T2

OPUS NEW 1.1 + PYROS 0.7 EW

55 €

BELL 1 + PYROS EW 0.7

55 €

VIVERDA 1.4

57 €

FANDANGO S 1.2 + PYROS EW 0.7

59 €

FANDANGO S 1.5

54 €

OSIRIS WIN 2.2

57 €

OSIRIS WIN 1.4 + PYROS EW 0.7

52 €

ABACUS SP 1.8

56 €

ABACUS SP 1.3 + PYROS EW 0.6

54 €

ADEXAR 1

56 €

AVIATOR Xpro 0.8 59 €

Coût du programme 2 :

Entre 52 € et 65 €

OPUS NEW 0.8 + ACANTO 0.3 + PYROS EW 0.7

57 €

BELL 0.9 + ACANTO 0.3 + PYROS EW 0.7

65 €

VIVERDA 1.4

57 €

FANDANGO S 1.5

54 €

OSIRIS WIN 2.2

57 €


60 €

ABACUS SP 1.8

56 €


59 €

AVIATOR Xpro 0.7 + ACANTO 0.3 65 €

Pres

sion

sep

torio

se

Pres

sion

roui

lle b

rune

et s

ep-

ARVALIS - I

nstitu

t du v

égéta

l



Programme 3 Risque de maladies foliaires tardives et de fusarioses

Nuisibilité estimée de 20 à 30 q/ha


· Diversifier les modes d’action, en respectant les règles suivantes : o Pas plus d’un prochloraze, pas plus d’un carboxamide, pas plus d’une strobilurine par saison o Alterner parmi les IDM (triazoles) au cours de la saison : éviter d’utiliser 2 fois la même ma-

tière active. · La liste de produits proposés est bien sûr, non exhaustive. Il s’agit d’exemples. · Variétés sensibles à moyennement sensibles aux maladies foliaires et sensibles à la fusariose des épis :

Accroc, Aprilio, Arkeos, Ascott, Euclide, Goncourt, Premio, Quality, Soissons…



44 €

BELL 0.75 + PYROS EW 0.7

45 €

FANDANGO S 1.3

47 €

FANDANGO S 1.1 + PYROS EW 0.7

55 €

OSIRIS WIN 1.8

47 €


47 €

ABACUS SP 1 + PYROS EW 0.6

44 €

AVIATOR Xpro 0.7

52 €

VIVERDA 1.1

45 €

ADEXAR 0.8

45 €

CARAMBA STAR 1

36 €

BALMORA 1

28 €

EPOPEE * 1.5

40 €

OSIRIS WIN 2

52 €

SWING GOLD 1.5 43 €

PROSARO * 0.6 31 €

FANDANGO S * 1.2 44 €

CARAMBA STAR 0.5 + SWING GOLD 0.75

39 €

T3T3


T2 entre 40 et 65 €

puis T3 entre 28 et 52 €

Pres

sion

sep

torio

se

Pres

sion

roui

lle b

rune

et s

epto

riose

OPUS NEW 0.5 + COMET200 0.2 + PYROS 0.6

48 €

FANDANGO S 1.3

47 €

OSIRIS WIN 1.6

42 €


47 €

ABACUS SP 1.3

40 €


65 €

VIVERDA 1.2

49 €


54 €

* : efficace aussi sur Microdochium spp.

ARVALIS - I

nstitu

t du v

égéta

l



T1

Programme 4 Risque de maladies foliaires précoces et de fusarioses

Nuisibilité estimée de 20 à 35 q/ha


· Diversifier les modes d’action, en respectant les règles suivantes : o Pas plus d’un prochloraze, pas plus d’un carboxamide, pas plus d’une strobilurine par saison o Alterner parmi les IDM (triazoles) au cours de la saison : éviter d’utiliser 2 fois la même matière ac-

tive. · La liste de produits proposés est bien sûr, non exhaustive. Il s’agit d’exemples. · Variétés sensibles aux maladies foliaires et sensibles à la fusariose des épis.

Type : Arezzo, Aubusson, Ingénio, Garcia, Kalengo, PR22R58, Sollario…


OPUS NEW 0.6 + ACANTO 0.3

35 €

BELL 0.6 + ACANTO 0.3

37 €

OSIRIS WIN 1.4

38 €


37 €

ABACUS SP 1

31 €

VIVERDA 0.9

36 €


48 €

PRIORI XTRA 0.6

29 €

FANDANGO S 1

36 €


58 €


41 €


40 €

BELL STAR 0.6 + PYROS EW 0.6

36 €

CAPALO 1.1

37 €

PLAYER 0.7 + PYROS EW 0.7

39 €

PIXEL 1.8 + ATTENTO 0.8

37 €

CHEROKEE 1.6

35 €

T3T3

OSIRIS WIN 1.5

39 €

SWING GOLD 1.2

35 €

CARAMBA STAR 0.4 + SWING GOLD 0.6 31 € PROSARO * 0.6

31 €

CARAMBA STAR 1

36 €

BALMORA 1

28 €

EPOPEE * 1.5

40 €

Si le prochloraze a été positionné en T1, inutile d'en remettre au T2 !


T1 @ 36 € puis T2 @ 39 € puis T3 @ 34 € Dans le cas d'un risque ou d'une variété très sensible à l'oïdium, il est conseillé de rajouter avec le premier traitement une demi-dose d'un anti-oïdium spécifique de type : NISSODIUM, FORTRESS, CORBEL, TALENDO..

Si risque piétin verse, choisissez un programme avec 450g de prochloraze ou ajouter FLEXITY 0.3 l au traite-ment T1.

* : efficace aussi sur Microdochium spp.

ARVALIS - I

nstitu

t du v

égéta

l



Programme 5 Risque de fusarioses Nuisibilité autour de 15 q/ha


· Diversifier les modes d’action, en respectant les règles suivantes : o Pas plus d’un prochloraze, pas plus d’un carboxamide, pas plus d’une strobilurine par sai-

son o Alterner parmi les IDM (triazoles) au cours de la saison : éviter d’utiliser 2 fois la même ma-

tière active. · La liste de produits proposés est bien sûr, non exhaustive. Il s’agit d’exemples. · Variétés résistantes aux maladies foliaires et sensibles à la fusariose des épis et / ou absence de mala-

dies foliaires. Type : Aerobic, Caphorn, Hystar, Hyxpress, Hyxtra, Nogal, Rubisko,…

1–2 Noeuds Dernière Feuille Épiaison FloraisonT3T3

CARAMBA STAR 1

36 €

CARAMBA STAR 0.5 + SWING GOLD 0.75

39 €

FANDANGO S * 1.2

44 €

OSIRIS WIN 2

52 €

BALMORA 1

28 €

EPOPEE * 1.5

40 €

SWING GOLD 1.5

43 €

PROSARO * 0.8

42 €

PROSARO * 0.5 puis CERCOBIN 1.5 (1)

47 €

Pour ces variétés peu sensibles au complexe septoriose/rouilles, en général, 1 seul traite-ment au stade début floraison est suffisant.

Toutefois, faire une surveillance pour le piétin verse et/ou pour l'oïdium qui peuvent entraîner un traitement spécifique au stade 1 à 2 nœuds.

(1) : En cas de très fort risque fusarioses, le traitement peut se faire en deux applica-tions à 4/5 jours d’intervalle.


Dans le cas d'un risque ou d'une variété très sensible à l'oïdium, il est conseillé de rajouter avec le premier traitement une demi-dose d'un anti-oïdium spécifique de type : NISSODIUM, FORTRESS, CORBEL, TALENDO..

Si risque piétin verse, choisissez un programme avec 450g de prochloraze ou ajouter FLEXITY 0.3 l au traite-ment T1. * : efficace aussi sur Microdochium spp. ARVALIS

- Ins

titut d

u vég

étal



IFT des différents programmes proposés pour le blé tendre

Concernant les deux valeurs d’Indices de Fréquences de Traitement ou IFT : IFT pc et IFT sa : il s’agit de proposer des repères qui permettent de caractériser nos programmes sous un angle Ecophyto. Il est donc utile de les savoir, mais nous n’en faisons pas aujourd’hui une variable d’entrée pour le choix d’un programme de traitement.

Produit 1 Dose l/ha Produit 2 Dose l/ha Produit 3 Dose l/ha IFT

PC SA

ABACUS SP 1.00 PYROS EW 0.60 1.1 1.4

ABACUS SP 1.00 0.5 0.8


ABACUS SP 1.40 0.7 1.2

ABACUS 1.60 0.8 1.3

ADEXAR 0.70 COMET 200 0.30 0.6 0.9

ADEXAR 0.70 COMET 200 0.40 0.7 1.0

ADEXAR 0.80 COMET 200 0.30 0.7 1.0

ADEXAR 0.80 0.4 0.8

ADEXAR 0.90 COMET 200 0.30 0.7 1.1

ADEXAR 1.00 0.5 1.0

AVIATOR 0.6 ACANTO 0.30 0.8 1.1

AVIATOR 0.70 ACANTO 0.30 1.0 1.2

AVIATOR 0.70 0.6 0.9

AVIATOR 0.80 0.6 1.1

BALMORA 1.00 1.0 1.0

BELL 0.60 PYROS EW 0.70 1.1 1.4

BELL 0.60 ACANTO 0.30 0.7 1.0

BELL 0.70 PYROS EW 0.70 1.2 1.5

BELL 0.80 PYROS EW 0.70 1.2 1.7

BELL 0.90 ACANTO 0.30 0.9 1.4

BELL 0.90 ACANTO 0.30 PYROS 0.70 1.6 2.1

BELL STAR 0.60 PYROS EW 0.60 0.8 1.1

BELL STAR 1.00 0.4 0.8

CAPALO 1.10 0.6 1.4

CAPALO 1.20 0.6 1.5

CHEROKEE 1.60 0.8 2.6

EPOPEE 1.50 1.3 1.7

FANDANGO S 1.00 0.5 1.0

FANDANGO S 1.10 PYROS EW 0.70 1.3 1.8

FANDANGO S 1.20 0.6 1.2

FANDANGO S 1.20 PYROS EW 0.70 1.3 1.9

FANDANGO S 1.30 0.7 1.3

FANDANGO S 1.40 0.7 1.4

FANDANGO S 1.50 0.8 1.6

FLEXITY 0.30 0.6 0.6

OPUS NEW 0.60 ACANTO 0.30 0.7 0.7

OPUS NEW 0.50 COMET 200 0.20 PYROS 0.60 1.1 1.1

OPUS NEW 0.60 PYROS 0.70 1.1 1.1

OPUS NEW 0.70 PYROS EW 0.70 1.2 1.1

ARVALIS - I

nstitu

t du v

égéta

l



Produit 1 Dose l/ha Produit 2 Dose l/ha Produit 3 Dose l/ha IFT

PC SA

OPUS NEW 0.70 ACANTO 0.30 0.8 0.8

OPUS NEW 0.80 ACANTO 0.30 PYROS WG 0.70 1.5 1.5

OPUS NEW 0.80 PYROS EW 0.70

1.2 1.2

OPUS NEW 1.00 COMET 200 0.25 PYROS WG 0.7 1.7 1.6


OSIRIS WIN 1.10 ACANTO 0.20 0.6 0.9

OSIRIS WIN 1.20 PYROS EW 0.70 1.1 1.4


OSIRIS WIN 1.50 0.5 0.9

OSIRIS WIN 1.60 0.5 1.0


OSIRIS WIN 1.80 0.6 1.1

OSIRIS WIN 2.00 0.6 1.1



OSIRIS WIN 2.20 1.1 1.3

PIXEL 1.40 ACANTO 0.30 1.0 1.5

PIXEL 1.60 0.8 1.3

PIXEL 1.80 0.9 1.5

PLAYER 0.70 PYROS EW 0.70 1.2 1.4

PRIORI XTRA 0.60 0.6 1.1


PROSARO 0.60 0.6 0.7

PROSARO 0.80 0.8 0.9

SUNORG PRO 1.00 1.0 1.0

SWING GOLD 0.60 SUNORG PRO 0.40 0.8 1.0

SWING GOLD 0.75 SUNORG PRO 0.50 1.0 1.3

SWING GOLD 1.20 0.8 1.3

SWING GOLD 1.50 1.0 1.6

VIVERDA 0.90

0.4 0.9

VIVERDA 1.00 0.4 1.0

VIVERDA 1.10 0.4 1.1

VIVERDA 1.20 0.5 1.2

ARVALIS - I

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t du v

égéta

l

Stratégies fongicides blé dur


Région Sud-Ouest

Propositions de programmes fongicides sur blé dur

ELABORATION DE LA STRATEGIE DE TRAITEMENT SUR BLE DUR Les propositions de programmes fongicides sont établies à partir de 2 critères :

- Les risques septoriose et rouille brune potentiels = 2 situations sont définies :

* les situations à dominante rouille brune : absence de sep-toriose dans certains secteurs ar-gilo-calcaires,

* les situations avec présence de septoriose et de rouille brune : sols limoneux, précédent paille ou présence de septoriose en argilo-calcaire.

- La sensibilité des variétés de blé dur à la rouille brune et à la sep-toriose.

Ces programmes prévisionnels devront être ajustés à la pression maladie en cours de campagne :

- Arrivée précoce de la rouille brune et/ou de la septoriose.

- Présence d’oïdium ou de piétin verse.

Dans toutes les situations, un trai-tement début floraison (apparition des premières étamines) sera réali-sé pour lutter contre les fusarioses des épis.

SENSIBILITE DES VARIETES DE BLE DUR AUX MALADIES FOLIAIRES

Classement des variétés – Oïdium National - pluriannuel (1999-2012)

Variétés les plus tolérantes

9

8

7 ALEXIS ATOUDUR BYBLOS DAKTER FABULIS ISILDUR LIBERDUR MIRADOUX SY_CYSCO

AILANDUR AURIS DUROBONUS FLORIDOU GAINSUR LUMINUR NEFER ORLU PLUSSUR QUALIDOU SY_CARMA

6ACTISUR BABYLONE BIENSUR CLAUDIO CLOVIS CORDEIRO COUSSUR KARUR PESCADOU SACHEM SARAGOLLA SY_BANCO TABLURACALOU CULTUR JOYAU SCULPTUR

5 PROVENZALARGELES

4 LEVANTE

3

Variétés les plus sensibles

ARVALIS - I

nstitu

t du v

égéta

l



Classement des variétés - Rouille brune

National - pluriannuel (1999-2012)


9

8 SY_CARMA

AURIS BYBLOS

7

BABYLONE DAKTER FLORIDOU NEMESIS QUALIDOU SURMESUR

AILANDUR ALEXIS ATOUDUR CORDEIRO ISILDUR LIBERDUR ORLU SACHEM SARAGOLLA SY_CYSCO TABLUR

6 BIENSUR CULTUR PLUSSUR

GAINSUR

5 CLAUDIO CLOVIS COUSSUR KARUR LUMINUR SY_BANCOFABULIS MIRADOUX NEFER PESCADOU SCULPTUR

4 ACTISUR DUROBONUS JANEIRO JOYAUPROVENZAL

3

2KOMBO

1


Classement des variétés – Septorioses National - pluriannuel (2007-2012)


9

8

7 GAINSUR PLUSSUR BABYLONE

AURIS KARUR DAKTER

6 SY_CARMA SURMESUR SY_BANCO SY_CYSCO CLOVIS LIBERDUR ISILDUR MIRADOUX

ACTISUR PROVENZAL BYBLOS FLORIDOU ORLU ATOUDUR TABLUR NEFER

5 LUMINUR QUALIDOU JOYAU NEMESIS CORDEIRO DUROBONUS ALEXIS CULTUR SCULPTUR PESCADOU

COUSSUR SARAGOLLA FABULIS BIENSUR

4 CLAUDIO

AILANDUR3


ARVALIS - I

nstitu

t du v

égéta

l



MINIMISER LE RISQUE FUSARIOSES SUR EPIS Grille d’évaluation blé dur du risque d’accumulation du déoxynivalénol (DON) dans le grain lié aux fusarioses sur épi

Système de culture Sensibilité variétale Niveau de risque

Autres précédents

Labour

Moyennement sensible a

Sensible

Très sensible

b

Non labour

Moyennement sensible

Sensible

Très sensible c

Maïs, sorgho grain

(maïs fourrage)

Labour

Moyennement sensible c (b)

Sensible

Très sensible d (c)

Non labour

Moyennement sensible

Sensible e (d)

Très sensible f (e)

Recommandations Pour le blé dur, il est important de limiter au maximum le cumul des facteurs aboutissant à des risques élevés. Pour cela, le risque doit être anticipé avant l’implantation de la culture, à travers une gestion plus fine des résidus ou le choix d’une variété moins sensible. Une fois la culture implantée, la protection fon-gicide à floraison pourra encore diminuer ce risque. Néanmoins, les

meilleures protections fongicides ne dépassent pas 60% d’efficacité.

Risque a : le risque est minimum et présage d’une bonne qualité sani-taire du grain vis-à-vis de la teneur en DON.

Risques b et c : le risque peut être encore minimisé en choisissant une variété moins sensible ou en amélio-rant la finesse de broyage des rési-dus du précédent.

Risques d, e et f : nous vous conseil-lons de modifier le système de cul-ture pour revenir à un niveau de risque inférieur. Modifier votre rota-tion ou labourer sont les solutions techniques les plus efficaces et qui doivent être considérées avant toute autre. A défaut, réaliser un broyage complémentaire du broyage sous bec et une incorporation rapide des éléments fins après récolte.

ARVALIS - I

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l



Classement des variétés - Fusarioses sur épis

National - pluriannuel (2005-2012)


9

8

7JOYAU

6 BABYLONE SY_CYSCO

BIENSUR KARUR PESCADOU

5 AILANDUR COUSSUR FABULIS MIRADOUX NEMESIS PLUSSUR SY_BANCO

ALEXIS ATOUDUR AURIS BYBLOS CLAUDIO CLOVIS DAKTER FLORIDOU GAINSUR ISILDUR QUALIDOU SY_CARMA TABLUR

4 ACTISUR CORDEIRO CULTUR LUMINURNEFER SCULPTUR

3


Classement des variétés de blé dur aux Mycotoxines DON National - pluriannuel (2005-2012)

Références Variétés récentesVariétés peu sensibles

76.5 SY CYSCO6

PESCADOU JOYAU BABYLONE 5.5NEODUR CLOVIS BIENSUR 5 ATOUDUR FABULIS (GAINSUR) (LUMINUR)

KARUR (AILANDUR) (PLUSSUR) (SY CARMA)SURMESUR PICTUR DUROBONUS 4.5 AVENTUR (QUALIDOU) SY BANCO

PHARAON ISILDUR (FLORIDOU)LIBERDUR DAKTER 4

NEFER MIRADOUX ALEXIS 3.5 (ACTISUR) (AURIS) TABLURSCULPTUR CULTUR CLAUDIO 3

BYBLOS 2.52

Variétés sensibles

Sensibilité des variétés au risque DON* (fusariose graminearum) - échelle 2012/2013* : déoxynivalénol( ) : à confirmer en raison d'un faible nombre de lieux

Source : essais pluriannuels ARVALIS, dont 2 essais 2012, année particulièrement marquée par la présence de Michrodochium nivale

ARVALIS - I

nstitu

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égéta

l



PRESERVER LA QUALITE SANITAIRE ET TECHNOLOGIQUE DU BLE DUR En complément du réseau d’essais national, le comité technique blé dur Région Centre-Ile de France met en place des essais fongicides. Cette année, ces essais montrent des résultats intéressants concernant les maladies d’épis car les pluies conti-nuelles avant, pendant et après floraison ont favorisé le développe-ment abondant des maladies d’épis. C’est un complexe de maladies que l’on trouve sur épis : Microdochium spp., développé en conditions fraîches, entraînant de fortes chutes de rendement et étant un des prin-cipaux facteurs de développement de la moucheture ; et Fusarium graminearum étant responsable de contamination des grains en DON.

Un des objectifs de ce réseau était d’étudier l’effet du positionnement du prothioconazole, efficace sur Microdochium spp., dont les conta-minations peuvent avoir lieu avant floraison (attaques précoces en 2008).

RESULTATS Les résultats du réseau ne sont pas présentés dans leur intégralité. Nous avons sélectionné les gra-phiques les plus démonstratifs.

Les résultats des essais les plus significatifs du réseau confirment que le meilleur positionnement du Prosaro est début floraison (figures 1 et 2). Même une année où les pluies ont été abondantes au cours de l’épiaison (mais pas de symp-tôme foliaire de Microdochium spp. sur feuille). Le traitement début floraison est celui qui permet aussi de réduire le plus la teneur en DON.

De même, une très bonne relation dans deux essais est notée entre fusarioses sur épis et rendement (figure 3).

Enfin, la présence importante de Microdochium spp. cette année a également permis d’obtenir des résultats intéressants concernant l’effet du traitement fongicide à la floraison sur le rendement et la teneur en grains mouchetés (figure 5).

Ainsi, ces essais du Comité tech-nique blé dur Centre Ile de France ont confirmé l’intérêt de bien positionner, au stade début flo-raison, un traitement fongicide efficace sur Fusarium grami-nearum pour préserver la qualité sanitaire et sur Microdochium spp. pour assurer le rendement et minimiser le taux de moucheture.

Figure 1 : Rendement en q/ha brut et net (blé dur à 20 €/q). 3 essais (41-18-28) - (Fnams-Bayer-Arvalis) – Comité Technique Centre Ile de France

47.0

61.6

61.0

63.2

68.4

58.3

57.8

60.1

65.2

40 45 50 55 60 65 70

A

B

B

etr : 1.7 q/ha

Z 39 Z45 Z55 Z 61

Opus new 0.75 PROSARO 1



Opus new 0.75 Opus new 1.5

Témoin

Rendement q/ha

Net

79 €

79 €

79 €

81 €

0 €

Coût Brut

ARVALIS - I

nstitu

t du v

égéta

l



Figure 2 : DON en µg/kg. 1 essai (41) - (Arvalis) – Comité Technique Centre Ile de France

2 856

3 980

3 285

1 583

0 1 000 2 000 3 000 4 000

Z 39 Z45 Z55 Z 61




Opus new 0.75 Opus new 1.5

DON en µg/kg

Figure 3 : Relation entre efficacité fusariose sur épis (%) et rendement (q/ha). 2 essais (18-28) - (FNAMS-BAYER) – Comité Technique Centre Ile de France

ARVALIS - I

nstitu

t du v

égéta

l



Figure 4 : Effet des fongicides à la floraison sur le rendement et la moucheture (Opus new 0.75 l à DFE)

2 essais (18-28) - (FNAMS-BAYER) – Comité Technique Centre Ile de France

56.6

56.9

58.4

60.4

62.6

65.7

63.9

63.3

50 55 60 65 70

Z45 Z55 Z 61 Z 61 + 5 j

PROSARO 0.5 CERCOBIN 1.2

PROSARO 1

KESTREL 1

PROSARO 0.5 PROSARO 0.5

PROSARO 0.5

PROSARO 1 -

PROSARO 1

Opus new 1.5

Rendement (q/ha)

11.2

10.5

8.8

6.3

4.1

3.8

3.5

2.7

0 2 4 6 8 10 12

Moucheture (%)

C

C

C

C

BC

AB

A

A

Figure 5 : Relation entre le taux de moucheture (%) et le rendement (q/ha).

ARVALIS - I

nstitu

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égéta

l



NUISIBILITE DES MALADIES OBSERVEES SUR BLE DUR La synthèse des écarts « traités / non traités » des essais variétés sur la Station expérimentale d’En Crambade (dépt 31) a été réalisée entre 1997 et 2012 (figure 1).

Sur cette parcelle de très haut po-tentiel, la nuisibilité inter-annuelle est élevée avec en moyenne 22.5 q/ha de perte sur les 16 années d’expérimentation. En 2012, la nui-sibilité des maladies a été de 16.7

q/ha en moyenne, elle est principa-lement due à la rouille brune arrivée assez tardivement.

La nuisibilité est très variable entre deux années : elle va de 6 q/ha à plus de 40 q/ha. Il parait donc très important d’adapter les programmes fongicides en cours de campagne.

La figure 1 montre également cette variabilité inter annuelle, les bâton-nets représentant « l’effet variété » :

c’est-à-dire la nuisibilité sur les 5 variétés les plus sensibles et sur les 5 variétés les moins sensibles aux maladies. On peut estimer la diffé-rence entre variétés sensibles et peu sensibles à plus de 10 q/ha. Il est donc important de bien choisir sa variété et d’adapter son pro-gramme fongicide en fonction de la variété choisie.

Figure 1 – Nuisibilité des maladies – Ecarts Traités / Non traités sur les essais variétés blé dur – En Crambade (q/ha)

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TABLEAU I : SYNTHESE DES SENSIBILITES DES VARIETES DE BLE DUR AUX MALADIES DES FEUILLES ET DE L’EPI (Note 1 à 9 : 1 : très sensible – 9 : peu sensible)

VARIETE SENSIBILITE

ROUILLE BRUNE

SENSIBILITE SEPTORIOSE

SENSIBILITE FUSARIOSE

EPIS

SENSIBILITE DON

PROG. FONGICIDE A PRIVILEGIER

ACTISUR 4 5.5 4 Selon arrivée maladies

ALEXIS 6.5 5 4.5 4 Selon arrivée maladies

ATOUDUR 6.5 5.5 4.5 5 1 ou 3

BABYLONE 7 7 6 5.5 1 ou 3

COUSSUR 5.5 4.5 5 Selon arrivée maladies

DAKTER 7 6.5 4.5 4 1 ou 3

FABULIS 4.5 4.5 5 5 Selon arrivée maladies

FLORIDOU 7 5.5 4.5 1 ou 3 ou 4

ISILDUR 6.5 6 4.5 4 1 ou 3

JOYAU 4 5 6.5 5.5 Selon arrivée maladies

LUMINUR 5 5 4 Selon arrivée maladies

MIRADOUX 4.5 6 5 3.5 Selon arrivée maladies

NEFER 4.5 5.5 3.5 3.5 Selon arrivée maladies

PESCADOU 4.5 5 5.5 5.5 Selon arrivée maladies

QUALIDOU 7 5 4.5 1 ou 3 ou 4

SCULPTUR 4.5 5 3.5 3 Selon arrivée maladies

SY-BANCO 5 6 5 4.5 Selon arrivée maladies

TABLUR 6.5 5.5 4.5 3.5 Selon arrivée maladies

QUELQUES REPERES POUR LA CONSTRUCTION DES PROGRAMMES FONGICIDES BLE DUR Ces programmes sont construits à priori, en visant une pression mala-die moyenne dans notre région. Ils

doivent ensuite être ajustés en cours de campagne en fonction de la pression parasitaire de l’année et

dans la limite des doses homolo-guées.

PRIVILEGIER L’ALTERNANCE ET L’ASSOCIATION DES MATIERES ACTIVES _____________________________

Afin de préserver l’efficacité des différentes matières actives, nous préconisons par programme :

- une seule application de pro-chloraze ou de chlorothalonil,

- une seule application de strobi-lurine,

- une seule application de SDHI,

- une seule application d’une même triazole même si plusieurs

triazoles peuvent être appliquées au cours d’un programme.

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TRAITEMENT 1 : sur variété sensible si les maladies arrivent précocement

Le traitement 1 n’est à envisager que sur variétés sensibles aux ma-ladies et si la septoriose et/ou la rouille brune arrivent précocement.

Sur rouille brune, ce sont les tria-zoles efficaces sur cette maladie qui sont conseillées.

Sur septoriose, les triazoles sont proposées de préférence associées à du chlorothalonil ou à du prochlo-raze pour renforcer leur efficacité. Le chlorothalonil étant un fongicide multisites, il présente un risque de résistance limité. Le prochloraze, de

par son efficacité sur les souches moyennement sensibles aux tria-zoles (notamment les TriR7 et TriR8 très présentes dans notre région), trouve également son intérêt en T1.

TRAITEMENT 2 : traitement pivot de nos programmes

Le traitement 2 est le traitement « pivot » de nos programmes fongi-cides blé dur.

Sur dominante rouille brune, les strobilurines restent les matières

actives les plus efficaces. Elles sont toujours proposées associées à des triazoles ou à des SDHI.

Dans les situations avec sep-toriose et rouille brune : les équi-

libres triazoles / SDHI / strobilurines ont été adaptés pour augmenter l’efficacité du traitement sur sep-toriose.

TRAITEMENT 3 : systématique pour assurer une bonne qualité technologique et sanitaire

Le traitement début floraison vise à être efficace à la fois sur Fusarium graminearum, sur Microdochium spp. et sur la rouille brune afin d’assurer une bonne qualité sani-taire et technologique ainsi qu’une protection du feuillage jusqu’à la fin du cycle. S’il y a une cible à privilé-

gier, le traitement début floraison devra à minima être efficace sur Fusarium graminearum.

Le comité technique blé dur de la région Centre a montré l’intérêt d’un bon positionnement d’un produit efficace sur les deux fusarioses épis. Notre préférence va vers les solu-

tions de type PROSARO efficaces sur Microdochium (réduction du risque moucheture), Fusarium (ré-duction du risque DON) et sur rouille brune afin d’assurer rendement et qualité.

CONSTRUIRE SON PROGRAMME PREVISIONNEL POUR 2013 _________________________________________

L’investissement optimal est d’autant plus difficile à prévoir qu’il dépend à la fois de l’intensité de la pression maladies de l’année et également du prix de vente de la récolte. Pour un blé dur, avec un prix de vente autour de 240 €/T et une nuisibilité de l’ordre de 15-20 q/ha, un investis-

sement autour de 70-100 €/ha sera rentabilisé.

Les programmes proposés serviront de base à la protection fongicide mais devront être ajustés pendant la campagne.

Les produits cités dans les pages suivantes et les combinaisons pro-posées ne sont pas exhaustifs. Vous pouvez choisir d’autres solutions en respectant la réglementation sur les mélanges et en conservant les lo-giques d’alternance de matières actives.

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Programme 1 – Blé dur Situation avec rouille brune dominante

Variétés peu sensibles à la rouille brune : par exemple

BABYLONE - DAKTER - ISILDUR - (ATOUDUR) - (FLORIDOU) - (QUALIDOU)

Nuisibilité estimée de 10-15 q/ha

· Diversifier les modes d’action en respectant les règles suivantes : - Pas plus d’un prochloraze, pas plus d’un SDHI, pas plus d’une strobilurine par saison - Alterner les IDM (triazoles) au cours de la saison : éviter d’utiliser 2 fois la même matière active · Traitement 1-2 nœuds uniquement si présence d'oïdium · Le traitement dernière feuille étalée vise à une protection maximale contre la rouille brune · On utilise les équilibres triazole/strobilurine les plus efficaces sur rouille brune. Si le risque rouille brune

est élevé, on augmentera la dose · Le traitement floraison est systématique contre les fusarioses des épis (Fusarium graminearum et Micro-

dochium spp. si possible) et vise également la protection contre la rouille brune

1-2 Nœuds Dernière feuille étalée Epiaison

PRIORI XTRA 0.8 - 1* 39 - 49 €

FANDANGO S 1.2 - 1.4* 43 - 50 € PROSARO 0.8 - 1 41 - 52 €

OPUS NEW + ACANTO 0.7 + 0.3 - 0.9* + 0.4* 38 - 50 € EPOPEE 1.5 40 €

OSIRIS WIN + ACANTO 1 + 0.3 - 1.2* + 0.4* 39 - 49 €

ABACUS SP 1.2 - 1.5* 37 - 47 € OSIRIS WIN 1.5 - 2 39 - 52 €

VIVERDA 1 - 1.2* 41 - 49 € SUNORG PRO 1 36 €

BELL + ACANTO 0.7 + 0.3 - 0.8* + 0.4* 41 - 50 € BALMORA 1 28 €

ADEXAR + COMET 200 0.64 + 0.32 - 0.75* + 0.37* 45 - 53 €

KESTREL 0.8 - 1 46 - 58 €

Floraison

Coût du programme 160 - 95 €

* : Appliquer les doses élevées si le risque rouille brune est important(cf bulletin de santé du végétal en cours de campagne)

Dominante f. graminearum + microdochium+ rouille brune

Dominante rouille brune et f. graminearum

Dominante f. Graminearum + microdochium

T1 T2 T3T3

Dans le cas d'un risque ou d'une variété très sensible à l'oïdium, il est conseillé de rajouter une demi-dose d'un anti-oïdium spécifique :

NISSODIUM,TALENDO, FORTRESS, AQUARELLE, CORBEL, …

Tenir compte du contexte annuel de développement des maladies et savoir ajuster en temps réel à la hausse ou à la baisse, ces stratégies bâties précocement.

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Programme 2 – Blé dur Situation avec rouille brune dominante

Variétés sensibles à la rouille brune et arrivée précoce

de la rouille brune: par exemple SCULPTUR - MIRADOUX - FABULIS - PESCADOU


· Diversifier les modes d’action en respectant les règles suivantes : - Pas plus d’un prochloraze, pas plus d’un SDHI, pas plus d’une strobilurine par saison - Alterner les IDM (triazoles) au cours de la saison : éviter d’utiliser 2 fois la même matière active · Le traitement à 1-2 nœuds vise à protéger contre l’arrivée précoce de la rouille brune · Si risque oïdium, ce traitement pourra être complété par un anti-oïdium spécifique (Flexity, Talendo, Nis-

sodium) · Le traitement dernière feuille étalée vise à une protection maximale contre la rouille brune · Le traitement floraison est systématique contre les fusarioses des épis (Fusarium graminearum et Micro-

dochium spp. si possible) et vise également la protection contre la rouille brune ·

Dernière feuille étalée Epiaison

OPUS NEW 0.75 27 € PRIORI XTRA 0.75 37 €

OSIRIS WIN 1.2 31 € FANDANGO S 1.2 43 € PROSARO 0.8 - 1 41 - 52 €

CHEROKEE 1.33 29 € OPUS NEW + ACANTO 0.7 + 0.3 38 € EPOPEE 1.5 40 €

PLAYER 0.8 27 € OSIRIS WIN + ACANTO 1 + 0.3 39 €

ABACUS SP 1.2 37 € OSIRIS WIN 1.5 - 2 39 - 52 €

VIVERDA 0.9 37 € SUNORG PRO 1 36 €

BELL + ACANTO 0.7 + 0.3 41 € BALMORA 1 28 €

ADEXAR + COMET 200 0.64 + 0.32 45 €

AVIATOR XPRO + ACANTO 0.7 + 0.3 65 € KESTREL 0.8 - 1 46 - 58 €

AVIATOR XPRO + TWIST 500 0.7 + 0.1 63 €

90 - 110 €

Floraison1-2 Nœuds

Uniquement si arrivée précoce de la rouille brune


Coût du programme 2

Dominante f. Graminearum + microdochium

Ce sont des doses indicatives qui pourront être augmentées si le risque rouille brune est important

(cf bulletin de santé du végétal en cours de campagne)


T1 T2 T3T3

Dans le cas d'un risque ou d'une variété très sensible à l'oïdium, il est conseillé de rajouter une

demi-dose d'un anti-oïdium spécifique : NISSODIUM,TALENDO, FORTRESS,


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Programme 3 – Blé dur Situations avec septoriose et rouille brune

Variétés peu sensibles à la rouille brune et à la septoriose : par exemple

BABYLONE - DAKTER - ISILDUR - (ATOUDUR)


· Diversifier les modes d’action en respectant les règles suivantes : - Pas plus d’un prochloraze, pas plus d’un SDHI, pas plus d’une strobilurine par saison - Alterner les IDM (triazoles) au cours de la saison : éviter d’utiliser 2 fois la même matière active · Traitement 1-2 nœuds uniquement si présence d’oïdium · Le traitement dernière feuille étalée vise une protection maximale contre la septoriose et la rouille brune · Le traitement floraison est systématique contre les fusarioses des épis (Fusarium graminearum et Micro-


1-2 Nœuds Dernière feuille étalée Epiaison

FANDANGO S 1.2 - 1.4* 43 - 50 €

OPUS NEW + ACANTO 0.6 + 0.25 - 0.8* + 0.3* + PYROS 0.7 48 - 57 € PROSARO 0.8-1 41 - 52 €

ACANTO + PIXEL 0.3 + 1.5 - 0.4* + 1.5* 34 - 41 € EPOPEE 1.5 40 €

BELL + ACANTO 0.7 + 0.3 - 0.8* + 0.3* 41 - 45 €

VIVERDA 0.9 - 1.2* 36 - 49 € OSIRIS WIN 1.5 - 2 39 - 52 €

ABACUS SP 1.2 - 1.5* + PYROS 0.7 53 - 62 € SUNORG PRO 1 36 €

ADEXAR + COMET 200 0.64 + 0.32 - 0.75* + 0.37* 45 - 53 € BALMORA 1 28 €

AVIATOR XPRO + ACANTO 0.625 + 0.3 - 0.8* + 0.3* 59 - 72 €

AVIATOR XPRO + TWIST 500 0.7 + 0.1 - 0.8* + 0.1* 63 - 70 € KESTREL 0.8 - 1 46 - 58 €

OPUS NEW 0.8 - 1* + PYROS 0.7 44 - 51 €

OSIRIS WIN 0.8 - 1* + PYROS 0.7 44 - 51 € SWING GOLD 1.5 43 €

BELL STAR 0.6 - 0.8* + PYROS 0.7 37 - 42 € SWING GOLD + CARAMBA STAR 0.75 40 €

BELL 0.75 - 0.9* + PYROS 0.7 45 - 51 €

ADEXAR 0.7 - 0.9* 39 - 50 €

OSIRIS WIN 1.5 - 1.75* 39 - 45 € FANDANGO 1.2 43 €

Dominante f. graminéarum + microdochium + rouille brune

Floraison

* : Appliquer les doses élevées si le risque rouille brune est important(cf bulletin de santé du végétal en cours de campagne)


Dom

inan

te S

epto

riose

D

omin

ante

roui

lle b

rune

Dominante f. graminearum+ microdochium + rouille brune


Dominante graminearum et rouille brune

Dominante f. graminearum et microdochium

T1 T2 T3T3

Dans le cas d'un risque ou d'une variété très sensible à l'oïdium, il est conseillé de

rajouter une demi-dose d'un anti-oïdium spécifique : NISSODIUM,TALENDO,

FORTRESS, AQUARELLE, CORBEL, …


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Programme 4 – Blé dur Situations avec septoriose et rouille brune

Variétés sensibles aux maladies foliaires

et arrivée précoce de la septoriose et de la rouille brune : par exemple SCULPTUR - MIRADOUX - FABULIS - PESCADOU


· Diversifier les modes d’action en respectant les règles suivantes : - Pas plus d’un prochloraze, pas plus d’une SDHI, pas plus d’une strobilurine par saison - Alterner les IDM (triazoles) au cours de la saison : éviter d’utiliser 2 fois la même matière active · Le traitement 1-2 nœuds vise principalement une protection contre la septoriose · Si risque oïdium, ce traitement pourra être complété par un anti-oïdium spécifique (Flexity, Talendo, Nis-

sodium) · Si risque piétin verse, choisissez un programme avec du prochloraze ou de la métrafénone · Le traitement dernière feuille étalée vise une protection maximale contre la septoriose et la rouille brune. · Le traitement floraison est systématique contre les fusarioses des épis (Fusarium graminearum et Micro-


Dernière feuille étalée Epiaison

OPUS NEW 0.6 + PYROS 0.7 37 € FANDANGO S 1 36 €

PLAYER 0.5 + PYROS 0.7 32 € OPUS NEW + ACANTO 0.6 + 0.25 33 € PROSARO 0.8-1 41 - 52 €

CITADELLE 1.6 30 € BELL + ACANTO 0.7 + 0.3 41 € EPOPEE 1.5 40 €

MENARA 0.33 + BRAVO 1 28 € VIVERDA 0.9 37 €

CHEROKEE 1.33 29 € ABACUS SP 1.2 37 € OSIRIS WIN 1.5 - 2 39 - 52 €

BELL 0.6 + PYROS 0.6 39 € ADEXAR + COMET 200 0.64 + 0.32 45 € SUNORG PRO 1 36 €

CAPALO 1 34 € AVIATOR XPRO + ACANTO 0.625 + 0.3 59 € BALMORA 1 28 €

PIXEL + ATTENTO 1.6 + 0.8 35 € AVIATOR XPRO + TWIST 500 0.7 + 0.1 63 €

KESTREL 0.8 - 1 46 - 58 €

OPUS NEW 1 36 € SWING GOLD 1.5 43 €

OSIRIS WIN 1.2 31 € SWING GOLD + CARAMBA STAR 0.75 + 0.5 40 €

BELL STAR 1 34 €

ADEXAR 0.8 45 € FANDANGO 1.2 43 €

1-2 Nœuds Floraison


Dominante graminearum et rouille brune

Dominante f. graminéarum + microdochium + rouille brune

Si PIETIN VERSE, choisissezun programme avec 450 g

de prochlorazeou ajouter FLEXITY 0.3 l

Dom

inan

te S

epto

riose

D

omin

ante

roui

lle b

rune

Dominante f. graminearum et microdochium


Ce sont des doses indicatives qui pourront être augmentées si le risque rouille brune est important

(cf bulletin de santé du végétal en cours de campagne)


T1 T2 T3T3

Dans le cas d'un risque ou d'une variété très sensible à l'oïdium, il est conseillé de rajouter une demi-dose

d'un anti-oïdium spécifique : NISSODIUM,TALENDO,

FORTRESS, AQUARELLE, CORBEL, …


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IFT des différents programmes proposés pour le blé dur

Produit Doses en L ou Kg/ha Produit Doses en L

ou Kg/ha Produit Doses en L ou Kg/ha IFT

1 D1 2 D2 3 D3 PC SA ABACUS SP 1.20 PYROS EW 0.70 1.3 1.7


ABACUS SP 1.20 0.6 1.0

ABACUS SP 1.50 0.8 1.3

ADEXAR 0.64 COMET 200 0.32 0.6 0.9

ADEXAR 0.75 COMET 200 0.37 0.7 1.0

ADEXAR 0.70 0.4 0.7

ADEXAR 0.80 0.4 0.8

ADEXAR 0.90 0.5 0.9

AVIATOR XPRO 0.63 ACANTO 0.30 0.8 1.1

AVIATOR XPRO 0.80 ACANTO 0.30 0.9 1.4

AVIATOR XPRO 0.70 TWIST 500 0.10 0.8 1.1

AVIATOR XPRO 0.80 TWIST 500 0.10 0.8 1.3

BALMORA 1.00 1.0 1.0

BELL 0.70 ACANTO 0.30 0.8 1.1

BELL 0.80 ACANTO 0.40 0.9 1.4

BELL 0.80 ACANTO 0.30 0.8 1.3

BELL 0.60 PYROS EW 0.60 1.0 1.3

BELL 0.75 PYROS EW 0.70 1.2 1.6

BELL 0.90 PYROS EW 0.70 1.3 1.8



BELL STAR 1.00 0.4 0.8

CAPALO 1.00 0.5 1.3

CHEROKEE 1.33 0.7 1.9

CITADELLE 1.60 0.8 1.3

EPOPEE 1.50 1.3 1.7

FANDANGO S 1.20 0.6 1.2

FANDANGO S 1.40 0.7 1.4

FLEXITY 0.30 0.6 0.6

KESTREL 1.00 1.0 1.1

KESTREL 0.80 0.8 0.9

MENARA 0.33 BRAVO 1.00 1.3 1.8

OPUS NEW 0.60 ACANTO 0.25 PYROS EW 0.70 1.4 1.3

OPUS NEW 0.80 ACANTO 0.30 PYROS EW 0.70 1.5 1.5

OPUS NEW 0.60 ACANTO 0.25 0.7 0.6

OPUS NEW 0.70 ACANTO 0.30 0.8 0.8

OPUS NEW 0.90 ACANTO 0.40 1.0 1.0

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IFT des différents programmes proposés pour le blé dur (suite)

Produit Doses en L ou Kg/ha Produit Doses en L

ou Kg/ha Produit Doses en L ou Kg/ha IFT

1 D1 2 D2 3 D3 PC SA OPUS NEW 0.60 PYROS EW 0.70 1.1 1.1



OPUS NEW 1.00 0.7 0.7

OPUS NEW 0.75 0.5 0.5





OSIRIS WIN 1.20 0.4 0.7

OSIRIS WIN 1.20 0.4 0.7

OSIRIS WIN 1.50 0.5 0.9

OSIRIS WIN 1.75 0.6 1.1

OSIRIS WIN 2.00 0.7 1.2

PIXEL 1.60 ATTENTO 0.80 1.6 2.1

PLAYER 0.50 PYROS EW 0.70 1.0 1.2

PLAYER 0.80 0.5 0.8




PROSARO 1.00 1.0 1.1

PROSARO 0.80 0.8 0.9

SUNORG PRO 1.00 1.0 1.0

SWING GOLD 0.75 CARAMBA STAR 0.50 1.0 1.3

SWING GOLD 1.50 1.0 1.6

VIVERDA 0.90 0.4 0.9

VIVERDA 1.00 0.4 1.0

VIVERDA 1.20 0.5 1.2 Méthode de calcul : IFT Produit : la DH de référence est la dose Min (DH Min) IFT substance active : Max (DH Min d'un PC * concentration de la SA dans ce PC) Liste des abréviations : PC : Produit Commercial SA : Substance Active (matière active)

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Stratégies fongicides orges et triticale


Stratégies fongicides régionale orges d'hiver

APERÇU DES UTILISA-TIONS 2012 La pression des maladies a été plus forte en 2012, que les 2 années précédentes. La réponse à l’utilisation des fongicides est en moyenne de 16 q/ha dans nos es-sais variétés, contre 7 q/ha en 2011.

Au niveau national, les pratiques fongicides sont restées remarqua-blement stables avec en moyenne 1.7 passage sur orges d’hiver et escourgeons.

Mais la dépense a progressé, con-séquence de l’intégration des SDHI dans les programmes.

La dépense moyenne de fongicide sur un hectare d’orge d’hiver a augmenté de 5 € par rapport à celle de 2011, pour s’établir en moyenne à 67 €/ha en 2012.

LA FORTE PROGRESSION DES SDHI Ce qui est vrai sur blé tendre, l’est encore davantage sur orges. L’arrivée du bixafen et du fluxapy-roxad, s’est traduite par une forte progression du pourcentage d’hectares ayant reçu un SDHI, passant de 31 % en 2011 à 57 % en

2012, soit un peu plus d’un hectare sur deux. Les experts attendent de nouveau une progression en 2013 et estiment que 80 % des hectares recevront un SDHI dès l’année pro-chaine.

UN SEUL SDHI PAR S AI-SON A la vue des résultats de 2012 (cha-pitre orges, résultats matières ac-tives figure 5), le recours à 2 SDHI foliaires par saison, ne semble pas nécessaire, même en forte pression de maladie, comme cette année.

En revanche le recours à un SDHI semble plutôt favorable dans un contexte parasitaire dominé par l’helminthosporiose et les grillures.

Le positionnement des SDHI en T2 apparaît le plus judicieux dans 4 cas sur 5. L’exception correspond à une forte présence de rouille naine et de taches brunes donnant l’avantage au programme apportant une strobilurine en T2 (Madison 0.6) et rejetant par conséquent le SDHI en T1 (Adexar 1).

Sur le plan pratique, par précaution, nous invitons à diversifier les modes d’action et les molécules : une seule

strobilurine par ha et par an est notre conseil depuis longtemps. Dans le même esprit, nous re-commandons une seule applica-tion par saison de SDHI, comme nous l’avions déjà proposé l’an der-nier. S’agissant des triazoles, on s’efforcera d’alterner les molécules.

QUEL PROGRAMME POUR 2013 ? Le prix de vente des orges d’hiver et escourgeons est déterminant dans le choix du programme de protec-tion. Le niveau de pression de mala-die observé au printemps 2013 et la sensibilité variétale seront égale-ment décisifs pour orienter les trai-tements.

Pour établir nos propositions de programme, nous avons retenu le prix de vente moyen de 20 €/q quels que soient les débouchés des orges.

La nuisibilité des maladies étant en moyenne pluriannuelle de 15 q/ha, 70 €/ha de dépense fongi-cide constitue un bon repère, à mo-duler selon les régions et bien en-tendu les variétés.

Tableau 1 : Dépens e fongicide optimale théorique (€/ha) s ur es courgeon et orge d’h iver en fonction de la p res s ion paras itaire attendue et s ous plus ieurs hypothès es du prix (16 à 27 €/qu inta l) - 48 es s a is

Nuisibilité attendue q/ha Prix orges d'hiver 10 q/ha 15 q/ha 20 q/ha 25 q/ha 30 q/ha

16 €/q 45 57 70 83 96

18 €/q 49 63 77 90 104

20 €/q 54 68 82 97 111

21 €/q 56 70 85 100 114

23 €/q 60 75 91 106 121

25 €/q 64 80 96 111 127

27 €/q 71 87 103 120 136

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Plus une variété présente des écarts traité - non traité élevés, plus elle va justifier d’une protection d’un coût élevé. Par exemple une variété qui présente un écart traité - non traité d’environ 10 q/ha, avec une hypo-thèse de prix de vente de 20 €/q, va justifier en moyenne d’une dépense de 54 €/ha. Pour une variété très sensible et avec les mêmes condi-

tions de vente, si la moyenne des dégâts observés est de 20 q/ha, alors la dépense optimale sera de 82 €/ha. Au final la résistance varié-tale permet une économie théorique de 30 €/ha.

Pour mémoire, un écart traité – non traité de 20 q/ha correspond à des variétés sensibles, de type Esterel,

Abondance, Arturio, Ketos, Cervoise voire Touareg. Sur des variétés de type Gigga, KWS Cassia, ou encore parmi les nouvelles Etincel et Isocel, la dépense doit être ajustée par rapport à une nuisibilité attendue de 15 voire plutôt 10 q/ha.

Nuisibilité maladies ou écarts Traité – Non Traité

ESCOURGEONS Les plus résistantes Orges 2 rangs T-NT (q/ha)

9 (Augusta)

SYLVA CAMPAGNE (ATLANTICK) 10 (ETINCEL) KWS Cassia (SY Tepee)

(ISOCEL) 11 (Sandra) KWS Salsa Pompadour HENRIETTE GIGGA (CLIP) 12 Salamandre SY BAMBOO HOBBIT Caravan

EMOTION (CASINO) 13 Campanile (Colonia) LIMPID ESCADRE

TATOO 14 Lindsay (Ordinale) (SY WAHOO) SHANGRILA (CATHERINE) SY BOOGY (MAGNETIC) (CARGO) 15

CHAMPIE 16 ESTEREL CERVOISE ARTURIO 17 (ORIGAMI) ABONDANCE Ajour KETOS 18 PASSEREL (Daniela) TOUAREG 19

Les plus sensibles

En gras : variétés à orientation brassicole () : à confirmer Source : essais pluriannuels, 22 essais 2012

ARVALIS

- Ins

titut d

u vég

étal



T1

Propositions de protection de l’Orge d’hiver

Stade 1 à 2 Nœuds Stade dernière feuille sortie Sortie des barbes

Stratégie à 1 traitement Variétés tolérantes ou variétés sensibles avec apparition tardive des maladies

(Helminthosporiose, Rouille naine, Grillures et Ramulariose)

ADEXAR 0.9 50 € IMTREX 0.8 + COMET 200 0.5 50 €

VIVERDA 1.25 51 € MADISON 0.9 56 €

FANDANGO S 1.5 54 € AVIATOR XPRO 0.7 52 €

ACANTO 0.5 + BRAVO PREMIUM 2 51 €

Stratégie à 2 traitements Variétés très sensibles ou variétés sensibles avec apparition précoce des maladies

(Helminthosporiose, Rouille naine, Grillures et Ramulariose)

T1 T2 Coût indicatif

KAYAK 0.6 + BELL STAR 0.9 MADISON 0.6 77 € FANDANGO S 1 76 € ACANTO 0.3 + BRAVO PREMIUM 1.75 78 €

KAYAK 0.75 + BRAVO PREMIUM 1.75

AVIATOR XPRO 0.5 76 € VIVERDA 1 80 € ADEXAR 0.6 73 € IMTREX 0.6 + COMET 200 0.4 77 €

KAYAK 0.75 + OPUS NEW 0.75

MADISON 0.6 78 € FANDANGO S 1 77 € ACANTO 0.3 + BRAVO PREMIUM 1.75 79 € AVIATOR XPRO 0.5 78 €

(1) (2)

KAYAK 0.8 + MELTOP 500 0.6 (1) ou

KAYAK 0.8 + CHEROKEE 1.2 (2)

ADEXAR 0.6 69 € 75 € IMTREX 0.6 + COMET 200 0.4 74 € 80 € VIVERDA 1 76 € 82 € MADISON 0.6 72 € 78 € FANDANGO S 1 71 € 77 € AVIATOR XPRO 0.5 72 € 78 €

MADISON 0.6 ACANTO 0,4 + BRAVO PREMIUM 1,5l 76 € ADEXAR 0.6 71 € IMTREX 0.6 + COMET 200 0.4 76 €

Les programmes proposés sont construits pour diversifier les modes d’action, en respectant les règles suivantes : par saison, pas plus d’un prothioconazole, d’un carboxamide (SDHI) ou d’une strobilurine.


T2

ARVALIS - I

nstitu

t du v

égéta

l



IFT des différents programmes proposés pour l’orge

Prix HT€/ha PC SA

ADEXAR 0.9 50 0.5 0.9IMTREX 0.8 COMET 200 0.5 50 0.9 0.8VIVERDA 1.25 51 0.5 1.3MADISON 0.9 56 0.9 1.1FANDANGO S 1.5 54 0.9 1.6AVIATOR XPRO 0.7 52 0.7 0.9ACANTO 0.5 BRAVO PREMIUM 2 51 1.5 2.2KAYAK 0.6 BELL STAR 0.9 MADISON 0.6 79 1.4 1.8KAYAK 0.6 BELL STAR 0.9 FANDANGO S 1 78 1.3 2.1KAYAK 0.6 BELL STAR 0.9 ACANTO 0.3 BRAVO PREMIUM 1.75 80 1.9 2.8KAYAK 0.75 BRAVO PREMIUM 1.75 AVIATOR XPRO 0.5 76 1.9 2.5KAYAK 0.75 BRAVO PREMIUM 1.75 VIVERDA 1 80 1.8 2.9KAYAK 0.75 BRAVO PREMIUM 1.75 ADEXAR 0.6 73 1.7 2.4KAYAK 0.75 BRAVO PREMIUM 1.75 IMTREX 0.6 COMET 200 0.4 77 2.0 2.5KAYAK 0.75 OPUS NEW 0.75 AVIATOR XPRO 0.5 78 1.5 1.5KAYAK 0.75 OPUS NEW 0.75 VIVERDA 1 81 1.4 1.9KAYAK 0.75 OPUS NEW 0.75 ADEXAR 0.6 74 1.3 1.5KAYAK 0.8 MELTOP 500 0.6 ADEXAR 0.6 69 1.4 2.1KAYAK 0.8 MELTOP 500 0.6 IMTREX 0.6 COMET 200 0.4 74 1.8 2.2KAYAK 0.8 MELTOP 500 0.6 VIVERDA 1 76 1.5 2.6KAYAK 0.8 MELTOP 500 0.6 MADISON 0.6 72 1.7 2.3KAYAK 0.8 MELTOP 500 0.6 FANDANGO S 1 71 1.7 2.6KAYAK 0.8 MELTOP 500 0.6 AVIATOR XPRO 0.5 72 1.6 2.2KAYAK 0.8 CHEROKEE 1.2 ADEXAR 0.6 75 1.4 2.9KAYAK 0.8 CHEROKEE 1.2 IMTREX 0.6 COMET 200 0.4 80 1.8 3.0KAYAK 0.8 CHEROKEE 1.2 VIVERDA 1 82 1.5 3.4KAYAK 0.8 CHEROKEE 1.2 MADISON 0.6 78 1.7 3.1KAYAK 0.8 CHEROKEE 1.2 FANDANGO S 1 77 1.7 3.4KAYAK 0.8 CHEROKEE 1.2 AVIATOR XPRO 0.5 78 1.6 3.0MADISON 0.6 ACANTO 0.4 BRAVO PREMIU 1.5 76 1.8 2.4MADISON 0.6 ADEXAR 0.6 71 0.9 1.3MADISON 0.6 IMTREX 0.6 COMET 200 0.4 76 1.3 1.4

IFTProduit 1 Dose Produit 2 Dose Produit 3 Dose Produit 4 Dose

ARVALIS - I

nstitu

t du v

égéta

l



Lutte contre les maladies du triticale

MAITRISER LE RISQUE D’OÏDIUM ET DE ROUILLE BRUNE, SURVEILLER LA ROUILLE JAUNE L’oïdium est devenu la maladie dominante du triticale ces dernières années (sauf en 2008). Cette mala-die évolutive peut apparaître brus-quement sur une variété réputée tolérante. La nuisibilité de l’oïdium a été mesurée dans nos essais à 15 q/ha pour atteindre 50 q/ha sur les variétés très sensibles. La lutte contre cette maladie est devenue essentielle dans la région. BIENVE-NU, FLOIRAC, MAXIMAL, TRIS-KELL, TRILOGIE, SECONZAC, TRIBECA, COLLEGIAL, KAULOS, GRANDVAL sont les variétés à surveiller en priorité.

La rouille brune doit être surveillée avec attention sur les variétés sen-sibles, BELLAC, SW TALENTRO, CONSTANT et TRISKELL. Une intervention est nécessaire dès que les premières pustules apparaissent.

La fusariose : la variabilité des teneurs en DON observée sur les variétés de triticale est du même niveau que celle mesurée sur le blé. Mais en cas de forte attaque de fusariose ou sur précédent à risque (maïs ou sorgho), le risque de pré-sence de DON est plus élevé que sur le blé. L’évaluation du risque se réalise comme sur le blé. En cas de risque fusariose, la protection fongi-cide est d’autant plus nécessaire que la production est destinée à l’alimentation d’espèces animales sensibles à la présence de myco-toxines (porcs, jeunes animaux).

La rouille jaune : maladie explosive au printemps 2012, la rouille jaune a occasionné des pertes de rende-ment parfois supérieures à 25 q/ha sur les variétés sensibles (TARZAN, COLLEGIAL, ANDIAMO, GRAND-

VAL) en absence de protection fon-gicide. Les variétés sensibles n’ont pas été touchées de la même ma-nière selon les secteurs géogra-phiques. Une protection dès l’apparition des premiers foyers est indispensable pour maintenir le potentiel de rendement. Les tria-zoles et les strobilurines sont effi-caces sur cette maladie.

Les produits autorisés sont de plus en plus identiques à ceux du blé. Il y a donc de plus en plus de solutions pour gérer les maladies sur cette espèce qui occupe une place de plus en plus importante dans la sole française. La gestion des résis-tances est aussi à mettre en œuvre sur cette espèce : une seule strobilu-rine, un seul SDHI par an et alter-nance des triazoles sont recomman-dés.

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t du v

égéta

l



PERTE DE RENDEMENT EN L’ABSENCE DE FONGICIDES

ROUILLE BRUNE

ROUILLE JAUNE

OIDIUM

ARVALIS - I

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t du v

égéta

l



T1

Propositions de protection du triticale

Stade 1 à 2 Nœuds Stade dernière feuille sortie Sortie des barbes

Stratégie à 1 traitement Variétés tolérantes ou variétés sensibles avec apparition tardive des maladies

(Oïdium, septoriose, rouille brune)

ADEXAR 0.9l 50 €

OGAM 3D 1l 54 €

VIVERDA 1.25l 51 €

MADISON 0.9l 56 €

FANDANGO S 1.5l 54 €

AVIATOR XPRO 0.7l 52 €

AMISTAR 0.4l + OPUS NEW 0.8l 47€

Stratégie à 2 traitements

Variétés très sensibles ou variétés sensibles avec apparition précoce des maladies (Oïdium, septoriose, rouille brune, rouille jaune, rhynchosporiose, piétin verse)

T1 T2 Coût indicati (1) (2)

CAPALO 1l (1) OPUS NEW 0.7l + NISSODIUM 0.25l (2)

MADISON 0.6l 71€ 87€ FANDANGO S 1l 70€ 86€ AVIATOR XPRO 0.5l 71€ 87€

DIAMANT 0.7l MADISON 0.6

AVIATOR XPRO 0.5l 73 € VIVERDA 1l 77 € ADEXAR 0.6l 70 €

JOAO 0.4l + NISSODIUM 0.25l (1) JOAO 0.4l + FLEXITY 0.3l (2)

AVIATOR XPRO 0.5l VIVERDA 1l

ADEXAR 0.6l OGAM 3D 0.8l

92 € 95 € 88 € 98€

85€ 89€

82€ 92€

OPUS NEW 0.7l + FLEXITY 0.3l

ADEXAR 0.6 l 77 € VIVERDA 1l 84 €

AVIATOR XPRO 0.5l 81€

Les programmes proposés sont construits pour diversifier les modes d’action, en respectant les règles suivantes : par saison, pas plus d’un prothioconazole, d’un carboxamide (SDHI) ou d’une strobilurine.


T2

ARVALIS - I

nstitu

t du v

égéta

l



IFT des différents programmes proposés pour le Triticale

Prix HT€/ha PC SA

ADEXAR 0.9 50 0.5 0.9

OGAM 3D 1 55 1.0 2.2

VIVERDA 1.25 51 0.5 1.3

MADISON 0.9 56 0.9 1.1

FANDANGO S 1.5 54 0.9 1.6

AVIATOR XPRO 0.7 52 0.7 0.9

AMISTAR 0.4 OPUS NEW 0.8 47 0.9 0.9

CAPALO 1 MADISON 0.6 71 1.1 2.0

CAPALO 1 FANDANGO S 1 70 1.1 2.3

CAPALO 1 AVIATOR XPRO 0.5 71 1.0 1.9

OPUS 1 NISSODIUM 0.25 MADISON 0.6 104 2.1 2.2

OPUS 1 NISSODIUM 0.25 FANDANGO S 1 103 2.1 2.6

OPUS 1 NISSODIUM 0.25 AVIATOR XPRO 0.5 104 2.0 2.2

DIAMANT 0.7 AVIATOR XPRO 0.5 73 0.9 1.4

DIAMANT 0.7 VIVERDA 1 77 0.8 1.8

DIAMANT 0.7 ADEXAR 0.6 70 0.7 1.4

MADISON 0.6 AVIATOR XPRO 0.5 74 1.1 1.4

MADISON 0.6 VIVERDA 1 78 1.0 1.8

MADISON 0.6 ADEXAR 0.6 71 0.9 1.3

JOAO 0.4 NISSODIUM 0.25 AVIATOR XPRO 0.5 92 1.5 1.7

JOAO 0.4 NISSODIUM 0.25 VIVERDA 1 95 1.4 2.0

JOAO 0.4 NISSODIUM 0.25 ADEXAR 0.6 88 1.3 1.6

JOAO 0.4 NISSODIUM 0.25 OGAM 3D 0.8 98 1.8 2.8

JOAO 0.4 FLEXITY 0.3 AVIATOR XPRO 0.5 85 1.6 1.8

JOAO 0.4 FLEXITY 0.3 VIVERDA 1 89 1.5 2.1

JOAO 0.4 FLEXITY 0.3 ADEXAR 0.6 82 1.4 1.7

JOAO 0.4 FLEXITY 0.3 OGAM 3D 0.8 92 1.9 2.9

OPUS NEW 0.7 FLEXITY 0.3 AVIATOR XPRO 0.5 81 1.6 1.7

OPUS NEW 0.7 FLEXITY 0.3 VIVERDA 1 84 1.5 2.1

OPUS NEW 0.7 FLEXITY 0.3 ADEXAR 0.6 59 0.8 1.1

Dose IFTProduit 1 Dose Produit 2 Dose Produit 3

ARVALIS - I

nstitu

t du v

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l

Efficacité des principaux produits


Efficacité des principaux fongicides

Efficacité par maladies des principaux fongicides et associations utilisables sur blé

Prix

indicatif (€)

Piétin verse Oïdium Septoriose Rouille

Brune Rouille jaune

Fusariose épi

F. grami-nearum

Micro-dochium

spp OPUS 1l - ++ ++ ++ + OPUS NEW 1.5l 54 + +++ +++ +++ + OPUS NEW 0.75l 27 + ++ ++ ++ + ABACUS SP 2 l 62 +++ +++ ++++ ABACUS SP 1 l 31 ++ ++ +++ OPUS NEW 0.9 l + Prochloraze 315 g 45 + + +++ ++ ++ + + OPUS NEW 0.6 l + Prochloraze 315 g 34 + ++ + ++ OPUS NEW 0.9 l + ACANTO 0.3 l 45 + ++ +++ ++++ ACARIUS NEW 0.9 L + SPORTAK EW 0.6 l 37 + + +++ ++ ++ + + OSIRIS WIN 3 l 78 + ++++ ++++ ++++ +++ OSIRIS WIN 1.5 l 39 + +++ +++ +++ ++ OSIRIS WIN 1.5 l + Prochloraze 315 g 47 + +++ +++ ++++ ++ ++ Prochloraze 450 g 22 + + ++ ++ Chlorothalonil 500 g 9 ++ MENARA 0.5 l 25 ++ + ++ +++ CHEROKEE 2l 44 + +++ ++ +++ MENARA 0.5 l + AMISTAR OPTI 1.5 l 40 + +++ ++++ ++++ PIXEL 2 l + ATTENTO 1 l 44 + +++ +++ +++ SUNORG PRO 0.8 l +Chlorothalonil 500 g 38 +++ +++ +++ TASPA 0.3 l + Chlorothalonil 500 g NC +++ +++ ++ PIXEL 2 l + LUDIK 1 l 50 +++ +++ +++ PRIORI XTRA 1 l 49 + ++ ++++ ++++ BELL 1.5 l 60 +++ +++ +++ +++ BELL 1 l 40 ++ ++ ++ ++ BELL STAR 2.5 l 85 +++ ++++ ++++ ++++ BELL STAR 1.25 l 43 ++ +++ +++ +++ VIVERDA 2.5 l 101 +++ ++++ ++++ ++++ VIVERDA 1.25 l 51 ++ +++ ++++ ++++ BELL 1 l + COMET 200 0.25 l 48 ++ +++ ++++ ++++ BELL 1 l + ACANTO 0.2 l 49 ++ ++ ++++ ++++ BELL 1 l + prochloraze 315 g 52 ++ ++++ ++ ++ BELL STAR 1.25 l + prochloraze 315 55 ++ ++++ +++ +++ ADEXAR 2 l 112 ++++ ++++ ++++ ADEXAR 1 l 56 +++ +++ +++ ADEXAR 0.5 l 28 ++ ++ ++ ADEXAR 1 l + COMET 200 0.25l 64 +++ ++++ ++++ JOAO 0.8 l 59 +++ + +++ + ++ +++ +++ JOAO 0.4 l 30 ++ + ++ + ++ ++ JOAO 0.4 l + prochloraze 315 g 45 +++ + +++ + ++ +++ PROSARO 1 l 52 + +++ +++ +++ +++ +++ PROSARO 0.5 l 26 + ++ ++ ++ ++ ++ KESTREL 1 l 58 + +++ +++ +++ +++ +++ KESTREL 0.5 l 29 + ++ ++ ++ ++ ++

ARVALIS - I

nstitu

t du v

égéta

l



Prix

indicatif (€)

Piétin verse Oïdium Septoriose Rouille

Brune Rouille jaune

Fusariose épi

F. grami-nearum

Micro-dochium

spp MADISON 1.14 l 71 +++ + +++ ++ ++++ +++ MADISON 0.6 l 37 ++ + ++ + +++ ++ INPUT 1.25 l 69 +++ +++ +++ + ++ +++ INPUT 0.62 l 34 ++ ++ ++ + ++ FANDANGO S 2 l 72 +++ + +++ ++++ ++++ +++ +++ FANDANGO S 1 l 36 ++ + ++ +++ +++ ++ ++ FANDANGO S 1 l + prochloraze 315 g 50 +++ + +++ +++ +++ ++ +++ AVIATOR XPRO 1.25 l 93 ++++ +++ +++ AVIATOR XPRO 0.625 l 46 +++ ++ ++ AVIATOR XPRO 0.5 l 37 ++ + + SKYWAY XPRO 1.25 l 93 ++++ +++ +++ SKYWAY XPRO 0.625 l 46 +++ ++ ++ SKYWAY XPRO 0.5 l 37 ++ + + FLEXITY 0.5 l 31 +++ +++ FLEXITY 0.3 l 19 ++ ++ GARDIAN 0.5 l 24 ++ TALENDO 0.25 l 23 ++++ NISSODIUM 0.5 l 50 ++++ UNIX MAX 2.5 l 45 +++ + SUNORG PRO 1 l 36 + ++ +++ ++ ++ BALMORA 1 l 28 ++ + +++ +++ ++ ÉPOPÉE 1.5 l 41 ++ ++ ++ +++ + ++ SWING GOLD 1.5 l 15 ++ +++ +++ ++ CERCOBIN 1.5 l 21 ++ EPOPEE 1.2 l + CERCOBIN 1.2 l 49 ++ ++ SWING GOLD 1.5l + CARAMBA STAR 0.5l 40 ++ +++ +++ ++

LÉGENDE ++++ Très bonne efficacité +++ Bonne efficacité ++ Efficacité moyenne + Faible efficacité

NB : les mélanges mentionnés sont tous autorisés pour la campagne 2013.

ARVALIS - I

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t du v

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l



Efficacité par maladie des principaux fongicides ou associations utilisables sur orge

Prix

indicatif (€)

Helminthos-poriose Oïdium Rhynchos-

poriose Rouille Naine

Ramula-riose Grillures

OPUS 1 l 42 + + +++ +++ + +

ABACUS 1.5 l 47 + + +++ +++ + +

BRAVO 2l 19 +++ +++ ++++ BRAVO 1l 9 ++ ++ +++

BELL 1.5 l 60 +++ ++ +++ +++ ++++ +++ BELL 0.75 l 30 ++ + +++ ++ ++ ++ BELL 0.8 l + COMET 200 0.25 l 40 +++ ++ ++++ +++ ++ ++ BELL STAR 2.5 l 85 +++ ++ +++ +++ ++++ +++ BELL STAR 1.25 l 43 ++ ++ ++ ++ +++ ++ ADEXAR 2 l 112 ++++ + ++++ ++++ ++++ ++++ ADEXAR 1 l 56 +++ + +++ +++ +++ +++ ADEXAR 0.5 l 28 ++ + ++ ++ ++ ++ IMTREX 1 l + COMET 200 0.6 l 62 ++++ + ++++ ++++ ++++ ++++ IMTREX 0.7 l + COMET 200 0.4 l 43 +++ + +++ +++ ++ ++

AMISTAR 1 l 45 + + + ++

ACANTO 1 l 44 ++ + ++ +++ ACANTO 0.3 + BRAVO PREMIUM 1 l 28 ++ + ++++ +++ +++ +++ ACANTO PRIMA 1 + BELL 0.6 58 ++ + +++ +++ ++ +++ CREDO 1 + JOAO 0.3 48 ++ ++ +++ +++ +++ +++

KAYAK 0.75 + OPUS NEW 0.75 l 41 ++ ++ ++++ ++ + + KAYAK 0.75 l + BELL STAR 0.9 l 44 +++ +++ +++ +++ +++ ++++ KAYAK 0.75 l + JOAO 0.3 l 36 +++ +++ +++ ++ +++ ++ KAYAK 0.75 l + BRAVO PREMIUM 0.75 l 25 ++ ++ +++ ++ +++ +++ KAYAK 0.75 l + MELTOP 500 0.4 l 27 ++ +++ +++ ++ +++ +++

JOAO 0.8 l 59 +++ ++++ ++++ ++++ ++++ ++++ JOAO 0.4 l 30 ++ +++ +++ +++ +++ +++ MADISON 1 l 62 ++++ ++++ ++++ ++++ ++++ ++++ MADISON 0.5 l 31 +++ ++++ +++ +++ ++++ +++ INPUT 1.25 l 69 +++ ++++ ++++ ++++ ++++ ++++ INPUT 0.6 l 33 ++ ++++ +++ +++ ++++ +++ FANDANGO S 1.75 l 63 ++++ ++++ ++++ ++++ ++++ ++++ FANDANGO S 1 l 36 +++ ++++ +++ +++ ++++ +++

JOAO 0.3 l + BRAVO PREMIUM 1.5 l 44 +++ +++ ++++ +++ ++++ ++++ AVIATOR XPRO 1 l 74 ++++ + ++++ ++++ ++++ ++++ AVIATOR XPRO 0.5 l 37 +++ + +++ +++ +++ +++ AVIATOR XPRO 0.25 l 19 ++ + ++ ++ ++ ++ SKYWAY XPRO 1 l 74 ++++ + ++++ ++++ ++++ ++++ SKYWAY XPRO 0.5 l 37 +++ + +++ +++ +++ +++

LÉGENDE ++++ Très bonne efficacité +++ Bonne efficacité ++ Efficacité moyenne + Faible efficacité NB : les mélanges mentionnés sont tous autorisés pour la campagne 2013.

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égéta

l


Lutte contre les ravageurs

ARVALIS - I

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l



Liste des produits autorisés par ravageur avec les prix tarifs

INSECTICIDES EN VEGETATION AUTORISES SUR TORDEUSE DES CEREALES (Cnephasia) (Source dépliant ARVALIS - Institut du végétal - juillet 2012) avec les prix catalogue juillet 2012

SPECIALITE COMMERCIALE SUBSTANCE ACTIVE Nom Firme Dose

homologuée l ou kg/ha

Prix du litre ou du kg (1)

en euros

Nom Concentration g/l ou %

Dose g/ha

Coût hectare en euros

ASTOR BASF Agro 0.1 72.00 Alphaméthrine 100 g/l 10 7.20 BAYTHROID = BLOCUS = ZAPA

Makhteshim-Agan 0.3 24.60 Cyfluthrine 50 g/l 15 7.38

CYPLAN Agriphar/Phyteurop 0.25 10.00 Cyperméthrine 100 g/l 25 2.50 CYTHRINE L Agriphar 0.25 10.00 Cyperméthrine 100 g/l 25 2.50 CYTHRINE MAX Agriphar 0.05 52.00 Cyperméthrine 500 g/l 25 2.60 DECIS EXPERT (2) Bayer CropScience 0.075 125.00 Deltaméthrine 100 g/l 7.5 9.38 DECIS PROTECH (2) Bayer CropScience 0.5 19.35 Deltaméthrine 15 g/l 7.5 9.68 DUCAT = CAJUN = BULLDOCK STAR

Makhteshim-Agan 0.3 25.60 Bêta-cyfluthrine 25 g/l 7.5 7.68

FASTAC BASF Agro 0.2 37.00 Alphaméthrine 50 g/l 10 7.40 KARATE K = OPEN = OKAPI Liquide

Syngenta Agro 1.25 14.75 Lambda-cyhalothrine + pyrimicarbe

5 g/l + 100 g/l 6.25 + 125 18.44

KARATE XPRESS Syngenta Agro 0.125 55.00 Lambda-cyhalothrine 5% 6.25 6.88 KARATE ZEON Syngenta Agro 0.0625 110.00 Lambda-cyhalothrine 100 g/l 6.25 6.88 KESHET Makhteshim-Agan 0.075 105.00 Deltaméthrine 100 g/l 75 7.88 MAGEOS MD = CLAMEUR (3) BASF Agro 0.07 113.00 Alphaméthrine 15% 7.5 7.91 MANDARIN PRO = JUDOKA Philagro 0.15 36.06 Esfenvalérate 50 g/l 7.5 5.41 POOL Phyteurop 0.125 57.00 Lambda-cyhalothrine 5% 6.25 7.13 SUMI-ALPHA Philagro 0.3 20.68 Esfenvalérate 25 g/l 7.5 6.20 (1) Prix tarif H.T. juillet 2012 pour le conditionnement le plus avantageux. (2) DECIS PROTECH : autres noms PEARL PROTECH et SPLIT PROTECH (3) Microsphères dissoactives. Bonne efficacité pour tous les produits.

INSECTICIDES EN VEGETATION AUTORISES SUR MOUCHES MINEUSES SUR CEREALES (Agromyza) (Source dépliant vert ARVALIS - Institut du végétal - juillet 2012) avec les prix catalogue juillet 2012

SPECIALITE COMMERCIALE SUBSTANCE ACTIVE Nom Firme Dose


Prix du litre ou du kg

(1) en euros

Nom Concentration g/l ou %

Dose g/ha


ASTOR BASF Agro 0.1 72.00 Alphaméthrine 100 g/l 10 7.20 BAYTHROID = BLOCUS = ZAPA Makhteshim-Agan 0.3 24.60 Cyfluthrine 50 g/l 15 7.38 DECIS EXPERT (2) Bayer CropScience 0.0625 125.00 Deltaméthrine 100 g/l 6.25 7.81 DECIS PROTECH (2) Bayer CropScience 0.42 19.35 Deltaméthrine 15 g/l 6.3 8.13 DUCAT = CAJUN = BULLDOCK STAR

Makhteshim-Agan 0.3 25.60 Bêtacyfluthrine 25 g/l 7.5 7.68

FASTAC BASF Agro 0.2 37.00 Alphaméthrine 50 g/l 10 7.40 KARATE K = OPEN = OKAPI Liquide

Syngenta Agro 1.25 14.75 Lambda-cyhalothrine + pyrimicarbe

5 g/l + 100 g/l 6.25 + 125 18.44

KARATE XPRESS Syngenta Agro 0.125 62.00 Lambda-cyhalothrine 5% 6.25 7.75 KARATE ZEON Syngenta Agro 0.0625 110.00 Lambda-cyhalothrine 100 g/l 6.25 6.88 KESHET Makhteshim-Agan 0.063 105.00 Deltaméthrine 100 g/l 6.3 6.62 MAGEOS MD = CLAMEUR (3) BASF Agro 0.07 113.00 Alphaméthrine 15% 10.5 7.91 POOL Phyteurop 0.125 57.00 Lambda-cyhalothrine 5% 6.25 7.13 PROTEUS Bayer CropScience 0.625 28.50 Thiaclopride

+ deltaméthrine 100 g/l + 10 g/l 62.5 + 6.25 17.81

(1) Prix tarif H.T. juillet 2012 pour le conditionnement le plus avantageux. (2) DECIS PROTECH : autres noms PEARL PROTECH et SPLIT PROTECH (3) Microsphères dissoactives.

PROTEUS non autorisé sur seigle et orge en raison de l'absence de données d'analyse résidus sur cette espèce. Autorisé sur avoine, blé et triticale. Nombre maximal d'application par cycle cultural de céréales : 1 Bonne efficacité pour tous les produits.

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INSECTICIDES EN VEGETATION AUTORISES SUR PUCERON SUR EPIS (Source dépliant ARVALIS - Institut du végétal - juillet 2012) avec les prix catalogue juillet 2012

SPECIALITE COMMERCIALE SUBSTANCE ACTIVE

Nom Firme Dose



en euros Nom Concentration

g/l ou % Dose g/ha


APHICAR = CYPERFOR = SHERPA 100 EC Arysta Lifescience 0.25 9.75 Cyperméthrine 100 g/l 25 2.44

APHICAR 100 EW = CYPERFOR 100 EW = SHERPA 100 EW Arysta Lifescience 0.25 17.00 Cyperméthrine 100 g/l 25 4.25

ASTOR BASF Agro 0.15 72.00 Alphaméthrine 100 g/l 15 10.80 BAYTHROID = BLOCUS = ZAPA Makhteshim-Agan 0.3 24.60 Cyfluthrine 50 g/l 15 7.38 CYPLAN Agriphar/Phyteurop 0.25 10.00 Cyperméthrine 100 g/l 25 2.50 CYTHRINE L Agriphar 0.25 10.00 Cyperméthrine 100 g/l 25 2.50 CYTHRINE MAX Agriphar 0.05 52.00 Cyperméthrine 500 g/l 25 2.60

DASKOR 440 Dow Agrosciences 0.625 21.10 Chlorphyriphos-éthyl + cyperméthrine 400 g/l + 40 g/l 250 + 25 13.19

DECIS EXPERT (2) Bayer CropScience 0.0625 1.25 Deltaméthrine 100 g/l 6.25 7.81 DECIS PROTECH (2) Bayer CropScience 0.42 19.35 Deltaméthrine 15 g/l 6.3 8.13 DUCAT = CAJUN = BULLDOCK STAR Makhteshim-Agan 0.3 25.60 Bêta-cyfluthrine 25 g/l 7.5 7.68

FASTAC BASF Agro 0.3 37.00 Alphaméthrine 50 g/l 15 11.10

GEOTHION XL (4) Phyteurop 0.5 27.00 Chlorphyriphos-éthyl + cyperméthrine 500 g/l + 50 g/l 250 + 25 13.50

KARATE K = OPEN = OKAPI Liquide Syngenta Agro 1 14.75 Lambda-cyhalothrine

+ pyrimicarbe 5 g/l + 100 g/l 5 + 100 14.75

KARATE XPRESS Syngenta Agro 0.125 55.00 Lambda-cyhalothrine 5% 6.25 6.88 KARATE ZEON Syngenta Agro 0.0625 110.00 Lambda cyhalothrine 100 g/l 6.25 6.88 KESHET Makhteshim-Agan 0.063 105.00 Deltaméthrine 100 G:L 6.3 6.62 MAGEOS MD = CLAMEUR (3) BASF Agro 0.1 113.00 Alphaméthrine 15% 15 11.30 MANDARIN PRO = JUDOKA Philagro 0.15 36.06 Esfenvalérate 50 g/l 7.5 5.41 MAVRIK FLO = TALITA Makhteshim-Agan 0.15 57.00 Tau-fluvalinate 240 g/l 36 8.55 NEXIDE De Sangosse 0.063 127.00 Gamma-cyhalothrine 60 g/l 3.78 8.00

NURELLE D 550 (4) Agriphar 0.5 30.00 Chlorphyriphos-éthyl + cyperméthrine 500 g/l + 50 g/l 250 + 25 15.00

PIRIMOR G Certis 0.25 60.00 Pyrimicarbe 50% 125 15.00 POOL Phyteurop 0.125 57.00 Lambda-cyhalothrine 5% 6.25 7.13

PROTEUS Bayer CropScience 0.625 28.50 Thiaclopride + deltaméthrine 100 g/l + 10 g/l 62.5 + 6.25 17.81

SATEL Belchim Crop Protec-tion 0.15 55.00 Esfenvalérate 100 g/l 15 8.25

SUMI-ALPHA Philagro 0.3 20.68 Esfenvalérate 25 g/l 7.5 6.20

TEPPEKI Belchim Crop Protec-tion 0.14 148.00 Flonicamide 500 g/kg 70 20.72

(1) Prix tarif H.T. juillet 2012 pour le conditionnement le plus avantageux. (2) DECIS PROTECH : autres noms PEARL PROTECH et SPLIT PROTECH (3) Microsphères dissoactives. (4) Usage non autorisé sur avoine.

PROTEUS non autorisé sur seigle et orge en raison de l'absence de données d'analyse résidus sur cette espèce. Autorisé sur avoine, blé et triticale. Nombre maximal d'application par cycle cultural de céréales : 1 Bonne efficacité pour tous les produits.

INSECTICIDES EN VEGETATION AUTORISES SUR CRIOCERES SUR CEREALES (Lema) (Source dépliant ARVALIS - Institut du végétal - juillet 2012) avec les prix catalogue juillet 2012


Nom Firme Dose




g/l ou % Dose g/ha


FURY 10 EW = MINUET 10 EW

Belchim Crop Protection 0.1 55 Zétacyperméthrine 100 g/l 10 5.50


(1) Prix tarif H.T. juillet 2012 pour le conditionnement le plus avantageux.

PROTEUS non autorisé sur seigle et orge en raison de l'absence de données d'analyse résidus sur cette espèce. Autorisé sur avoine, blé et triticale. Nombre maximal d'application par cycle cultural de céréales : 1 Bonne efficacité selon résultats de la société.

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INSECTICIDES EN VEGETATION AUTORISES SUR CECIDOMYIES DES FLEURS DU BLE (Source dépliant ARVALIS - Institut du végétal - juillet 2012) avec les prix catalogue juillet 2012


Nom Firme Dose




g/l ou % Dose g/ha


DECIS EXPERT (2) Bayer CropScience 0.0625 125.00 Deltaméthrine 100 g/l 6.25 7.81 DECIS PROTECH (2) Bayer CropScience 0.42 19.35 Deltaméthrine 15 g/l 6.3 8.13 FASTAC BASF Agro 0.3 37.00 Alphaméthrine 50 g/l 15 11.10

FURY 10 EW=MINUET 10 EW Belchim Crop Protection 0.1 55.00 Zétacyperméthrine 100 g/l 10 5.50

KARATE XPRESS Syngenta Agro 0.15 55.00 Lambda-cyhalothrine 5% 7.5 8.25 KARATE ZEON Syngenta Agro 0.075 110.00 Lambda-cyhalothrine 100 g/l 7.5 8.25 KESHET Makhteshim-Agan 0.063 105.00 Deltaméthrine 100 g/l 6.3 6.62 MAGEOS MD = CLAMEUR (3) BASF Agro 0.1 113.00 Alphaméthrine 15% 15 11.30 MAVRIK FLO = TALITA Makhteshim-Agan 0.15 57.00 Tau-fluvalinate 240 g/l 36 8.55 POOL Phyteurop 0.15 57.00 Lambda-cyhalothrine 5% 7.5 8.55


(1) Prix tarif H.T. juillet 2012 pour le conditionnement le plus avantageux. (2) Pour chaque formulation de DECIS, deux autres noms : PEARL et SPLIT (ex : DECIS EXPERT=PEARL EXPERT=SPLIT EXPERT) (2) DECIS PROTECH : autres noms PEARL PROTECH et SPLIT PROTECH (3) Microsphères dissoactives.

PROTEUS non autorisé sur seigle et orge en raison de l'absence de données d'analyse résidus sur cette espèce. Autorisé sur avoine, blé et triticale. Nombre maximal d'application par cycle cultural de céréales : 1 Efficacité moyenne ou irrégulière pour tous les produits y compris MAGEOS MD = CLAMEUR.

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Ó ARVALIS - Institut du végétal 137 CHOISIR et décider 2012 Région Aquitaine, Midi-Pyrénées, Aude Traitements et interventions de printemps

Lutte contre la verse

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Estimer le risque de verse

L’utilisation d’un régulateur n’est pas systématique, en particulier sur blé. Avant de l’appliquer, il convient d’estimer le risque de verse d’abord et d’intervenir en-suite dans des conditions favo-rables.

LES CAUSES DE LA VERSE SONT MULTIPLES Toutes les céréales sont sensibles à la verse avec toutefois une certaine prédisposition pour l’orge et le blé dur. Différents paramètres géné-tiques et variétaux interviennent dans cette sensibilité.

La précocité à montaison est un des paramètres influençant la sen-sibilité à la verse. Ainsi, les variétés à montaison tardive sont souvent plus sensibles à la verse du fait de leur croissance rapide sous un ré-gime climatique favorable, même si les conditions lumineuses semblent propices. Il en résulte un allonge-ment très rapide des entre-noeuds et une finesse plus marquée des pailles avec, pour conséquence, un risque accru de verse.

La hauteur de tige est également un facteur déclencheur de la verse, compte tenu d’un allongement plus important des entre-noeuds. Ce-pendant, ce paramètre, intimement lié à la variété, n’est pas toujours en corrélation avec la sensibilité à la verse. Néanmoins, les sélection-neurs recherchent des variétés à faible hauteur de tige afin de limiter ce risque. A ce titre, l’introduction des gènes de nanisme a permis des progrès considérables.

Sur orge, les progrès variétaux sont nets mais, en dépit d’une conduite culturale adaptée, ne permettent pas de s’affranchir d’un régulateur.

Concernant le blé, et au-delà de l’aspect variétal, l’intérêt d’un régula-teur est différent suivant le potentiel de la culture. En effet, entre un blé

conduit dans des petites terres et un blé conduit en sol profond, avec un fort potentiel de rendement, et pour la même variété, un programme très léger, voire même l’impasse, est envisageable dans le premier cas alors que cela semble inévitable dans le second.

La conduite cu ltura le , un levier pos s ib le La gestion de la fumure azotée Un premier apport d’azote excéden-taire favorise le tallage herbacé et par conséquent un étiolement des tiges, en accentuant le déséquilibre C/N des tiges. Par ailleurs, ce phé-nomène d’étiolement sera exacerbé par la limitation de la pénétration de la lumière dans le couvert végétal. Les entre-noeuds de la base pré-senteront alors un allongement excessif et une résistance méca-nique plus faible. Outre l’adoption du bilan azoté pour raisonner la dose globale d’azote apportée sur la culture, il est conseillé de réaliser un premier bilan azoté au stade 3 feuilles pour déclencher un apport pour la tallage lorsque les fourni-tures du sol sont inférieures à 60 unités/ha. En cas de forte biomasse au stade épis 1 cm, la’apport début montaison pourra être diminué de 40 unités. Ajuster le 3ème apport à l’aide d’outils de diagnostic est un bon moyen d’ajuster la fertilisation azotée au potentiel de rendement en place. Cette démarche est parti-culièrement intéressante dans le cadre d’une maîtrise délicate des fournitures en azote du sol, en parti-culier en cas de fumure organique.

La date et la densité de semis Nous assistons, depuis quelques années, à des semis de plus en plus précoces, sous entendu non adap-tés aux exigences de la variété. Sans rentrer dans les considérations techniques de cette approche, ceci allonge de manière significative le

cycle végétatif et l’arrivée au stade épi 1 cm se fait précocement. Ceci sera préjudiciable pour une variété précoce. En effet, la montaison se fera en jours dits « courts ». Les tiges auront tendance à s’étioler, du fait du déficit lumineux, affaiblissant d’autant la tenue de la culture.

Les semis précoces sont également favorables au tallage excessif des cultures. Au final, la compétition pour la lumière, due à l’exubérance végétative d’un semis précoce, couplée à l’étiolement des tiges lié aux conditions lumineuses défici-taires de début d’année, se solde par un allongement excessif des entre-nœuds et un risque de verse significatif.

Les fortes densités de semis ont un effet analogue et provoquent un allongement des entre-noeuds de la base.

Les conditions climatiques sont déterminantes Le défaut de rayonnement Parmi les facteurs explicatifs de la verse, il y a le défaut de rayonne-ment. Celui-ci provoque un phéno-mène d’étiolement équivalent à une diminution du rapport carbone/azote et à une augmentation de la syn-thèse des gibbérellines. Cette même diminution du rapport carbone/azote se retrouve dans les cas de sur-fertilisation. Cette richesse exces-sive en azote induit une fragilité générale de la plante.

La température Le déclenchement de la montaison est un phénomène hautement régu-lé et celui-ci n’intervient qu’après un certain cumul de températures. Ainsi, les périodes de froid persis-tantes pendant le tallage entraînent la montée d’un plus grand nombre de tiges ainsi qu’une montaison plus étalée et par voie de conséquence,

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une élongation plus importante des premiers entre-noeuds. Facteurs extrêmes La verse physiologique est un acci-dent mécanique presque toujours consécutif à des chutes de pluie accompagnées ou non de vent. On les rend donc souvent respon-sables du phénomène, mais ils en sont seulement les facteurs déclen-chants en fin de cycle. Bien enten-du, il est trop tard pour intervenir à l’aide de régulateurs, ces phéno-mènes étant, par nature, imprévi-sibles. C’est donc bien en amont que se prépare le raisonnement du risque de verse. Le type de sol joue également beaucoup. En effet, le comportement d’un blé à des condi-tions climatiques exceptionnelles (orages...) sera différent suivant le type de sol. Ainsi, un sol limoneux, assurant un moindre drainage qu’un sol de craie par exemple, sera plus propice à la verse (due au vent, orage violent...) du fait de sa

moindre capacité à ancrer les ra-cines en conditions détrempées.

Les conditions d’application optimales Au même titre que tout produit de protection de plantes, les régula-teurs de croissance doivent s’employer dans les meilleures conditions possibles pour bénéficier au maximum de leur potentiel. Les applications sont à réaliser sur des cultures en bon état (indemnes de viroses, alimentées correctement en eau et azote) et, si possible, dans des conditions climatiques favo-rables (températures douces et sans grandes amplitudes thermiques) pour accroître l’efficacité et limiter la phytotoxicité.

L’efficacité Comme nous l’avons souvent rap-pelé, un régulateur n’est pas un tuteur. Il s’agit avant tout d’une as-

surance contre la verse. L’efficacité peut se traduire par un raccourcis-sement des entre-noeuds, donc une réduction de hauteur, et/ou un épaississement des parois des tiges. Néanmoins, il est nécessaire de tenir compte des conditions cli-matiques le jour de l’application mais aussi durant les 3 à 5 jours suivants celle-ci.

POUR ETRE OPERATIONNEL Estimer le risque Nous pouvons proposer une grille de décision (tableau 1) pour évaluer le risque de verse à la parcelle.

Décider de la stratégie ré-gulateur En suivant cette grille, il est possible de piloter son programme régula-teur.

Tableau 1 : Grille de risque verse sur blé tendre Note Votre parcelle

Variétés Peu sensibles 0 Risque de verse Moyennement sensibles 3 Note de votre parcelle : Très sensibles 6

< ou égal à 3 : Très faible Fumure azotée

Risque d'excès d'alimentation azotée 3 Bonne maîtrise de la dose bilan 0 4 à 6 : Faible à moyen

Densité de végétation et vigueur

Peuplement élevé et fort tallage 4 7 à 9 : Moyen à élevé Peuplement normal 2 Peuplement limitant et/ou faible tallage 0 10 et + : Très élevé

Note globale =

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CONDITIONS DE TEMPERATURES REQUISES POUR L’EMPLOI DES SUBSTANCES DE CROISSANCE

Le jour du traitement Pendant les 3 jours suivants T° Mini T° requise

au minimum T° maxi à ne pas

dépasser T° moyenne

Cycocel C5 > - 1° ≥ + 10° + 20° + 10° Cyter > - 1° ≥ + 6° + 20° + 8° Cycocel CL 2000 > - 1° ≥ + 6° + 20° + 8° Terpal > + 2° ≥ + 12° + 20° + 12° Ethéverse > + 2° ≥ + 14° + 22° + 14° Moddus > + 2° ≥ + 10° + 18° + 10° Médax Top > + 2° ≥ + 8° + 25° + 8° Exemple de lecture : Pour une application de Cycocel C5, il faut que le jour du traitement la température minimale enregistrée soit supérieure à –1°C et qu’elle atteigne au moins +10°C. Dans les 3 jours suivants, une température maxi supérieure à 10°C est favorable · A employer par temps poussant et lumineux · Ne pas traiter en période de forte amplitude thermique (écarts de 15 à 20° C) · Absence de pluie dans les 2 heures qui suivent l’application

CONDITIONS D’EMPLOI DES CYCOCELS C3 ET C5

MET

EO

Températures +++ Bonne efficacité si T° maxi comprise entre 10° et 20°C et si T° mi-ni>-1°C le jour et les 3 jours après traitement

Amplitude T° -- Agressivité si amplitude de 18-20°C entre jour et nuit

Rayonnement ++ De préférence par temps clair

Hygrométrie de l’air + De préférence > 50%

Rosée +/- Si trop forte rosée : début de lessivage, mais si faible rosée : effet favorable

Pluie après traitement -- Baisse d’efficacité si pluie dans les 2 heures

Vent - De préférence faible (< à 15 km/h), dérive

BO

UIL

LIE

DE

PULV

ERIS

ATI

ON

Volume 0 Eviter les bas volumes (75-80 l/ha)

Adjuvants (Li 700 -Trader Pro-Heliosol) 0/+ Peut améliorer l’efficacité sur la hauteur dans certains cas

+++ très favorable, ++ favorable, 0 sans effet, -- défavorable, --- très défavorable. § Dans notre région et pour l’ensemble des espèces, il est formellement déconseillé d’appliquer un régulateur de

croissance sur des plantes en situation de stress hydriques prononcés pendant la montaison. Des observa-tions dans notre réseau d’essais montrent une réduction de rendement dans ces conditions d’utilisation, en particu-lier lors des campagnes 2002, 2003 et 2011.

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Stratégie de lutte contre la verse sur blé dur

Stades

Niveau de risque Fin tallage Epi 1 cm 1 noeud 2 noeuds Dernière feuille

Faible (1) Absence de substances de croissance

Moyen (2)

Cycocel C5 (2.5 l/ha)

Arvest ou Terpal (2 l/ha)

Medax Top (0.6 l/ha)

Elevé (3)

Cycocel C5 (2 l/ha) puis Etheverse (0.6-

0.8 l/ha)

Cycocel C5 (2 l/ha) Puis Arvest ou Terpal (1.5 l/ha)

Cycocel C5 (2 l/ha) Puis Medax Top (0.6 l/ha)

NB : les produits ci-dessus sont mentionnés à titre d’exemple. D’autres produits sont homologués. Dans tous les cas ne pas appliquer de régulateurs en situation de stress hydrique à montaison

Classement des variétés – Verse National - pluri-annuel (1999 – 2012)


9

8BABYLONE

7 LUMINUR SY_BANCO TABLUR ORLU DAKTER PESCADOUAILANDUR ACTISUR PLUSSUR QUALIDOU COUSSUR SACHEM ALEXIS ISILDUR JOYAU KARUR BIENSUR

6 FLORIDOU FABULIS LIBERDUR CULTUR SCULPTUR MIRADOUXNEMESIS DUROBONUS

5 GAINSUR CORDEIRO SY_CYSCOSY_CARMA

4 NEFERATOUDUR CLAUDIO CLOVIS

3 AURIS SARAGOLLA

2

1


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Stratégie de lutte contre la verse sur blé tendre

Stades de culture

Niveau de risque (calculé selon la grille

ci-dessus) Plein tallage Fin tallage Epi 1 cm 1 nœud 2 nœuds Dernière

feuille

Très faible Absence de régulateurs de croissance Faible à moyen C3 (2 l) ou C5 (2 l)

Moyen à élevé

Cyter (1,5 – 2 l)

Mondium (2 – 2,5 l)

Moddus (0.3 à 0.4 l)

Terpal ou Arvest (1,5 à 2 l)

Très élevé

C3 - C5 (1,5 l) Terpal ou Arvest (1,5 l)

C5 (2 l)

Moddus (0,3 l) ou Medax

Top (0,6 l)

NB : les produits ci-dessus sont mentionnés à titre d’exemple. D’autres produits sont homologués. Dans tous les cas ne pas appliquer de régulateurs en situation de stress hydrique à montaison

Classement des variétés blé tendre- Verse

Références Nouveautés (CALABRO) NUCLEO

(OREGRAIN) (SOLVEIG) (CELLULE) OXEBO PREMIO ALTIGO (RONSARD) (SOMCA) APACHE MUSIK (HYXPRESS) (SY MOISSON) BERMUDE (HYXTRA) ADAGIO SAINT EX SY MATTIS

AUBUSSON ACCROC (RUBISKO) GRAINDOR (LAURIER) SCENARIO SOISSONS AREZZO SOLLARIO ARKEOS (ARTDECO) PAKITO SWEET EUCLIDE CROISADE ILLICO HYSTAR ADHOC (BONIFACIO) (FANION)

(ASCOTT) SOKAL (WAXIMUM) GONCOURT ALIGATOR

(INOX) (MOSKITO) SOLEHIO HYSUN ( ) : à confirmer Source : essais pluriannuels, 27 en 2012


Les plus sensibles

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Stratégie de lutte contre la verse sur orge d’hiver

Stades de culture

Niveau de risque (calculé selon la grille

ci-dessus) Epi 1 cm 1 nœud 2 nœuds Dernière feuille Avant sorties

des barbes

Très faible Absence de régulateurs de croissance

Faible à moyen Etheverse ou Cérone (0,6/0,8 l)

Arvest ou Terpal ou Foliol (2 l)

Moyen à élevé

Etheverse ou Cérone (1 l)

Arvest ou Terpal ou Foliol (2,5 l)

Medax Top (1 à 1,5 l)

Moddus (0,7 l) *

Très élevé

Terpal (1,5 l) puis Ethéverse (0,4 l)

Moddus (0,6 l) puis Ethéverse (0,4 l)

Médax Top (1l) puis Ethéverse (0,4 l)

Classement des variétés orges d’hiver et escourgeons- Verse

ESCOURGEONS Orges 2 rangs (CASINO) (Sandra) (CARGO) Caravan (Ordinale) SYLVA HOBBIT (SY Tepee) SY BAMBOO (ORIGAMI) KETOS (CLIP) Campanile KWS Cassia SHANGRILA (ETINCEL) EMOTION CERVOISE (Colonia) Lindsay Pompadour PASSEREL (MAGNETIC) GIGGA CAMPAGNE KWS Salsa Salamandre SY BOOGY LIMPID ESCADRE CHAMPIE (Augusta) TOUAREG TATOO Ajour

(SY WAHOO) (ISOCEL) (CATHERINE) (Daniela) ESTEREL (ATLANTICK) ABONDANCE

() : à confirmer En gras : variétés à orientation brassicole Source : essais pluriannuels, 9 essais 2012


Les plus sensibles ARVALIS

- Ins

titut d

u vég

étal



Stratégie de lutte contre la verse sur triticale

Stade

Niveau de risque 1 nœud 2 noeuds Dernière feuille

Faible (1) Absence de substances de croissance

Moyen (2) Terpal (2 l/ha) ou Arvest ou Ranfor ou Spatial plus (2 l/ha) ou Médax Top (0.8 l/ha) ou Foliol (2 l/ha)

Fort (3)

Terpal (1.5 l/ha) ou Arvest ou Ranfor ou Spatial plus (1.5 l/ha)

ou Médax Top (0.6 à 0.8 l/ha) ou Foliol (1.5 l/ha)

puis

Etheverse (0.5 à 0.75 l/ha)

Cérone (0.5 à 0.75 l/ha) Cybel (0.5 à 0.75 l/ha)

(1) Risque faible : AGOSTINO, BELLAC, (CORNILLAC), FLOIRAC, MELENAC, (QUATREVENTS), (RENOVAC), TRIZEPS, VUKA

(2) Risque moyen : AGRILAC, ALIMAC, BIENVENU, BORODINE, BRIZAC, COLLEGIAL, KEREON,

PROTINAC, RAGTAC, ROTEGO, SW TALENTRO, TRIBECA, TRILOGIE, TRIMMER, KAULOS

(3) Risque fort : AMARILLO, CONSTANT, MATINAL, MAXIMAL, TREMPLIN, TRIMOUR, TRISKELL, VUKA

· SENSIBILITE A LA VERSE


ANDIAMO VUKA

SW TALENTRO GRANDVAL RENOVACAGOSTINO (KAULOS)TRIBECA

CYRKON QUATREVENTSKEREON ORVAL

TRISKELL TARZANSECONZAC CONSTANT

Source : essais pluriannuels, 8 en 2012() : à confirmer


Les plus sensibles

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Actualité réglementaire herbicide

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Evolution réglementaire herbicide

ABAK/QUAS AR (DOW) Abak est une spécialité à base de pyroxsulame (HRAC B), homolo-guée depuis 2010 en sortie d’hiver. Cette spécialité possède un spectre anti-dicots et anti-graminées dont le brome. Ce produit, dans le cadre d’une lutte contre les bromes, est

autorisé en application fractionnée (2 applications à demi-dose dans un délai maximum de 21 jours). Une évolution vient d’apparaître au sein de cette utilisation en tant qu’anti-brome de l’Abak. Ses stades d’application sont élargis, avec une utilisation possible dès l’automne à partir du stade BBCH 12 et

jusqu’au stade BBCH 31. Cet unique changement ne s’applique qu’en présence de bromes, les autres caractéristiques étant les mêmes qu’auparavant. Ces éléments sont repris dans le tableau récapitulatif ci-dessous.

ABAK/QUAS AR FIRME : DOW AGROSCIENCES Composition pyroxsulame (HRAC B) 75 g/kg + cloquintocet 75 g/kg

Dose homologuée 0.25 kg/ha – double application possible à 0.125 kg/ha sur Brome uniquement (maxi-mum 21 jours d’intervalle)

Stades d’application De BBCH 13 (3 feuilles) à 31 (1 Nœud) en sortie d’hiver De BBCH 12 (2 feuilles) à 31 (1 Noeud) à partir de l’automne sur brome uniquement

Cultures Blé tendre d’hiver, seigle, triticale ZNT 5 m

Restriction

L’utilisation des inhibiteurs de l’ALS anti graminées est limitée à une seule application par campagne, exception faite de la lutte contre les bromes, seuls ou associés à une autre graminée, où une double application est possible, à moins de 3 semaines d’intervalle avec des spécialités à base de : - Soit de pyroxsulame (double application à demi dose chacune) - Soit d’une association d’inhibiteurs d’ALS, suivie d’un herbicide inhibiteur de l’ALS

efficace sur brome, ex : Archipel 0.25 kg + Abak 0.125 kg + Huile 1 l + Actimum 1 l puis Abak 0.125 kg + Huile 1 l + Actimum 1 l (dans un délai de 21 jours).

Résultats Appliqué dès l’automne, Abak en simple application permet de gagner en moyenne, sur deux essais, 16 points d’efficacité par rapport à une application de sortie d’hiver effectué fin tallage. La figure 1 présente les résultats obtenus au sein de deux essais brome mis en place en 2012.

Figure 1 : Comparaison d’Abak à l’automne (1/3F) et en sortie d’hiver (T/FT) Brome stérile - Comparaison d'applications d'Abak à l'automne et en sortie d'hiver - 2 essais 2012

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

ABAK + H. Act.B 0,25KG + 1L T/FT

ABAK + H. Act.B 0,25KG + 1L 1/3F

Efficacité (%)

Moyenne Saint Caprais (18) d=152/m² Segry (36) d=1800/m²

Il est à noter que nous n’avons pas étudié la double application d’automne. Sachant que l’Abak présente de meilleurs résultats en double application des résultats complémentaires seront disponibles à la fin de la campagne prochaine.

Finalement, il est important de souligner qu’en cas d’application de ce produit à l’automne, aucune autre solution à base d’inhibiteur de l’ALS anti-graminées n’est possible en sortie d’hiver.

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Avis ARVALIS-Institut du végétal :

En situation faiblement infestée, il est possible de positionner Abak dès l’automne ou en sortie d’hiver, si possible en fractionné. Il peut être complété par un ajout de sulfate d’ammonium (1 l d’Actimum par exemple).

En revanche, en situation plus for-tement infestée (> 20 pl/m²), il est préconisé d’élaborer une stratégie basée sur l’automne et l’alternance des modes d’action. A ce titre, Fos-buri à 0.6 l/ha constitue une très bonne base, complétée en sortie d’hiver par Abak 0.125 kg + adju-

vant, en 2 fois. Il est possible d’envisager un programme à base de Trooper en prélevée rattrapé par Abak à l’automne ou en sortie d’hiver.

Par ailleurs, que ce soit en pro-gramme ou en sortie d’hiver solo, l’application de sortie d’hiver doit être effectuée tôt (en février) afin de s’affranchir de conditions climatiques défavorables (faibles hygrométries, fortes amplitudes thermiques,…) et donc d’assurer des efficacités maximales.

Enfin, si la situation est très infestée (> 200 pl/m²), le recours à une asso-

ciation d’automne semble inévitable, si l’on souhaite « sauver » la culture. Dans ce cas, Fosburi + Abak ou Fosburi + Monitor avec un Fosburi à pleine dose et une double applica-tion du produit inhibiteur de l’ALS choisi (ex : Fosburi 0.6 l + Abak 0.125 kg + Huile 1 l + Actimum 1 l puis Abak 0.125 kg + Huile 1 l + Actimum 1 l [dans un délai de 21 jours]) peuvent constituer une solu-tion « pompier ». Néanmoins, cela doit être considéré comme excep-tionnel. Les leviers agronomiques à disposition permettent de gérer le brome stérile, aussi bien voire mieux que les herbicides.

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