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SANTE

INSPG - Montréal

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K : UL QE o o c u m e k t * r;

SAMFÉCOM

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Institut national de santé publique du Québec 4835, avenue Christophe-Colomb, bureau 200

Mnntréal (Québec) H2J3G8 Tél.: (514) 597-0606

RAPPORT FINAL DE

L'OPÉRATION S.I.

Saint-Joseph-de-Sorel

- 9 juin 1990 -

Raymond Milette Coordonnateur adjoint de l'Opération S.l.

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TABLE DES MATIERES

Page

PRÉAMBULE '

INTRODUCTION 1

1. Historique 2

2. Les pré-requis 6

3. Le scénario - 9

4. Mai 1990: mois de la FORMATION

et de (INFORMATION 1 2

4.1 Les sinistrés 1 3

4.2 La santé physique 1 5

4.3 La santé publique 1 8

4.4 La santé psycho-sociale 2 1

4.5 Les arbitres 2 3

4.6 L'accréditation 2 4

4.7 La conférence de presse du 30 mai 1990 25

5. La pré-simulation: 1er juin 1990 2 6

6. 9 juin 1990: LE DÉROULEMENT

6.1 Le pré-déclenchement 2 7

6.2 Le déclenchement et l'intervention (impact) 30

6.3 Le post-impact 3 4

7. L'évaluation

8. Conclusion 3 7

9. Remerciements 3 9

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2.

10. RECOMMANDATIONS

10.1 Générales

10.2 Spécifiques

41

10.2.1 Volet santé physique

10.2.2 Volet santé publique

10.2.3 Volet psycho-social .

44

46

47

11. ANNEXES

Les critères à respecter pour le scénario

II Organisation & Fonctionnement & Intervention (MSSS)

III Le triage selon l'OMS et l'Organisation PANAM

IV La santé et l'Urgence environnementale (Lajoie)

V Processus de connaissance vs désastres et plans d'urgence (D.S.C.)

VI Scénario détaillé du D.S.C.

VII Scénario détaillé du CLSC

VIII Conférence de presse du maire Gravel

IX Conférence de presse du Dr Tousignant

X 1er post-mortem

XI Compte rendu des arbitres et des principaux intervenants

XII 2e post-mortem

XIII Planification et exécution d'un exercice (Revue de la Protection Civile)

XIV Revue de presse

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PRÉAMBULE

Ce rapport s'inscrit dans le long processus de l'Opération S.l. qui fut vécue

le 9 juin 1990 à Saint-Joseph-de-Sorel. Il contient, principalement, les

commentaires des gens du réseau de la santé.

En tant que coordonnateur santé de cette simulation et n'ayant pas le don

d'ubiquité lors de son déroulement proprement dit, je me devais de me

référer au compte rendu des intervenants principaux. Les annexes portant

sur ces compte rendus viennent compléter mon rapport.

Le D.S.C. Honoré-Mercier est particulièrement fier d'avoir été l'organisme

promoteur d'une première simulation du genre au Québec. Il souhaite que

les lecteurs puisent, dans ce document, des notions soit pour parfaire leurs

connaissances ou soit, tout simplement, pour engendrer le désir de vivre

une simulation.

Puissent les écueils vécus à l'Opération S.l. être évités à l'avenir!

P.S.: Le générique masculin est utilisé sans discrimination et uniquement dans le but d'alléger le texte.

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I N T R O D U C T I O N

Le concept d'une vision et d'une gestion globale de sinistre de quelqu'ordre que ce soit

présuppose la connaissance des principes particuliers à chacune des étapes (phases)

d'intervention: pré-impact, impact, post-impact. Afin d'intervenir le plus rapidement et le

plus efficacement possible lors des situations d'urgence, les principaux intervenants

doivent connaître et leurs rôles et les lignes de communications. On retrouve ces

éléments dans le plan d'urgence. Celui-ci décrit les principales opérations à exécuter

dans de tels événements. De plus, lorsque ce plan englobe un vaste territoire, il doit

prévoir l'arrimage avec tous les acteurs. Et la seule façon d'en vérifier l'efficacité, à

l'exception d'un désastre réel, consiste à reproduire théoriquement un modèle de la

réalité: C'est la simulation. Nous l'avons vécue le 9 juin 1990; elle avait pour nom:

Opération S.l.

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OPÉRATION S.l.

Historique

Sans minimiser les intentions et les actions des responsables des urgences au

D.S.C. Honoré-Mercier avant 1987, l'idée encore très embryonnaire d'une gestion de

désastre naissait avec le projet d'un plan d'intervention déposé au D.S.C. en

décembre 1987 par la recommandation # 3 qui stipulait que... "le D.S.C. constitue

une équipe d'intervention d'urgence...".

On souhaite, à la même époque, au D.S.C., la rédaction d'un plan d'urgence pour

encadrer et structurer des éléments essentiels à une saine gestion de désastre. Afin

d'alimenter correctement le contenu de ce plan et de le rendre le plus représentatif,

et du milieu et des intentions gouvernementales, on me délégua, en tant que

responsable en environnement, au cours de gestion des urgences reliées aux

accidents chimiques industriels. Ce cours fut donné à Québec en juin 1988 en

collaboration avec le CHUL. Le D.S.C. affilié à ce centre hospitalier était le seul,

alors au Québec, à avoir rédigé son plan d'urgence et l'avoir arrimé avec une

municipalité de son territoire.

Les quelque cinquante participants à ce cours reçurent trois tomes qui englobèrent

toute la problématique inhérente aux accidents chimiques. Bien sûr qu'aux dernières

heures du cours, on simula un accident. Par équipe, on tenta d'y appliquer les

notions théoriques reçues durant la semaine et on nous confia, individuellement, la

tâche de rédiger le communiqué final de la réponse santé. Les participants de

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l'évacuation annulèrent la position prise par ceux du confinement. C'est à ce

moment que l'on compris l'importance de se former davantage et d'expérimenter,

par des simulations (mises en situation), une partie ou la totalité des plans

d'urgence.

De retour au D.S.C. Honoré-Mercier, en tant que responsable du dossier, j'invitai un

des représentants de la protection civile de la montérégie à envisager, avec lui, la

possibilité de tenir un exercice de simulation sur le territoire. L'idée fut retenue; il y

aura éventuellement une simulation. Mais personne ne savait alors ni où, ni quand.

Bien qu'une région semblait déjà offrir non seulement les risques, mais aussi la

volonté de bien les gérer, on ne pouvait pas, ce jour-là, retenir définitivement

l'endroit. Il fallait attendre qu'une municipalité se manifeste et veuille faire avancer

son dossier sur les urgences.

Puis, survint le 23 août 1988 le désormais célèbre désastre de Saint-Basile-le-Grand.

Cet événement, bien que très malheureux pour les sinistrés, aura comme effet direct

et immédiat une prise de conscience sévère: non seulement le réseau de la santé

n'est pas prêt à gérer rapidement et efficacement un désastre mais il l'est encore

moins à s'imbriquer aux principaux responsables "civils" que sont les municipalités

et les différents ministères et organismes concernés.

Sur la page couverture du rapport que le D.S.C. Honoré-Mercier déposa à la soirée

de "post-mortem" de septembre 1988 au Motel LaBarre 500 de Longueuil, on pouvait

lire cet extrait: "Afin de faire face aux désastres, il faudra éliminer les peurs et bannir

l'improvisation. C'est la seule règle pour vaincre l'anarchie, celle qui fut trop souvent

côtoyée à Saint-Basile-le-Grand." Et la recommandation # 8 stipulait "Qu'une

simulation annuelle de désastre se réalise dans les principales villes du territoire d'un

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D.S.C., avec alternance et que cette simulation soit évaluée afin d'y apporter les

modifications qui la rendront la plus réelle possible". On verra que cette idée

novatrice et bien reçue ce soir là par la direction du CSSSM sera retenue et activée

par les dirigeants lors de l'Opération S.l.

L'idée d'un exercice de simulation fut aussi proposée dès septembre 1988 au réseau

interne du D.S.C. Honoré-Mercier. Une lettre fut postée aux présidents des 3

compagnies ambulancières, aux directions des 5 CLSC et aux quelque 300

médecins. Ces derniers furent consultés pour faire partie d'une future équipe de

triage sur leur territoire respectif. Les équipes médicales et para-médicales de 2

compagnies (multinationales) furent aussi avisées du projet du D.S.C.

L'année 1989 devait être très fertile en contacts et prises de position. Elle allait

consacrer définitivement le projet d'une simulation. Sans aller dans les détails de

chacune des discussions, des réunions et des décisions, il serait bon d'en extrapoler

l'essentiel. Pendant que le D.S.C. Honoré^Mercier se voyait confier le mandat et la

subvention d'un projet-pilote pour identifier et prioriser les risques technologiques

dans la région de Sorel/Tracy, la ville de Saint-Joseph-de-Sorel invitait ce même

D.S.C. à l'aider dans l'élaboration de son plan d'urgence. Et lorsque le maire de

cette ville invita le représentant du D.S.C. en environnement à la première réunion

du Comité de la protection civile régionale (C.P.C.R.), le 8 juin 1989, il était tout à fait

normal de penser que cette ville allait être le théâtre d'une simulation puisqu'à l'ordre

du jour on y avait inscrit "Projet de simulation".

Trois mois plus tard, les 2 coordonnateurs éventuels de l'événement en déposaient

le schéma préliminaire. Deux autres réunions se tiendront avec le C.P.C.R. en cette

année 1989 pendant que dans le réseau santé on continuait l'amorce de 1988 en ce

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qui a trait au plan d'urgence du D.S.C., principalement aux équipes de triage pour

la réponse santé physique.

Dans la tête des 2 concepteurs du projet, 1990 serait l'année de l'Opération S.l. et

juin serait le mois choisi. Le choix du "Jour J° fut arrêté sur le 9 juin. Le compte à

rebours fut lancé le 17 janvier 1990 lors de la première rencontre du comité ad hoc

formé pour rédiger le scénario de l'Opération S.l. tenue au CLSC du Havre qui

confirmait, du fait, son implication. Au total, le comité a tenu 4 réunions: janvier,

février et mars furent consacrés à la rédaction préliminaire du scénario, avril pour la

validation et mai pour la rédaction finale ainsi que pour la formation des intervenants

santé.

Pendant ce temps, on tenait 4 autres réunions du C.P.C.R.; 3 réunions pour

sensibiliser, recruter et former les sinistrés fictifs; 2 conférences de presse pour

annoncer le plan d'urgence de Saint-Joseph-de-Sorel et la simulation.

En janvier, le D.S.C. Honoré-Mercier avait déposé et envoyé son plan d'urgence à

sa clientèle concernée; en février, l'hôpital Hôtel-Dieu de Sorel confirmait son

implication. Le comité des arbitres, formé pour couvrir l'évaluation de chacun des

3 volets santé se réunit à deux reprises et rédige son cahier. Enfin, vers la fin mai,

chacun des 3 volets de santé dépose son scénario détaillé et chaque acteur reçoit

la liste des actions à poser le 9 juin.

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Les pré-requis

II ne suffit pas pour mettre en branle une opération majeure de simulation d'en lancer

l'idée et d'en faire la promotion. Des principes de base doivent être respectés, des

ententes officielles doivent être signées, et des actions concrètes doivent être posées

surtout si le projet est ambitieux et couvre les 3 volets de santé: physique, publique

et psycho-social.

Comme son nom l'indique, l'Opération S.I., "S" pour SANTÉ et "I" pour INTÉGRÉE

devait démontrer l'intégration d'une réponse GLOBALE des services de santé à

l'interne et l'arrimage avec les intervenants extérieurs du réseau. On devait donc

envisager, dès le début de la conception du projet, l'intégration de tous les acteurs

éventuels dans une situation précise. Un peu comme si on se représentait l'image

d'un casse-tête sur le dessus de là boîte et que l'on connaissait les morceaux qui

s'y retrouvent à l'intérieur.

Une fois l'idée lancée, elle devait être confrontée par ses pairs d'abord, puis, par

l'environnement social. Si la projection dans le futur de l'événement représente des

centaines d'acteurs, on doit s'assurer, au départ, de l'implication active et soutenue

de ces acteurs. La ferveur soutenue pour cette implication durant des mois sera

directement proportionnelle à la qualité, à la justesse, à la pertinence et au sérieux

du projet.

La mise en place et la réalisation de la simulation présupposaient, aussi, une

infrastructure technique et scientifique des plus complètes et des plus détaillées. Des

ententes officielles devaient donc être conclues entre les partenaires, les organismes,

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les institutions et les acteurs principaux. Pour l'Opération S.l. il était important,

d'avoir l'entière collaboration de la sécurité civile du Québec, de la municipalité

impliquée (Saint-Joseph-de-Sorel) et de ses services de Sécurité, de la Sûreté du

Québec, de l'Armée, des Ministères de l'Environnement, de l'Agriculture et des

Transports, des commissions scolaires versus les autobus et les sinistrés (élèves de

secondaire) et, si possible, d'une multinationale avec son équipe de sécurité

médicale et para-médicale.

Parallèlement au "secteur civil", il était tout aussi essentiel de s'assurer de la

participation entière du réseau de la santé parce que l'Opération visait justement,

dans un de ses objectifs, à vérifier les lignes de communication avec TOUT le réseau

et ainsi couvrir les 3 volets de santé. Des accords furent donc officialisés avec le

CSSSM, l'hôpital Hôtel-Dieu de Sorel, le CLSC du Havre, les 3 compagnies

ambulancières et le D.S.C. Il était crucial de présenter à la population une réponse

suffisamment bien orchestrée pour sauvegarder -et si possible augmenter- une

réputation chancelante au niveau d'une saine gestion de désastre.

Les 3 conditions de base étaient aussi remplies. D'abord CONNAITRE les risques

majeurs de son territoire. Non seulement la région de Sorel/Tracy avait-elle compilé

ces risques technologiques (SIMDUT)*, mais elle s'était dotée d'un réseau inter-

usines des plus actifs (AGIR)*. Et, comme nous l'avons déjà mentionné, le CSSSM

avait subventionné une recherche et choisi le D.S.C. Honoré-Mercier pour identifier

et prioriser les risques technologiques dans cette région pilote.

* (SIMDUT): Système d'information sur les matières dangereuses utilisées au travail.

* (AGIR): Association des grandes Industries de la région.

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De plus, comme deuxième condition préalable, le D.S.C. avait complété et posté son

PLAN d'urgence en janvier 1990. Ce plan rejoignait non seulement le réseau habituel

de santé mais couvrait les 5 principales villes de ses 5 MRC, dont Sorel pour la MRC

du Bas-Richelieu. Conjointement, la municipalité de Saint-Joseph de Sorel élaborait

son propre plan d'urgence. Il fut déposé et publicisé lors d'une conférence de

presse tenue à l'hôtel de ville le 2 mai. Quant à la simulation elle-même qui venait

"coiffer" le plan, elle fut annoncée au public et aux médias le 30 mai. Le plan

d'urgence du CSSSM en élaboration à cette date et qui était suffisamment avancé

recevrait, lui aussi, son premier test lors de l'Opération S.l.

Enfin, la troisième condition (et non la moindre) consistait à FORMER les

intervenants. Si l'on accepte le principe que les équipes de sauvetage sont

habituellement bien formées par les cours qu'elles reçoivent, ce n'est pas tout à fait

aussi évident pour les équipes médicales et para-médicales ainsi que pour les

gestionnaires de santé publique de faire front commun et de s'arrimer avec le

"secteur civil". C'est donc dans cette optique que les cours de PLANIFICATION

D'URGENCE COMMUNAUTAIRE pour les services de santé ont été implantés à

ARNPRIOR et suivis par la plupart des acteurs principaux. Quant aux autres, ils

avaient un bagage de notions et d'expériences apprises au cours des années soit

en santé publique, soit dans l'armée, ou, tout simplement, par goût et motivation

personnels. Et chacun des 3 volets, à l'interne, avait bien pris soin de discuter et de

programmer leur intervention spécifique. Chacune des tâches était détaillée et

comprise de chaque acteur santé. La coordination planifiée de longue date allait

maintenant focuser sur l'Opération S.l. proprement dite.

Le vendredi précédant la simulation, par un exercice théorique, le "monde de la

santé" confrontait celui du "civil" à l'hôtel de ville de Saint-Joseph-de-Sorel. Dans une

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ambiance décontractée, on créait, pour la première fois, la jonction entre les diverses

réponses et, bien sûr, entre les différents acteurs. On se quitta sur les mots célèbres

de Cambronne...; nous avions tous l'impression d'être fin prêts à vivre une gestion

globale et intégrée.

Le scénario

Comment évolue le concept d'une simulation? Ou, comment passe-t-on d'un

schéma préliminaire à la rédaction finale d'un scénario? Nous ne voulons

aucunement imposer quelque méthode que ce soit. Tout au plus, voulons-nous

vous faire part de ce qui s'est vécu afin d'avoir un modèle qui pourrait servir de

guide si jamais l'idée vous venait d'expérimenter un projet semblable. N'oublions

jamais qu'il faut éviter de heurter les cerveaux par une injection rapide et complète

du scénario proprement dit. Il y a Une foule d'implications (la plus importante étant

la financière) lorsqu'on décide d'expérimenter une simulation. Et l'on doit respecter

l'évolution ou le cheminement des êtres humains, notamment ceux des élus

municipaux de qui relèvent l'entière responsabilité légale de l'exercice. La principale

suggestion que l'on pourrait recommander serait celle d'injecter "à la goutte" le

contenu réel par un contenant alléchant.

Nous avons donc respectueusement soumis le schéma préliminaire au comité de la

sécurité civile régionale au mois de septembre 1989. Celui-ci fut lu et expliqué par

les 2 coordonnateurs de l'exercice. Avec ce schéma, on répondait à 6 questions:

Pourquoi? Qui? Comment? Quoi? Où? Quand?

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Au pourquoi, nous évoquions le privilège d'avoir un environnement favorable compte

tenu des plans d'urgence prêts (ou en cours) à être vérifiés, notamment ceux du

D.S.C., de Saint-Joseph-de-Sorel, et de certaines industries. C'était donc pour

ÉPROUVER la réponse santé avec ce milieu réceptif.

Qui serait impliqué? À l'époque, nous pensions avoir l'aval d'une industrie avec

toute l'équipe d'intervention (médicale et para-médicale). D'autant plus que

l'industrie ciblée avait, par ses intervenants de santé, démontré de l'intérêt au projet.

De plus, le réseau de la santé privé et publique (CSSSM, D.S.C., CLSC, Hôpital,

Compagnies d'ambulance, médecins privés) serait celui privilégié par l'objectif majeur

de la simulation qui était d'intégrer les 3 volets de santé au secteur "civil". Enfin,

nous avions déjà pressenti la participation des élèves du secteur secondaire pour

remplir le rôle de sinistrés fictifs.

Comment parvenir à répondre correctement et à gérer sainement une catastrophe?

À cette question nous donnions une réponse qui pourrait être tout autre et tout aussi

correcte. Les 3 phases qui sont: l'alerte, l'intervention et le rétablissement devraient

se retrouver lors de cette simulation.

De quoi serait fait le désastre? D'un nuage toxique provenant d'une fuite de gaz

irritant et toxique.

Que dire de l'endroit (où)? Après l'entente avec cette industrie suggérée, on

pourrait simuler l'échappement d'une grande quantité d'ammoniac vers la direction

de Saint-Joseph-de-Sorel. On expérimenterait ainsi 3 centres de coordination: celui

de l'industrie, de la municipalité et de la santé.

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A savoir quand aurait lieu l'accident technologique, on retenait 2 dates: soit les

samedis 2 et 9 juin 1990, entre 10 h 00 et 14 h 00. Les samedis étant, selon les

expériences antécédentes, les jours ou se libèrent un plus grand nombre

d'intervenants avec le moins de déstabilisation possible.

A cet exposé de quelque 30 minutes, on donna un aval aux coordonnateurs pour

qu'ils poursuivent leur démarche. Dès lors, la simulation était née et allait prendre

une forme détaillée dès le début de 1990.

C'est en janvier que le comité ad hoc de rédaction se réunit pour la première fois.

Il se composait de 5 personnes et se donnait, comme mandat, de rédiger le texte

du scénario pour le 1er avril. À cette réunion, on délimita, de façon plus précise, le

champ du désastre par 14 critères qu'on devra respecter lors de la rédaction du

scénario (cf. annexe I). Ce dernier fut validé en avril par 3 experts: l'un s'occupant

du volet gestion, l'autre du volet toxicologique et le troisième du volet

environnemental. Lorsqu'il fut lu et expliqué à chacun des groupes au mois de mai,

le scénario reçut un accueil sympathique, bien qu'estimé projet très AMBITIEUX.

Au cours de la rédaction, germa la désignation de la simulation. Elle s'appelera

OPÉRATION S.I., non pas pour dire SI cela devait arriver, non pas pour le SI

espagnol et avouer que, oui, nous étions prêts, et enfin, non pas pour signifier la 1ère

syllabe de Simulation. S pour santé, et, I, pour intégrée décrivaient de façon claire

et précise le but premier de l'exercice, celui d'avoir une réponse globale du réseau

de la santé intégrée à l'interne comme à l'externe, i.e. un arrimage des 3 volets de

santé avec tout le secteur civil concerné. Ce qui faisait dire à plusieurs que ce serait

une première (et ambitieuse) opération du genre au Québec. Notons que le 9 juin

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fut retenu définitivement comme jour M"... une date que nous aurions aimé reporter

la plus lointaine possible au fur et à mesure que le compte à rebours fut déclenché.

Mai 1990: mois de la formation et de l'information

Tel que prévu, ce mois de mai fut fertile en contacts, réunions et rencontres de

toutes sortes. Vu que le D.S.C. avait initié et orchestré la démarche globale, il se

sentait responsable (conjointement avec la sécurité civile) du bon déroulement de

Pexercice. Pour y parvenir, 2 seuls remèdes: l'information et la formation. Même

si la plupart des acteurs avaient reçu une formation spéciale concernant la gestion

d'un désastre, le D.S.C. voulait profiter de cette simulation pour "ouvrir" avec des

acteurs potentiels. D'autant plus que nous visions à former tous nos intervenants.

Nous n'avions donc rien à cacher; bien au contraire, il fallait s'assurer que le

MESSAGE passe en entier.

Cette volonté d'impliquer le réseau de la santé avec le réseau "civil" marquait le

début d'une ère nouvelle. Convaincu qu'une saine gestion passe par le

DÉCLOISONNEMENT, non seulement des connaissances mais aussi des actions,

le D.S.C. tenta de rallier, au cours de ce mois, toutes les personnes concernées par

le scénario du 9 juin. L'approche fut différente selon la clientèle, mais l'idée

maîtresse toujours la même: former des cellules de crises capables de répondre

rapidement et efficacement en cas de désastre. L'OPÉRATION S.l. était l'occasion

rêvée.

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Nous visions la réponse idéale habituellement dépendante de 4 fonctions: le

commandement unique (maire) reconnu et accepté par les responsables de divers

secteurs; la coordination assurée par la chaîne de commandement intersectorielle;

et, bien sûr, la communication et le contrôle des opérations. Chacune de ces

fonctions devant être comprises et acceptées par tous les acteurs du scénario. Car,

si parfaits qu'étaient le pian d'urgence et le scénario, ils engendreraient de la

confusion et des conflits en omettant de les publiciser.

Les sinistrés:

Le nombre d'étudiants, d'abord estimé à 150, se précisa par la rédaction finale

du scénario. Le chiffre de 140 couvrirait les 134 sinistrés officiels et 6 leaders

se partageraient les catégories de couleur: les noirs, rouges et jaunes (total de

34) iraient à l'hôpital et la centaine de verts au CLSC La direction et les

professeurs des 2 polyvalentes de la région de Sorel/Tracy donnèrent un appui

sans ambage au projet; même les autobus scolaires et les chauffeurs seraient

mis à contribution le 9 juin, et cela, sans frais.

Dans un premier temps, il fallait avoir l'autorisation écrite de l'étudiant ou du

parent. Une formule d'acceptation (ou de refus) fut distribuée au préalable à

chaque élève intéressé. Puis, lors des rencontres avec les étudiants, on

expliqua le rôle qu'ils auraient à jouer ce samedi fatidique. Tous les sinistrés,

sans exception, reçurent une feuille explicative de ce rôle selon les couleurs du

triage et on leur recommanda de l'apprendre "par coeur". On leur rappela qu'ils

étaient protégés par la loi sur les accidents de travail (article 39, LR.Q., chapitre

P-38.1) compte tenu que l'Opération S.l. faisait partie d'un programme de

formation des intervenants en mesures d'urgence.

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Au-delà de cette préparation, il fallait conjuguer avec les événements.

Convaincus que le samedi 9 juin demeurait la meilleure date, nous clamions à

ces jeunes qu'il fallait démontrer au reste du Québec que leur région était

consciente des risques environnementaux et qu'elle voulait agir en

conséquence. "Sans vous, disions-nous, nous ne pourrons conduire cette

simulation... et vous aurez eu le mérite d'avoir contribué au succès de

l'Opération S.l.u. Ces jeunes n'avaient carrément plus le choix, mais on nous fit

gentiment comprendre que la simulation devait finir tôt car les "partys" de fin

d'année avaient commencé.

Sans exagérer, ces jeunes acteurs allaient être la pierre angulaire de

l'événement: pas de sinistré, pas de réponse de la santé; pas d'impact santé,

pas d'Opération S.I.. Ils allaient aussi être le point de mire; les lentilles des

caméras iraient se braquer sur eux et, selon leurs symptômes, dévoileraient

l'urgence et la gravité du désastre. Il ne faut pas oublier que les sauveteurs, les

équipes de triage, les ambulanciers, le personnel hospitalier, médecins,

infirmières et les psycho-thérapeutes poseraient des actions directement reliées

aux symptômes et aux agissements des sinistrés.

Leur dernière formation, ils la recevraient le matin du 9 juin entre 8 h 00 et

9 h 00. On leur renouvellerait les rôles et des équipes de maquillage

expérimentées leur prodigueraient des recommandations quant à des

agissements et des comportements plus spécifiques et plus précis. On voulait

les amener à être des "vrais".

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La santé physique:

Évitant de hiérarchiser par ordre d'importance les 3 volets de santé, nous

aborderons celui de la santé physique en premier pour la bonne et simple raison

qu'elle a suivi un cheminement plus long et plus ardu que les autres. Nous

n'avons qu'à reculer dans le temps un tant soit peu pour constater, qu'au

Québec en particulier, il n'y a pas ce réflexe naturel de retrouver des équipes

médicales alliées à des "paramédics" sur les lieux d'un sinistre.

C'est autour des années '87 que le MSSS a publié ses premiers documents

dont l'un concernait l'organisation et le fonctionnement des services de santé

d'urgence municipale sur les lieux d'un sinistre et l'autre traitait de l'intervention

auprès des blessés lors d'un sinistre comportant de nombreuses victimes (cf.

annexe II). Malgré tout, la grande majorité des plans d'urgence externes des

hôpitaux n'avaient pas réussi à s'arrimer avec les plans d'urgence des

municipalités. Encore moins n'avaient-ils pas réussi à former des équipes de

triage sous la responsabilité d'un médecin. On aura beau dialoguer des heures

sur l'importance de retrouver un médecin sur les lieux d'un désastre, il faudrait

peut-être reconnaître l'expertise et l'expérience des organisations

panaméricaines et mondiales (cf. Annexe III) de la santé ainsi que de certains

experts canadiens et québécois pour recommander à des centres hospitaliers

de désigner des médecins et des infirmières à faire partie d'une cellule médicale

de crise.

Afin de répondre correctement à la phase pré- et post-hospitalière ainsi qu'à la

phase hospitalière proprement dite, il faut connaître certains facteurs d'efficience.

Ils ont été énumérés et expliqués lors de séances d'information en dehors du

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cadre de l'Opération S.l. à nos 3 hôpitaux de soins aigus: Granby, Sorel, Saint-

Hyacinthe. Mais le groupe médical et para-médical de l'hôpital Hôtel-Dieu de

Sorel reçut une attention particulière. Gravitant autour du D.S.P., du chef de la

sécurité et du chef trieur, on retrouva les ambulanciers "Richelieu", les infirmières

et des médecins du secteur privé. Bien que déplorant l'absence d'une multi-

nationale dans le scénario officiel, on retrouva, à la séance de formation, un

médecin et une infirmière venant d'une industrie.

Ciblant davantage les médecins et les infirmières pour la méthode de triage

"START" (phase pré-hospitalière), celle qui semble la plus adaptée au continent

nord-américain, nous avons voulu que les autres intervenants appelés à travailler

avec ces équipes de triage en connaissent bien les rôles. Il est beaucoup plus

simple de délimiter les "frontières" si l'on sait où s'arrêtent nos mandats. Cette

même démarche se fit avec les équipes hospitalières qui, pour la première fois,

auraient à prévoir un triage et une décontamination additionnels, une

stabilisation adaptée au contaminant (NH3) et, surtout, des équipes médicales

et para-médicales accrues compte tenu du nombre de sinistrés éventuels (34).

Ce qui faisait dire à un représentant hospitalier: "que la pression hospitalière

montait proportionnellement à la prise de conscience de l'ampleur de cette

opération". Le plan détaillé de l'hôpital Hôtel-Dieu de Sorel fut déposé et

expliqué par le chef de sécurité lors de la rencontre du 15 mai au D.S.C.

La réponse de la santé physique serait incomplète en omettant les équipes

ambulancières. La porte d'entrée dans le réseau est assurée par le circuit

ambulancier... et il peut "circuiter0 une simulation si l'on omet de l'impliquer à

toutes les étapes de la démarche globale. Nous l'avions fait, nous avions même

prévu tous les écueils possible. Malgré tout, lorsqu'on sort un tant soit peu du

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réseau proprement dit pour impliquer des compagnies para-publiques, on fait

face, d'abord à l'organisme payeur (CSSSM), puis à la compagnie rémunérée,

et enfin, aux employés syndiqués qui font quelquefois front commun contre

toute innovation. Ce malaise syndical rejoignit les syndiqués de l'hôpital Hôtel-

Dieu de Sorel quelques jours avant l'Opération S.l. Sans une intervention rapide

des cadres de l'hôpital* le volet santé physique en aurait pris pour son rhume.

Toutefois, rien n'a filtré au cours de la simulation.

De plus, il est rare que 3 compagnies ont à s'impliquer, en même temps et en

complémentarité, lors d'un désastre. Ceci est dû, en grande partie, au fait que

le nombre des victimes ne dépasse pas habituellement 20. Pour l'opération S.I.,

il fallait démontrer notre capacité et notre habileté à orchestrer la réponse

ambulancière avec des compagnies différentes quant au nombre de véhicules

et au territoire qu'elles desservent. Il ne fallait pas non plus, déstabiliser le cours

normal des activités au cas d'un désastre réel. Le leadership ambulancier fut

pris, tout naturellement, par la compagnie "Richelieu" dont le désastre fictif

survenait sur son territoire. Son rôle fut détaillé et accepté. Les 2 autres

compagnies emboîtèrent le pas sous la recommandation du CSSSM. On

attendait, pour le jour "J", 3 véhicules par compagnie. Les 9 véhicules allaient

être en mesure de répondre rapidement et efficacement à cette alerte

comprenant de nombreuses victimes. On peut mentionner, ici, que la première

équipe ambulancière amorcerait le triage; la relève allant être prise par le chef

trieur et ses équipes composées de 2 médecins, 3 infirmières et 1 infirmier.

Concluons, en disant que la formation spécifique donnée aux personnes du

volet santé physique fut, en grande partie, assurée par le coordonnateur des

mesures d'urgence au CSSSM. Le D.S.C. planifia les rencontres

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d'information/formation dont celle tenue chez lui, le 15 mai. Plus de 100

invitations furent postées non seulement au monde médical mais aussi aux

principaux maires et préfets du territoire.

La santé publique:

L'environnement faisait, autrefois, partie intégrante de la santé publique. Les

anciennes unités sanitaires répondaient aux problématiques reliées aux

problèmes d'eau, principalement à l'occasion de désastres naturels. Mais les

dernières décennies ont vu naître, en plus de ces calamités naturelles, des

problèmes environnementaux reliés au vaste monde de la technologie. Le

Québec semblait vouloir échapper à ce type de désastre. On s'y préparait tant

bien que mal, mais nos notions théoriques étaient davantage inspirées du

monde extérieur. Nos principaux théoriciens en la matière avaient, soit étudié

à l'étranger, soit côtoyé des experts ou soit formé des étudiants. L'un de ces

cours donné en juin 1988 à Québec venait "coiffer", de façon magistrale, tout ce

qui s'était fait jusque là en ce qui a trait à une vision et une gestion globales

d'un désastre environnemental. L'urgence environnementale était née (cf.

Annexe IV).

Un an plus tôt, avril 1987 avait vu signer l'entente entre le MENVIQ et le MSSS.

Par cette entente, on départageait les responsabilités et les fonctions des 2

ministères, bien sûr, mais on voulait, aussi et surtout, préciser les sujets

prioritaires de collaboration mutuelle ainsi que les objets, les niveaux de

collaboration et les mécanismes qui assureront cette collaboration.

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À la même époque, on balbutiait le terme nouveau de santé environnementale.

Un vacuum persistait dans le réseau de la santé pour savoir lequel des

organismes publiques prendrait le leadership en matière des questions

d'urgence. Déjà le D.S.C. Honoré-Mercier voyait d'un bon oeil l'intégration au

plan d'urgence des municipalités: il fallait éviter de planifier en vase clos. Le

D.S.C. avait créé un premier contact avec celles-ci lors d'un processus de

connaissance et de surveillance des risques environnementaux par le biais de

ses municipalités (78). A la lumière des résultats obtenus, certaines

problématiques se dégageaient plus que d'autres, notamment celles des

catastrophes et des plans d'urgence (cf. Annexe V). Aucun organisme autre

que le D.S.C. semblait vouloir "s'avancer" et prendre la gouverne de ce dossier.

Toutefois, c'est dans le respect des autres partenaires que le D.S.C. voulait faire

avancer le débat et c'est avec le même respect des autres qu'il lançait son

Opération S.l. Un regain d'énergie influencerait l'organisation de tous les

secteurs et déborderait sur la régionalisation, tant dans le réseau de la santé

que dans la clientèle "civile".

Les événements de Saint-Basile-le-Grand, tout particulièrement, venaient

"régionaliser" de façon criante la gestion d'un désastre majeur. Le sentiment

d'appartenance à la montérégie et plus particulièrement au CSSS, s'amplifia

avec le comité du plan d'urgence régional qui fut mis sur pied pour rédiger le

plan des mesures d'urgence (PRUDENT)*. C'est à la même époque que le

comité prit connaissance du projet de la simulation. On applaudit au projet

d'autant plus qu'il allait permettre de vérifier les premiers jalons du plan régional.

* P.R.U.D.E.N.T.: Plan de réponse d'urgence aux désastres environnementaux, naturels ou technologiques.

)

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Les 3 autres D.S.C. furent, de ce fait, conscientisés et invités à chaque réunion

d'importance.

Bien que le D.S.C. avait pris, sur lui, la responsabilité de coordonner la réponse

des 3 volets, c'est au bloc de santé publique qu'il investit la grande part de ses

énergies et de ses expertises. L'objectif premier était d'amener à l'Opération

S.I., un coordonnâtes de santé publique et que celui-ci puisse coordonner

toute la réponse santé; avec lui, bien sûr, le directeur du D.S.C. et un agent de

communication au centre de coordination de la municipalité. Pendant qu'au

D.S.C., le chef de module de santé publique coordonnerait les communications

et les prises de décision internes.

Si l'objectif de l'Opération S.l. avait été de vérifier et de mesurer la chronologie

et l'efficacité des actions, la démarche aurait été toute autre; on se serait tu sur

le scénario. Mais, tel que déjà mentionné, on voulait vérifier nos lignes de

communication et, surtout, former nos intervenants de la santé principalement

ceux de la santé publique. On se parlerait et on parlerait ouvertement du

scénario le jour venu. L'histoire récente démontrait que les maires contactent

de plus en plus les D.S.C. en situation d'urgence et qu'on leur confie

habituellement la coordination de la réponse globale de santé. Cette idée

semblait celle enseignée à ARNPRIOR de même que celle qu'on semble retenir

au MSSS et au CSSSM. D'ailleurs les événements récents, dont ceux de Saint-

Jean-sur-Richelieu et de Saint-Amable, démontraient ce modèle de gestion.

Bien sûr, que cela n'exclut aucunement la présence au centre de coordination

d'urgence (C.C.U.) d'un représentant du volet psycho-social.

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M'inspirant donc largement du cours de gestion des urgences reliées aux

accidents chimiques industriels donné à Québec, en juin 1988, ainsi que du

cours de planification d'urgence communautaire donné en avril 1990 à

ARNPRIOR, je tentai d'appliquer la théorie au scénario détaillé du D.S.C. (cf.

Annexe VI) et aux fonctions du coordonnateur santé sur les lieux du désastre.

C'était, selon moi, la seule façon de vérifier l'exactitude et l'applicabilité de

principes souvent venus d'ailleurs.

Par l'Opération S.l. et par de futures simulations, le Québec allait être en mesure

d'adapter la réponse santé selon ses connaissances, son expertise et ses

ressources tant humaines que matérielles. Pour les ressources humaines,

révolution de notre démarche nous avait permis de constater que les médecins

ne sont pas encore assez conscientisés et formés à l'implication sur le terrain,

notamment, pour le triage et la coordination. Quant aux ressources matérielles,

nous croyons qu'elles n'étaient pas tout à fait suffisantes principalement en

antidotes, en inhalothérapie et en analyses de laboratoire. L'Opération S.I.,

secondée des désastres réels, sensibiliserait les autorités à investir davantage

dans la préparation et la prévention des désastres.

La santé psycho-sociale:

C'est en pleine période de cogitation et de transition que le volet psycho-social

reçut la place qui lui revenait par l'Opération S.L Le ministère de la Santé et

des Services sociaux venait à peine de départager clairement le mandat et le

rôle des CLSC lors d'un désastre; l'événement de Saint-Basile-le-Grand venait

à peine de signifier toute l'importance de la psycho-toxicologie lors d'un

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désastre et de l'urgente nécessité de la présence psycho-sociale au tout début

du désastre que le D.S.C. Honoré-Mercier proposa la présence du directeur

d'un CLSC sur le comité baptisé alors ESCOUADE SANITAIRE.

Cette volonté ne s'est jamais démentie tout au long du processus et

principalement en ce mois de mai 1990: mois de l'information et de la

formation. La directrice du CLSC du Havre avait déjà été sensibilisée au projet

en siégeant elle-même au comité de sécurité civile régionale et en suivant le

cours de planification d'ARNPRIOR. Assistée de son coordonnâtes, lui-même

formé en ce sens, elle orchestra la réponse santé du volet psycho-social et

expliqua le plan détaillé du CLSC (cf. Annexe VII) à la réunion du 15 mai, tenue

au D.S.C.

Le CLSC du Havre, suite au voeu exprimé par la majorité des intervenants de

la santé, fut choisi le centre des opérations socio-sanitaires. C'est donc dans

ses murs que devaient se retrouver, si possible, le 9 juin 1990, des

représentants du D.S.C. et du C.H. C'est aussi au CLSC du Havre que devait

se tenir la séance de "post-mortem" pour la réponse santé. Dans la lignée des

leçons apprises, dont celle récente de Saint-Basile-le-Grand et du CLSC de la

Vailée des Patriotes, le CLSC de Sorel allait initier une réponse et psychique et

physique lors de l'Opération S.l. Le médecin et les infirmières du CLSC allaient

donc fournir un complément et un support à l'équipe d'intervention psycho-

sociale. Le volet psycho-social était d'ores et déjà consacré.

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Les arbitres:

Certains moyens de contrôle sont généralement utilisés pour juger de la qualité

et l'efficacité d'une simulation. Pour nous, de la santé, nous avons retenu les

services de 4 arbitres. Ils s'inspireraient d'un cahier venant de la simulation

vécue à la centrale nucléaire de Gentilly quelques années auparavant. Le cahier

des arbitres et la liste de vérification furent soumis à leur attention en mars 1990.

On leur avait laissé la latitude de le modifier et de l'ajuster à leur goût. Le

principe sous-jacent voulait que la neutralité aille jusqu'à leur laisser l'entière

initiative sur ce qu'ils observeraient, enregistreraient et évalueraient lors de cette

journée du 9 juin.

C'est donc, en mai, que ce comité d'arbitres prit connaissance des plans

détaillés de chacun des volets de santé ainsi que du scénario final. Ce souci

de transparence, manifesté pour tous les acteurs de la santé et du "civil", on

devait l'avoir davantage pour ceux qui allaient juger les actions. Leurs

précieuses observations viendraient chapeauter le rapport final. C'est, en effet,

à partir d'elles que les recommandations futures seraient largement alimentées

et rédigées.

On pouvait déjà être rassuré sur la qualité des arbitres tant par leur formation

que par leur expérience. Chacun avait, non seulement suivi les cours

appropriés, mais il avait eu l'occasion de vivre, sur le terrain, des événements

semblables à celui qu'on leur demandait de juger.

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L'accréditation:

C'est aussi au mois de mai que se finalisa l'accréditation des observateurs et

des acteurs. Toujours en étroite relation et collaboration avec le coordonnâtes

de la sécurité civile, de qui relevait de façon officielle cette accréditation, je

trouvai pénible la tâche d'avoir à éliminer des gens désireux de se rendre à

Saint-Joseph-de-Sorel le 9 juin. C'est que la publicité avait été telle que

l'empressement et le goût de voir, de ses yeux, un tel événement, étaient

grands. Il fallut donc établir des normes de sélection et les suivre à la lettre.

Parmi les raisons de limiter le nombre d'observateurs il y avait ce souci de

dégager au maximum les lieux pour permettre aux acteurs principaux d'agir

rapidement et efficacement. Il y avait, aussi, le problème de transport. Il fallait

s'assurer que les gens puissent voir les lieux du désastre et les opérations de

santé à l'hôpital et au CLSC dans un circuit unique, desservi seulement que par

un autobus scolaire; les autres autobus étant réservés aux sinistrés. Il fallait,

enfin, que ces gens soient des intervenants potentiels du réseau et de leur

milieu et non pas de simples curieux. Plus de 55 noms furent retenus par le

volet santé: des observateurs de 3 centres hospitaliers de soins aigus, du

monde des industries, des D.S.C., des CLSC, des équipes de triage des régions

de Granby et Beloeil, du monde universitaire, des CSSS, des médias et du

ministère. Des invitations particulières furent lancées aux 3 ministres concernés:

environnement, santé et sécurité publique.

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La conférence de presse du 30 mai 1990:

Il y avait bien eu celle du 2 mai où la population et les médias avaient été

convoqués pour prendre connaissance du dépôt du plan d'urgence de la

municipalité de Saint-Joseph-de-Sorel. Celle-ci comptait, désormais, parmi les

toutes premières au Québec à se doter d'un tel plan. Saint-Basile-le-Grand,

l'Association des grandes industries de la région (AGIR) et la volonté du

ministère de la sécurité publique, voilà autant de facteurs qui avaient donné

naissance à ce plan. "Et, afin d'en vérifier l'efficacité, un exercice de simulation

se tiendra le samedi 9 juin 1990", annonça le maire en ce début de mai.

Mais l'atmosphère de la conférence du 30 mai sera tout autre. Le D.S.C. l'avait

préparée conjointement avec l'équipe de communication formée du maire, d'un

expert en communication et de moi-même. On prit soin de simuler la période

de questions et réponses car on soupçonnait la venue possible de ia presse

canadienne. La salle fut décorée de la banderole du D.S.C. intitulée: "Le D.S.C.

Honoré-Mercier est près de vous". Des macarons du D.S.C. furent distribués

à chaque invité. Prévue pour 17 h 00, la conférence débutera trente minutes

plus tard. La salle était comble, 3 journalistes de la région entendront et

questionneront les personnes assises à l'avant: le maire et son conseiller, le

directeur du D.S.C. et moi-même.

Le ton solennel du maire ainsi que son message contribueront à dramatiser

quelque peu l'événement. Voici un extrait de la déclaration du maire de Saint-

Joseph-de-Sorel: "Lors de la conférence du 2 mai, j'avais mentionné la difficulté

que nous avions à nous motiver étant donné que nous préparions une activité

tout en souhaitant qu'elle n'arrive jamais. Nous avions l'impression de pelleter

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des nuages. Donc, je vous annonce aujourd'hui que le "varlopage" de nuages

est terminé. Nous passons à l'action le 9 juin (cf Annexe VIII).

Sur un ton non moins solennel, le directeur du D.S.C. Honoré-Mercier expliquera

les objectifs de l'Opération S.l. Référant à l'évolution du dossier et aux principes

d'experts, il Justifiera l'implication du monde de la santé qui se fit discrète, par

le passé, mais qui le sera moins, dans le futur. Notamment lors de l'Opération

S.l. où tout le réseau de la santé comprenant les volets de santé physique,

publique et psycho-sociale sera mis à contribution pour gérer un désastre

technologique majeur. Le directeur tint à souligner l'entière collaboration reçue

par les autres institutions du réseau de la santé sans omettre l'étroite

collaboration de la municipalité et de la Sécurité Civile (cf. Annexe IX). Par cette

conférence, on rendait publique l'Opération S.l. et on l'officialisait; il n'y avait plus

de place pour le recul.

La PRÉ-simulation: 1er juin 1990

Une simulation n'en serait jamais tout à fait une s'il n'y avait pas, comme au théâtre,

une "avant première". Nous venions de franchir un cap important: JUIN. Bien sûr

que, par groupe ou individuellement, on s'était vu, on s'était parlé et on s'était formé.

Mais cette fois-ci, c'était plus sérieux; devant tout le monde, la cellule de crise allait

s'exhiber. On allait déclencher l'alerte et, à tour de rôle, les principaux acteurs réunis

autour du maire allaient "dérouler le tapis", ou plus précisément, feraient la jonction

entre les divers volets et les différentes opérations.

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C'était encore un peu amusant, par ce vendredi ensoleillé, à Saint-Joseph-de-Sorel.

Nous pouvions, encore rire, de nos erreurs. Car, bien que chacun avait reçu par

écrit leur rôle détaillé (et l'avait étudié à fond), il y a eu de ces lenteurs et de ces

apartés dus au stress et à cette première expérience. On posa plusieurs questions...

et chacune reçut sa réponse; rien ne fut traité à la légère.

A la fin de cette réunion, qui dépassa plus d'une heure le temps réservé, on nota,

sur les faciès, un certain soulagement pour ne pas dire un soulagement certain. On

se sentait prêt, on se sentait plus en confiance. L'improvisation venait d'être

conjurée. C'est sur les mots «BONNE CHANCE» et «À SAMEDI PROCHAIN» que

l'équipe se quitta après avoir atteint ses principaux objectifs: se connaître et inter-

agir ensemble. L'ampleur que prenait la simulation ne garantissait en rien les écueils

à éviter: la confusion et l'embourbement.

9 juin 1990: LE DÉROULEMENT

Le pré-déclenchement:

On se l'était bien dit, il fallait une bonne nuit de sommeil. Mais comme

d'habitudei ce genre d'exercice réussit bien en paroles. Dans les faits, pour la

plupart, ce fut tout autre. Pour les acteurs, venus de loin, le réveil se fit vers les

6 heures. Le ciel sombre présageait un avant-midi orageux; d'ailleurs, tous les

postes synthonisés répétaient le même pronostic: «ciel couvert, tôt ce matin,

suivi d'averses abondantes et possibilité d'orages... éclaircissement cet après-

midi». Environnement Canada nous avait fait une moyenne météorologique

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pour ce 9 juin, à Sorel: possibilité de pluie 30%, T° 16° C, vent de 20-35 km/h.

Les plus optimistes avaient espéré jusqu'à la toute fin; j'étais du nombre. On

ne pouvait pas inverser le pronostic, dame nature aurait raison des irréductibles.

Sur la route, la prudence était de mise. Il fallait, à tout prix, éviter qu'il y ait un

désastre additionnel. Des minutes interminables, un peu comme à la ligne de

départ où les purs sangs veulent "s'envoler" vers le fil d'arrivée. Le centre de

presse (ou le centre d'accréditation) devait ouvrir ses portes à 7 h 30. Dehors,

il pleut, et la porte est verrouillée. Les premiers arrivés apprendront que le

préposé a eu à se rendre à l'hôpital d'urgence; un membre de sa famille était

gravement malade. C'est l'assistante gérante qui fera entrer, tout mouillés par

la pluie, ceux qui s'étaient rendus pour l'ouverture.

Je me dirige aussitôt à l'aréna* pour m'assurer du maquillage. Un premier

autobus scolaire arrive vers 7 h 45. Il contient à peine une trentaine d'élèves.

Les 2 responsables de ce groupe me confirment que l'autre polyvalente

comblera le déficit, i.e. le chiffre "magique" de 140. Déjà, la pression monte

lorsqu'arrivent les 2 autres autobus. «Nous enverrons moins de verts au CLSC,

dis-je au coordonnateur-adjoint», en comptabilisant 125 étudiants: 125/140, soit

près de 90% de notre objectif. Il fallait le faire par ce lendemain de "party" et ce

matin sombre. Le coordonnateur de la sécurité civile, m'était

* L'aréna est situé en amont du nuage fictif. On l'avait retenu pour le maquillage et pour le triage en cas de

pluie. Notons, aussi, que l'aréna devint, bien contre notre gré, le lieu d'une deuxième simulation devant

servir à la formation des secouristes de la ville de Tracy. Présentant un risque, & cause de ses installations

à base d'ammoniaque, on voulait vérifier la capacité de réponse des responsables de la sécurité 6 utiliser

les bonbonnes et les masques à oxygène en milieu fermé. Ce deuxième scénario ne devait pas, en principe,

influencer ou perturber le scénario initialement prévu.

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apparu calme depuis les derniers 6 mois. Avec sa riche expérience on pouvait

espérer qu'il serait détendu jusqu'au bout; d'ailleurs, il me l'avait promis. Mais

lorsque sonna les coups de 8 h 00 et que l'équipe de maquillage se mit en

action, j'ai senti, pour la première fois, une certaine nervosité chez ce rouquet

de 50 ans. Les directives de santé furent données aux maquilleurs. On

constata qu'ils étaient habitués et experts en la matière non seulement dans la

compréhension de nos objectifs mais aussi dans l'addition et le renforcement

de spécificités intéressantes (ex.: vomissements, cris, gestes, expressions,

colorations...).

Il me semblait que le temps passait très vite; je regardais constamment l'heure

en redoutant qu'il manquerait du temps pour terminer avant l'alerte de 9 h 00.

Mon associé me livre les 2 appareils "walkie-talkie" et m'en explique le

fonctionnement. L'un de ces appareils doit me servir pour le centre des

opérations au CLSC du Havre. Il me laisse, aussi, un "rechargeur": «Lorsque

la tonalité est imperceptible, tu branches cet appareil et tu "recharges" durant 10

minutes». Tout cela m'apparaît simple et correct, mais attendons voir!

Il est maintenant 8 h 30; l'adrénaline fait son oeuvre... je commence à observer

ma respiration sur le chemin vers l'hôtel de ville. Cette fois, au centre

d'accréditation, on accrédite enfin. Le responsable, avec son équipe, livre les

"tags" rouges ou verts: les rouges ayant droit au site du désastre et au centre

de coordination alors que les verts n'ont accès qu'au C.C.U. Sur téléphone

cellulaire, les gens de Québec s'informent de la route à prendre pour Saint-

Joseph-de-Sorel, car ils arrivent de Montréal (sic). Un professeur, responsable

des étudiants (sinistrés), me demande un "tag" rouge... sans cette pièce

d'identité il n'aura pas droit au site; quel oubli!

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Je suis de retour à l'aréna, il est 8 h 55. Les "verts" reçoivent les dernières

consignes. Les "rouges" et les "jaunes" sont déjà à leur poste. On doit faire

sortir quelques parents qui voulaient assister à l'opération. On doit, aussi,

libérer l'entrée principale de l'aréna: les automobiles appartenant à des

préposés obstrueraient l'accès pour les intervenants. Les derniers observateurs

identifiés "rouges" prennent place, même le député provincial fait son entrée

accompagné de son épouse. Je demande au gérant de l'aréna d'éteindre les

lumières et la musique "rock". Le silence së fait, il pèse lourd, très lourd même

sur cette atmosphère apocalyptique.

Le déclenchement et l'intervention (impact):

Selon le scénario, l'alerte doit être donnée à 9 h 00. J'apprendrai, plus tard,

qu'elle le fut à 9 h 04. Jusqu'à 9 h 10, aucune alarme, aucun signe extérieur

visible. C'est à ce moment que les policiers municipaux, arrivés sur les lieux,

évaluent l'ampleur du désastre. Ce n'est qu'à 9 h 20 que les ambulances

"Richelieu" seront appelées: 5 minutes plus tard, elles seront sur le site, face à

l'aréna, tel que prévu. Puis, en même temps, les secouristes s'affairent à vérifier

leur matériel et à vêtir leur uniforme de protection. Au pas militaire, sous les

ordres d'un sergent, l'équipe de secouristes pénètre dans l'aréna vers les 9 h

30. On rallume les lumières et l'évacuation de l'aréna s'amorce.

Durant ce temps, la Sûreté du Québec et l'Armée (Royal 22° régiment)

établissent leur cordon de sécurité. L'étanchéité est telle que j'aurai du mal à

faire sortir du terrain l'équipe de maquillage. L'hôpital a été avisé; celui-ci a

déclenché son plan d'urgence et avisé le CH de Saint-Hyacinthe. Les

ambulances de Beloeil et de Saint-Hyacinthe arrivent vers 9 h 45. Le

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coordonnateur santé du D.S.C. arrive au même moment, suivi du chef trieur et

d'une première équipe de triage. Je remettrai, sur le champ, au chef trieur, des

pièces d'identification prêtées par le CRSSS-03 (Québec). Lui et ses équipes

auront à en faire l'évaluation.

Je tente un premier essai avec le "walkie-talkie" qui me restait -ayant remis

l'autre au coordonnateur du D.S.C. dont le "cellulaire" ne fonctionnait pas-; peine

perdue, rien ne va. Je vais donc rapidement, le brancher pour une recharge

dans le bureau du gérant de l'aréna. Sur mon parcours, le chef trieur me

demande de téléphoner -son cellulaire ne fonctionne pas- à l'urgence de l'hôpital

pour prévenir d'un premier envoi de victimes.

L'accalmie de dame température fut de courte durée. Vers 10 h 00 s'installe

une averse abondante "agrémentée" d'éclairs et de tonnerre. Les aires de triage

sont, donc, installées dans l'aréna. Pendant ce temps, je distribue des sacs de

vidanges aux sinistrés (verts). En effet, la veille, prévoyant la pire des conditions

atmosphériques, j'avais pu obtenir un nombre suffisant de ces imperméables de

fortune. L'idée me vint, alors, de m'enquérir sur la disponibilité du CLSC prévue

pour recevoir les "verts" autour de 11 h 30. C'est là, à mon grand désarroi et

sans en connaître davantage, que j'apprendrai que le CLSC ne peut recevoir

immédiatement les sinistrés transis par la pluie.

À10 h 10, je rencontre le gérant de site et l'avertis de la possibilité de la venue

d'un hélicoptère* qui doit atterrir au Parc des Pins situé près du fleuve à environ

* L'Idée avait été lancée, quelques semaines précédant le 9 juin, d'annexer une compagnie privée au service ambulancier habituellement reconnu. Les démarches avalent été entrepnses pour concrét.^ Lorsque des consignes parvinrent de ne pas recourir aux services du pnvé, il afal u rapidement négoaer une seule apparition près du site, le ministère des Transports du Canada ayant déjà donné son aval.

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i/4 de mille du site. Je lui suggère d'envoyer immédiatement un agent de police

pour s'occuper de la protection autour du parc. De plus, aucune implication de

ce service privé doit s'intégrer au scénario prévu. Elle viendra cette ambulance

volante, pour 5 minutes, des minutes qui m'apparaîtront interminables. Le pilote

aura le culot d'atterrir sur le terrain de tennis, tout près de l'aréna. On poussera

l'audace jusqu'à placer des civières près de celles des ambulanciers accrédités.

Je demande et j'insiste pour qu'un agent ordonne le départ rapide et des

ambulanciers "volants" et de l'hélicoptère.

Suivant ce stress additionnel et inutile, j'aurai à négocier le départ vers l'hôpital

de 2 victimes réelles. En effet, dans la chamaille initiée par la panique, une

personne se blessa à un doigt et l'autre à une épaule. Ces victimes partiront

en auto-patrouille de la S.Q. Profitant de ma présence au poste de commande-

ment, j'invite le gérant à retéléphoner au CLSC pour s'enquérir de leur capacité

à recevoir les 'Verts"; il est 10 h 50. La réponse est négative. J'emprunte le

cellulaire du gérant de site et demande à mon associé, coordonnâtes adjoint

de l'Opération S.L, ce qui arrive avec le CLSC. Il m'informe que lé CLSC vient

à peine de recevoir l'alerte du D.S.C. Je retourne au bureau dû gérant de

l'aréna pour téléphoner à Saint-Hyacinthe. Le coordonnateur au D.S.C.

m'informe, qu'effectivement, il a avisé le CLSC vers 10 h 35 pour qu'il déclenche

son plan d'urgence. Perturbé par cette nouvelle, j'essaie de comprendre

pourquoi on s'est mis en situation réelle pour vérifier la capacité de la réponse

santé. Je le répète, nous n'avions pas comme objectif de mesurer l'efficacité

du scénario.

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Encore sous le choc, je réalise que je devais, en principe, être coordonnâtes

des opérations santé au GLSC. Tous les imprévus précités m'avaient carrément

"sorti" de cette responsabilité. Je n'étais pas au bout de mes peines.

J'observe, sous le coup de 11 heures, que l'Opération est arrêtée: les

secouristes, les ambulanciers, les équipes de triage, lespoliciers... prennent un

café chaud alors que les sinistrés jonchent toujours le sol et simulent leurs

symptômes. Le.responsable des autobus m'apostrophe (avec raison) et insiste

pour que j'intervienne au plus tôt, «sans quoi, dit-il, vous n'aurez plus la

collaboration de nos élèves à de pareils exercices». J'apprendrai, plus tard, que

l'exercice avait été interrompu pour permettre aux observateurs et aux

journalistes du C.C.U. de se rendre sur le site après la conférence de presse et

de s'instruire en visualisant les opérations.

Après avoir reçu ces observateurs sur le site, je me dirige vers le CLSC en toute

hâte pour m'enquérir de leur organisation quelques minutes avant l'arrivée du

premier autobus. D'un air souriant, le coordonnateur des mesures d'urgence

me dira que tout est en place (même les rafraîchissements) et qu'ils sont fin

prêts à recevoir les "verts". Rassuré, je prends la direction de l'hôpital Hôtel-

Dieu-de-Sorel. À l'entrée, une demi-douzaine d'ambulances et quelques autos

de police. Dans le hall d'entrée, il y a un va-et-vient accéléré. Des sinistrés sont

sur les civières et reçoivent les soins appropriés, d'autres sont à l'enregistrement

prêts à quitter. Je me rends au local où vient de prendre fin la conférence de

presse. Les responsables de la réponse santé physique, section hospitalière,

semblent satisfaits de leur intervention. Tout en discutant, je suis demandé au

téléphone: c'est la réception de l'hôpital qui s'inquiète de la venue de l'autobus

qui doit venir chercher les sinistrés "rouges et jaunes". Je vérifie avec le C.C.U.

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si on a prévu renvoi de cet autobus: «il a déjà quitté pour l'hôpital»,, me répond-

on. Il est environ 12 h 15... cette trentaine d'étudiants semble vouloir me

manifester de la reconnaissance.

Le post-impact:

Le gérant de site avait signalé la fin des opérations à 12 h 04. Telle une ruche,

les quelque 200 personnes qui, de près ou de loin, venaient de vivre la

simulation proprement dite, s'activent autour d'un généreux buffet offert par la

municipalité. Les mines sont, pour la plupart, réjouies. On en a long à dire sur

ce que l'on a vu et entendu. La directrice du CLSC me manifestera sa

déception face à l'alerte tardive et au centre des opérations-santé qui n'a jamais

existé. Tous et chacun, parmi les acteurs principaux, viendront me faire part,

soit de leurs doléances, soit de leurs félicitations. J'aurai du mal à avaler les

quelques bouchées prises à la sauvette; seul le café chaud sera bu à satiété.

Tel que prévu, le secteur santé sera au poste à 14 h 00 pour le post-mortem.

J'inviterai les intervenants à dire, en quelques minutes, leurs premières

impressions sur ce qu'ils venaient de vivre. Le coordonnateur des mesures

d'urgence au CSSSM sera l'animateur de ces quelque 45 minutes au cours

desquelles chacun y ira de ses commentaires et de ses recommandations (cf.

Annexe X).

L'horaire sera encore une fois respectée pour la deuxième et dernière

conférence de presse. Dans la grande salle du deuxième étage de l'hôtel de

ville de Saint-Joseph-de-Sorel on retrouve, à la table, des représentants des trois

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volets de santé ainsi que le maire entouré de son agent de liaison, du chef de

police et du représentant de la sécurité civile. Durant plus de 30 minutes, les

questions viendront, non seulement des journalistes, mais aussi, des divers

milieux. Les réponses seront données avec le plus de sérieux possible, mais

déjà, on sentira le besoin "d'assaisonner" le tout avec un brin d'humour bien

compréhensible. La réussite de l'Opération S.l. sera consacrée par l'observation

plus que significative de l'agent de liaison de la municipalité qui avouera, sans

ambage que, jamais, durant son cours de formation en communication, il n'avait

pris conscience de l'importance de bien se préparer à une gestion de désastre.

L'évaluation

Le D.S.C. avait promis une évaluation en profondeur de l'Opération S.l. Il s'était

engagé, au tout début de l'exercice, à analyser les points forts et les points faibles

de la simulation pour en dégager certaines suggestions qui serviraient, dans le futur,

à améliorer la capacité de la réponse-santé. C'est ainsi que, quelques jours suivant

le 9 juin, il tint une réunion avec les acteurs de santé publique pour dégager des

actions devant être posées à court, moyen et long terme. Parmi celles devant se

réaliser rapidement, il y avait ce souci d'organiser un "post-mortem" où le temps ne

viendrait pas contrecarrer les volontés de s'exprimer. Un premier sondage.se fit

pour prendre le pouls sur la disponibilité des gens avant les Fêtes de la Saint-Jean.

Peine perduel II faudra attendre au 6 septembre pour réunir une vingtaine de

personnes au CLSC du Havre.

Entre-temps, 2 jours suivant l'Opération S.I., se tenait à Saint-Joseph-de-Sorel une

réunion du comité de sécurité civile régional (autrefois le CPCR) où les membres

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eurent le loisir d'exprimer leurs points de vue. Ce que je retiens tout particulièrement

de cette réunion, c'est la franchise et la simplicité avec lesquelles se sont exprimés

les membres. Même un vote de blâme fut pris contre la compagnie privée

d'hélicoptère qui n'avait pas respecté ses engagements. Mais, à mes yeux, le

témoignage du maire demeurera, de loin, celui qui exprima le mieux le besoin d'être

formé et préparé à la gestion d'un désastre. «J'ai vécu quelques élections, dira-t-il,

et, chaque fois, j'ai appris en commettant des erreurs. Cette fois-ci, mon équipe et

moi avons commis des erreurs, mais les leçons que nous en tirons sont

incalculables; c'était pire que mes campagnes électorales», tranchera-t-il. Entre-

temps, toujours, divers rapports parvinrent au D.S.C:: notons ceux du gérant de site,

des arbitres, de coordonnateurs et d'observateurs (cf. Annexe XI).

La réunion du jeudi 6 septembre au CLSC du Havre viendra "coiffer" de façon

définitive, les observations et les conclusions des 3 volets de santé. Nous

retrouvons le résumé des discussions à l'annexe XII (2e post-mortem). Les 2

objectifs qu'avait au départ l'Opération S.l. reviennent encore en tête de liste autour

de la table: COMMUNICATION et FORMATION. Nous ne nous étions pas trompés;

inspirés des erreurs de simulation et de faits passés, c'est à ces 2 items qu'il nous

fallait investir davantage. Aujourd'hui, c'est encore ces 2 items qui devront recevoir

des aménagements.

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Conclusion

Pourrions-nous, un jour, trouver une formule magique qui amènerait une cellule de

crise à gérer, sans erreur, une situation catastrophique? Comment poser les

meilleures actions dans les pires situations? L'évolution et la dynamique d'un

désastre supposent une capacité d'adaptation qu'aucun cours théorique, à lui seul,

pourra insuffler.

Quelle que soit la formule et la méthode utilisées, la simulation demeurera toujours

le meilleur des tests à nos plans d'urgence. Les services de sécurité qui ont fait leur

preuve à travers le monde se mettent constamment en situation d'urgence lors de

leur formation. Les installations et les modèles théoriques d'ARNPRIOR en sont des

exemples révélateurs. Aucun corps de police ou de pompiers réussirait à conjurer

un désastre s'il n'avait pas leur escouade expérimentée. Pourquoi en serait-il

différent pour le réseau de la santé?

Nous avions choisi un modèle ambitieux, un exercice du 4e type (cf. Annexe XIII).

Nous avions pris connaissance des avantages, mais surtout des difficultés et des

inconvénients courants. A nos yeux, rien n'avait été négligé pour agir avec les

meilleures chances de réussite. En se croyant capables de gérer un désastre majeur

par une réponse globale et intégrée à l'interne comme à l'externe, nous pensions

être en mesure, à l'avenir, de pouvoir gérer n'importe quel événement de moindre

envergure. Nous avons toujours, aujourd'hui, cette même prétention.

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Les recommandations qui découlent de notre expérience devraient être étudiées et

retenues à leur valeur et leur mérite. Elles s'inspirent non seulement d'observations

théoriques mais surtout de gestes concrets qui ont été posés tout au long de ce

long cheminement qui prit naissance quelque part en i987. Bravo à l'Opération

réusSle!

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Remerciements

Comment initier un projet si ambitieux et le rendre à bien sans la volonté et la

collaboration de gens qui y croient. Parmi la longue liste, vient en tête Monsieur

Jean Arsenault de la Sécurité Civile du Québec (région Montérégie). Grâce à son

étroite collaboration, nous avons pu "ouvrir" le projet sur le monde municipal et les

services qui s'y rattachent. Merci, aussi, à Monsieur Olivar Gravel, maire de Saint-

Joseph-de-Sorel. Sans son audace et sa détermination, cet exercice n'aurait pas eu

lieu.

D'autres implications du secteur "civil" méritent d'être soulignées. Notons les

membres du comité de la Sécurité Civile régionale et, principalement, Monsieur

Daniel Chartrand pour son rôle indispensable joué le 9 juin concernant les écoliers

et les autobus scolaires. Un sincère merci à Monsieur Gérard Hamel, chef de la

sécurité de Tracy et à ses hommes.

Des mentions bien spéciales aux professeurs (option théâtre) des polyvalentes

Bernard Gariépy et Fernand Lefebvre pour leur disponibilité à recruter et à structurer

les "sinistrés". Et, que dire de ces valeureux sinistrés! Par un temps maussade, ils

ont acté des heures sans manifester le moindre désenchantement.

À ne pas oublier la Sûreté du Québec (section Tracy), Le Royal 22e Régiment,

Monsieur Jacques Thivierge agent de communication à la Cie Qit-Fer et Titane, ainsi

que la participation financière de l'Hydro-Québec, de la Cie Tioxide du Canada, et

de Qit.

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Pour le secteur "santé", nous tenons à exprimer notre vive gratitude à Madame Claire

Roussy, directrice au CLSC du Havre (et son équipe), pour sa participation et sa

collaboration à des étapes importantes de la simulation. Un sincère merci à

Messieurs Claude St-Michel et Yves Gingras respectivement directeur et chef de

sécurité à l'hôpital Hôtel-Dieu-de-Sorel. Merci aussi, au Dr Normand Kingsley,

D.S.P., et à son équipe hospitalière. Une mention toute spéciale au Dr Jean

Desrochers, chef trieur, et à ses équipes médicales et paramédicales.

Le Centre hospitalier Honoré-Mercier représenté par Monsieur Robert Busilacchi,

D.G., et le Dr Gilles Brien, D.S.P., ont donné un appui sans ambage au projet. Leur

compréhension mérite d'être soulignée. De même que le Dr Yves Tousignant,

directeur du D.S.C., à qui nous devons une fière chandelle. Des noms comme Jean-

Jacques Turcotte, Paul Berger et Yves Charron devraient, aussi, être soulignés pour

leur implication directe lors du 9 juin.

Nous remercions le Dr Renaud Leroux, de la région de Québec, qui, en tant que

spécialiste en gestion de désastre, nous a guidés dans la finalisation du projet.

Merci aux arbitres: le Dr Alain Messier du D.S.C. du Haut-Richelieu, Mesdames

Micheline Cabana et Brigitte Parent du CLSC des Maskoutains, et enfin et non le

moindre, le Dr Marcel Boucher du CSSSM. Dr Boucher nous a, en plus, conseillé

tout au long de notre démarche.

L'appui et le réconfort de toute l'équipe du D.S.C., principalement de Madame

France B. Robidoux, ma secrétaire, méritent d'être soulignés.

Enfin, à tous les gens de différents ministères et organismes qui ont suivi de près ou

de loin l'Opération S.l. et qui y ont contribué de quelque façon que ce soit, nous leur

disons MERCI.

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RECOMMANDATIONS

GÉNÉRALES:

1. Que le CSSSM prévoit des montants d'argents (masse monétaire) à la

réalisation de simulations, notamment à la préparation d'une cassette-

vidéo et de toute l'infrastructure nécessaire;

2. Que des accords officiels soient donnés par les syndicats pour intégrer,

dans les négociations, des temps disponibles à la réalisation de

simulation;

3. Qu'une simulation ait lieu à tous les 2 ans dans les principales villes à

risque du territoire de la Montérégie;

4. Qu'un troisième coordonnateur vienne se "greffer" aux 2 autres pour

assurer l'arrimage sur le site du désastre;

5. Que les appareils de communication soient fonctionnels et en nombre

suffisants;

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6. Que les simulations de plus grandes envergures soient précédées

d'exercices mineurs concernant principalement l'alerte et les lignes de

communications avec le réseau de la santé;

7. Qu'une double porte d'entrée de l'alerte soit institutionnalisée avec les

principaux corps de police et les centres hospitaliers pour que les D.S.C.

répondent au début d'un désastre;

8. Qu'une pièce d'identification reconnue par le corps de police du Québec

soit collée aux pare-brises des véhicules de santé et qu'un système

uniforme de laissez-passer soit conçu pour les intervenants réguliers;

g. Que les coordonnateurs de simulation suivent le cours sur la

CONCEPTION d'exercices donné par-le Collège de la Sécurité Civile du

Canada (ARNPRIOR);

10. Que soient clarifiés, au préalable, les rôles de chaque groupe de

participants;

11. Que des simulations de grande ou petite envergure comportent des

portions d'inconnus afin de pouvoir mesurer l'efficacité des plans

d'urgence;

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Qu'une démarche communautaire soit initiée dans le but de former nos

populations (de tout âge) à "l'autoprise en charge" advenant un désastre;

Qu'un cours en gestion des urgences soit donné à tous les intervenants

santé;

Qu'une formule soit trouvée le plus tôt possible pour intégrer d'office

toutes les ressources de santé (privées, publiques...) à l'occasion de

désastre majeur.

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SPÉCIFIQUES:

Volet Santé physique

1. Que des équipes de triage médicales et para-médicales dans chacun des

centres hospitaliers de soins aigus en Montérégie soient en nombre

suffisant et suffisamment formées;

2. Que des vêtements de protection appropriés à tous genres de sinistres

soient mis en disponibilité aux équipes de triage sur le site et à l'hôpital

ainsi qu'aux ambulanciers;

3. Que les pièces d'identification soient uniformisées à travers tout le

Québec;

4. Que l'on prévoit un système de récupération des eaux contaminées lors

des décontaminations à la réception des C.H.;

5. Qu'un système d'arrosage des victimes soit prévu aux urgences

hospitalières;

i i i • i

Plan d'urgence - Rapport final P a g e 44.

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( 6. Que les aires de triage sur le site d'un désastre soient bien établies et

bien utilisées;

7. Qu'un système efficace de suivi de patients (ex.: numéro de dossiers)

soit uniformisé dans les C.H.;

8. Qu'un système de communication parallèle autre que les lignes

téléphoniques standards soit implanté dans les C.H.;

9. Qu'une étiquette de triage soit trouvée (ex.: fibres TYVEX) pour faire face

aux pires conditions climatiques.

Plan d'urgence - Rapport final Page 45.

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Volet santé publique

1. Que la décision d'un confinement ou d'une évacuation des populations

ne repose pas uniquement sur le chef d'un D.S.C. mais sur une décision

d'une équipe multidisciplinaire;

2. Que les coordbnnateurs des mesures d'urgence des D.S.C. soient bien

identifiés et intégrés au plan d'urgence des compagnies, des

municipalités et des corps de police;

3. Que les procédures d'alerte et de communication soient revues

rapidement tant intra-réseau qu'intersectorielles;

4. Qu'un représentant du D.S.C. soit en mesure de fournir des informations

santé sur le site du désastre;

5. Que le D.S.C. prenne la gestion globale et intégrée de la réponse santé

afin que le réseau et le public soient sécurisés lors d'un désastre;

6. Que le D.S.C. s'assure d'une bonne préparation de |a réponse santé sur

son territoire.

Plan d'urgence - Rapport final Page 31. ]

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Volet santé psycho-sociale

1. Qu'un agent d'information se retrouve dans chaque CLSC et qu'il soit en

contact avec le C.C.U.;

2. Que du matériel de stabilisation et de soins sociaux (ex.: matelas,

couvertures) soit en quantité suffisante dans chaque CLSC;

3. Que l'enregistrement des sinistrés se fasse dès l'arrivée au CLSC;

4. Que les sinistrés présentant des problèmes de santé antérieurs au

désastre soient isolés dans une salle à part;

5. Que le plan des mesures d'urgence d'un CLSC prévoit la collaboration

de la Croix-Rouge;

6. Que des ressources humaines nécessaires à la relève soient prévues

dans les cas de prolongement de la crise.

Plan d'urgence - Rapport final Page 31. ]

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A N N E X E S

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(

CRITÈRES A RESPECTER POUR LE SCÉNARIO

1 ) I l l u s t r e r c h a c u n des t r o i s v o l e t s du p l a n : - s a n t é p h y s i q u e - s a n t é p u b l i q u e - s e r v i c e s psycho-

s o c i a u x 2 ) Ampleur c o n t r ô l é e

3 ) V i c t i m e s des q u a t r e g r o u p e s ( R - J . V . N . )

4 ) S a u v e t a g e , b r a n c a r d a g e , d é c o n t a m i n a t i o n b i e n p l a n i f i é s e t a r r i m é s au t r i a g e - t r a n s p o r t d e s v i c t i m e s

5 ) S e r v i c e s s o c i a u x m u n i c i p a u x b i e n a r r i m é s aux s e r v i c e s p s y c h o s o c i a u x

6 ) S i m u l e r l e c o n f i n e m e n t p l u s que l ' é v a c u a t i o n

7 ) Cho ix de l a m a t i è r e t o x i q u e - E f f e t r e l i é a l a dose - A n t i d o t e d i s p o n i b l e - N é c e s s i t é de d é c o n t a m i n e r l e s v i c t i m e s - N é c e s s i t é d e p r o t é g e r l e s s e c o u r i s t e s

8 ) M o b i l i s e r l e s e c t e u r a m b u l a n c i e r e t l ' é q u i p e m é d i c a l i s é e du c h e f -t r i e u r

9 ) M o b i l i s a t i o n d ' u n e ou p l u s i e u r s r e s s o u r c e s de c h a q u e c a t é g o r i e s u i v a n t e : - a m b u l a n c i e r - c h e f - t r i e u r - DSC - CLSC - c l i n i q u e s p r i v é e s -

CH ( s a l l e d ' u r g e n c e ) - p h a r m a c i e du CH - m é d e c i n s s p é c i a l i s t e s - e x p e r t s c o n s e i l s .

1 0 ) Nombre l i m i t é d e p a r t e n a i r e s ( o r g a n i s m e s ) m u l t i s e c t o r i e l s ( i . e . m u n i c i p a l i t é - BSCQ - CSSSM - DSC - CLSC)

1 1 ) S i m p l i c i t é du d e v i s

1 2 ) Coûts l i m i t é s

1 3 ) Conforme aux p r i n c i p e s du BSCQ

1 4 ) C o n d i t i o n s c l i m a t i q u e s f i c t i v e s

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1 - ri ri

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ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT

DES SERVICES DE SANTÉ D'URGENCE MUNICIPAUX

SUR LES LIEUX D'UN SINISTRE

ONT COLLABORE DIRECTEMENT A CE DOCUMENT:

Madame Denise Vi l l eneuve» 1*1* Mess ieu r s P i e r r e F r ë e h e t C e , m-d.

Michel Deschênes» o - d . Renaud Leroux, m-d. Roger F l a s c h n e r

MARS 1988

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TABLE DES MATIERES

Page

Les mesures d ' u r g e n c e m u n i c i p a l e s . ^

Les s e r v i c e s de s a n t é d ' u r g e n c e munic ipaux- - - • * 6

L ' i n t e r r e l a t i o n avec l e s a u t r e s s e r v i c e s d ' u r g e n c e municipaux. 7

O r g a n i s a t i o n des l i e u x l o r s q u e l ' o n procède au t r i a g e avan t - le ^ ^ b r a n c a r d a g e . • •

O r g a n i s a t i o n des l i e u x l o r s q u e l ' o n procède au t r i a g e a p r è s l e ^ b r anca rdage •

3 Les r é s s s o u r c e s du s e c t e u r s a n t é

8 Les r ô l e s s p é c i f i q u e s • • •

L ' i d e n t i f i c a t i o n des i n t e r v e n a n t s des s e r v i c e s de s a n t é d ' u r g e n c e q • . • • +

i i . . . . . . . 1 2

Les communicat ions

Le dé rou lemen t des o p é r a t i o n s 1 3

16 L ' é t i q u e t t e de t r i a g e ?

Les r è g l e s d ' i n t e r v e n t i o n s u r l e s l i e u x d ' un s i n i s t r e 17

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5

LES MESURES D'URGENCE MUNICIPALES

L ' o r g a n i s a t i o n des mesures d ' u r g e n c e m u n i c i p a l e s r e p o s e s u r p l u s i e u r s s e r -v i c e s e s s e n t i e l s * Les s e c t e u r s d ' a c t i v i t é s auxque l s une m u n i c i p a l i t é d o i t pense r dans son p l a n d ' u r g e n c e s o n t ceux qu i son t démontrés à l a f i g u r e s u i v a n t e :

COMMUNICATIONS PLAN D'URGENCE MUNICIPAL

TRANSPORTS COMMUNICATIONS PLAN D'URGENCE MUNICIPAL

TRANSPORTS PLAN D'URGENCE MUNICIPAL

SERVICES TECHNIQUES

MATIERES DANGEREUSES

Durant l a p é r i o d e d ' u r g e n c e qui s u i t l ' i m p a c t , l e s mesures d ' u r g e n c e muni-c i p a l e s s ' o r g a n i s e r o n t s e l o n l e schéma s u i v a n t :

MUNICIPALITE

CONSEIL CENTRE MUNICIPAL

DE

COORDINATION CHEFS DE SERVICES

SUR LES

LIEUX

RESPONSABLES POSTE DES

SERVICES

DE

RESPONSABLES DES COMMANDEMENT AUTRES ORGANISMES

IMPLIQUES

COORDONNATEUR

GERANT DES LIEUX

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6

LES SERVICES DE SANTE D'URGENCE MUNICIPAUX

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Toute m u n i c i p a l i t é a une r e s p o n s a b i l i t é e n v e r s l a s a n t é e t l e b i e n - ê t r e de s e s c i t o y e n s . . E l l e d o i t donc p a r e r aux s u i t e s n é f a s t e s r é s u l t a n t d ' u n s i ^ n i s t r e en 6 v a s s u r a n t que l e s o r g a n i s m e s compé ten t s d é v e l o p p p e n t d e s moyens p o u r :

donner» s i r e q u l 6 , l e s p r e m i e r s s e c o u r s aux b l e s s é s s u r l e s l i e u x du s i n i s t r e ;

é v a c u e r l e s b l e s s é s v e r s l e s c e n t r e s h o s p i a l i e r s ' ;

p r é v e n i r e t m a î t r i s e r l e s é p i d é m i e s .

Les s t r u c t u r e s d e s s e r v i c e s de s a n t é d ' u r g e n c e munic ipaux v a r i e r o n t s e l o n l ' i m p o r t a n c e de l a m u n i c i p a l i t é , l e s r e s s o u r c e s d i s p o n i b l e s e t l e s r i s q u e s r e t e n u s dans c e t t e m u n i c i p a l i t é * ..

En ce qu i c o n c e r n e l e v o l e t c u r a t i f des s e r v i c e s de s a n t é d ' u r g e n c e m u n i c i -paux , c e l u i - c i d o i t p r é v o i r l ' o r d r e d ' i n t e r v e n t i o n d e s r e s s o u r c e s de s a n t é du m i l i e u » l e u r s r ô l e s s p é c i f i q u e s e t l e u r f açon d ' I n t e r v e n i r 6u r l e s l i e u x » une f o l s l e s a u v e t a g e e f f e c t u é e t l a s é c u r i t é a s s u r é e a f i n de b i e n r e m p l i r l e s t â c h e s s u i v a n t e s :

l ' é v a l u a t i o n de l a s i t u a t i o n en ce qu i a t r a i t a l ' a s p e c t s a n t é ;

e t en f o n c t i o n de l ' é v a c u a t i o n des b l e s s é s v e r s l e s c e n t r e s h o s p i t a -l i e r s h a b i l i t é s à l e s r e c e v o i r :

-i - - • • " -- e f f e c t u e r un p r e m i e r t r i a g e ,

- p r o c é d e r à l a s t a b i l i s a t i o n des b l e s s é s don t l ' é t a t l e n é -c e s s i t e e t

exécuter des triages subséquents.

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7

< L1 INTERRELATION AVEC LES AUTRES SERVICES D'URGENCE MUNICIPAUX

On a c e r t a i n e m e n t c o n s t a t é précédemment que l e s s e r v i c e s de s a n t é d ' u r g e n c e munic ipaux se l i m i t e n t à des t â c h e s s p é c i f i q u e s *

I l e s t I m p o r t a n t que l e s a u t o r i t é s mun ic ipa le s a i n s i que l e s r e s p o n s a b l e s des a u t r e s s e r v i c e s d ' u r g e n c e municipaux s o i e n t c o n s c i e n t s de ces l i m i t e s e t a j u s t e n t l e u r p l a n i f i c a t i o n en conséquence. La m u n i c i p a l i t é d o i t p r é -v o i r dans son p l an d ' u r g e n c e l e r ô l e d ' un g é r a n t des l i e u x . C e l u i - c i a s s u r e r a 1 ' i n t e r r e l a t i o n des d i f f é r e n t s s e r v i c e s e t g a r a n t i r a aux s e r v i c e s de s a n t é d ' u r g e n c e munic ipaux l e s m e i l l e u r e s c o n d i t i o n s de t r a v a i l -

C e r t a i n e s t â c h e s , e x é c u t é e s pa r des I n t e r v e n a n t s a u t r e s que ceux du s e c t e u r de l a s a n t é , ont une Impor tance su r l e déroulement des a c t i v i t é s des s e r v i c e s de s a n t é d ' u r g e n c e . Sans ê t r e e x h a u s t i f nous en ment ionnons que lques u n e s :

a s s u r e r l e t r a n s p o r t des membres de l ' é q u i p e de t r i a g e au moyen d ' u n v é h i c u l e p r i o r i t a i r e

- o r g a n i s e r l e pos te de commandement

- d é l i m i t e r l ' a i r e de t r i a g e e t d ' é v a c u a t i o n

- g a r a n t i r l a s é c u r i t é des l i e u x

- a s s u r e r l e c o n t r ô l é de l a f o u l e

- - e x é c u t e r l e sauve tage e t l é t r a n s p o r t des b l e s s é s s u r des b r a n c a r d s

- a s s u r e r l e s communicat ions

- d r e s s e r l a l i s t e des s i n i s t r é s e t l e u r l i e u d ' é v a c u a t i o n

- s ' o c c u p e r des r e l a t i o n s avec l e s membres de l a p r e s s e

I l e s t a l o r s impor tan t que l e chef des s e r v i c e s de s a n t é s ' a s s u r e que l e s c h e f s des s e r v i c e s conce rnés a c c e p t e n t de r e m p l i r l e s t â c h e s s p é c i f i é e s e t q u ' i l s é l a b o r e n t l eu r p l a n i f i c a t i o n en conséquence* Si l ' o n ne veu t pas a s s i s t e r à un r é v e i l d o u l o u r e u x , on ne d o i t Jamais t e n i r pour a c q u i s que l e s a u t r e s s e r v i c e s ont p l a n i f i é t o u t e s l e s t â c h e s é l é m e n t a i r e s q u ' o n c r o i t r e l e v e r de l e u r r e s p o n s a b i l i t é , mais en v é r i f i e r l ' e x a c t i t u d e h o r s de t ou t douce•

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8

LES RESSOURCÉS DU SECTEUR SANTE

Pour i n t e r v e n i r s u r l e s l i e u x d ' u n s i n i s t r e a f i n de r e m p l i r l e s t â c h e s r e l e v a n t des s e r v i c e s de 6 a n t é d ' u r g e n c e municipaux, l a m u n i c i p a l i t é d o i t t e n i r compte d e s r e s s o u r c e s s u i v a n t e s :

c e n t r e h o s p i t a l i e r a y a n t un dépar tement d ' u r g e n c e a u t r e c e n t r e h o s p i t a l i e r

" C .L .S .C. D.S.C. c l i n i q u e m é d i c a l e p e r s o n n e l m é d i c a l e t p a r a m é d i c a l s e r v i c e s a m b u l a n c i e r s .

Comme p remiè re é t a p e de p l a n i f i c a t i o n ; ; i l - , s ' a g i t de r e t e n i r l a r e s s o u r c e du s e c t e u r s a n t é l a p l u s a c c e s s i b l e , d i s p o n i b l e e t compétente pour o r g a n i s e r l e s s e r v i c e s de s a n t é d ' u r g e n c e munic ipaux .

C ' e s t c e t t e d e r n i è r e qu i é l a b o r e r a l e v o l e t s a n t é du p l an d ' u r g e n c e m u n i c i -p a l . Ce p l an d o i t p r é v o i r l a séquence d ' e n t r é e en a c t i o n de t o u t e s l e s r e s s o u r c e s s a n t é du m i l i e u ( c u r a t i v e s e t p r é v e n t i v e s ) de l ' a l e r t e j u s q u ' à l a f i n des o p é r a t i o n s d ' u r g e n c e , e t c e , en tou t temps.

LES ROLES SPÉCIFIQUES

L o r s q u ' i l y a n é c e s s i t é de f a i r e I n t e r v e n i r une équ ipe de t r i a g e s û r l e s l i e u x d ' u n s i n i s t r e , c e l l e - c i d e v r a i t ê t r e composée Idéa lement d ' u n médecin (chef t r i e u r ) a s s i s t é d ' I n f i r m i è r e s ou d ' i n f i r m i e r s , e t de t e c h n i c i e n s ambu lanc i e r s 6 ' i l y a l i e u . Ce p e r s o n n e l d e v r a i t a v o i r r eçu une f o r m a t i o n a d é q u a t e . I l e s t I m p o r t a n t qu-'on é t a b l i s s e des c r i t è r e s à p a r t i r d e s q u e l s l ' é q u i p e s a n t é s e r a a l e r t é e e t a u r a à se r endre sur l e t e r r a i n .

Le chef t r i e u r :

1 - se r a p p o r t e au g é r a n t ; 2 - éva lue l à s i t u a t i o n e t d é t e r m i n e l e s r e s s o u r c e s s a n t é n é c e s s a i r e s ; 3 - demande 1 ' i n t e r v ë n t l o n d e s r e s s o u r c e s s a n t é s u p p l é m e n t a i r e s s i n é c e s -

s a i r e ; U- de c o n c e r t avec l e g é r a n t des l i e u x 11 s ' a s s u r e du t r a n s p o r t des b l e s -

s e s su r de6 b r a n c a r d s e t que s o i e n t d é s i g n é e s l e s m e i l l e u r e s a i r e s de t r i a g e e t . d ' é v a c u a t i o n ;

5 - o r g a n i s e l e s o p é r a t i o n s de t r i a g e , de s t a b i l i s a t i o n e t d ' é v a c u a t i o n ; 6 - s ' a s s u r e .que l a c i r c u l a t i o n des v é h i c u l e s 6 o i t ordonnée en f o n c t i o n

de6 e x i g e n c e s de l ' o p é r a t i o n s a n t é . 7-r e t f a i t r a p p o r t de la s i t u a t i o n à qui de d r o i t .

N.B.: Le chef trieur participera au triage que seulement si cela ne nuit t'as à son rôle de chef trieur.

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9

Les I n f i r m i è r e s , l e s I n f i r m i e r s e t l e s t e c h n i c i e n s a m b u l a n c i e r s :

se r a p p o r t e n t au chef t r i e u r ;

e f f e c t u e n t l e t r i a g e au b e s o i n ;

amorcent l a s t a b i l i s a t i o n des b l e s s é s se lon l e s I n d i c a t i o n s du chef t r i e u r .

Les a u t r e s médecins :

6e r a p p o r t e n t au chef t r i e u r ;

- t r i e n t , s t a b i l i s e n t e t c o l l a b o r e n t à l ' o p é r a t i o n é v a c u a t i o n des b l e s -s é s , s e l o n l e s I n d i c a t i o n s du chef t r i e u r .

Les a u t r e s r e s s o u r c e s p a r a m é d i c a l e s :

Doivent se r a p p o r t e r au chef t r i e u r pour se v o i r a s s i g n e r l e u r t â c h e en f o n c t i o n des b e s o i n s .

L'IDENTIFICATION DES INTERVENANTS DES SERVICES DE SANTÉ D'URGENCE

Dans l e passé l o r s d ' e x e r c i c e s e t même de s i n i s t r e s r é e l s on a c o n s t a t é que l ' a b s e n c e d ' i d e n t i f i c a t i o n des i n t e r v e n a n t s des s e r v i c e s de s a n t é d ' u r g e n c e c r é a i t de l a c o n f u s i o n . Nous avons donc reconnu e t a d o p t é , au n iveau du Québec, l e mode d ' I d e n t i f i c a t i o n d é c r i t c i - a p r è s :

l e m a t é r i e l d o i t ê t r e de c o u l e u r blanche e t l e l e t t r a g e de c o u l e u r rou -ge f l u o r e s c e n t ; l e chef t r i e u r d o i t ê t r e i d e n t i f i é au moyen d ' un d o s s a r d b l a n c p o r t a n t l ' i n s c r i p t i o n "chef t r i e u r " ; l e s a u t r e s I n t e r v e n a n t s d o i v e n t p o r t e r un b r a s s a r d b l a n c ou a p p a r a î t l ' i d e n t i f i c a t i o n "M.D." pour médecin, "INF." pour i n f i r m i è r e ou i n f i r -mier e t "AMB." pour a m b u l a n c i e r .

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ORGANISATION DES LIEUX LORSQUE L'ON PROCÈDE AU TRIAGE AVANT LE BRANCARDAGE

t a *

j ^ i . - . y . . - ^ . , /

I S s K S t ë i S l ' N

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EVACUATION DES BLESSES

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LES COMMUNICATIONS

On d o l e p l a n i f i e r des méthodes de communicat ions e t se p r o c u r e r ou s ' a s s u -r e r de, l a d i s p o n i b i l i t é d e s équ ipements n é c e s s a i r e s a f i n de g a r a n t i r l e s

^communica t ions n é c e s s a i r e s en p é r i o d e d ' u r g e n c e .

Le chef t r i e u r d o i t s ' a s s u r e r de pouvo i r en t o u t temps communiquer a v e c :

l e g é r a n t des l i e u x ;

- l e s membres des é q u i p e s m é d i c a l e s e t p a r a m é d i c a l e s su r l e s l i e u x ;

l e c e n t r e h o s p i t a l i e r r e s p o n s a b l e ou la c e n t r a l e de c o o r d i n a t i o n ;

l e s r e s s o u r c e s a u t r e s que c e l l e des s e r v i c e s de s a n t é d ' u r g e n c e pa r l ' e n t r e m i s e du g é r a n t des l i e u x ;

Les moyens e t équipements à p r i v i l é g i e r s o n t : l e t é l é p h o n e , l e p o s t e f i x e , l e p o s t e m o b i l e , l ' a p p a r e i l p o r t a t i f , l e p o r t e v o i x , l e bouche à o r e i l l e e t l e s .messagers* La c e n t r a l e de c o o r d i n a t i o n s a n t é d o i t é t a b l i r l e s r è g l e s de communicat ion pour r e s t r e i n d r e au minimum l ' u t i l i s a t i o n des ondes d u r a n t l a p é r i o d e d ' u r g e n c e .

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1 3

LE DÉROULEMENT DES OPERATIONS

A f i n de r e n d r e e f f i c a c e l e dé rou lement des o p é r a t i o n s s a n t é 6ur l e s l i e u x d ' u n s i n i s t r e , l e p remier I n t e r v e n a n t d e v r a i t r e s p e c t e r l ' o r d r e des p r i o r i -t é s s u i v a n t e s :

a s s u r e r sa propre s é c u r i t é e t p r é v e n i r de n o u v e l l e s b l e s s u r e s ;

i d e n t i f i e r l e s v i c t i m e s de l a c a t é g o r i e des " v e r t s " ;

o r g a n i s e r l e s l i e u x de f a ç o n : q u ' i l s s o i e n t s é c u r i t a i r e s ;

- q u ' i l s g a r a n t i s s e n t une a i r e l i b r e de t o u t e c i r c u l a t i o n , s u f f i s a m -ment grande (zone d ' é v a c u a t i o n e t de t r i a g e ) ;

• q u ' i l s s o i e n t pourvus d ' u n p o s t e de commandement.. .

p r o c é d e r au t r i a g e s e l o n s e s c o n n a i s s a n c e s ;

s ' a s s u r e r que l e s p r e m i è r e s v i c t i m e s évacuées s o i e n t c e l l e s , qu i s o n t c l a s s é e s " r o u g e s " .

La s é c u r i t é d o i t ê t r e au p r e m i e r p l an des p r i o r i t é s de t o u t nouve l i n t e r v e -nant qui a r r i v e sur l e s l i e u x d ' u n s i n i s t r e . Chaque i n t e r v e n a n t des s e r v i -c e s de s a n t é d ' u r g e n c e d e v r a i t :

d ' a b o r d s ' a s s u r e r que sa s é c u r i t é n ' e s t pas compromise en i n t e r v e n a n t su r l e s l i e u x d 'un s i n i s t r e , ( s e r e p p o r t e r au chef t r i e u r ou au g é r a n t des l i e u x s i on e s t l e p r e m i e r i n t e r v e n a n t du s e c t e u r s a n t é ) .

p r é v e n i r de n o u v e l l e s b l e s s u r e s : s ' a s s u r e r que l a démarche g é n é r a l e e n t r e p r i s e su r l e s l i e u x du s i n i s t r e n ' e n t r a î n e r a pas un p l u s g rand nombre de v i c t i m e s ;

commencer e n s u i t e l e s o p é r a t i o n s s a n t é proprement d i t e s e t en p a r t i c u -l i e r e f f e c t u e r le t r i a g e des b l e s s é s .

Les s e r v i c e s de s a n t é d ' u r g e n c e s ' a t t e n d e n t â ce que l e s s e r v i c e s m u n i c i -paux prennent l e s moyens pour a s s u r e r l a s é c u r i t é de6 é q u i p e s de s a n t é d ' u r g e n c e e t dé t e rminen t c l a i r e m e n t , su r l e s i t e d ' u n s i n i s t r e , l e s zones dange reuses p o t e n t i e l l e s ou r é e l l e s . U s d e v r a i e n t a v o i r d é l i m i t é une zone s é c u r i t a i r e . Tous l e s i n t e r v e n a n t s des s e r v i c e s de s a n t é d ' u r g e n c e a t t e n -d ron t au p o s t e de cotamandement l e s i n d t e s t i o n s du g é r a n t des l i e u x con— cernanc la s é c u r i t é de l ' i n t e r v e n t i o n .

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Une f o i s l e s zones s é c u r i t a i r e s b i en d é f i n i e s , l e s é q u i p e s de s a n t é d ' u r -gence donne ron t l a p r i o r i t é au t r i a g e des b l e s s é s . L ' e x p é r i e n c e nous a montré q u ' i l e s t p r é f é r a b l e d ' e n v i s a g e r deux s c é n a r i o s p o s s i b l e s , qu i ne son t pas mu tue l l emen t e x c l u s i f s :

1 - s o i t l e t r i a g e a v a n t l e t r a n s p o r t des b l e s s é s s u r des b r a n c a r d s - Le t r i a g e s e r a e f f e c t u é a v a n t que l e s b l e s s é s s o i e n t r a s s e m b l é s , donc au p o i n t d ' i m p a c t .

2- s o i t l e t r i a g e a p r è s l e t r a n s p o r t des b l e s s é s s u r des b r a n c a r d s . Les b l e s s é s s e r o n t r a s s e m b l é s dans une a i r e de t r i a g e d é s i g n é e a p r è s c o n -c e r t a t i o n e n t r e l e g é r a n t des l i e u x e t l ' a u t o r i t é méd ica l e a p p r o -p r i é e .

i r S i l e s ' b l e s s é s s o n t t r a n s p o r t é s 6ur dee b r a n c a r d s â une a i r e de t r i a g e d é s i g n é e , c e l l e - c i devra r épondre aux c o n d i t i o n s s u i v a n t e s . E l l e s e r a :

- s é c u r i t a i r e ; - l e p l u s p r è s p o s s i b l e du p o i n t d ' i m p a c t ; - b i e n i d e n t i f i é e ; - c o n f o r t a b l e .

On c o n f è r e aux a m b u l a n c i e r s un r ô l e de p remie r o r d r e l o r s d ' u n s i n i s t r e p u i s q u ' i l e s t t r è s p r o b a b l e q u ' i l s a r r i v e n t a v a n t l e s é q u i p e s m é d i c a l e s s u r l e s l i e u x d ' u n s i n i s t r e . U p remiè re équ ipe d ' a m b u l a n c i e r s a r r i v é e su r l e s l l e u * j de que t o u t a u t r e i n t e r v e n a n t q u ' o n p o u r r a i t q u a l i f i e r de p r e -mie r " r é p o n d a n t " , d o i t r é s i s t e r à l a t e n t a t i o n de s t a b i l i s e r e t de t r a n s -p o r t e r un ou deux b l e s s é s s a n s s ' o c c u p e r des a u t r e s v i c t i m e s . La p r e m i è r e é q u i p e d ' a m b u l a n c i e r s , t o u t en r e s p e c t a n t l e s p r i o r i t é s d é j à énumérées , AMORCERA LE TRIAGE DES BLESSES ET COMMENCERA À FAIRE TRANSPORTER DES VICTI-MES. CE N'EST QU'A L'ARRIVEE.DE LA PREMIERE ÊQÛÏPË~MEDICAL, ET SUR ORDRE DU CHEF TRIEUR, QUE CETTE PREMIERE EQUIPE AMBULANCIÈRE REINTEGRERA LES EQUIPES DE TRANSPORT.

La deuxième é q u i p e a m b u l a n c i è r e , e t l e s s u i v a n t e s , q u i a r r i v e r o n t avan t que l e s s o i n s s o i e n t d é f i n i t i v e m e n t o r g a n i s é s s u r l e s l i e u x du s i n i s t r e , p r e n -d r o n t deux b l e s s é s c l a s s é s dans l a c a t é g o r i e des " r o u g e s " pa r l a p r emiè re é q u i p e a m b u l a n c i è r e , l e s s t a b i l i s e r o n t s e l o n l e s méthodes de base r econnues e t l e s t r a n s p o r t e r o n t au c e n t r e h o s p i t a l i e r r e c e v e u r d é s i g n é .

Des a i r e s de rassemblement des b l e s s é s , de s t a b i l i s a t i o n e t d ' é v a c u a t i o n s e r o n t d é t e r m i n é e s â l a s u i t e d ' u n e c o n c e r t a t i o n e n t r e l e chef- t r i e u r e t l e g é r a n t des l i e u x .

S i l e s moyens de t r a n s p o r t s e r v a n t à l ' é v a c u a t i o n des b l e s s é s son t s u f f i -s a n t s , chaque b l e s s é devra r e c e v o i r des s o i n s de s t a b i l i s a t i o n de b a s e :

assurer la perméabilité des voies aériennes et installer un collier cervical ;

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a d m i n i s t r e r de l ' o x y g è n e ;

c o n t r ô l e r l e s hémor rag i e s e x t e r n e s ;

- a s s u j e t t i r l e b l e s s é s u r un b r a n c a r d ou une p lanche d o r s a l e longue l o r s q u e r e q u i s ;

t r a n s p o r t e r dans l a p o s i t i o n a p p r o p r i é e .

Sans r e t a r d e r l e t r a n s p o r t des a u t r e s b l e s s é s , on e f f e c t u e r a l'ABCDE de l a phase de r é a n i m a t i o n de l'ATLS (Advanced Trauma L i f e S u p p o r t ) , l o r s q u e i n d i q u é , pour des c a s c h o i s i s s e l o n l a d é c i s i o n de l ' a u t o r i t é m e d i c a l e .

Si l ' é v a c u a t i o n e s t r e t a r d é e â c a u s e du manque de r e s s o u r c e s , on « « " t u e r a une s t a b i l i s a t i o n de base pour t o u s , e t une s t a b i l i s a t i o n avancee (ABCDE).

La c o o r d i n a t i o n de l ' é v a c u a t i o n s e r a a s s u r é e pa r un médecin a u t a n t V»® p o s s i b l e , de f açon â d é s i g n e r l e s " n o i r s " v i v a n t s . Le r e s p o n s a b l e de 1 e v a c u a t l o n d é s i g n é par l e chef t r i e u r s e r a p r i o r i t a i r e m e n t dans 1 o r d r e .

un médecin . l a r e s s o u r c e p a r a m é d i c a l e l a p l u s c o m p é t e n t e .

Le r ô l e du p e r s o n n e l méd ica l dans l ' é v a c u a t i o n des b l e s s é s des l i e u x d ' u n s i n i s t r e s e r a :

d ' i d e n t i f i e r l e s b l e s s é s p r i o r i t a i r e s ;

- de d é s i g n e r au b e s o i n l e c e n t r e h o s p i t a l i e r r e c e v e u r ou l e type de c e n t r e h o s p i t a l i e r r e c e v e u r s e l o n l ' é t a t du b l e s s é :

l a p r i o r i t é de l ' é v a c u a t i o n e t l a d e s t i n a t i o n v e r s un c e n t r e h o s p i t a l i e r s e r a d ' a b o r d d é t e r m i n é e pa r l ' a v i s m é d i c a l , aux l i e u x de l ' é v a c u a t i o n e t , s i c e l u i - c i n ' e s t pas donné, pa r l a c e n t r a l e de c o o r d i n a t i o n s a n t é ;

- I l n ' a p p a r t i e n t pas aux s e r v i c e s s a n t é d ' u r g e n c e de d r e s s e r l a l i s t e des s i n i s t r é s e t de l e u r d e s t i n a t i o n . C e t t e r e s p o n s a b i l i t é incombe au s e r v i c e m u n i c i p a l d é s i g n é .

La séquence de l ' é v a c u a t i o n d e s b l e s s é s dev ra t e n i r compte de l a b l e s s u r e s . I l y a u r a une c i r c u l a t i o n dense dans ces l i e u x . U s e r v i de s a n t é d ' u r g e n c e s ' a t t e n d e n t donc â ce que l e s s e r v i c e s municipaux

a s s u r e n t un c o n t r ô l e p a r f a i t , r i g o u r e u x e t e f f i c a c e de l a c i r c u l a t i o n sur l e s l i e u x " de f açon â f a v o r i s e r l e t r a v a i l des é q u i p e s de s a n t é d ' u r g e n c e .

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La f i n des o p é r a t i o n s s a n t é , 6ur l e s l i e u x d ' u n s i n i s t r e s e r a d é t e r m i n é e p a r l e chef t r i e u r s e l o n l e s i n f o r m a t i o n s f o u r n i e s pa r l e g é r a n t des l i e u x -Le chef t r i e u r v e r r a a l o r s à :

t r a n s m e t t r e l ' a v i s aux r e s s o u r c e s s a n t é I m p l i q u é e s ;

- a s s u r e r l e r e t o u r des r e s s o u r c e s humaines e t m a t é r i e l l e s ;

- 6 ' a s s u r e r q u ' u n e é v a l u a t i o n p r é c o c e de6 o p é r a t i o n s s a n t é se f a s s e ;

p r é v e n i r l e s d é s o r d r e s p s y c h o l o g i q u e s chez l e s I n t e r v e n a n t s s a n t é ;

r é d i g e r un r a p p o r t des o p é r a t i o n s s a n t é a u x q u e l s i l a p a r t i c i p é ;

- r e c o u r i r au s e r v i c e de s a n t é communautaire s i n é c e s s a i r e , â n ' i m p o r t e q u e l moment du dé rou lemen t des o p é r a t i o n s .

L'ÉTIQUETTE DE TRIAGE

Le m i n i s t è r e de l a San té e t des S e r v i c e s s o c i a u x a c r é é une é t i q u e t t e de t r i a g e qu i s e r a u t i l i s é e au Québec.

L ' é t i q u e t t e e s t composée, o u t r e l a p a r t i e b l a n c h e , d ' u n e p a r t i e n o i r e , d ' u n e r o u g e , d ' u n e j aune e t d ' u n e v e r t e , c e s t r o i s d e r n i è r e s s o n t d é t a c h a -b l e s . E l l e d o i t ê t r e u t i l i s é e s e l o n l e s r è g l e s d é c r i t e s dans l e document : I n t e r v e n t i o n a u p r è s des b l e s s é s l o r s d ' u n s i n i s t r e compor tan t de nombreuses v i c t i m e s •

I l e s t I m p o r t a n t que l a zone de rassemblement des b l e s s é s s o i t d é l i m i t é e au moyen de c o r d e s , de panneaux ou de t o i l e s de d i f f é r e n t e s c o u l e u r s a f i n d ' i d e n t i f i e r l e s a i r e s où s e r o n t r e g r o u p é s l e 6 b l e s s é s c l a s s i f l é s " r o u g e s " , " J a u n e s " , " v e r t s " e t " n o i r s " en a t t e n d a n t d ' ê t r e évacués -

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LES RÈGLES D'INTERVENTION SUR LES LIEUX D UN SINISTRE

DES LIEUX

V Oui

ÉVACUATION VERS UN CENTRE HOSPITALIER

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INTERVENTION AUPRÈS BLESSÉS LORS D'UN SINISTRE

COMPORTANT DE NOMBREUSES VICTIMES

Québec o a

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INTERVENTION AUPRÈS DES BLESSES

LORS D'UN SINISTRE COMPORTANT

DE NOMBREUSES VICTIMES*

ONT COLLABORE DIRECTEMENT À CE DOCUMENT:

DR PIERRE FRECHETTE DR MATHIAS KALINA DR RENAUD LEROUX DR RAYMOND LETOURNEAU DR WAYNE SMITH M. ROGER FLASCHNER

NOVEMBRE 1987

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2

Les é t a p e s d ' i n t e r v e n t i o n s o n t l e s s u i v a n t e s :

A) Le s a u v e t a g e

B) Le p remie r t r i a g e

C) La s t a b i l i s a t i o n

D) Les t r i a g e s s u b s é q u e n t s

E) Le t r a n s p o r t

A) SAUVETAGE

Le bu t de l ' o p é r a t i o n e s t de m e t t r e l e s b l e s s é s en s é c u r i t é

( s i n é c e s s a i r e ) e t de l e s amener à l a zone de t r i a g e .

C e t t e o p é r a t i o n r e l è v e du s e r v i c e de s a u v e t a g e m u n i c i p a l e t

non des s e r v i c e s de s an t é*

B) PREMIER TRIAGE

Le p remie r t r i a g e r e l è v e des s e r v i c e s de s a n t é .

Les p r i n c i p e s de t r i a g e d o i v e n t ê t r e e n s e i g n é s à t o u s l e s

n iveaux d ' i n t e r v e n a n t s .

Les i n t e r v e n a n t s de l a s a n t é d o i v e n t t r a v a i l l e r dans un

e n d r o i t s é c u r i t a i r e .

BUT: E t a b l i r l e s p r i o r i t é s a f i n de s t a b i l i s e r e t de t r a n s

p o r t e r l e s b l e s s é s l e p l u s rap idement p o s s i b l e .

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ÉTIQUETTE DE TRIAGE: Document s e r v a n t â Ind ique r l e s p r i o r i t é s

à o b s e r v e r dans l a s t a b i l i s a t i o n e t l e t r a n s p o r t des b l e s s é s ,

i l s e r t a u s s i â c o n s i g n e r un minimum de rense ignements

p e r t i n e n t s s u r l ' é t a t des b l e s s é s e t l e s s o i n s qui l e u r f u r e n t

d i s p e n s é s s u r l e s l i e u x , du s i n i s t r e e t pendant l eu r t r a n s p o r t .

LE CODE DE COULEURS UTILISE SIGNIFIE:

ROUGE - Personne en dange r de mort mais ayan t des chances

r a i s o n n a b l e s de s u r v i v r e .

JAUNE - B le s sé pouvant t o l é r e r une a t t e n t e minimale avant d ' ê t r e

évacué e t s ans m e t t r e sa v i e en danger immédiat .

VERT - B le s sé su r p ied pouvant t o l é r e r une a t t e n t e mêmé p r o l o n -

gée 6 e l o n . l e s r e s s o u r c e s d i s p o n i b l e s .

NOIR - Personne décédée ou n ' a y a n t aucune chance de s u r v i v r e .

MÉTHODOLOGIE: O n d o i t é v a l u e r l e s v i c t i m e s en commençant pa r

c e l l e s qui son t l e s p l u s p r è s du l i e u d ' a r r i v é e à l ' a i r e de

t r i a g e .

Le p remier t r i a g e c o n s i s t e à m e t t r e l e s é t i q u e t t e s en f o n c t i o n

de l a c o u l e u r c h o i s i e s a n s y i n s c r i r e de n o t e s .

On peut e n l e v e r l e s d é b r i s de l a bouche des v i c t i m e s , p l a c e r l e

cou en bonne p o s i t i o n pour f a c i l i t e r l a r e s p i r a t i o n . On peut

également f a i r e a p p l i q u e r un pansement compress i f ( s i p o s s i b l e )

s ' i l y a sa ignement i m p o r t a n t .

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REGLES *

L ' i d e n t i f i c a t i o n d e s " v e r t s " p e u t s e f a i r e à l ' a i d e du commandement s u i v a n t : "Ceux q u i peuven t m a r c h e r , a l l e z à l ' e n d r o i t X" . I l e s t i m p o r t a n t de l e s o r i e n t e r e t d ' a s s i g n e r une p e r s o n n e en c h a r g e d e s " v e r t s " d a n s l ' a i r e de r a s semb lemen t d e s b l e s s é s *

NON OUI

ROUGE JAUNE

METHODE Réan ima t ion c a r d i o r e s p i -r a t o i r e

V é r i f i e r s i l e r e t o u r c a p i l -l a i r e se f a i t en deux s e c o n -des ou p r e n d r e l e p o u l s r a d i a l

V é r i f i e r au moyen de q u e s -t i o n s s i m p l e s s i l a p e r s o n n e répond adéqua -tement •

N . B . : Un b l e s s e p o u r r a ê t r e é t i q u e t t e " n o i r " , q u e l l e que s o i t l a r è g l e o b s e r v é e , s i un médecin j u g e q u ' i l n ' a aucune chance de s u r v i v r e .

* Référence: Hoag Memorial H o s p i t a l P r e s b y t e r i a n , START (Simple Tr iage and Rapid Treatment) , 1984, C a l i f o r n i e .

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c ) STABILISATION

Ensemble des s o i n s p r o d i g u é s aux v i c t i m e s su r l e s l i e u x du s i n i s t r e ,

a v a n t q u ' e l l e s ne s o i e n t é v a c u é e s . Le deg ré de s t a b i l i s a t i o n sur l e s

l i e u x s e r a d i c t é par l e s c a s à t r a i t e r , l e s r e s s o u r c e s su r p l a c e , l e s

r e s s o u r c e s de t r a n s p o r t , l a d i s p o n i b i l i t é des c e n t r e s h o s p i t a l i e r s e t l e s

a u t r e s r e s s o u r c e s . En p l u s des équipements généraux suggé ré s on devra p révo i r des é q u i p e -

ments s p é c i f i q u e s en f o n c t i o n d e s r i s q u e s i d e n t i f i é s dans l e m i l i e u .

Au c o u r s du premier t r i a g e l a r é d a c t i o n de n o t e s c l i n i q u e s ne d o i t pas

r e t a r d e r l ' é v a c u a t i o n des b l e s s é s . Cependant l a r é d a c t i o n de ces n o t e s

e s t o b l i g a t o i r e l o r s de l a s t a b i l i s a t i o n des b l e s s é s .

NIVEAUX INTERVENANTS SOINS SELON LES APTITUDES

EQUIPEMENTS

1 Toutes Personnes | Soins pouvant ê t r e p r o d i g u é s en t o u t e s c i r c o n s t a n c e s e t b a s é s s u r l e s p r i n c i p e s de p r emie r s s o i n s )

- S ' a s s u r e r que l e s v o i e s r e s p i r a t o i r e s s o n t dégagées

- Donner l a r e s p i r a t i o n bouche à bouche ou bouche à masque

- Appl iquer d e s com-p r e s s e s su r t o u t s a i -gnement a c t i f

Assure r l a p r o t e c t i o n c e r v i c a l e

- I n s t a l l e r un suppor t de base pour l e s f r a c t u r e s

- Donner l e suppor t p s y c h o l o g i q u e

- Masques v e n t i l a t i o n bouche à bouche

- Pansements

- C o l l e t s

- A t t e l l e s

11 P réposé s d ' ambulance PLUS

- A s s i s t e r l a v e n t i l a -t i o n

- V o i r à l ' i d e n t i f i c a -t i o n

- Voi r à l a s t a b i l i s a -t i o n phys ique

- Voir à l a s t a b i l i s a -t i o n de f r a c t u r e s

- Ballon-masque - o 2

- E t i q u e t t e s de t r i a g e

- Planches d o r s a l e s - Kendrick e x t r i c a t i o n

dev ice (K .E .D. ) C i v i è r e s ou b r a n c a r d s

- Appa re i l s de t r a c t i o n

1

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NIVEAUX INTERVENANTS SOINS SELON LES EQUIPEMENTS NIVEAUX APTITUDES

111 I n f i r m i è r e s / I n f i r m i e r s PLUS

- T r a i t e r l e choc - S o l u t é s e t a i g u i l l e s

IV Médecins PLUS

- Ouvr i r l e s v o i e s - N é c e s s a i r e s à i n t u b a -a é r i e n n e s t i o n e t à c r i c o -

thy réo tomie

- C o n t r ô l e r l e choc - P a n t a l o n s a n t i c h o c - N é c e s s a i r e s à c a t h é -

té r i s rae des v e i n e s c e n t r a l e s

- T r a i t e r l e s c a r d i a - - Moniteur d é f i b r i l l a -ques t e u r

- T r a i t e r l e pneumotho- - A i g u i l l e s r a x - Tubes

- Valves de Heimlich

- Amorcer un t r a i t e m e n t - Tubes n a s o g a s t r i q u e s d é f i n i t i f - Sondes u r i n a i r e s

- N é c e s s a i r e s à s u t u r e - Médicaments de base

des c a t é g o r i e s : - r é a n i m a t i o n c a r d i o -

r e s p i r a t o i r e - s é d a t i f s , a n a l g é s i -

ques - a n t i c o n v u l s i v a n t s

V C h i r u r g i e n s PLUS

- C h i r u r g i e - Suppose une i n f r a s -- C h i r u r g i e t r u c t u r e d ' h ô p i t a l d 1 u r g e n c e

N . B . : Les s o i n s s e l o n l e s a p t i t u d e s e t l e s équ ipements s u g g é r é s pou r ron t ê t r e m o d i f i é s s e l o n l e s p a r t i c u l a r i t é s l o c a l e s e t l a l é g i s l a -l a t l o n p r o v i n c i a l e .

D) TRIAGES SUBSEQUENTS

Le t r i a g e e s t une o p é r a t i o n dynamique. Toute i n t e r v e n t i o n f a i t e su r un

b l e s s é d o i t r e m e t t r e en cause l e cho ix de l a c o u l e u r de l ' é t i q u e t t e .

Que l ' o n a i t ou non s t a b i l i s é c e r t a i n s b l e s s é s , t ous d o i v e n t ê t r e r e t r i é s

p é r i o d i q u e m e n t . C e t t e o p é r a t i o n ne d o i t pas r a l e n t i r l ' é v a c u a t i o n des

b l e s s é s .

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TRANSPORT

Le t r a n s p o r t d e s b l e s s é s d o i t ê t r e f a i t d a n s l ' o r d r e s u i v a n t :

- ROUGES En u t i l i s a n t un t r a n s p o r t an tou lanc ie r ou

l ' é q u i v a l e n t e t s e l o n l ' o r d r e d é t e r m i n é

p a r l e c h e f t r i e u r .

- JAUNES En u t i l i s a n t un t r a n s p o r t ambu lanc i e r ou

l ' é q u i v a l e n t e t s e l o n l ' o r d r e dé t e rminé

p a r l e che f t r i e u r .

- VERTS Tou t v é h i c u l e a d é q u a t

_ noIRS Les " n o i r s v i v a n t s " d o i v e n t ê t r e évacués p a r

ambulance .

Le t r a n s p o r t d e s c a d a v r e s r e l è v e du c o r o n e r .

On n e d o i t j amais t r a n s p o r t e r un c a d a v r e

d a n s une ambulance.

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L'organisation des soins médicaux 13

Triage, identification et classification des blessés

Lorsqu'on est confronté à un nombre important de blessés et que les ressources médicales sont limitées, il faut recourir à une procédure de sélection des blessés, basée sur la chance de survie. Cette procédure est appelée triage. Elle est nécessaire en cas de désastre, car la plupart des hôpitaux ne peuvent garder en permanence les approvisionnements nécessaires pour faire face à une situation exceptionnelle.

C'est sur le lieu même du désastre qu'il faut décider lesquelles des victimes peuvent attendre, lesquelles doivent être immédiatement évacuées vers un centre de soins et lesquelles n'ont guère de chance de survivre, quelles que soient les mesures appliquées. Cette décision se base sur le résultat que Ton peut espérer des soins administrés, et non sur la gravité de l'état de la victime. En d'autres termes, cette procédure est à l'opposé de celle qui gouverne les décisions en temps normal, qui consiste à s'attacher d'abord et surtout aux cas les plus graves, sans égard au pronostic.

Le triage est un processus continu. Un premier ordre de priorité est établi sur les lieux du sinistre (triage au premier niveau). U n second ordre de priorité (triage au second niveau) est déterminé en dehors de la zone sinistrée ou lors de l'admission à l'hôpital. Un troisième ordre de priorité (triage au troisième niveau) s'établit au sein de l'hôpital et détermine le transfert vers les services de soins.

Triage sur les lieux du désastre

Idéalement, un médecin doit être dépêché dans la zone du désastre, pour procéder à l'examen de toutes les victimes, quelle que soit l'importance de leurs blessures. Ce médecin prendra en charge les opérations de triage. Il doit également participer à l'établissement des documents qui devront accompagner les victimes lors de leur évacua-tion, et s'assurer du maintien des communications avec les hôpitaux qui recevront les blessés. Ces deux aspects sont essentiels et posent des problèmes difficiles dans les premières heures du désastre ; il faut donc leur accorder une grande attention.

La première tâche du médecin consiste à déterminer l'ampleur du désastre, avec l'aide éventuelle d'agents de police locaux. Il doit veiller à l'établissement d'une liaison avec les services d'ambulances et les hôpitaux qui accueilleront les victimes, avec les autorités civiles, la police, les pompiers, la Croix-Rouge, l'armée, la marine, les forces aériennes et toute autre organisation à même de fournir une aide d'urgence.

Ensuite, le médecin doit identifier les victimes qui exigent des soins immédiats et les diriger vers un centre de traitement.

Le traitement sur le lieu de la catastrophe se limite aux mesures élémentaires de maintien des fonctions vitales. Si de nombreuses victimes requièrent ces mesures, ou bien si, prises dans les décombres, elles sont gravement blessées, le médecin responsable du triage doit faire appel à l'assistance d'une unité médicale mobile.

Publication scientifique N° 443

ORGANISATION PANAMÉRICAINE DE LA SANTÉ Bureau panaméricain de la santé. Bureau régional de

f ® O R G A N I S A T I O N MONDIALE DE LA SANTÉ 525 Twenty-Third Street, N.W. Washington, D.C. 20037, U.S.A.

1983

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LA PLACE DES PROFESSIONNELS ET DES ORGANISMES DE SANTÉ

LORS D'UNE URGENCE ENVIRONNEMENTALE

Par

Pierre Lajole, m.d.

, f ] ;

Département de santé communautaire

J Centre hospitalier de l'Université Laval

Novembre 1988

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TABLE DES MATIERES

Page

INTRODUCTION 1

CATEGORIES D ' INTERVENTIONS DE MASSE 2

LES INTERVENTIONS PENDANT LA CRISE 2

LES INTERVENTIONS SUIVANT LA CRISE 2

LES INTERVENTIONS PRECEDANT LA CRISE 3

APPLICATIONS CONCRETES AU QUEBEC 3

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1

I n t r o d u c t i o n

Les d é s a s t r e s n a t u r e l s o n t souven t d e s impac t s i m p o r t a n t s s u r l a s a n t é de l a

p o p u l a t i o n . Les exemples r é c e n t s de l ' é r u p t i o n du Mont S t - H e l e n , du t r e m -

blement de t e r r e de Mexico e t de l a t o r n a d e de Edmonton l e démontren t c l a i -

rement . Ces impac t s s o n t l a p l u p a r t du temps t r è s s é v è r e s e t s ' a c c o m p a g n e n t

de nombreux décès e t de b l e s s é s g r a v e s . Les a c c i d e n t s t e c h n o l o g i q u e s , eux

a u s s i , notamment l e s a c c i d e n t s c h i m i q u e s , peuven t a v o i r a u s s i un i m p a c t

majeur su r l a s a n t é d e s p e r s o n n e s . Le c a s de Ghopal r e p r é s e n t e s a n s d o u t e

une s i t u a t i o n ext rême à c a u s e d e s 2 500 décès e t d e s m i l l i e r s de m a l a d i e s

g r a v e s q u i y s o n t r e l i é s . Dans l a p l u p a r t d e s c a a 9 l e r i s q u e app réhendé

pour l a s a n t é p u b l i q u e r e s t e t r è s g rand nôme s i , l e p l u s souvent» l e s h é c a -

tombes s o n t é v i t é e s . Le c a s de M i s s i s s a u g a r e p r é s e n t e s a n s d o u t e un exemple

f r a p p a n t ô ce t i t r e .

Uans de t e l l e s c a t a s t r o p h e s , l a l i s t e des i n t e r v e n a n t s s a n t é i m p l i q u é s e s t

a s sez longue :

- dépa r t emen t s d ' u r g e n c e d e s h ô p i t a u x ;

- p e r s o n n e l i n f i r m i e r e t médec ins d ' u r g e n c e ;

- paramédicaux e t a m b u l a n c i e r s ;

- s e c o u r i s t e s c i v i l s ;

- médecins e t p e r s o n n e l i n f i r m i e r d ' e n t r e p r i s e s ;

- dépar tements e t p r o f e s s i o n n e l s de l a s a n t é p u b l i q u e ;

- médecins de c a b i n e t s p r i v é s ;

s p é c i a l i s t e s i n t r a - h o a p i t a l i e r s ;

a u t r e s .

La m a j o r i t é de c e s p r o f e s s i o n n e l s e t de c e s o rgan i smes s o n t m o b i l i s é s m a s s i -

vement l o r n de t e l l e s s i t u a t i o n s . Ceux-c i peuvent ê t r e r e g r o u p é s sous deux

g randes c a t é g o r i e s , s o i t c e l l e de l a d i s p e n s a t i o n d e s s o i n s , s o i t c e l l e de

l ' o r g a n i s a t i o n des programmes- de s u r v e i l l a n c e e t de p r é v e n t i o n au n iveau de

l a p o p u l a t i o n t o u c h é e . La p r e m i è r e c a t é g o r i e co r r e spond g loba lement à l a

médecine de c a t a s t r o p h e t r a d i t i o n n e l l e , l a seconde à l a médecine communau-

L j i r e ou encore à la r .anté p u b l i q u e .

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2

C a t é g o r i e s d ' i n t e r v e n t i o n s de masse

Lor s d ' u n e u rgence grave ou d ' u n s i n i s t r e , l e s i n t e r v e n t i o n s des organismes

e t d e s p r o f e s s i o n n e l s de l a s a n t é peuvent ê t r e d i v i s é e s en t r o i s c l a s s e s

s e l o n q u ' e l l e s son t f a i t e s p e n d e n t , a p r è s ou avan t l a c r i s e ( t e b l e a u 1 ) .

Lors d ' u n e s i t u a t i o n u r g e n t e comme c e l l e de Bhopa l , pa r exemple, l a p l a c e

d e s i n t e r v e n a n t s s a n t é pendan t la c r i s e e s t é v i d e n t e :

- p r e m i e r s s e c o u r s e t p remie r s s o i n s ;

- d é c o n t a m i n a t i o n , t r i a g e , s t a b i l i s a t i o n , t r a n s p o r t ;

- t r a i t e m e n t médica l s p é c i a l i s é e t s u r s p é c i a l i s é en m i l i e u h o s p i t a l i e r ;

- s u r v e i l l a n c e médica le des p e r s o n n e s e x p o s é e s ;

- s u p p o r t p s y c h o - s o c i a l des i n d i v i d u s e t des f a m i l l e s ;

- i n f o r m a t i o n des i n d i v i d u s e t du p u b l i c ;

- é v a l u a t i o n du r i s q u e pour l a p o p u l a t i o n ;

- p a r t i c i p a t i o n à l ' é v a c u a t i o n de l a p o p u l a t i o n .

Ce s o n t l â a u t a n t de t â c h e s u r g e n t e s qu i r e v ê t e n t un c a r a c t è r e ne t t emen t

p r i o r i t a i r e e t qu i m o b i l i s e n t t o u t e s l e s é n e r g i e s pendant l e s p remiè res heu -

r e s e t souven t l e s p r e m i e r s j o u r s .

Après l a c r i o e , d ' a u t r e s i n t e r v e n t i o n s s o n t f a i t e s p a r l e s p r o f e s s i o n n e l s e t

l e s o r g a n i s m e s de s a n t é . Le s u i v i méd ica l des malades par l e s équ ipes de

s u i n s c a t encore i m p o r t a n t . Cependan t , dans lù pha3C p o s t - s c c i d e n t , l e s

s e r v i c e s de s a n t é p u b l i q u e p r e n n e n t une p l a c e de p l u s en p l u s i m p o r t a n t e .

En e f f e t , immédiatement a p r è s l a s i t u a t i o n a i g u ë , i l e x i s t e souvent une

d é s o r g a n i s a t i o n i m p o r t a n t e des s e r v i c e s p u b l i c s u s u e l s : a l i m e n t a t i o n en eau

p o t a b l e , égoOts s a n i t a i r e s , é l e c t r i c i t é , t r a n s p o r t , n o u r r i t u r e , a u t r e s . La

p o p u l a t i o n e s t enco re sous l e choc e t de m u l t i p l e s r i s q u e s son t donc p r é -

s e n t s . Les i n t e r v e n t i o n s p r o p r e s à c e t t e p é r i o d e s o n t l e s s u i v a n t e s :

- i d e n t i f i c a t i o n d é t a i l l é e de l a p o p u l a t i o n t ouchée e t des groupes exposés ;

- é v a l u a t i o n des b e s o i n s des s i n i s t r é s e t d e s é v a c u é s ;

- s u r v e i l l a n c e des r i s q u e s d ' é p i d é m i e ( i n t o x i c a t i o n s ch imiques , ma l ad i e s i n f e c t i e u s e s )

- p r o g r a m m e s d ' a i d e 'A l a r é c u p é r a t i o n p s y c h o l o g i q u e e t s o c i a l e ;

_ e v a l u a t i o n g l o b a l ' : d e s o p é r a t i o n s e t de l ' o r g n i v i n n U o n d e s s e r v i c e s de

s . i n t é ;

^uiu cpidOfTuolcyiquc ù plus lor.g terrau.

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3

Lors d ' u n e s i t u a t i o n a i g u ë , l e s i n t e r v e n a n t s s a n t é , q u ' i l s s o i e n t du s e c t e u r

eu r a t i f ou du s e c t e u r p r é v e n t i f s o n t c a r r é m e n t en p remiè re l i g n e . I l s

j o u e n t un r ô l e d é t e r m i n a n t pa r r a p p o r t à l ' é v o l u t i o n de l a s i t u a t i o n . Par

exemple , une d i s p e n s a t i o n r a p i d e d e s p r e m i e r s s o i n s s u r l e s i t e e t un t r i a g e

e f f i c a c e des b l e s s é s aura s a n s d o u t e un impact d é t e r m i n a n t su r l a s u r v i e de

p l u s i e u r s b l e s s é s e t ma lades . Oe l a même m a n i è r e , une é v a l u a t i o n c o r r e c t e

du r i s q u e pour l a s a n t é au n i v e a u de l a p o p u l a t i o n e t l a mise en p l a c e de

mesures p r é v e n t i v e s comme l ' é v a c u a t i o n , l e c o n f i n e m e n t e t c e r t a i n e s mesures

de p r o t e c t i o n p e r s o n n e l l e m i n i m i s e r o n t l ' i m p a c t de c e s a c c i d e n t s au n i v e a u

de l ' e n s e m b l e de l a p o p u l a t i o n .

Avant la crise» l e s o rgan i smes e t l e s p r o f e s s i o n n e l s de l a s a n t é on t a u s s i

un r ô l e i m p o r t a n t à j o u e r . Tout d ' a b o r d » compte t e n u du c a r a c t è r e i n d i s p e n -

s a b l e do l e u r s s e r v i c e s l o r s d ' u n a c c i d e n t i m p l i q u a n t p l u s i e u r s b l e s s é s e t

malades r é e l s ou p o t e n t i e l s » c e u x - c i d o i v e n t ê t r e p r ê t s à i n t e r v e n i r rapide* ment e t e f f i c a c e m e n t . Au s e i n de l e u r o r g a n i s a t i o n r e s p e c t i v e » i l s d o i v e n t

donc b â t i r l e u r p r o p r e p l a n d ' u r g e n c e pour ê t r e a p t e ô f q i r e f a c e è des

d é s a s t r e s e x t e r n e s . Leur p l a n d ' u r g e n c e d o i t » de p lus» s ' i n t é g r e r aux p l a n s

d ' u r g e n c e municipaux ou e n c o r e r é g i o n a u x . Les deux s e c t e u r s complémenta i -

r e s , s o i t l e c u r a t i f e t l e p r é v e n t i f » d o i v e n t p a r t i c i p e r à c e t e x e r c i c e de

p l a n i f i c a t i o n de f açon i n t é g r é e ( f i g u r e 1 ) .

Des a c t i v i t é s de f o r m a t i o n s o n t a u s s i i n d i s p e n s a b l e s pour l e s p r o f e s s i o n n e l s

i m p l i q u é s dans l e s mesures d ' u r g e n c e : m é d e c i n s , i n f i r r a i e r s ( è r e s ) e t a u t r e s

p r o f e s s i o n n e l s * Un e n t r a î n e m e n t p r a t i q u e d o i t a u s s i ê t r e prévu è l ' a i d e de

s i m u l a t i o n s * F ina lement» i l e s t i m p o r t a n t que l e s i n t e r v e n a n t s s a n t é p a r t i -

c i p e n t à l ' é t u d e de l a v u l n é r a b i l i t é de l e u r t e r r i t o i r e : i d e n t i f i c a t i o n des

r i s q u e s s p é c i f i q u e s , des p o i n t s c h a u d s , des r e s s o u r c e s d i s p o n i b l e s . C ' e s t

en e f f e t l à un bon moyen de s e p r é p a r e r d a v a n t a g e à f a i r e f ace aux s i t u a -

t i o n s l e s p l u s p r o b a b l e s o t a u 9 s i de f a v o r i s e r l a mise en p l a c e de mesures

de p r é v e n t i o n à l a s o u r c e .

A p p l i c a t i o n s c o n c r è t e s ou Québec

H e u r e u s e m e n t , j u s q u ' à m a i n t e n a n t au Q u é b e c , i l n ' y a p a s eu d é s a s t r e s

j t î i j r s d ' r j r i r j i n c t<?ci i i i : j ' togic ;uc t e l s q u e coux t ic l l h o p a l c l . même du M i r r i i ^

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s a u g a . Cependant , i l y a eu d e s a c c i d e n t s ch imiques p l u s mineurs , i m p l i -

quan t du c h l o r e , des BPC, du s t r y r è n e e t a u t r e s p r o d u i t s . I l y a - e u p l u -

s i e u r s a c c i d e n t s é c o l o g i q u e s ou envi ronnementaux i m p o r t a n t s qu i i n d i q u e n t

que l e Québec n ' e s t p a s v ra iment à l ' a b r i de t e l l e s s i t u a t i o n s .

I l y a deux t y p e s d ' a c c i d e n t s p o s s i b l e s i m p l i q u a n t des s u b s t a n c e s ch imiques

qu i peuven t a v o i r un impact ma j eu r s u r l a santé d e s t r a v a i l l e u r s e t de l a

popula t ion générale, les accidents dans les établiBBireents industriels e t l e s accidents reliés au transport de matières dangereuses. Dans l e s deux

c a s , c e s a c c i d e n t s peuven t Ê t r e accompagnés de déversement ou e n c o r e de

f u i t e de p r o d u i t s t o x i q u e s e t a u s s i d ' i n c e n d i e e t d ' e x p l o s i o n . Dans l e s

deux c a s , l e s p r o p r i é t a i r e s de l ' e n t r e p r i s e e t l e t r a n s p o r t e u r on t un r ô l e

ma j eu r ô j o u e r pour l i m i t e r l e s d é g â t s en s i t u a t i o n d ' u r g e n c e . C ' e s t p a r t i -

c u l i è r e m e n t v r a i dans d e s é t a b l i s s e m e n t s i n d u s t r i e l s à r i s q u e é l e v é : i n d u s -

t r i e c h i m i q u e e t a u t r e s i n d u s t r i e s m a n u f a c t u r i è r e s l o u r d e s . T o u t e f o i s ,

l o r s q u e l ' a c c i d e n t déborde de f a ç o n é v i d e n t e l e s l i m i t e s de l a p r o p r i é t é ou

de l ' e n t r e p r i s e c o n c e r n é e e t touche l a p o p u l a t i o n , l e s s e r v i c e s p u b l i c s ,

i n c l u a n t ceux de l a s a n t é , d o i v e n t ê t r e , i m p l i q u é s . I c i au Québec, l e s p r i n -

c i p a u x s e r v i c e s de s a n t é c o n c e r n é s son t l e s s e r v i c e s de s a n t é d ' e n t r e p r i s e ,

l e s d é p a r t e m e n t s d ' u r g e n c e , l e s c e n t r e s r é g i o n a u x de c o o r d i n a t i o n des u r g e n -

c e s , l e s d é p a r t e m e n t s de s a n t é communauta i re , l e s c e n t r e s locaux de s e r v i c e s

communauta i res , l e s s e r v i c e s médicaux p r i v é s .

l o r s de t e l l e s s i t u a t i o n s d ' u r g e n c e , l e s r e s p o n s a b i l i t é s des p r o f e s s i o n n e l s

e t der, o rgan i smes de s a n t é au Québec comme a i l l e u r s peuvent ê t r e c l a s s i f i é e - j

de l a f a çon s u i v a n t e :

1) p l a n i f i c a t i o n , o r g a n i s a t i o n e t g e s t i o n d e s s e r v i c e s d ' u r g e n c e a u t a n t su r l e s l i e u x q u ' e n m i l i e u h o s p i t a l i e r , c e c i pour l e s s e r v i c e s c u r a t i f s e t pour l e s s e r v i c e s p r é v e n t i f s ;

2) p r e s t a t i o n des s o i n s a p p r o p r i é s aux malades e t aux b l e s s é s ;

3) e x p e r t i s e - c o n s e i l a u p r è s des r e s p o n s a b l e s gouvernementaux e t des a u t r e s i n t e r v e n a n t s ;

U) s u r v e i l l a n c e do l a p o p u l a t i o n ;

j ) i n f o r m a t i o n dua i n d i v i d u s e t du p u b l i c on y o n r t r a l .

1] s ' a g i t lit d ' »j:i i7i.li! -jom;> 1 ùn:er,l:t i iv in'iiV)ou:;j!Ur.* q»ii 0 oi l -j • ii.tt t'-jr or au*

jjïhï/S Ou p r o i c c u o n c i v i l : , purUc*! 1 :«-i-(îiih?hl iuvc:»u l u j n i c i p u j .

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i •

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T A B L E A U 1

RESPONSABILITES PROPRES AU SECTEUR SANTE

LORS D'UNE SITUATION D'URGENCE (ACCIDENT CHIMIQUE)

Avant l'accident

- é t u d e de l a v u l n é r a b i l i t é du t e r r i t o i r e ;

- p l a n i f i c a t i o n e t o r g a n i s a t i o n des mesures d ' u r g e n c e ;

- f o r m a t i o n du p e r s o n n e l ;

- e n t r a î n e m e n t à l ' a i d e de s i m u l a t i o n s ;

- é v a l u a t i o n e t r é v i s i o n p é r i o d i q u e du p l a n d ' u r g e n c e .

Pendant l'accident

- p r e m i e r s s e c o u r s e t p r e m i e r s s o i n s ;

- t r i a g e , d é c o n t a m i n a t i o n , s t a b i l i s a t i o n , t r a n s p o r t ;

- t r a i t e m e n t méd ica l s p é c i a l i s é ;

- s u r v e i l l a n c e méd ica l e des p e r s o n n e s e x p o s é e s ;

- programmes de p r é v e n t i o n e t de p r o t e c t i o n p e r s o n n e l l e ;

- é v a l u a t i o n du r i s q u e pour l a p o p u l a t i o n ;

- p a r t i c i p a t i o n ô l ' é v a c u a t i o n de l a p o p u l a t i o n , s ' i l y a l i e u ;

- suppor t p 9 y c h o - s o c i o l des i n d i v i d u s e t des f e m i l l o s ;

- i n f o r m a t i o n en m a t i è r e de s a n t é .

Après l ' a c c i d e n t

- i d e n t i f i c a t i o n de l a p o p u l a t i o n e t des g roupes e x p o s é s ;

- é v a l u a t i o n des b e s o i n s ;

- s u r v e i l l a n c e de3 r i s q u e s d ' é p i d é m i e ;

t é v a l u a t i o n g l o b a l e de l ' o r g a n i s a t i o n des s e r v i c e s de s a n t é ;

- s u i v i é p i d é m i o l o g i q u i ï , s ' i l y a l i e u .

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ORGANISATION DES MESURES D'URGENCE LIGNES DE COMMUNICATIONS

• i r u w ' . M f n ^ t ^ î U ' J . ' . T

M : n i i i e r « d * la S«ntft ei

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A I D E - M E M O I R E

ACTIVITES DU PROFESSIONNEL EN SANTE PUBLIQUE

LORS D'UNE SITUATION D'URGENCE ENVIRONNEMENTALE

Réception de l'appel

C o l l e c t e d ' i n f o r m a t i o n s p r é l i m i n a i r e s

Recommandations immédiates

Demandes d ' i n f o r m a t i o n s s u p p l é m e n t a i r e s , s ' i l y a l i e u

Appel CAP e t CTQ ( s i non a p p e l é )

I n f o r m a t i o n r é s e a u s a n t é ( m . d . , DSC, CLSC, a u t r e s )

Visite des lieux

C o n t a c t avec l e g é r a n t du s i t e

C o n t a c t avec l e r e s p o n s a b l e du t r i a g e ( s ' i l y a l i e u )

O b s e r v a t i o n e t documenta t ion du s i t e

Cueillette des données environnementales

C i r c o n s t a n c e s de l ' a c c i d e n t

L i e u x : t o p o g r a p h i e , d i s t a n c e s , s o u r c e s d ' e a u , c a r a c t é r i s t i q u e s

S u b s t a n c e ( s ) en cause

U u a n t i t é s d é v e r s é e s

Degré de c o n t a m i n a t i o n du m i l i e u : e a u , a i r , s o l

C o n c e n t r a t i o n s r e t r o u v é e s ou p r é v i s i b l e s

C o n d i t i o n s m é t é o r o l o g i q u e s

Cueillette des données sur la population

Nombre de pe r sonnes malades ou b l e s s é e s

Nombre de pe r sonnes exposées

Croupes à r i s q u e s : e c o l e s , h ô p i t a u x , c e n t r e s d ' a c c u e i l , t r a v a i l l e u r

L o c a l i s a t i o n de l a p o p u l a t i o n

S e r v i c e s médicaux d i s p o n i b l e s

E t a t d ' a n x i é t é de l a p o p u l a t i o n

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5 . C u e i l l e t t e de données t o x i c o l o g i q u e s

- Accéder aux s o u r c e s s u i v a n t e s :

CANUTEC (1-613-992-4624)

Guide des déversements des p r o d u i t s dangereux (Environnement Canada) E n v i r o g u i d e (Environnement Canada)

Cen t re de t o x i c o l o g i e du Québec (418-654-2254)

Cen t r e a n t i p o i s o n du Québec (1-800-463-5060)

Cen t re canad ien d ' h y g i è n e e t de s é c u r i t é au t r a v a i l (1 -800-963-8276) CSST (418-643-3648)

- Normes en v igueur

- P r i n c i p a u x e f f e t s en r a p p o r t avec l e s c o n c e n t r a t i o n s

- Mesures de t r a i t e m e n t e t de p r é v e n t i o n

6 . P r i s e d e d é c i s i o n s

Evacua t ion

P r o t e c t i o n e t s u r v e i l l a n c e des t r a v a i l l e u r s ( s u r l e s i t e )

S u r v e i l l a n c e d e s pe r sonnes exposées

Mesures de p r o t e c t i o n p e r s o n n e l l e

Mise su r p i e d d ' ù n c e n t r e de s e r v i c e s communautaires (médico-psycho-s o c i a u x l Mise su r p i ed d ' u n r e g i s t r e de p o p u l a t i o n

I n f o r m a t i o n Ou p u b l i c

R é a l i s a t i o n d ' u n s u i v i ép idémio log ique

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CATASTROPHES

Catastrophes Naturelles ( d e p u i s l e s 2 5 d e r n i è r e s a n n é e s )

V i n g t e t u n e ( 2 1 ) m u n i c i p a l i t é s s o u l i g n e n t a v o i r e u d e s

p r o b l è m e s r e l i é s à l a n a t u r e . V i n g t ( 2 0 ) l e s o n t . s i t u é s d a n s

l e t e m p s e t n e u f ( 9 ) l e s o n t l o c a l i s é s . Q u i n z e ( 1 5 )

m u n i c i p a l i t é s r e l i e n t u n p r o b l è m e à l a p l u i e e t a u x

i n n o n d a t i o n s . I l n e s e m b l e p a s q u e l e s c a t a s t r o p h e s g u i s o n t

s u r v e n u e s a i e n t c a u s é d e s p r o b l è m e s d e s a n t é s p é c i f i q u e s . U n e

m u n i c i p a l i t é s i t u e b i e n u n r i s q u e n a t u r e l : c ' e s t u n b a r r a g e .

Catastrophes Accidentelles ( d e p u i s l ' e s 1 0 d e r n i è r e s a n n é e s )

D i x - s e p t ( 1 7 ) m u n i c i p a l i t é s o n t v é c u d e s " d r a m e s " d e

d i f f é r e n t e s s o u r c e s m a i s p r i n c i p a l e m e n t r e l i é s à d e s p r o d u i t s

c h i m i q u e s . S e i z e ( 1 6 ) m u n i c i p a l i t é s o n t i d e n t i f i é d e s s i t e s

p o t e n t i e l l e m e n t d a n g e r e u x . D e u x ( 2 ) m u n i c i p a l i t é s s o u l i g n e n t

l e s d a n g e r s d e p r o b l è m e s d e s a n t é r e l i é s à c e s c a t a s t r o p h e s .

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Plan d'urgence

S o i z a n t e e t c i n q ( 6 5 ) m u n i c i p a l i t é s d i s e n t a v o i r u n p l a n

d 1 u r g e n c e e t v i n g t - t r o i s ( 2 3 ) m e n t i o n n e n t 1 ' a n n é e

d ' i m p l a n t a t i o n d e c e p l a n ( l e p l u s r é c e n t d a t e d e 1 9 8 6 ) . D e u x

( 2 ) m u n i c i p a l i t é s n e s o n t l i é e s à a u c u n o r g a n i s m e , q u a t r e ( 4 )

n ' o n t p a s d e p l a n , t r o i s (.3) n e r é p o n d e n t r i e n , s e p t ( 7 ) n e

s a v e n t p a s s i e l l e s d o i v e n t p a r t i c i p e r à l ' é l a b o r a t i o n d ' u n

t e l p l a n . E n f i n , q u a t r e ( 4 ) m u n i c i p a l i t é s m a n i f e s t e n t

l ' i n t e n t i o n d ' i n t é g r e r l e p l a n d ' u r g e n c e d u D . S . C . a u x l e u r s .

C e t t e p r o b l é m a t i q u e s e m b l e n ' ê t r e c o m p r i s e q u e p a r u n

n o m b r e r e s t r e i n t d ' é l u s m u n i c i p a u x . E n t r e a u t r e s , d a n s . l e s

r i s q u e s a c c i d e n t e l s p o s s i b l e s , i l n ' y a q u ' u n e m u n i c i p a l i t é

q u i m e n t i o n n e l e r é s e a u r o u t i e r . De p l u s , p o u r l e p l a n

d ' u r g e n c e , o n s a i t q u ' i l e s t v a l a b l e e n a u t a n t q u ' i l n e d a t e

p a s d e p l u s d e d e u x a n s (maximum) e t q u ' i l s o i t t e s t é

a n n u e l l e m e n t . H o r s , a u c u n e m u n i c i p a l i t é n e s e m b l e ê t r e e n

r è g l e b i e n q u e c e r t a i n e s m u n i c i p a l i t é s s o i e n t t r è s c o n c i e n t e s

d e c e p r o b l è m e e t a s s u r e n t q u ' e l l e s r e m é d i e r o n t d a n s u n b r e f

a v e n i r à c e t t e l a c u n e . L e D . S . C . a u r a i t t o u t a v a n t a g e à

c o n t i n u e r s o n t r a v a i l d e p r o m o t i o n e t d ' i m p l i c a t i o n d a n s c e

d o s s i e r .

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Scénario détaillé du D.S.C. Honoré-Mercier versus l'Opération S.l.

Considérant l'ampleur d e la catastrophe Inhérante à cette simulation le D.S.C. devra répondre à une urgence de type I, I.e. celle nécessitant un suivi Intensif immédiat (mobilisation générale). Dès la réception de l'alerte, Il y aura enclenchement d e s mesures d'urgence que l'on retrouve au plan d'urgence (pages 8, 9 et 10).

A l'interne, le chef de module en santé publique (ou son substitut) prendra la coordination de l'urgence communautaire. Il avisera le chef du D.S.C., le c o o r d o n n â t e s d e s mesures d'urgence et l'agent de communication è se rendre au C.C.U. Le personnel sera appelé à se rendre au D.S.C. L'alerte sera lancée au C.L.S.C. du Havre et aux différents ministères et organismes gouvernementaux.

A l'externe, i.e. au C.C.U.', le chef du D.S.C. se tiendra en relation avec le coordonnateur d e s mesures d'urgence afin de participer à divers c h e m i n e m e n t s : e n v i r o n n e m e n t a l , t o x i c o l o g l q u e , san i ta ire , évacuation/confinement, organisation d e s services de santé. Information au public.

Enfin, le D.S.C. assurera l'évaluation de l'événement et le suivi épidémiologique.

C.C.U. Centre de coordination d'urgence (mairie de St-Joseph de Sorel)

)

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DÉROULEMENT CHRONOLOGIQUE

A l'Interne

9H10 Le D.S.C. reçoit l'appel téléphonique (alerte) d e l'hôpital Hôtel-Dieu d e Sorel

concernant le nuage toxique a St-Joseph de Sorel.

9H12 Le médecin d e garde en santé publique té léphone au Directeur, au coordonnateur

d e s mesures d'urgence et à l'agent de communication et l e s invite à s e rendre au

C.C.U.

9H15 Le médecin d e garde té léphone au C.L.S.C. du Havre, au MSSS et au MENVIQ

régional, ainsi qu'au C.H. Honoré-Mercier vs téléphone en éventail: Pharmacie, labo,

médec ins privés...

9H20 Le médecin de garde té léphone aux membres du personnel du D.S.C. (téléphone en

éventail).

9H30 Le médecin d e garde té léphone au C.T.Q., au MAPAQ régional. Il vérifie si le

CSSSM a été avisé.

9H45 Le comité d e s m e s u r e s d'urgence s e réunit et voit à coordonner la réponse santé

publique selon le déroulement d e s activités à l'externe (téléphone du directeur).

10H30 Le comité reçoit d e nouvel les directives du directeur.

13H00 Fin d e s opérations à l'interne.

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DÉROULEMENT CHRONOLOGIQUE (suite)

A l'externe

9H42 Arrivée du directeur du D.S.C., de l'agent d e s communications au C.C.U. et du

coordonnateur d e s mesures d'urgence au site (poste de commandement) - quelques minutes après l'arrivée du chef trieur; - Il entérine (ou conteste) les décisions prises Jusque là; - Il donne d e s consignes de sécurité publique pour les secouristes.

9H45 Le directeur du D.S.C. prend des nouvelles de l'interne; II alerte son administration.

10H00 Le coordonnateur d e s mesures d'urgence revient au C.C.U.

10H15 Les 3 représentants du D.S.C. (directeur, coordonnateur, agent de communication)

tiennent un "petit sommet" de santé publique versus: - Interprétation des informations - Participation aux mesures de protection de santé publique - Elaboration du 1er communiqué de presse

10H30 Le directeur téléphone à l'interne et fait part au comité des mesures d'urgence des

derniers développements.

10H30 Le coordonnateur retourne au poste de commandement: - analyse de la phase finale de l'opération sur le site

- collecte de la liste d e s sinistrés

11H15 Le coordonnateur retourne au C.C.U.

13H00 Le triumvirat du D.S.C. s e consulte versus la conférence de presse.

14H00 Le triumvirat du D.S.C. se rend au C.LS.C. versus débreffage.

15H30 Conférence de presse: le directeur du D:S.C. y participe.

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PLAN D'ORGENCE EXTERNE

DO CLSC DO HAVRE

(Scena r io d é t a i l l é du CLSC)

OPERATION S . l

ST-JOSEPH DE SOREL

09 JUIN 1990

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i

PLAN D'ORGEMCB EXTERNE DP CLSC DU HAVRK

OBJECTIF GENERAL

P r é c i s e r l e r ô l e , l e mode d ' o r g a n i s a t i o n e t l e a p r o c é d u r e s

d ' i n t e r v e n t i o n p r o p r e s au CLSC du Havre , en c o o r d i n a t i o n avec l e s

organismes municipaux e t de s a n t é , l o r s d ' u n e s i t u a t i o n d ' u r g e n c e

communautaire , r é e l l e ou app réhendée .

1.1 Objectifs spécifiques

1 . 1 . 1 . D é c r i r e l e s r e s p o n s a b i l i t é s p a r t i c u l i è r e s du CLSC.

1 . 1 . 2 D é c r i r e l e s p r o c é d u r e s c o n c e r n a n t l ' a l e r t e , l a mise en

oeuvre du p l an e t l e s v o i e s de communicat ion .

1 . 1 . 3 I d e n t i f i e r l e s r e s s o u r c e s humaines r e q u i s e s e t l a

l o g i s t i q u e n é c e s s a i r e .

1 .1 .4 D é c r i r e l ' o r g a n i s a t i o n f o n c t i o n n e l l e du CLSC en cas

d ' u r g e n c e e t l e r ô l e de ceux dont l a f o n c t i o n a p p a r a î t

au p l a n .

1

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RESPONSABILITES PARTICULIERES DO CLSC

Le p l a n d ' u r g e n c e du CLSC du Havre s ' i n s c r i t dans l e s p l a n s d ' u r g e n c e

des a u t r e s a c t e u r s - c l é s devan t i n t e r v e n i r advenan t une s i t u a t i o n

d ' u r g e n c e s u r l e t e r r i t o i r e d e s s e r v i pa r l e CLSC (muni- c i p a l i t é , DSC,

C e n t r e H o s p i t a l i e r ) . Ceci suppose des c o n c e r t a - t i o n s p r é a l a b l e s avec

c e s o rgan ismes e t i n d i q u e que l e CLSC en tend assumer des

r e s p o n s a b i l i t é s c i r c o n s c r i t e s e t p l a n i f i é e s à l ' a v a n c e .

La r e s p o n s a b i l i t é p a r t i c u l i è r e au CLSC du Havre e s t c e l l e d ' o f f r i r aux

f a m i l l e s , aux a d u l t e s ou à t o u t e personne s i n i s t r é e l ' a i d e e t l e

s u p p o r t p s y c h o - s o c i a l n é c e s s a i r e pour désamorcer l a c r i s e p u i s

p r é p a r e r un r e t o u r â l a v i e n o r m a l e . Egalement , o f f r i r des s e r v i c e s de

p r e m i e r s s o i n s aux v i c t i m e s qui se p r é s e n t e n t au CLSC.

PROCEDORBS

3 . 1 L ' a l e r t e

E l l e e s t donnée par l e chef du DSC au d i r e c t e u r g é n é r a l de

l ' é t a b l i s s e m e n t ou à son r emplaçan t e t c e l u i - c i f a i t appe l au

r e s p o n s a b l e d e s s e r v i c e s soc iaux l e q u e l r é u n i t l ' é q u i p e

d* i n t e r v e n t i o n .

3 .2 La mise en a p p l i c a t i o n du p l a n

Le d i r e c t e u r g é n é r a l d é l è g u e au r e s p o n s a b l e des s e r v i c e s psycho-

soc iaux l e s r e s p o n s a b i l i t é s s u i v a n t e s ;

3 . 2 . 1 A c o u r t t e rme (pendan t l e s i n i s t r e )

a) C o n s t i t u e r e t former une équ ipe d ' i n t e r v e n t i o n

p s y c h o - s o c i a l e e t de s a n t é .

b) S ' a r t i c u l e r avec l e s s e r v i c e s soc i aux municipaux

(hébe rgemen t , a l i m e n t a t i o n , i n s c r i p t i o n ) e t , s ' i l y

a l i e u a p p o r t e r une c o l l a b o r a t i o n .

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C) Organiser l'accueil et 1'inscription des sinistrés

qui se présentent au CLSC. d) , Recevoi r e t donner l e s p r e m i e r s s o i n s aux v i c t i m e s

" v e r t e s " . e) Evaluer les besoins psycho-sociaux des familles et

des v i c t i m e s .

f) Aider à regrouper les familles séparées. g) 1 Permettre la ventilation pour désamorcer la crise

(techniques psycho-sociales). h) ' Voir à ce que l e s v i c t i m e s p u i s s e n t communiquer

avec leurs proches. i) Assurer un lien de communication avec le Centre de

c o o r d i n a t i o n de s a n t é (au CLSC).

3 . 2 . 2 A moyen e t à long te rme ( a p r è s l e s i n i s t r e )

Mise'en oeuvre des programmes d'aide en vue du retour â

Xaivie normale.

a) Visites à domicile. b) Programme de ligne ouverte à la radio et â la

t é l é v i s i o n l o c a l e . c) Formation de groupes d'entraide et de support.

d) Mise sur pied de sessions de santé mentale. e) Elaboration et mise en application de programmes

sociaux scolaires spéciaux.

f) Participation avec les différents représentants de

la santé et municipaux à des séances d'information.

g) Support et aide au comité de citoyens, s'il y a

lieu. h) Programme d'aide financier avec la municipalité.

6

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î 3 . 3 Les v o i e s de communicat ions

La communication e n t r e l e s d i f f é r e n t s a c t e u r s c o n c e r n é s s ' a v è r e

l o r s d ' u n e s i t u a t i o n d ' u r g e n c e de t o u t e 1ère i m p o r t a n c e . E l l e a ,

e n t r e a u t r e b u t , de désamorcer des é t a t s de pan ique e t d ' a s s u r e r

une bonne compréhension des r e s p o n s a b i l i t é s r e s p e c t i v e s .

6

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4 . RKSSOORCES HOMAINES ET LOGXSTIQOK

4 . 1 - une t é l é p h o n i s t e ;

deux t r a v a i l l e u r s s o c i a u x ;

deux i n f i r m i è r e s ;

un médecin;

un agen t d ' i n f o r m a t i o n ;

des bénévoles*

4 .2 - deux s a l l e s d ' e n r e g i s t r e m e n t ( p e t i t e s ) ;

deux s a l l e s d ' a c c u e i l ( c a p a c i t é pour 100 p e r s o n n e s ) ;

une s a l l e d'examen m é d i c a l ;

un bureau de c o n s u l t a t i o n p s y c h o - s o c i a l e ;

une s a l l e j d e t é l é p h o n e s * i

4 . 3 - une c e n t a i n e de c h a i s e s ; f o r m u l a i r e s d ' e n r e g i s t r e m e n t ;

c a r t o n , e t c • ;

be ignes e t c a f é *

i

ORGANISATION FONCTIONNELLE

Rôle des d i f f é r e n t s i n t e r v e n a n t s du CLSC.

5 . 1 D i r e c t e u r géné ra l

R e ç o i t l ' a l e r t e du D . S . C . , communique avec l e r e s p o n s a b l e

des s e r v i c e s psycho-sociaux à qui i l dé l ègue l a mise en

oeuvre du p l a n .

S iège au comité de c o o r d i n a t i o n des u rgences (C.C.U.)

S

i

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5 . 2 Responsab le des s e r v i c e s p sycho - soc i aux

Voi t à l a mise en oeuvre du p l an ( c f . 3 . 2 du p l a n ) .

S i è g e au comi té de c o o r d i n a t i o n de s a n t é e t des s e r v i c e s

s o c i a u x .

5 . 3 L ' é q u i p e d ' l n t e r v e n t l o

1 t é l é p h o n i s t e

1 A.R.H.

R e ç o i t , répond ou achemine s ' i l y a

l i e u l e s a p p e l s .

Informe l a t é l é p h o n i s t e des messages à

v é h i c u l e r . A c c u e i l l e l e s s i n i s t r é s e t

l e s d i r i g e v e r s l e l i e u d ' e n r e g i s t r e m e n t .

Bénévoles E n r e g i s t r e n t l e s s i n i s t r é s qui se

p r é s e n t e n t au CLSC. Voient au b i e n - ê t r e

des s i n i s t r é s en a t t e n t e . Voient à ce

que s o i t s e r v i c a f é e t b e i g n e s dans l a

s a l l e d ' a c c u e i l .

2 i n f i r m i è r e s

1 médecin

1 T . S .

Pour ceux gui ép rouven t des m a l a i s e s

phys iques e t gui s o n t en é t a t de p a n i q u e .

P remie r s s o i n s e t s i g n e s v i t a u x .

Examen médica l ;

R é a s s u r a n c e .

V e n t i l a t i o n , écoute a c t i v e .

Désamorçage de l a c r i s e , r e l a t i o n d * a i d e .

F a c i l i t é de c o n t a c t s avec l a f a m i l l e .

Agent d ' i n f o r m a t i o n . Donne de l ' i n f o r m a t i o n aux s i n i s t r é s

r e g r o u p é s .

. Es t en c o n t a c t avec l e Cen t re de

c o o r d i n a t i o n de s a n t é e t des s e r v i c e s

s o c i a u x . • Transmets l e s messages à qui de d r o i t .

6

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C O N F É R E N C E D E P R E S S E

S AI N T - J OSEPH -DE- SO REL, LE 30 MAI 1990

O B J E T : A N N O N C E D E L A T E N U E D ' U N E X E R C I C E

D E S I M U L A T I O N À S A I N T - J O S E P H - D E - S O R E L

D É C L A R A T I O N D E M O N S I E U R O L I V A R G R A V E L ,

M A I R E D E S A I N T - J O S E P H - D E - S O R E L

H I S T O R I Q U E

Le 21 septembre 1988, suite à l'incendie de Saint-Basile-le-Grand, plusieurs citoyens de Saint-Joseph-de-Sorel demandaient à la ViUe si elle é ta i t préparée pour faire face à ce type de situation. Nous les avons sécurisés en leur disant que nous avions un plan d'urgence qui avait un certain âge, mais qui pouvait nous dépanner à tout moment.

Dans le but de nous conformer au ministère de la Sécurité publique, le Conseil de ville constitua un comité de protection civile municipal le 3 octobre 1988. Un peu plus tard, soit le 14 février 1989, le Groupe Agir, lors d'une rencontre avec les maires de la région, invitait les municipalités à développer leur propre plan de sécurité civile afin ultimement, d'en arriver à l'élaboration d'un plan régional de sécurité civile. Ce qui amena les 5 maires de la région à former un comité de protection civile régional (qui pourrait aussi ê tre surnommé bientôt, comité de sécurité civile intermunicipal).

Le Z mai dernier, le Comité de sécurité civile municipal e t le Conseil de ville de Saint-Joseph-de Sorel procédaient au lancement de son nouveau plan de sécurité civile, un des premiers au Québec (conforme aux normes de la sécurité civile du Québec, autrefois la protection civile).

EXERCICE DE SIMULATION

Puisque Saint-Joseph-de-Sorel était une des municipalités au Québec parmi les plus avancées dans l'élaboration d'un plan de protection civile, nous avons é té approchés par le département de santé communautaire pour tenir un exercice de simulation qui se tiendra, samedi le 9 juin prochain. Par ailleurs, puisque Saint-Joseph-de-Sorel a aujourd'hui complété son plan de protection civile, cet exercice nous offr ira l'opportunité d'évaluer l 'eff icaci té de ce plan, ainsi que celle des services de santé de la région. Notre objectif est de vérifier nos lignes de communication et de former les intervenants. Nous voulons démontrer l'importance d'une vision globale et intégrée pour une saine gestion d'un désastre.

Lors de la conférence du Z mai, j'avais montionné la difficulté que nous avions à nous motiver étant donné que nous préparions une activité tout en souhaitant qu'elle ne se produise jamais. Nous avions l'impression de pelleter des nuages. Donc, je vous annonce aujourd'hui que le "varlopage" de nuages est terminé. Nous passons à l'action le 9 juin. Nous allons simuler un accident afin de valider notre plan.

La Ville de Saint-Joseph-de-Sorel sera un peu perturbée à ce t t e occasion: autobus, figurants, ambulances, observateurs, journalistes, e tc . , nous demandons la collaboration de tous les citoyens et nous les en remercions à l 'avance.

REMERCIEMENTS

Je profi te de l'occasion pour remercier toutes les personnes qui ont participé à la mise sur pied de cet exercice: le Conseil de ville, les employés cadres et les membres du CPCM de Saint-Joseph-de-Sorel, les membres du CPCR, le personnel du CLSC, de l'Hôpital Hôtel-Dieu, du DSC Honoré-Mercier, les usines de la région (subventions), les bénévoles, les 5 municipalités dont Tracy, et plus particulièrement Jean Arseneault de la sécurité civile et le Dr Raymond Milette du DSC Honoré-Mercier.

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Département Santé Communautaire tél.: (514) 773-5501

Centre Hospitalier Honoré-Mercier Inc. | m | 2760, Boul. Laframboise, Saint-Hyacinthe, Qué. J2S 4Y8 ^ ' J

Nous sommes réunis aujourd'hui, à St-Joseph de Sorel, pour appuyer

officiellement une vaste OPÉRATION qui aura comme OBJECTIF

PRINCIPAL, pour nous de la SANTÉ, la vérification des lignes de

Communications de notre réseau et la FORMATION de nos intervenants.

La présence de la SANTÉ lors d'une gestion de désastre n'a plus a être

démontrée. Les plus grands théoriciens et praticiens en la matière

s'accordent à reconnaître l'importance d'une réponse-santé GLOBALE

et INTÉGRÉE aux INTERVENANTS PRINCIPAUX que sont LES

MUNICIPALITÉS.

L'implication du monde de la santé doit couvrir, selon les circonstances,

trois volets:

les soins majeurs d'urgence sur le site et/ou en centre hospitalier,

les mesures de santé publique,

les services psycho-sociaux.

C'est une responsabilité constante qui doit exister aussi bien avant,

pendant, qu'après les désastres.

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2 .

Le Département de Santé Communautaire Honoré-Mercier a d'abord été

conscientisé à ces principes lors de différents épisodes de formation

en gestion de désastres environnementaux. Il a voulu suivre le courant

de l'évolution et s'est vite mis à la tâche de rédiger son propre plan

d'urgence. En cours de route, le désormais célèbre désastre de Saint-

Basile-le-Grand, et plus près de nous celui de St-Amable, ont accentué

l'urgente nécessité de bien nous PRÉPARER, avec les autres

intervenants, afin de RÉUSSIR le mieux possible à établir nos lignes de

communication et à coordonner nos actions.

C'est précisément dans cet optique qu'est née l'OPÉRATION S.l. (pour

Santé Intégrée). Selon le scénario du 9 juin, il y aura une fuite majeure

d'un gaz volatile qui générera un nuage toxique. La présence de

personnes près de la source toxique obligera le réseau pré-hospitalier

et hospitalier à intervenir. En effet, les caractéristiques de cette

substance ainsi que son dosage affecteront, de façon grave, mais

fictive, une quarantaine de personnes. De plus, une centaine d'autres,

affectées moins sévèrement, auront à recevoir des soins de santé

physique et psychologique au Centre Local de Service Communautaire

(C.L.S.C. du Havre). Quant au D.S.C., il aura à coordonner la RÉPONSE-

SANTÉ, avant, pendant et après, et à donner des avis de santé publique

notamment en ce qui regarde l'air, l'eau, le sol et la chaîne alimentaire.

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Nous voulons remercier de façon très particulière la Direction et le

personnel du Centre hospitalier Hôtel-Dieu de Sorel, du C.L.S.C. du

Havre, du Centre hospitalier Honoré-Mercier et du Conseil de la Santé

et des Services Sociaux de la Montérégie (CSSSM).

Nous tenons à souligner aussi que le réseau de la santé n'aurait pu

mener à bien ce projet sans la précieuse collaboration de la Sécurité

Civile et du maire de St-Joseph de Sorel, Monsieur Olivar Gravel.

Sans vouloir présumer, Monsieur le Maire, du succès de cette

démonstration, nous pouvons d'ores et déjà affirmer que d'autres villes

emboîteront le pas et viendront parfaire le cheminement que nous

AMORÇONS ENSEMBLE aujourd'hui.

Le Directeur du DSC

Yves Tousignant, m.d,

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1er DÉBRIEFING (post-mortem) C.L.S.C. du HAVRE

9 juin 1990 14H00-15H00

Mot d'introduction du modérateur (R. Milette)

Remerciements vs disponibilité du CLSC Félicitations aux étudiants (sinistrés) Courage de s'évaluer Soulever les points criants Délimiter le temps Présentation de l'animateur (M. Boucher)

L'animateur (Dr Boucher)

Explique la façon de procéder

Un porte-parole par secteurs (S.S.S.)

Faits saillants

mise en garde/alerte intervention précoce intervention active la fin des opérations

Dr Yves Tousignant (directeur du D.S.C. honoré-Mercier)

Arrivée au C.C.U. à 9H50 avec Paul Berger: grand émoi et informations succinctes

Déplore les communications déficientes

Pas de communication avec le D.S.C.; il prend son information du "civil"

A 9H58, il donne un avis de confinement préventif

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2

Coordination difficile entre le réseau santé et le "civil"

ex.: Avis de prendre une douche, alors que le maire avoue que les vieilles maisons n'ont pas de douche.

Conférence de presse 10H45

Mésententes: les médias voulaient aller sur le site

Cogestion avec le MENVIQ et le MAPAQ vs connaissances du produit, de sa concentration et de son impact

Claire Roussy (directrice générale du CLSC du Havre)

Mot d'introduction

On était là pour apprendre

Il est préférable de voir nos failles en simulation

Item alerte

Il a fallu attendre et s'en inquiéter

Le "BELL BOY" du D.S.C. fonctionnait (pourtant)

A 10H00, j'appelle au D.S.C.; il n'avait pas reçu l'alerte

A 10H15, cette fois c'est correct... mais je déplore grandement cette lenteur, ce retard

Je fus débalancée parce que le responsable de la coordination des opérations santé n'est pas venue au C.L.S.C.

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3

Item coordination

J'eus un rôle passif au C.C.U., je suis arrivé à midi

Le Dr Boucher lui demande s'il y a eu une coordination opérationnelle au C.LS.C., réponse de Claire Roussy: «NON», Pierre Tremblay rajoute: «Mon seul lien en communication s'est fait avec Claire».

Le Dr Boucher demande: "Qui s'occupait des communications?"

Paul Berger prend la parole

Paul Bérger (agent de liaison du D.S.C.)

Rien au niveau technique

Au niveau contenu, oui... pour aller chercher la nouvelle

Services ambulanciers: connaître le nombre de véhicules et le temps qu'ils prendront.

Hôpital Hôtel-Dieu: savoir si tout était en place... on affirmera que "OUI".

CLSC: j'ai pris Pierre Tremblay par surprise: «tout est en place, mais nous n'avons pas reçu l'alerte» me répond-il.

surprise:

Mon rôle principal était de m'assurer que le C.C.U. connaisse le maximum et d'alimenter ainsi le Dr Tousignànt: cela a été fait et l'information s'est bien rendue. Pour moi, ça a bien fonctionné

Toutefois, il m'a fallu prendre un téléphone de l'hôtel-de-ville; dans un cas réel il y aurait eu un grave problème (le cellulaire ne fonctionnait pas)

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4

J e m'informe par walkie-talkie du triage sur le site avec Yves Charron

je finis par regrouper suffisamment d'information pour la 1èr® conférence de presse; celle-ci fait état de la situation par rapport aux 1èr® informations.

Question du Dr Boucher: «Quelles étaient les priorités de la 1ère

heure?

Paul répond: «en arrivant, j'avais des téléphones à faire vs double validation en ce qui regarde les ambulanciers et l'hôpital»

Pierre Tremblay (coordonnateur au CLSC)

Vers les 10H00, le responsable dés autobus me téléphona pour savoir si les "verts" peuvent se rendre au CLSC... mais nous n'avions pas reçu l'alerte, ils arriveront (les sinistrés) à 11H26

R. Milette explique, qu'avec l'accord du Dr Desrochers (chef trieur), il pensait envoyer les "verts" au CLSC, à la condition que celui-ci ait reçu l'alerte au préalable (l'alerte devait avoir été donnée à 9H10)

Dr Boucher rajoute que ce fut une situation assez typique de situation de crise à l'effet que, sans donner de détails, on arrive avec des sinistrés et qu'on dit: «occupe-toi de l'assiette»

Pierre Tremblay parle de son personnel (1 md, 1 inf., 2 T.S., 1 réceptionniste, 1 gardien et lui). Le CLSC sera en fonction de 11H26 à 12H45 avec plusieurs mises en scène créées sur le tas. L'intervention sera calme, sereine et efficace

Yves Charron (coordonnateur du D.S.C. sur le site)

Arrivée sur le site vers 9H42

1ères démarches

rencontrer le gérant de site

obtenir les 1ères informations, notamment la protection des secouristes

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mais, un problème ma]eur: mauvaises communications avec le C.C.U. et le centre de presse

Il passera des cellulaires aux walkie-talkies

Validation des données... mais complication avec le scénario à l'intérieur de l'aréna

Suivi médical des sauveteurs

Double validation avec les organismes

difficulté de la collecte des données à cause de la sollicitation de toute part et du brouhaha

Dr Boucher fait la distinction entre l'intervention précoce (réservée à d'autres...) et l'intervention active dans laquelle Yves Charron a pu intervenir.

Dr Jean Desrochers (chef trieur)

J'arrive sur le site lorsque les 1ères victimes sont amenées à l'aire de triage

La température nous oblige à trier à l'intérieur de l'aréna

Le triage a été fait de façon professionnelle, tout en assurant les 1ers

soins

A cause de l'arrêt des opérations vers 11H00, il y a eu 2 groupes transportés à l'hôpital

item communication:

«moi, j'ai été appelé... mais 1 médecin et les infirmières le furent tardivement tandis qu'un médecin ne fut pas appelé. Entre le gérant du site et moi ce fut à peu près nul. J'ai utilisé 4 walkie-talkies qui n'ont pas fonctionné. On aurait souhaité appeler l'hôpital à chaque ambulance qui quittait mais... C'était si rapide que s'il n'y avait pas eu d'arrêt, on aurait été débordé»

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On nous avait demandé de "dispatcher" à toutes les 2-4 minutes versus les ambulances... et on aurait été capable

l_a réponse a été excellente à mon point de vue parce qu'on a réussi à brancarder, à trier et à transporter plus de 30 personnes

Versus le départ des ambulances: j'aurais aimé qu'elles attendent avant de quitter vers l'hôpital

Versus l'inscription: j'aurais aimé avoir avec moi un "habitué (ex.: policier)"

Les rôles étaient clairs entre les ambulanciers et les équipes de triage

Les étiquettes de triage "n'écrivent" pas à la pluie

Sévigny (ambulances "Richelieu ")

L'alerte a été sonnée à 9H22... on était prêt

A 9H24, on était là. Avec le gérant (Hamel) on a délimité une zone de triage. Toutefois, elle n'a pas été utilisée... les sinistrés sortaient sur le principe du "hot-dog". Ce qui a donné un problème au niveau de la manipulation des patients

Ce qu'il y a de positif

dialogue avec 3 compagnies différentes équipements conformes (ex.: civières).

Manque de coordination à savoir à qui était ie patient

Attente inutile versus 6 "rouges" qui étaient dans les véhicules. Ils auraient pu partir plus vite en mettant 1 rouge et 1 jaune dans l'ambulance

La communication était incompatible avec les 2 autres compagnies et on n'a pas pu nous servir de nos fréquences radio... «Personne ne m'a averti de me protéger et de me dire les conséquences du produit» rajoute-t-il

Bonne communication entre les équipes de triage

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Lenteur d e s 2 autres c o m p a g n i e s à trouver le site

A l'avenir, nommer un responsable des ambulanciers

Suggestion: mettre 1 rouge et 1 jaune par ambulance parce qu'il y a des équipements pour 1 rouge seulement dans chaque véhicule. Le jaune serait sur la civière temporaire

Dr Bray (urgence hospitalière)

La téléphoniste •centrale" a donné l'alerte: la réponse a été rapide

J'avais un walkie-talkie... ça n'a pas marché

Le Dr Desrochers m'a téléphoné sur le téléphone ordinaire et m'a annoncé la nature du sinistre et ce qui s'en venait: les graves et les moins graves

Les 1ers n'avaient pas eu d'étiquettes de triage et étaient partis sans la permission du Dr Desrochers

A l'hôpital:

un grand nombre d'infirmières

décontamination dans le garage ( 1 personne)

lavage de plancher et récupération des eaux contaminées (1 personne)

la salle d'attente pour les moins malades

la salle de réveil pour les "rouges" avec des problèmes graves de respiration: cardiologue, pneumologue, anesthésiste... tout ce dont on avait besoin

Il y a eu rotation, i.e. dès qu'une personne se libérait elle venait aider à l'urgence: «ça a bien fonctionné, excepté quelques erreurs avec les étiquettes».

/

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Versus une question du Dr Boucher: «Non; nous n'avons jamais été débordés. On a simulé l'envoi de 8 patients à St-Hyacinthe, i.e. on les a remis dans les ambulances et ils ont fait un p'tit tour».

Dr Brochu (médecin au CLSC)

... Les acteurs n'ont pas "tombé" tout en même temps, ils nous ont ménagés

La réaction qu'on aurait dû avoir: installer des matelas dans la salle versus les problèmes mineurs parce que la salle assignée était déjà occupée... et on n'a pas de civières ou de brancards... donc on aurait dû laisser là certains cas

Si les problèmes étaient survenus ensemble on aurait été débordés; on était que 2, il manquait une infirmière

Quelqu'un prenait les noms des sinistrés, mais il y avait un problème de communication

Pierre Tremblay rajoute qu'il n'y avait pas d'information sur le désastre; dans un cas réel, on n'aurait pas pu en donner aux parents

A une question, Pierre Tremblay répond: «Avec un bon enregistrement des sinistrés, l'enfant aurait pu quitter avec son parent».

Dr Turcotte (coordonnateur au D.S.C.)

... J'ai travaillé avec une secrétaire,... elle fut très utile. La veille, j'ai fait ma simulation, ... j'ai fait 15 appels

... Le temps passait,... on n'avait pas de nouvelles de Sorel (retard sur le site ?)

Je confirme que Madame Roussy m'a téléphoné et j'ai répondu que je n'avais toujours pas de nouvelles. Je ne pouvais rejoindre Paul Berger et Yves Charron

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g

Vers 10H34, Paul Berger m'appele et me dit de déclencher l'alerte... mais il confirme qu'il a vérifié avec l'hôpital Hôtel-Dieu et qu'on a téléphoné quelque part à St-Hyacinthe à 9H25

L'appel est arrivé à la réception, puis, à la salle d'urgence... à la secrétaire des soins infirmiers... puis ça a resté là

Après on s'est mis en branle, on a pu rejoindre tout notre monde-les services avec la salle d'urgence... mais, quelques difficultés avec nos appels pyramidaux... mais la coordonnatrice des soins a été rejointe et elle pouvait déclencher la pyramide

On a reçu aucun appel du public; nos messages se sont rendus... excepté le CSSSM, pas de réponse; Environnement Canada, pas de réponse; MAPAQ, difficulté au début... mais on a fini par nous donner une personne ressource; CANUTEC, c'est O.K.; CTQ... il est remplacé par le Centre Anti-Poison les fins de semaine... ils avaient été avisés

Notre problème majeur:

Recevoir l'information

A cela, Monsieur St-Michel (DG) dit qu'il avait 4 numéros de téléphone pour St-Hyacinthe et qu'ils en ont pris 1

Dr Milette lui dit «qu'on ne cherchait pas de coupable»

Dr Boucher mentionne qu'en cas réel, il y aurait eu des sous ($) pour une gestion financière

Dr Leroux (Québec) souligne l'importance de rédiger un compte rendu sommaire dans les prochains jours

Dr Milette dit qu'on se réunira dans les prochaines semaines avec les arbitres (2e daybriefing) et qu'il y aura un rapport final cet automne

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conseil d e b santé et des services sociaux delamontérégie 125. boul ste-foy. longueuil J4J 1W7 tél.' (514* 679-6772

Le 24 juillet 1990

Monsieur Yves Tousignant Chef DSC du CH Honoré-Mercier 2750, rue Laframboise Saint-Hyacinthe J2S 4Y8

Monsieur,

Cest avec plaisir que je vous fais parvenir ci-joint le rapport d'observation des arbitres pour la simulation "Si" du 9 juin dernier à Sorel. Je tiens à vous remercier ainsi que votre équipe, celle du CLSC du Hâvre et celle de l'Hôpital Hôtel-Dieu de Sorel de nous avoir permis de contribuer à cette intervention extrêmement courageuse et pertinente. L'équipe des arbitres est unanime à féliciter les efforts des participants et à vous témoigner des gains, en termes de connaissances, que nous pouvons en dégager.

Outre les. rapports du docteur Alain Messier (santé publique), de mesdames Micheline Cabana et Brigitte Parent (services psychosociaux èt sociaux) et de moi-même (santé physique), nous nous sommes permis de procéder aux suggestions suivantes de façon commune:

a) Pour les futures simulations

1) que soient clarifiés de façon préalable les rôles, responsabilités et procédures, à un niveau plus opérationnel pour chacun des groupes de participants et participantes;

2) que les participants et participantes reçoivent un minimum de formation de la réponse d'urgence aux sinistres avant la simulation;

3) qu'une simulation de grande envergure soit précédée d'exercices mineure dans chaque volet;

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Monsieur Yves Tousignant - 2 - Le 24 juillet 1990

4) que les simulations de grande envergure aient lieu tôt au printemps (avant la mi-mai) ou à l'automne (octobre) afin de favoriser le suivi de cet apprentissage;

5) que le débreffage ait lieu rapidement et que les dates soient détermi-nées d'avance pour chaque volet et globalement;

6) que le rôle des arbitres soit précisé en termes d'objectifs;

7) que des exercices strictement d'alerte et de communications soient montés;

8) que les simulations de grande envergure comprennent une portion d'inconnu significative si les participants et participantes ont reçu une formation suffisante.

b) Pour la planification d'urgence régionale de santé-services sociaux

1) que les procédures d'alerte et de communications soient revues rapidement tant intra-réseau qu'intersectorielles;

2) que la formation des intervenants et intervenantes du réseau à leurs rôles et responsabilités lors de sinistres débute le plus tôt possible;

3) que notre démarche de planification d'urgence se fasse en harmonie avec la démarche de sécurité civile régionale.

Espérant le tout conforme à vos attentes, je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments distingués.

[arcel M. Boucher, md.

Coordonnateur des mesures d'urgence

/ddc

c.c. Madame Brigitte Parent, CLSC des Maskoutains Madame Micheline Cabana, CLSC des Maskoutains

.Docteur Alain Messier, DSC de l'Hôpital du Haut-Richelieu Monsieur Yvon Monette, CSSSM Docteur Jean Desrochers, Hôtel-Dieu de Sorel Docteur Raymond Millette, DSC du CH Honoré-Mercier Docteur Jean-Jacques Turcotte, DSC du CH Honoré Mercier Madame Claire Roussy, CLSC du Hâvre Monsieur Yves Charron, DSC du CH Honoré Mercier

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h h r hôpital du haut-richelieu

OPÉRATION " S . l . "

CLSC DU HAVRE (SOREL)

RAPPORT DE L ' A R B I T R E

VOLET SANTÉ PUBLIQUE

P a r

A l a i n M e s s i e r , M - D .

4 j u i l l e t 1 9 9 0

Département de Santé Communautaire # 300, Montée Saint-Luc, Saint-Jean-sur-Richelieu (Québec). J3A 1G2 • (514) 348-7326

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2

L e r a p p o r t p o r t e r a s u r l ' é v a l u a t i o n d e s r ô l e s d e c h a c u n d e s i n t e r -

v e n a n t s s u i v a n t s :

- l e c h e f d u DSC;

- l e c o o r d o n n a t e u r d e s m e s u r e s d 1 u r g e n c e ( s u r l e s i t e )

e t ;

- l e c o o r d o n n a t e u r d e l ' u r g e n c e c o m m u n a u t a i r e .

C o m p t e t e n u q u e " é v a l u e r " c ' e s t j u g e r e n f o n c t i o n d e " c r i t è r e s " e t

d e " n o r m e s " , p o u r c h a c u n d e s i n t e r v e n a n t s , l e m a n d a t d é c r i t d a n s

l e s c é n a r i o s e r a r é s u m é , d e s c o m m e n t a i r e s s e r o n t a p p o r t é s p u i s u n e

é v a l u a t i o n d e s a c t i v i t é s s e r a f a i t e .

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1 - LE CHEF DU DSC

M a n d a t

Le m a n d a t d u c h e f d u DSC, p e r ç u à t r a v e r s l e s " P r i n c i p a l e s f o n c -

t i o n s " q u i l u i s o n t a t t r i b u é e s d a n s l e s c é n a r i o , e s t c e l u i d ' u n

r e s p o n s a b l e e t d ' u n c o o r d o n n a t e u r d e l ' i n f o r m a t i o n .

i En r é a l i t é , i e c h e f d u DSC a l a r e s p o n s a b i l i t é d e s d é c i s i o n s d e

s a n t é p u b l i q u e e t d e l a c o o r d i n a t i o n d e l ' e n s e m b l e d e l a r é p o n s e

s a n t é e t s e r v i c e s s o c i a u x .

E v a l u a t i o n d u r ô l e e t d e s a c t i v i t é s

J e n ' a i p a s d e r a p p o r t d e s a c t i v i t é s d u c h e f d u DSC. L ' é v a l u a t i o n

e s t f a i t e à p a r t i r d ' o b s e r v a t i o n s d i r e c t e s e n t r e l l h O O e t 1 2 h 3 0 ,

a u c e n t r e d e c o o r d i n a t i o n , e t d e d é d u c t i o n s à p a r t i r d u s c é n a r i o

e t d e s a c t i v i t é s d e s d e u x a u t r e s i n t e r v e n a n t s e n s a n t é p u b l i q u e .

C ' e s t l e r ô l e d e r e s p o n s a b l e e t d e c o o r d o n n a t e u r d e l ' i n f o r m a t i o n

q u i m ' a s e m b l é ê t r e a u c e n t r e d e s p r é o c c u p a t i o n s d u c h e f d u DSC,

comme l e v o u l a i t l a m i s e e n s c è n e .

L ' i m p o r t a n c e a c c o r d é e à c e r ô l e a p r i s l e p a s s u r l e r ô l e d ' e x p e r t

d e l a s a n t é p u b l i q u e q u e l e c h e f a l a r e s p o n s a b i l i t é d e p r o t é g e r .

P o u r j o u e r c e r ô l e d ' e x p e r t , i l d o i t a v o i r l ' i n f o r m a t i o n p r é c i s e

c o n c e r n a n t l ' e x p o s i t i o n a u x s u b s t a n c e s t o x i q u e s , l e u r s e f f e t s s u r

l a s a n t é e t l e s m e s u r e s à p r e n d r e ; i l d o i t ê t r e e n t o u r é d ' e x p e r t s

e n t o x i c o l o g i e , e n e n v i r o n n e m e n t , e n c o m m u n i c a t i o n s , e t c . L ' i n -

f r a s t r u c t u r e m u n i c i p a l e , p r é s e n t e a u c e n t r e d e c o o r d i n a t i o n , p o s -

s è d e l ' e x p e r t i s e e n i n t e r v e n t i o n .

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En l ' a b s e n c e d ' i n f o r m a t i o n p r é c i s e s u r l e s n i v e a u x d ' e x p o s i t i o n ,

s u r l a t o x i c i t é , s u r l e s m e s u r e s à p r e n d r e , d e s d é c i s i o n s p r u -

d e n t e s a p p u y é e s s u r 1 ' i n f o r m a t i o n c o n n u e d o i v e n t ê t r e a n n o n c é e s -

Un a l g o r y t h m e d é c i s i o n n e l a v e c d e s é c h é a n c i e r s c o u r t s d o i t ê t r e

é t a b l i .

L e s c é n a r i o n ' a v a i t p a s m i s l ' e m p h a s e s u r c e r ô l e d ' e x p e r t e n

s a n t é p u b l i q u e d u c h e f d u DSC. I n d i r e c t e m e n t , c e t t e l a c u n e a e u

d e s r é p e r c u t i o n s s u r l e f o n d d e s i n f o r m a t i o n s d o n n é e s a u p u b l i c e t

a u x m é d i a s . Le c h e f d u DSC a u r a i t d u ê t r e a s s i s t é d e s e s e x p e r t s

c o n s e i l s , d è s q u e p o s s i b l e , a u c e n t r e d e c o o r d i n a t i o n o u à d i s -

t a n c e , p a r d ' a u t r e s m o y e n s d e c o m m u n i c a t i o n c o n t i n u e .

N o t e : Le t e m p s d ' a r r ê t d ' u n e h e u r e a p u b i a i s e r mon é v a l u a t i o n .

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2 - LE COORDONNATEUR DES MESURES D'URGENCE (SUR LE S I T E )

M a n d a t ( p e r ç u à t r a v e r s l e s " P r i n c i p a l e s f o n c t i o n s " d u s c é n a r i o )

- E v a l u e r l a s i t u a t i o n d ' u r g e n c e d u s i t e e t é t a b l i r l e s p r e m i è r e s

m e s u r e s d e s a n t é - s é c u r i t é d e s i n t e r v e n a n t s - S i n i s t r é s i m m é -

d i a t s •

- E v a l u e r l e r i s q u e p o u r l a p o p u l a t i o n a u t o u r d u s i t e ( l ' a c c i -

d e n t é c o l o g i q u e ) :

. i d e n t i f i e r l ' e x p o s i t i o n ,

. i d e n t i f i e r l a p o p u l a t i o n , - i d e n t i f i e r l e m o d è l e d e d i s p e r s i o n .

C o n s u l t e r l e s e x p e r t s a u b e s o i n s .

- P r e n d r e d e s d é c i s i o n s e t l e s c o m m u n i q u e r a u x i n t e r v e n a n t s s u i -

v a n t s :

. r e s p o n s a b l e d u s i t e ,

. c h e f d u DSC,

. h ô p i t a u x ,

. CLSC.

C o n t r a i r e m e n t a u r ô l e d u c h e f , l e r ô l e d u c o o r d o n n a t e u r e s t b e a u -

c o u p t r o p é l a b o r é . I l n e t i e n t p a s c o m p t e d u r ô l e d ' u n e é q u i p e

d ' e x p e r t s q u i d e v r a i t a u s s i a s s i s t e r l e c o o r d o n n a t e u r d a n s l a

p r i s e d e d é c i s i o n • Le r ô l e d a é v a l u e r l e r i s q u e p o u r l a p o p u l a -

t i o n a u t o u r d u s i t e r e v i e n t a u c h e f d u DSC a s s i s t é d e s e x p e r t s

d o n t l e c o o r d o n n a t e u r f a i t p a r t i e . E v i d e m m e n t , c e t é n o n c é p r e n d

p o u r a c q u i s q u e l e p é r i m è t r e d e s é c u r i t é a d é j à é t é d é l i m i t é p a r

l e c o o r d o n n a t e u r d e s m e s u r e s d ' u r g e n c e d e l a m u n i c i p a l i t é ( c h e f

p o l i c i e r o u c h e f p o m p i e r ) e t q u e l e s d é c i s i o n s p e r t i n e n t e s o n t é t é

p r i s e s q u a n t à l ' é v a c u a t i o n d u p é r i m è t r e d e s é c u r i t é .

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6

L e c o o r d o n n a t e u r a l a r e s p o n s a b i l i t é d ' i d e n t i f i e r s o m m a i r e m e n t d e s

p r o b l è m e s o u d e s s i t u a t i o n s ( e x p o s i t i o n , p o p u l a t i o n , d i r e c t i o n d e

n u a g e s , e t c . ) e t d e c o o r d o n n e r d e s d é c i s i o n s q u i , s a u f e x c e p t i o n ,

d o i v e n t v e n i r d u c e n t r e d e c o o r d i n a t i o n .

L a r e s p o n s a b i l i t é d u c o o r d o n n a t e u r s e s i t u e s u r t o u t a u n i v e a u d e

l a c o o r d i n a t i o n o p é r a t i o n n e l l e . L e s d é c i s i o n s s t r a t é g i q u e s

r e l è v e n t d ' a b o r d d u c e n t r e d e c o o r d i n a t i o n e t d u c h e f d u DSC l o r s -

q u ' i l s ' a g i t d e d é c i s i o n s d e s a n t é p u b l i q u e .

E v a l u a t i o n d u r o l e e t d e s a c t i v i t é s

D e s c r i p t i o n s o m m a i r e d e s a c t i v i t é s d u c o o r d o n n a t e u r :

- P r e n d c o n n a i s s a n c e d e s r i s q u e s .

0 9 h 0 0 - C o n s u l t e o u m e t e n " s t a n d b y " l e s c o n s u l t a n t s ( o u b l i e

d e d o n n e r s o n n u m é r o d e t é l é p h o n e ) .

- S ' a s s u r e d e l a p r o t e c t i o n d e s s e c o u r i s t e s .

- I n f o r m e l e c h e f - t r i e u r d e s r i s q u e s e t d e s m o y e n s d e

p r o t e c t i o n .

- S ' i n f o r m e d u n o m b r e d e s i n i s t r é s .

lOhOO - I n f o r m e l e c h e f d u DSC:

. d e l a s i t u a t i o n s u r l e s i t e ,

. d e s r i s q u e s p o u r l a s a n t é .

- L e t é l é p h o n e n e f o n c t i o n n e r a p a s j u s q u ' à 1 0 h 4 5 .

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7

1 0 h 3 0 - D o c u m e n t e d a v a n t a g e l e s r i s q u e s d e l ' a m m o n i a q u e

1 0 h 4 5 T e n t e , s a n s s u c c è s , d e r e j o i n d r e J a c q u e s B e r n a r d p o u r

o b t e n i r d e s i n f o r m a t i o n s e n v u e d e d é c i d e r d e 1 ' é v a -

l u a t i o n .

11*115 I n f o r m e l e s j o u r n a l i s t e s s u r l e d é r o u l e m e n t d e s o p é r a -

t i o n s .

I l h 3 0 Un i n t e r v e n a n t d e 1 ' e n v i r o n n e m e n t e s t e n m e s u r e

d ' é v a l u e r l e s r i s q u e s s u r l e s i t e .

N o t e : J ' a i s u i v i l e c o o r d o n n a t e u r , s u r l e s i t e , d è s s o n a r r i v é e à l l h O O . J ' a i a u s s i p r i s c o n n a i s s a n c e d e s o n r a p p o r t .

E v a l u a t i o n d u r ô l e e t d e s a c t i v i t é s d u c o o r d o n n a t e u r

L e s p r i n c i p a l e s f o n c t i o n s , c o n f i é e s a u c o o r d o n n a t e u r d a n s - l e s c é -

n a r i o , o n t é t é a s s u m é e s d a n s l e c a d r e d e 1 ' e x e r c i c e s i m u l é . Dans

u n e s i t u a t i o n r é e l l e o ù l e s d é c i s i o n s d o i v e n t ê t r e a p p u y é e s s u r

d e s i n f o r m a t i o n s " p l u s s o l i d e s " , l e s l a c u n e s , d é j à d é c r i t e s d a n s

l a d é f i n i t i o n d e s r ô l e s , a u r a i e n t é t é s o u r c e s d e p r o b l è m e s i m p o r -

t a n t s .

La p a n n e d u t é l é p h o n e c e l l u l a i r e a u r a i t d u e ê t r e c o m p e n s é e r a p i d e -

m e n t p a r 1 ' u t i l i s a t i o n d ' un a u t r e moyen d e c o m m u n i c a t i o n s ( N . B .

I l s ' a g i s s a i t d ' u n e x e r c i c e , c e q u i a p u i n h i b e r d e s r é f l e x e s

s p o n t a n é s q u i a u r a i e n t p r i s l e d e s s u s d a n s u n e s i t u a t i o n r é e l l e ) .

C o m p t e t e n u d e l a p a n n e d e c o m m u n i c a t i o n s , l e s c o n s u l t a n t s d o n t l e

c o n s u l t a n t p r i n c i p a l , J . B e r n a r d , q u i a v a i t s u r é c r a n t o u t e s l e s

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8

d o n n é e s g é o g r a p h i q u e s , d é m o g r a p h i q u e s e t t o x i c o l o g i q u e s n ' a p u

ê t r e u t i l i s é - C e p e n d a n t , s a p a r t i c i p a t i o n comme e x p e r t a v a i t é t é

p r é v u e . I l a u r a i t d û ê t r e p r é s e n t a u c e n t r e d e c o o r d i n a t i o n , a u s -

s i t ô t q u e p o s s i b l e a p r è s a v o i r f o u r n i l ' i n v e n t a i r e i n f o r m a t i s é

q u ' i l p o s s é d a i t .

S u r l e s i t e , - i l f a u d r a b i e n d é f i n i r l e s r ô l e s d u c h e f t r i e u r e t d u

c o o r d o n n a t e u r a f i n d ' é v i t e r d e d u p l i q u e r l e s a c t i o n s . I l f a u d r a

a u s s i d é f i n i r l e s r e s p o n s a b i l i t é s ( a u t o r i t é ) d e l ' u n p a r r a p p o r t à

1 ' a u t r e .

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9

3 - LE COORDONNATEUR DE L'URGENCE COMMUNAUTAIRE

M a n d a t

A l ' e x c e p t i o n d e " v a l i d e r l a t o x i c i t é d u n u a g e " , l e m a n d a t

p e r ç u à t r a v e r s l e s " P r i n c i p a l e s f o n c t i o n s " e s t c e l u i d ' u n

c o o r d o n n a t e u r d ' a p p e l s t é l é p h o n i q u e s .

J e c r o i s q u e l e c o o r d o n n a t e u r d e 1 ' u r g e n c e c o m m u n a u t a i r e d o i t

v o i r à d é c l e n c h e r l ' o p é r a t i o n d ' u r g e n c e ; s o n p r i n c i p a l r ô l e s e

s i t u e c e p e n d a n t a u n i v e a u d e l ' e x p e r t i s e d e s a n t é p u b l i q u e - D è s

q u e l ' o p é r a t i o n a é t é d é c l e n c h é e , i l d o i t f a i r e p a r t i e d e s e x p e r t s

c o n s e i l s a u n i v e a u d e s d é c i s i o n s s t r a t é g i q u e s - I l d o i t a s s i s t e r

l e c h e f d a n s l a p r i s e d e d é c i s i o n d e s a n t é p u b l i q u e , s o i t p a r s o n

e x p e r t i s e p e r s o n n e l l e o u p a r l e s c o n s u l t a t i o n d e s e x p e r t s p e r t i -

n e n t s q u ' i l p e u t c o o r d o n n e r e t o r i e n t e r .

D a n s l e s c é n a r i o c h o i s i , c e t t e r e s s o u r c e a é t é n e t t e m e n t s o u s -

u t i l i s é e .

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1 0

CONCLUSION

Du p o i n t d e v u e d e 1 1 a r b i t r e d e l a s a n t é p u b l i q u e , c e t t e s i m u l a -

t i o n a é t é d e s p l u s u t i l e s p u i s q u ' e l l e a p e r m i s d e v a l i d e r d e s

f o n c t i o n s , d e m e t t r e e n é v i d e n c e d e s p r o b l è m e s d ' o r g a n i s a t i o n e t

d e f o n c t i o n n e m e n t - L ' e x p é r i e n c e m ' a a u s s i é t é t r è s u t i l e .

La s o l u t i o n d e s p r o b l è m e s d ' o r g a n i s a t i o n d e v r a i t c o m m e n c e r p a r l a

d é f i n i t i o n d e s r e s p o n s a b i l i t é s e t d e s f o n c t i o n s d e c h a q u e i n t e r v e -

n a n t . Des s i m u l a t i o n s " t h é o r i q u e s " p o u r r a i e n t , à p e u d e f r a i s ,

v a l i d e r l e s d é f i n i t i o n s , v é r i f i e r l e f o n c t i o n n e m e n t e t a i d e r l e s

i n t e r v e n a n t s à a p p r e n d r e l e u r r ô l e .

E n f i n , l e r ô l e d e s a r b r i t e s d e v r a i t ê t r e m i e u x d é f i n i : o n d e v r a i t

f a i r e u n e d i s t i n c t i o n e n t r e 1 ' é v a l u a t i o n d u r e s p e c t d u s c é n a r i o

p r é v u e t l ' é v a l u a t i o n d e l ' e x é c u t i o n d e s m a n d a t s . Le c o n t r ô l e d u

s c é n a r i o p o u r r a i t ê t r e f a i t p a r l e s i n t e r v e n a n t s e u x - m ê m e s ( t e l

q u ' i l a é t é f a i t p a r p l u s i e u r s ) , a l o r s q u e l e s a r b i t r e s p o u r r a i e n t

é v a l u e r l ' e x é c u t i o n d e s m a n d a t s .

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f"1

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ANNEXES

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PRINCIPALES FONCTIONS DES AMBULANCES "RICHELIEU"

VERSUS LE 9 JUIN 1990

O Recevoir l'appel téléphonique d'un agent de sécurité vers les 9H10

O Envoyer Immédiatement toutes les équipes disponibles à St-Joseph d e Sorel

O Téléphoner (aussitôt) à l'hôpital Hôtel-Dieu de Sorel

O Téléphoner (le plus tôt possible) au CRSSSM pour demander dee ambulances de l'extérieur

O Commencer la répartition d e s sinistrés en attendant le chef trieur

O S'assurer de la venue d'ambulances additionnelles

O Transporter les "rouges" et les "Jaunes" à l'hôpital Hôtel-Dieu

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PRINCIPALES FONCTIONS DU OR YVES TOUSIGNANT VERSUS LE 9 JUIN '90

Recevoir l'appel téléphonique du Dr Turcotte vers 9H12

Se rendre à la mairie de St-Joseph-de-Sorel le plus tôt possible

• Dés son arrivée au C.C.U. H téléphone au Dr Turcotte versus les 1ères nouvelles de l'Interne

Siéger au C.C.U. avec les autres Intervenants

Convoquer l'agent de liaison (Paul) et le coordonnateur (Yves Charron) pour un "sommet" de santé publique vers les 10H15

Re-téléphoner au Dr Turcotte pour l'aviser des derniers développements vers les 10H30

1*" conférence de presse ponctuelle sur la situation actuelle avec le maire de St-Joseph de Sorel (10H30)

Préparation de la 2* conférence de presse pour 15H30

Débreffage au CLSC du Havre à 14H00

2" conférence de presse è la mairie de St-Joseph vers les 15H30

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PRINCIPALES FONCTIONS DU DR JEAN^JACQUES TURCOTTE VERSUS LE 9 JUIN'90

• Reçoit l'alerte d e l'hôpital Hôtel-Dieu de Sorel vera 9H10

• (le plus tôt possible) Téléphoner

- au Dr Touslgnant pour qu'il s e rende  la mairie de St-Joseph d e Sorel - à Yves Charron pour qu'il s e rende au poste de commandement * à Paul Berger pour qu*ll s e rende au centre de presse

• Téléphoner, au CLSC du Havre (très Important) pour les aviser du désastre à St-Joseph de Sorel et les Inviter è déclencher leur plan d'urgence

• Claire Roussy devrait s e rendre au centre de coordination à la mairie de St - joseph -

• Organiser les communications versus les appels du public (fictif)

n Téléphoner à:

Marc Dionne (MSSS) , Hubert Gauthier (CRSSSM) Mario Fontaine (MENVIQ)

• Téléphoner au Centre hospitalier Honoré-Mercier pour vérifier la disponibilité de certains services (ex.: pharmacie, laboratoires, pneumologie, Inhalothérapîe, salle d'urgence..)

• Vérifier si de s médecins peuvent

- être rejoints - s e rendre au Centre hospitalier Honoré-Mercier

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Vafidor la toxicité du nuage:

- avec te Centre de toxicologie du Québec - avec le Ministère de l'Agriculture», régional - avec environnement Canada (optionnel) * avec CANUTEC (optionnel)

Donner d e s nouvelles au Dr Touslgnant vers 9H30

Recevoir les nouvelles du Dr Touslgnant vers 10H30

FIN DES OPÉRATIONS VERS 13H00!

• Peux s e rendre au CLSC du Havre versus débreffage (au choix)

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PRINCIPALES FONCTIONS DE MONSIEUR YVES CHARRON VERSUS LE 9 JUIN '90

M Recevoir l'appel téléphonique de Dr Turcotte

• S e rendre au poste d e commandement le plus tôt possible (gérant d e site)

• Évaluer

• La situation - Les premières décis ions d e santé/sécurité

B Analyser le nuage toxique et faire te modèle de dispersion selon les données environnementales

- Circonstances de l'accident - Lieux: topographie, distances, sources d'eau, particularités • Substance(s) en cause: nature, quantité, débit - Degré de contamination du milieu: eau, air, sol, chaîne alimentaire - Concentrations retrouvées ou prévisibles - Conditions météorologiques fictives

• Cueillette des données toxicologiques

- Accéder au besoin aux sources suivantes:

« Guide d e s déversements des produits dangereux (Environnement Canada)

• Envlroguldes (Environnement Canada) Centre de toxicologie du Québec (418-654-2254) Centre antipoison du Québec (800-463-5060) CANUTEC (613-992-4624)

• Centre canadien d'hygiène et de sécurité (800-963-8276) • Transport Canada (283-7369)

CSST (418-643-3648) Environnement Canada (283-2333)

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2

- Normes e n vigueur sur la substance - Principaux effets rapportés en rapport avec les concentrations • Mesures d e traitement et de prévention Indiquées - Triage, décontamination, stabilisation

• Cueillette d e s données sur la population

- Nombre d e personnes malades ou blessées - Nombre d e personnes exposées selon le niveau d'exposition - Groupes à risques: écoles, hôpitaux, centre d'accueil, travailleurs - Localisation de la population - Services médicaux disponibles et réponse de l'hôpital - État d'anxiété de la population et réponse du CLSC

• Prise de décisions et recommandations

- Évacuation/confinement - Protection et surveillance d e s travailleurs (sur Te site) - Surveillance médicale d e s personnes exposées - Mesures de protection Individuelle - Mise sur pied d'un centre de services communautaires (médlco-psycho-

soclaux) * Création d'un registre de population - Information du public - Transfert d e s sinistrés vers l'hôpital et le CLSC

-^Conseil ler le Dr Touslgnant au C.C.U. (vers 10H00) pour la conférence de presse

- Rense igner l 'agent d e liaison (Paul) au centre d e p resse

• Phase finale d e l'évaluation au poste de commandement (de 10H30 à 11H15)

• Préparation de la 2* conférence de presse vers 13H00

M Débreffage au CLSC à 14H00

II 2e conférence de presse à la mairie de St-Joseph vers 15H00

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PRINCIPALES FONCTIONS DE MONSIEUR P I E R R E TREMBLAY VERSUS LE 9 JUIN '90

Reçoit l'appel téléphonique du Dr Turcotte

Se rend au centre de presse de St-Joseph de Sorel te plus tôt possible

Prendre des nouvelles

- des services ambulanciers - de l'hôpital Hôtel-Dieu de Sorel • du D.S.C. (Dr Turcotte) - du CLSC du Havre - de Yves Charron au poste de commandement

Donner des nouvelles aux médias (parlé, écrit...)

Préparer la conférence de presse (si disponibilité)

Préparer la 2e conférence de presse avec Yves Charron et Dr Tousignant 13H00

Se rendre au CLSC pour 14H00 (débreffage)

Assister à la 2* conférence de presse vers 15H00

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PRINCIPALES FONCTIONS DE MONSIEUR PIERRE TREMBLAY VERSUS LE 9 JUIN '90

• Reçoit l'alerte du D.S.C. vers 9H15

• Déclenche son plan d 'urgence

• Se rend au C.C.U. le plus tôt possible

- évalué la situation avec le comité - se tient en contact permanent avec le CLSC et le coordonnateur au sïte - prépare la i 4 * conférence de presse

• Revient au CLSC vers 11H00 versus l'arrivée des 'VERTS"

• Assiste au débreffage vers 14H00

H Prépare la 2e conférence de presse.pour 15H00

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PRINCIPALES FONCTIONS DE MONSIEUR PIERRE TREMBLAY VERSUS LE 9 JUIN '90

Reçoit l'alerte vers 9H15

S'assurer de la réponse globale à l'lnterne/du CLSC

- administratif - communication * coordination

Assister au débreffage à 14H00

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PRINCIPALES FONCTIONS DE MONSIEUR YVES GINGRAS VERSUS LE 9 JUIN f90

• Reçoit l'alerte du service ambulancier vers 9H10

• Déclenche son plan d'urgence externe

• S'assure que les équipes de triage sont avisées

• S'assure que le D.S.C. a été avisé

• S e rend au CLSC du Havre pour le débreffage à 14H0Û

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PRINCIPALES FONCTIONS DE DR JEAN DESROCHERS VERSUS LE 9 JUIN '90

Reçoit l'alerta do l'hôpital vers 9H10

S e rond I . plus rap .de . en t possible au poste de commandement et s'annonce au

gérant de alto

Évalue la situation et enclenche te triage avec s e s équipes

Coordonne en concertation

- la décontamlnatîon - la stabilisation - l'enregistrement d e s sinistrés « le transfert d e s sinistrés - la réponse hospitalière

Se rend au CLJSC du Havre vers 14H00 pour le débreffage

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9 j u i n 1 9 9 0 : 1 2 h 3 3 OPERATION S . l .

APPELS TELEPHONIQUES AU D.S.C. H0H0RË-HERC1ER:

RECEPTIONS O'APPELS 10h34 Paul Berger

10h40 Nicole Levreault, CLSC du Havre. (Retour d'appel) On lui informe de tél. è Claire Roussy.

APPELS FAITS 10h37 CLSC Ou Havre

per Jean-Jacques Turcotte

10H39 Marc Oionne par Jean-Jacques Turcotte

10h40 Harc Oionne: (retour d'appel) On lui informe de la simulation

10h45 Claire Roussy: On lui informe que c'est un gaz toxique, è l'aréna de St-Joseph de Sorel, on ne connaît pas le nombre. On n'a pas plus de détails. Se référer à l'Hôtel-Dieu de Sorel (coord, des soins ou l'Urgence).

10h53 MENVIQ disent qui sont au courrant.

11h02 Hôtel Oieu de Sorel (Claude St-Hichel): Nous informe d'un sinistre externe qui est arrivé à 9h30. Il s'agit d'un gaz dont le nom n'est pas connu, toxique, ils ont ft date 10 blessés ft la salle d'Urgence, dont 1 décès et il y aurait beaucoup de blessé sur place.

10h42 Hubert Gauthier (pas de réponse) par Jean*Jacques Turcotte

10H43 Ministère de l'Environnement par Jean-Jacques Turcotte (ne sont pas au courrant),

10h50 Jean-Jacques prend l'initiative de téléphoner à l'Hôtel-Oieu de Sorel, à l'Urgence, étant donné qu'on a pas de nouvelles. «Apparermtent qu' i l se passe quelque chose de spécial è Sorel, puis-je être au courrant et avoir des informations?» Parler à Dr Bray. A 10h5l, il nous informe qu'il y a un désastre, provenant d'un wagon citerne. Il y a 30 blessés à moyen à très grave, 150 personnes contaminées. Il est prévu 30 personnes qui se dirige vers l'urgence de l'H.D. de Sorel avec, possiblement des transferts vers 1 ou plusieurs hôpitaux périphériques. Dr Desrochers est impliqué également. (10h53)

10h55 Jean-Jacques tél. ft la Salle d'Urgence, ô Mme Lévesque, du CHHH pour savoir s'ils peuvent recevoir 2 è 5 personnes. Oui, et combien peuvent ils en recevoir, ça prend de l'oxygène. Il y a possibilité de 6 places disponibles, avec oxygène. (10h58)

10hS8 Jean-Jacques vérifie la chaîne téléphonique des médecins du CHHH. Demande du no. de tél. de Hélènne Péloquin, chez elle: 799-4094.

10hS9 Jean-Jacques tél. Hélènne Péloquin. Il n'y a pas de réponse.

11h00 Jean-Jacques demande pour le no. tél. des autres secrétaires, Kme Caya et Mme Arcouette.

11H01 Jean-Jacques tél. ft Hme Caya. Pas de réponse.

11h06 Jean-Jacques tél. à Hme Arcouette. Pas de réponse.

11h06 Jean-Jacques demande è Lucie et Jacqueline de tél. 3334 pour la coord, de soins de jour pour lui dire qu'onest pas capable de rejoindre les secrétaires et comment il est possible de rejoindre la chaine téléphonique.

11h08 Jean-Jacques tél. au Centre anti-poison

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11h10 Julie St-Pierre, HIH de l'Agriculture. On lui dit que le no. 1-800-460-9663 <?) ne fonctionne pas. Elle nous donne un autre no. nous réfère à Serge Robert

11H11 Claude St-Michel, H.D. de Sorel

11M6 Dr Tousignant, on lui dôme les dernières informations.

11h18 Claire Roussy. On lui dôme les dernières informations et on le réfère è H.D. de Sorel car le centre anti-poison les ont informé des traitements & donner pour les cas.

11h25 Raymond Milette. Nous lui disons que tout est sous contrôle. Il nous informe que quelques sinistrés viendront à CHHH.

pour voir s'ils ont des renseignements. 11H08 (suite)

Amonieque. Il lui demande quels sont les conseils.

11h08 Lucie tél. è la coord, des soins de jour (Nicole Marchand) qui m'informe que la téléphoniste a la liste des médecins qu'on aura è contacter lors d'une Urgence.

11h15 Jean-Jacques tél. au Dr Tousignant sur son cellulaire. C'est occupé.

11h17 Jean-Jacques tél. Hin. de l'Agriculture. Ca ne marche pas.

11h22 Jean-Jacques retél. Hin. de l'Agriculture. Serge Robert qui nous informe que Julie St-Pierre se rendra sur place.

11h28 Jean-Jacques tél. à Environnement Canada. Pas de réponse.

I1h29 Jean-Jacques tél. i CAHITEC.

11h32 Jean-Jacques tél. à Dr Tousignant sur cellulaire, pas de réponse.

11H33 Jean-Jacques tél. à Yves Charron sur son cellulaire pour plus d'informations. 4 morts, 10 rouges, 20 jaunes, 80 verts. Environ 35 verts sont encore sur le site. Confinement de 60 minutes de la population è l'intérieur de leur maison.

11h40 Jean-Jacques Boursier, Veux rejoindre Dr Hilette. Jacqueline lui donne le no. selon la chaîne téléphonique.

11h3S Jean-Jacques tél. à Paul Berger sur son cellulaire. Pas de réponse. Jean-Jacques essai l'autre no. de tél. On le rejoint. On lui envoie ce document par fax (10h45).

11h44 Jean-Jacques tél. è la surveillante (Nicole Marchand) pour vérifier sî elle a reçu l'appel ce matin de la simulation S.l. vers 9h25. Elle l'a reçu. Elle a transnris à l'Urgence du CHHH. Pas au Dr Brien. Elle a avisé l'Urgence, l'Inhalo., soins-intensif, médecin garde, secrétaire au nursing. Lucie l'a appelé. On croit que quelques uns viendront. Jean-Jacques lui dit de tél. à Or Brien.

12h03 Claude St-Michel, H.D. de Sorel. avise qu'ils réfère A patients (nous lui disons 8).

12h06 Dr Gilles Brien. Nous lui disons que l'Urgence recevra 8 personnes de Sorel.

12HOO Jean-Jacques tél. è l'Urgence de l'H.O. de Sorel (Dr Bray) pour savoir s'il envoie des patients de la simulation à CHHH et nous avons 8 pl aces de d i spon i bl es. Il nous enverra 8 personnes. Brûlures et problèmes respiratoires. Ils arriveront en ambulance dans 1 heure, 1 heure 30.

12h06 Jean-Jacques tél. à Mme Marchand, coordomatrice des soins au CHHH, la rejoint très difficilement, (tél. 3334) rejoint i 12hK. La communication a été longue car elle était au tél. avec Dr Brien et Mme Houle. On l'avise que 8 personnes du sinistre de Sorel arriveront entre 13h00 et

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12H20 Dr Brien informe Jean-Jacques que M. Johnson (du CRSSS) affirme que les ambulances feront le tour du carré et ne viendront pas à St-Hyacinthe. Or Brien rappelera dans S minutes pour confirmer.

12h24 Dr Br i en nous conf i rme qu' i l y aura personne qui viendra à l'Urgence du CHHH. Par contre, les ambulances arrivéronts pareil.

1 2 M 7

13h30 par ambulance. Jean-Jacques sera là et s'occupera de tout è l'Urgence. On vérifiera pour savoir le nombre exact, car 8 c'est beaucoup (pour le bien de l'opération, car Jean-Jacques reconduit les personnes i Sorel avec sa camionnette et il y a de la place pour 7).

Jean-Jacques rappelle à l'Urgence de H.D. de Sorel (Or Brey) pour confirmer le nombre de personnes. 2 atrbulances sont partis et 1 autre sur te point de partir. 6 personnes et possiblement 1 ou 2 de plus.

12h26 Jean-Jacques tél. è Hme Marchand (rejoint  12h28) pour lui dire qu'il n'y aura pas de blessé.

1 2 h 2 9 O p é r a t i o n t e r m i n é e a u D . S . C . H o n o r é - M e r c i e r J e a n - J a c q u e s p a r t p o u r l e C . L . S ' . C . d e S o r e l

I 2 h 3 0 E n v o y o n s c e d o c u m e n t à P a u l B e r g e r , à l a M u n i c i p a l i t é d e S t - J o s e p h d e S o r e l .

9 j u i n 1 9 9 0 : 1 2 h 3 3

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O P E R A T I O N S I

RAPPORT DU COORDONNATEUR SANTE PUBLIQUE SUR LE S I T E :

MONSIEUR YVES CHARRON

(POUR USAGE INTERNE SEULEMENT)

Au d é p a r t , p o u r d e s r a i s o n s d e s é c u r i t é e t p o u r r e s p e c t e r l e

s c é n a r i o , j ' é t a i s à S t - O u r s e n a t t e n t e d e l ' a p p e l d ' a l e r t e à ê t r e

d o n n é e p a r l e Dr J e a n - J a c q u e s T u r c o t t e , d u D . S . C . . C e t a p p e l

d e v a i t me p a r v e n i r v e r s l e s 0 9 H 1 5 . A 0 9 H 3 0 , n ' a y a n t r e ç u a u c u n e

n o u v e l l e d u D . S . C , j e s u i s p a r t i e n d i r e c t i o n d e s t -

J o s e p h - d e - S o r e l .

A 0 9 H 3 2 , j ' a i r e j o i n t l e D r T o u s i g n a n t s u r s o n t é l é p h o n e c e l l u l a i r e

p o u r l u i i n d i q u e r q u e j ' é t a i s e n r o u t e p o u r l e s i t e d u d é s a s t r e .

A 0 9 H 3 7 , j ' a i t é l é p h o n é à M o n s i e u r J a c q u e s B e r n a r d , à G r a n b y , p o u r

l e m e t t r e e n a l e r t e . M o n s i e u r B e r n a r d d e v a i t s ' o c c u p e r d e f a i r e

f o n c t i o n n e r n o t r e n o u v e a u l o g i c i e l d • i n v e n t a i r e d e s r i s q u e s

e n v i r o n n e m e n t a u x . P r é s e n t e m e n t , l ' i n v e n t a i r e e s t c o m p l é t é p o u r l a

r é g i o n d e S o r e l e t o n v o u l a i t é v a l u e r s o n u t i l i t é d a n s u n e

s i t u a t i o n d ' u r g e n c e .

MOTE: J ' a i o m i s d e t r a n s m e t t r e à M o n s i e u r B e r n a r d l e n u m é r o d e

t é l é p h o n e c e l l u l a i r e o ù i l p o u v a i t me r e j o i n d r e .

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A w o n a r r i v é e à S t - J o s e p h - d e - S o r e l , j e roe r e n d s i m m é d i a t e m e n t a u

s i t e d u d é s a s t r e , s i t u é à l f e x t r é m i t é d e l a r u e S t - J o s e p h . I l n ' y

a a u c u n b a r r a g e r o u t i e r . J ' a r r i v e a u s i t e v e r s 0 9 H 4 5 e t j e d e m a n d e

à r e n c o n t r e r l e g é r a n t d u s i t e . D a n s l a c o h u e e t l 1 é n e r v e m e n t , j e

p r e n d s q u e l q u e s m i n u t e s p o u r s i t u e r l e p o s t e d e c o m m a n d e m e n t . J e

me p r é s e n t e a u g é r a n t d u s i t e , M o n s i e u r G é r a r d H a m e l , q u i m * i n f o r m e

t r è s b r i è v e m e n t d e s c i r c o n s t a n c e s d e l ' a c c i d e n t :

MOTE: C e s i n f o r m a t i o n s d e v r a i e n t ê t r e t r a n s m i s e s p a r u n d e s

a d j o i n t s d u g é r a n t c a r c e d e r n i e r e s t v r a i m e n t t r o p

s o l l i c i t é .

MA 0 9 H 0 0 , l è s p o l i c i e r s o n t r e ç u u n a p p e l p o u r l e s i n f o r m e r q u e

d e u x ( 2 ) w a g o n s - c i t e r n e s a v a i e n t d é r a i l l é s u r l a v o i e f e r r é e p r è s

d e l a r u e L é o n X I I I . U n e d e s c i t e r n e s s e m b l a i t l a i s s e r f u i r d e s

v a p e u r s . I l s e d é g a g e a i t u n e o d e u r t r è s i r r i t a n t ë e t p l u s i e u r s

p e r s o n n e s s i t u é e s p r è s d u d é r a i l l e m e n t s e m b l a i e n t a v o i r é t é

a f f e c t é e s g r a v e m e n t p a r l e s v a p e u r s . A u s s i t ô t a r r i v é s u r l e s

l i e u x , u n d e s p o m p i e r s a v é r i f i é , a v e c d e s j u m e l l e s , l e s

i n f o r m a t i o n s i n s c r i t e s s u r l e w a g o n - c i t e r n e .

UN 1 0 0 5 / a n h y d r o u s a m m o n i a , 1 X 0 , 0 0 0 l b , 8 0 , 0 0 0 l i t r e s

e t u n t r o u d e 4 p o u c e s d e d i a m è t r e s u r l e d e s s u s d u c i t e r n e " .

C e s i n f o r m a t i o n s o n t é t é t r a n s m i s e s a u C . C . U .

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D a n s l a r é a l i t é , j ' a u r a i s p u a l l e r v é r i f i e r d e v i s u c e s

i n f o r m a t i o n s m a i s d a n s l e c a d r e d e l a s i m u l a t i o n , i l n ' y a v a i t p a s

d e c i t e r n e e t l e s c é n a r i o à. r e s p e c t e r é t a i t t r è s s e r r é . D o n c , j ' a i

i m m é d i a t e m e n t c o n s u l t é l e " G u i d e d e p r e m i è r e s m e s u r e s d ' u r g e n c e "

d e C a n u t e c p o u r c o n s t a t e r q u e l e c o d e UN 1 0 0 5 c o r r e s p o n d a i t b i e n

à. d e l ' a m m o n i a c a n h y d r e l i q u i f i é * En me r é f é r a n t à l a s e c t i o n 0 6

d e c e g u i d e , j ' a i c o n s t a t é q u e :

On a u r a i t p u r é d u i r e l e s v a p e u r s e n p u l v é r i s a n t d e l ' e a u ( o n

a v a i t d é c i d é a v a n t l a s i m u l a t i o n d e n e p a s l e f a i r e ) -

. On a u r a i t d û r e c o m m a n d e r ( s e l o n l e g u i d e C a n u t e c ) u n c o n f i n e m e n t

o u u n e é v a c u a t i o n p o u r u n e d i s t a n c e d e 1 . 5 km s o u s l e v e n t .

NOTE: A p r è s e n t e n t e p r é a l a b l e a v e c M o n s i e u r J e a n A r s e n e a u l t ,

d e l a P r o t e c t i o n c i v i l e , i l a v a i t é t é d é c i d é q u e c e

s e r a i t u n i q u e m e n t l e C . C . U . q u i s ' o c c u p e r a i t d ' é t u d i e r

l a p r o b l é m a t i q u e d u m o d è l e d e d i s p e r s i o n e t d e s d é c i s i o n s

c o n c e r n a n t l e s é v a c u a t i o n s e t l e c o n f i n e m e n t .

E n p l u s d u g u i d e p r é c i t é , j e c o n s u l t e t r è s r a p i d e m e n t l e " G u i d e

p o u r l e s d é v e r s e m e n t s d e p r o d u i t s d a n g e r e u x " p o u r c o n n a î t r e l e s

e f f e t s s u r l a s a n t é , l e s m o y e n s d e p r o t e c t i o n , l e s p r e m i e r s s o i n s ,

l e s p r o p r i é t é s p h y s i q u e s e t c h i m i q u e s d u p r o d u i t .

J e m ' a s s u r e a v e c M o n s i e u r H a m e l ( e t j e p e u x c o n s t a t e r v i s u e l l e m e n t )

q u e l e s s e c o u r i s t e s s o n t a d é q u a t e m e n t p r o t é g é s a v e c d e s v ê t e m e n t s

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a p p r o p r i é s e t d e s m a s q u e s a u t o n o m e s . J e c h e r c h e a l o r s l e c h e f -

t r i e u r p o u r l e r e n s e i g n e r s u r l a n a t u r e d u p r o d u i t , d e s e s e f f e t s

s u r l a s a n t é e t d e s p r e m i e r s s o i n s à a p p o r t e r . P a r l a même

o c c a s i o n , j e l u i d e m a n d e d e s i n f o r m a t i o n s s u r l e n o m b r e d e b l e s s é s .

I l n e p e u t me d o n n e r u n d é c o m p t e e x a c t c a r l e t r i a g e n ' e s t p a s

t e r m i n é e t l e s y s t è m e d ' i n s c r i p t i o n n e s e m b l e p a s a d é q u a t .

T o u t e f o i s , j e s u i s e n m e s u r e d e c o n s t a t e r q u ' i l y a d e n o m b r e u x

b l e s s é s .

NOTE: I l f a u t t r o u v e r u n m o y e n p o u r i n f o r m e r l e s a m b u l a n c i e r s

s u r l e s r i s q u e s e t l e s p r é c a u t i o n s à p r e n d r e .

A 0 9 H 5 3 : J e s u i s i n f o r m é p a r M o n s i e u r H a m e l q u ' i l n e s e m b l e p l u s

y a v o i r d e f u i t e d e v a p e u r d u w a g o n - c i t e r n e .

V e r s 1 0 H 0 0 , l e Dr T o u s i g n a n t me c o n t a c t e p o u r o b t e n i r d e s

i n f o r m a t i o n s . J e l e r e n s e i g n e s u r l e s c i r c o n s t a n c e s d e l ' a c c i d e n t ,

l e p r o d u i t , l e s e f f e t s s u r l a s a n t é , l e s a c t i v i t é s d u s e r v i c e

m é d i c a l e t a m b u l a n c i e r e t d e l ' a m p l e u r d u n o m b r e d e b l e s s é s .

NOTE: A p a r t i r d e c e m o m e n t , i l m ' a é t é q u a s i m e n t i m p o s s i b l e

d ' u t i l i s e r mon t é l é p h o n e c e l l u l a i r e p o u r c o m m u n i q u e r a v e c

l e D r T o u s i g n a n t , P a u l B e r g e r e t l ' e x t é r i e u r . P r o b l è m e

t e c h n i q u e o u m a u v a i s e m a n i p u l a t i o n d e ma p a r t ?

A 1 0 H 1 0 : J e s u i s i n f o r m é p a r M o n s i e u r H a m e l q u e l e C . C . U .

( D r T o u s i g n a n t ) a r e c o m m a n d é l e c o n f i n e m e n t d u q u a d r i l a t è r e f o r m é

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p a r : l a r u e L é o n X I I I , Q . I . T . , l e f l e u v e e t l e b o u l e v a r d M a r i e -

V i c t o r i n , s u i t e à 1" é t u d e d e s m o d è l e s d e d i s p e r s i o n r e ç u s

d ' E n v i r o n n e m e n t C a n a d a .

Q u e l q u e t e m p s a p r è s l ' a p p e l ( 1 0 H 2 0 ) d u D r T o u s i g n a n t , M o n s i e u r

B e r g e r me r e j o i n t p o u r o b t e n i r d e s i n f o r m a t i o n s s u r l e d é r o u l e m e n t

d e s a c t i v i t é s s u r l e s i t e e t a v o i r u n d é c o m p t e p r é c i s d e s

s i n i s t r é s . A p r è s u n e s e c o n d e v é r i f i c a t i o n , j e n e s u i s p a s v r a i m e n t

e n m e s u r e d e l u i f o u r n i r d e s c h i f f r e s t r è s p r é c i s . D a n s ma

d é m a r c h e p o u r o b t e n i r d e s i n f o r m a t i o n s s u r l e s b l e s s é s , j e c o n s t a t e

q u ' i l y a u n a u t o b u s s c o l a i r e o ù s e t r o u v e n t e n v i r o n 40 v e r t s p r ê t s

à p a r t i r v e r s l e C . L . S . C . .

NOTE: A c e m o m e n t , j ' a u r a i s d û v é r i f i e r a u p r è s d u C . L . S . C . s ' i l

é t a i t i n f o r m é e t p r ê t à r e c e v o i r c e s v e r t s .

A p a r t i r d e 1 0 H 3 0 , j e p r e n d s q u e l q u e s i n s t a n t s p o u r r é v i s e r m e s

d o c u m e n t s d e r é f é r e n c e s s u r 1 ' a m m o n i a c ; i n c o l o r e , i r r i t a n t

p u i s s a n t , 9 9 . 5 % , g a z e u x a u x c o n d i t i o n s n o r m a l e s , p l u s l é g e r q u e

l ' a i r , i n i n f l a m m a b l e , f a i b l e r i s q u e d ' i n c e n d i e e t d ' e x p l o s i o n .

TLV 2 5 STEL 3 5 TLV-C 5 0 IDHL 5 0 0 , i r r i t a n t p o u r l e s m u q u e u s e s ,

s u f f o c a t i o n , t o u x , r e s p i r a t i o n a r t i f i c i e l l e , d é c o n t a m i n a t i o n à

1 ' e a u .

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A 1 0 H 4 5 , j ' e s s a i e d ' e n t r e r e n c o n t a c t ( s a n s s u c c è s ) a v e c

E n v i r o n n e m e n t C a n a d a p o u r o b t e n i r l a f o r c e e t l a d i r e c t i o n d e s

v e n t s . J ' e s t i m e a l o r s c e s d o n n é e s à 5 km N . E . . J e t e n t e ( s a n s

s u c c è s ) d e r e j o i n d r e M o n s i e u r J a c q u e s B e r n a r d p o u r l u i t r a n s m e t t r e

l e s i n f o r m a t i o n s q u i l u i a u r a i e n t p e r m i s d e p r é p a r e r d e s m o d è l e s

d e d i s p e r s i o n c i - j o i n t s a n n e x é s ( m o d è l e s p r é p a r é s v e n d r e d i

l e 8 j u i n ) .

A 1 1 a i d e d e c e s i n f o r m a t i o n s , j ' a u r a i s é t é p l u s e n m e s u r e d ' é v a l u e r

l a p o p u l a t i o n p o t e n t i e l l e m e n t t o u c h é e . L e s m o d è l e s p r é p a r é s

c o n c o r d e n t a v e c c e u x r é a l i s é s p a r E n v i r o n n e m e n t C a n a d a .

NOTE : 1 1 s e r a i m p o r t a n t d e t o u j o u r s a v o i r d e s c a r t e s

g é o g r a p h i q u e s p r é c i s e s s u r l e s i t e d e l a c a t a s t r o p h e a f i n

d e b i e n v i s u a l i s e r l a r é g i o n t o u c h é e .

A 1 1 H 1 5 : Un g r o u p e d ' o b s e r v a t e u r s s e r e n d s u r l e s i t e . J ' a i

l ' o c c a s i o n d e f o u r n i r d e l ' i n f o r m a t i o n à u n j o u r n a l i s t e s u r l e

d é r o u l e m e n t d e s o p é r a t i o n s *

A l a f i n d e s o p é r a t i o n s d e t r i a g e , l e c h e f - t r i e u r m ' a v i s e q u ' i l v a

d é c o n t a m i n e r e t o r g a n i s e r u n b r e f s u i v i m é d i c a l a u x s e c o u r i s t e s q u i

o n t t r a v a i l l é . d a n s l a z o n e d a n g e r e u s e .

A 1 1 H 3 0 : J e r e n c o n t r e u n r e p r é s e n t a n t d u MENVIQ ( M o n s i e u r S a l a s )

a v e c q u i j e d i s c u t e d e l a s i t u a t i o n d e l a c o n t a m i n a t i o n d e l a z o n e

d a n g e r e u s e . I l me d i t q u ' i l e s t e n m e s u r e d e p r e n d r e d e s m e s u r e s

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p o u r é v a l u e r l e s n i v e a u x d ' a m m o n i a c q u i s u b s i s t e n t d a n s l a z o n e . d e

c o n f i n e m e n t e t s e s a l e n t o u r s . C e s i n f o r m a t i o n s s e r o n t t r a n s m i s e s

a u C - C . U . o ù u n r e p r é s e n t a n t d u MENVIQ s i è g e .

A 1 2 H 1 0 , r e t o u r a u c e n t r e d e p r e s s e p o u r c o m p l é t e r mon d o s s i e r .

1 1 j u i n 1 9 9 0 .

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EXERCICE OPÉRATION S » I

SOREL* 9 J U I N 1 9 9 0

RAPPORT DES ARBRITES

VOLET SANTÉ PHYSIQUE

R e s p o n s a b l e

O b s e r v a t e u r s

M a r c e l M. B o u c h e r , m d . , CSSS d e l a M o n t ê r ê g i e

R o b e r t J o h n s o n , CSSS d e l a M o n t ê r ê g i e F r a n ç o i s G r a v e l , CSSS d e l a M o n t ê r ê g i e J e a n - M a r c B r e t o n , CSSS d e l a M o n t ê r ê g i e

A) OBSERVATIONS

1 - 0 M i s e e n g a r d e

A c a u s e d e l a n a t u r e d e l ' e x e r c i c e e t d e s c h o i x d e s c é n a r i o s , l e s

p a r t i c i p a n t s é t a i e n t t o u s a v e r t i s d ' a v a n c e d e s h o r a i r e s e t d e l e u r s

r ô l e s . I l n ' y a p a s e u d e m i s e e n g a r d e s u i v i e d ' u n e a l e r t e . L e s

p a r t i c i p a n t s f u r e n t a l e r t é s d i r e c t e m e n t .

2 . 0 A l e r t e

Comme p r é v u , l ' a l e r t e f u t t r a n s m i s e :

d e l a p o l i c e a u x a m b u l a n c i e r s ;

d e l a c e n t r a l e a m b u l a n c i è r e a u CH;

d u CH a u x t r a n s p o r t e u r s d e s a u t r e s t e r r i t o i r e s .

N . B . L ' a l e r t e a u x é q u i p e s d e t r i a g e ( u n m é d e c i n , u n i n f i r m i e r , d e u x

i n f i r m i è r e s ) n e f u t j a m a i s t r a n s m i s e . L e s p e r s o n n e s s e s o n t

r e n d u e s d ' e l l e s - m ê m e v e r s l e s i t e a u m o m e n t p r é v u .

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2

3 . 0 C o m m u n i c a t i o n s

S y s t è m e s r a d i d i n c o m p a t i b l e s e n t r e l e s d i f f é r e n t e s f l o t t e s

d ' a m b u l a n c e .

P a s d e l i e n r é u s s i e n t r e l e c h e f - t r i e u r e t l e CH s a u f d e u x o u

t r o i s a p p e l s t é l é p h o n i q u e s .

P a s d e l i e n e n t r e l e s v é h i c u l e s a m b u l a n c i e r s e t l e CH d u r a n t

l e s t r a n s p o r t s .

4 . I n t e r v e n t i o n p r é c o c e

S a u v e t a g e e t b r a n c a r d a g e p a r l e s p o m p i e r s é q u i p é s d e p r o t e c t i o n

r e s p i r a t o i r e . E v a c u a t i o n d e s v é r t s d a n s u n e z o n e c l ô t u r é e p r è s d e

l ' a r é n a . A d é q u a t e m e n t c o n f i n é s p a r d e s c a d e t s ; p e r s o n n e n e f u t

a s s i g n é p o u r l e u r p r o d i g u e r l e s p r e m i e r s s o i n s o u a s s u r e r u n e

r é c u p é r a t i o n p s y c h o l o g i q u e , c e q u i a m e n é à u n e s i t u a t i o n d e

d é s o r d r e j u s q u ' à l e u r é v a c u a t i o n v e r s l e CLSC e n v i r o n u n e h e u r e

a p r è s l e d é b u t d e l ' e x e r c i c e . On l e u r a d ' a i l l e u r s p e r m i s d e

t r a v e r s e r l a z o n e d e t r i a g e d e s v i c t i m e s j a u n e s , r o u g e s e t n o i r e s

p o u r s e r e n d r e à l ' a u t o b u s , c e q u i a u r a i t c r é é d e l ' a n x i é t é d u r a n t

u n e s i t u a t i o n r é e l l e .

N . B . ( 1 ) L e c h o i x d e f a i r e d e u x e x e r c i c e s d a n s u n ( f u i t e d e g a z

d a n s l ' a r é n a e t n u a g e t o x i q u e à l ' e x t é r i e u r ) a n u i a u r é a l i s m e d u

s c é n a r i o n u a g e t o x i q u e . Au l i e u d ' a v o i r d e s v i c t i m e s é p a r p i l l é e s

à. l ' e x t é r i e u r , o n a v a i t u n e z o n e d e t r i a g e t r è s d é l i m i t é e à l a

s o r t i e d e l ' a r é n a .

N . B . ( 2 ) V e r s l O h l O , l ' e x e r c i c e f u t i n t e r r o m p u a p r è s q u ' u n e

q u i n z a i n e d e v i c t i m e s f u r e n t t r i é e s . I l s e m b l e q u ' o n a t t e n d a i t l a

v i s i t e d ' o b s e r v a t e u r s s u r l e s i t e p o u r c o n t i n u e r . Comme i l

p l e u v a i t e t q u e l e d é l a i f u t p r o l o n g é ( 4 5 m i n u t e s e n v i r o n ) , o n

t r a n s p o r t a l a z o n e d e t r i a g e d a n s l ' a r é n a . I l y e û t a l o r s b e a u c o u p

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3

d e s t a b i l i s a t i o n d e s v i c t i m e s a v a n t l a s e c o n d e p h a s e d e l ' é v a c u a -

t i o n v e r s l e CH. L e s v i c t i m e s r e c e v a i e n t s o l u t é s , o x y g è n e , c o l l e t s

c e r v i c a u x , e t c a v a n t l e t r a n s p o r t .

N o u s l i m i t e r o n s n o s c o m m e n t a i r e s s u b s é q u e n t s à l a p r e m i è r e p h a s e

d e l ' e x e r c i c e e n c e q u i a t r a i t a u x s o i n s p h y s i q u é s s u r l e s i t e .

4 . 1 D é c o n t a m i n a t i o n

S i m u l é e p a r u n p o m p i e r q u i a v a i t u n g i c l e u r p o r t a t i f . L e s

p r e m i è r e s v i c t i m e s b r a n c a r d é e s s e m b l e n t a v o i r é c h a p p é à l a

d é c o n t a m i n a t i o n . L e s e a u x c o n t a m i n é e s n ' é t a i e n t p a s r e c u e i l l i e s .

L e s v é h i c u l e s a m b u l a n c i e r s n ' o n t p a s é t é d é c o n t a m i n é s a p r è s l e u r

p r e m i e r t r a n s p o r t .

4 . 2 T r i a g e - P r e m i e r s s o i n s

P a s d e z o n e b i e n i d e n t i f i é e p a r l è g é r a n t d e s i t e .

L e s p r e m i e r s a m b u l a n c i e r s o n t d é l i m i t é à l ' a i d e d e c o u v e r t u r e s d e s

z o n e s r o u g e s , j a u n e s e t n o i r e s , m a i s o n n ' y b r a n c a r d a j a m a i s l e s

v i c t i m e s . E l l e s é t a i e n t é t i q u e t t é e s à l e u r s o r t i e d e l ' a r é n a e t

m i s e s à b o r d d e s v é h i c u l e s a m b u l a n c i e r s d i r e c t e m e n t .

T o u t e s l e s v i c t i m e s s a u f u n e o n t e u u n e é t i q u e t t e . L a c o u l e u r n ' a

p a s s e m b l é a v o i r d ' e f f e t s u r l ' o r i e n t a t i o n s u b s é q u e n t e v e r s l e CH

e n t e r m e s d ' o r d r e d e d é p a r t o u d e v é h i c u l e c h o i s i .

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4

L e c h e f - t r i e u r s ' e s t r a p p o r t é d è s s o n a r r i v é e a u g é r a n t d e s i t e ,

e n v i r o n 2 0 m i n u t e s a p r è s l e s a m b u l a n c i e r s . L e c h e f - t r i e u r a

p a r t i c i p é a u t r i a g e , a v é r i f i é l ' é t a t d e s v i c t i m e s à b o r d d e s

v é h i c u l e s e t c o m m u n i q u é p é r i o d i q u e m e n t a v e c l e g é r a n t d e s i t e . La

p r i s e e n c h a r g e g l o b a l e d e s a c t i v i t é s d e t r i a g e e t d e p r e m i e r s

s e c o u r s p a r l e C . T . n ' é t a i t p a s é v i d e n t e p o u r u n o b s e r v a t e u r . L e

C . T . . a e u l ' a i d e d ' u n c a d e t p o u r l ' e n r e g i s t r e m e n t d e s v i c t i m e s

e n v i r o n u n e h e u r e a p r è s l e d é b u t d e l ' e x e r c i c e .

Q u e l q u e s v i c t i m e s o n t r e ç u d e s s o i n s d e r é a n i m a t i o n a v a n c é s à c a u s e

d e s d é l a i s a v a n t l e t r a n s p o r t , s o i t a u s o l o u d a n s l e s v é h i c u l e s .

4 . 3 T r a n s p o r t - é v a c u a t i o n v e r s l e CH

L e n o m b r e d ' a m b u l a n c e s a t o u j o u r s s u f f i a u d é b i t d e s v i c t i m e s .

D e s d é l a i s o n t é t é n o t é s a v a n t l e t r a n s p o r t à c a u s e d e c h a n g e m e n t s

d e p r i o r i t é s , d u b e s o i n d ' e n r e g i s t r e r l e s v i c t i m e s e t d e l ' i g n o r a n -

c e d u t r a j e t v e r s l e CH p a r d e s a m b u l a n c i e r s d e s a u t r e s t e r -

r i t o i r e s .

5 . INTERVENTION ACTIVE <AP C . H . 1

R e s s o u r c e s h u m a i n e s s u f f i s a n t e s .

L o c a u x d e r e - t r i a g e , s t a b i l i s a t i o n , r é a n i m a t i o n e t s o i n s

i n t e n s i f s b i e n a m é n a g é s a v e c r e s s o u r c e s m a t é r i e l l e s a d é q u a t e s .

M é d e c i n s s p é c i a l i s t e s p r é s e n t s a u x u n i t é s d e s o i n s i n t e n s i f s

m o n t é e s p o u r l ' o c c a s i o n à l a s a l l e d e r é v e i l d u b l o c o p é r a t o i -

r e .

D é c o n t a m i n a t i o n a d é q u a t e e t r é c u p é r a t i o n d e s e a u x p r é v u e .

D é r o u l e m e n t h a r m o n i e u x même l o r s q u e l e f l o t d e v i c t i m e s é t a i t

a c c é l é r é . S i m u l a t i o n s d e r e - t r a n s f e r t d e v i c t i m e s j a u n e s .

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5

C o m m u n i c a t i o n s r a r e s a v e c l e s i t e .

D e u x v i c t i m e s " n o i r e s " r e - t r i é e s r o u g e s à l e u r a r r i v é e a u CH.

B . CONCLUSIONS

1 . P r o b l è m e s à l ' a l e r t e p o u r l e s é q u i p e s m é d i c a l i s é e s d e t r i a g e

2 . T r i a g e d i f f i c i l e r e :

d o u b l e s i m u l a t i o n i n t é r i e u r e , e x t é r i e u r e

c h e f - t r i e u r o c c u p é à d e n o m b r e u s e s t â c h e s m a i s m a n q u e d e

c o n t r ô l e g l o b a l d e l a s i t u a t i o n

i n e x p é r i e n c e d e s p a r t i c i p a n t s .

3 . C o m m u n i c a t i o n s d é f i c i e n t e s e n t r e l e s i t e e t l e CH - e n t r e l e s

f l o t t e s a m b u l a n c i è r e s

4 . P r i o r i t é s d ' o r i e n t a t i o n - t r a n s p o r t n o n r e s p e c t é

5 . P r i s e e n c h a r g e a b s e n t e d e s v e r t s

6 . E t i q u e t t a g e a s s e z b i e n r é u s s i .

7 . S o i n s a u x v i c t i m e s s u r l e s i t e p l u s é l a b o r é s q u e n é c e s s a i r e .

8 . P r o c é d u r e s m i e u x r o d é e s a u CH p a r c e q u e p l u s f a m i l i è r e s e t à

c a u s e d u n o m b r e d e r e s s o u r c e s d i s p o n i b l e s .

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6

C . RECOMMANDATIONS

1 . P o u r l e s f u t u r s e x e r c i c e s

a ) s ' e n t e n i r à u n s e u l s c é n a r i o d e b r a n c a r d a g e , t r i a g e

b ) é t a b l i r d e s a i r e s g é o g r a p h i q u e s d e t r i a g e e t l e s u t i l i s e r

c ) a u g m e n t e r l a r e s p o n s a b i l i t é d e s a m b u l a n c i e r s

d ) p r é v o i r l e s m o d a l i t é s d ' e n r e g i s t r e m e n t

e ) a s s i g n e r d e s - r e s s o u r c e s a u x c a s " v e r t s "

f ) a s s u r e r d e s c o m m u n i c a t i o n s p l u s e f f i c a c e s

2 . P o u r l a p l a n i f i c a t i o n d ' u r g e n c e d u r é s e a u

a ) R e v o i r e t p r a t i q u e r l e s m é c a n i s m e s d ' a l e r t e

b ) E l a b o r e r u n p l a n d e c o m m u n i c a t i o n s a p p r o p r i é

c ) P r é v o i r u n e f o r m a t i o n a d é q u a t e d e s p e r s o n n e s a s s i g n é e s a u

t r i a g e ( a m b u l a n c i e r s , c h e f - t r i e u r , i n f i r m i è r e s ) .

( R A P P O R T ) / d d c

1 9 9 0 . 0 7 . 2 3

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— 1 — 1

f^tfr o*

! I 8 I : 7 JT Y J X /

i

A#ùui+«er SM Pourra*.

A f 4 AUTùQUà.

Ecvlf J f

TeZAkiH Vlô-utï Ci. Lof C//? ir

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LISTE DE VÉRIFICATION

A L'INTENTION DES ARBITRES

C.LS.C. DU HAVRE fSOREU

A. ALERTE RÉPONSES

1 . A q u e l l e h e u r e l ' a l e r t e a - t - e l l e é t é e n r e g i s t r é e :

À l ' h ô p i t a l H ô t e l - D i e u ? au C . L . S . C . ? au D . S . C . ? au C . S . S . S . M . ? a u t r e s o r g a n i s m e s ?

• s i m u l é e à 1 0 . 1 5 H r é e l l e à 1 0 . 2 0 H

2 . D 'où l ' a l e r t e e s t - e l l e p a r v e n u e ? s i m u l é e : J e a n A r s e n a u l t r é e l l e p a r D . S . C .

3 . Qui a p r i s l ' a p p e l e t comment a - t - o n r e j o i n t l e s d i r e c t i o n s e t / o u l e s c o o r d o n n a t e u r s ?

C l a i r e R o u s s y a u CLSC.

4 . A q u e l l e h e u r e l a r é p o n s e - s a n t é (3 v o l e t s ) a - t - e l l e é t é r é e l l e m e n t f o n c t i o n n e l l e ?

C . H . p o s s i b l e m e n t lO.OOH DSC : 0 9 . 4 5 H s a n s a l e r t e r e ç u e CLSC: l l . O O H

B. OPÉRATIONS RÉPONSES

1 . Q u e l l e a é t é l a r é a c t i o n du c o o r d o n n a t e u r e n c h e f à s o n a r r i v é e a u c o m i t é de c o o r d i n a t i o n ?

p a s d e c o o r d o n n a t e u r r e m p l a c é p a r u n e c o o r d o n n a -t r i c e a d j o i n t e

2 . A - t - i l p r i s l a s i t u a t i o n e n main? n o n ( p h o t o c o p i e s , t é l é p h o n e , c a f é )

3 . S ' e s t - i l e n q u é r i t de l ' i m p l i c a t i o n d e s c o o r d o n n a t e u r s d é s i g n é s ?

n o n

4 . Qui t e n a i t l e j o u r n a l des o p é r a t i o n s ?

p e r s o n n e

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B. OPÉRATIONS RÉPONSES

5 . De q u e l l e f a ç o n é t a l e n t man ipu lées l e s i n f o r m a t i o n s ou i n s t r u c t i o n s : v e r b a l e m e n t ou p a r é c r i t ?

i v e r b a l e m e n t

i . I • i

6 . Que l s é t a i e n t l e s s e r v i c e s (dans chacun des 3 v o l e t s ) l e s mieux s t r u c t u r é s ?

7 .

8 .

9 .

S a n t é phys ique S a n t é p u b l i q u e P s y c h o - s o c i a l

Les c o o r d o n n a t e u r s d é s i g n é s o n t - i l s eu l a s i t u a t i o n en main?

S i non, p o u r q u o i ?

Comment a é t é l a c o l l a b o r a t i o n e n t r e i n t e r v e n a n t s de s a n t é ?

. p a s e n m e s u r e d e j u g e r - p a s e n m e s u r e d e . j u g e r . o r g a n i s a t i o n d e s l i e u x a v a n

l ' a r r i v é e d e s s i n i s t r é s . S e l s c é n a r i o du C L S C : l e s p o i n t s f o r t s : a ) c ) d ) a ) é q u i p e d ' i n t e r v e n t i o n | c ) a c c u e i l - i n s c r i p t i o n d ) p r e m i e r s o i n s .

q u e s t i o n 7= CLSC- manque d ' i n f o r m a t i o n s s u r s o n r ô l e

- é q u i p e d ! i n t e r v e n a n t s du CLSC a b i e n c o l l a b o r é .

10 . Y a - t - i l eu une bonne i n t e r - r e l a t i o n e n t r e chacun des organismes de s a n t é ?

N o n . P a s d e C e n t r e d e s o p é - , r a t i o n s - s a n t é . . ' A l e r t e r e t a r d é e + + + .

C. ÉQUIPEMENT/LOGISTIQUE RÉPONSES i •

1 . A - t - o n employé des c a r t e s ? Non

2 . L ' e n d r o i t é t a i t - i l adéquat? O u i

3 . S i non pourquo i?

4 . Le s e c r é t a r i a t a - t - i l é t é u t i l i s é ? L i

t é l é p h o n i s t e s e u l e m e n t

5 . S i non pourquo i? ?

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c . ÉQUIPEMENT/LOGISTIQUE RÉPONSES

6 . Y a - t - 1 1 eu s u f f i s a m m e n t de t a b l e s , c h a i s e s , e t c . p o u r t o u s ?

o u i

7 .

8 .

A t - o n I n s t a l l é (ou r e t e n u ) s u f f i s a m m e n t de t é l é p h o n e s ?

A t - o n p révu une s a l l e pour l e s médias?

Non» un s e u l t é l é p h o n e à l a d i s p o s i t i o n d e s s i n i s t r é s . P a s d ' i n s t r u c t i o n p o u r l e f o n c t i o n n e m e n t du t é l é p h o n e

N o n , n o n p e r t i n e n t e à n o t r e a v i s .

9 . A v a i t - o n s u f f i s a m m e n t d ' équ ipemen t p a r a - m é d i c a l ? ?

D. COMMUNICATIONS RÉPONSES

1. Quel sys tème de communicat ions a - t -on employé? ( t é l é p h o n e , t é l é - c h a s s e u r , t é l é -c e l l u l a i r e . . . )

t é l é p h o n e , l e t é l é - c h a s s e u r p r é v u n ' e s t j a m a i s a r r i v é .

2 .

3.

A t - i l é t é e f f i c a c e ? S i non, p o u r q u o i ?

Les messages o n t - i l s t o u s é t é e n r e g i s t r é p a r - o r d r e e t p r i o r i t a i r e m e n t ?

N o n , d a n s l a v r a i e v i e l e s l i g n e s a u r a i e n t v i t e é t é s u r c h a r g é e s p a r l e s a p p e l s d e s p a r e n t s .

Non

4 . Les o p é r a t e u r s s e m b l a i e n t - i l s compéten ts?

O u i

5 . A t - o n remis l e s messages d ' u n e f a ç o n ordonnée e t p a r l e c o n t r ô l e du d i r e c t e u r des communicat ions ou d i r e c t e m e n t de main à main?

I l n ' y a p a s eu d é m e s s a g e . I l n ' y a v a i t p a s de d i r . de c o m m u n i c a t i o n s au CLSC.

6 . A v a i t - o n p r é v u l a communicat ion au p u b l i c e t aux o rgan i smes imp l iqués?

Non

7. C e t t e communicat ion s ' e s t - e l l e rendue? Si non, p o u r q u o i ?

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E. RÉTABLISSEMENT RÉPONSES

1 . Y a - t - i l eu annonce de l a f i n d e s o p é r a t i o n s ?

Les c o o r d o n n a t e u r s d é s i g n é s o n t - i l s eu l a s i t u a t i o n en main p o u r r é t a b l i r l e r e t o u r à l a v i e normale?

Le temps a l l o u é pour c e t t e p h a s e é t a i t - e l l e s u f f i s a n t e ?

1 2 . 3 0 H u n - p r e m i e r a u t o b u s p a r t ( 3 5 j e u n e s ) 1 2 . 4 5 H f i n d e s o p é r a t i o n s

N o n . P a s d ' i n f o r m a t i o n d o n n é e . P a s d e ^ c o n t r ô l e d e s s o r t i e s •

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REMARQUES:

RECOMMANDATIONS:

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DES MASKOUTAINS

R a p p o r t d ' a r b i t r e s O p é r a t i o n S . l . ( 0 9 j u i n 1 9 9 0 )

R e m a r q u e s R e c o m m a n d a t i o n s :

ORGANISATION

A l e r t e (CLSC a v i s é à 1 0 . 1 5 H )

C o n f u s i o n d a n s l e s c o n s i g n e s c o n c e r n a n t l ' a r r i v é e d e s a u -t o b u s a u CLSC. 1 0 . 2 5 H c o n f i r -m a t i o n d ' a r r i v é e . 1 1 . 3 0 H a r -r i v é e .

A b s e n c e c e l l u l e d e s a n t é . ( D . G . du CLSC a t t e n d s u r p l a -c e s e u l e ) Le c o o r d , du D . S . C a t t e n d u à 9 . 0 0 H e s t a r r i v é à 1 2 . 2 0 H .

F i c h e d ' é t i q u e t t a g e ( t r i a g e ) : l e s t a l o n s d e c o u l e u r s s e d é -t a c h e n t t r o p f a c i l e m e n t .

I l n ' y a p a s e u d e j o u r n a l de b o r d .

t e n u e d e

A p p e l s d e v r a i e n t ê t r e f a i t s à p a r t i r du C . C . U . .2 c h a î n e s t é l é p h o n i q u e s C . C . U . - R é s e a u S . S . S •

C e l l u l e d e s a n t é au C . C . U . = 1 r e p r é s e n t a n t du CLSC - 1 du 1 D . S . C . ( 1 du C . H . ? )

F i c h e s m i e u x a d a p t é e s

I l e s t n é c e s s a i r e q u e t o u s l e s i n t e r v e n a n t s t i e n n e n t l e u r j o u r n a l .

C . C . U . - r e p r é s e n t a n t s m u n i c i p a u x p e u p r é s e n t s , p r e n n e n t p e u d e l e a d e r s h i p .

- r e t a r d i m p o r t a n t d a n s 1 ' i n -f o r m a t i o n e t l e s c o n s i g n e s d o n n é e s à l a p o p u l a t i o n .

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Remarques : Recommandations :

SERVICES PSYCHO-SOCIAUX:

3 . 2 . 1 ( S c é n a r i o d u CLSC d u H a v r e )

a ) é q u i p e m u l t i - d i s c i p l i n a i r e é q u i l i b r é e .

b ) a u c u n e a r t i c u l a t i o n o b s e r -v a b l e a v e c l e s s e r v i c e s m u n i c i p a u x .

c ) o r g a n i s a t i o n ( a c c u e i l , i n s c . ) - a f f i c h e s p e r t i n e n t e s p o u r

i d e n t i f i e r l e s l i e u x .

F o r m a t i o n a d é q u a t e du p e r s o n n e l •

A p r é v o i r .

- p r é v o i r l e s r e n s e i g n e m e n t s n é c e s s a i r e s ( e x . : f o n c t i o n -n e m e n t du t é l é p h o n e )

- c a c h e r ou mod i f i e r l e s e n -s e i g n e s i d e n t i f i a n t l e s l o -c a u x s e r v a n t a u x a c t i v i t é s r é g u l i è r e s e t *qui p e u v e n t p o r t e r à c o n f u s i o n ( e x . : s a l l e s d ' e n r e g i s t r e m e n t e t s o r t i e d e s s o i n s ) .

- s i g n e d i s t i n c t i f p o u r l e s - n é c e s s a i r e p o u r a s s u r e r l a i n t e r v e n a n t s v i s i b i l i t é d e s i n t e r v e n a n t s

A c c u e i l e t i n s c r i p t i o n :

- u n e i n f o r m a t i o n s o m m a i r e c o n -c e r n a n t l e s c o n s i g n e s à s u i -v r a a é t é d o n n é e à l ' a r r i v é e d e c h a q u e g r o u p e d e j e u n e s .

- l o c a l e t m o d a l i t é s d ' i n s -c r i p t i o n s p r é v u e s

- d o n n e r 1 ' i n f o r m a t i o n c o n c e r -l e s s y m p t ô m e s , l a d u r é e , l e s r i s q u e s , l e s s o i n s r e q u i s ,

- d o n n e r d e s c o n s i g n e s c o n c e r -n a n t l e s s e r v i c e s d i s p o n i b l e s e t l ' a i d e q u e l e s s i n i s t r é s p e u v e n t s ' a p p o r t e r e n t r e e u x .

- d o n n e r l ' i n f o r m a t i o n d i s p o -n i b l e c o n c e r n a n t l e s i n i s t r e , l a s i t u a t i o n à l ' e x t é r i e u r : '

- p r é v o i r u n e t é l é p o u r p e r -m e t t r e a u x s i n i s t r é s d e s u i -v r e l e s c o n f é r e n c e s d e p r e s s e .

- i n s c r i p t i o n o b l i g a t o i r e d è s 1 ' e n t r é e .

- 1 c o p i e d e l a l i s t e d e s i n s -c r i p t i o n s à l a t é l é p h o n i s t e ( p o u r r e n s . a u x p a r e n t s ) .

- 1 c o p i e a u g a r d i e n d e s é c u r i -t é p o u r l e c o n t r ô l e d e s s o r t i e s

d ) p r e m i e r s s o i n s d o n n é s - p r é v o i r d e s p r e m i e r s s o i n s r a p i d e m e n t a c c e s s i b l e s d a n s

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Remarques : R e c o m m a n d a t i o n s :

e x p l i c a t i o n j u d i c i e u s e d o n -n é e p a r l e m é d e c i n à 1 1 e n -s e m b l e du g r o u p e a u m o m e n t d 1 u n é v a n o u i s s e m e n t •

l e l o c a l d ' a c c u e i l ( p l u s d ' e f f i c a c i t é , é v i t e d ' i s o l e r l e s v i c t i m e s ) , l ' i n f o r m a t i o n m i n i m a l e c o n -c e r n a n t l e s s y m p t ô m e s , r i s -q u e s e t s o i n s r e q u i s ( c f . r e c o m m a n d a t i o n s e n C) p e r -m e t t r a i t d e r a s s u r e r l e s s i -n i s t r é s , l e s r e n d r e p l u s a u -t o n o m e s e t p a r c o n s é q u e n t p e r m e t t r a i t a u p e r s o n n e l d ' ê -t r e p l u s e f f i c a c e ,

- d e m a n d e r a u x g e n s p r é s e n t a n t d e s p r o b l è m e s d e s a n t é a n t é -r i e u r s à l ' i n c i d e n t d e s e p r é s e n t e r à un e n d r o i t i d e n -t i f i é .

e ) é v a l u a t i o n d e s b e s o i n s p s y c h o - s o c i a u x d e s f a m i l -l e s e t v i c t i m é s n o n f a i -t e ( l i m i t e d e t e m p s )

•A l ' a c n o t e r p e r t i n d ' é v a l s o c i a u f a m i l l y - a - t -a d r e s s

• S ' i n t é n a t u r e t r è s p f o r m a t c r i s e s

c u e i l ( i n s c r i p t i o n ) t o u t e s l e s i n f o r m a t i o n s e n t e s p o u r p e r m e t t r e u e r l e s b e s o i n s p s y c h o -x e t d e r e l a n c e r l e s e s é v e n t u e l l e m e n t ( e x : i l d e s p r o c h e s a t t e i n t s , e ( q u a r t i e r s à r i s q u e ? ) g r e r a u x s o u s - g r o u p e s l s f o r m é s p a r l e s s i n i s -o u r r e c u e i l l i r d e l ' i n -i o n e t a n t i c i p e r l e s

f ) a i d e r â r e g r o u p e r l e s f a -m i l l e s s é p a r é e s : - b o n s u p p o r t a p p o r t é a u

j e u n e q u i s ' i n q u i é t a i t ' d e s o n f r è r e .

- e f f e c t u e r d e s d é m a r c h e s d e r e c h e r c h e s d e s p e r s o n n e s p r é s u m é e s d i s p a r u e s ,

- l i e n a v e c r e n s e i g n e m e n t s d e -m a n d é s à 1 ' i n s c r i p t i o n .

g ) V e n t i l a t i o n p o u r d é s a m o r c e r l a c r i s e :

- b e a u c o u p d ' i m p o r t a n c e a c -c o r d é e a u s u i v i i n d i v i d u e l

a v o i r t o u j o u r s e n t ê t e d è r e -j o i n d r e l e maximum d e p e r s o n -n e s a l a f o i s a f i n d e p r é v e n i r l e s c r i s e s .

• s ' i n t é g r e r a u x s o u s - g r o u p e s n a t u r e l s e t l e u r p e r m e t t r e d e v e n t i l e r l a s i t u a t i o n p r é s e n t e e t l e s i m p l i q u e r ( b e s o i n s , s o -l u t i o n , o r g a n i s a t i o n ) .

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Remarques : R e c o m m a n d a t i o n s :

h ) C o m m u n i c a t i o n d e s v i c t i m e s a v e c l e u r s p r o c h e s ;

- u n e s a l l e c l a i r e m e n t i d e n - - c f . e n ' C . o r g a n i s a t i o n ( r e n s . t i f i é e a é t é r é s e r v é e à p o u r u t i l i s a t i o n d u t é l é p h o n e ) c e t e f f e t . - p r é v o i r q u e l q u e s t é l é p h o n e s

d i s p o n i b l e s p o u r q u e l e s s i -n i s t r é s p u i s s e n t r e c e v o i r e t f a i r e l e s a p p e l s n é c e s s a i r e s .

i ) L i e n a v e c C e n t r e d e s O p é r a t i o n s s o c i o - s a n i t a i r e s (CLSC) «

L e c e n t r e e n q u e s t i o n n e - E t a b l i r p l u t ô t un l i e n d i r e c t s 1 e s t j a m a i s a c t u a l i s é . a v e c C . C . U .

M i c h e l i n e C a b a n a B r i g i t t e P a r e n t C . L . S . C . d e s M a s k o u t a i n s J u i l l e t 1 9 9 0 .

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Taille ht Œratp Service de la Sécurité Publique

T r a c y , l e 28 j u i n 1 9 9 0 ,

G o u v e r n e m e n t d u Q u é b e c , M i n i s t è r e d e l a s é c u r i t é P u b l i q u e , D i r e c t i o n G é n é r a l e d e l a S é c u r i t é C i v i l e , 5 1 0 0 r u e S h e r b r o o k e E s t , M o n t r é a l , P . Q . HlV 3R9

A t t e n t i o n : M. J e a n A r s e n e a u l t

M o n s i e u r ,

La p r é s e n t e f a i t s u i t e à l ' e x e r c i c e d e s i m u l a t i o n t e n u e l e 0 9 j u i n 1 9 9 0 à s t - 0 o s e p h d e S o r e l . L o r s d e c e t t e s i m u l a t i o n j ' o c c u p a i s l a f o n c t i o n d e g é r a n t d e s i t e . V o u s t r o u v e r e z e n a n n e x e c o p i e d u r e g i s t r e d ' o p é r a t i o n q u e j ' a i r é d i g é a u c o u r s d e c e t é v é n e m e n t , c e q u i v o u s p e r m e t t r a d e s u i v r e l a c h r o n o l o g i e d e s a c t i o n s p o s é e s .

V o u s t r o u v e r e z é g a l e m e n t c o p i e d e l a c a r t e d ' a p p e l p o r t a n t l e n u m é r o 0 6 1 5 q u i c o n f i r m e d e l ' e x a c t i t u d e d e l ' h e u r e o ù l ' a p p e l f u t l o g é à n o t r e s e r v i c e .

Le r a p p o r t d ' é v é n e m e n t p o r t a n t l e n u m é r o 9 0 - 0 6 - 0 9 - S 0 0 2 f a i t é t a t d e s c o n s t a t a t i o n s d e s p r e m i e r s p o l i c i e r s q u i o n t r é p o n d u à l ' a p p e l a v a n t l a d e m a n d e d e r e n f o r t .

Le r a p p o r t d ' é v é n e m e n t p o r t a n t l e n u m é r o 9 0 - 0 6 - 0 9 - S 0 0 0 3 f a i t é t a t d ' u n c o n s t a t l o r s d e l a s i m u l a t i o n d ' u n e j e u n e f i l l e q u i f u t b l e s s é e à l ' é p a u l e d r o i t e . S u i t e à c e t t e s i m u l a t i o n u n d e b r e e f i n g a e u l i e u a u p o s t e d e p o l i c e d e T r a c y à 1 2 : 2 8 h e u r e s r e g r o u p a n t l a p o l i c e , l e s p o m p i e r s e t l e s b é n é v o l e s , l e R o y a l 2 2 e . R é g i m e n t . C e s p e r s o n n e s o n t p a r t i c i p é à l ' o p é r a t i o n .

E t a i e n t p r é s e n t :De l a S û r e t é M u n i c i p a l e d e T r a c y D i r e c t e u r G é r a r d H a m e l , S e r g e n t A n d r é B r o u i l l a r d

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S e r g e n t G a é t a j i L a n d r e v i l l e S e r g e n t A n d r é C a p l e t t e S e r g e n t A l a i n B i a i s C o n s t a b l e R o c h F a f a r d C o n s t a b l e F r a n c i s M o r g a n C o n s t a b l e L y n e B é d a r d C o n s t a b l e C l a u d e S a l v a s R é p a r t i t r i c e D i a n e C h e v a l i e r

p o m p i e r s à t e m p s p a r t i e l ; M. D e n i s M a t t o n M. R é a T L a j e u n e s s e M. B e r t r a n d T e l l i e r M. J e a n P i e r r e P a q u i n M. Y v e s P é l o q u i n M. F r a n ç o i s P a l a r d y M. E r i c A r s e n e a u l t M. F e r n a n d L a m a r c h e M. S t e v e n B a r b i n

De ,1a S û r e t é d u Q u é b e c d e T r a c y A g e n t B é d a r d A g e n t C l é m e n t

De l a S û r e t é M u n i c i p a l e B o u c h e r v i l l e M. M i c h e l J o d o i n , d i r . A d j o i n t

Du R o y a l 2 2 e . R é g i m é n t C a p o r a l P l o u r d e SDT. B o u c h a r d SDT. G o d i n SDT. L u s s i e r SDT. C h a r r o n SDT. F o r e s t SDT. D e s c h e s n e s SDT. G a l i b o i s SDT. B e r n a r d SDT. G o u i n SDT. P e n e a u l t SDT. B é l i s l e SDT. B e a u r e g a r d

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L e s p o i n t a p o s i t i f s s o u l e v é s

T o u s o n t a p p r é c i é s l ' e x p é r i e n c e q u ' i l s o n t e u à v i v r e . I l s s o n t t o u s u n a n i m e à d i r e q u ' i l s o n t a p p r i s q u e l q u e s c h o s e d e p o s i t i f q u i l e u r s e r o n t t r è s u t i l e l o r s d ' é v é n e m e n t s s e m b l a b l e s .

L e s p o i n t s n é g a t i f s

P r o b l è m e s a v e c l e s y s t è m e d e c o m m u n i c a t i o n , d i f f i c u l t é à c a p t e r l e a o n d e s , v o i K e n t r e c o u p é ^ m e s s a g e r e ç u q u ' e n p a r t i .

Le g é r a n t d u s i t e l o r s d ' é v é n e m e n t s e m b l a b l e a b e s o i n n é c e s s a i r e m e n t a u p o s t e d e c o m m a n d e m e n t d e p e r s o n n e l s u p p l é m e n t a i r e p o u r p o u v o i r a s s u m e r s a f o n c t i o n a d é q u a t e m e n t , à s a v o i r . u n e p e r s o n n e p o u r r é d i g e r l e l o g d ' o p é r a t i o n a u f u r e t à m e s u r e q u e s e d é r o u l e l ' é v é n e m e n t , u n e p e r s o n n e q u i t r a n s m e t l e s o r d r e s e t r é p o n d a u x d e m a n d e à l ' a i d e d e r a d i o c o m m u n i c a t i o n , d e f a ç o n q u e l e g é r a n t d e s i t e p u i s s e a v o i r l e t e m p s d ' a n a l y s e r l a s i t u a t i o n a v a n t d e t r a n s m e t t r e s e s d i r e c t i v e s e t l ' i n f o r m a t i o n .

A s s i g n e r d a v a n t a g e d e p e r s o n n e l p o u r I d e n t i f i e r l e s v i c t i m e s a u m o i n s u n e p e r s o n n e d a n s c h a q u e c a t é g o r i e d e v i c t i m e , v e r t , j a u n e , r o u g e , n o i r .

A s s i g n e r d a v a n t a g e d e p e r s o n n e s c h a r g é s d e l a d é c o n t a m l n a t i o n d e s v i c t i m e s , même p r i n c i p e q u e l ' I d e n t i f i c a t i o n .

P r é v o i r u n e é q u i p e s u p p l é m e n t a i r e p o u r l ' é v a c u a t i o n d e s b l e s s é s d e f a ç o n h p o u v o i r a l t e r n e r a v e c l ' é q u i p e d é j à e n f o n c t i o n .

P r é v o i r p l u s d e p e r s o n n e l p o u r p r e n d r e c h a r g e d e s

b l e s s é s m i n e u r s .

Ce s o n t l e s p r i n c i p a u x c o m m e n t a i r e s q u e n o u s a v o n s r e ç u s l o r s d e c e d e b r e e f i n g . I l e s t b i e n e n t e n d u q u e s i l ' é v é n e m e n t s u r v i e n d r a i t d a n s l a r é a l i t é , p l u s i e u r s o n t f a i t r e m a r q u e r q u e d u p e r s o n n e l s u p p l é m e n t a i r e

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s e r a i t n é c e s s a i r e .

P o u r ma p a r t , j ' e s t i m e q u e s i n o u s d e v r i o n s r e n o u v e l e r l ' e x p é r i e n c e , i l f a u d r a s i m u l e r q u ' u n s e u l é v é n e m e n t à l a f o i s . J ' a i c o n s t a t é q u e l e s o b s e r v a t e u r s a v a i e n t d e l a d i f f i c u l t é à f a i r e l a p a r t d e s c h o s e s e n t r e l ' é v é n e m e n t c o n c r e t q u i s e d é r o u l a i t à l ' i n t é r i e u r d e l ' a r é n a e t l ' é v é n e m e n t f i c t i f d e s w a g o n s s u r l a v o i e f e r r é e .

En t e r m i n a n t , j e d o i s m e n t i o n n e r q u e c e t é v é n e m e n t f u t t r è s p o s i t i f . Un p o i n t t r è s i m p o r t a n t p o u r ma p a r t f u t l e f a i t d e r e n c o n t r e r , t r a v a i l l e r a v e c d e s é q u i p e s t r è s d y n a m i q u e , s y m p a t h i q u e e t m o t i v é à l a r é u s s i t e d e 1 ' o p é r a t i o n . A d v e n a n t q u ' u n é v é n e m e n t s e m b l a b l e s e p r o d u i s e d a n s l a r é a l i t é , n o u s p o u r r i o n s é t a b l i r l e s c o m m u n i c a t i o n s a v e c p l u s d ' e f f i c a c i t é , a y a n t e u l a c h a n c e d e c o n n a î t r e p e r s o n n e l l e m e n t l e s d i f f é r e n t s i n t e r v e n a n t s d a n s c e g e n r e d e d o s s i e r .

J e t i e n s à r e m e r c i e r t o u s l e s p a r t i c i p a n t s d e l a p r é c i e u s e c o l l a b o r a t i o n q u ' i l s m ' o n t a p p o r t é t o u t a u l o n g d e c e t t e s i m u l a t i o n .

Le D i r e c t e u r ,

G é r a r d H a m e l : l d

C . C . M. M é d a r d A n c t i l , d . g . V i l l e d e T r a c y M. O l i v a r G r a v e l , M a i r e S t - O o s e p h d e S o r e l D r . R a y m o n d M i l l e t t e , DSO D r . Y v e s T o u s i g n a n t , DSO

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SERVICE DE POLICE CARTE D'APPE" Nom du demandeur

Adresse

• i n f r a c t i o n B r i d e n t

minutai ?< Coda: /

• ACCIDENT

• MESSAGE Secteur

• Renseignements (verso)

ÉVÉNEMENT • CONTRAVENTION

• ACCIDENT • AUTRES

REÇU:

ÉMIS:

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v j » 9 03

SUR LES LIEUX:

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RETOUR:

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OBSERVATION D'UN EXERCICE DE SINISTRE

S t - J o s e p h - d e - S o r e l , l e 9 j u i n 1990 à 9 h 00

O b s e r v a t e u r s : Dr André Lachance Dr Renaud Leroux

1 . 0 ÉTAT DE LA SITUATION:

La r é g i o n de l a Montê rêg ie , d e p u i s 1 1 i n c e n d i e de S t - B a s i l e - L e -Grand, s ' e s t donné un coo rdonna teu r r é g i o n a l pour l a s a n t é e t l e s s e r v i c e s s o c i a u x . Depuis , un groupe de t r a v a i l a é l a b o r é un p l a n r é g i o n a l basé s u r une p l a n i f i c a t i o n s o u s - r é g i o n a l e p a r t e r r i t o i r e de dépa r t emen t de s a n t é communautaire , dans l e q u e l , t a n t dans l a phase de p l a n i f i c a t i o n avant un s i n i s t r e , que d u r a n t un s i n i s t r e , l e dépa r t emen t de s a n t é communautaire j o u e l e r ô l e de d é c l e n c h e u r de l ' e n s e m b l e de l ' a l e r t e des s e r v i c e s de s a n t é e t des s e r v i c e s s o c i a u x , a i n s i que de m a î t r e - d ' o e u v r e de l a mise en a p p l i c a t i o n du p l a n .

I l s ' a g i s s a i t d ' u n e x e r c i c e basé s u r 1 ' a p p r e n t i s s a g e d ' a b o r d ; donc , i l n ' y a v a i t aucune mesure de temps e t de mouvements.

I l s ' a g i s s a i t d ' u n e x e r c i c e c o n j o i n t de l a m u n i c i p a l i t é , f a i s a n t i n t e r v e n i r s e s s e r v i c e s d ' i n c e n d i e , de p o l i c i e r s , de s a u v e t e u r s ( p o m p i e r s ) ; e t des s e r v i c e s de s a n t é e t de s e r v i c e s s o c i a u x .

Du c ô t é des s e r v i c e s de s a n t é , i l s ' a g i s s a i t de f a i r e i n t e r v e n i r l e s é q u i p e s m é d i c a l e s su r l e s l i e u x (2 médec ins , 4 i n f i r m i è r e s e t un c h e f - t r i e u r ) ; v e n a i e n t en appu i aux s e r v i c e s ambu lanc i e r s (8 ambulances) , - l ' H ô p i t a l de S t - J o s e p h - d e - S o r e l , l e Dépar tement de s a n t é communautaire de S t - H y a c i n t h e , a i n s i que l e CLSC du Hâvre ( S o r e l ) . C e l u i - c i n ' o f f r e pas géné ra l emen t de s e r v i c e s de s a n t é c u r a t i f s , ma is d e s s e r v i c e s p s y c h o s o c i a u x e t de s o i n s i n t e n s i f s de m a i n t i e n à d o m i c i l e . I l e s t géné ra l emen t o u v e r t 5 j o u r s / semaine (8 h e u r e s / j o u r ) .

L ' h ô p i t a l S t - J o s e p h - d e - S o r e l a un dépa r t emen t d ' u r g e n c e main tenu p a r d e s médec ins de f a m i l l e de l a r é g i o n . Le Dépar tement de s a n t é communautaire de S t - H y a c i n t h e e s t s i t u é beaucoup p l u s au sud , à p l u s de 30 minu tes de S t - J o s e p h - d e - S o r e l .

Notez que S t - J o s e p h - d e - S o r e l e s t s i t u é au bord du f l e u v e à l ' e m -bouchure de l a r i v i è r e R i c h e l i e u .

La r é g i o n comprend p l u s i e u r s i n d u s t r i e s à r i s q u e , notamment une u s i n e d ' e n t r e p o s a g e de m a t i è r e s d a n g e r e u s e s e t une i n d u s t r i e d ' e n t r e p o s a g e du g r a i n (dans des s i l o s ) .

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Comme l ' i n d u s t r i e p r évue i n i t i a l e m e n t e t l e Canadien N a t i o n a l ont r e f u s é de p a r t i c i p e r à l ' e x e r c i c e , l e s o r g a n i s a t e u r s on t d é c i d é de s i m u l e r une e x p l o s i o n amenant un déversement d'ammoniac des r é s e r v o i r s de l ' a r é n a m u n i c i p a l ; au moment-même où une c e n t a i n e de j e u n e s t e n a i e n t une r e n c o n t r e dans c e t a r é n a .

L ' e x p l o s i o n d o i t s u r v e n i r à 9 h 00, samedi ma t in .

2 . 0 NOS OBJECTIFS (programme PIABS):

En y a l l a n t comme o b s e r v a t e u r s , nous av ions t r o i s o b j e c t i f s :

1. o b s e r v e r l e maniement de l ' é t i q u e t t e de t r i a g e e t en r e c u e i l -l i r des i n f o r m a t i o n s s u r s e s f o r c e s e t s e s l i m i t e s en vue de l a p r o c h a i n e i m p r e s s i o n ;

2 . o b s e r v e r l ' u t i l i s a t i o n des nouveaux t y p e s de b r a s s a r d déve -loppés pa r l e g roupe de t r a v a i l s u r l e s équipements e t v ê t e -ments , en r é p o n s e aux remarques f a i t e s l o r s de 1 1 e x e r c i c e PILL en novembre 1989 p a r l e s é q u i p e s méd ica l e s qu i se p l a i g n a i e n t que l e s a n c i e n s b r a s s a r d s g l i s s a i e n t e t ne t e n a i e n t pas en p l a c e ; s u i t e à c e s remarques , un nouveau type de b r a s s a r d a é t é déve loppé e t p r o d u i t pa r madame Angél ine Gagnon de l ' h ô p i t a l de l ' E n f a n t - J é s u s avec l e s q u a l i t é s s u i v a n t e s :

- i l s ' a g i t d ' u n e manche t t e avec un é l a s t i q u e à chacune des e x t r é m i t é s , s u f f i s a m m e n t e x t e n s i b l e pour s ' a d a p t e r à t o u t e s l e s c o n d i t i o n s , é t é comme h i v e r , p o r t a n t l e s c o u l e u r s du r é s e a u de l a s a n t é e t des s e r v i c e s soc i aux ( fond b l a n c , l e t t r a g e r o u g e ) , e t de c o u l e u r s r é f l é c h i s s a n t l a l u m i è r e .

De p l u s , on a p roposé l ' u t i l i s a t i o n d ' u n sac f o u r r e - t o u t , p o r t é à l a t a i l l e avec une c e i n t u r e , analogue au sac p o r t é pa r l e s p a t r o u i l l e u r s de s k i , dans l e q u e l on p o u r r a i t m e t t r e l e s c a r t o n s de t r i a g e , un s t y l o b i l l e , un crayon de plomb, une p a i r e de c i s e a u c o u p e - t o u t , un s t h é t o s c o p e , deux p a i r e s de g a n t s de l a t e x , un r o u l e a u de d i achy lon b l anc (un p o u c e ) , a i n s i q u ' u n r o u l e a u de ruban rouge r é f l é c h i s s a n t , du gen re de ceux u t i l i s é s p a r l e s i n g é n i e u r s f o r e s t i e r s pour i d e n t i f i e r l e s a r b r e s .

Ces p i è c e s o n t é t é p o r t é e s pa r l e s équ ipes m é d i c a l e s de c e t e x e r c i c e e t nous avons r e c u e i l l i l e s commentaires du p e r s o n -n e l .

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3- v o i r l ' o r g a n i s a t i o n d ' u n s i t e avec m a t i è r e s dange reuses t e l que nous l ' e n s e i g n o n s t héo r iquemen t e t r épondre à des d i f f i -c u l t é s c o n c r è t e s e n v i s a g é e s d e p u i s longtemps e t a u x q u e l l e s nous n ' a v i o n s p a s encore de r é p o n s e ; notamment l ' u t i l i t é des vê t emen t s de p r o t e c t i o n de n i v e a u C, t e l s que p roposés p a r l e groupe de t r a v a i l du programme FIABS du CRSSS de Québec cha rgé d ' é v a l u e r l e s équ ipements e t v ê t e m e n t s ; à que l moment e s t - i l n é c e s s a i r e de p o r t e r c e s vê t emen t s de n i v e a u C avec p r o t e c t i o n complè te (masque, doub le p a i r e de g a n t s c h i r u r g i c a u x en l a t e x , g a n t s en n é o p r è n e , l u n e t t e s p r o t e c t r i c e s ( " g o g g l e s " ) ; nombre d ' h a b i t s de p r o t e c t i o n n é c e s s a i r e s p a r équ ipe m é d i c a l e , c e c i t a n t s u r l e s i t e q u ' à l ' a r r i v é e au dépa r t emen t d ' u r g e n c e , e t t a n t pour l e s é q u i p e s m é d i c a l e s que pour l e s ambulanc ie r s?

3 . 0 OBSERVATIONS:

3 . 1 Sur l e s i t e :

3 . 1 . 1 Les p a t i e n t s é t i q u e t t é s v e r t (ceux e t c e l l e s qu i m a r c h e n t ) on t é t é c o n f i n é s p a r des m i l i t a i r e s , à l a p l u i e b a t t a n t e à c ô t é de l ' a r é n a pendant au moins 45 m i n u t e s s a n s que pe r sonne ne s ' o c c u p e des a s p e c t s p s y c h o l o g i q u e e t d r ama t ique de ce qu i v e n a i t de se p a s s e r . En e f f e t , l e u r s amis é t a i e n t g r ièvement b l e s s é s , c e r t a i n s mor t s ou m o r t e s , d ' a u t r e s b r û l é s g r i èvemen t dont p l u s i e u r s avec des d i f f i c u l t é s r e s p i -r a t o i r e s . Les m i l i t a i r e s ne f a i s a i e n t q u ' e x e r c e r un cordon pour l e s empêcher de p a s s e r . L ' a g i t a t i o n s ' e s t i n s t a l l é e dans l e groupe au f u r e t à mesure que l a t e n s i o n a u g m e n t a i t ; i l a é t é d i f f i c i l e pour l e s m i l i t a i r e s de c o n t e n i r l e g r o u p e . I l s ne s e r v a i e n t en q u e l q u e s o r t e que de cordon humain sans aucun a u t r e t y p e d ' i n t e r v e n t i o n . Personne n ' a é t é d é s i g n é pour s ' o c c u p e r des a s p e c t s de s a n t é (pendant que des p e r s o n n e s a u r a i e n t pu d e v e n i r p l u s malades) n i des a s p e c t s p s y c h o l o g i q u e s (en e f f e t , i l e s t recommandé dans l a l i t t é r a t u r e d ' i n t e r v e n i r t r è s t ô t , même su r l e s l i e u x , a f i n de d é d r a m a t i s e r l a r é a c t i o n r e s s e n t i e p a r l e s v i c t i m e s , é c o u t e r s e s r é a c t i o n s e t donner des c o n s e i l s pour l ' e n t r a i d e ) .

3 . 1 . 2 La d é c o n t a m i n a t i o n :

Les é q u i p e s m é d i c a l e s p o r t a i e n t des vê temen t s de n i v e a u C mais que nous j ugeons p l u s ou moins adéqua t s p u i s q u e l e s c o u t u r e s n ' é t a i e n t pas r e c o u v e r t e s , e t c e s v ê t e m e n t s n ' a v a i e n t pas d ' é l a s t i q u e s aux p o i g n e t s n i aux c h e v i l l e s . De s o r t e que l e s équ ipes de s o i n s a u r a i e n t p robablement r e ç u des g o u t t e s d'ammoniac su r

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l a peau . Pe r sonne ne p o r t a i t de masque d ' a u c u n e s o r t e . Sauf l e c h e f - t r i e u r qu i p o r t a i t un masque avec c a r t o u c h e e t q u ' i l p o r t a i t au cou . Tou tes l e s é q u i p e s m é d i c a l e s p o r t a i e n t unè p a i r e de g a n t s type l avage à v a i s s e l l e , s a n s g a n t s de l a t e x en d e s s o u s . Ces g a n t s p o r t e n t l a marque Anse l1 . I l s semblent adéqua t s pour c e s b e s o i n s .

Pa r c o n t r e , l e s a m b u l a n c i e r s , n ' a v a i e n t aucune p r o t e c t i o n sauf un ambu lanc i e r qu i p o r t a i t une p a i r e de g a n t s de l a t e x , s a n s aucune a u t r e forme de p r o t e c -t i o n . C e u x - c i a u r a i e n t é t é contaminés complè tement .

3 . 1 . 3 Nous avons p r i s c o n s c i e n c e de l ' i m p o r t a n c e d ' a v o i r 2 t y p e s de p r o t e c t i o n dans l a zone de d é c o n t a m i n a t i o n :

- une p r e m i è r e p r o t e c t i o n de n iveau C complè te pour l a pe r sonne qu i e f f e c t u e l e t r i a g e dès l ' a r r i v é e , des v i c t i m e s à l a zone de d é c o n t a m i n a t i o n , à moins que c e l u i - c i n ' a i t é t é e f f e c t u é s u r p l a c e , ce qu i e s t b i e n peu p r o b a b l e dans l ' é t a t a c t u e l de l a f o r -ma t ion d e s é q u i p e s de sauve tage e t de pompie r s .

Le r ô l e de c e t t e pe r sonne e s t d ' i d e n t i f i e r r a p i d e -ment l e s r o u g e s e t de s é p a r e r c e u x - c i des a u t r e s q u i s e r o n t d i r i g é s d i r e c t e m e n t à l ' a i r e de d é c o n t a -m i n a t i o n a v a n t d ' ê t r e s t a b i l i s é s .

Les rouges s e r o n t p a s s é s immédiatement à 1 1 équipe de s t a b i l i s a t i o n pour s o i n s r e s p i r a t o i r e s ( v e n t i l a -t i o n , o x y g é n a t i o n ) , e t s o i n s c i r c u l a t o i r e s s i n é c e s s a i r e . I c i , 2 t y p e s de p r o t e c t i o n nous sem-b l e n t n é c e s s a i r e s : 2 pe r sonnes ayant une p r o t e c -t i o n c o m p l è t e , c a p a b l e s de t o u c h e r au malade , de l e d é s h a b i l l e r e t de décon tamine r d ' a b o r d l e v i s a g e , l a t ê t e e t l e cou , l e t h o r a x (dans l ' o r d r e ) pe rmet -t a n t immédiatement à une deuxième équipe de 2 p e r -sonnes p o r t a n t d e s vê t emen t s de p r o t e c t i o n , de n i v e a u C s a n s n é c e s s a i r e m e n t des g a n t s de néoprène mais 2 p a i r e s de g a n t s de l a t e x p e r m e t t a n t a i n s i de m a n i p u l e r adéquatement l e m a t é r i e l de s t a b i l i s a -t i o n , comme l e s b a l l o n s masques, l e s t u b e s e n d o t r a -chéaux , e t c .

Dans c e t t e a i r e , i l f a u t absolument p r é v o i r des équ ipemen t s q u i y r e s t e r o n t pa rce que con taminés , e t qu i n ' e n s o r t i r o n t q u ' a p r è s a v o i r é t é d é c o n t a - D

minés , notamment d e s b a l l o n s masques, des t ubes e n d o t r a c h é a u x , des l u n e t t e s n a s a l e s a i n s i que des bonbonnes d ' o x y g è n e , e t c . La d é c o n t a m i n a t i o n e t du p a t i e n t e t de l a c i v i è r e dev ra ê t r e complète avant que c e l u i - c i ne s o i t évacué . Pendant ce temps, l a deuxième équ ipe de s o i n s a s s u r e r a l a s t a b i l i s a t i o n du (de l a ) p a t i e n t ( e ) .

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Fendant ce temps, l e s a u t r e s v i c t i m e s ( l e s j a u n e s e t l e s v e r t s con t aminés ) n ' a u r o n t b e s o i n que d ' u n e é q u i p e , pas n é c e s s a i r e m e n t m é d i c a l e , a f f e c t é e à l e u r d é c o n t a m i n a t i o n e t à l e u r d é s h a b i l l a g e . À cause de c e c i , i l s e r a p r é f é r a b l e q u ' i l s ' a g i s s e de p e r s o n n e l méd ica l ou p a r a m é d i c a l , q u i s ' e f f o r c e r a de d é s h a b i l l e r l a p e r s o n n e , de décon t amine r e t l e p a t i e n t e t l a c i v i è r e ( d é c o n t a m i n a t i o n g r o s s i è r e , l a d é c o n t a m i n a t i o n f i n e é t a n t complé tée à l ' h ô p i -t a l ) .

Pa r a i l l e u r s , s ' i l a r r i v a i t des p e r s o n n e s non con-t a m i n é e s à l a zone de t r i a g e , c e s pe r sonnes d e v r a i e n t ê t r e é c a r t é e s de t o u t e r é g i o n contaminée e t , p a r un c o r r i d o r non con taminé , acheminées en amont de l a zone de d é c o n t a m i n a t i o n pour ê t r e t r i é e s e t s t a b i l i s é e s , s e l o n l e s p r o c e s s u s h a b i -t u e l s .

En sommé, l o r s q u ' i l s ' a g i r a de m a t i è r e s d a n g e r e u -s e s , i l s e r a n é c e s s a i r e d ' a v o i r un t r è s grand nombre de p e r s o n n e s fo rmées adéqua tement , t a n t du c ô t é d e s a m b u l a n c i e r s que du c ô t é du p e r s o n n e l m é d i c a l . Et l e s a m b u l a n c i e r s t r a v a i l l a n t s u r l e s i t e e t l e p e r s o n n e l méd ica l d e v r a i e n t p o r t e r des v ê t e m e n t s de p r o t e c t i o n de n i v e a u C avec 2 p a i r e s de g a n t s de l a t e x e t une p a i r e de g a n t s de néoprène e t au moins un masque de c h i r u r g i e n , e t , s i n é c e s -s a i r e , un masque é t a n c h e avec c a r t o u c h e f i l t r a n t e , des b o t t e s de caou tchouc e t ; p a r d e s s u s , une b o t t e de t i s s u du même type que l e vê tement de p r o t e c t i o n de n i v e a u C.

En résumé, l e s f o n c t i o n s de t r i a g e des pe r sonnes con taminées n é c e s s i t e n t une pe r sonne (méd ica l e ou p a r a m é d i c a l e ) avec p r o t e c t i o n complè t e ; l a f o n c t i o n de s t a b i l i s a t i o n des r o u g e s con taminés demande i d é a l e m e n t 4 p e r s o n n e s don t 2 avec p r o t e c t i o n complè t e pouvant t o u c h e r aux malades e t à son l i n g e , pouvant l e d é s h a b i l l e r e t l e décon taminer p r o g r e s s i v e m e n t de l a t ê t e aux p i e d s ; l a p remiè re p r é o c c u p a t i o n de c e t t e é q u i p e e s t d ' a s s u r e r l a d é c o n t a m i n a t i o n r a p i d e s u r t o u t du v i s a g e , de l a t ê t e e t du cou , en se d i r i g e a n t p r o g r e s s i v e m e n t v e r s l e s p i e d s , a s s u r a n t l a d é c o n t a m i n a t i o n com-p l è t e g r o s s i è r e du p a t i e n t e t de l a c i v i è r e ; pen-d a n t ce temps, une deuxème équ ipe de 2 pe rsonnes p o r t a n t une p r o t e c t i o n de n i v e a u C avec p o s s i b i l i t é d ' e n l e v e r l e s g a n t s de n é o p r è n e , à c o n d i t i o n d ' a v o i r 2 p a i r e s de g a n t s de l a t e x en des sous ,

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p o u r r o n t a i n s i a s s u r e r l e s s o i n s r e s p i r a t o i r e s aux malades e t l e s a u t r e s s o i n s de s t a b i l i s a t i o n n é c e s s a i r e s . C e t t e é q u i p e se c o n c e n t r e d ' a b o r d e t avan t t o u t s u r l a s t a b i l i s a t i o n de l a p e r s o n n e .

Du c ô t é des j a u n e s e t d e s v e r t s con taminés , i l s e r a n é c e s s a i r e d ' a v o i r au moins une personne du p e r s o n -n e l médica l avec v ê t e m e n t s de n iveau C e t p r o t e c -t i o n c o m p l è t e . C e t t e f o n c t i o n p o u r r a i t ê t r e rem-p l i e a u s s i p a r du p e r s o n n e l de sauve tage a d é q u a t e -ment p r é p a r é à l a d é c o n t a m i n a t i o n .

Quant aux p a t i e n t s non con taminés , i l s ' a g i t du même p r o c e s s u s q u ' e n s e i g n é géné ra l emen t .

En somme, i l f a u d r a p r é v o i r un p l u s grand nombre d ' é q u i p e s m é d i c a l e s e t ambu lanc iè re s s u r l e s l i e u x d ' u n s i n i s t r e avec m a t i è r e s d a n g e r e u s e s .

3 . 1 . 4 Le nouveau type de b r a s s a r d e s t t r è s b i en v i s i b l e e t semble t r è s c o n f o r t a b l e . Nous avons q u e s t i o n n é 2 i n f i r m i è r e s : pour l ' u n e , l a g randeur é t a i t t o u t à f a i t a d é q u a t e ; pour 1 ' a u t r e , vu q u ' e l l e p o r t a i t des vê t emen t s p l u s é p a i s , e l l e l e t r o u v a i t un peu s e r r é , mais l ' a j u g é t r è s c o n v e n a b l e .

Pour l e s o b s e r v a t e u r s , i l é t a i t t r è s v i s i b l e e t t o u s on t remarqué que l e s é q u i p e s méd ica l e s é t a i e n t b ien i d e n t i f i é e s , a l o r s que l e g é r a n t des l i e u x ne l ' é t a i t pas ; aucun a u t r e groupe n ' é t a i t i d e n t i f i é sauf é v i -demment l e s pompiers à cause de l e u r s h a b i t s s p é c i a u x . I l n ' é t a i t p a s p o s s i b l e d ' i d e n t i f i e r l e g é r a n t des l i e u x n i l e chef des pompiers . Un chef t r i e u r p o r t a i t un d o s s a r d é c r i t "MD Chef t r i e u r " e t p r ê t é éga lement p a r n o u s .

Quant au s a c p o r t é à l a t a i l l e , l e chef t r i e u r ne s ' en e s t pas s e r v i e t c e l a 1 ' a p l u t ô t embarassé , p u i s q u ' i l a r e ç u l e t o u t à son a r r i v é s u r l e s i t e e t n ' a v a i t p a s eu l ' o c c a s i o n d ' e n p rend re c o n n a i s s a n c e . I l ne s a v a i t pas t r o p à quo i c e l a d e v a i t s e r v i r . Nous pensons q u ' i l a u r a i t é t é p l u s u t i l e à une i n f i r -mière ou un médecin e f f e c t u a n t du t r i a g e .

3 .2 Au dépa r t emen t d ' u r g e n c e de l ' h ô p i t a l :

La r e d é c o n t a m i n a t i o n a é t é e f f e c t u é e , ce qu i e s t adéqua t . Pa r c o n t r e , aucun sys tème de r é c u p é r a t i o n de l ' e a u n ' é t a i t p révu e t l'eau contaminée a é t é c o l l e c t é e dans l e s é g o u t s . Pa r c o n t r e , avec de l ' ammoniac , i l é t a i t r a i s o n n a b l e d ' a g i r de l a s o r t e p u i s q u e , une f o i s d i l u é , ce p r o d u i t d e v i e n t i n o f f e n s i f .

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Mous avons aimé l e sys tème d ' a r r o s a g e p révu à c e t t e f i n d é j à i n s t a l l é dans l e hangar d ' a r r i v é e des ambulances . Nous recommandons à t o u s l e s d é p a r t e m e n t s d ' u r g e n c e q u i o n t tin ga rage d ' a r r i v é e des ambulances d ' a v o i r un r o b i n e t e t un boyau avec une v a l v e adéqua te p e r m e t t a n t l a d é c o n t a m i n a t i o n des v i c t i m e s à c e t e n d r o i t . Nous n ' a v o n s p a s enco re r é s o l u l a q u e s t i o n de l a r é c u p é r a t i o n d e s eaux s ' i l s ' a g i t d ' u n con taminan t n o c i f pour l ' e n v i r o n n e m e n t même à f a i b l e d o s e .

Encore l à , nous avons pu c o n s t a t e r q u ' i l d o i t y a v o i r une équ ipe a f f e c t é e à l a d é c o n t a m i n a t i o n p o r t a n t des vê t emen t s de p r o t e c t i o n complè te (1 ou 2 p e r s o n n e s ) , p a r c e que dans l a m a j o r i t é d e s c a s i l f a u t p r é v o i r que l à d é c o n t a m i n a t i o n n ' a u r a pas é t é f a i t e s u r l e s i t e , comme c ' e s t d é c r i t dans l a l i t t é r a t u r e . Une deuxième équ ipe avec p r o t e c t i o n complè te pouvant e n l e v e r l e s g a n t s de n é o p r è n e , p o r t a n t deux p a i r e s de g a n t s de l a t e x a s s u r e r a l e s s o i n s r e s p i r a t o i r e s e t l e s a u t r e s s o i n s p h y s i q u e s n é c e s s a i r e s .

Quant au r e t r i a g e à l ' a r r i v é e à l ' u r g e n c e , l o r s q u e l e s p a t i e n t s p o s s è d e n t d é j à une é t i q u e t t e de t r i a g e ; nous recom-mandons que l e s d é p a r t e m e n t s d ' u r g e n c e d i s p o s e n t d ' a u t o c o l -l a n t s ronds de c o u l e u r s j a u n e , rouge ou v e r t e p e r m e t t a n t de r e t r i e r l e malade s u r l a même é t i q u e t t e d é j à apposée . Ceci é v i t e r a de p o s e r une deuxième é t i q u e t t e pouvant p o r t e r à c o n f u s i o n . Sur c e s ronds a u t o c o l l a n t s , on d e v r a i t pouvo i r l i r e imprimé " t r i a g e CH"; i l d e v r a i t ê t r e s u f f i s a m m e n t g ros pour ê t r e b i e n v i s i b l e .

Nous avons obse rvé a t t e n t i v e m e n t l ' u t i l i s a t i o n de l ' é t i -q u e t t e e t d e s a u t o c o l l a n t s numérotés en h a u t à d o i t e , p a r l e p e r s o n n e l a f f e c t é à l ' i n s c r i p t i o n des m a l a d e s . Ceux-c i s ' a v è r e n t ê t r e un n e t avan tage s u r l e f a i t d ' é c r i r e des numéros. En e f f e t , au d i r e des pe r sonnes à l ' a c c u e i l dans l e ga rage de l ' u r g e n c e , i l ne l e u r a u r a i t pas é t é p o s s i b l e d ' é c r i r e s u f f i s a m m e n t v i t e pour a s s u r e r une i n s c r i p t i o n e f f i c a c e d e s v i c t i m e s . E l l e s o n t n o t é que lo r squ*aucun a u t o c o l l a n t n ' a é t é e n l e v é , e t e n c o r e p l u s l o r s q u e l ' é t i -q u e t t e e s t m o u i l l é e (en e f f e t , i l p l e u v a i t à v e r s e ) i l e s t d i f f i c i l e d ' e n l e v e r l e p r e m i e r . P a r c o n t r e , l o r s q u e l ' u n d ' eux a d é j à é t é e n l e v é , i l e s t t r è s f a c i l e d ' e n l e v e r l e s a u t r e s . De s o r t e q u ' e l l e s recommandent q u ' o n a g r a n d i s s e l e l i t s o u s - j a c e n t dont une bande r e s t e r a i t l i b r e non seu lement à gauche d e s a u t o c o l l a n t s comme m a i n t e n a n t , mais a u s s i au bas de c e u x - c i .

P l u s i e u r s u s a g e r s ont no té que, o c c a s i o n n e l l e m e n t , l e s bandes de c o u l e u r s r e s t a n t e s se d é t a c h e r a i e n t spontanément quand e l l e s a v a i e n t é t é p l i é e s p a r i n a d v e r t a n c e a p r è s l e t r i a g e , de s o r t e que l e code de g r a v i t é du b l e s s é é t a i t a l t é r é i n v o l o n t a i r e m e n t .

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Far a i l l e u r s , i l e s t i m p o s s i b l e pour l e s équ ipes d V é c r i r e à l a p l u i e avec un s t y l o - b i l l e s u r l ' é t i q u e t t e . D'où l ' i m p o r -t a n c e d ' a v o i r un c rayon au plomb à g r o s s e mine ( c a t é g o r i e B) d i s p o n i b l e pour l e t r i a g e . En e f f e t , l e s é t i q u e t t e s on t é t é t e s t é e s , a l o r s q u ' e l l e s é t a i e n t m o u i l l é e s , au crayon de plomb; p a r c o n t r e , une f o i s imprimées au s t y l o - b i l l e ou au crayon dé plomb, l ' é c r i t u r e ne s ' e f f a c e pas même sous l ' e a u .

3 . 3 Au CLSC:

Le p e r s o n n e l du CLSC s ' e s t s u r t o u t a t t a r d é à l a r é é v a l u a t i o n d e s v i c t i m e s q u i marchen t ; à l e u r r é é v a l u a t i o n phys ique p l u t ô t q u ' a u x s o i n s p s y c h o l o g i q u e s . En e f f e t , aucun s o i n p sycho log ique p a r t i c u l i e r n ' a é t é abordé .

Nous q u e s t i o n n o n s l e r ô l e du- CLSC quant aux s o i n s p h y s i q u e s , pour un CLSC qu i ne t i e n t pas dans l e q u o t i d i e n une c l i n i q u e m é d i c a l e ; e t nous pensons qu ' on t i r e r a i t davantage p r o f i t des r e s s o u r c e s du CLSC, s i e l l e s o e u v r e i e n t dans ce q u ' e l l e s f o n t q u o t i d i e n n e m e n t , s o i t un s u p p o r t de s a n t é menta le e t de r é c u p é r a t i o n p s y c h o l o g i q u e a i n s i que de r é o r g a n i s a t i o n s o c i a l e . Nous n o t o n s que l a Croix-Rouge n ' é t a i t pas l à , c e l l e - c i ayan t un p r o t o c o l e d ' e n t e n t e avec l e MSSS l u i c o n f i a n t l e r ô l e de r a s s e m b l e r l e s f a m i l l e s .

Cec i nous c o n f i r m e que l e CLSC d e v r a i t a v o i r au p r é a l a b l e une f o r m a t i o n minimale en r é c u p é r a t i o n psycholog ique e t en r é o r g a n i s a t i o n s o c i a l e a p p l i q u é e aux s i t u a t i o n s de d é s a s t r e .

3 .4 Le r ô l e du DSC

Durant l ' e x e r c i c e , conformément au p l a n p révu , c e l u i - c i j o u e l e r ô l e de c o u r r o i e de t r a n s m i s s i o n de l ' i n f o r m a t i o n du s i t e au DSC e t au C e n t r e de c o o r d i n a t i o n . Le chef du DSC s i é -g e a i t au C e n t r e de c o o r d i n a t i o n . I l s e m b l a i t a v o i r l a r e s -p o n s a b i l i t é de d é c i d e r de l ' é v a c u a t i o n ou p a s . Nous nous demandons s i c ' e s t au Dépar tement de s a n t é communautaire e t à son chef de f a i r e de t e l l e s p r o p o s i t i o n s . Nous pensons q u ' u n e t e l l e d é c i s i o n d o i t r e p o s e r , même du c ô t é de l a s a n t é , s u r une c e l l u l e m u l t i d i s c i p l i n a i r e formée pour l ' o c c a s i o n a f i n de b i e n é v a l u e r l e s e f f e t s s u r l a s a n t é d ' u n e n o n - é v a c u a t i o n ou d ' u n e é v a c u a t i o n

Nous nous q u e s t i o n n o n s s u r ce r ô l e de c o u r r o i e de t r a n s m i s -s i o n de l ' i n f o r m a t i o n du s i t e au c e n t r e de c o o r d i n a t i o n e t au DSC, a s s u r é p a r l e dépa r t emen t de s a n t é communautaire.

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- 9 -

4 . 0 RECOMMANDATIONS:

4 . 1 Que l e p e r s o n n e l a p p e l é à i n t e r v e n i r s u r l e s l i e u x (ambulan-c i e r s , i n f i r m i è r e s , médec ins ) r è ç o i v e n t un minimun de fo rma-t i o n en r é c u p é r a t i o n p s y c h o l o g i q u e , notamment pour a s s u r e r l a r é c u p é r a t i o n p s y c h o l o g i q u e d e s v e r t s , non pas n é c e s s a i r e -ment eux-même ou e l l e s -même , mais pour s ' e n p r éoccupe r e t a f f e c t e r d e s r e s s o u r c e s à c e t t e f o n c t i o n . En e f f e t , i l ne s ' a g i t pas de f a i r e de l a t h é r a p i e s u r l e s i t e , mais p a r des mesures de g e s t i o n a d é q u a t e s , d i m i n u e r l a t e n s i o n e t de l a r é d u i r e au minimum. Dans l ' e x e r c i c e que nous avons vu, l e s p a t i e n t s de c a t é g o r i e v e r t e o n t é t é l a i s s é s à eux-même.

4 .2 De p r o d u i r e l e s b r a s s a r d s s e l o n l e modèle déve loppé p a r madame Angé l ine Gagnon e t de l ' é t e n d r e è t o u t e s nos r e s s o u r -ces m é d i c a l e s e t à t o u s nos c e n t r e s h o s p i t a l i e r s r e s p o n -s a b l e s .

4 . 3 P o u r s u i v r e l a r e c h e r c h e avec l e s s a c s à l a c e i n t u r e de type " p a t r o u i l l e u r s de s k i " .

4 . 4 Les v ê t e m e n t s de p r o t e c t i o n de n i v e a u C avec p r o t e c t i o n complè te e t p r o t e c t i o n p a r t i e l l e t e l s que recommandés pa r l e groupe de t r a v a i l s u r l e s équ ipements e t vê tements du programme FIABS s o n t t o u t à f a i t p e r t i n e n t s , t a n t pour l e s équ ipes m é d i c a l e s s u r l e s l i e u x d ' u n s i n i s t r e q u ' a u d é p a r t e -ment d ' u r g e n c e .

Nous recommandons que l e dépa r t emen t d ' u r g e n c e des q u a t r e CH-DSC de l a r é g i o n immédiate de Québec / Lévis -Lauzon , e t des c e n t r e s h o s p i t a l i e r s ou é t a b l i s s e m e n t s r e s p o n s a b l e s du t e r r i t o i r e , d i s p o s e n t de c e s v ê t e m e n t s de p r o t e c t i o n t a n t pour l e s é q u i p e s m é d i c a l e s q u i i r o n t s u r l e s l i e u x que pour l e s s o i n s à l ' u r g e n c e même. Nous pensons q u ' i l n ' e s t pas n é c e s s a i r e que t o u s l e s d é p a r t e m e n t s d ' u r g e n c e de l a r é g i o n se d o t e n t de c e s é q u i p e m e n t s .

Nous recommandons s u f f i s a m m e n t de vê t emen t s pour a s s u r e r l e s d i f f é r e n t e s g r a n d e u r s e t a s s u r e r l e d é p a r t s u r l e s l i e u x e t l a p r o t e c t i o n des é q u i p e s pour l a r é c e p t i o n des v i c t i m e s à l ' h ô p i t a l .

4 . 5 Advenant un s i n i s t r e avec m a t i è r e s d a n g e r e u s e s dans l a r é g i o n immédiate de Québec - Lév i s -Lauzon , nous pensons que l e s 4 é q u i p e s m é d i c a l e s d o i v e n t ê t r e a v i s é e s immédiatement e t se r e n d e n t s u r l e s l i e u x que l que s o i t l e nombre de v i c t i m e s (10 e t p l u s ) . Que pour l e s s i t u a t i o n s de moins de 10 v i c t i m e s , d ' e m b l é e , 2 é q u i p e s m é d i c a l e s d e v r a i e n t ê t r e d i r i g é e s p a r l a C e n t r a l e s u r l e s l i e u x .

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- 10 -

4 . 6 Nous recommandons qu ' une d i r e c t i v e p r é c i s e quant aux é q u i p e -ments n é c e s s a i r e s pour un dépa r t emen t d ' u r g e n c e pour a s s u r e r l a d é c o n t a m i n a t i o n des v i c t i m e s con taminées a i n s i que t o u t l ' é q u i p e m e n t n é c e s s a i r e e t un p r o t o c o l e d ' i n t e r v e n t i o n s o i t acheminé aux d i r e c t i o n s g é n é r a l e s d e s c e n t r e s h o s p i t a l i e r s de n o t r e r é g i o n . Ceci p o u r r a i t ê t r e f a i t c o n j o i n t e m e n t avec l e s d é p a r t e m e n t s de s a n t é communautaire du t e r r i t o i r e a i n s i que l e c e n t r e de t o x i c o l o g i e du Québec.

4 . 7 Que l e s o b s e r v a t i o n s n o t é e s c o n c e r n a n t l ' é t i q u e t t e de t r i a g e p r o v i n c i a l e s o e i n t c o n s i d é r é e s pour c o r r e c t i o n s l o r s de l a f a b r i c a t i o n de l a s é r i e B ( a u t o m n e - h i v e r 1990-1991) .

Renaud Leroux, md, CCMF(MU) Coordonna teur des mesures d ' u r g e n c e s S e r v i c e s au r é s e a u CRSSS 03-12

Le 30 j u i n 1990

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i ? a Hôtel-Dieu de Sorel 400av.de l'Hôtet-DIeu, Sorel (Québec) J3P1N5

RAPPORT DE SIMULATION

S IN ISTRE EXTERNE

OPERATION S . l .

3 J U I N 1990

HOTEL-DIEU DE SOREL

YVES G INGRAS CHEF DE SERVICE

SECURITE-COMMUN I CAT IONS

01069

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TABLE DES MATIERES

H i s t o r i q u e

D e s c r i p t i o n de l ' é v é n e m e n t (Document de t r a v a i l )

Ac t ion p r i s e p a r l ' é t a b l i s s e m e n t

E v a l u a t i o n e t recommandations

Remerciement

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3

HISTORIQUE

Le 8 J u i n 1989, M. OUvar G r a v e l , Maire de S t - J o s e p h - d e - S o r e l ,

convoque une p remiè re réunion d 'un comi té de l a p r o t e c t i o n c i v i l e r é g i o -

nal .

Les membres de ce comité s o n t I n v i t é s en r é f é r e n c e à l eu r s

r e s p o n s a b i l i t é s au s e i n de l e u r o rgan isme r e s p e c t i f :

MM. Jean A r s e n e a u l t , P r o t e c t i o n c i v i l e du Québec Daniel P . C h a r t r a n d , Commission s c o l a i r e de Sorel Yves Glngras , Hôpi ta l Hô te l -Dieu de S o r e l O l i v a r Grave l , V i l l e de S a i n t - J o s e p h - d e - S o r e l Gérard Hamel, S û r e t é m u n i c i p a l e de Tracy Jacques Leblanc , M u n i c i p a l i t é de S a i n t - P I e r r e - d e - S o r e l Raymond M i l l e t t e , DSC C e n t r e Hosp. H o n o r é - M e r c i e r A la in Rouleau, S é c u r i t é p u b l i q u e de Sore l André Thlbodeau, T l o x l d e Canada Inc . P i e r r e Tremblay, CLSC du Havre P e t e r White , M u n i c i p a l i t é de S a l n t e - A n n e - d e - S o r e l Andrew Broadhead, QIT Fer e t T i t a n e I n c . Roger Lemonde, Commission s c o l a i r e Tracy Ala in Pe r reau I t , S û r e t é du Québec Benoît P rovencher , T l o x i d e Canada I n c . ( remplacé par

M. André Thibodeau) Mme C l a i r e Roussy, CLSC du Havre ( remplacée par M. P i e r r e

Tremblay)

A l ' i n t é r i e u r de c e t t e p r e m i è r e r é u n i o n , l e p o i n t " O b j e c t i f " ,

à l ' o r d r e du J o u r , e s t mis en v a l e u r p a r l e Dr. Raymond M i l l e t t e dans le

but d ' o r g a n i s e r une s i m u l a t i o n à l ' i n t é r i e u r du t e r r i t o i r e de S a i n t - J o -

seph-de-Sore l e t s e s e n v i r o n s .

A c e t t e même r é u n i o n , tous l e s membres du comi té son t d ' a c c o r d

avec c e t t e s u g g e s t i o n e t de s ' I m p l i q u e r p e r s o n n e l l e m e n t au s e i n de leur

organisme q u ' i l s r e p r é s e n t e n t . Les mois de mai ou J u i n s o n t r e t enus

pour l ' événemen t .

. . . A

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Cet e x e r c i c e au ra pour b u t de m e t t r e en s i t u a t i o n t o u t e s l e s

p e r s o n n e s de l ' o r g a n i s a t i o n e t p e r m e t t r e d ' é v a l u e r l e "plus1* e t l e "moins1

Le v o l e t s a n t é s e r a l e p o i n t de m i r e p a r c e t e x e r c i c e :

- s a n t é phys ique

- s a n t é p u b l i q u e

- s a n t é p s y c h o - s o c i a l e

Pour m a î t r i s e r c e t événement e t l ' a s p e c t " p r o t e c t i o n du c i -

t o y e n " avec t o u t ce qui s ' e n g l o b e a u t o u r de c e c i , l e s membres du comité

s e r é u n i s s e n t â t o u t e s l e s s i x semaines a f i n d ' é t a b l i r des p r i o r i t é s e t

des t â c h e s s p é c i f i q u e s .

. / 5

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5

DESCRIPTION DE L'EVENEMENT (DOCUMENT DE TRAVAIL)

I l va de s o l f q u e l o r s q u e nous p a r l o n s de s i m u l a t i o n en c a s

d ' u r g e n c e , nous p a r l o n s d ' u n e p l a n i f i c a t i o n , d ' u n e o r g a n i s a t i o n , d ' u n e

d i r e c t i o n , d ' u n e v é r i f i c a t i o n s t r i c t e d e s r é s u l t a t s e s c o m p t é s .

De ce f a i t , l e Dr . Raymond M l l l e t t e e t l e Dr . Marcel Boucher

f e r o n t a p p r o u v e r , p a r l e s I n s t a n c e s s u p é r i e u r e s , un document de t r a v a i l

compor t an t l e p l a n t h é o r i q u e de l ' o p é r a t i o n S . l .

Lors de ce s c é n a r i o , c r i t è r e s d o i v e n t ê t r e r e s p e c t é s a f i n

que l e s r é s u l t a t s e s c o m p t é s s o i e n t v a l a b l e s .

1) I l l u s t r e r chacun des t r o i s v o l e t s du p l a n : - s a n t é p h y s i q u e

-santé publique

-services psycho

soci aux

2) Ampleur c o n t r ô l é e

3) V i c t i m e s d e s q u a t r e g r o u p e s (R. J . V . N . ) 4) S a u v e t a g e , b r a n c a r d a g e , d é c o n t a m i n a t i o n b i e n p l a n i f i é s e t

a r r i m é s au t r i a g e - t r a n s p o r t des v i c t i m e s

5) S e r v i c e s s o c i a u x mun ic ipaux b i e n a r r i m é s aux s e r v i c e s

p s y c h o - s o c i a u x

6) S i m u l e r l e c o n f i n e m e n t p l u s que l ' é v a c u a t i o n

7) Choix de l a m a t i è r e t o x i q u e

- E f f e t r e l i é à la dose

- A n t i d o t e d i s p o n i b l e

- N é c e s s i t é de d é c o n t a m i n e r l e s v i c t i m e s

- N é c e s s i t é de p r o t é g e r l e s s e c o u r i s t e s

. . . /6

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6

8) HobI Vise r l e s e c t e u r a m b u l a n c i e r e t l ' é q u i p e m é d i c a l i s é e

du c h e f - t r i e u r .

9) M o b i l i s a t i o n d ' u n e ou p l u s t e u r s r e s s o u r c e s de chaque c a t é -

g o r i e s u i v a n t e :

- a m b u l a n c i e r - c h e f - t r i e u r - DSC - CLSC - c l i n i q u e s p r i -

vées - CH ( s a l l e d ' u r g e n c e ) - p h a r m a c i e du CH - médecins

s p é c i a l I s t e s - e x p e r t s - c o n s e i l s .

10) Nombre l i m i t é de p a r t e n a i r e s ( o r g a n i s m e s ) m u l t i s e c t o r i e l s

( I . e . m u n i c i p a l i t é - BSCQ - CSSM - DSC - CLSC)

11) S i m p l i c i t é du d e v i s

12) Coûts l i m i t é s

13) Conforme aux p r i n c i p e s du BSCQ

\k) Condit ions c l i m a t i q u e s f i c t i v e s

Et en v o i c i la mise en s i t u a t i o n , l e s r ô l e s e t l e s responsabi -

l i t é s des organismes.

1) Format ion d ' u n nuage t o x i q u e s e c o n d a i r e è une f u i t e d'ammo-

n i a q u e g a z e u x v e r s 09 h 00 AM ( i . e . p e r f o r a t i o n d ' u n ou p l u -

s i e u r s w a g o n s - c i t e r n e s a p r è s un d é r a i l l e m e n t au n o r d - e s t de

S t - J o s e p h - d e - S o r e l , au c o i n de l a r u e McCarthy e t de la v o l e

f e r r é e ) . ( D e s c r i p t i o n , v o i r Annexe A)

2) Le nuage s e d i r i g e r a p i d e m e n t v e r s l e q u a r t i e r r é s i d e n t i e l de

S t - J o s e p h dp S o r e l ( v e n t du n o r d - e s t ) .

Vict imes :

5 n o i r s ( p i é t o n s ) ( j o u e u r s de t e n n i s au parc en f a c e )

10 rouges ( a u t o m o b i l i s t e s )

20 jaunes ( p i é t o n s dans l e parc p l u s l o i n )

100 v e r t s ( e n f a n t s dans l ' a r é n a en f a c e )

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3) Zone t h é o r i q u e de c o n f i n e m e n t des h a b i t a n t s à l e u r d o m i c i l e :

t o u t l e q u a r t i e r r é s i d e n t i e l de S t - J o s e p h - d e - S o r e l .

F in du c o n f i n e m e n t ( f i c t i f ) â 13 h 0 0 .

5) P . C . ( p o s t e de commandement) l o c a l s i t u é au n o r d - e s t de l a

v i l l e , en amont d u ( d e s ) wagon(s) p e r f o r é ( s ) .

6) C.C.U. ( c e n t r e de c o o r d i n a t i o n d ' u r g e n c e ) à l a M a i r i e de

S t - J o s e p h - d e - S o r e l

N.B. t l y aura conf inement théorique d a n s ' 1 ' é d i f i c e .

Déroulement chronologique

03 h 00 : Fu i t e d'ammoniaque, vent du n o r d - e s t , 5 km/h

09 h 05 Appel d'un c i t o y e n â la p o l i c e de Tracy.

P o l i c e de Tracy a v i s e : pompiers

ambulances (Sore 1)

09 h 10 a) Ambulancier ( r é p a r t i t e u r ) a v i s e :

l e CH

le CSSM

ambulances Be loe î1

ambulances Sa int -Hyac inthe

b) Le CH a v i s e :

DSC

Le c h e f - t r i e u r e t 2 équipes de t r i a g e (1 médecin

e t 2 I n f i r m i è r e s par équipe)

c) Le DSC a v i s e :

CLSC

c l i n i q u e s p r i v é e s

. . . /8

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og h 15 î A r r i v é e d e s p o l i c i e r s e t pompiers s u r l e s i t e .

E t a b l i s s e m e n t d'un p o s t e de commandement l o c a l

en amont du v e n t e t a v i s aux p a r t e n a i r e s du

p o i n t de r e n d e z - v o u s e t a c c è s p r é v u ; .

09 h 17 : A r r i v é e des 3 p r e m i è r e s ambulances ( S o r e l ) au

p o s t e de commandement-.-

D é t e r m i n a t i o n par l e s u p e r v i s e u r , des zones de

t r i a g e .

09 h 15 E v a l u a t i o n du problème au p o s t e de commandement

à 09 h 25 : l o c a l . -

09 h 25 : D é c i s i o n s i n i t i a l e s au p o s t e de commandement l o c a l :

1) Conf inement des c i t o y e n s de S t - J o s e p h - d e - S o r e l

2) P é r i m è t r e de s é c u r i t é

3) S a u v e t a g e - b r a n c a r d a g e e t p r o t e c t i o n des s e c o u -

r i s t e s k) Décontaminat ion n é c e s s a i r e

5) Coroner en s tandby

6) C.C.U. d o i t ê t r e mis sur p ied ( a v i s au maire)

7) Av i s à donner aux médias e t à la p o p u l a t i o n à

c o n f i n e r

8) A v i s au MENVIQ, à la SQ, à Transport Canada

09 h : A r r i v é e du c h e f - t r i e u r , 2 médecins e t k i n f i r m i è r e s

au p o s t e de commandement l o c a l .

Début de d é c o n t a m i n a t i o n , t r i a g e , premiers s o i n s .

C h e f - t r i e u r a v i s e l e CH du nombre e t du type de

v i c t i m e s .

C h e f - t r i e u r a v i s e l e c o r o n e r de s e rendre au p o s t e

de comnandement e t de préparer sa morgue temporaire

. . . / 1 0

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9

0 9 h kl : A r r i v é e d e 6 a m b u l a n c e s : 3 B e l o e i l 3 S t -Hyac in the

Responsab le o p é r a t i o n n e l du v o l e t s a n t é p u b l i q u e

(DSC) a r r i v e au s i t e .

Chef DSC a r r i v e au C.C.U.

Chef DSC a l e r t e son: R.O. communications

R.O. a d m i n i s t r a t i o n

R.O. p s y c h o - s o c i a l (CLSC)

10 h 00 : P r e m i è r e s v i c t i m e s rouges en route v e r s l e CH.

10 h 15 : Au CH, r e - t r i a g e , décontaminat ion , s o i n s d 'urgence

U h 15 : D e r n i è r e s v i c t i m e s jaunes a r r i v e n t au CH.

11 h 30 : A r r i v é e des "ver t s ' 1 au CLSC.

12 h 00 S i t u a t i o n c o n t r ô l é e au CH.

ou h 00 : 12 c a s j a u n e s t r a n s f é r é s v e r s a u t r e s CH.

13 h 00 : Nuage d i s p e r s é , q u a r t i e r redevenu s é c u r i t a i r e .

14 h 00 : D é b r l e f î n g au CLSC.

15 h 30 : C o n f é r e n c e de p r e s s e .

16 h 00 : Fin de la, s i m u l a t i o n .

. . . / 1 0

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10

ROLES ET RESPONSABILITES DES ORGANISMES

M u n i c i p a l i t é s

- Fournir s e r v i c e s de p o l i c e e t I n c e n d i e

- Sauvetage-grancardage-décontamlnation - P r o t e c t i o n des s e c o u r i s t e s ( équipements r e s p . )

- C i r c u l a t i o n - s é c u r i t é

- Gérance du s i t e (P .C. l o c a l )

- Organiser C.C.U. (P .C. é l o i g n é ) e t c e n t r e d ' I n f o r m a t i o n

- 0 rganI s e r hébe rgemen t

- L o g i s t i q u e du conf inement

- A l e r t e r la S û r e t é du Québec, MENVIQ, Environnement Canada,

ambulances Sorel - Transport é e s v e r t s

- Transport des n o i r s

- Déc larer la f i n de l ' e x e r c i c e sur l e s i t e

Ambulanciers Après r é c e p t i o n de l ' a p p e l des p o l i c i e r s :

- A v i s e r l e CH, l e CSSM e t l e s a u t r e s compagnies ambulancières

- Organiser l e t r i a g e

- Se rapporter au g é r a n t du s i t e e t au c h e f - t r i e u r

- P a r t i c i p e r aux premiers s o i n s sùr l e s i t e

- E f f e c t u e r 2 t r a n s p o r t s ( a l l e r - r e t o u r ) v e r s l e CH (2 X 2 v i c -

t imes par ambulance) , v i c t i m e s rouge e t j a u n e s

. / n

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C e n t r e h o s p i t a l i e r

- A v i s e r l e DSC e t l e c h e f - t r i e u r

- A c c u e i l des s i n i s t r é s

- D é c o n t a m i n a t i o n e t r e - t r l a g e

- O b t e n i r l e s r e s s o u r c e s h u m a i n e s , m a t é r i e l l e s e t s p é c i a l i -

s é e s (pneumologue, o x y g è n e , m o n i t e u r s )

- S o i n s aux v i c t i m e s

- R é f é r e r l e s u r p l u s de c a s s t a b i l i s é s à d ' a u t r e s CH

( S t - H y a c l n t h e , P 1 e r e - B o u c h e r )

- Morgue t e m p o r a i r e

Le DSC

- V i s i t e du s i t e

- Permanence au C.C.U.

- Permanence au CLSC

- A v i s e r c l i n i q u e s p r i v é e s e t le CLSC

- V o l e t santé publ ique e t c o n s i g n e s de s é c u r i t é pour l e s secou

r i s t e s

- Demander e x p e r t i s e CTQ, MAPAQ

- E t a b l i r l ' é q u i p e de c o o r d i n a t i o n - s a n t é au CLSC, coordonner

l ' ensemble de la r é p o n s e - s a n t é

- Organiser l e s u i v i m é d i c o - p s y c h o - s o c i a l e t ép idémio log ique

des v i c t i m e s e t f a m i l l e s

S ' a r t i c u l e r avec la m u n i c i p a l i t é pour l e s communications

. . . /12

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Le CLSC

- Nommer un r e s p o n s a b l e d e s s e r v i c e s p s y c h o - s o c i a u x

- S ' a r t i c u l e r a v e c l e s s e r v i c e s s o c i a u x mun ic ipaux ( h é b e r g e -

men t , a l i m e n t a t i o n , I n s c r i p t i o n )

- R e c e v o i r e t d o n n e r l e s p r e m i e r s s o i n s aux v i c t i m e s v e r t e s

- E v a l u e r l e s b e s o i n s p s y c h o - s o c i a u x des f a m i l l e s , v i c t i m e s ,

t r a v a l 1 l e u r s

- S o u t i e n au v o l e t c o m m u n 1 c a t I o n - I n f o r m a t I o n ( l o c a u x , s e c r é -

t a i r e s , t é l é p h o n e s , FAX) - Centre de c o o r d i n a t i o n de san té - s e r v i c e s s o c i a u x

Le c h e f - t r i e u r

- Aviser s e s 2 c o l l è g u e s , 4 i n f i r m i è r e s de l ' é q u i p e de t r i a g e

- Coordonner ( a v e c l e gérant du s i t e ) l a décontaminat ion ,

premiers s o i n s , t r i a g e , s t a b i l i s a t i o n , t ransport vers l e s

CH) - S ' a s s u r e r de l ' i n s c r i p t i o n des v i c t i m e s

- Assurer un l i e n permanent avec l e CH e t le C.C.U.

La SQreté du Québec

- Envoi d'un o f f i c i e r au P.C. l o c a l

- Barrages r o u t i e r s e t c i r c u l a t i o n

MENVIQ

- Réponse aux a p p e l s de la m u n i c i p a l i t é e t du DSC

- Envoi d'un t . e c h n i c l e n au P.C. loca l

./13

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Environnement-Canada

- Idem d MENVIQ,

C o r o n e r

- V i s i t e du s i t e

- O r g a n i s e r morgue t empora ire

Le CSSS de l a Montêrêg ie

- Prend a c t e de l ' a v i s de s i n i s t r e .

- Conf irme, auprès du s u p e r v i s e u r a m b u l a n c i e r , l e s c o n s i g n e s

i n i t i a l e s de t r i a g e e t r é p a r t i t i o n h o s p i t a l i è r e des v i c t i m e s .

- A l e r t e l e s CH P i e r r e - B o u c h e r e t Honoré-Mercier (au b e s o i n ) .

- A l e r t e l e s a u t r e s t r a n s p o r t e u r s ambulanc iers (au b e s o i n ) .

- Se rend au C.C.U. dès que p o s s i b l e .

- A s s i s t e l e C.E. du DSC dans la g e s t i o n des v o l e t s s a n t é

p h y s i q u e , a d m i n i s t r a t i f s e t communicat ions .

- A s s i s t e l e che f du DSC au n i v e a u de s t r a t é g i e s m u l t i s e c t o -

r i e l l e s .

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ACTION PRISE PAR L'ETABLISSEMENT

Avant de vous démontrer l ' a c t i o n c h r o n o l o g i q u e , nous devons

nous s o u v e n i r que l e noeud de l ' a c t i o n s e p r o d u i s a i t â l ' u r g e n c e , pour

la r é c e p t i o n des b l e s s é s ; dans la s a l l e d ' a t t e n t e , pour l ' a c c u e i l des

b l e s s é s (Jaunes ) ; à la s a l l e de r é v e i l , pour l e s b l e s s é s ( r o u g e s ) .

Le 9 0 - 0 6 * 0 8 , à 09h00, I l y a une d e r n i è r e v é r i f i c a t i o n des

r e s p o n s a b i l i t é s , des b e s o i n s m a t é r i e l s , l e u r l o c a l i s a t i o n , l e s d i s p o n i -

b i l i t é s des r e s s o u r c e s humaines.

Le 9 0 - 0 6 - 0 9 , à 08h30, réunion avec l e s a g e n t s de s é c u r i t é e t

l e s pompiers v o l o n t a i r e s de Sorel pour l ' e x p l i c a t i o n des p o i n t s s é c u r i -

t a i res â o b s e r v e r .

08 h 45 : Rencontre à l ' u r g e n c e avec l e Or. Bray pour lui

indiquer l e s p e r s o n n e s - c i b l e s e t l e u r s r e s p o n s a -

b i l i t é s f a c e à l e u r s e r v i c e .

09 h 00 : P r é p a r a t i o n du garage des ambulances pour la ré -

c e p t i o n des b l e s s é s : t a b l e s , c h a i s e s , p i s t o l e t

â grand j e t pour décontaminat ion .

0g h 15 : Prépara t ion de la c a f é t é r i a pour la remise des

bras sards e t l ' e n r e g i s t r e m e n t .

09 h 24 : L'appel de l ' O p é r a t i o n S . l . s e f a i t au numéro

746-6222 , reçu par Mme S y l v i e P r o v e n ç a l . L 'appe l

p r o v e n a i t des Ambulances R i c h e l i e u .

Message:

"Je veux p a r l e r à la c o o r d o n n a t r l c e . "

. /13

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Madame P r o v e n ç a l d o i t m e n t i o n n e r que c ' e s t e l l e

qu i d o i t p r e n d r e l e message à ce n i v e a u .

Message :

" B e s o i n de médec ins e t d ' I n f i r m i è r e s d ' u r g e n c e

p o u r une s i m u l a t i o n d ' u n nuage t o x i q u e d'ammo-

n i a q u e . V é h i c u l e d ' u r g e n c e s u r l e s l i e u x . "

09 h 25 : Madame P r o v e n ç a l c o n t a c t e , p a r t é l é c h a s s e u r " 7 2 Mt

Garde A u s s a n t , c o o r d o n n a t r l c e du s i n i s t r e .

09 h 25 Appél au D . S . C . à S t - H y a c i n t h e , au numéro 7 7 1 * 3 3 3 3 .

09 h 26 Appel f a i t par Garde Aussant au Dr. Desrochers

sur son t é l é c h a s s e u r .

09 h 26 Conf irmat ion dè s e rèndre sur l e s l i e u x du s i n i s -

t r e avec l ' é q u i p e de t r i a g e .

09 h 26 Formation du comité d 'urgence au Bureau Médica l .

09 h 30 : P r é p a r a t i o n de la s a l l e d ' a t t e n t e en s a l l e d ' u r -

gence pour r e c e v o i r l e s b l e s s é s .

Enlever c h a i s e s avec l ' a i d e de l ' e n t r e t i e n ménager.

I n s t a l l a t i o n e t t ransport des c i v i è r e s d i s p o n i b l e s

au 2ième é t a g e , s a l l e de r é v e i l , r a d i o l o g i e , s a l l e

d ' u r g e n c e , 26 u n i t é s .

09 h 35 : Ascenseur m o b i l i s é . R e s t r i c t i o n de l ' a c c è s à

l ' I n t é r i e u r par la S é c u r i t é .

09 h 35 : Equipe de l ' e n t r e t i e n ménager p r i s e d a i d e r au

t r a n s p o r t des b l e s s é s e t récupérat ion des c i v i -

è r e s r e q u i s e s .

Transport d'un appare i l de RX mobile à la s a l l e

d ' u r g e n c e .

. . / 1 6

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09 h 36 : Dr . K î n g s l e y demande q u ' o n a v i s e t o u s l e s méde-

c i n s à l ' e x t é r i e u r .

Deux (2) a p p e l s g é n é r a u x s o n t f a i t s à l ' I n t e r n e

de s e p r é s e n t e r â l a s a l l e d ' u r g e n c e .

09 h 45 : Demande du Dr . Bray d ' u n r e s p o n s a b l e pour r a -

m a s s e r l ' e a u c o n t a m i n é e â l a r é c e p t i o n .

10 h 05 : A r r i v é e du premier p a t i e n t . 1 rouge , s a l l e de r é v e i l .

10 h 06 A r r i v é e du deuxième p a t i e n t .

1 Jaune /rouge , s a l l e de r é v e i l .

10 h 15 Deuxième ambulance R i c h e l i e u .

2 rouges , s a l l e de r é v e i l .

10 h 18 : Tro i s i ème ambulance.

2 rouges , s a l l e de r é v e i l .

10 h 25 : Deux ambulances, Cie BGR. 2 j a u n e s , s a l l e d ' u r g e n c e .

2 rouges , s a l l e de r é v e i l .

10 h 30 : Arrêt du c e n t r e de t r i a g e dû à une équipe de Caméra 90 .

11 h 35 : Repr i se des a c t i v i t é s e t annonce du centre de

t r i a g e qu'un grand nombre de b l e s s é s a r r i v e n t

dans un court d é l a i .

Entre n o i r s sont envoyés à la morgue temporaire 12 h 00 e t 12 h 20

5 j a u n e s .

TOTAL DE : 17 j a u n e s 13 rouges

4 n o i r s

.../17

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17

I l va de so l que l ' a r r ê t , s u r l e s i t e , a eu une r é p e r c u s s i o n

à l 'HÔte l -DIeu c a r , a u s s i t ô t l ' a c t i v i t é r e p r i s e , t o u t e s l e s ambulances

a r r i v è r e n t en même temps e t que s i x (6) t r a n s f e r t s d e v a i e n t s e p r é p a r e r

pour l ' H ô p i t a l Honoré -Merc ie r .

Dans c e t t e c h r o n o l o g i e , que lques p o i n t s son t manquants , c o n s i d é -

r an t q u ' i l n ' y a v a i t p e r s o n n e d ' a t t i t r é e à c e t t e t&che.

. . . / I B

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EVALUAT ION ET RECOMMANDATIONS

18

EVALUATION

Les équ ipes de t r a v a i l , que ce s o i t à l ' I n t e r n e e t / o u è l ' e x t e r n e , o n t

f a i t un t r a v a i l f o r m i d a b l e . I l f a u t s a v o i r que p l u s i e u r s d ' e n t r e nous d e v a i t

o r g a n i s e r sa f o n c t i o n f a c e au s i n i s t r e e x t e r n e , ce qui ne s ' é t a i t Jamais p r o -

d u i t a n t é r i e u r e m e n t .

Durant c e t t e s i m u l a t i o n , p l u s i e u r s v é r i f i c a t i o n s de n o u v e l l e s t e c h n i q u e s

s o i e n t : - I d e n t i f i c a t i o n de l ' é q u i p e de t r i a g e , des b l e s s é s e t c . ont é t é o f -

f i c i a l i s e r par l e CRSSS.

Le 6 septembre 1 9 9 0 l ' é q u i p e qui o b s e r v a i t l ' o r g a n i s a t i o n e t nos t â c h e s

d u r a n t l e s i n i s t r e s e r é u n i r o n t a f i n de f a i r e l e b i l a n s o i t l e s p lus e t les

moins .

En c o n c l u s i o n , des f é l i c i t a t i o n s é c r i t e s on t é t é envoyéés au comité par

le m i n i s t r e de la s é c u r i t é p u b l i q u e de Québec, e t p lus p a r t i c u l i è r e m e n t des

f é l i c i t a t i o n s v e r b a l e s m 'on t é t é t r a n s m i s e s pour 1 'HÔtel-Dleu de Sorel par

l e D i r e c t e u r de la s é c u r i t é c i v i l e du Québec.

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19

RECOMMANDATIONS

I l va de s o l , que l o r s q u ' i l y a o r g a n i s a t i o n d ' u n s i n i s t r e e x t e r n e ,

p l u s i e u r s recommandat ions p o s i t i v e s d o i v e n t ê t r e é m i s e s t o u j o u r s dans l e

bu t de s ' a m é l i o r e r .

1. D. S. T.

2 . D. S. I.

3. D. S. P.

II. Chef Serv. S é c u r i t é

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20

REMARQUES D. S.A.

Chaîne t é l é p h o n i q u e N o t r e d ï r e c t o r a t l e s a u t r e s

L i s t e t é1éphonIque pe r s o n n e s c l e f s

P rocédu re pour r e j o i n d r e l e s d i r e c t e u r s

V a l i s e p o s s é d a n t t o u t c e q u ' i l f a u t pour p a r t i r ( d é c l e n c h e r ) o p é r a t i o n

Porte d ' évacuat ion au c a s s e - c r o û t e

- changer pour 400 H.D.

- rampe

Faire un sens unique de l ' e n t r é e hOO H ô t e l - D i e u

Enregistrement au s e r v i c e du personnel

- ense igne f a i t à l ' a v a n c e pour d i r i g e r le personnel

Qui a p p e l l e l e médecin

Brassards: changer b l a n c pour orange

v e l c r o pour ajustement

Ligne té léphonique - au bureau médical

- no t é l . pas sur SL-l pour pouvoir e n t r e r plus

f a c i l e m e n t .

. Ascenseur: v é r i f i e r l e problème de c l e f s

. Table de mat ière S . l . - S. E. - l o c a u x importants

a v o l r s lml11 tude

. Cartable ( v a l i s e ) pour e n r e g i s t r e r t o u t ce qui e n t r e e t s o r t ( communication )

. Quand f a u t - I l appe ler D.S.C. - quand a - t - o n s i n i s t r e e x t e r n e .

13 Juin 1990

. . /2 l

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21

REMARQUES D. S. t .

Chaîne t é l é p h o n i q u e de chaque d i r e c t i o n ( c a d r e s e t s e c r é t a i r e s ) p r é p a r é e p a r

l a d i r e c t i o n du p e r s o n n e l , r emise au

d i r e c t e u r g é n é r a l

e t â chaque d i r e c t e u r

e t à l a c o o r d o n n a t r l c e en d e v o i r .

B o t t i n t é l é p h o n i q u e de l ' H ô p i t a l

de la r é g i o n m é t r o p o l i t a i n e

d i s p o n i b l e au comi té d ' u r g e n c e .

Motels de la rég ion:

1 i s t e d t s p o h l b l e .

Entrée p r i n c i p a l e :

comne endro i t pour e n r e g i s t r e m e n t .

Appel des médecins:

dés ignat ion d'une ou d'un r e s p o n s a b l e .

18 Juin 1990

. . / 2 2

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22-

REMARQUES D. S. P.

. Communication pour l e s u i v i du d o s s i e r

. I d e n t i f i c a t i o n du b é n é f i c i a i r e

. Mode de communication I n t e r n e , e x t e r n e

. Un numéro r é s e r v é pour l e D i r e c t e u r appe lé

. P o l i t i q u e pour a p p e l e r l e s médecins I n t e r n e , e x t e r n e

. V i s i t e d e s l i e u x ( urgence ) un d i r e c t e u r au t r e n t e (30) minutes pour v i s u a l i s e r l ' événement

1 a r c h i v i s t e - D o s s i e r p h o t o s e t echnique

Endroit de rassemblement des médecins

I den 11f i c a t i on du personne 1

I d e n t i f i c a t i o n des b l e s s é s - d é c o l o r a t i o n

. Aux S o i n s I n t e n s i f s qui t r a n s p o r t e quoi

. Communication S o i n s I n t e n s i f s - S a l l e o b s e r v a t i o n

. A s c e n s e u r s - t r o i s (3) 1 i b r e s

Garage - a c c i d e n t de t r a v a i l Réf . subs tances dangereuses

R é p e r t o i r e d ' u r g e n c e

R é o r g a n i s a t i o n comité

. Local I n f o r m a t i o n , p r e s s e , psycho s o c i a l

. Centre de rendez -vous - comi té de c o o r d i n a t i o n

. Récupéra t ion des noms-prénoms e t m a t é r i e l , l or s du congé

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2 5

REMARQUES CHEF DE SERVICE SECURITE

. Ligne s p é c i a l e pour l e c o n t a c t a v e c un d i r e c t e u r

. Amél iorer l e s w a l k l - t a l k l ( Permanent )

. I d e n t i f i c a t i o n des personnes ( c a r t e - p h o t o ) ( Permanent)

. Revoir p lan d 'urgence f premier d i r e c t e u r , deuxième d i r e c t e u r e t c . . .

. Re l o c a l ] s a t Ion du c e n t r e de c o o r d i n a t i o n , p r e s s e

. I n f o r m a t i o n s , b r a s s a r d s e t c .

. Communication d i r e c t e e n t r e Urgence e t Ambulance, a v e c C.B. r a d i o , b a s s e f r é q u e n c e (Permanent)

. Formation agent de s é c u r i t é - a c c è s r e s t r e i n t

. Brassards cou leur uniforme Montêrêg ie

. Ligne t é l é p h o n i q u e c e n t r e c o o r d i n a t i o n commercial

. V a l i s e pour document sur mesures d ' u r g e n c e

Personne l a t t i t r é pour prendre des n o t e s

A m é l i o r a t i o n du l i e n e n t r e c . de c o o r d i n a t i o n e t l ' u r g e n c e

. Locaux s p é c i a u x pour équipement mesures d ' u r g e n c e

. Formation d'une équipe de t r i a g e permanente

. Revo ir l e s premières minutes de la c o o r d o n n a t r i c e e t l e s t â c h e s e x a c t e s appel D.S.C.

. Formation a n n u e l l e - plan d ' u r g e n c e par d i r e c t o r a t e t i m p l i c a t i o n du s e r v i c e

Lien d i r e c t avec organismes p u b l i q u e s ou p a r a - p u b l i q u e s pour mesures de s é c u r i t é

. Mini magnétophone pour r é c u p é r a t i o n des données

. A m é l i o r a t i o n pour r é c u p é r a t i o n des données pour f i n de rapport

.../2k

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ik

REMERCIEMENT

Remerciement s p é c i a l a t o u s ceux e t c e l l e s qui s e s o n t i m p l i -

qués de près ou de' l o i n à c e t t e s i m u l a t i o n .

La p l a n i f i c a t i o n , e x e r c i c e s , d i s c i p l i n e e t t r a v a i l d ' é q u i p e e s t

la c l é d'une i n t e r v e n t i o n e f f i c a c e en c a s d ' u r g e n c e .

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ANNEXEA

GAZ D'AMMONIAQUE ( N H j

L o r s . d e L 1 0 fERATI ON S . l . I l y a u r a I n t o x i c a t i o n . C e l l e - c i s e r a c a u s é e p a r l e gaz NH?

Qu'en e s t - I l s u r l e p l a n m é d i c a l ?

- P r i n c i p a l e s c a r a c t é r i s t i q u e s : I n c o l o r e Moins lourd que l ' a i r Très s o l u b l e dans l ' e a u OdorI f iant autour de 20 ppm Point d'ébul H t l o n - 3 -5 C Combustible (mais non Inflammable) TLV : 25-50 ppm ( s e l o n l e s auteurs ) IDLH : 500 ppm

Normalité dans l e sang: 50 - 170 m g / l ï t r e

Dose l é t h a l e : 10 ml Corps a l c a l i n c a u s t i q u e à f o r t e a c t i o n nécrosante sur l 'oesophage Pas de ré s idus tox iques ni dans l 'environnement ni dans la chaîne a l i m e n t a i r e ( excepté l e s p o i s s o n s )

20 ppm . I n c o n f o r t

1^0 ppm ^ I r r i t a t i o n des yeux, érythème, p l e u r s , c é c i t é temporaire;

.Brûlures de la peau, v é s i c u l e , dermat l t e ;

. I r r i t a t i o n des v o i e s r e s p i r a t o i r e s s u p é r i e u r e s , toux;

. C o n j o n c t i v i t e e t inflammation des muqueuses

- l è v r e - bouche - pharynx

. S a l i v a t i o n e x c e s s i v e , vomi ssement.

1000 ppm . I r r i t a t i o n pulmonaire: -oedème -cyanose -bronchi t e -pneumonie

. S u f f o c a t i o n - v o i x s t r i d a n t e

.Coma - convuls ion

1500 ppm .Laryngospasme e t mort * idem pour l e s p e t i t s animaux

NH.0H

- Symptômes a i g u s * : ( I n h a l a t i o n )

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REUNION D'EVALUATION OPERATION S,I. DU 9 JUIN 1990

Réunion t e n u e l e 4 s e p t e m b r e 1990 S a l l e S t - R o b e r t

ETAIENT PRESENT(E)S: P i e r r e Tremblay G i n e t t e L a v e r d i è r e - R o y L i s e S t - D e n i s P i e r r e Roy L o r r a i n e Doucet

ORDRE DU JOUR

Commentaire e t é v a l u a t i o n avec d e s recommanda t ions pour l e - fu tu r .

Déroulement des o p é r a t i o n s .

Res sou rces humaines, m a t é r i e l l e s .

Coordi n a t i on.

Communication.

Impact e t vécu .

Déroulement des o p é r a t i o n s

Face à l ' o p é r a t i o n su r l e t e r r a i n , l e s membres de l ' é q u i p e du CLSC n ' ont jamai s eu d ' i nforffiat i on s u r l a n a t u r e de 1 ' acci d e n t , su r 1 e s déve loppements de l a t r a g é d i e .

Au CLSC l a r é c e p t i o n n i s t e a t enu un j o u r n a l f i d è l e des a c t i v i t é s qui s o n t s u r v e n u e s au CLSC.

Recommandât i o n s :

L ' é q u i p e du CLSC s o u h a i t e s e donner une g r i l l e in-format ive des i n t e r v e n t i o n s posées pa r chacun e t c e pa r s e c t e u r d ' i n t e r v e n t i o n .

L ' é q u i p e a c o n s t a t é une bonne c o m p l i c i t é e n t r e l ' a c c u e i l , l a s a n t é e t l e p s y c h o - s o c i a l .

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Ressources humaines , m a t é r i e l l e s

Le p e r s o n n e l de l ' é q u i p e du CLSC s e compose d ' u n e r é c e p t i o n n i s t e , d ' u n médecin, d ' u n e i n f i r m i è r e , deux A.R.H. e t d ' un c o o r d o n n a t e u r .

I l s e r a i t à s o u h a i t e r q u ' u n e deuxième i n f i r m i è r e s e j o i g n e à l ' é q u i p e .

L ' ensemble des membres de l ' é q u i p e s o u h a i t e l a c r é a t i o n de d ' a u t r e s équ ipes de r e l è v e .

Au n i v e a u de l ' é q u i p e m e n t m a t é r i e l on n o t e l ' a b s e n c e de c o u v e r t u r e s chaudes , de m a t é r i e l médical ( t r o u s s e de p r e m i e r s s o i n s ) p a n s e m e n t s , e t c . . .

Le CLSC d e v r a i t § t r e équ ipé d ' u n e c a r t e de l a r é g i o n S o r e l - T r a c y , S t -Joseph e t l e s e n v i r o n s .

Recommandâti ons s

L ' é q u i p e s e p ropose d ' i n f o r m e r 1e pe r sonne l du CLSC s u s c e p t i b l e d ' i n t é r ê t -face à un t e l t y p e d ' i n t e r v e n t i o n .

Déterminer l e s p r é v a l e n c e s l é g a l e s l o r s d ' u n e t e l l e o p é r a t i o n ( conven t i ons c o l l e c t i v e s ou a u t r e s ) .

C o o r d i n a t i o n :

L ' é q u i p e du CLSC s o u h a i t e s e donner des c o n s i g n e s c l a i r e s f a c e à un encadrement de l a c l i e n t è l e l o r s de t e l l e s c a t a s t r o p h e s . Nous s o u h a i t o n s avo i r une m e i l l e u r e i n f o r m a t i o n sur t o u t e l a s t r u c t u r e c e n t r a l e d ' u n e o p é r a t i o n d é s a s t r e .

Communication:

I l nous e s t apparu que l a communication, s e f a i s a i t à s e n s i n v e r s e pour chacune des é t a p e s de l ' o p é r a t i o n .

Nous jugeons p e r t i n a n t q u ' u n e l i s t e des s i n i s t r e s qui s e r a i e n t r é f é r é s au CLSC s o i t émise pour un m e i l l e u r c o n t r ô l e des a l l é e s e t v e n u e s .

Recommandations:

Augmenter l e nombre de t é l é p h o n i s t e en d i s p o n i b i l i t é au CLSC.

Se nommer un agent d ' i n f o r m a t i o n qui p o u r r a i t é t a b l i r l e s c o n t a c t s avec l e s médias .

D é l i m i t e r un l o c a l pour l e s médias .

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Impact e t vécu;

Chacun f u t en mesure de r é a l i s e r l ' i m p o r t a n c e d ' u n e bonne c o n n a i s s a n c e de soi-même. D ' ê t r e à l ' a i s e avec l e s t e c h n i q u e s d ' i n t e r v e n t i o n à c o u r t t e rme .

E t r e en mesure de d é p a r t a g e r e n t r e s e s p u l s i o n s i n t é r i e u r e s e t son r â l e p r o f e s s i o n n e l •

Conc lus ion :

Sans n i e r l ' i m p o r t a n c e d ' u n e s t r u c t u r e h i é r a r c h i q u e de t y p e m i l i t a i r e l o r s d ' u n e t e l l e c a t a s t r o p h e , nous t e n o n s à d é p l o r e r l e c o n t r ô l e médical d ' u n e t e l l e o p é r a t i o n . I l y a p l a c e s e l o n nous à un p a r t a g e p l u s é q u i l i b r é des d i f f é r e n t e s p r o f e s s i o n s i m p l i q u é e s dans de t e l l e s s i t u a t i o n s .

90.-09.05 P i e r r e Roy, a . r . h .

/ c f .

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OPÉRATION S.I. COMPTE-RENDU "DEBRIEFING" (post-mortem) DU 6 SEPTEMBRE 1990

CSSSM CLSC du Havre CLSC des Mask. DSC Honoré-Mercier CLSC du Havre H.D de Sorel H.D de Sorel DSC H.-Richelieu DSC Honoré-Mercier CLSC des Mask. CLSC du Havre CLSC du Havre CLSC du Havre DSC Honoré-Mercier CLSC du Havre DSC Honoré-Mercier

DSC Honoré-Mercier Secrétaire de la rencontre.

Mot de bienvenue et ouverture de la rencontre par Mme Claire Roussy, Dir. générale du CLSC du Havre et le Dr Yves Tousignant, Chef du Département de Santé communautaire Honoré-Mercier.

Présentation par le Dr Raymond Milette des objectifs de la journée;

reconnaître les points forts et faibles identifiés lors de l'opération S.l. établir des consensus sur les différents points (forts ou faibles) pouvant être identifiés.

Rappel des objectifs visés par l'opération:

vérification des communications

Étaient présents: Dr Marcel Boucher Mme Estelle Brochu Mme Micheline Cabana M. Yves Charron Mine Lorraine Doucet M. Yves Gingras Dr Normand Kinsley Dr Alain Messier Dr Raymond Milette Mme Brigitte Parent Mme Claire Roussy M. Pierre Roy Mme Lise St-Denis Dr Yves Tousignant M. Pierre Tremblay Dr J.J. Turcotte

M. Paul Berger

formation des intervenants.

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2 Finalité attendue par l'opération:

En faisant un bilan et un rapport global de 1'opération, pouvoir suggérer des correctifs et faire les recommandations qui s'imposent pour améliorer notre capacité de réagir à des situations catastrophiques.

Présentation et adoption de l'ordre du jour.

Présentation des règles du jeu:

aucune limite de temps aux interventions; éviter par contre de répéter sauf pour apporter un élément nouveau; 1'absence d'objections (manifestées) sera considérée comme un accord de la part des participants; tous et toutes sont sur un même pied d'égalité sans considérer les rôles joués lors de l'opération.

L'ALERTE

Points soulevés tant qu'au déclenchement de l'alerte:

des problèmes ont été identifiés tant qu'à l'utilisation d'une chaîne de transmission pour le déclenchement ou la transmission de l'alerte; il faudrait faire en sorte que la transmission soit la plus directe possible et que les chaînes de communications soient présentes surtout comme deuxième validation ou vérification; analyser la pertinence d'utiliser le milieu hospitalier comme porte d'entrée du réseau de la santé et plutôt situer celle-ci au niveau des policier ou du pré-hospitalier ( aucun consensus

. n'a pu être identifié à savoir lequel devrait être favorisé); étant donné les fortes variations d'une situation d'urgence à l'autre, identifier clairement le/les mécanisme(s) de déclenchement d'alerte.

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** On constate que les facteurs majeurs, sur lesquels reposait le déclenchement de l'alerte, étaient les appareils utilisés et utilisables (téléphones cellulaires et conventionnels.) pour la communication entre les divers intervenants, ainsi que les mécanismes et/ou étapes à franchir pour les joindre (chaines téléphoniques, qui appelle qui...).

Informations à la population et communications: Points soulevés tant qu'à l'information à la population et aux communications:

il est important de s'assurer que l'information soit véhiculée à la population (communiqué de presse, conférence de presse), mais il est aussi important que cette même information (et plus) soit disponible pour les intervenants et organismes impliqués; le mécanisme de retour d'information n'ayant pas été clairement identifié, certains intervenants se sont retrouvés en situation d'intervention sans avoir toutes les informations utiles ou nécessaires; si les personnes représentant d'organismes de santé présents au C.C.U ne sont pas en mesure d'assurer le retour de l'information vers leurs ressources, peut-être qu'une cellule de gestion santé et services sociaux (ayant 1ers ressources nécessaires) reliés directement au C.C.U pourraient l'assurer.

Coordination des actions Psycho-social: (CLSC du Havre)

Points soulevés par le volet psycho-social (CLSC) concernant la coordination des actions:

il y a un besoin d'outils d'organisation (fiches techniques) permettant d'assurer un bon suivi des actions réalisées selon les secteurs d'interventions; ces outils, en plus du livre de bord, pourraient être des fiches de suivi pour chacun des sinistrés

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4 pour toujours savoir ce qu'il est advenu de chacun d'eux? il est important d'avoir de bonnes lignes de communications horizontales gui assurent des consignes claires et homogènes; dans la situation vécue lors de la simulation, les effectifs avaient été prévus à l'avance, mais dans une situation réelle, il faudrait possiblement prévoir des ressources supplémentaires (secrétaires ou autres) et surtout une équipe de relève si la situation devait se prolonger; les effectifs ne doivent pas être en fonction des approches conventionnelles puisque celles-ci ne peuvent pas, dans bien des cas, répondre aux impératifs d'une situation d'urgence, c'est-à-dire un besoin d'approches plus collectives qu'individuelles et une meilleure utilisation des lieux physiques (matelas par terre, grande salle); les intervenants devraient être formés pour faire en sorte que dès qu'une situation d'urgence ou de catastrophe se déclenche, ils pensent automatique-ment à adapter leurs méthodes d'interventions à la situation? il est important de s'assurer de pouvoir répondre aux appels de demande d'information pouvant être logés aux CLSC, ce qui n'a pas été nécessaire lors de la simulation.

Une question est alors soulevée concernant la loi de la confidentialité.

Sans remettre en cause la loi de la confidentia-lité, dans une situation d'extrême urgence ou de catastrophe, est-ce que l'on peut répondre à des gens qui appellent aux services pour savoir si certains de leurs proches ont été admis à l'institution et si oui quelles sont les informations que nous pouvons leur donner?

Cette question doit absolument recevoir une réponse.

Une autre question est soulevée, celle-ci en rapport à la présence possible d'un intervenant du psycho-social sur le site de la catastrophe pour prendre en charge les verts.

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5 Commentaires face à cette question:

il ne faut pas pousser la spécialisation à l'extrême et souvent un adulte et responsable pourrait prendre en charge le groupe en attendant que d'autres actions puissent être entreprises; le premier objectif dans une telle situation est de s'assurer de mettre les verts à l'abri et de les acheminer hors de la zone dangereuse; il serait peut-être contraire à cet objectif de tenter d'amener un intervenant sur place et de mettre ainsi sa santé en danger si cela n'est pas absolument nécessaire; lorsque possible le fait d'amener les individus aux intervenants favorise la mise en place dé services plus adaptés à l'intervention; le seul cas où il pourrait être nécessaire d'amener des intervenants sur les lieux serait celui ou un confinement prolongé d'un groupe d'individus serait obligatoire et qu'il y aurait un besoin de personnes ressources pour les calmer et gérer la situation du groupe.

Santé physique: (Hotel-Dieu de Sorel)

Points soulevés par le volet santé physique (Hotel-Dieu de Sorel) concernant la coordination des actions:

manque d'informations sur la situation réelle; des difficultés ont été vécues par rapport à disponibilité du personnel; il est probable que ces difficultés n'auraient pas été aussi présentes dans une situation réelle; le suivi des patients a bien été effectué par l'utilisation d'un numéro; le livre de bord aurait pu être tenu avec plus de rigueur, puisque certaines informations sont manquantes (qui a fait quoi/quand/à qui), l'utilisation d'un mini-magnétophone pourrait etre une solution; certaines difficultés (mineures) se sont présentées en fin de journée à l'arrivée de plusieurs ambulances qui ont attiré des curieux, le service de sécurité, dans la situation présente

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n'est pas intervenu de façon très énergique (c'était une simulation...dans une situation -réelle, cela aurait été différent). il serait préférable d'avoir un système d'identification du personnel pour assurer un meilleur contrôle des déplacements d'individus sur les lieux; l'identification normale (carte d'identité, macarons ou autres) pourrait être complétée par un système plus visible (brassards) pour que les usagés puissent reconnaître rapidement les intervenants (médecins,infirmières, etc.); les brassards pourraient être standards d'un établissements à l'autre; des difficultés ont été vécues lorsque l'on a tenté de joindre des intervenants en utilisant une chaîne téléphonique; il serait préférable d'avoir accès à des lignes téléphoniques indépendantes du système standard de l'hôpital; des informations supports au plan d'urgence interne devraient être prévues pour accélérer le processus (liste de # de téléphone, bottin téléphonique,etc.) il serait préférable de situer le comité de crise plus près (physiquement) du lieu des opérations pour permettre aux membres de se rendre et juger de l'état de la situation; des ressources physiques supplémentaires ont semblé nécessaires et on a constaté que l'entraide inter-établissement était possible; d'autres équipements sont manquants et ceux-ci ont été identifiés; des problèmes ont été identifiés au niveau des étiquettes de triage, même si ces étiquettes ne sont quë les premières informations qui doivent permettre de diriger les victimes au départ et à l'arrivée, celles-ci doivent être suffisamment solides et fiables pour éviter le besoin d'un deuxième triage? dans le cas présent, les étiquettes utilisées avaient tendance à ne pas résister et les portions de couleur se détachaient;

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Une question est soulevée tant qu'au rôle d'un individu qui a été affecté à une tâche dé coordination:

Est-ce que celui-ci doit conserver son rôle de coordination et ne pas intervenir, même s'il en a les compétences et qu'il serait tenté de le faire?

Réaction à ce questionnement: si la coordination est sa première responsabilité mais qu'il a les compétences pour porter mains fortes à ses collègues, il pourrait le faire pour un temps court à condition de ne pas mettre en cause les tâches auxquelles il a été affecté; il est cependant évident qu'il ne doit pas tenter de remplacer des ressources manquantes mais plutôt comme le veulent ses responsabilités, trouver des solutions plus permanentes (ajout de ressources).

Santé publique: (DSC) (Le site, au CCU, au DSC, au centre de presse)

Le site: les intervenants sur le site connaissaient déjà toute l'information, ce qui limitait au départ l'intervention du répondant santé publique, cela n'aurait pas été le cas dans une situation réelle; cela a tout de même été une occasion de travailler avec la sécurité civile et de voir comment eux gèrent une situation d'urgence. il est important que l'intervenant santé publique réalise les tâches majeures suivantes:

chercher l'information concernant les risques à la santé; assurer la sécurité des intervenants sur les lieux.

On se questionne sur les liens entre le MENVIQ et le DSC, qui appelle qui... Il apparait que ces contacts ne soient pas très clairs et qu'il y ait divergences de vues sur ce qui est un risque pour la santé ou non. Dans le cas MENVIQ, ils ont une approche de norme (sous les normes = aucun danger pour la santé) tandis que la

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8 santé publique tend à vouloir prévoir avant le dépassement des normes* D'un autre côté, le MENVIQ est souvent prévenu en premier et le lien ne se fait pas encore automatiquement avec la santé publique, même lorsque cela pourrait être nécessaire. Un effort devrait être fait pour résoudre cette situation.

ccu:

les communications (technique) ont été le principal problème ? le chef du DSC représente un intervenant majeur en santé publique au CCU et il est sous sa responsabilité de faire les recommandations nécessaires pour la protection de la santé publique (confinement, évacuation); il doit être en mesure d'identifier les risques à la santé et conseiller d'une façon, le plus éclairé possible, les intervenants qui doivent prendre de décisions tant qu'à la protection de la santé des citoyens (ce qui aurait été difficile dans une situation réelle faute de communication).

On se questionne sur le fait, que si la situation est locale, s'il ne serait pas mieux que tout l'ensemble soit géré le plus localement possible et que les organismes régionaux (CSSSM) ou sous-régionaux (DSC) soient plus en support à l'action.

Suite à la discussion, on se rend compte que cela a déjà été tenté dans d'autres régions, mais que de toute façon, il devait exister une certaine répartition de rôles et que chacun a à intervenir. Il faut donc faire en sorte d'agencer les différents paliers d'intervention d'une façon efficace dans une action qui se veut locale.

Suite à cette constatation, le questionnement sur la communication tant qu'à savoir "qui appelle qui" refait surface. Il ne semble pas possible d'apporter tout de suite une réponse à ce problème, mais il apparait important de statuer à ce sujet et de s'assurer que tous les intervenants devant être prévenus, le soient le plus rapidement possible.

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9 Le DSC:

les intervenants du DSC, qui devaient remplir des tâches en demeurant à St-Hyacinthe, étaient très loin (physiquement) du site et ont souffert énormément des difficultés de communication; l'appel qui été logé vers le Centre hospitalier n'a pas été acheminé vers le DSC, c'est cet appel qui devait déclencher l'alerte au niveau de la santé publique (on note toutefois que des actions ont déjà été entreprises pour éviter un telle situation); des vérifications ont été faites tant qu'aux communications internes au Centre hospitalier (chaîne téléphonique pas nécessairement efficace); par contre, suite au déclenchement de l'alerte, les contacts avec la majorité des organismes (ministère et autres) ont été bien réalisés.

Centre de presse et communication: le centre de presse en fonction de son rôle de diffusion de l'information étaient lui aussi très dépendant des moyens de communications (téléphone) qui, comme on le sait, ont fait défaut lors de l'opération; les actions de communication devant permettre d'informer la population ont été réalisées; le centre de presse ou la personne affectée aux communications, pourrait peut-être assurer le retour de l'information auprès des intervenants, mais cela n'avait toutefois pas été identifié comme tel dans les tâches à réaliser pour l'opération; si on veut assurer la communication (incluant le retour de l'information) par le biais du responsable des communications et du centre de presse, l'ajout d'au moins une ressource supplémentaire serait nécessaire;

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10 La formation des intervenants:

il y a un besoin de formation des intervenants à divers niveaux et clientèles; ne pas limiter la formation aux gens qui gèrent ce genre de situation mais aussi à d'autres professionnels qui pourraient avoir à intervenir (médecins, infirmières, agents de sécurité); que la formation ne soit pas seulement théorique, mais qu'elle permette la mise en pratique; peut-être sous la forme de petites simulations régulières plutôt que de très grosses;

Suite à une discussion sur les avenues possibles tant qu'à la mise en place de programmes de formation au Québec, le Dr Boucher informe les participants qu'il n'y a rien de définitivement établis sur ce point mais que ce point chemine actuellement en liens avec des discussions entre le CSSSM et le MSSS sur les mesures d'urgences. On se questionne à savoir si un regroupement d'organismes de santé d'une région qui voudrait se regrouper pour organiser une formation de ses intervenants pourrait le faire?

Selon le Dr Boucher, cela pourrait être possible en Montérégie d'ici le printemps 91, sous une forme d'un contenu minimal (colloque ou une journée) sur la gestion des catastrophes et l'ensemble des réponses lors d'une situation d'urgence. Mais sur une base plus élaborée, il faudrait mieux connaître les besoins des personnes à former pour préparer le contenu. De son côté le CLSC a déjà décidé, en se basant sur les cassettes vidéo de l'opération S.I., d'enclencher dès l'hiver prochain, un processus de formation et de sensibilisation de son personnel. Du côté du suivi à apporter aux intérêts et besoins de formation des participants, le Dr Boucher se propose d'en discuter avec les représentants en environnement de la Montérégie pour évaluer plus à fond les besoins et intérêts des professionnels de la santé à participer à une formation en rapport à la gestion d'un sinistre.

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11 De son côté, M. Bourcier mentionne qu'il serait possible d'amener la question lors des rencontres des responsable de la prévention dès hôpitaux de la Montêrêgie.

Réajustements:

Tous les participants sont d'accord, que suite à l'opération, chacun des organismes a un mandat clair qui consiste à poursuivre la réflexion pour chacun d'eux, en vue d'apporter les correctifs nécessaires pour s'assurer d'être plus prêts à répondre à une situation d'urgence réelle, cela autant au niveau des communications, que des ressources physiques et humaines.

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j . ; ; REVUE DE LA PROTECTION CIVILE \

PLANIFICATION ET EXÉCUTION

importance des plans d'urgence est aujourd'hui admise par les corps publics et

même par l'entreprise privée, les institu-tions et les organismes sans but lucratif. 11 faut déployer beaucoup d'énergie et de détermination pour élaborer un pre-mier plan, car ce travail suppose bien souvent l'exploration de domaines inconnus; de plus, la planification entraîne inévitablement des dépenses et trouble le statu quo. Le sentiment de satisfaction qu'on tire de l'exercice est par ailleurs de courte durée, car Les changements constants à la fois de l'environnement et des personnes clés ne tardent habituellement pas à rendre le plan sans valeur. La solution» nous le savons tous, consiste à mettre régulière-ment le plan à l'essai.

L'évaluation des risques» les con-sultations, le travail de coordination, la solution des problèmes, la redaction des rapports et l'approbation finale d'un exercice peuvent présenter des obstacles apparemment insurmontables. Après coup, cependant, on constate que les difficultés n'étaient souvent pas plus insurmontables qiïe celles que présente généralement toute nouvelle entreprise. Cela étant admis, l'équipe qui a élaboré le plan pourrait logiquement se charger

du processus de validation et d'actuali-sation du plan. Voici comment Emer-gency Planning Ontario (Planification d'urgence Ontario) voit ces exercices : en partant de principes de base jus-qu'aux conseils pratiques sur l'organisa-tion et la conduite de ces exercices.

Types d'exercices Il y a probablement autant de types d'exercices que de plans. Par souci de simplicité, nous les avons groupés ici en quatre types. Ce classement ne doit tou-tefois pas être vu comme rigide, ni dans sa forme, ni dans ses définitions. Avant d'opter pour un type d'exercice, il importe d'en comprendre les avantages et les inconvénients.

Dans les exercices du 1" type, une situation est simulée avec réalisme dans un établissement, et une partie du per-sonnel de l'établissement doit réagir avec réalisme. L'exercice ne peut viser qu'une fraction du personnel ou s'appli-quer à une importante proportion de

l'effectif et nécessiter la participation de premiers intervenants de l'extérieur (police, service d'incendie, service d'air bulance). Les exercices de ce type ser-vent habituellement à mettre à l'essai des procédures internes et à voir si le personnel s'y conforme bien.

Avantages des exercices du 1er type • Ne demandent qu'une planification

réduite, une fois que les procédures ont été établies et que le personnel : été formé.

• Servent de programme permanent c sécurité et de programme d'assu-rance de la qualité.

• L'organisation, l'évaluation et le suivi peuvent Otre assurés par les supérieurs immédiats.

• Peuvent être organisés avec ou sam avis préalable.

Inconvénients • Peuvent perturber le travail. • L'évaluation qui suit l'exercice peut

mettre certains participants dans un siïuation embarrassante.

• Il faut trouver un moyen de garanti l'objectivité des superviseurs.

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Dans les exercices du 2* type, des membres du personnel d*un établisse-ment doivent constater qu'ils ne seront vraisemblablement pas en mesure de maîtriser une situation à laquelle ils doi-vent faire face. Le plan d'urgence est alors lancé à l'aide des mécanismes d'alerte prévus à cet effet. L'exercice peut porter uniquement sur l'établisse-ment ou faire intervenir également des autorités municipales. Les exercices de ce type poursuivent deux objectifs : habituer les premiers intervenants à reconnaître le moment où une opération de routine devient une situation d'ur-gence et tester les procédures d'alerte.

Avantages des exercices du 2e type • Demandent peu de temps et de

préparation. • Fournissent l'occasion de mettre à

jour les listes d'alerte ou de per-sonnes clés. Aident les membres du personnel à voir les limites de leurs pouvoirs et de leurs responsabilités.

Inconvénients • Les alertes sans préavis peuvent

inquiéter des éléments de la population

• La brièveté de l'exercice empêche l'effet de la pression de se faire sentir sur le personnel.

Dans les exercices du 3' type, des superviseurs analysent un problème théorique (étude de cas) que leur soumet le personnel de contrôle de l'exercice et ils présentent leur solution. L'exercice peut aussi bien porter sur un problème interne, que l'établissement a les moyens de résoudre lui-même, que sur une situation nécessitant l'interven-tion des autorités municipales. Ces exer-cices visent habituellement à familiariser les superviseurs et les responsables municipaux avec les dispositions des

plans d'urgence et à leur donner con-fiance dans leur capacité de communi-quer avec des personnes avec lesquelles ils ne sont normalement pas en contact.

Avantages des exercices du 3e type • Ne perturbent pas le travail. • Demandent peu de ressources

matérielles. • Permettent aux superviseurs et à

leurs remplaçants de recevoir la même formation.

• Les erreurs qui pourraient être com-mises n 'ont pas de conséquences concrètes.

• Permettent de mettre en évidence les faiblesses des procédures.

Inconvénients • Nécessitent la participation d'un

personnel de contrôle et la rédaction de scénarios plus où moins com-plexes par des personnes qui ne participent pas à l'exercice.

• Étant donné le caractère théorique des problèmes posés, les interve-nants peuvent manquer de réalisme dans leurs solutions et leurs délais d'intervention.

• Les lacunes des ressources ne peuvent pas être facilement mises en évidence.

• II ne peut pas être tenu compte de la compatibilité d'activités qui se

. dérouleraient en même temps, à moins qu'on ne dispose d'un impor-tant personnel de contrôle qui puisse créer les situations voulues pendant l'exercice.

f Dans les exercices du 4* type,"on simule avec réalisme, à l'intérieur, une situation qui pourrait avoir, d'impor-tantes retombées à" l'èxtérieûr ët o n '

/ demande au personnel de rétablisse-O rnent de réagir avec réalisme et, nôtam-T* ment /de mettre à exécution le plan f.d'urgence et de demander l'intervention ' des autorités locales et, au besoin, de

.' certains éléments de la population. La portée de ces exercices est déterminée par le degré de formation du personnel, la disponibilité des intervenants de l'extérieur et les ressources susceptibles d'être affectées à l'exécution de l'exercice.

Avantages des exercices du 4e type? f Permettent dé mettre intégralement

le plan à exécution et de faire inter-venir la majorité des acteurs clés dans un contexte réel.

• Mettent assez facilement en évidence les limites ou lacunes.

'4 Bien réussi, l'exercice crée chez tous un véritable climat de confiance.

'* Contribuent à sensibiliser la popula-tion au rôle qu'elle devrait jouer dans une situation d'urgence.

Inconvénients • Lés exercices de ce type nécessitent

un important travail de planification^ • Le succès de l'exercice est directe-

ment lié au degré de formation des participants.

• Ces exercices sont coûteux. • Ces exercices peuvent être une

source d'inconvénients pour la population.

On peut évidemment créer d'autres formes d'exercices en combinant les types ci-dessus. Il ne nous appartient cependant pas de nous étendre sur ce sujet ici.

Difficultés courantes Sans nous attarder sur les aspects des exercices qui concernent le comporte-ment ou la motivation des participants, nous tenons à signaler quelques pro-blèmes courants qu'il convient d'éviter. Nous ne recommandons pas d'entre-prendre un exercice de 4e type pour vous initier au domaine des exercices. Dans bien des cas, les intervenants ne" connaîtront pas bien leur rôle ni l'incif dencè qu'il pourrait avoir sur d'autres.* Leur manque de confiancej-isque.de les.», rendre trop prudents, de les poner à l'indécision où, pis encore, de lés amener à contourner les difficultés présentées"" par.l'exercice. Dans ces conditions, les chances que vous avez d'atteindre votre objectif sont minces. Choisissez donc un type d'exercice moins ambitieux, afin de développer les capacités et la confiance des participants; cela fait, vous pourrez affecter les ressources -voulues à l'exécution d 'un exercice du 4* type et espérer réussir.

Nous conseillons de ne jamais1

entreprendre un exercice sans avoir au' * préalable organisé des séances de for-mation. Ces séances peuvent prendre bien des formes : analyse des responsa^ bilités de chacun, examen détaillé des procédures à vérifier, utilisation de .

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listes de contrôle pendant l'exercice, dis-tribution préalable du scénario de l'exer-cice (cela incite les intervenants à examiner les procédures avant l'exercice).

Avant d'entreprendre un type d'exer-cice, choisissez le but à atteindre et le moyen de contrôle par lequel on pourra s'assurer que le but a été atteint. Le choix du but ne pose pas de problème. Il s'agit généralement de vérifier des procédures ou des responsabilités indivi-duelles et de tester les communications entre les organismes participants ou leur action réciproque.

Une fois qu'on a défini tes buts à. atteindre et choisi le type d'exercice, il, reste à établir le scénario. Pour obtenir un bon scénario, il faut faire preuve d'imagination. Votre scénario peut surprendre les intervenants, mais il ne devrait pas les atterrer. Dans tes meil-leurs scénarios, la situation comporte des risques limités au départ, mais elle peut, en se développant, entraîner une véritable catastrophe. L'incertitude associée aux scénarios de ce genre incite les participants à soupeser leurs gestes et  se consulter. Elle donne également au directeur de l'exercice une certaine marge de manoeuvre. Il peut en effet accélérer ou ralentir le déroulement des événements pour l'adapter aux progrès accomplis par les participants dans la réalisation des objectifs de l'exercice.

Moyens de contrôle Dans tout exercice, les moyens de con-trôle jouent un rôle important. Ils ser-, vent à éviter que des situations simulées ne soient prises pour vraies et, ainsi que nous l'avons vu, que les participants concentrent leur énergie à atteindre les objectifs de l'exercice, et ce, dans les délais. Les moyens de contrôle peuvent être simples. Par exemple, un supervi-seur peut décrire oralement un pro-blème à un opérateur et demander à ce dernier de lui expliquer ce qu'il ferait pour corriger la situation. Dans cet exercice du 1er type, le superviseur doit s'assurer que le personnel interprète bien l'objet de l'exercice et que l'opéra-teur réagit d'une manière qui ne p r ^ sente pas de danger. Un exercice du 4e type pourrait nécessiter des instruc-tions de plusieurs centaines de pages et un personnel de contrôle d'une importance égale.

La portée d'un exercice — et, par conséquent, sa complexité détermine l'importance et le degré de complexité des moyens de contrôle. Avant d'étu-dier les moyens de contrôle proprement dits, nous allons examiner brièvement.. quelques-uns des facteurs de contrôle ;

les plus répandus. Ceux qui n'existent que dans la fiction obligent les partici-pants à refléchir; ceux qui n'existent que dans la réalité ont souvent pour effet de faire obstacle à des solutions qui, autrement, se seraient révélées brillantes.

Conditions météorologiques. Dans la mesure du possible, les conditions météorologiques ne devraient pas être simulées. Les participants peuvent alors s'attaquer au problème dans des condi-tions réalistes, sans avoir à faire de conjectures à partir de données ou de renseignements sur l'extérieur. Essayez donc de faire en hiver les exercices qui devraient se dérouler en hiver, et en été, les exercices qui devraient se dérouler en été. Si un exercice doit se faire dans des conditions météorologiques bien pré-cises pour que ses objectifs soient atteints, ce fait devrait être souvent rap-pelé aux participants-pendant l'exercice pour qu'ils puissent aborder le pro-blème sous le bon angle. Par exemple, si l'on procède à un exercice dit de « pire éventualité » et que les vents dominants refusent de collaborer, on pourra ajouter ou retrancher un nombre fixe à la direction et à la vitesse réelles du vent, au début de l'exercice, pour que le scénario corresponde mieux à la réalité.--

Temps. Les exercices dans lesquels il s'agit par exemple de confirmer des procédures et de mesurer des délais d'intervention ne peuvent se faire qu'en temps réel. En comprimant ou en dila-tant le facteur temps, on induit les participants en erreur. Le temps dont on dispose pour mettre à l'essai un plan ou une partie d'un plan ne coïncide parfois pas au temps qu'il faut généralement mettre pour régler un problème ana-logue dans la réalité. En établissant une égalité temporelle parfaite entre la fic-tion et la réalité, on risque que certaines activités soient escamotées, que les par-ticipants ne soient pas soumis à une

(De gauche à droite) Des responsables de la sécuritéchez : DuPont Canada, Ralph Dukelow, Karl Mandler et Clare Jordan, surveillent ur ordinateur pour déph ter un échappement -simulé — de vapeurs gazeuses,, durant un exercice dfessai de plan d*urgence à l'usine de la Compa* gnle, à Maitland, Ontario. 7 &

pression suffisante ou qu'ils ne soupè-sent pas toutes les solutions. Le direc-teur de l'exercice devrait donc fixer les conditions de temps qui aideront le mieux les participants & atteindre les objectifs de l'exercice et les informer en conséquence, r,. * .

Communications! Les participants devraient disposer d'un moyen de s'in-former mutuellement de la nature d'un problème et de prendre les mesures -voulues pour le régler. Pour mettre les choses au plus simple, on pourrait demander à un participant d'observer u problème et de le résoudre ou de donro oralement des directives à d'autres. Si ! participant n'est pas en mesure d'obseï ver le problème lui-même parce que de obstacles l'en séparent ou qu'il n'aurai pas normalement cette possibilité (ou s l'exercice porte sur un problème théo-rique), il devrait disposer de moyens dt communiquer avec des personnes se trouvant sur les lieux. On veillera à cet égard à ce que les moyens de communi cation utilisés ressemblent le plus pos-sible â ceux dont on pourrait disposer en cas d'urgence, problèmes.compris. Les médias peuvent à cet égard être vu comme un élément des moyens de con-trôle, tant comme agents de communi-cation de renseignements essentiels à 1s population que dans leur travail de coi verture d'événements qui peuvent faire la nouvelJe.

Journal. Le déroulement des évén ments, l'heure de communication des renseignements, la nature des mesures qui ont été prises et l'heure de l'inter-vention sont autant de renseignements essentiels, dans les opérations réelles comme dans les exercices. Le journal fournit un résumé des événements, sen à vérifier si tous les aspects du pro-blème ont été abordés et, après coup, i devient un aide-mémoire.

Arbitres et évoluateurs. L'arbitre e un membre du module de contrôle dor la tâche pendant un exercice consiste à

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: i REVUE DEI A PROTECTION CIVILE V .

dissiper les incertitudes sur-le-champ. Dans un incendie simulé, par exemple, l'arbitre peut observer les techniques appliquées par les opérateurs et, se fiant à sa propre expérience, déterminer arbi-trairement quand le « feu » a été éteint. L'évaluateur est un membre du module de contrôle dont la tâche consiste à observer les mesures prises par les parti-cipants ou les répercussions de ces mesures sur le processus. Les évalua-teurs peuvent servir aussi bien dans une opération que dans un exercice. 11 importe de bien comprendre qu'ils agis-sent comme observateurs impartiaux et que leur mission est d'analyser objec-tivement l'opération ou l'exercice, ' après coup.

" Information. L'information dési-gne l'ensemble des renseignements communiqués aux participants par téléphone, par radio, par écrit ou verbalement. L'information peut être dirigée, non dirigée ou mixte. Ainsi, un participant pourrait communiquer avec le bureau météorologique pour obtenir des prévisions et recevoir communica-tion des vraies prévisions (information non dirigée); si le bureau météorologique a accepté de participer à l'exercice, on pourrait communiquer au participant des prévisions fictives (information diri-

*e). Enfin, le directeur de l'exercice ..jurrait désigner un numéro de télé-phone et demander à un membre du personnel de contrôle de fournir aux participants des données météorolo-giques réelles et fictives, selon les besoins (information mixte). L'infor-mation émane en partie des participants et en partie du personnel de contrôle. Quelle que soit son origine, le personnel de contrôle doit en suivre l'évolution jusqu'à la fin de l'exercice. À cette fin, on pourra faire ultérieurement une anaJyse du journal d'exercice, demander au personnel de contrôle de se rensei-gner sur la situation de l'information ou recourir à des arbitres et des évaluateurs.

Liste des incidents/La liste des incidents'présente l'enchaînement

étaillé des circonstances de l'exercice. t,es modules de contrôle l'utilisent pour communiquer des renseignements aux participants, soit à intervalles fixes, soit à la demande du directeur de l'exercice. Au besoin» on pourra établir une liste principale, contenant l'information qui doit être communiquée aux participants, et une liste complémentaire de renseigne-ments facultatifs destinés à faciliter ou à compliquer la tâche des participants si le directeur de l'exercice estime la chose nécessaire. La liste des incidents peut être remise aux participants avant

l'exercice s'il importe plus d'atteindre les objectifs de l'exercice que d'obtenir un effet de surprise.

Module de contrôle supérieur. Le module de contrôle supérieur est formé de cadres ou de services supérieurs aux-quels les participants rendent normale-ment compte ou dont ils obtiennent des directives. Le directeur de l'exercice peut demander à des membres du per-sonnel de représenter ces services ou ces cadres ou inviter ceux-ci à se représenter eux-mêmes et à lui communiquer les renseignements que leur ont transmis les participants. Le module de contrôle supérieur peut donner de l'information aux participants ou réagir aux rensei-gnements de ces derniers. Il ne devrait pas partager les mêmes locaux que les participants. •:

Module de contrôle Inférieur. Les membres de ce module représentent les employés qui remplissent normalement les tâches requises des participants. Ils communiquent des renseignements aux participants et en reçoivent de ces der-niers. Ils ne devraient pas partager les mêmes locaux que les participants.

Élaboration du programme d'exercices. La gestion des situations d'urgence se fait essentiellement suivant un système à deux niveaux. Le premier niveau de ges-tion se trouve sur les lieux, alors qu'un groupe de premiers intervenants, que coordonne une personne préalablement désignée ou choisie parmi les interve-nants, prend les mesures voulues pour maîtriser la situation. Dans une ou plus des circonstances suivantes, le second niveau de gestion doit être alerté : si le problème prend ou menace de prendre

des proportions telles que les premiers intervenants perdent le contrôle de la situation, si l'intervention de plusieurs organismes de l'extérieur nécessite des mesures de coordination complexes ou si le problème menace la santé et la sécurité d'un nombre important de per-sonnes ou risque de faire des dommages considérables. Le second niveau assure ta direction générale du premier, obtient les ressources nécessaires pour appuyer les premiers intervenants, s'occupe des problèmes qui se produisent à l'écart des lieux et coordonne son intervention avec celle d'autres organes compétents. Que le plan concerne un établissement, une municipalité, une institution ou un autre corps public, il est généralement formulé de cette manière. Le plan com-porte généralement un énoncé d'objet, une description des conditions de mise à exécution du plan, une énumération des personnes autorisées à lancer le système d'alerte, une indication de l'emplacement des centres de contrôle, une descrip-tion des responsabilités des principaux représentants et une explication des procédures spéciales ou permanentes à suivre. Le plan peut comporter diverses annexes : schémas de communication, annuaires de ressources, cartes, itiné-raires d'évacuation, numéros de télé-phone importants, etc.

Pour les fins de cet article, suppo-sons qu'une usine de produits chimiques située dans une région rurale, le long d'un important couloir de transport, ait établi un plan inspiré du modèle ci-dessus, en collaboration avec les autori-tés municipales. L'usine est en train d'élaborer un programme d'exercices. Il a été décidé que l'application du pro-gramme s'étendrait sur une période de 24 mois. Les procédures recommandées sont exposées ci-dessous.

1* phase • Organiser à l'intention des opérateurs des séances de formation pour s'assurer

qu'ils respectent les normes. • Organiser des séances de formation à l'intention des opérateurs pour s'assurer

qu'ils sachent reconnaître les problèmes et qu'ils prennent immédiatement les mesures voulues.

• Organiser à l'intention des superviseurs des séances de formation pour les aider à élaborer des procédures d'exploitation ou à en assurer le contrôle.

• Organiser plusieurs exercices du 1er type.

Exercice du type

Participants Personnel de contrôle

T.; ; ? y * - S u p e r v i s a i s

T.; ; ? y * - S u p e r v i s a i s

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£tv V 5 e a , n c e s ? e 'ormation pour, informer l'équipe de Rest ion du i S a ^ ^ 8 municipaux^les déposerions de

f ^ g r ^ ^ " ^ ^ ^ e n t i o n de l'équipe dé gestion du second

l i t Exercice du 3 r type (usine seulement)

Participants m It ' . ' .s '

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Personnel de contrôle

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k k '• •;. • Directeur

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k Groupe'de ; contrôlé delà municipalité

Module de contrôle supérieur

Exercice du 3e type (usine et municipalité)

Participants Personnel de contrôle

^p r ipedé ' ke î f i im^ Snjta second niveau 5 Kr, i'vJJjeuxV^

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Module de contrôle

inférieur i'vJJjeuxV^ m m

Module de contrôle

inférieur

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de contrôle supérieur

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fi^^^è^'a^^^ f o r m a l i o n P ° u r familiariser le personnel avec le ^

^ K P w n f o un exercice d u > type pour mettre à l'essai lé système d'alerte .^-Organiser des,séances de formation pour familiariser lès opérateurs et J e i r e ^

- • aVCC c ? n d . i t i o n s s u s c e P t i b I « de mener à une situation d'urgénee. ' ^ Ë E S K ^ f T * Î î * , y p e P T ^ « » r i s e r les participants avec u ï o n "

;: f «tation des situations d'urgence et le système d'alerte. . . . / T " "

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Exercice du 2e type (alerte seulement)

Personnel de contrôle

j T g p f ^ g Module de contrôle

inférieur

4e phase • Organiser des séances de formation pour informer l'ensemble des participants

• o 7 ^ S S u n e L d r c i w d n û 4e type en collaboration avec les autorités municipales.

Après chacune des phases, il importe d'organiser une séance de rap-port pour amener les participants et le personnel de contrôle à dresser un bilan des faiblesses des procédures d'urgence. Les lacunes ainsi observées doivent être corrigées avant la tenue d'autres exer-cices; si cela n'est pas possible, on veil-lera à bien cerner les problèmes, à s'en accommoder et à expliquer aux partici-pants qu'il s'agit là d'une mesure pure-ment temporaire.

À l'examen du programme d'exer-cices ci-dessus, le lecteur comprendra bien que la structure du programme et l'enchaînement de ses éléments peuvent être adaptés aux conditions locales, quelles qu'elles soient. L'important est de se rappeler que, à défaut d'énoncer un plan et d'en faire le pôle d'intérêt du programme d'exercices, on n'améliorera pas la capacité d'intervention de l'éta-blissement. Le Collège de la protection civile du Canada (Arnprior, Ontario) offre un cours d'une durée d'une semaine sur la conception d'exercices. Les cours sont entièrement financés par l'administration fédérale, et vous pou-vez faire une demande d'inscription soit en vous adressant à l'organisme d'ur-gence de votre province, soit directe-ment au Collège, si vous êtes fonction-naire fédéral. Un dernier conseil pour vous aider à planifier et exécuter un exercice : lisez attentivement le plan et notez les secteurs ou les procédures qui vous paraissent faibles; le scénario qui obligera les participants à s'attarder à ces éléments pourra mener à une amé-lioration du plan, une fois l'exercice terminé. •

Exercice du 4e type/ Participants Personnel de contrôle

Wayne Brocklehurst travaille comme agent de planification supérieur de la protection civile pour Planification d'urgence Ontario (Toronto), Cet article est une adaptation de l'exposé fait par M. Brocklehurst à la conférence sur « L'intervention d'ur-gence et les marchandises dangereuses » qui a eu lieu à Halifax en mai 1989. M. Brocklehurst serait heureux d'échanger des idées avec d'autres per-sonnes impliquées dans l'élaboration et la direction d'exercices de mise à l'essai de plans d'urgence.

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,9 juin 1990: grand exercice de simulation catastrophique à St-Joseph-de-Sorel

Alerte à l'ammoniac

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P 5971 ex.2

E 3651 Milette, R.

rapport final de l'opération S.l, Saint-Joseph-de-Sorel

n 1990 > DATE N O M

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ISBN 2 - 9 3 0 0 5 6 1 - 0 3