Brahms Trios Emanuel Ax Leonidas Kavakos Yo-Yo Ma · 2018-09-03 · Emanuel Ax, piano Leonidas...

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GRANDE SALLE PIERRE BOULEZ – PHILHARMONIE Brahms Trios Emanuel Ax Leonidas Kavakos Yo-Yo Ma Vendredi 7 septembre 2018 – 20h30

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GRANDE SALLE PIERRE BOULEZ – PHILHARMONIE

Brahms TriosEmanuel Ax

Leonidas KavakosYo-Yo Ma

Vendredi 7 septembre 2018 – 20h30

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PROGRAMME

Johannes Brahms

Trio pour piano et cordes no 2Trio pour piano et cordes no 3

EntractE

Johannes Brahms

Trio pour piano et cordes no 1

Emanuel Ax, pianoLeonidas Kavakos, violonYo-Yo Ma, violoncelle

Coproduction Productions internationales Albert Sarfati, Philharmonie de Paris.

Fin du concErt vErs 22h30.

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Johannes Brahms (1833-1897)Trio pour piano et cordes no 2 en ut majeur op. 87

I. Allegro

II. Andante con moto

III. Scherzo. Presto

IV. Finale. Allegro giocoso

Composition : de mars 1880 (premier mouvement) à juin 1882.

Création : le 14 décembre 1882, à Cologne (interprètes inconnus).

Publication : 1882, à Berlin, chez Simrock.

Durée : environ 30 minutes.

Depuis la composition du premier trio pour piano et cordes en 1854, plus de vingt-cinq ans se sont écoulés, durant lesquels Brahms s’est consacré, dans le champ de la musique de chambre, à des œuvres en duo, des quatuors et un quintette avec piano ainsi que des quatuors et sextuors pour cordes seules. En 1882, il met coup sur coup la dernière main à un trio commencé deux ans auparavant (l’Opus 87) et à un nouveau quintette (l’Opus 88), qu’il publiera de façon simultanée, comme les deux quatuors de l’Opus 51 avant eux et les deux sonates pour clarinette de l’Opus 120 après eux – mais avec un numéro d’opus différent. Tout comme le Trio avec clarinette op. 114 souffrit du succès du Quintette avec clarinette op. 115, le Trio op. 87 semble le mal-aimé des deux rejetons de ce printemps 1882. Brahms lui-même n’y fit que très peu allusion dans sa correspon-dance. L’œuvre subit également le désaveu de Clara Schumann, l’amie et conseillère musicale de toujours, qui préférait au premier mouvement de ce trio un autre Allegro initial, en mi bémol majeur, que le compositeur avait soumis à son appréciation dans le même temps.

Comme il le fit pour le premier mouvement du Quatuor pour piano et cordes op. 25, durement critiqué par Joseph Joachim cette fois, Brahms ne tint pas compte de l’opinion de Clara (qui changea cependant d’avis après la création). Il est d’ailleurs amusant de constater que ces deux

LES œuvrES

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mouvements inauguraux partagent bien des traits formels, dans la liberté prise à l’égard de la traditionnelle forme sonate comme dans la place prépondérante accordée au premier thème qui fonde une bonne part du matériau thématique du morceau par une logique de développement organique dont Brahms est le maître incontesté. L’ut majeur de cet Allegro enchaîne ensuite sur la mineur, tonalité du superbe thème et variations qui forme le mouvement lent de l’œuvre. Avec la même émotion que le Sextuor op. 18, mais sans connotation historicisante cette fois, il se fonde sur un thème passionné, d’allure hongroise, fortement caractérisé par son rythme brève-longue (double puis croche pointée). Un sombre scherzo fait de notes répétées et de groupes-fusées fantomatiques, momentanément apaisé en son centre d’un trio chantant, conduit à un finale giocoso comme la nuit mène au jour.

Trio pour piano et cordes no 3 en ut mineur op. 101

I. Allegro energico

II. Presto non assai

III. Andante gracioso

IV. Allegro molto

Composition : été 1886.

Création : décembre 1886, à Budapest, par Jenö Hubay au violon, David Popper

au violoncelle et le compositeur au piano.

Publication : avril 1887, à Berlin, chez Simrock.

Durée : environ 20 minutes.

Quatre ans plus tard, le Trio op. 101 naît sous des cieux fertiles, alors que le compositeur passe la saison chaude au bord du lac de Thun, en Suisse. Trois étés successifs, entre 1886 et 1888, verront le musicien composer avec enthousiasme, amassant une riche moisson d’œuvres majeures ; le premier séjour est ainsi rythmé par la composition de plusieurs recueils de lieder ainsi que de la Sonate pour piano et violoncelle op. 99, de la Sonate pour violon et piano op. 100 et du Trio avec piano op. 101 qui clôt le triptyque en signant la réunion des trois instruments. La grâce de

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l’Opus 100 semble céder la place dans l’Opus 101 à une atmosphère plus passionnée, plus septentrionale, qui rappelle certaines pages de piano (les Ballades op. 10 de jeunesse et les moins anciens Klavierstücke op. 76) ou la Symphonie no 3, composée quelque trois ans auparavant.

Le Trio op. 101, chef-d’œuvre de la production brahmsienne pour cet effectif, poursuit l’évolution entamée dans les précédentes œuvres de chambre vers toujours plus de concision et donne la preuve d’une ten-dance à l’épure que perpétueront notamment les Klavierstücke op. 116 à 119 composés au début des années quatre-vingt-dix. Une vingtaine de minutes – c’est plus de deux fois moins que le Trio op. 8, encore non révisé à l’époque – qui vont droit à l’essentiel, canalisant en peu de notes une énergie créatrice au faîte de son inspiration.

L’Allegro energico liminaire n’est pas sans violence : fier et presque sévère, il fait grand usage des accords pleins chers au pianisme brahmsien, des rythmes pointés et des tessitures compactes (comme pour le deuxième thème, présenté à l’octave par le violon et le violoncelle) dans une forme sonate qui ne se préoccupe en rien de parallélismes factices, mais en tout d’équilibre. Le mot d’ordre du Presto non assai suivant est bien légèreté : point de scherzo ici (nous sommes d’ailleurs dans un mètre binaire), mais bien plutôt un intermezzo. De même, le mouvement lent est tout en subtilité, tant dans son écriture instrumentale qui joue en un tendre dialogue de l’opposition entre le piano et les cordes, que dans son écriture rythmique qui alterne les mesures à trois temps et à deux temps, en binaire comme en ternaire. Un élan puissant emporte le finale d’un climat à l’autre, du plus affirmatif au plus mystérieux, d’une texture à l’autre (particulièrement au piano, tour à tour d’une grande densité ou d’une légèreté elfique) et d’un motif à l’autre jusqu’à une coda d’amples proportions qui sonne comme un magistral résumé.

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Trio pour piano et cordes no1 en si majeur op. 8

I. Allegro con brio

II. Scherzo : Allegro molto

IV. Adagio

IV. Allegro

Composition de la première version : fin 1853-début 1854.

Remaniement de la partition : été 1889.

Création de la première version : octobre 1855, à Danzig (Gdańsk), par Braune

au violon, Klahr au violoncelle et Haupt au piano.

Création de la seconde version : le 10 janvier 1890, à Budapest, par Jenö Hubay

au violon, David Popper au violoncelle et le compositeur au piano.

Publication de la première version : novembre 1854, à Leipzig, par Breitkopf

und Härtel.

Publication de la seconde version : février 1891, à Berlin, par Simrock.

Durée : environ 30 minutes.

Composant le Trio op. 8 en 1853-1854, Brahms se sent, pour la première fois dans le domaine de la musique de chambre, autorisé à mener l’œuvre jusqu’à la publication – contrairement à ces sonates pour vio-lon et piano et ces quatuors à cordes dont parlait Schumann dans son dithyrambique article d’octobre 1853, qui disparurent corps et biens, condamnés à la destruction par l’extraordinaire exigence artistique dont fait preuve le jeune compositeur. Las : dès l’œuvre éditée par Breitkopf und Härtel, les doutes l’assaillent. Ces mêmes doutes le pousseront, lors de la première viennoise de l’œuvre dix-sept ans plus tard, à pro-poser une version raccourcie du premier mouvement. Quand Simrock acquiert les droits de certaines partitions de jeunesse, plus de trente ans après la composition de l’œuvre, Brahms saute sur l’occasion qui lui est donnée de se lancer dans un véritable travail de réécriture : c’est chose faite à l’été 1889. Pour se justifier d’un tel repentir (lui qui trouvait qu’« un travail, une fois terminé, ne s’améliore pas quand on le remet sur le métier »), il écrit à l’ami de longue date Julius Grimm : « Je n’ai pas coiffé le Trio d’une perruque, je me suis contenté de peigner et d’arranger légèrement ses cheveux. »

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Il y a là de l’euphémisme : l’œuvre y perd en passant près d’un tiers de sa longueur, et la disparition de certains thèmes se répercute sur les développements qui en découlaient à l’origine. Le premier mouvement (comme ce sera le cas du dernier) y voit son second thème remplacé par un nouveau, plus concis, et se dépouille d’une fugue que Brahms jugeait scolaire et malvenue. Il conserve intactes en revanche toute la passion de son inspiration jaillissante et la sensualité de son écriture instrumentale, prégnante dès les premières mesures, qui sont d’un velouté sans pareil avec leur tessiture médium-grave, leurs ondulations pianistiques et leur mélodie lyrique. D’une légèreté toute mendelssohnienne mais avec un jeu sur les décalages d’accents typiquement brahmsien, le scherzo suivant était une réussite immédiate : il subit peu de changements d’une version l’autre et continue de chanter Clara en citant son motto (ré-do dièse-si-la dièse-si) comme aux jours anciens où Brahms était l’intime du couple Schumann, juste avant la catastrophe qui conduisit à l’internement du mari. Les troisième et quatrième mouvements se trouvent « purifiés » de leurs allusions à Schubert (Am Meer) et à Beethoven (An die ferne Geliebte, souvent cité par Schumann), comme en une pudeur nouvelle, mais conservent leurs caractères : dépouillé pour l’Adagio, dont le centre s’anime d’un chaud lyrisme aux accents poignants de violoncelle, tragique pour l’Allegro final qui – malgré un second thème enthousiaste – consomme la « chute » en mineur d’une œuvre commencée en majeur.

Angèle Leroy

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Le compositeur

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Johannes BrahmsNé à Hambourg en 1833, Brahms doit ses premiers rudiments de musique à son père, musicien amateur qui pra-tiquait le cor d’harmonie et la contre-basse. Plusieurs professeurs de piano prennent ensuite son éducation en main, notamment Eduard Marxsen qui lui donne une solide technique de clavier et lui enseigne la composition et l’harmonie. Il compose ses premières œuvres tout en se produisant le soir dans les bars pour subvenir aux besoins de sa famille et découvre la littérature à l’occasion d’un séjour à la campagne en 1847. En 1853, une tournée avec le violoniste Eduard Reményi lui permet de faire la connaissance de plusieurs personnalités musicales allemandes, tel Liszt, et de nouer des relations d’amitié avec deux musiciens qui joueront un rôle primordial dans sa vie : le violo-niste Joseph Joachim et le composi-teur Robert Schumann qui devient son mentor et l’intronise dans le monde musical par un article laudateur inti-tulé « Voies nouvelles ». L’époque, qui voit Brahms entretenir avec la pianiste Clara Schumann une relation passion-née à la suite de l’internement puis de la mort de son mari, est celle d’un travail intense : exercices de composition et étude des partitions de ses prédéces-seurs assurent au jeune musicien une formation technique sans faille, et les œuvres pour piano qui s’accumulent

(trois sonates, Variations sur un thème de Schumann op. 9, quatre ballades) témoignent de son don. En 1857, il quitte Düsseldorf pour Detmold où il compose ses premières œuvres pour orchestre, les sérénades et le Concerto pour piano op. 15 qu’il crée en soliste en janvier 1859. Il revient à Hambourg pour quelques années, y poursuivant notamment ses expériences de direc-tion de chœur, mais, estimant qu’il n’y est pas reconnu à sa juste valeur, il finit par repartir. Vienne, où il arrive en 1862, lui présente rapidement d’intéres-santes opportunités, comme le poste de chef de chœur de la Singakademie, qu’il abandonne cependant en 1864. De nombreuses tournées de concerts en Europe jalonnent ces années d’intense activité, riches en rencontres, telles celles de chefs qui se dévoue-ront à sa musique, comme Hermann Levi (en 1864) et Hans von Bülow (en 1870). La renommée du compositeur est alors clairement établie et la dif-fusion de ses œuvres assurée, notam-ment par l’éditeur Simrock, bien qu’il soit considéré par certains comme un musicien rétrograde, particulièrement depuis sa malheureuse prise de posi-tion contre la « musique de l’avenir » en 1860. En 1868, la création à Brême du Requiem allemand, sérieusement initié à la mort de sa mère en 1865, achève de le placer au premier rang des compo-siteurs de son temps. C’est également

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l’époque des Danses hongroises dont les premières sont publiées en 1869. Un temps à la tête de la Société des amis de la musique de Vienne, de 1872 à 1875, Brahms concentre dès 1873 (Variations sur un thème de Haydn) ses efforts sur la sphère symphonique. L’achèvement, après une très longue gestation, et la création triomphale de la Première Symphonie en 1876 ouvre la voie aux trois symphonies suivantes, composées en moins de dix ans, ainsi qu’au Concerto pour piano n° 2 (1881) et au Double Concerto (1887). Les pro-positions (de poste, notamment, que Brahms refuse) affluent de tous côtés

et le compositeur se voit décerner de nombreuses récompenses. La fin de sa vie le trouve plus volontiers porté vers la musique de chambre (quintettes à cordes, sonates et trios, puis, à partir de la rencontre avec Richard Mühlfeld en 1891, œuvres avec clarinette) et le piano, qu’il retrouve en 1892 après un silence de treize ans, donnant coup sur coup quatre recueils (Opus 116 à 119) aussi personnels que poétiques. Un an après la mort de l’amie bien-aimée Clara Schumann, l’année de la publica-tion de sa dernière œuvre, les Quatre Chants sérieux, Brahms s’éteint à Vienne le 3 avril 1897.

LES INtErprètES

Emanuel AxEmanuel Ax est né à Lviv, en Galicie (actuellement partagée entre la Pologne et l’Ukraine). Il est encore tout jeune garçon lorsqu’il déménage à Winnipeg (Canada) avec sa famille. Il a remporté le Young Concert Artist Award, le pre-mier prix du concours Arthur Rubinstein et le Prix Avery-Fisher. Représentant engagé des compositeurs contem-porains, il est le dédicataire d’œuvres de John Adams, Christopher Rouse, Krzysztof Penderecki, Bright Sheng et Melinda Wagner. Avec l’Orchestre philharmonique de New York dirigé

par Alan Gilbert, il a créé en 2017 le Concerto pour piano du composi-teur autrichien Heinz Karl Gruber et en a donné la première audition en Europe aux côtés des Berliner Philharmoniker sous la direction de Sir Simon Rattle. Il est l’invité régulier des orchestres de Chicago, Los Angeles, San Francisco, Cincinnati, Toronto, Seattle, Milwaukee et Detroit. Depuis 1987, Emanuel Ax enregistre exclusivement chez Sony Classical. Parmi ses enregistrements les plus récents figurent des trios de Mendelssohn avec Itzhak Perlman et Yo-Yo Ma, Enoch Arden de Richard

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Strauss et des œuvres de Brahms et Rachmaninov pour deux pianos avec Yefim Bronfman. Emanuel Ax pratique régulièrement la musique de chambre aux côtés d’artistes tels que Young Uck Kim, Cho-Liang Lin, Yo-Yo Ma, Edgar Meyer, Peter Serkin, Jaime Laredo et le regretté Isaac Stern. Il a été nommé membre de l’Académie américaine des arts et des sciences et a reçu les doctorats honorifiques de musique des universités Yale et Columbia.

Leonidas KavakosVioloniste et artiste d’exception, Leonidas Kavakos s’est imposé au plus haut niveau par sa virtuosité, sa musicalité remarquable et son jeu éminemment personnel. Sa carrière a été soutenue par trois mentors, Stelios Kafantaris, Josef Gingold et Ferenc Rados. À l’âge de 21 ans, le violoniste avait déjà remporté trois grands concours : le Concours Sibelius d’Helsinki en 1985 ainsi que le Concours Paganini et le Concours Naumburg de New York en 1988. Ce succès lui a valu d’enregistrer en première mondiale la version originale du Concerto pour violon de Sibelius datée de 1903-1904, enregistrement récompensé par le Gramophone Award (concerto de l’année 1991). Leonidas Kavakos est lau-réat du Prix Léonie Sonning 2017, prix prestigieux qui constitue au Danemark la distinction la plus haute pour les musiciens et qui est délivré chaque année à un compositeur, un instrumen-tiste, un chef d’orchestre ou un chanteur

reconnu à l’international. Parmi les pré-cédents lauréats, on compte Leonard Bernstein, Benjamin Britten, Arthur Rubinstein, Yehudi Menuhin, Dmitri Chostakovitch, Dietrich Fischer-Dieskau, Mstislav Rostropovitch, Pierre Boulez, György Ligeti, Alfred Brendel, Daniel Barenboim et Sir Simon Rattle. Le vio-loniste se produit avec les meilleurs orchestres du monde : au cours de la saison 2018-2019, il sera notamment artiste en résidence de l’Orchestre symphonique de la radiodiffusion bavaroise. Dans le cadre de cette rési-dence, Leonidas Kavakos interprétera, à la fois en tant que soliste et chef, le Concerto pour violon et la Symphonie no 7 de Beethoven. Il jouera égale-ment le Concerto pour violon de Dmitri Chostakovitch sous la direc-tion de Mariss Jansons et le Concerto pour violon d’Alban Berg aux côtés de Daniel Harding. Il enregistre en exclusivité chez Sony Classical depuis juin 2018, ce qui marque un retour au label sous lequel il avait enregis-tré le Concerto pour violon de Felix Mendelssohn et les concertos pour violon de Mozart. Son importante dis-cographie comprend l’intégrale des sonates pour violon de Beethoven avec Enrico Pace (janvier 2013), enregistre-ment couronné du Prix ECHO Klassik (instrumentiste de l’année). Ont suivi le Concerto pour violon de Brahms avec le Gewandhausorchester de Leipzig et Riccardo Chailly en octobre 2013, les sonates pour violon et piano de Brahms avec Yuja Wang en mars 2014 ainsi que Li

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l’album Virtuoso en avril 2016. Leonidas Kavakos a reçu le Gramophone Award en 2014 en tant qu’artiste de l’année. Le violoniste joue sur le Stradivarius « Abergavenny » de 1724.

Yo-Yo MaLa carrière de Yo-Yo Ma, artiste aux multiples facettes, témoigne de sa recherche de nouveaux modes de communication avec le public ainsi que de son désir de renouvellement artistique. Le violoncelliste se partage entre ses engagements de soliste aux côtés d’orchestres du monde entier et ses activités en récital ou en musique de chambre. Sa discographie comporte plus de cent albums, dont dix-huit ayant remporté un Grammy award. En 1988, il a monté le projet Silkroad, une organisation d’art et d’éducation à but non lucratif. Sous sa direction artistique, Silkroad programme les concerts du Silkroad Ensemble et développe la création musicale, des partenariats culturels, des programmes éducatifs et des collaborations inter-disciplinaires. Plus de quatre-vingts œuvres musicales et multimédia ont été commandées par le Silkroad Ensemble à des compositeurs du monde entier. Nommé consultant créatif « Judson and Joyce Green » du Chicago Symphony Orchestra, il s’associe à Riccardo Muti pour développer des programmes éducatifs et communautaires ainsi que les collaborations de l’orchestre. Yo-Yo Ma travaille sur le pouvoir de transfor-mation que la musique peut avoir sur les

individus et tente de développer et de varier les opportunités pour les publics de rencontrer la musique au sein de leur communauté. Yo-Yo Ma est né en 1955 de parents chinois installés à Paris. Il a commencé à étudier le violoncelle avec son père à l’âge de quatre ans. Il a ensuite déménagé avec sa famille à New York où il a passé la plupart de ses années de formation. Plus tard, son principal professeur a été Leonard Rose à la Juilliard School. Il a reçu de nombreuses récompenses, dont l’Avery Fisher Prize (1978), la Médaille nationale des Arts (2001), le Dan David Prize (2006) et la Presidential Medal of Freedom (2010). En 2011, le musicien a été récompensé du Kennedy Center Honors. Plus récemment, il a rejoint le conseil d’administration de l’Aspen Institute. Il a joué pour huit présidents américains, notamment pour l’investi-ture de Barack Obama.

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SAISON 2018-19 P H I L H A R M O N I E D E PA R I S

MUSIQUE DE CHAMBRE

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Les plus grands musiciens se donnent rendez-vous à la Philharmonie de Paris, dont les différentes salles constituent de magnifiques

écrins pour le répertoire de chambre.

EMANUEL AX • LEONIDAS KAVAKOS

YO-YO MA • ELENA BASHKIROVA

JEAN-YVES THIBAUDET • LISA BATIASHVILI

GAUTIER CAPUÇON • QUATUOR AROD

MARTHA ARGERICH • NICHOLAS ANGELICH

RENAUD CAPUÇON • QUATUOR ÉBÈNE

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