kIue Mori © Caroline Mardok & © Félix Vázquez

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CAST -A- NET Sylvie Courvoisier Israel Galván Evan Parker Mark Feldman Ikue Mori © Caroline Mardok & © Félix Vázquez

Transcript of kIue Mori © Caroline Mardok & © Félix Vázquez

CAST-A-NET

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Direction artistique : Sylvie Courvoisier

Composition et interprétation : Sylvie Courvoisier : pianoIsrael Galván : danseEvan Parker : saxophone ténor/sopranoMark Feldman : violonIkue Mori : électronique

Création lumière : distribution en cours

Régie son : Pedro LeónRégie lumière : distribution en cours

Production : Association MÛAdministratrice : Jeanne-Lucie SchmutzProductrice : Carole Fierz

CONCERT-SPECTACLE

Avec l ’aide des Affaires Culturelles du Canton de Vaud

1h15

C AST-A-NET est un spectacle musical, avec les compositeurs et musiciens Sylvie Courvoisier au piano, Mark Feldman au violon, Evan Parker au saxophone soprano, Ikue Mori à

l’électronique et Israel Galván, danse.

À l’origine, une conception simple : ce qu’il pourrait arriver de pire, ce serait que rien n’arrive. Rien d’autre que ce qu’on a prévu et préparé. Il n’y aurait plus qu’à le sortir et puis à passer à autre chose, soit : refaire la même chose, le lendemain et ailleurs. Pour Sylvie Courvoisier, Israel Galván, Evan Parker, Mark Feldman, Evan Parker et Ikue Mori, procéder de la sorte serait d’un mortel ennui, ou pour le dire autrement, rien d’autre qu’une exécution. Et qui a envie de partir chaque soir pour l’exécution ? Ils ont donc trouvé ensemble des moyens de rendre vivant le spectacle, en le composant, le recomposant ou en le décomposant chaque soir, avec la verve d’une conversation à cinq. To “cast a net”, c’est autant jeter un filet que créer un réseau, un monde de connivence entre des artistes venus d’horizons très différents, mais qui partagent la fabuleuse somme de leurs expériences et sont assez solides pour aller ensemble au feu. Comme des athlètes hyper préparés qui n’ont plus que leur course à courir ensemble. Comme les courses les plus folles, chaque représentation est unique. Et chaque spectateur pourra dire : “J’étais là !”

En 2014, les quatre premiers musiciens s’étaient rencontrés pour une résidence au Stone de New York. Un an plus tard, la veille d’un concert au Roulette de Brooklyn, les voici en studio à Yonkers, en quartet et en duos. Né en une après-midi, l’album Miller’s Tale est unanimement salué par la critique spécialisée. Quelques concerts plus tard,

Sylvie Courvoisier, âme du projet, invite Israel Galván à se joindre au quartet. En 2010, c’était lui qui l’avait invitée à créer et interpréter la musique de La Curva en 2010, au Théâtre de Vidy-Lausanne, une pièce qui sera jouée plus d’une centaine de fois sur les scènes internationales.

Plus que chorégraphe et interprète, Israel Galván est un musicien danseur, il fait sonner son corps comme un instrument - une rythmique sonore et visuelle. C’est aussi un artiste intrépide, avide d’aventures, d’imprévu, de palpitations et d’instants partagés.

Si Sylvie Courvoisier et Mark Feldman, son époux violoniste, nous ont habitués à leur dialogue, si Ikue Mori fréquente souvent les mêmes scènes qu’eux - mais aussi dans des formations comme Mephista, et avec John Zorn, la présence d’Evan Parker dans le groupe est plus inhabituelle, et celle d’Israel Galván ouvre des horizons inédits.

CAST-A-NET s’appuie sur la conversation de groupe, fondée sur une extrême attention mutuelle. Parvenu au degré de maestria qui les caractérise, chacun des artistes du quintet s’engage dans cette session d’improvisation avec le désir de sortir de l’idée de “programme”, et avec pour seul fil rouge quelques règles de jeu très simples : qui jouera avec qui, et un seul instrument par artiste.

Ceux qui les ont vus à quatre dans Miller’s Tale ont parlé d’une énergie magique, d’un florilège d’idées, de la construction instantanée d’une véritable composition d’une grande beauté formelle. Leur quartet a fait cause commune et misé sur des énoncés bien tracés. Personne n’y a joué des coudes, cherché de coup d’éclat. Un ravissement.3

LE JEU NON ÉCRIT

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Pourquoi inviter Israel Galván à se joindre au quartet de Miller’s Tale ?S.C. — La première raison c’est parce que j’ai travaillé et tourné avec lui pendant cinq ans avec le spectacle La Curva, avec Inès Bacán et Bobote. Dans ce spectacle j’étais la personne étrangère, celle qui rentrait dans leur monde du flamenco. J’ai adoré tout le travail que m’a demandé La Curva, j’ai appris l’espagnol, mais surtout les rythmes flamenco, les différents styles et leur esthétique, leur sensibilité. Cette fois-ci, j’avais envie d’emmener Israel dans mon monde, je voulais le voir travailler avec d’autres artistes que ceux qui l’entourent habituellement, lui donner l’occasion de sortir de sa zone de confort, ce dont il est demandeur d’ailleurs. Israel est un artiste que j’aime énormément et à qui j’ai eu envie d’offrir l’incon-fort. Histoire de voir ce que nous pourrions faire. C’est un projet qui est somme toute très osé mais j’ai le feeling que ça peut être magnifique. C’est juste une idée de base, que Mark Feldman a aussi eue en même temps que moi. Nous sommes aussi curieux de voir comment sa présence va nous transformer. J’aimerai inviter Israel dans mon monde comme il m’a invité dans le sien.

Israel Galván se définit lui-même comme musicien-danseur, qu’attends-tu de sa présence sur le  plateau ? S.C. — Tout à fait, Israel est un rythmicien du corps. J’attends qu’il prenne toutes les libertés qu’il souhaite. On est un groupe qui bouge très peu. Ce qui m’intéresse avec le mélange du quartet de Miller’s Tale et Israel, c’est qu’il n’est pas rythmique, on ne va jamais partir avec un tempo prédéterminé, donc ça lui donne aussi toute la liberté de faire ce qu’il veut. J’espère qu’il sera heureux de partager un moment avec des musiciens de ce niveau.

CAST-A-NET c’est un moment d’improvisation, ce mot peut faire un peu peur, renvoyer au plus beau comme à l’ennui ?S.C. — Nous avons tous beaucoup de métier, et une pratique les uns des autres à divers degrés. Je travaille avec Mark Feldman depuis près de vingt ans, avec Ikué Mori depuis dix-huit ans, avec Evan Parker, nous avons fait un disque en duo, un autre en quartet, lui et moi jouons ensemble depuis moins longtemps, mais c’est un maestro de la composition, british, sage, avec des oreilles incroyables. C’est le meilleur saxophoniste que je connaisse dans l’improvisation libre. Oui, on va improviser librement mais cela va sonner comme une composition où toutes les notes sont écrites. Il y a une telle concentration qu’il n’y a jamais une note d’excès, jamais un lick, ou une phrase que l’on aurait déjà sous les doigts. On entend chaque note avant de la jouer. C’est vraiment de la composition instantanée en groupe. Lors du concert à Saalfelden, on a commencé avec très très peu de choses, on s’est permis de tout jouer, j’ai pu jouer des accords majeurs, des accords mineurs, à côté de triades, je me souviens d’un magnifique début avec trois choses et on a construit ça sur une heure et quart, on a monté une histoire. C’est d’ailleurs après ce concert que l’on s’est dit Marc et moi que nous pourrions inviter Israel. Puis j’en ai parlé à Michel Caspary au Théâtre du Jorat qui nous accueillera deux jours en répétitions avant la première le 24 août prochain, à Maryse Fuhrmann, des Jardins musicaux de Cernier où nous jouerons les 25 et 26 août 2018, et le projet s’est monté naturellement. Je crois beaucoup aux choses qui se montent naturellement.

L’idée est de tous vous sortir de votre zone de confort, de vous surprendre mutuellement ?S.C. — Hormis Evan Parker, maître de l’improvisation et de 5

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la composition libre, et Ikue Mori qui compose de manière très libre, Mark Feldman et moi avons tous plutôt l’habitude de travailler des propositions très écrites, et Israel Galván aussi, dans son art, fait de même. Pour ce qui est de nous suprendre, oui, c’est tout à fait ça : si Evan me propose par example un intervalle d’une tierce mineure, on va travailler sur cet intervalle, ou s’il propose un bruit, on va travailler avec ce bruit. Si Israel nous propose une rythmique, on y travaillera, ou non, mais en même temps, il se trouvera confronté à des artistes qui n’ont aucune idée du flamenco, donc il devra certainement lui aussi sortir de ses habitudes gestuelles et musicales, chercher d’autres ressources.

Y y-a-t-il des consignes entre vous, un fil rouge ?S.C. — Nous allons passer plusieurs jours tous ensemble avant la première au Théâtre du Jorat. L’idée originale, pour la première répétition, c’est de ne rien dire – je ne suis pas une femme de paroles de toute façon, je parle très peu. Mais j’ai un plan A ou B si cela ne marche pas. J’ai des structures préparées, non pas musicalement, mais en termes de for-mation. Le concert pourrait démarrer par un duo, Ikue et Israel, par exemple, pendant quelques minutes, puis Ikue s’arrêterait et Evan entrerait en jeu pour une certaine durée, jusqu’à ce qu’Israel s’asseye et laisse Mark Feldman conti-nuer avec Evan. Puis, je pourrai démarrer un nouveau duo. Cela dépendra beaucoup des répétitions mais idéalement je voudrais ne rien dire et que tout soit libre.

Avec le quartet, ll y a eu le disque, Miller’s Tale très bien accueilli par la critique et le public, puis une série de concerts. Avez-vous eu le sentiment de “repro-duire” d’un concert à l’autre ou de retourner dans quelque chose de familier ?S.C. — Non justement, ce qui est magnifique c’est qu’on ne

retombe pas dans un jeu connu, j’ai vraiment l’impression qu’on compose ensemble, il y a une écoute phénoménale. Il peut se produire qu’Ikue ne joue pas pendant une demi-heure et quand elle arrive, c’est tellement beau, pareil pour moi, je peux ne pas jouer, j’attends d’avoir quelque chose à dire. C’est vraiment une conversation à quatre. On écoute chaque mot avec une attention extrême. Ca va être plus difficile à cinq mais ça va être très intéressant.

Quelle musique entendra-t-on ?S.C. — Si on dit au public que c’est une composition de Sofia Gubaidulina qui rencontre Cage qui rencontre… Pour moi ce sont quatre compositeurs qui ont fait une partition, mais s’il faut donner une couleur, il y a plus de Sofia Gubaidulina, de Stravinsky et de Cage que de Coltrane et de Monk. Il y a beaucoup de références de musique contemporaine, un peu d’énergie, un peu de noise, plus de sons contemporains que de jazz. Mais je pense que tous les gens de la musique contemporaine, tous les gens du jazz et ceux de la musique classique vont retrouver des références. Y compris ceux de l’électronique et du noise. Sans oublier ceux de la danse et du flamenco. Ne vont-ils pas être curieux, autant que moi, de voir ce que cela va donner ?

Tu es à l’origine de ce projet ?S.C. — Je suis à l’origine de ce projet mais je déteste être le boss et je n’en suis pas le leader, j’ai réuni les gens. Je crois aux communautés dans la vie et dans les projets, on sera cinq et chacun avec sa parole, une communauté à cinq, c’est bien.

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À Lausanne, Sylvie Cour voisier a appris le piano classique, le jazz, l’histoire de l’art, et la nécessité de s’éman-ciper des écoles, voyageant d’une parti-tion à l’autre. Partie à New York à 30 ans, elle trouve dans la technique classique les moyens du tout-terrain. Compositrice – elle a, entre autres, à son actif un concerto pour orchestre de chambre et guitare électrique – interprète en duo, en trio ou en quartet, autant percussionniste que pianiste, elle suit avec intégrité sa propre ligne, aussi modeste qu’audacieuse : “Mon but n’est pas de composer à tout prix des œuvres inouïes. Le passé est un bagage qu’on nous donne, il faut faire avec.” Plus qu’une pianiste concertiste, c’est une acrobate qui jongle avec les sons et les tonalités, les fait tourner et les électrise, les jette en l’air et les rattrape, conçoit des galaxies rythmiques et envoie leurs mou-vements sur orbite. Ses configurations se rapprochent plus du foisonnement d’un jardin à l’anglaise que d’une coupe sévère, ressemblent, plus qu’aux pluies tranquilles, aux éclairs qui zèbrent les ciels. Avec un sens aigu de la répartie, elle sait faire arriver la tension dramatique, et accueille avec une cohérence fascinante les éléments les plus hétérogènes. Aussi préparée que son piano, elle est prête à saisir et à faire merveille de toutes les réponses qu’on lui offre.

“Je pense qu’il est important de connaître le jazz pour improviser - la pulsion, un sens rythmique, une énergie particulière… Il y a une certaine urgence dans le jazz que ne

connaissent pas les musiciens classiques. J’ai ce passé du jazz, et j’adore la musique contemporaine. J’ai ces deux pôles en moi”

Israel Galván Fils des danseurs José Galván et Eugenia de los Reyes, Israel Galván est né en 1973 à Séville, où il a grandi dans l’atmosphère des tablaos, des académies de danse flamenco et des fêtes. Grâce à des créations audacieuses nées d’une parfaite maîtrise de la culture chorégraphique flamenca et composées à partir de ses états intérieurs, il s’est forgé une stature internationale. Ses spectacles marquent à chaque fois le surgissement d’une nouvelle audace, d’un refus de ses propres conventions : La Metamorfosis (2000), Arena (2004), La Edad de oro (2005), El Final de este estado de cosas (pré-senté au Festival d’Avignon en 2009), La Curva (2010), Lo Real/Le Réel/The Real (2012), FLA.CO.MEN (2013) ou la sau-vage Fiesta présentée en 2017 dans Cour d’honneur du Palais des Papes au Festival d’Avignon. Ouvert à toutes les audaces stylistiques, il alterne formes intimistes, grands spectacles et collaborations – avec Enrique Morente, Pat Metheny ou Akram Khan (TOROBAKA, 2015). De nombreux prix sont venus honorer son travail dont le New York Bessie Performance Award, le National Dance Award for Exceptional Artistry (UK), et, en 2016, il a été promu Officier dans l’Ordre des Arts et des Lettres en France. Honneurs que d’autres auraient pris comme une invitation à faire 9

LES ARTISTES

toujours et encore la même chose, mais qui ne font que fouetter ses envies de par-tager, d’échanger et se renouveler. Cette fois-ci, le danseur qui sait se faire percussion se plonge dans la commu-nauté des musiciens. Après avoir dompté son corps jusqu’à l’extrême, il se laisse à présent dompter par lui et s’ouvre au ter-rain de l’improvisation, à d’autres façons sur scène, scène vécue, explorée et offerte.

“Danser avec d’autres t’affecte, il t’arrive plein de choses. Il y a une sorte de commu-nion qui t’amène à remettre en question ta propre façon de danser, là, en ce même ins-tant. Lorsque tu danses avec d’autres tu dois donner de nouvelles réponses. Et partir de ce point de vue.”

Evan Parker a le don unique de s’adapter avec inventivité aux circonstances et de communiquer avec d’autres musiciens. Depuis l’âge de 14 ans, il l’a fait entendre son saxophone au long cours de nom-breux – et heureux – vagabondages, de clubs en clubs, d’une liberté à l’autre, depuis ses débuts avec le Spontaneous Music Ensemble en 1966. Pilier du déve-loppement de la musique improvisée européenne, héritier de Coltrane ou de Pharoah Sanders mais aussi explorateur des musiques asiatiques et notamment coréennes, il a réussi à ne représenter que lui-même. Virtuose, il est maître d’une technique personnelle qui utilise les fausses fausses notes pour créer l’illusion de la polyphonie. S’il parvient ainsi à dia-

loguer avec lui-même, il est aussi le parte-naire rêvé pour une discussion musicale, où fusent les complicités et les audaces.

“Si on n’a pas de contrôle conscient de ce qui se passe et qu’on ne suit pas un plan préétabli, alors on doit se demander pourquoi et com-ment les choses arrivent. Et les choses doivent aller au-delà d’une décision consciente.”

Invité par les plus grands clubs de jazz comme par le Kronos Quartet, soliste pour de grands orchestres symphoniques, musicien de studio à Memphis (plus de 200 enregistrements sur des albums de Johnny Cash, Willie Nelson, Jerry Lee Lewis – et même du télé-évangéliste Jimmy Swaggart !), couvert de prix (Albert Prize, Grammy Certificate, n’en jetez plus…), Mark Feldman a lui aussi refusé les routes trop droites, pour trouver ses propres sons, son univers composite, ses propres plai-sirs musicaux. Au violon, Mark Feldman sait créer de fabuleuses couleurs, sauter, cavaler, et même attendre, armé d’une dis-cipline qui lui permet toutes les fantaisies.

“J’étais un violoniste qui jouait avec un ampli de guitare. Je copiais des licks de saxophone et je n’utilisais pas de vibrato. Je jouais du violon-jazz. Mais je suis d’origine euro-péenne. Je suis un violoniste. L’héritage du violon est une chose qui me constitue.”

Née à Tokyo, Ikue Mori connaît un choc musical fondateur en découvrant la

musique punk. En 1977, à l’âge de 25 ans, elle part s’établir à New York, où ses curio-sités et son goût de l’inédit s’épanouissent dans de nombreuses aventures musicales. C’est l’époque de la no-wave, l’âge d’or du CBGB. Compositrice de musique élec-troacoustique, percussionniste, et impro-visatrice, collaboratrice de John Born ou d’Arto Lindsay ou de l’ensemble Modern, elle fait briller, craqueler et crépiter les sons, lance des pluies d’aiguilles nim-bées d’éther ou enveloppe de vibrations étranges les échos d’un gamelan balinais. Et tout ça en restant impassible et mysté-rieuse derrière l’écran de son ordinateur.

“J’ai joué de la batterie jusqu’au milieu des années 1980. Puis j’ai découvert la drum machine, que je pouvais programmer et jouer. J’ai commencé à l’incorporer à mes improvisations et compositions. J’ai fini par en orchestrer trois à la fois, en plus d’un multi-effets, le tout contrôlé par un mixer digital dont je me servais comme d’un instru-ment… Jusqu’à ce que je remplace l’ensemble par un ordinateur portable en 2000.”

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CALENDRIER DE TOURNÉE :P R E M I È R E M O N D I A L E

Théâtre du Jorat24 août 2018www.theatredujorat.ch

T O U R N É E

Festival Les Jardins musicauxCernier25, 26 août 2018www.jardinsmusicaux.ch

Contact production, diff usion et presse :

Carole Fierz — +33 (0)6 80 61 94 15 / fi [email protected]