• Ville de Genève Florence Kaft Babel: «Je préfère agir que subir»...Florence Kaft Babel:...

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TOUT L’IMMOBILIER • N O 577 • 28 FéVRIER 2011 - Pourquoi êtes-vous candidate? - Parce que je préfère agir que subir. Ayant suivi ma scolarité et ma formation à Genève, je m’y suis déjà engagée en créant les Chœurs de la cathédrale, mon orchestre, une école, une maîtrise et en devenant conseillère municipale en 2003. Aujourd’hui, je souffre de ce que notre gouvernement soit en train de faire, ou de laisser faire, de ma ville quelque chose qui ne lui ressemble pas et dans laquelle peu de citoyens qui l’aiment se reconnaissent encore. Les natu- ralisés eux-mêmes le regrettent. Je souhaite, en entrant aux affaires, redonner sens à nos valeurs, accompagner et initier les néces- saires évolutions, valoriser nos atouts afin que nous méritions notre place de cité phare, tant sur le plan économique que culturel. - Quelles sont vos principales qualités? - Mon expérience du terrain de par ma formation dans une haute institution de la place, ma vie de mère de deux enfants, de femme au travail, de cheffe d’ensembles musicaux mais aussi de projets. Ma déter- mination et ma persévérance. Enfin, mon amour des humains, tous autant qu’ils sont, dans leur diversité. - Quelles sont vos priorités? - La baisse de la fiscalité. La Ville fait en moyenne 70 millions d’excédents de recettes par année; il est temps de baisser le centime additionnel et d’envisager la sup- pression de la taxe professionnelle. L’investissement dans des aménagements durables, dans un urbanisme intelligent qui permette la densification de la Ville, son accessibilité, ainsi qu’une offre d’habitats diversifiés, s’adressant à toutes les catégo- ries de la population, notamment à celles et ceux qui cherchent – et ils sont nom- breux – à acquérir leur logement. Egalement urgente, la nécessité d’entreprendre les travaux de restauration et d’élargissement de notre patrimoine, trop abandonné ces 20 dernières années (vétusté des musées, par exemple). La mise en régie des logements de la Ville à des professionnels de la place, pour un traitement équitable des locataires. Mais aussi le renforcement des moyens de la police municipale. Et surtout des plans d’action pour redonner vie à nos quartiers, à nos monuments, à nos pierres. Genève dort sur ses acquis: les collections sommeillent dans des dépôts, les hôtels se vident en fin de semaine et le centre-ville se désertifie. Aucune signalétique n’indique clairement comment aller de Cornavin à la Fondation Bodmer. Genève Tourisme devrait par exemple accueillir les visiteurs à la gare, le bus des Musées les conduire. Quand à la Rade, elle pèche, à mon sens encore, par manque d’attractivité et d’animation de qualité, en particulier après l’été – comme avant, d’ailleurs! - Quel est à votre avis le problème no 1 en Ville de Genève? - Le laisser-aller, la négligence, le sentiment d’insécurité. L’absence d’ambition. - Quel style de gouvernement citadin voudriez-vous mettre en œuvre? - Un gouvernement digne, responsable, respectable, qui porte une vision de et pour Genève. Un gouvernement qui n’usurpe pas ses prérogatives en prenant des positions politiques publiques partisanes au nom de tous les citoyens, par exemple en donnant des mots d’ordre tendancieux lors de vota- tions fédérales ou cantonales. Un gouverne- ment qui collabore avec celui du canton et ne méprise pas les privés. Un gouvernement qui ne se serve pas, mais qui serve tous les Genevois. J’espère vivement pour ce faire un rééquili- brage de l’Exécutif, tant dans les genres que dans les couleurs politiques. Genève a besoin de cela aujourd’hui, pour son devenir! n Propos recueillis par Wladimir Bianchi ELECTIONS MUNICIPALES DU 13 MARS 2011 6 • Ville de Genève Florence Kaft Babel: «Je préfère agir que subir» Florence Kaft-Babel est née en 1951 à Utrecht, aux Pays-Bas, où son père - le célèbre pasteur Henry Babel - était en poste. Mère de deux enfants, Elsa, 28 ans et Matthias, 26 ans, elle a obtenu le Premier prix de virtuosité d’orgue du Conservatoire de Genève. Son parcours la conduit notamment à être présidente du Cercle libéral (2007) et présidente de la Commission municipale des arts et de la Culture (2005). Elle est conseillère municipale libérale depuis 2003 et candidate du Parti libéral-radical pour l’élection au Conseil administratif. Florence Kraft Babel préconise une baisse de fiscalité en Ville de Genève. 2 bis rue Baylon - 1227 Carouge Tél. 022 343 55 55 www.briltounet.ch [email protected] TIM

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- Pourquoi êtes-vous candidate?- Parce que je préfère agir que subir. Ayant suivi ma scolarité et ma formation à Genève, je m’y suis déjà engagée en créant les Chœurs de la cathédrale, mon orchestre, une école, une maîtrise et en devenant conseillère municipale en 2003. Aujourd’hui, je souffre de ce que notre gouvernement soit en train de faire, ou de laisser faire, de ma ville quelque chose qui ne lui ressemble pas et dans laquelle peu de citoyens qui l’aiment se reconnaissent encore. Les natu-ralisés eux-mêmes le regrettent. Je souhaite, en entrant aux affaires, redonner sens à nos valeurs, accompagner et initier les néces-saires évolutions, valoriser nos atouts afin que nous méritions notre place de cité phare, tant sur le plan économique que culturel.

- Quelles sont vos principales qualités?- Mon expérience du terrain de par ma formation dans une haute institution de la place, ma vie de mère de deux enfants, de femme au travail, de cheffe d’ensembles musicaux mais aussi de projets. Ma déter-mination et ma persévérance. Enfin, mon amour des humains, tous autant qu’ils sont, dans leur diversité.

- Quelles sont vos priorités?- La baisse de la fiscalité. La Ville fait en moyenne 70 millions d’excédents de

recettes par année; il est temps de baisser le centime additionnel et d’envisager la sup-pression de la taxe professionnelle.L’investissement dans des aménagements durables, dans un urbanisme intelligent qui permette la densification de la Ville, son accessibilité, ainsi qu’une offre d’habitats diversifiés, s’adressant à toutes les catégo-ries de la population, notamment à celles

et ceux qui cherchent – et ils sont nom-breux – à acquérir leur logement. Egalement urgente, la nécessité d’entreprendre les travaux de restauration et d’élargissement de notre patrimoine, trop abandonné ces 20 dernières années (vétusté des musées, par exemple). La mise en régie des logements de la Ville à des professionnels de la place, pour un traitement équitable des locataires.Mais aussi le renforcement des moyens de la police municipale. Et surtout des plans d’action pour redonner vie à nos quartiers, à nos monuments, à nos pierres. Genève dort sur ses acquis: les collections sommeillent dans des dépôts, les hôtels se vident en fin de semaine et le centre-ville se désertifie. Aucune signalétique n’indique clairement comment aller de Cornavin à la Fondation Bodmer. Genève Tourisme devrait par exemple accueillir les visiteurs à la gare, le bus des Musées les conduire. Quand à la Rade, elle pèche, à mon sens encore, par manque d’attractivité et d’animation de qualité, en particulier après l’été – comme avant, d’ailleurs!

- Quel est à votre avis le problème no 1 en Ville de Genève?- Le laisser-aller, la négligence, le sentiment d’insécurité. L’absence d’ambition.

- Quel style de gouvernement citadin voudriez-vous mettre en œuvre?- Un gouvernement digne, responsable, respectable, qui porte une vision de et pour Genève. Un gouvernement qui n’usurpe pas ses prérogatives en prenant des positions politiques publiques partisanes au nom de tous les citoyens, par exemple en donnant des mots d’ordre tendancieux lors de vota-tions fédérales ou cantonales. Un gouverne-ment qui collabore avec celui du canton et ne méprise pas les privés. Un gouvernement qui ne se serve pas, mais qui serve tous les Genevois.J’espère vivement pour ce faire un rééquili-brage de l’Exécutif, tant dans les genres que dans les couleurs politiques. Genève a besoin de cela aujourd’hui, pour son devenir! n

Propos recueillis par Wladimir Bianchi

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Florence Kaft Babel: «Je préfère agir que subir» Florence Kaft-Babel est née en 1951 à Utrecht, aux Pays-Bas, où son père - le célèbre pasteur Henry Babel - était en poste. Mère de deux enfants, Elsa, 28 ans et Matthias, 26 ans, elle a obtenu le Premier prix de virtuosité d’orgue du Conservatoire de Genève. Son parcours la conduit notamment à être présidente du Cercle libéral (2007) et présidente de la Commission municipale des arts et de la Culture (2005). Elle est conseillère municipale libérale depuis 2003 et candidate du Parti libéral-radical pour l’élection au Conseil administratif.

Florence Kraft Babel préconise une baisse de fiscalité en Ville de Genève.

2 bis rue Baylon - 1227 CarougeTél. 022 343 55 [email protected]

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